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 La jardinière - Pv Faye

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MessageSujet: La jardinière - Pv Faye   La jardinière - Pv Faye EmptySam 12 Déc - 2:17


La jardinière


La porte claque derrière moi. Le soleil pointe à peine le bout de son nez. Il est tôt et aujourd’hui s’est jour de repos à la mine. Mais repos ne rime pas forcément avec détente. Les rares jours de libres me permettent enfin d’aller chasser. C’est à cette heure matinale où la nature peine a ouvrit ses yeux que parcourir ses terres est le plus profitable. Sac sur le dos, chaussures bien serrés et couteaux bien affutés, il est temps. Je laisse donc ma sœur en compagnie de ma tante. Elle a prévus un grand repas à midi. C’est l’anniversaire de notre mère aujourd’hui. On organise toujours quelque chose pour ces dates-là, comme pour leur hommage ou ne pas oublier qu’ils sont encore là avec nous. C’est un assez contradictoire où généralement on ressent de la tristesse à penser au passé mais quand on regarde notre présent on remercie notre bonne étoile pour être toujours en vie. Je suis certain que nos parents sont fiers de nous là où ils sont.

Me voilà dans la zone interdite. Loin des regards indiscrets et surtout loin de toute civilisation. L’endroit est si magique. Tout est calme ici. Entendre le vent siffler près de vos oreilles, il se glisse dans vos vêtements et ne laisse derrière lui que cette sensation de liberté. Une légèreté sans nom. La vie serai tellement paisible si nous vivions tous ici. Peut-être un jour. Certains disent que croire en nos rêves fait de nous des gens plus fort et déterminés. J’ai envie de croire en cette existence paisible où notre simple préoccupation serai de profiter de l’instant présent et rien d’autre. Un bruit m’interrompt dans mes pensées. Un lièvre vient de s’arrêter à une dizaine de mètre. Il scrute les environs, debout sur ses pattes arrière. A voir ça, je ne peux cacher mon rictus qui se forme immédiatement. J’ai beau être devenu quelqu’un d’assez antipathique, il faut croire que mon cœur n’est toujours pas de pierre.

C’est ce que l’on pourrait croire alors je suis en train de planter mon couteau dans le cou d’un lapin. Lui n’a pas eu la même chance que son congénère.

Aujourd’hui ce n’est pas vraiment une journée de chasse. Je fais simplement le tour des pièges. Je me dois de ne pas être en retard ce midi pour le repas. Ma pauvre petite cadette me tuerait sinon. Je me demande d’ailleurs si notre alcoolique de tante va vouloir simplement se joindre à nous. J’en doute, elle va très certainement préférer boire un peu plus et râler sur le temps maussade. J’ai beau la détester au quotidien, au fond je l’aime plus que je ne la haie. Après tout elle a tout perdu avec le temps. Du moins presque et chacun réagis comme il peut au monde qui s’effondre. Moi-même je ne sais pas comment je pourrais réagir à la perte de ceux que j’aime. Mal je crois, très mal …

Mon sac est plein. Remplis de quelques proies, il me reste un peu de temps devant moi. En fin de compte les pièges ont relativement bien fonctionnés ces jours-ci. Le gibier commence à faire de nouveau son apparition dans la région, c’est une bonne nouvelle. Avec le magot d’aujourd’hui je vais pouvoir ramener des jolis pains à la maison. Célestia en sera plus que ravi, en plus je suis sûr qu’elle a fait mon plat préféré. Elle adore le préparer. Je zieute un instant la direction du soleil. Très bien. Au vu de l’heure et mon futur trajet, je me dis qu’un petit arrêt chez Faye ne serai pas de refus. Cela fait quelques jours que je ne l’ai pas vu. Peut-être qu’elle est devenu mignonne depuis le temps. Je rigole tout seul en écoutant ma blague à haute voix. Mettons-nous en route.

La maison de Faye est là. Bizarrement rien n’a changé. Pourquoi cela aurait dû ? Qui sait. Toujours mon sac sur le dos. Je pénètre dans la maison. C’est sa mère qui m’accueille. Elle semble toujours ravie de me voir. Peut-être le fait que je sois un minimum proche de sa fille la rassure sur le fait que son ainé ai préféré les quitter pour se réfugier au Capitole. Mais j’avoue qu’elle ne m’en a pas réellement parlé. Elle reste plutôt renfermée sur ce sujet. La conversation avec la génitrice se termine rapidement après quelques banalités d’usage, elle m’indique que la jeune demoiselle se trouve à l’arrière au jardin. Je la remercie et continu donc. Bizarrement je trouve la mère plutôt diminuée, rien de grave je l’espère. A coudé alors à la porte désormais grande ouverte, j’observe un instant Faye faire ses affaires, avant de rapidement l’interrompre.

Androu ▬ Mais ne serait-ce pas ma jardinière préféré que voilà ?

Je profite alors de cette magnifique entrée en matière pour descendre les quelques marches qui nous séparent. Je me stoppe alors devant elle, un petit air interloqué sur le visage.

Androu ▬ Dis-moi tu n’aurais pas un peu grossis toi ?

Mais la blague est si grosse que je ne peux pas m’empêcher de rire.


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MessageSujet: Re: La jardinière - Pv Faye   La jardinière - Pv Faye EmptyDim 10 Jan - 16:37


La jardinière
feat. Androu


Malgré la lumière du jour qui pénètre dans la chambre depuis déjà plusieurs heures, c’est un insistant et interminable gargouilli au creux de mon ventre qui me force à entrouvrir les yeux. Aveuglée par cette lumière pourtant filtrée par de vieux tissus troués faisant office de rideaux depuis quelques jours, je plisse les paupières et me retourne sur le mince matelas. Rien qu’à cela, je sens mes muscles rouillés par mon inactivité totale se manifester douloureusement, en ajoutant au mal de tête dont la faim me fait cadeau depuis hier. Depuis ma rencontre avec lui, je n’ai rien pu avaler, trop dégoûtée de moi-même. Comment ai-je pu me laisser manipuler par ceux que je haïs depuis que mon nom a été tiré de ce bocal de verre?! Un simple coup d’œil sur le lit d’à côté me confirme que maman n’y a pas encore dormi cette nuit. Les couvertures et l’oreiller défoncé n’ont pas bougé d’un poil depuis que je me suis isolée dans cette pièce qui me donne l’impression d’être en sécurité. Je sais aujourd’hui que ce n’est que des foutaises, qu’une illusion pour berner les enfants trop naïfs. Si j’ai pu dormir autant, disparaître totalement de la vie du douze tout ce temps, c’est uniquement parce qu’il m’a laissé le faire. Et c’en est ainsi depuis que j’ai pris mon premier souffle dans ce monde de cinglés. Ils sont partout, ils surveillent tout. Et les choix que nous prenons, les gestes que nous réalisons sont en réalité possibles uniquement parce qu’ils nous permettent de les faire. Je le vois, aujourd’hui.

Ce matin, je me sens vide. Pour une première fois depuis longtemps, je ne suis plus habitée par cette violente émotion qui faisait presque partie de ma personnalité : la colère. Je suis vide de colère, mais une autre chose, essentielle quant à elle, a disparue elle aussi : l’espoir.

Bien que je tente de me rendormir, j’entends des bruits dans la pièce d’à côté et une odeur de ragoût parvient rapidement jusqu’à moi, m’enivrant, ranimant de plus belle les gargouillements de mon ventre ainsi que le feu qui enflamme mon cerveau. J’ai tellement faim et cette sensation horrible me rappelle certains des plus difficiles moments traversés par ma famille. Par contre, ce n’est pas ça qui parvient à me tirer du lit. La faim est endurable, jusqu’à un certain point, mais la curiosité me l’est un peu moins. Après deux jours passés à contempler ces quatre murs ternes, j’ai cessé de compter. Sans moi pour ramener à manger, comment maman peut-être cuisiner quoi que ce soit? Et encore moins un ragoût. Me levant trop vite, la tête me tourne, mais je passe sans traîner à la pièce suivante. Aveuglée par la lumière saillante du soleil, je pose ma main en visière sur mon front en attendant que la vision me revienne.

- Bon après-midi, ma chérie!, entendis-je ma mère souffler devant moi.

Graduellement, au fur et à mesure que les couleurs me reviennent, mon regard passe lentement d'un point à l'autre, les liens se faisant au ralenti. Le sourire chaleureux de ma mère, sont front encore fiévreux, les ongles sales de ses mains brassant le ragoût, les amas de terre sur le plancher, la porte encore ouverte du jardin… Et c’est là que le déclic se produit et que je comprend la scène qui se déroule devant mes yeux qui passent rapidement d’endormis à écarquillés d’horreur.

- Non…, laissais-je échapper dans un soupir avant de courir dans le jardin.

Maman ne sait pas chasser ni poser des pièges. Alors comment aurait-elle pu faire autrement que…? Et puis, même si elle avait su comment s’y prendre, elle n’aurait jamais pu, dans son état. M’écrasant à genoux dans un coin de terre fraîchement retourné, tout au fond de notre petit morceau de terre, je creuse de toutes mes forces un petit trou de la grosseur de ma main sur un peu plus d’un mètre de profondeur. Avant même que je ne sente la pochette de tissu vide glisser sous mes doigts, les larmes se sont mises à déferler sur mes joues. Maman a utilisé l’argent de Melvil que j’ai mis de côté depuis des mois. En maximum une semaine, toutes les économies ont été lapidées. Cela ne compte heureusement pas le paquet d’extra de ce dernier mois que maman a caché je ne sais où! Si ça se trouve, il n’en reste pas plus que quelques pièces, lui aussi. Jetant la pochette de tissu au bout de mes bras, je ne peux empêcher un sentiment de trahison de s’incruster en moi. Nous avions promis de toujours nous débrouiller seules! Nous n’avions pas besoin de la pitié de Melvil pour survivre. Même si je ne sais plus quoi penser de mon frère, mon avis n’a pas changé sur ce point. Je sens une main se poser délicatement sur mon épaule et je la repousse aussitôt.

- Tu m’avais promis, maman!, la confrontais-je.

Les yeux pleins d’eau, je la fusille du regard, lui projetant toute ma rage, même si une toute petite voix me susurre qu’elle n’aurait pas pu faire autrement pour survivre.  Je la fixe en fulminant de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle baisse les yeux vers le sol.  Sans demander mon reste, je disparais dans la pièce m’ayant dernièrement servie de refuge.  Je tente de me calmer un peu en me rafraichissant dans l’immense sceau en bois rempli d’eau tiède.  Je me défoule en frottant méticuleusement chaque centimètre carré de mon corps vigoureusement avec ma brosse rêche, faisant même rougir quelques coins irrités.  Je finis par reprendre le contrôle sur mes nerfs et m’extirpe de ce frêle cocon de tranquillité pour me vêtir de vieux vêtements propres pour ensuite rapidement essorer ma chevelure qui commence déjà à onduler en séchant.  Après avoir pris un grand respire, je traverse la maison, ignorant l’appel de ma mère, et m’éclipse dans le jardin, empoignant un petit sac de graines que j’ai récoltées dans la forêt à l’automne dernier.  Me dirigeant tout droit vers le trou que j’ai creusé un peu plus tôt, je m’efforce de faire le vide dans mon esprit, me concentrant uniquement sur le mouvement de mes mains.  Heureusement, maman respecte mon désire très apparent de solitude.  Pour un retour dans la réalité, je n’aurais pas pu demander plus brutal.    

Je ne sais pas combien de temps je travaille ainsi, les rayons du soleil réchauffant ma peau et mon esprit, permettant à la brume de se lever graduellement.  Même si mon cœur est encore bien serré dans ma poitrine, je sens que la situation m’est plus supportable que tout à l’heure.  Maman a eu besoin de l’argent de Melvil.  Pas moi.  Et je vais continuer dans la même direction.  J’en n’avais pas eu besoin avant et ce n’est pas maintenant que les bourses sont vides que ces pièces en provenance directe du Capitole vont me manquer.      

- Mais ce ne serait pas ma jardinière préférée, que voilà?, lâcha alors une voix familière qui me tire subitement de mes songes.

Avant même de lever mes yeux vers lui je sais qu’il s’agit d’Androu.  Je le retrouve accoudé au porche de la porte donnant sur le jardin, me regardant avec son éternel sourire interloqué plaqué sur son visage.  Une vive bouffée de culpabilité m’envahit l’espace d’un instant à l’idée que je me suis isolée en pensant uniquement à ma personne, négligeant complètement notre relation de complicité et d’entraide naturelle.  Malgré tout, je lui affiche un mince sourire sincère, heureuse de le voir après ce début de journée trop dramatique à mon goût.  Sans plus attendre, il dévale nonchalamment les quelques escaliers menant au jardin pour arriver jusqu’à moi.  Abandonnant ma plantation de futurs arbustes à baies, je me redresse, essuyant mes mains terreuses sur mes pantalons.    

- Dis-moi, tu n’aurais pas un peu grossis, toi?, me balança-t-il avant de rigoler amicalement de sa propre blague.    

Riant avec lui, je reconnais bien là ce gamin joyeux et moqueur que j’ai rencontré il y a de cela de nombreuses années.  En sa présence, je me sens plus légère, oubliant presque la colère qui m’a habitée plus tôt dans la journée.  Certes, j’aurais très bien pu aller vers lui au lieu de m’isoler aussi longtemps, mais ma fierté est trop grande pour que je confie quelque chose d’aussi gros à mon compagnon.  Je tiens trop à lui pour l’embarquer dans de tels problèmes.  Sa famille a déjà assez souffert pour que je leur rajoute un fardeau.  Graduellement, mon sourire se fait plus franc, sans que je puisse le retenir.  Si j’ai grossi?  Je ne crois pas, après quelques jours sans vraiment manger quelque chose de consistant.  Rien qu’à l’odeur du ragoût qui cuit dans la maison, mon ventre grommelle de plus belle.  Mais je l’ignore, comme je l’ai déjà fait si souvent.    

- Et toi, tu n’as pas maigri, ces derniers temps?  Comment as-tu fais, sans moi? , rajoutais-je un sourire en coin pour renforcer mon air mesquin.    

Un coup d’œil sur le sac qu’il porte sur ses épaules me rassure.  Il a l’air si lourd que je suis convaincue qu’il n’a manqué de rien.  D’ailleurs, comment aurait-il pu, lui qui est bien meilleur chasseur que moi.  D’ailleurs, j’espère qu’il s’est servi dans mes pièges.  Après tant de jours sans que j’ai parcouru la forêt, il est hors de question que je ramène les animaux piégés tellement ils doivent être pourris et mangés par les carnivores de la forêt.  Je vais devoir aller faire le ménage dans tout ça prochainement.  M’occuper des pièges et des plantes qui, visiblement, ont manqué d’eau vu leur aspect desséché.  Je ne compte pas donner une autre occasion à ma mère de piger dans l’argent de Melvil.  D’ailleurs, je sens le regard de cette dernière nous épier sans discrétion depuis la cuisine.  Je n’ai pas envie de lui servir de distraction pour l’instant.    

- Est-ce que tu t’en allais au marché?  Je n’ai pas grand chose à vendre, mais j’aimerais bien t’accompagner, si ça ne te fais rien., dis-je en lui faisant un léger signe de tête pour lui désigner ma mère qui nous épie. J’aurais bien besoin de prendre un peu d’air.    

Je reste vague au sujet de mes possessions.  Hors de question de faire pitié en disant que je n’ai rien à vendre et que je n’ai pas un sous pour acheter quoi que ce soit.  Je veux simplement quitter ma maison quelques temps, histoire de pouvoir passer quelques minutes ou heures, s’il a le temps, avec mon fidèle meilleur ami.  

Codage par Jibunnie surNEVER-UTOPIA



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