Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Clyde connait ses qualités et ses atouts, et sait s’en servir et les mettre en avant lorsqu’il en a besoin. D’un naturel séducteur, il sait trouver les mots qu’il faut pour convaincre son interlocuteur, et sait se montrer très persuasif et rusé lorsqu’il s’agit de soutirer les informations dont il a besoin. Son côté entêté n’arrange pas la donne : lorsqu’il veut quelque chose, il l’obtient, par tous les moyens. S’il connait cet atout, il n’en use qu’en cas de dernier recours : il trouve malhonnête d’user de ses charmes pour parvenir à ses fins, et préfère convaincre plutôt que de persuader. Bien qu’il trouve ces atouts bien utiles lorsqu’il s’agit de se tirer d’un faux pas où sa curiosité sans limite l’emmène sans  arrêt. Ces atouts ont cependant fait grandir en lui au fil des années un orgueil dont il ne peut plus se débarrasser. A force de lui répéter qu'il était bien meilleurs que ses camarades, le jeune garçon a fini par le croire, et on peut sentir un certain sentiment de supériorité, de condescendance envers ses interlocuteurs, ce qui peut le desservir.  Digne journaliste, à l’affut du moindre renseignement pour parfaire ses enquêtes, peaufiner ses articles, sa curiosité mal placée a le don de l’emmener toujours où il a besoin –et où les autres ne veulent pas qu’il aille. Plusieurs scandales ont ainsi éclaté au Capitole sous sa plume –des histoires de mensonges, de tromperie, de secrets dévoilés au grand jour- qui alimentaient chaque jour les journaux –bien que contrôlés- du Capitole-, et dont raffolaient les Capitoliens, tout en espérant que Clyde ne s’intéresse pas à leur compte. Ces "révélations" n'avaient aucune influence sur la politique du Capitole, sans quoi elles n'auraient pas été publiées. Elles ne servaient qu'à assouvir le voyeurisme sans cesse grandissant de ses habitants, chaque "scoop" multipliant les ventes du magazine pour lequel Clyde travaillait. Plus par plaisir d’écrire que par pur besoin d’argent, le jeune homme travaillait pour un des plus réputés (et des plus contrôlés) journaux du Capitole. Car il rêve de pouvoir être libre d’écrire ce qu’il veut, sans craindre la censure imposée par le Capitole. En effet, derrière une apparence superficielle se cachait un esprit en quête de liberté. Sa nature généreuse et sentimentale, d’abord refoulée pour répondre aux envies du Capitole avait ressurgie à la mort de son père. Lui qui l’avait toujours poussé à écrire –mais à écrire réellement, de ne pas se contenter de simples croustillantes rumeurs-, Clyde comprenait enfin l’importance des paroles de son père. Car c’est en écrivant qu’il dévoile son âme au papier, et, rendant hommage à son père, il trace les mots qui signeront sa perte… ou son salut.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum

Fils d’une ancienne mannequin au Capitole, dont la renommée était encore grande mais l’heure de gloire passée depuis de longues années, et d’un journaliste appréciée au Capitole pour son charme et son talent naturel à dénicher des histoires croustillantes pour les habitants du Capitole, Clyde a vécu les 24 premières années de sa vie sans même avoir idée de la notion de besoin, de faim, de misère. Les connaîtrait-il, peut-être cela aurait changé la donne.

Enfance, adolescence, confort et carrière

Si ce sont deux parties bien distinctes de la vie d’un homme, ces deux étapes se sont suivies avec tellement de naturel pour Clyde que l’on pourrait les rassembler pour n’en faire qu’une seule. Il faut dire que s’il avait néanmoins bien grandi, sa mentalité n’avait pas réellement changée. Sa mère était rarement là le soir, son travail de mannequin la faisait vivre la nuit, tandis que son père s’était débrouillé pour être affecté au poste pas toujours apprécié de l’intervieweur des familles des tributs, chaque année pendant les Jeux. S’il n’aimait pas voir la souffrance que ressentait la famille des tributs  –ou la fierté de certains, quoi que plus rares- , son désir de voyager et de visiter le pays était plus fort que tout. Clyde apprit donc rapidement à se débrouiller seul, et avait trouvé l’activité qui occupait ses longues soirées où il trouvait son appartement vide en rentrant de l’école : l’écriture. Il sembla assez tôt qu’il avait hérité du talent naturel de son père pour manier la plume. Il avait le don de mettre des mots là où les autres se contentaient d’idées vagues, d’émotions ou de sentiments qu’ils ne pouvaient pas décrire.  Si sa mère était assez sceptique quant aux projets de son fils –il était intelligent, il pouvait faire de brillantes études qui lui feraient gagner beaucoup plus d’argent-, elle ne s’y opposait pas fermement, et c’était surtout son père qui l’encourageait tellement que pour Clyde, il n’eut rapidement qu’une  seule voie possible pour  lui : suivre les traces de son père. A 13 ans, son avenir semblait tout tracé, cependant il voyait pertinemment que cela ne contentait pas son père. Qu’il était presque… déçu. Pourtant Clyde obtenait des notes  bien plus que correctes et faisait partie des meilleurs de sa classe. Le désir de rendre ses parents –et surtout son père- fier de lui le motivait plus que tout. Car c’était le premier à clamer à tous ceux qu’il connaissait que son fils était le meilleur écrivain qu’il n’ait jamais connu, mais il était également le premier à le critiquer et à lui pointer du doigt ses maladresses, ses erreurs, ses confusions. Son meilleur soutient et sa meilleure critique, il le faisait progresser bien plus que l’école de journalisme dans laquelle il était entré, à 19 ans.  Pourtant là encore, son père n’était pas satisfait. Il se faisait de plus en plus dur, et ses compliments de plus en plus rares. Là où les professeurs de Clyde lui promettaient un brillant avenir, son père se détachait peu à peu de lui, et quand il ne voyageait pas entre les districts, il s’enfermait de longues heures dans son bureau, pour n’en sortir que la nuit et revenir au petit matin. Tout le respect, l’admiration, mais surtout la fierté qu’il ressentait pour son père le retenait de le suivre pour voir ce qu’il tramait.

Déchanter, découvertes, remise en question, nouveaux buts.

Cette situation dura quelques années, le temps pour Clyde de passer avec succès chaque classe de son école, toujours avec plus de brio. Avec un père toujours plus absent. Malgré toute l’affection qu’il lui portait, Clyde s’était détaché de lui et ne travaillait désormais que pour lui-même, et au lieu de demander l’avis de son père, il se tournait vers les rédacteurs en chef des plus grands journaux du Capitole, qui se l’arracherait à la sortie de ses études, à la fin de sa vingt-quatrième année. Il profitait de cette situation –et du succès qu’il avait auprès des filles- pour se reposer sur ses acquis et ne pas progresser. Il avait bien eu quelques relations, mais jamais rien de bien sérieux –ni de bien durable.
Une nuit, sur le trajet du retour d’une soirée organisée par les dernières années, il était accompagné de sa conquête du soir, l’alcool lui était un peu monté à la tête et il avait perdu le chemin jusque chez lui, son appartement pourtant à deux rues de celui où la fête avait été organisée. D’un pas nonchalant, il s’approchait d’une ruelle qu’il croyait reconnaître comme étant le bon chemin. Ravi, il allait s’y engager lorsqu’il entendit du bruit venant de l’obscurité. Encore assez lucide pour se cacher –s’il aimait faire courir les rumeurs, il ne voulait pas être l’objet de l’une d’elle-, il entraîna avec lui Talis –enfin il croyait que c’était son prénom-, de toute façon plus assez sobre pour imaginer répliquer. Il se tapit dans le coin, retint sa respiration tout en plaquant sa main sur la bouche de la demoiselle. Soulagé –les personnes de la ruelle ne semblaient pas l’avoir pas vu-, son radar naturel à détecter les ragots se mit en marche, et malgré l’alcool ses réflexes de journaliste se mirent en place. Les deux hommes chuchotaient bas, mais Clyde les entendait malgré tout. Et ce qu’il entendit le surpris tellement qu’il faillit se faire découvrir. Mais c’est lorsqu’il reconnut la voix que son sang se glaça. Pourquoi cette voix qu’il connaissait si bien prononça-t-elle à voix basse des mots tels que « imprimerie clandestine », « participer à la rébellion », « découverte qui pourrait tout faire basculer » ? Ne voulant pas se trahir, il prit les jambes à son cou, laissant derrière lui une Thaïs –oui, c’était plutôt cela son prénom- complétement ivre morte sur le trottoir, sans aucun regret. La tempête qui s’agitait dans sa tête l’empêchait de réfléchir correctement, mais heureusement, les effets de l’alcool dissipés il retrouva automatiquement le chemin chez lui. Plus perdu que jamais. La voix. Cette  voix, qu’il avait reconnu … c’était celle de son père. Il en était persuadé.

Trois jours plus tard, les pacificateurs sonnèrent à l’appartement des Holden. Ils avaient retrouvé le corps sans vie de son père. «Lâchement assassiné par un groupe de rebelles. Toutes mes condoléances à vous et à votre mère. Des obsèques auront lieu en son honneur.»
« Assassiné par des rebelles »… Clyde n’en croyait pas un mot. Et il était bien décidé à découvrir la vérité.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
De l'ambition, Clyde en a toujours eu. Dès son plus jeune âge, son désir de suivre les traces de son père a été plus fort que tout, c'est lui qui guidait ses pas. C'est toujours le cas aujourd'hui, mais pas du tout de la manière dont il l'avait imaginé. Après avoir deviné que son père avait été exécuté par le Capitole après une découverte compromettante. Il veut donc découvrir à son tour ce qui a couté la vie à son père. Non seulement il veut le découvrir, mais en plus il veut la diffuser à Panem tout entier afin que sa mort n'ait pas été veine. Il espère que cette information soit suffisante pour rallier d'autres rebelles à leur cause. Et si ce n'était pas assez, il était prêt à tout faire pour y remédier, et n'hésitera pas à user de tout ce qu'il a en sa position -notamment toutes les informations qu'il a  récolté lors de ses enquêtes pour ses articles- pour renverser la présidente, le régime en place, les privilèges du Capitole, et refonder une société basée sur de nouvelles valeurs. Ce programme, bien que très utopique, lui a donné une nouvelle force, qui le pousse en avant, après la mort de son père.