Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Mon caractère... Après une brève réflexion, je dirais qu'on peut me trouver obstinée. En même temps, je suis d'accord avec ce jugement. Dans la rébellion, mieux vaut l'être pour pouvoir réussir à se battre jusqu'au bout en sachant qu'on risque notre vie. Parfois aussi je suis arrogante, il ne faut surtout pas me chercher des noises ou il vous en cuira !
Depuis la mort de mon frère, je suis devenue violente. A quoi bon rester douce, normale en gros, quand un membre de votre famille est mort dans les Hunger Games ? J'ai même l'impression d'être folle quand on me rappelle que j'ai tué un des Vainqueurs. Mais c'est vrai. Je l'ai tué, je le sais, je me rappelle même de chacun des gestes que j'ai fais cette nuit-là. Et bien que ça soit horrible, j'en suis fière.
Malgré tout, quand on arrive à m'apprivoiser, je suis fidèle, loyale. Mais il faut avant tout réussir à me comprendre et à accepter mon côté allumeuse...
Je n'ai pas que des défauts, bien sûr. Je suis aussi travailleuse, même beaucoup, lorsqu'il s'agit d'une cause que je comprends et qui vaut le coup pour que j'y passe du temps.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
J'ai vu le jour un 17 octobre, alors que les feuilles mortes tombaient en silence autour de ma maison. Mes premières années ont été les plus douces de ma vie, même si j'ai toujours vécu dans la Veine, qui est sans doute l'endroit le plus pauvre de tout Panem. Je n'ai jamais vraiment mangé à ma faim, mais ce vide était compensé par l'amour inconditionnel que me portaient mes parents.
Pourtant, jusqu'à mes huit ans je ne comprenais pas pourquoi ils restaient distants envers moi et mon frère, pourquoi chaque année deux enfants disparaissaient du district pour ne plus revenir. Puis j'ai regardé mes premiers Hunger Games, et c'est là que j'ai commencé à comprendre le monde dans lequel je vivais. Je crois d'ailleurs que c'est à partir de là que ce doux sentiment de rébellion est né en moi... Plus les années passaient, plus j'avais peur de l'arène, du jour de la Moisson. Cette peur finit par être justifiée quand, l'année de mes 15 ans, mon père fut tué à la mine par un coup de grisou, le même qui détruisit trois galeries en emportant une trentaine de mineurs... Mon monde s'est effondré à partir du jour de la mort de mon père.
L'année suivante, mon frère a été tiré au sort et est mort après seulement quelques minutes de Jeux. J'avais voulu me porter volontaire mais ma mère a refusé. Je ne sais plus comment, mais elle m'a empêchée de monter sur l'estrade...
Le jour de la mort de mon frère, ma mère se suicida. Trois décès en l'espace d'à peine deux ans, c'était trop pour moi... Je n'avais que 16 ans et je venais de perdre toute ma famille à cause du Capitole. C'est là que quelque chose s'est brisé en moi.
J'ai vécu au foyer communal du district, encore moins bien qu'avant. Je ne mangeais presque rien, je suis tombée malade plusieurs fois pendant la durée des Hunger Games.
Quand le Vainqueur est revenu, j'ai fuit le foyer communal, avec un sentiment nouveau. La colère. Une rage intense qui m'a poussée à le traquer. Il m'avait volé ma famille...
Le soir où je l'ai trouvé, j'ajoutais mon premier mort à mon palmarès. Le District était devenu pour moi mon arène, mes Hunger Games. J'allais tout faire pour survivre, quitte à me perdre en chemin.
Ce soir-là, alors que je regardais le Vainqueur rendre son dernier soupir sans le moindre petit remords, les rebelles m'ont trouvée. Ils ont maquillé mon assassinat en un simple suicide, ce qui était facile vu que le Vainqueur était à moitié fou quand je l'avais trouvé, et ont offert un sens à ma vie. La rébellion. A présent, en plus de survivre, j'avais un but atteignable... Faire tomber le Capitole et stopper leurs maudits Hunger Games.
Mes premiers temps dans la résistance ont été assez étranges jusqu'à ce que je rencontre Melvil Thorne. Nous étions en mission ensemble, je me rappelle précisément toute la semaine que nous avons passée, cachés tous les deux dans des ruines. Je me suis confiée à lui, il m'a offert un soutient, même plus... Mais même aujourd'hui, je ne sais pas du tout ce qui nous lie.
Je pense que vous avez compris que sociable n'est pas l'adjectif qui me définit le mieux. Pourtant j'ai quand même quelques rattachements à mon district... J'ai une amie, Elena Sandersen, que j'apprécie beaucoup. Ma meilleure amie s'appelait June, mais l'année où j'ai tout perdu, j'ai essayé de draguer on meilleur ami, qui me plaisait. Je pensais qu'avoir une relation allait m'aider à m'en sortir. Evidemment, je n'ai pas réussi, June s'en est rendu compte et l'a très mal pris. Résultat, je perdais encore un soutient.
Aujourd'hui, malgré les quelques contacts que j'entretiens dans la résistance, je me sens plus seule que jamais...

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Mon ambition première est, je crois, assez facile à trouver : faire tomber le Capitole pour vivre dans un monde sans Hunger Games. Je sais que c'est un idéal dur à atteindre, qu'il y aura une guerre, et que pour l'instant je ferais mieux de me concentrer sur une stratégie à adopter si jamais je me fais tirer au sort, car cette année, ce sera une Expiation. Quoi de mieux pourtant qu'une Expiation pour faire une opération d'envergure ? J'ai beau l'avoir proposé plusieurs fois, personne ne veut que je me porte volontaire pour aider les rebelles. Il paraît que je leur suis plus utile vivante que morte, même si je ne vois pas en quoi...
Ensuite, j'ai bien quelques buts personnels. Le plus important, c'est survivre jusqu'à un âge assez avancé. Mais pourrais-je continuer alors que le Capitole m'a déjà tout pris ?
Mon second objectif rebondit sur cette question : une fois que j'aurais réussi à passer 22 ans de ma vie sans aller une seule fois dans l'arène, peut-être que je pourrais songer à me reconstruire. Pour le moment, pendant les quelques mois qu'il me reste avant que mon nom ne soit plus écrit dans les petits papiers qui réussissent à maîtriser les Districts, ma vie reste en suspens...