Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Fragile, c'est le maître mot du caractère d'Adam. Les années de misère, et les épreuves de son existence l'ont laissé faible, fragile et meurtri et ceux qui le connaissent bien savent qu'il ne faudrait pas longtemps pour finir de le briser entièrement. Pourtant, il parvient tant bien que mal de camoufler ses faiblesses aux autres par de l'insouciance, ou par un sourire de façon à se protéger à la manière d'une coquille.
Rêveur, il se perd souvent dans ses réflexions sur la vie, surtout sur la sienne au final, au point que parfois, il ne semble pas entendre ce qui se passe autour de lui. C'est sa manière de s'évader et de décompresser et cela renforce beaucoup son immagination. Aussi, le travail à la centrale lui a permis de développer son intelligence et ses connaissances dans le domaine électrique. Il raisonne avec logique sans perdre son temps, il sait cibler ses priorités.
Peureux, il peut se réveiller en hurlant la nuit ou se retrouver paralysé et ne pas pouvoir réagir à cause de sa peur, et à cause de cela, le jeune homme est surprotégé par les personnes de son entourage. Mais malgré tout, il s'agit d'un garçon qui a bon cœur, qui sera facilement prêt à aider les autres comme il a été aidé, même s'il n'est pas très loquace avec les inconnus.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum

« Le Petit Protégé du District 5 ». C’est comme ça que m’appellent les quelques jaloux que j’ai pu croiser ces derniers temps. Je ne les écoute plus, qu’ils restent envieux de moi, cela ne me dérange pas. Alors oui, je vis au Village des Vainqueurs, mais non, je n’ai jamais remporté une édition des Hunger Games, alors forcément, ça attire la convoitise. Vivre ici, c’est certes une aubaine, mais si j’en suis là, c’est à cause d’une succession d’événements malchanceux et terribles que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi.

Je n’étais pas destiné à vivre là, bien au contraire, je suis né d’une mère pauvre et d’un père inconnu qui n’a jamais daigné me rencontrer. Oh, je crois qu’il vit toujours, mais apparemment assumer son rôle de père était trop lui demander. Enfin… Cela ne m’a pas empêché de vivre heureux les premières années de ma vie. Les premières années seulement. Ma mère, mon seul parent, est morte alors que j’étais encore jeune : une ruche de Tracker-Jackers est tombée non loin de ma mère alors qu’elle rentrait du travail et puis… vous connaissez la suite.

Après sa disparition, la vie est devenue une épreuve. Il était hors de question que je rejoigne le Foyer Communal, alors j’ai inventé une histoire à dormir debout comme quoi mon grand frère allait rentrer pour s’occuper de moi, et tout et tout… Et ils m’ont laissés tranquille. Oh et, inutile de préciser que je suis fils unique n’est-ce pas ? Je me suis retrouvé seul, très très seul et livré à moi-même. Ne sachant pas chasser, ne possédant rien pour subvenir à mes besoins, la première année fut une torture sans nom. J’avoue j’ai volé dans les réserves, mendié, et jeûné la plus part du temps, en espérant tenir jusqu'à mes 12 ans, afin de pouvoir acheter mes premiers tesserae. Néanmoins, l'idée d’augmenter mes « chances » de participer aux Hunger Games me terrifiait, et malgré mon jeune âge, j’ai préféré aller travailler à la centrale, m'imposer des horaires de travail indécents, plutôt que d'alourdir mes chances d'être tiré au sort lors de la Moisson. Ces conditions épuisèrent mon corps déjà maigre et faible, lui laissant peu de temps pour se reposer et le marquant de manière irréversible : on peut être habitué de voir des cernes creusées chez un adulte, mais rarement sur un enfant, contrastant nettement sur ma « bouille d'ange » comme ils disent.

Malgré ces conditions, j’ai traversé ma onzième puis ma douzième année sans trop faire de vagues, sauf que bien entendu, cela ne pouvait pas durer. C’est arrivé peu après mon treizième anniversaire. Je venais d’avoir mon salaire, j’en avais naturellement profité pour acheter ma nourriture et je rentrais chez moi en passant par un raccourci : une ruelle sombre et isolée. Je vous entends d’ici « en même temps, une ruelle sombre, tu l’as bien cherché », oui, enfin, au bout de deux ans à l’emprunter sans incident… Néanmoins, c’est à cet endroit que le pire est arrivé. Ne demandez pas ce qui a pu se passer, car même maintenant, il m’est encore difficile d’en parler. Je laisse cela à votre imagination.

« Laisse toi faire, ou je plombe ton joli visage. »

La phrase résonne dans ma tête lorsque je me réveille en hurlant dans une chambre aseptisée d’hôpital. Une infirmière avertit une femme qui entre dans la chambre à son tour. Je la connaissais. Comment aurais-je pu ignorer qui elle était ? Elina C. Clark. Elle avait remporté la 162e édition des Hunger Games ! En voyant ma mine terrorisée, elle vient près de moi me rassurer et m’expliquer ce que je fais là : Elle m'avait trouvé, baignant dans son sang, une balle dans le ventre. Je devais être là depuis plusieurs jours, mais à un endroit comme celui-ci rares sont les passants. Elle avait choisi de me porter secours. Je lui devais la vie.

Je me suis rétabli, et là les choses se sont enchaînées très vite. Cette femme devint celle qui comptait le plus pour moi, elle m’apporta un soutien important, car ce qui m’était arrivé m’avait totalement détruit. Elina me sortit de la misère en m’emmenant vivre avec elle au Village des Vainqueurs. Je sais qu’en mes blessures, elle entrevoyait les siennes, et je semblais aussi lui apporter un réconfort. Elle pouvait s’occuper de moi plus que sur la durée des Hunger Games, elle ne me préparait pas à aller vers la mort. Enfin, si ceux qui me jalousent savaient tout cela, je ne sais pas s’ils m’envieraient encore longtemps.

J’ai rencontré une seconde personne importante dans ma vie quelques temps après. Amy E. Wetthrone, la fille du maire. Je ne dirais pas qu’il s’agit de mon amie… enfin, si… du moins, surement… En tout cas nous nous entendons bien, mais surtout, nous nous comprenons. Nous avons pansé nos blessures ensemble jours après jours. Elle est plus âgée que moi, cette année sera sa dernière participation aux votes lors de la Moisson, et cela me rassure, il me parait impensable de la perdre.

La prochaine Moisson aura bientôt lieu, et avec elle, mes cauchemars reviennent en force. Le sommeil se fait rare. Le moral diminue chaque jour, mais nous gardons la tête hors l’eau. Peut-être qu’encore une fois le Sort sera en ma faveur, pour changer.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Adam n'aspire qu'à une chose : oublier. Et vivre en paix accessoirement. Il donnerait cher pour que sa mère ne soit pas morte, que sa vie ait été tranquille, ne pas avoir été agressé... Mais il sait que c'est peine perdue, on ne change pas le passé, alors il tente de le rendre moins douloureux. Il aimerait aussi ne jamais avoir à endurer les Hunger Games, car il est conscient que ses capacités physiques ne lui permettront pas de gagner les Jeux, sauf miracle.
Même s'il est infiniment reconnaissant à Elina de l'entretenir, il aimerait trouver un moyen de gagner sa vie autrement qu'en allant travailler à la centrale, pour ne pas dépendre seulement d'elle et pour la rendre fière de son protégé. Dans l'idéal il aimerait un métier où il pourrait mettre sa créativité et son imagination débordante à profit.
Et bien entendu, il souhaite ne jamais perdre Elina et Amy, leur perte lui serait atroce.