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 Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...

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Eneron Stark
Eneron Stark
« »
★ Âge : 45 ans.
☆ Surnom : Le renard
★ Occupation : Vendeur d'armes
☆ Humeur : Plutôt bonne
★ Plat préféré : Pizza , foie gras
☆District : Un

○ Points : 406
○ Barre de vie :
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MessageSujet: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyLun 15 Aoû - 12:09







“Dieu que je déteste cet endroit…”
souffla Eneron en descendant sur le quai de la gare.

Il fallait dire qu’à Panem il y avait meilleurs endroit que le District Douze pour passer ses vacances- s’il existait encore toutefois des gens qui connaissaient encore le mot”vacances”. Considéré comme le plus pauvre de tous les Districts, celui des Mines était bien souvent le théâtre de tristes spectacles comme la famine, la violente répression, la misère etc.  Tout ce qui ne pouvait jamais arriver au Luxe par exemple d’où venait Eneron et où il avait grandi; tous ces pauvres gens n’avaient jamais connu ne serait-ce qu’une infime fraction du confort dont le milliardaire avait bénéficié.

Sa dernière visite au Douze était vieille d’un an et il n’avait pas vraiment été pressé d’y retourner, par chance il ne s’y rendait que très rarement et pour des durées très courtes. Il fallait dire que l’intérêt financier d’un tel endroit était très limité pour les “Stark Industries” : à part la mairie qui se fournissait chez lui en matière de sécurité; rares étaient les particuliers prêts à dépenser leurs économies pour un produit high-tech de son entreprise même pour les entrées de gammes intrinsèquement très abordable pour ceux qui avaient un salaire décent. Seulement ici ceux qui bénéficiaient d’un salaire décent se comptaient sur les doigts de la main et étaient vus commes les grandes fortunes du District.

Comment en était-on arrivé là ? A un telle misère socio-économique , à de telles inégalités? Eneron l’avait plus ou moins lu dans des livres d’histoires plus ou moins légaux mais quand il se rendait dans ces districts dits “périphériques” il n’arrivait tout simplement pas à s’y faire.

Il traversa la gare délabrée en compagnie de sa garde rapprochée forte de six hommes lourdement armés dans leur habituelles armure intégrale bleue ; elle avait été renforcée pour cette virée au Douze où le risque de voir un individu hostile au magnat de l’armement était bien plus élevé qu’au Un ou au Capitole.

A la sortie de la gare ils furent accueilli par deux hommes qui avaient tenté de s’habiller avec prestance mais leur costume mal taillé et bon marché ne pouvait faire concurrence à celui , hors de prix , de l’ingénieur. Ils étaient postés devant un convoi sur lequel on voyait le logo de l’”Ore Company” , l’une entreprises sous-traitantes du Capitole qui exploitait les gisements miniers.

“M.Stark. Enchanté de vous voir ici; M.Stevens vous attend déjà au puits n°2.”

Toujours accompagné de ses gardes, Eneron monta dans la camionnette. Le trajet fut assez bref mais mouvementé ; le terrain était très accidenté et les routes assez peu entretenu; décidément ce District était un vrai merdier…

Lorsqu’ils descendirent ils furent tous rébutés par l’odeur pestilentielle du trou béant qui se dressait devant eux . Le fracas qui y régnait montait vers eux comme l’écho d’une grand clameur et leurs yeux durent s’habituer à la suie et aux cendres qui s’échappaient de la mine. Le puit n°2 était l’un des plus grands gisements du District ; un peu à l’écart de la ville et du quartier de la Veine toutefois; les mineurs qui y travaillaient devaient donc effectuer un long trajet chaque matin.  
Un homme , au costume cette fois un peu plus soigné, accueillit le milliardaire avec sourire.

“Ah M.Stark ; c’est un honneur de vous accueillir dans mes exploitations minières.
-M. Stevens. “


C’était le directeur général de l’”Ore Company”, l’entreprise qui fournissait majoritairement les “Stark Industries” en matière première. Lors du développement de sa firme Eneron avait longtemps hésité à aller chercher lui -même les matières premières là où elles se trouvaient afin d ‘avoir une autonomie totale tout au long de la chaîne production mais il avait dû se faire raison devant le coût mirobolant d’un tel projet ainsi que face aux nombreux problèmes de logistique et d’image que cela pouvait engendrer.  Ils avaient donc passer de nombreux contrats avec des entreprises sous traitantes comme l’”Ore Company”.

“Je suis persuadé que vous ne serez pas déçu de la visite M.Stark,  mais pensez-vous que ce soit une bonne idée de vouloir descendre dans le trou?
-Oui je suis venu pour ça ; je veux voir ; tout voir.
-Mais vous a-t-on dit que ce n’était pas sans risques?
-Pas sans risques? Vous êtes en train de me dire que vous envoyez chaque jour tous vos employés dans une infrastructure à risques?”


Devant la question cinglante du milliardaire, M.Stevens bafouilla quelque chose avant d’essayer de s’en sortir comme il le pouvait.

“Vous savez...le risque zéro n’existe pas…
-Risques ou pas,  j’irai”


Eneron se saisit d’un casque couleur jaune vif qu’on lui tendait et suivit M.Stevens qui le conduisit jusqu’à un ascenseur; enfin un “ascenseur “ cela s’apparentait plutôt à une cage qui inspirait tout hormis la confiance.  Avant d’y pénétrer; Eneron jeta un coup d’oeil vers le bas ; c’était encore un coup à se salir le costard…

Avec un bruit grinçant, la cage commença sa descente mouvementée ; le trajet fut agitée par de nombreuses secousses mais à mesure qu’il descendait Eneron fit de moins en moins attention aux tremblements pour se focaliser sur ce qui l’entourait à présent et s’il n’avait jamais vu l’Enfer ; il commençait à se demander s’il ne ressemblait pas à ce qu’il avait sous les yeux. La fumée et la suie le prenaient à la gorge , ses yeux étaient rougis par les cendres , un bruit assourdissant lui faisait perdre tout repère et la chaleur qui régnait était à la limite du supportable.

“Pourquoi les mineurs ne portent pas de casques M.Stevens?
-Nous aimerions M.Stark mais malheureusement nous n’avons clairement pas les moyens d’en acheter pour tout le monde.”


Eneron observa un moment ces travailleurs pleins de suie qui piochaient des heures durant pour ne pas laisser leur famille dans la faim. Un bien maigre salaire au vu de leurs efforts inhumains. Et au-dessus de ça leur sécurité était loin d’être assurée mais que pouvait-il y faire ? Ils avaient besoin de se boulot et ce n’était pas une question de casque qui les empêcherait de nourrir leur famille. Là était la perversion du système : ce qu’il récoltait pour leur labeur était bien indigne mais leur était nécessaire; vital même et ils se devaient donc de continuer et accepter leur condition précaire pour continuer à apporter une maigre pitance à leur foyer.

Finalement c’était peut-être mieux que les “Stark Industries” aient laissé l’exploitation minière à des sous-traitants ; au moins le géant de l’armement et du High-tech pouvait se targuer de fournir des postes confortables, agréables et bien rémunérés ce qui n’auraient pas été le cas si Eneron avait créé une filiale de son entreprise pour les matières premières.  L’image de sa corporation n’aurait pas été aussi reluisante. Mais au final ne se mentait-il pas à lui même ? Il profitait en effet allègrement de tout ce qui sortait de ces mines.  Il se faisait une masse folle d’argent sur le dos de ces honnêtes travailleurs.  Il fut tiré de ses pensées par l’arrêt brutal de la cage d’ascenseur ;  surpris et secoué Eneron fut obligé de se maintenait à la rambarde pour ne pas tomber.

“Nous descendons.”
lui indiqua Stevens.

Eneron suivit son associé à travers de longues galeries faiblement éclairées par la lumière jaunâtre de rares lanternes ; nulle lumière du jour ne parvenait jusqu’ici. Ils croisèrent quelques groupes de mineurs qui les observaient avec insistance; il était assez rare de voir les gens d’en haut , ceux qui profitaient du fruit de leur labeur, daigner descendre voir ce qui se passait dans les entrailles de ce monstre chtonien. Certains durent reconnaître Eneron Stark; dont le nom était familier de pratiquement tous les citoyens de Panem ; peut-être certains, les plus cultivés, avaient pu lire le journal local et savaient ainsi que le magnat de l’armement était en visite au Douze ; en effet la venue de l’ancien vainqueur représentait un petit événement au milieu du quotidien bien terne du District , le journal de propagande local s’était donc emparé de l’événement et en avait fait sa une.  
Stevens s’arrêta alors et lui pointa du doigt un gigantesque minerai de cuivre :

“Vous voyez? Magnifique non?
-Effectivement c’est impressionnant.”


Ce cuivre était d’une pureté incomparable ; ce qu’il fallait pour les usines des Stark Industries. Malgré les conditions de travail déplorables ; les mines du Douze étaient d’incroyables sources de minerais d’exceptions.

“Et ce n'est pas tout…”
ajouta Stevens qui s’engouffra encore plus profondément dans les viscères de la Bête.

Ils avancèrent de quelques dizaines de mètres et après avoir tourné à un virage firent face à une crypte remplie d’un minéral vert dont la  haute valeur était vite évaluée par un oeil expert : de l’uranium. L’un des minerai les plus chers et les plus recherché de tout Panem et ils avaient sous leurs yeux un incroyable gisement.

“On a découvert cette crypte la semaine dernière.
-Incroyable…”
souffla un Eneron estomaqué devant une telle quantité d’un uranium réputé pour être rare et précieux.

Avec de telles quantités ; de nouvelles perspectives s’ouvraient assurément. C’est alors qu’une explosion puissante retentit et fit trembler le sol.

“Vite! Il faut partir!”
cria un Stevens alarmé.

Ils coururent jusqu’à l’ascenseur pour retrouver la surface au plus vite.

“Un coup de grisou,
expliqua-t-il , de ce que je vois c’était assez loin de là où on était mais faut prendre aucun risque avec ça…”

Le grisou...ce gaz hautement inflammable qui provoquait des explosions mortelles . Cela devait sûrement faire partie du quotidien des mineurs ici qui perdaient sûrement plusieurs collègues chaque jour. Visiblement le risque zéro existait bel et bien pour certains et pas pour d’autres.

La remontée à la surface fut une délivrance Eneron qui se sentit presque revivre ; il pouvait à nouveau respirer normalement.  Stevens se confondit en excuse par rapport à l’accident et jura que cela ne se produisait que très rarement.

“Bien entendu , vous ne pouviez pas  prévoir.”
répondit Eneron qui se doutait pourtant bien que ce genre de chose devait arriver plusieurs fois par semaine quand ce n’était pas une fois par jour.

Avec une joie contenue, Eneron prit congé de Stevens et du puits n°2 pour prendre la direction de la mairie où le maître des lieux l’attendait pour une petit rencontre suivie d’une réception avec les dignitaires du Douze.

Toujours accompagné de sa garde , il fut chaleureusement reçu par le maire. Sans prendre la peine de s’arrêter devant les quelques journalistes présents , l’allocution publique devant avoir lieu après le rendez-vous avec le maire,  Eneron suivit son hôte jusque dans son bureau.

“C’est toujours un honneur de vous recevoir M.Stark.
-Tout le plaisir est pour moi.”


Ah...décidément Eneron maîtrisait à la perfection l’hypocrisie et  l’art des formules toutes faites qui faisaient si vraies dans sa bouche si galante et courtoise.  Ils échangèrent quelques minutes à propos du système de sécurité vendu par Eneron qui présentait d’excellents résultats avec une baisse nette des délits dans le centre-ville et ils négocièrent sans remous sur un nouveau contrat de vente d’équipements de nouvelle génération.

Le maire semblait un peu inquiet de la menace rebelle et il désirait le meilleur pour garantir la sécurité et asseoir l’autorité du gouvernement. Avec Eneron il était sûr de s’adresser à la bonne personne au moins.

Après cette entrevue; Eneron accorda quelques minutes aux caméras de télévision et aux questions des journalistes.

“En ces temps troublés il est du devoir de chaque citoyen de participer à la mise en sécurité de ses semblables. En m’associant avec le maire et le gouvernement je n'accomplit que mon devoir afin de vous garantir à vous tous un quotidien apaisé et où la Mort ne vous guette plus à chaque angle de rue. Les Agents de la Paix ont besoin des meilleurs outils pour faire leur travail et je suis heureux de pouvoir les leur proposer.”


Puis ce fut la réception mais pas encore l’heure de se désaltérer : avant cela il lui fallut serrer d'innombrables mains et faire connaissance avec de nombreuses personnes dont il aura oublié jusqu’au visage dès le lendemain .  Enfin Eneron n’oubliait jamais vraiment mais il mettait de côté ce qu’il jugeait inutile et ce dont il ne voulait pas se souvenir. Lorsqu’il profita enfin de quelques secondes de répit il se dirigea vers le bar tenue par une charmante hôtesse au teint olivâtre et aux longs cheveux auburns.

“Bonjour “
fit-il avec un sourire avant de regarder ce que la mairie avait en stock

“Je vais prendre un Scotch ; Single Malt s’il vous plaît .”


Alors qu’elle le servait; Eneron dévisagea la jeune femme qui lui faisait face. Elle devait avoir la vingtaine et son charme devait laisser bien peu d’hommes de son âge , ou plus âgé , indifférents. Malgré son jeune âge ; il se dégageait de sa gestuelle une certaine forme d’assurance qui pouvait traduire une certaine maturité. En même temps dans des conditions aussi précaires les jeunes du District devaient faire face très tôt à de grandes  responsabilités.

“Du Scotch au Douze... ils ont dû l’importer non? Il ne peut pas y avoir de telle production ici…
En tout cas whisky local ou pas les gens de cette mairie ont du goût que ce soit pour choisir les alcools ou les hôtesses.”


Avec cette phrase pleine de sous-entendus Eneron ne cherchait pas vraiment à séduire la jeune femme , d’ailleurs sans doute bien trop jeune pour lui , mais il savait reconnaître une belle femme et ne se gênait jamais pour le faire savoir.

“Veuillez m’excuser ces vêtements tout sale mais j’ai eu la malheureuse idée de visiter une mine avant de venir ici. Enfin bon…
; il se saisit du verre de whisky que lui tendait la serveuse et le leva . Vous m’accompagnez? “

 

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Brooklyn Lefevre
« Invité »


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MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyMar 16 Aoû - 14:08




Se haïr sans se connaître;
telle est notre destinée...

Brooklyn & Eneron
Cette fois, la réalité de l’état de mes placards a eu raison de moi. Comme d’autres, je n’ai pas de travail « fixe ». Je chasse et généralement, ça me permet de survivre : je garde un peu de viande pour moi et ensuite je troque le reste de la chair et de la peau. Ça me permet de tenir jour après jour. Mais il y a toujours des moments où c’est plus compliqué : des animaux trop malins, des pacificateurs qui surveillent la forêt ou tout simplement des missions pour les rebelles qui m’ont privée de temps libre. Or ces temps-ci, c’est clairement une période de vache maigre. A tel point que je suis allée proposer mes services à la mine. Jamais voulu y travailler autrement que de manière ponctuelle, je ne voulais pas y consacrer ma vie comme mon père avait pu le faire. Et jusqu’à présent, les gars de la mine n’avaient jamais rechigné à me prendre pour une semaine ou deux, le temps de me remettre un peu à flot. Pourtant cette fois, ils m’ont dit non. J’ai eu beau leur demander pourquoi, ils n’ont rien voulu me dire, baragouinant un truc comme quoi ils n’embauchaient plus pour du ponctuel. Mais ils avaient l’air gênés… Bref, je n’ai pas compris. Toutefois, je suis tombée sur cette annonce placardée sur le mur de la mairie, disant qu’ils recherchaient un peu de personnel pour une journée et l’accueil d’une « personnalité ». Mais sérieusement, quelle « personnalité » peut bien vouloir mettre les pieds dans ce coin de Panem ? Je n’en sais trop rien, mais là, mon ventre crie un peu trop famine pour se payer de luxe de poser des questions. Je suis entrée, et j’ai proposé mes services. Il a fallu que je me morde sévèrement la langue pour ne pas répliquer quand in m’a dit qu’il faudrait que je fasse un effort sur la coiffure et que je prenne une douche. Je me lave non mais oh !

Je n’aime pas voir mon district comme cela. Ça grouille de Pacificateurs et tout le monde est tendu. Oh tout le monde est calme, les gardes ne dont que patrouiller, mais personne n’est vraiment à l’aise. Je me rends donc à la mairie – propre – pour savoir exactement ce qu’ils attendaient de moi. De nous en fait, parce que nous sommes plusieurs de la Veine à avoir répondu à l’appel. Ils reçoivent vraiment une personnalité… Ok, soit, et si je comprends bien, nous serons son esclave. Enfin non pardon, des serveurs qui s’assureront que tous les besoins du maire et de cette « personnalité » soient comblés. Génial. On passe donc des heures à installer de grandes tables, avec plus de nourriture que ce que je pouvais imaginer… Sérieux, le district possède tout ça et nous on crève la dalle ? Et si ça c’est un banquet du D12, je n’ose imaginer ceux du D1 ou même du Capitole. Qu’est-ce que j’ai faim… Puis on nous demande d’enfiler des tenues. Sérieusement ? Une robe ? Sérieusement ? J’ai déjà eu à en mettre une pour la moisson…  Je soupire avant de m’habiller, si je veux gagner de quoi tenir les prochains jours, je n’ai pas trop le choix.

« Tout le monde, écoutez-moi deux minutes ! »

La voix nous arrêtent tous et attirent notre attention. C’est une femme qui travaille ici à temps complet qui s’apprête à nous faire un speech et qui a l’air de stresser comme si son nom venait de sortir pour la Moisson.

« Aujourd’hui, nous avons l’honneur de recevoir quelqu’un de très important pour notre District. L’argent qu’il investit permet à de nombreuses familles de gagner leur vie en préservant des emplois. Nous devons être à la hauteur des attentes. Vous ne parlez pas, vous devez être invisibles mais ne jamais laisser le verre d’un invité vide. On ne doit pas vous voir mais vous devez être au service de tous. »

Je suis à deux doigts de faire demi-tour. Non parce que merci mais je ne suis pas du genre à lécher les bottes. Mon voisin me donne un coup de coude, pour me désigner des banderoles. Ore company ? Je fronce les sourcils. L’Ore company emploie plusieurs mineurs ici. Mon père bossait pour eux avant de mourir. Autant dire que je ne les aime pas beaucoup. Ils épuisent les mineurs, leur demande toujours plus, leur font prendre tous les risques. J’espère que ce n’est pas en l’honneur de leur chef… Mais si c’est ça, pourquoi les gars ne m’ont rien dit ?

« Nous accueillons aujourd’hui monsieur Stevens, le directeur de l’Ore Company ainsi que Monsieur Stark qui travaillent en étroite collaboration. »

Elle s’arrête sur ce nom, toute fière et voulant profiter de son effet. Stark… En réalité, moi je ne sais qui il est que grâce à la résistance, vu que je ne m’étais jamais intéressée aux vainqueurs des Hunger Games. Eneron Stark… Un vainqueur plus que riche. Et à mon avis, la collaboration n’est pas si étroite que ça. Stevens veut certainement juste en mettre plein la vue à quelqu’un de plus puissant que lui. Mais donc c’est Stark qui paye Stevens… Le type qui a pressé l’équipe de mon père, qui les a envoyés au casse-pipe, en faisant fi des mesures de sécurité. Tu m’étonnes que cet ancien vainqueur s’enrichisse encore et encore.

« Tu savais pas ? me murmure mon voisin, c’était dans le journal.
- Non… »

Je n’ai pas vraiment l’habitude de lire le journal. Déjà, parce que ce n’est pas gratuit, et aussi parce que j’ai eu un peu d’autres choses à faire ces derniers temps. Une vague de colère monte en moi. On doit vraiment honorer ces types ? Alors qu’à cause d’eux, des mineurs sont morts ? Vais-je devoir servir des types à cause desquels j’ai perdu mon père ? J’ai envie de partir, j’ai envie de taper un scandale, j’ai envie de tout renverser ici. Et en même temps, j’ai cette envie malsaine de les voir, les deux-là, de voir ces hommes qui profitent de la misère humaine, de voir leurs sourires pendant que des gens crèvent. Stark… en plus, je sais qu’on en a parlé dans la résistance. Comme quoi sa dernière annonce sur son partage de je sais plus quoi avec le D1 était bizarre.

Respire Brooklyn. Il faut que je voie la tronche de ce gars. Envie malsaine, je sais. Alors je reste à la mairie et gagne le poste que la bonne femme m’attribue. Je serai un joli pot de fleur, servant sagement des petits fours aux dignitaires du D12 et à ceux qui s’enrichissent sur notre dos. Très vite, les premiers journalistes arrivent, ainsi que les responsables de la sécurité. Des bribes de conversation que j’entends, tous sont en admiration. Un vainqueur ! Un ex-mentor ! Un milliardaire ! blablabla… Puis tout à coup, ce sont les clameurs et les flashs. Ok, c’est le moment. Machinalement, on se hisse tous pour essayer de voir, mais on est vite rappelés à l’ordre. Tant pis, de toute manière, on entend ce que Stark raconte. Je n’accomplis que mon devoir blablabla… La mort vous guette, blablabla… Les agents… minute… quoi ? Il… il se fout de notre gueule ou quoi ? En plus de venir aux mines il va armer les… C’est déjà la galère pour se faufiler parfois dans la forêt mais si en plus ils sont encore plus armés, on ne va jamais s’en sortir. Cette fois, c’est officiel. Je le hais.

Quand son allocution est terminée, la foule se disperse. Et nous aussi. Je me dirige vers l’espèce de bar auquel on m’a assignée. Finalement, ce n’est pas si mal cette place avec un peu de chance, j’arriverai à cracher dans son verre sans qu’il ne me voie. Les gens rentrent, le saluent et ne nous voient pas. Il existe vraiment des vainqueurs de tout genre. Je l’observe, tandis qu’il approche du bar.

« Bonjour monsieur. »

Alors comme ça vous fournissez des armes pour nous tuer ? Ce n’est pas très gentil ça. Je hoche la tête silencieusement avant de lui préparer sa boisson. Bon sang ce que j’ai envie de le frapper, ça me fait mal au ventre de devoir garder le silence comme ça. Finalement, je comprends pourquoi les mineurs ne m’ont pas donné de boulot, ils avaient peur que je pète un câble. Mais franchement, ils seraient tous fiers de moi, tant je me comporte vraiment bien. Par contre, s’il fait la causette, je ne vais peut-être pas y arriver. Du whisky qui vient d’ailleurs, quel génie celui-là ! Non mais… je rêve ? Il vient bien de dire ce qu’il vient de dire ?

« Merci monsieur, mais ils ne pouvaient pas importer d’hôtesse. »

Sinon, nul doute qu’ils ne se seraient pas gênés. Il parait que la maigreur de certains habitants de la Veine met mal à l’aise. Ce n’est pas pour rien qu’ils nous ont demandé d’être impeccables… quand leur invité d’honneur est dégueulasse. Je prends encore sur moi pour ne pas répliquer quand il évoque la mine. Enfin… pour ne pas répliquer méchamment.

« Au moins vous n’avez pas eu la malheureuse idée d’y travailler, ce n’est que ponctuel. »

Je lui souris en lui tendant son verre. Il ose se plaindre alors qu’il n’a jamais eu à passer des heures en bas, dans la suie, la sueur, de remonter en étant noir de crasse… Que je l’accompagne ? Je rêve où il me… Oh et puis merde, je regarde la responsable de tout ce bazar qui me fait un geste de la tête m’autorisant en gros à me plier à toutes les exigences du grand vainqueur et qui fait des sourires niais à celui-ci. Pathétique. Et puis non quoi, je n’ai pas envie… Même si bon… ça pourrait être un moyen d’en apprendre davantage, notamment sur les armes. Ok, on prend vraiment sur soi et on sourit. En fait, je ne sais pas vraiment comment il faut se comporter avec un ancien vainqueur. Les rares que je côtoie sont des rebelles. Et celui que je fréquente... je doute de pouvoir me comporter pareil avec Stark. Je me sers un verre à mon tour, et je choisis exprès un alcool qui doit coûter bien cher. En espérant qu’il ne pousse pas le vice à me le faire payer. Je trinque donc avec lui avant de porter le verre à mes lèvres.

« Pardonnez ma question, mais vous avez eu plusieurs malheureuses idées aujourd’hui. Pourquoi un homme tel que vous est venu descendre dans nos mines et armer les agents ici ? Nous sommes peut-être pauvres mais nous ne sommes pas des voleurs ou des tueurs ou que sais-je. Je pense qu’il y a plus à protéger dans votre district. »

Tout le monde le regarde, comme si c’était le messie. C’est vraiment perturbant. Et moi je contiens cette colère qui bouillonne, à les voir tous se gaver alors que je n’ai pas mangé à ma faim depuis des jours, à comprendre qu’ils vont renforcer la sécurité et nous mettre encore plus dans la difficulté.

« Vous devriez peut-être  allez serrer quelques mains, vous allez faire jaser. »

Ce qui est vrai. Le grand Eneron Stark préférant trinquer avec une simple habitante des quartiers pauvres du 12 plutôt que de discuter affaire et s’amuser avec ceux qui font marcher l’économie… ça ferait la belle affaire des journaux.

BY .SOULMATES

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Eneron Stark
Eneron Stark
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MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyJeu 25 Aoû - 16:13







Ce qui était certain c’était que la jeune femme avait un certain cran ; elle ne semblait nullement impressionnée par le magnat de l’armement qui se tenait devant lui et s’était même fendue de quelques remarques et questions qui se révélaient assez piquantes si on s’attardait sur leur non-dits et le ton employé.  Eneron sirota tranquillement sa boisson durant de longues secondes avant de répondre à l’hôtesse.

“ Avant de vous répondre , car je le ferai , laissez moi vous dire que personne ici ne trouvera anormal que je consacre quelques minutes à une belle et jeune femme qui en plus se trouve derrière le bar. Les journaux ont tellement parlé de mes conquêtes et autres tentatives de séduction, publiques ou non. Et même si cela n’est peut-être pas le cas entre nous ; il se trouve que je n’en ai rien à faire que les autres le croient. Après tout un article de plus ou de moins sur mes ébats amoureux ne changera pas fondamentalement ma vie.”


C’était vrai; il n’était pas rare de voir  , lors des soirées mondaines où il était invité, le milliardaire se désintéresser pour quelques dizaines de minutes des vieux entrepreneurs ridés avec qui ils pouvaient faire affaire pour converser avec d’autres personnes, sensiblement plus attirantes , avec qui ils pouvaient bien faire aussi affaire mais des affaire d’un autre genre. L'ancien vainqueur avait soigneusement construit son image qui tout étant loin d'être vraiment fausse pouvait servir ponctuellement  de couverture.

Cependant la jeune femme qui lui faisait face ne serait pas l’objet de ses avances, du moins pas dans l’immédiat. La mairie avait dû engager à la dernière minute sans prendre la peine d’analyser correctement chaque profil car nul doute que si les fonctionnaires locaux avait eu vent de l’impétuosité de la jeune femme alors elle ne serait pas là à lui servir le whisky et lui adresser quelques questions caustiques.

“ Pour les autres mes idées sont très souvent malheureuses et pourtant je me porte aussi bien que possible. Je crois pouvoir même dire que je suis presque heureux.”


Une vérité et un mensonge à la fois ; Eneron avait effectivement l’art de prendre des décisions inattendues que nul autre n’aurait pris et il s’en sortait le plus souvent admirablement bien. Mais était-il vraiment heureux?  Quelqu’un pouvait-il d’ailleurs se targuer d’avoir déjà vu le bonheur dans ce monde?  “Satisfait” était le terme plus adéquat : oui , il était satisfait de ce qu’il avait accompli et satisfait d’avoir pour l’instant réussi à tirer son épingle du jeu macabre qui se déroulait à Panem même si au fond il avait conscience qu tôt ou tard il devrait rendre des comptes.

“Merci pour vos conseils mais le District Un est on ne peut mieux protégé.”

Eneron se pencha alors vers l’avant et continua d’une voix plus basse.

“Et ne faites pas l’innocente , tout le monde sait , y compris vous , que le Douze représente l’un des plus forts viviers de la Résistance. Le gouvernement a peur alors je lui vends mes armes car c’est ce que je fais.”


L’ingénieur se redressa et prit le temps de finir son verre avant de reprendre pour répondre à la deuxième interrogation de la jeune femme.

“Concernant les mines...eh bien je voulais voir comment fonctionnait l’entreprise chez qui je me fournissais. Les employés qui y travaillent ne dépendent ni de moi ni d’aucun représentant des Stark Industries. Alors oui les conditions y sont déplorables ; dans la mine comme dans tout le Districts et vous vous êtes plongé dans une colère que vous tentez tant bien que mal de contenir.”


L’ancien vainqueur lui adressa alors un léger sourire qui frisait avec la provocation :

“Voyons Mademoiselle ; à quoi pensez-vous en ce moment? L’envie de m’adresser un formidable crochet dans la mâchoire ne vous brûle-t-elle pas l’esprit ? Vous n’êtes pas du genre à avoir peur ou à vous laissez être intimidée.”


Il marqua une pause avant de reprendre d’une voix plus forte de manière à ce que les invités les plus proches puisse l’entendre. Il était important de brouiller le spistes et rassurer leurs frivoles esprits avec une phrase à double-sens.

“N’est-il pas trop cavalier de vous demander votre nom ma chère?”

 

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Brooklyn Lefevre
« Invité »


Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... Vide
MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyDim 4 Sep - 21:07




Se haïr sans se connaître;
telle est notre destinée...

Brooklyn & Eneron
Un bavard. Cet homme est un bavard, et je le soupçonne de s’écouter parler en plus de cela. Je lèverais presque les yeux au ciel en l’écoutant. Moi, une belle jeune fille ? Les journalistes pourraient croire ça ? Oui, en fait, ils en seraient capables : Eneron Stark, l’ancien vainqueur des Hunger Games et magnat de l’armement en galante compagnie au D12 ! Quel scoop, quel scandale aussi. Les gens du D1 en seraient outrés. Comment, il ose se taper une pouilleuse du D12 ! Et moi, je serais bien chambrée au 13 si un tel article venait à poindre. Et je crains même qu’ils ne tentent de mette ce « rapprochement » à profit pour que j’enquête sur lui, « au plus près ». Par bonheur, je n’ai jamais eu de mission de ce genre. Je ne sais pas si je pourrais. Je ne serais pas crédible en fait.

« Vous m’en voyez ravie. »

Je lui souris, mais je le déteste déjà. Les gens comme lui ont vraiment tous qu’ils veulent, et mêmes s’ils ont des « idées malheureuses », tout ira toujours bien. Il ne tiendrait pas deux semaines dans la Veine. Et oui, je sais, c’est carrément de mauvaise foi, après tout, il a gagné les Jeux… Bon, après, il est persuadé que le D1 est superbement protégé… Ce n’est pas comme si ça m’arrivait d’y aller, non, pas du tout. Quant à son opinion sur le D12… je suis bien mal placée pour dire quoi que soit. Mais je ressens tout de même une petite fierté en moi. Ainsi nous faisons peur au gouvernement. C’est un grand pas. La résistance avance, doucement certes, mais surement.

« Ce serait bien la première fois que le 12 fait peur ! »

Je dis ça sur le ton de la plaisanterie. Il est vrai que nous sommes plus généralement objet de moqueries et de mépris. En tout cas, si cela montre l’avancée de la Résistance, c’est aussi très mauvais signe. Parce que le gouvernement renforce son équipement, et que le district risque d’être encore plus surveillé qu’avant. J’écoute attentivement la suite, puisqu’elle a attrait aux mines et donc à mon père. Il se protège bien, dans ses paroles. Oh, ce n’est pas ma faute si vous crevez comme des merdes. Vous ne dépendez pas de moi. J’lui en foutrai moi des justifications aussi vaseuses. Mon père est mort à cause de la pression des employeurs. Et cette pression vient bien d’un plus gros client. Et il se tient devant moi.

Et en plus, il tente de me psychanalyser ?! Ceci étant – et bien que cela m’écorche que de le reconnaitre – il n’a pas vraiment tort sur ce que j’ai envie de lui faire là, à cet instant. Je souris doucement. Pas besoin de lui donner la satisfaction d’avouer puisque c’est si évident. Je suppose qu’il doit y avoir des dizaines et des dizaines de personnes qui ont envie de lui en coller une, parce qu’il y est drôlement habitué. Il sait faire ce que je maitrise mal encore, comme adapter son discours ou le ton de sa voix.

« Ce serait en effet cavalier, monsieur », dis-je à voix haute avant de baisser de nouveau le ton pour n’être entendue que de lui, « je ne le donne jamais avant d’avoir mis un crochet à mon interlocuteur. »

Je lui ressers un verre, constatant du coin de l’œil que la responsable de la mairie s’agite. J’ai comme l’impression qu’elle ne me réembauchera plus.

« Quant à la colère, elle est liée à tout ça. Toute cette nourriture, alors qu’il y a des gosses qui crèvent de faim, littéralement. Et j’avais de la famille qui travaillait dans la mine. »

Lui, il ne doit pas être habitué à voir des enfants qui n’ont plus que la peau sur les os. Pourtant, merde, il a concouru dans les Jeux, il n’a pas pu oublier ce que ça fait que de mourir de faim. L’adjointe se ramène alors près de moi, m’agrippant par le bras. Ok, je sens qu’elle n’est pas contente et que je risque de ne pas gagner ma croûte aujourd’hui.

« Désolée monsieur Stark, elle ne travaille pas pour la mairie habituellement, elle ne vous embêtera plus. »

Elle est sérieuse ? Alors que je n’ai pas mentionné le quart de ce que je ressens réellement en sa présence ? On voit qu’elle ne me connait pas, elle ne se rend pas compte des efforts surhumains que je fournis. Ce serait dommage qu’on me vire maintenant, j’aurais bien aimé en apprendre davantage sur les armes dont ce cher Stark veut équiper les Pacificateurs pour nous tuer.

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Eneron Stark
Eneron Stark
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★ Âge : 45 ans.
☆ Surnom : Le renard
★ Occupation : Vendeur d'armes
☆ Humeur : Plutôt bonne
★ Plat préféré : Pizza , foie gras
☆District : Un

○ Points : 406
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MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyDim 16 Oct - 17:30







“Oh! Vous savez le Douze ne me fait pas particulièrement peur; je me contente d’honorer les commandes de mes clients qui, elles, sont animées par la peur.”


Elle resservit un verre d’alcool à Eneron tout en indiquant à celui-ci , non sans impertinence , que pour savoir son nom il allait devoir encaisser un crochet.

“Quel dommage...Je ne sais pas encore si vous valez la peine que je mette en danger ma toilette pour votre nom.”


Néanmoins si elle était  réticente à donner son nom cela ne signifie pas pour autant qu’elle avait sa langue dans la poche. Le fait que la mairie croulait sous les mets les plus raffinés quand des milliers d’enfants était sous-nourris était bien connu et ne représentait que la stricte vérité ; mais s’en révolter dans l’enceinte administrative même relevait de la folie. Elle pouvait très bien être renvoyée ou arrêtée pour ces propos qu’elle tenait devant le principal fournisseur militaire du gouvernement. Mais visiblement elle n’en avait cure. Sur certains aspects la jeune serveuse lui rappelait Channelle, en plus pauvre, mais l’impertinence , l’audace et le verbe piquant y étaient tous. Et le milliardaire aimait bien cela même s’il voyait bien qu’il était loin de se mettre la jeune fille dans la poche surtout quand il apprit que sa famille travaillait dans la mine, sous entendu dans sa mine. Elle faisait donc bien partie de la plus basse classe de Panem; ces travailleurs acharnés payés une misère qui ne demandaient qu’à pouvoir nourrir leur famille et qui ignoraient s’ils verraient le soir arriver.  

Au moment où Eneron s’apprêtait à lui répondre , leur discussion fut interrompue par l’intervention malvenue de l’adjointe au maire qui se confondit en excuse devant son invité de marque et qui ne semblait pas vraiment satisfaite de la méthode de travail de sa serveuse engagée pour l’occasion. Le milliardaire ne protesta pas et se contenta de donner son plus beau sourire à la fonctionnaire.

“Je comprends Madame l’adjointe au Maire, ne soyez pas embarrassée je vous prie, vous en pouviez pas savoir.”


Pendant qu’il prononçait ses mots, l’ingénieur tapotait doucement son verre, le faisant légèrement tinter. A priori il s’agissait d’un geste anodin qui ne pouvait soulever aucun soupçon mais le rythmes de coups était loin d’être aléatoire, en réalité il tentait de communiquer en morse avant que la jeune femme soit mise à l’écart.

“Sur-Toit-Marie- Demi-Heure”


Il verrait bien si elle avait compris le message ; si oui la petite méritait vraiment qu’Eneron s’intéresse un peu plus à elle , si non...eh bien tant pis ça lui aura fait voir une jolie jeune femme pendant quelques minutes. Elle finit par être écartée par l’équipe de la mairie tandis que l’ancien vainqueur retournait serrer une quantité affolante de mains et faire des compliments incroyablement hypocrites; il était si doué pour cela.

Il enchaîna donc avec art et talent les “Comment allez vous depuis la dernière fois ? Et votre fils?”, “Les affaires tournent toujours aussi bien?” “ Ce tailleur vous va à ravir” ou encore les  "Ne vous inquiétez pas avec ce que je vends l’endroit sera aussi sûr que le Palais Présidentiel.”

Au bout d’une demi-heure Eneron simula un léger malaise, comme il s’y attendait toutes les bonnes gens qui se trouvaient dans la salle de réception se précipitèrent pour l’aider ; finalement la petite avait raison quand il s’agissait de nettoyer le vomi d’un magnat de l’armement tout le monde était là mais pour se soucier des enfants qui n’avaient rien à se mettre sous la dent d’un coup c’était le désert. Il demanda le chemin des toilettes, des toilettes où il ne se rendit d’ailleurs jamais puisqu’il bifurqua vers les escaliers de service pour monter sur le toit.

Il attendrait quelques minutes pour voir si la jeune serveuse viendrait; il attendrait quelques minutes pour savoir ce qu’elle avait dans le ventre et dans la caboche.

 

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Brooklyn Lefevre
« Invité »


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MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptySam 22 Oct - 22:30




Se haïr sans se connaître;
telle est notre destinée...

Brooklyn & Eneron
Il pourrait être amusant… s’il ne représentait pas tout ce que je déteste. Un homme imbu de lui-même, ex Vainqueur du D1, qui arme les autorités contre le Capitole. Et qui, accessoirement, a travaillé avec la société des mineurs qui a causé la mort de mon père. Rien que pour tout ça, il mériterait bien plus que mon poing dans sa tronche. Mais au lieu de cela, il faut être sage. Rageant. Et en prime, je me fais virer. Bien ma veine tout ça, j’ai accepté de m’écraser et de mettre une jupe, de sourire comme une potiche à tous ces vieux en costard pour rien. Ça veut surtout dire qu’il va encore falloir tenir sans manger.

Toutefois, quelque chose attire mon attention. Pas ce que Stark dit, non… son geste. Je me concentre sur le rythme de son doigt sur le verre. Je connais ça… Certains Rebelles l’utilisent parfois, mais je l’ai surtout appris grâce à mon père. Est-ce que je suis en train de me faire des films ou… ça a du sens, ce rythme, ça ne peut pas être du hasard… Il me donne rendez-vous ? Pourquoi ?

Je ne laisse rien transparaitre quand on m’invite très gentiment à prendre mes clics et mes clacs et à ne plus remettre les pieds à la mairie… Je rends donc littéralement mon tablier et je me retrouve à l’extérieur. Sans rien. Superbe. Et un peu paumée aussi. Est-ce que je dois rejoindre Stark ? Je n’en sais rien. Peut-être que j’apprendrai des choses qui pourront servir le D13… Ou peut-être que je vais me faire un ennemi. Je vois l’une des gosses de mes voisins, elle me semble plus maigre de jours en jours.

« Eh, viens par ici, je m’agenouille pour être à sa hauteur et murmure à son oreille, faites un tour dans la nuit à l’arrière de la mairie, il y a une réception, ils vont peut-être jeter les petits fours. »

La petite sourit et rentre chez elle. On apprend vite à mettre son orgueil de côté quand on vit ici. Je ne compte même plus le nombre de fois où mon frère et moi on a fait les poubelles quand on était gosses. Je regarde la grande horloge de la mairie. L’heure du rendez-vous se rapproche. Est-ce que je prends le risque ? Après tout, pourquoi pas, Stark suscite la curiosité du D13 depuis un moment, donc …

Donc me voilà à grimper à l’échelle de secours pour me hisser sur le toit. Et il est là. Donc il maitrise le morse, ce n’était pas une erreur. Je croise les bras en me tenant à bonne distance de lui.

« Vous êtes surprenant monsieur Stark. Généralement, ce sont les mineurs qui utilisent ce langage, pour communiquer dans les mines. Je peux savoir pourquoi vous vouliez me voir ? »

Moi, la sale gosse de la Veine qui s’est fait remarquer. Moi, je sais ce que je lui veux, mais lui, en quoi je peux l’intéresser ?  Surtout qu’ils doivent tous se demander où leur si prestigieux hôte est passé. Je les imagine déjà en panique. Reste à savoir ce qu’il me réserve pour ce mystérieux rendez-vous…

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Eneron Stark
Eneron Stark
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☆ Surnom : Le renard
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MessageSujet: Re: Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée...   Se haïr sans se connaître; telle est notre destinée... EmptyDim 20 Nov - 11:00







La jeune femme était montée sur le toit et Eneron sourit pour lui même. Son intuition était bien fondée, cette serveuse cachait bien des choses sous son apparence à priori ordinaire d’employée temporaire de la mairie. Les personnes connaissant l’alphabet morse ne couraient pas les rues et même si elle tenta de se justifier en expliquant que c’était un langage couramment utilisé par les mineurs le milliardaire savait bien que  ce n’était pas la seule raison.


“Les mineurs...ou d’autres.”
ajouta-t-il d’un ton vague.


L’ancien vainqueur fit quelques pas vers la jeune femme ; quelques mètres les séparaient désormais. Ils se dévisagèrent pendant un court moment chacun essayant de percer les mystères de l’autre avant d’engager la conversation. Finalement Eneron se décida à répondre aux interrogations de son interlocutrice.


“Dès les premiers mots échangés vous m’avez interpellé mademoiselle.  Rares sont les hôtesses de réceptions officielles qui ne s’écrasent pas devant les invités du gouvernement. Mais vous vous avez osé l’impertinence avec une folle audace. Avez-vous une seule secondes songé aux conséquences que pourraient avoir vos répliques acerbes. Le Capitole en a arrêté pour beaucoup moins que ça.”


Il fit un pas supplémentaire en avant.


“J’en ai conclu que de toute évidence vous sortiez du lot ; la plupart se serait tu face à moi pour percevoir leur maigre salaire sans faire de vague et nourrir pendant quelques jours sa famille. Mais vous avez pris des risques incommensurables. J’avais donc une forte suspicion à votre sujet et quand j’ai un doute je me dois de le lever. Un simple message en morse aura  fait l’affaire : je doute fort que toute la population du Douze maîtrise ce langage à la perfection comme vous. Je ne vois que trois alternatives….”


Laissant sa phrase en suspens Eneron s’approcha encore un peu plus de Brooklyn.


“Soit vous êtes quelqu’un de très douée et de très curieuse qui a appris le morse par pur intérêt intellectuel. Une personne un peu naïve pour tenir de tels propos en pleine réception dans la mairie. Hautement improbable selon moi.”


Il fit de nouveau un pas en avant.


“Soit vous êtes une agent infiltré du Capitole , chargée autant de me protéger que de me surveiller et de me faire comprendre que je ne peux pas mettre les pieds où je veux sans risquer ma peau. Que je ne suis pas invincible en somme. Possible.”


Encore un pas ; ils étaient tous proches à présent ; éloignés d’à peine plus d’un mètre.


“Soit , et c’est l’option que je privilégie, vous êtes une rebelle. Une combattante fortement engagée pour “libérer" Panem de ses maux et de ses tyrans. Une jeune fille ayant pris les armes face à la misère et le malheur qui accablaient les siens. Face au symbole du pouvoir meurtrier que vous croyez que je représente vous n’avez pas pu complètement contenir les élans violents de votre coeur qui vous disent de m’égorger sur place pour rendre service à l’humanité. “


De l’intérieur de sa veste, Eneron sortit un revolver et le braqua en direction de la jeune serveuse.


“Vous comprendrez sûrement cette mesure de précaution. Rassurez vous si vous ne  bougez pas et que vous répondez à mes questions tout se passera pour le mieux. Mais au moindre geste agressif : je tire. “



Il avait dit tout cela d’un ton grave et dur , bien éloigné du discours léger et frivole qu’il tenait quelques minutes auparavant. L’ancien vainqueur était on ne pouvait plus sérieux et il l’avait bien fait comprendre  à la jeune femme.


“Nous avons environ dix minutes avant que l’on commence à s’inquiéter de mon absence.”
fit-il en jetant un coup d’oeil à sa montre hors de prix.” Largement suffisant pour ma part.”


Il marqua une pause , plongeant son regard dans celui de la serveuse. La haine était parfaitement visible dans ses yeux sombres mais elle n’avait encore ni bougé ni parlé.


“Soyez franche je vous prie et je pourrai peut être éviter de l’être quand je devrai me justifier auprès des gens d’en bas sur mon absence. Car si je suis honnête je devrais leur dire que j’ai identifié une rebelle infiltrée. Ce sera ma parole contre la vôtre et à ce petit jeu là je crains que vous risqueriez de perdre.”



Eneron s’avança encore un peu et parla d’une voix à peine audible de sorte à ce que seule Brooklyn n’entende. Le milliardaire jeta un coup d’oeil en biais au caméra de surveillance , nombreuses y compris ici. Pourvu que le capitaine Hawke ait eu le temps de bien les mettre hors service. L’avantage de vendre ses propres produits au gouvernement c’était aussi que l’on savait comme les mettre en panne même s’il ne fallait pas abuser de ces méthodes pour ne pas faire fondre le capital confiance de la marque. Après coup les techniciens des Stark Industries avaient pour consigne de rejeter la faute sur les  agents du gouvernement après diagnostic de la panne : mauvais branchement, utilisation incorrecte etc.


“Vous me haïssez  ; moi pas encore, après tout j'ignore tout de vous. J’aimerai savoir pourquoi. Est-ce simplement lié à votre idéologie ou alors y’a-t-il quelque chose d’autre…. de plus personnel?”


C’était personnel il le savait; seule ce genre de chose pouvait expliquer la haine envers une autre personne désignée comme coupable.


“Je le répète : vous feriez mieux d’être franche.”


 

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