Caractère du personnage -  10 lignes minimum
J'aime à dire que je suis une fille froide. Une fille sans émotion. Enfin, qui je ne les montre pas. Montrer ses émotions est une faiblesse. Et je ne suis pas faible. Rester neutre et distante en toute circonstance, la tête haute. Toujours. Ainsi, on me respecte. On me respecte car je les impressionne. Et ça me plaît.
On me dit également que je suis obstinée. Quand je veux quelque chose, je l’obtiens. Peu importe par quels moyens. Peu importe les conséquences. Ainsi, quand j'ai décidé d'être la meilleure de mon District, la meilleure de Panem, je me suis entraînée sans relâche chaque jour, pour gagner. J'ai peu à peu gagné en muscles, et ma carrure s'est retrouvée beaucoup plus imposante que la plupart des jeunes de mon âge.
Je n'ai pas d'ami. Et ça ne me manque pas. La société de Panem ne laisse pas de place à l'amitié, qui est aussitôt détruite. Il ne faut pas se lier. Ne pas tisser de lien, c'est aussi une faiblesse. Tes amis seront tes faiblesses, on me l'a dit et répété.
En revanche, selon mes ex, je suis charmeuse. J'ai un certain charme, démoniaque . Démoniaque, oui, c'est le mot. La mort ne m'impressionne pas, pas plus que j'hésite à la donner. Même si je n'ai jamais encore tué personne, je sais que dès que l'occasion se présentera, je n'hésiterai pas. Pas une seule seconde. Parce que c'est un moyen d'accéder à ce que je désire, je ne reculerais devant rien.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Je suis née un soir de mars. Le 11 mars, précisément. C'était une nuit de pleine lune, et le ciel était dégagé.
[...]
C'est un même jour, 12 ans plus tard, que ma vie prit un réel sens. Mon père venait de mourir. C'était un Pacificateur en mission dans le district 9. Personne n'a jamais su ce qui a causé sa mort. Je n'ai pas éprouvé un réel chagrin à l'annonce de la mort de celui qui m'avait mise au monde. Je ne le connaissais pas. Je ne l'ai jamais connu.
C'est cette année que j'ai commencé à m'entraîner pour les Hunger Games. Puisque mon père ne pouvait pas faire honneur à notre famille, c'était à moi de le faire.
Et chaque jour depuis, je me rends plusieurs heures au camp d'entraînement situé non loin de la demeure familiale. J'y ai rencontré des jeunes de mon âge qui venaient également s'y entraîner. J'ai vu leur niveau, le mien, et j'ai calculé mes chances. Si notre District a connu le plus grand nombre de vainqueurs, c'est que les meilleurs tributs viennent de là-bas. Et en adresse, en combat et en rapidité je les surpasse. Mais mon point fort a été ma volonté: une volonté à toute épreuve qui me permettait de progresser plus rapidement que la plupart de mes camarades.
Ma sœur en revanche fut beaucoup plus touchée par la mort de notre père, et elle devint très fragile. La moindre petite maladie la clouait au lit plusieurs jours. Elle était très faible physiquement, et ne pouvait faire d'effort physique trop important.
Je m'entraînais donc chaque jour. Chaque année, je prenais un maximum de Tesseraes. Mais rien à faire, le Capitole ne voulait pas de moi comme tribut. Mais encore maintenant, je ne perds pas espoir. Je sais qu'il faut que j'attende que mon heure vienne. Et quand elle sera là, les autres tributs n'auront plus beaucoup de temps à vivre.
Je devais avoir 14 ans, je me suis liée d'amitié avec une jeune fille, de deux ans mon aînée. Elle était très douce. Elle voyait le monde d'une tout autre manière que la mienne. Je l'écoutais. Pour elle, l'amitié, l'amour, la compassion sont les valeurs les plus importante.
Jusqu'à ce que sa soeur, qui venait d'avoir 12 ans, soit tiré au sort. Elle, douce, frêle, se porta aussitôt volontaire. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance de gagner. Elle s'était sacrifiée. On l'envoya dans l'arène.
C'est la première à avoir été tuée.
D'un coup de poignard dans le dos. Par un jeune garçon du district 9.
Le District 9. Encore lui.
Je me suis juré que les premières victimes du Hunger Games auquel je participerais - parce que je participerais aux Hunger Games - seraient les tributs du District 9. Le premier sang à couler serait celui du District 9. Et c'est moi qui le ferais couler.
Depuis ce jour-là, je m'appliquais à n'aimer personne. A rester aussi froide et neutre que possible. Puisque la vie m'arrachait tout ce qui comptait pour moi, j'ai décidé de ne plus dépendre de personne pour vivre. Car c'est une faiblesse. Et je ne suis pas faible.
Certains disent que je suis sûre de moi, peut-être même trop. Je ne le pense pas. Je suis juste réaliste quant à mes chance de victoire, et c'est cela qui fait ma force. J'ai redoublé d'effort aux entraînements, je rentrais chez moi le soir, il faisait déjà nuit, j'étais exténuée et je partais me coucher sans même dîner mais cela ne m'empêchais pas de recommencer le lendemain, et tous les autres jours qui suivaient, tant qu'il le fallait. Hors des entraînements et des études, (dont l'un occupe une place beaucoup plus importante que l'autre, on devine aisément lequel), j'aidais parfois ma mère avec sa boutique. J'aime tenir la boutique, vérifier les comptes, conseiller les clients. Cette activité me permet de me vider l'esprit, de faire une pause entre chaque entraînements, à chaque fois plus intenses et éreintants. Mais cette activité ne m'occupe qu'une petite partie de mon temps, et c'est vrai que ma vie pourrait se résumer à mes entraînements: j'en délaissais mes études, mais quelle importance ? L'intelligence, quoi qu'indispensable, n'est pas mise en avant dans les Jeux. Il suffit de plaire au sponsors, de savoir manier des armes, mais surtout de survivre. Car c'est ce que nous faisons constamment. Nous survivons.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Je ne vis que pour gagner les Hunger Games. Je veux restituer l'honneur de ma famille, de mon District. je veux briller aux yeux de tous, je veux que ma mère soit fière de moi. Je veux que ma soeur m'admire. Je veux que tout Panem m'envie. Et ce que je veux, je l’obtiens.
L'argent ne m'importe que très peu: j'ai déjà tout ce dont j'ai besoin dans le District 1. Tout ce que je désire, c'est la célébrité, la notoriété et l'admiration. Je ne veux pas vivre dans l'ombre des plus grands que moi.
Je n'espère pas avoir un mari, ou encore moins fonder une famille. Personne ne m'aimera jamais, de toute façon. Mais cela ne me fait pas peut: j'ai appris à connaître la solitude, à force de la côtoyer. C'est une vieille amie. Les conquêtes d'un soir, les amours d'une nuit, voilà ce à quoi j'aspire. C'est tout de même plus amusant que de donner le biberon à un bébé !
Je n'ai jamais réfléchit à ce que je ferais, si je ne participais pas aux Hunger Games. Peut-être parce que cette possibilité ne m'a jamais effleurée. Parce qu'en plus de participer, je gagnerai. C'est ce qui donnerais, enfin, un sens à ma vie.