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 Une voix, un rythme, une urgence

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MessageSujet: Une voix, un rythme, une urgence   Une voix, un rythme, une urgence EmptyLun 17 Mar - 19:55


Une voix, un rythme, une urgence

« Un monde sans fausse note, c'est une utopie qui chante. »

Dionne & Elena


Ce n'étaient pas des négociations, non, définitivement pas, mais une guerre soigneusement déguisée en jeu de rôles aimables, afin d'entretenir les apparences. C'est au cœur d'un minuscule bureau aux étagères dépouillées que se jouait la scène, ou l'entretien, peu importe le nom, les enjeux restaient sensiblement les mêmes : de chaque côté d'une table aux pieds tremblants, deux hommes se faisaient obstinément face comme les deux chefs d'une meute de chiens enragés, chacun étant fidèlement encadré par une poignée de chiots —ou d'apprentis— qui cherchaient à se faire les crocs dans le petit monde sournois des affaires. Deux figures prestigieuses (dans leur propre District) à la houlette changeante, deux camps aux intérêts contradictoires, une partie fermement engagée, laquelle s'annonçait terriblement longue et ennuyeuse... Jusqu'à quel point ? Alors que les accusations de vol planaient dangereusement au-dessus du crâne rasé d'un certain responsable des mines dont elle —Dionne S., un chiot parmi tant d'autres— avait oublié le nom, le rapport de force basculait inévitablement vers son merveilleux patron. Décidément, le pouvoir avait de curieuses propriétés, songea la jeune fille, distraite, en contemplant la rue qui semblait s'étendre jusqu'à l'infini à travers la vitre poussiéreuse. D'un coup, son patron n'était plus le directeur d'une compagnie maritime conciliante, mais un enfant capricieux qui hurlait en réclamant son nouveau jouet. "Je veux ce charbon !, disait-il, sans entendre les maigres excuses livrées en guise d'explications par son interlocuteur recroquevillé sur lui-même. Il criait, menaçait, s'éventait, ricanait, se moquait, susurrait, faussement enjôleur, évoquait ses relations, sa jolie maison, l'argent qu'il était capable d'offrir, l'argent qu'il risquait de perdre, les entrepôts vides, la file interminable de bateaux alignés le long du quai, le téléphone qui sonnait dans le vide et les cris de sa femme qui continuaient de résonner sous sa tête, même à des centaines de kilomètres du District 4. "Sans ce charbon, c'est toute notre économie qui s'effondre, est-ce que vous comprenez ça, espèce de bureaucrate incompétent ?" Une liasse de feuillets réglementaires entre les mains, on ne parvenait toujours pas à deviner où se trouvait l'arnaque, on commençait à s'impatienter, on cherchait l'erreur mais il était écrit noir sur blanc que les affaires étaient en ordre, ou qu'elles paraissaient l'être. Et après ? Gentiment postée dans le dos de son directeur comme la vaillante sentinelle qu'elle était censée incarner, Dionne était lasse de ces monologues alternés, de ce bras de fer invisible qui semblait ne jamais vouloir se conclure. C'était, après tout, la première fois qu'elle mettait les pieds hors de son District natal, et peu importe à quel point elle aimait le Quatre et ses rivages escarpés, elle avait imaginé ça autrement ; plus excitant. Sa démarche, plus ancrée dans la découverte. Elle voulait connaître. Savoir. Comprendre. Apprendre à aimer...

« Je m'évade, finit-elle par murmurer doucement à son voisin, un garçon de son âge dont elle appréciait la compagnie pour des raisons strictement professionnelles. Au-delà de ça, il n'était pas réellement intéressant. Trouve une excuse, si jamais le patron remarque mon absence. Tu as suffisamment d'imagination pour ça. »

C'est à peine si la porte claqua lorsqu'elle en franchit le seuil ; et c'est avec la même discrétion dont elle faisait preuve à chaque occasion qu'elle surgit au dehors comme un diable ayant subtilement glissé hors de sa boîte. Sans attendre, sans perdre un instant à craindre les protestations violentes de son directeur, elle essaya de prendre l'air le plus innocent possible et commença à arpenter nonchalamment les rues sales et grises du District 12. Les yeux grands ouverts, l'esprit sur le vif, brûlant, avide, désespéré, l'univers de Dionne s'était miraculeusement réduit à une bulle transparente qui menaçait d'éclater à chaque instant. Il suffisait d'un signe, d'un rien, d'un détail insignifiant... (D'un sifflement, d'un chant, de quelques paroles distraitement lancées au hasard...) D'une couleur vive parmi la grisaille persistante, d'une trace d'étonnement, d'un affolement visible... (Pourquoi cette fille dont les pas s'alignaient sagement devant elle pouvait-elle se permettre de chanter comme si les Pacificateurs ne risquaient pas de lui tomber dessus à un moment moment indéterminé ?) Il y avait beaucoup de choses que Dionne ne comprenait pas, ou commençait simplement à comprendre, parce que son horizon s'élargissait avec une lenteur insoutenable. (C'était un autre District.) Elle ne voulait pas attendre. (D'autres coutumes.) Nuance subtile mais affreusement essentielle : elle ne voulait plus attendre. (Pourquoi ne lui adresserait-elle pas la parole subitement comme s'il s'agissait d'une chose terriblement banale ?) L'idée était séduisante. La mise en œuvre, terrifiante. Mais, dans le même temps, parce qu'elle était née au cœur d'un District irréprochable, on n'avait guère laissé le temps à Dionne de profiter des accords tendres et maternels d'une berceuse, comme on ne l'avait jamais autorisée à mêler sa voix à un chœur uni dans la tempête, face à l'adversité. Elle avait toujours vécu là où le fait de simplement frapper en rythme sur des casseroles rouillées était vu comme un acte de rébellion, et connu l'urgence avec lequel les parents se dépêchaient de taper sur les doigts de leur innocent bambin, sans le moindre effort d'explication. Pourquoi ? Comment ? (Comment en était-on arrivé là ?) La musique, c'était quelque chose dont Dionne n'avait pas conscience —à l'image de la mort de son frère— et elle n'avait jamais eu l'occasion de savoir à quel point ça, ces simples mots récités avec une ferveur étonnante, lui manquait. Ses oreilles inexpérimentées pour seule arme, elle devinait simplement que la jeune fille dont elle ne distinguait que le dos frêle chantait divinement bien, et elle voulait en entendre davantage, elle aurait voulu que sa mélodie ne s'arrête jamais...
Alors elle rattrapa naturellement l'autre fille d'un pas vif, et marmonna d'une voix confuse, comme pour s'excuser sans en avoir l'air :

« Bonjour. C'est joli, ce que tu chantes, mais qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça raconte ? »





Dernière édition par Dionne Savage le Mer 19 Mar - 15:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une voix, un rythme, une urgence   Une voix, un rythme, une urgence EmptyMar 18 Mar - 20:49

Dionne & Elena
« Une voix, un rythme, une urgence »


"Ne bouge pas, Elena"

Je soupirai, ma mère était entrain de tordre mes cheveux dans tous les sens depuis trop longtemps maintenant. Elle a toujours adoré me pouponner et me coiffer, sans que je comprenne pourquoi, moi au contraire j'aime laisser mes cheveux libres, c'est tellement plus simple et ça demande moins de temps, évidemment. Mais je voulais lui faire plaisir, les plaisirs sont rares au district douze, malgré que notre famille ne fasse pas partie des plus pauvres. Je me demandai d'ailleurs comment ces personnes parvenaient à survivre, autant par le manque de nourriture et les différentes maladies que par la dépression presque certaine que cet état provoque. Ces personnes doivent être vraiment fortes. Ma mère me coupa dans mes pensées et m'annonçant avec le sourire et avec fierté qu'elle avait enfin terminé ma coiffure. Je me regardai dans le grand miroir, elle avait fait une coiffure très complexe, remontant mes cheveux par endroits et les laissant retomber par d'autres, c'était magnifique. Elle attendait visiblement une réaction de ma part, je lui souris et lui répondis franchement :

"Bravo Maman, c'est superbe !"

Evidemment, je lui épargnai de lui dire que passer tellement de temps sur une coiffure qui ne sera plus d'ici quelques heures est assez inutile, c'était magnifique et je ne voulais pas la vexer. Je lui embrassai la joue, tout en lui disant que j'allais sortir un peu, enfilai mes bottes et passai la porte. Il faisait un peu chaud, mais l'air était frais, rafraîchissant, c'était une belle journée. J'espérai ce moment ou je pourrais enfin sortir depuis ce matin, alors que je regardais le soleil brillant à travers les fenêtres de la salle de classe, mais à présent que je pouvais enfin sortir, je n'avais aucune idée d'où aller. Je décidai donc de marcher simplement à travers les rues, juste me promener, oublier les malheurs, les enfants morts, trop faibles pour résister à la moindre maladie, le capitole, indifférent à l'horreur que vivent les habitants des différents districts. Oublier tout ça et juste marcher, rencontrer une connaissance peut être, parler, s'évader surtout. Je marchais depuis quelques minutes lorsque je vis sur le bord du chemin quelques pâquerettes, je souris et songeai à cette petite chanson connue des habitants de mon district. Maintenant que j'y songeais, je fus prise d'une irrésistible envie de chantonner cette douce musique que j'entendais, plus petite. -Après tout, pourquoi pas ?- Songeai-je. 

"Il fait doux par ici, ne crains rien
Les pâquerettes éloignent les soucis
Tes jolis rêves s'accompliront demain
Dors, mon amour, oh, dors, mon tout petit"


Une jeune fille, qui semblait m'écouter depuis le début m'interrompis et je sursautai légèrement, persuadée que j'étais seule.

"Bonjour. C'est joli, ce que tu chantes, mais qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça raconte ?"

Je lui souris, surprise qu'elle me demande ce qu'était cette chanson quasiment connue de tous ici. Elle devait venir d'un autre district, elle n'avait pas ce teint malade, pâle ou noir du charbon qui s'accumule des habitants du douze. Elle semblait aussi moins maigre que les personnes ici, ce qui me fit penser qu'elle devait venir d'un district plus aisé, sans deviner lequel.

"Bonjour. J'ai appris cette chanson quand j'étais petite, c'est une chanson pour donner de l'espoir, tout le monde la connait ici, tu ne l'as jamais entendue ?






[PS- Je ne savais absolument pas quel genre de chanson pourrait se chanter dans un endroit comme le district douze alors j'ai mis celle-ci, pas super recherché mais bon .. ^^ ]
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MessageSujet: Re: Une voix, un rythme, une urgence   Une voix, un rythme, une urgence EmptyMer 19 Mar - 16:41


Une voix, un rythme, une urgence

« Un monde sans fausse note, c'est une utopie qui chante. »

Dionne & Elena


"Il fait doux par ici, ne crains rien
Les pâquerettes éloignent les soucis
Tes jolis rêves s'accompliront demain
Dors, mon amour, oh, dors, mon tout petit..."

Dionne, troublée, fronça un sourcil inquisiteur ; ce n'était pas le genre de paroles qu'elle était habituée à entendre. Au sein de son District natal, on ne disait pas que les pâquerettes éloignaient les soucis, ou que les jolis rêves avaient une chance de s'accomplir quel que soit le jour. Les parents préféraient annoncer hâtivement à leur enfant le nom de leur futur métier, car c'était la seule chose qui permettait encore de supporter ce quotidien instable où se côtoyaient dangereusement la haine et la gratitude. Dans le cas de Dionne, elle avait eu de la chance, le nom de ce futur métier était devenu une passion avant même qu'elle ait le temps d'énoncer une vague protestation... Mais il y en avait d'autres, auxquels elle pensait rarement, parce qu'elle avait trop peu souvent l'occasion de les croiser. (Ou faisait-elle semblant de ne pas les voir ?)

« Bonjour. J'ai appris cette chanson quand j'étais petite, c'est une chanson pour donner de l'espoir, tout le monde la connait ici, tu ne l'as jamais entendue ?
Non, répondit Dionne sans hésiter. Parce que je viens d'ailleurs. »
Elle voulut dire quelque chose à propos de la mer, qui était à la fois le pire des assassins et le meilleur des amis, des rives qu'on évoquait à chaque sortie comme un espoir perpétuellement renouvelé, des mailles des filets finement entrelacées ou des casiers au creux desquels s'entrechoquaient les pinces des crabes, symphonie improvisée qui la faisait inévitablement sourire d'orgueil, parce que c'était elle qui avait choisi le coin ou fabriqué l'appât. Elle voulut raconter pourquoi ses mains étaient aussi usées malgré le fait qu'elle soit issue d'un District aisé, des lignes qui creusaient cruellement la chair, du travail qu'elle aimait, de l'air qu'elle respirait. Elle aurait aimé faire naître une lueur d'envie ou d'admiration dans les yeux de son interlocutrice, mais elle finit par se rendre compte à quel point cela aurait été inconvenant. (Inconvenant, songea-t-elle distraitement, quel drôle de mot !) C'est à peine si elle en devinait le sens...

« Je viens du Quatre. Je suis ici pour le travail., se contenta-t-elle de révéler d'un ton égal, alors que son amour pour l'océan continuait de résonner en elle comme un battement persistant. » Elle ne pourrait jamais s'en débarrasser, c'était impossible. Une idée idiote, comme cette histoire de charbon. « Mon nom, c'est Dionne. »

Parce que Dionne avait perdu l'habitude de parler à force d'enchaîner les sorties en mer, elle était douloureusement consciente que ses phrases pouvaient paraître sèches et extrêmement détachées, à la limite de l'indifférence, mais c'était sa façon de s'exprimer, comme un muet parle avec des signes. Elle espérait que l'autre fille comprenne et accepte, ou même qu'elle accepte sans comprendre. La détaillant avec une attention d'artiste, Dionne réalisa qu'elle était joliment coiffé malgré la pauvreté qui se devinait autour d'elles. Bien sûr, elle restait maigre mais les traits de son visage semblaient tracés par une main experte, avide de beauté. Un contraste saisissant. À côté d'elle, Dionne se sentait terriblement laide et minuscule, avec ses quelques années de moins, ses épais cheveux noirs, ses yeux sombres et son visage brouillon, vulgaire, canaille. Cette pensée ne la tourmenta pas plus d'une seconde ; ce n'était pas le genre de choses auxquelles Dionne s'intéressaient, après tout.

« Au Quatre, on ne chante pas, sinon c'est l'exécution. C'est pour ça... » Elle ne parvint pas à achever sa phrase, mais le reste de ses mots flottaient dans l'air comme une évidence : c'est pour ça que je t'ai abordée. Parce que ta voix m'attirait irrésistiblement...


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MessageSujet: Re: Une voix, un rythme, une urgence   Une voix, un rythme, une urgence EmptyDim 23 Mar - 19:16

Dionne & Elena
« Une voix, un rythme, une urgence »


La jeune fille semblait ne pas adhérer aux paroles de la chanson, peut être trouvait-elle niais de dire que demain tout sera beau et rose, que même si aujourd'hui notre vie est menée par la faim et la maladie, demain ça ira mieux. En y réfléchissant, c'était peut être vrai. Mais que faire sans espoir ? Cette maigre perspective d'un avenir meilleur nous permet de vivre, de ne pas nous laisser aller à la déprime.

" Non. Parce que je viens d'ailleurs."

Même si elle n'avait rien dit, j'aurais deviné qu'elle ne venait pas d'ici, que se soit à cause de son ignorance de la chanson, son corps moins maigre que ceux des habitants du douze, et elle n'a pas ce regard de la personne qui a connu la faim, qui la connait toujours, qui la ronge à longueur de journée.

" Je viens du Quatre. Je suis ici pour le travail."

Le district quatre ... Je réfléchis quelques secondes en me demandant ce que ce disctrict signifiait pour moi, pas grand chose. Je sais que c'est un district assez aisé, pas autant que le capitole bien sur mais largement plus que notre district. Je crois que ce district est attaqué à quelque chose en rapport avec la mer, la pêche sûrement. Je n'osai pas demander à la jeune fille si c'était vrai, de peur de passer pour une idiote.

"Mon nom, c'est Dionne"

Elle avait l'air de ne pas vraiment avoir envie de parler, mais moi je rêvais de tout connaître de son district, on nous rabâchais tellement toujours les mêmes choses en cours que la moindre source de connaissance autre était la bienvenue. Je lui souris donc, pour lui montrer que je lui portais de l’intérêt, et répondis :

"Moi, je m'appelle Elena, enchantée"

Je réfléchissais aux mille questions qui venaient dans ma tête à propos de son district et d'elle, comment vivaient-ils, si la vie était aussi dure là bas qu'ici, comment se passait son travail, pourquoi elle n'était pas encore à l'école à son jeune âge, tant de questions que je ne pus pas poser car dès que je me décidai à rompre le silence, elle parla :

"Au Quatre, on ne chante pas, sinon c'est l'exécution. C'est pour ça... "

Sa déclaration me coupa le souffle, comment était-ce possible d'être exécuté pour une chanson ? Même si son district était plus aisé, les lois semblaient plus fermes. Car tout le monde s'enchantait de m'entendre chanter ici. La vie devait être tellement terne dans un monde sans musique... Dionne avait dit ça comme une banalité, d'un voix calme et posée. On aurait dit que la fille était indifférente à une telle violence à force de la voir tous les jours. J'eus pitié d'elle, car même si la vie est dure dans notre district, les exécutions ne sont pas si fréquentes et on ne tue pas pour si peu. Elle n'avait pas terminé sa phrase, c'est pour ça .. qu'elle était venue me parler, comme je chantais.

"Oh, c'est triste... Pourquoi font-ils donc ça ?"

Je me mordis les lèvres, je ne voulais pas vraiment la lancer dans une conversation déprimante mais la curiosité avait été plus forte que moi cette fois-ci. C'est vrai, qu'est ce qui pourrait motiver les Pacificateurs à tuer pour si peu ?


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