Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Ma défunte femme vous aurait dit que j’étais un homme volage mais taquin. Mes carrières que je leur suis dévoué mais trop franc et trop brutal. Mes amis que je suis borné et fier. Mes ennemis et victimes que je suis sadique , insensible et cruel. Les femmes en général que je suis manipulateur et séducteur. Ceux qui ont la chance de me connaitre en profondeur que je suis loyal, courageux, travailleur et compréhensif. Vous voulez que moi je vous dise qui je suis ? Je suis tout ça à la fois. Je sais ce que je vaux, je sais ce que je fais, et je ne supporte pas qu’on contrarie mes plans ou qu’on se place entre moi et mes ambitions. Quand on veut vraiment quelque chose, on ne se cherche pas de mauvaises excuses, et on met tout en œuvre pour réussir. Même s’il faut se salir les mains. On n’est pas dans un mode de bisounours, mais de guerriers. alors si je presse autant mes carrières, ce n’est pas (que) pour assouvir un quelconque plaisir sadique, mais pour que mes garçons et mes filles aient une réelle chance de survivre à l’arène et au monde.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
La famille Lorenzo est plutôt bien connue dans le Quatre. Un père, une mère, deux fils, deux filles. Le schéma parfait, non ? en plus, nous sommes tous passés par le  centre des carrières, nos parents voulant mettre toutes les chances de notre côté. Et ce qui est extraordinaire, c’est qu’aucun de nous n’a jamais été sélectionné lors des moissons. Nous faisions partie de ces familles chanceuses. Oh, oui, j’omets un léger détail. Je suis tout de même allé aux Jeux. J’explique, je vois que vous ne suivez pas.

Je disais donc, je suis l’aîné d’une fratrie composée de quatre enfants. En tant que tel, je veillais sur mes cadets, mes sœurs en priorité. Mon frère aussi, mais nous avions un lien différent. A la fois rivaux et toujours fourrés à deux. Le genre amour-haine, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai appris à mes sœurs à pêcher, mais aussi et surtout à se défendre. Oh, j’intervenais toujours quand elles étaient emmerdées, mais je leur enseignais ensuite comment se défaire des opportuns. Donc autant dire que nous étions heureux. On allait à l’école, puis à la pèche. Nous étions plutôt doués d’ailleurs , on n’a jamais eu peur d’embrocher les poissons. Dès que j’ai été en âge, j’ai intégré le centre des Carrières pour m’entrainer encore plus. ça m’a mis un peu de défi. J’ai connu Kyle à cette époque, lors des rencontres entre Centre. Nous étions à la hauteur l’un de l’autre. Déjà prêts à tout. Déjà insensibles. Deux parfaits miroirs. J’étais un bosseur acharné, tellement fier d’être dans ce centre, d’être un Carrière. Je marchais fièrement dans les rues du district. Et j’ai été encore plus fier quand mon frère a intégré le Centre. Nous étions imbattables. Impitoyables aussi. Mais quelque part, ça ne semblait jamais suffire. Le coach avait ses favoris, et malheureusement, je n’en faisais pas partie. J’aurais pu attendre, qu’ils me choisissent, qu’ils se rendent compte, mais la présence de mon frère me faisait passer de l’émulsion à la rivalité. Parce qu’il progressait vite. Plus vite que moi. Je soupçonnais d’ailleurs les coachs de le choisir lui. J’ai donc pris les devants, en me portant volontaire lors de la Moisson de 2216. J’ai créé un mini scandale dont je n’étais pas peu fier, je dois le reconnaitre.

Mon mentor était en colère, mais qu’est-ce que j’ai aimé ça. La parade sur les chars, impressionner les sponsors. J’étais un nageur hors pair, et surtout un talent indéniable pour écraser des gorges. J’ai eu de la chance cette année-là, ou j’étais destiné à gagner, parce que l’arène était majoritairement aqueuse. J’ai noyé certain de mes rivaux. J’en ai étranglés d’autres. Le reste s’est entretué. Je mentirais si je prétendais ne pas avoir eu peur. C’était loin d’être une partie de plaisir, et j’ai gardé une belle cicatrice au niveau des côtes. Un coup de poignard que je n’avais pas vu arriver. ça ne m’a pas empêché de gagner. Et de bien en profiter. Parce que les Capitoliennes sont plutôt généreuses avec les vainqueurs, si vous voyez ce que je veux dire.

Je suis naturellement devenu mentor, humiliant le précédent au passage. J’étais persuadé que je ferai mieux que lui, c’était évident. J’ai aimé ces années, et je méprisais tellement ces abrutis des autres districts. Rendez-vous compte, certains ne s’entrainent même pas ! Aucun volontaire, juste de pauvres victimes qui n’ont pas le cran de se sacrifier pour leur famille ou pour la gloire. Je ne supporte pas les lâches et les pleutres. Et ce genre de districts en regorge.

A 20 ans, j’ai reçu la pire humiliation de ma vie. Oliver… ce… minable. J’avais tellement honte d’être son mentor, ce.. ce pleutre. J’enrage encore rien qu’à penser à lui. J’ignore comment il a survécu. mais il ne mérite pas les honneurs qu’on lui a faits. Oh non. ça aurait dû être mon frère, pas ce pleurnichard. Et en plus, il a pris ma place. Terminer là-dessus… Autant dire que je l’ai eu mauvaise. Il m’a fallu trouver des stratégies pour ne pas me faire oublier. je suis revenu sur le devant de la scène en épousant Evy. Je sais que mon frère pensait avoir des « sentiments » pour elle, mais il fallait être sérieux, il pouvait toujours être sélectionné pour les Jeux, et moi j’avais plus à lui offrir. Je suis devenu coach, un coach déterminé à extraire le meilleur des carrières qu’on me confiait, quitte à forcer un peu. Certains auraient tendance à dire que j’abusais aussi. Pitié, je ne couchais qu’avec les consentantes. Et celles qui en valaient la peine. Je n’aurais pas perdu mon temps avec des perdantes potentielles. Oh ne me jugez pas avec votre morale condescendante ! je suis à peu près sûr qu’Amara et mon frère étaient amants eux aussi et alors ?!

Bon, là où vous pourrez peut-être me juger, c’est sur ce qu’il s’est passé il y a cinq ans. J’ai compris qu’Evy… Evy, quelle déception… elle avait rejoint les rebelles. Les rebelles ! sérieusement ! elle aurait pu me foutre dans la merde. Et prie encore, foutre mon frère dans la merde ! Parce qu’il est devenu Pacificateur – je ne sais même plus dans quel district il avait été muté, mais il revenait, un peu trop souvent -, n’ayant jamais été sélectionné pour les Jeux, et je le connais, il n’aurait pas accepté de la dénoncer. J’ai fait ce qui devait être fait. Kyle m’y a aidé d’ailleurs, nous avons maquillé sa mort en accident. Mon frère a soupçonné que j’y étais pour quelque chose, il m’en a gardé une sacrée rancune… Mes sœurs elles, n’ont rien su. L’aînée n’a pas intégré les Carrières, de toutes manières, nous la coachions, mais la cadette si. Nous avions de grands espoirs pour elle. Déçus hélas.

Qu’importe. Mais il y a trois ans, j’ai joué un peu trop avec le feu. Ou plutôt avec la fille du maire du district. Je l’ai peut-être un peu mise enceinte… Mais franchement, elle aurait pu faire attention ! Ce problème a été réglé. Je ne sais pas trop comment et à dire vrai, je m’en fous pas mal. Mais j’ai été « invité » à changer de district. J’ai pu compter sur Kyle pour m’aider à trouver. Le D1 était en manque de champions. Un défi à relever pour moi. Sans compter que j’avais mon acolyte avec moi. Avec Kyle, nous ferions forcément de grandes choses car nous étions sur la même longueur d’onde et ne nous embarrassions d’aucun sentiment parasitaire. On sait ce qui doit être fait, et on ne recule devant rien.

J’ai donc laissé le D4 derrière moi, passant voir de temps à autre comment mes sœurs s’en sortent, pour rejoindre le D1 et voir un peu ce que mes nouvelles pépites avaient dans le ventre. Je dois hélas reconnaitre que pour le moment mes efforts ne paient pas leur fruit, mais je sais que je tiens un petit diamant. Channelle. Elle est douée, et je sais qu’elle aurait pu briller lors de l’Expiation. Alors oui, je sais ce que vous vous demandez. Oui, j’ai couché avec elle, on ne se refait pas. Oui, je sais, c’est la sœur de mon meilleur ami. Et alors ? Il fallait que ça se fasse, ça s’est fait. Je n’ai pas levé le petit doigt quand les autres Carrière l’ont lynchée, quand elle ne s’est pas portée volontaire comme elle l’aurait dû. Mais je comprends ses raisons. Je ne le reconnaitrais pas devant les autres mais bon, elle se rattrapera l’année prochaine. Je n’en doute pas.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
J’ai autrefois dû prouver ma valeur à mes coach, leur montrer par A + B que j’étais meilleur que celui qu’ils avaient sélectionné, qu’ils ne me reconnaissaient pas à ma juste valeur. Pour cela, je n’ai pas hésité à me porter volontaire aux Hunger Games. Et je n’ai pas hésité à tuer. Sans aucun état d’âme. Puis j’ai voulu prouver aux Capitoliens et aux districts supérieurs que j’avais totalement ma place parmi eux, que le paria que j’avais pu être n’était plus. j’ai voulu prouvé que je pouvais être le meilleur mentor. ça s’est un peu retourné contre moi et je n’en ai pas tiré le plaisir escompté. Qu’à cela ne tienne, J’ai épousé la plus belle femme et la mieux côté du coin et tous les hommes me l’enviaient. tiens aujourd’hui ma chance en tant que coach des carrières du D1. Je sais qu’un jour une de mes ouailles réussira et je gagnerai de nouveau tout le respect qui m’est dû. Je dois faire preuves de patience et de volonté. Je n’aurais eu qu’un regret : n’être le coach d’aucun membre de ma famille. Pourtant, ils auraient tous eu leur chance. Même ma sœur qui n’était pas carrière. Mais je vais me rattraper. Je sais aujourd’hui que je peux faire de grandes choses avec la sœur de mon frère de cœur. Ma revanche passera par elle.