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 À l'aube d'une amitié

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MessageSujet: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyMar 28 Jan - 23:18

Cléo ouvrit les yeux. D’abord une petite fente, puis elle les ouvrit de plus en plus. Elle se redressa, puis fixa la fenêtre. C’était le matin. Tout le monde devait encore dormir à poing fermer, ses parents, eux, devrait se réveiller dans quelques minutes. Ne fût-ce que pour manger un peu, avant d’aller travailler. Couper du bois… Et le traiter. Elle se dirigea vers le lit d’à côté. Celui de sa petite sœur. Elle lui fit un bisou sur le front, alla vérifier qu’aucun de ses frères et sœurs n’avait besoin d’elle, qu’ils dormaient à poing fermer. Elle devait aller chercher de quoi manger. Cléo prit un panier, puis sorti de la maison. Elle se rendit au village, marchant en réfléchissant, pensant à Zéphyr… Elle eût une bouffée de chaleur… Elle devait se reprendre…

Elle s’appuya sur un arbre. Elle était encore loin du village… Elle leva les yeux et vit des fruits, qui lui semblaient être comestibles. Elle sourit, faiblement. Elle saisit un des fruits en levant la main, elle observa les alentours, vérifiant, pour voir s’il y avait un semblant de vie, ici. Au loin, on pouvait voir la forêt. Elle leva les yeux au ciel, sentant les larmes lui venir. Elle avait cueilli quelques fruits, mais senti son semblant de moral basculé. Elle se laissa tomber comme une souche, sur le sol, près de son panier et éclata en sanglots. Zéphyr… Cet homme, qui travaillait avec son père. Ce même homme qui lui avait donné tout ce qui lui manquait…

Ce même homme dont elle était tombée amoureuse. Elle l’aimait. Et… Même s’il lui manquait, elle ne pouvait s’empêcher de revoir Ariane piétiné sur les vivres qu’elle avait collectés. Piétinant ainsi les espoirs qu’elle s’était faits. Elle posa sa tête sur le tronc et sentait une larme coulée, puis une autre. Très vite. Cléo s’en voulait. Une boule se forma dans sa gorge. Comme si… Comme si on lui avait mis une grosse pierre à l’intérieur… Elle pleurait, culpabilisait et entendait son cœur battre jusque dans ses tempes.

Cléo laissa échapper un sanglot. Zéphyr, ce même homme qui l’avait quitté et l’avait détruite, par la même occasion. Mais, elle s’en foutait, pour elle, ce n’était pas lui le fautif. Mais elle. Cléo qui était trop faible, trop fragile pour ne pas tomber amoureuse de lui, pour ne pas avoir de liaison avec lui. Si elle n’en avait pas eu, elle n’aurait pas dû chercher, pendant ses trois derniers jours, des vivres. Sa sœur, Nallia, n’aurait pas eu à dormir, hier, le ventre creux.  Tout cela était de sa faute. De sa seule et unique faute. Elle n’aurait pas dû avoir de liaison avec lui, mais elle l’aimait, et ça, elle n’en pouvait rien. Une larme coula sur sa joue, puis une autre. Puis un sanglot lui échappa.

-« C’est de ma faute, lança-t-elle dans un murmure. »

Oui, de sa faute. À elle, et uniquement a elle. Rien qu’à elle… Elle essuya ses yeux mais seulement quelques secondes après, elle fondit en larmes à nouveau. Elle se trouvait pathétique, minable, faible. Mais… Elle n’arrivait plus à tenir. Visiblement, elle n’avait pas assez pleuré, ces derniers jours. Pleurer la nuit, en silence ne suffisait pas à apaiser son cœur meurtri, ni à lui ôter de la tête que c’était de sa faute.

Elle posa son regard bouffi et embué par les larmes sur son panier. Puis elle posa ses mains tremblantes sur ses yeux avant de pleurer de plus belle. De sa faute. Uniquement de sa faute…
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyDim 2 Fév - 0:53





Cléo & Channelle




◄ CHANNELLE ►
« Excusez-moi Monsieur, excusez-moi … »

J’avais pris un ton essoufflé, et j’étais arrivée en courant. Comme si une petite course allait m’essouffler avec les entrainements de dingue auxquels j’étais soumise. M’enfin, parfois il fallait savoir présenter un bon spectacle quand on voulait couvrir un gros mensonge. J’arrivai en face du pacificateur qui était à l’entrée du train.

◄ PACIFICATEUR ►
« Oui Mademoiselle Featherstone ? »

Evidemment, il me connaissait. J’étais une Featherstone, et j’oubliais parfois ce que ça signifiait dans mon district. Mais cette fois si, cela m’arrangeait bien.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis désolée de vous déranger, mais je … Excusez-moi, je suis essoufflée, je … Je reviens du camp des carrières … Ma sœur est partie il y a quelques minutes en train et j’avais complétement oublié que je devais l’accompagner au district 7 pour chercher du bois pour l’entreprise de dimant et il semble que j’ai raté le départ. Pensez-vous que je puisse prendre le prochain ? »

Je lui offrais mon regard le plus innocent possible, le sourire qui disait de moi que j’étais une pauvre enfant sage qui allait être punie si elle ne faisait pas son travail. Je jetai un œil aux alentours, cherchant désespérément Zachary, le pacificateur que j’avais dans la poche depuis que … Enfin, depuis que je passais certaines de mes nuits d’ennui à jouer avec lui. Mais nada, il n’était pas là. Je reportai mon attention sur le pacificateur qui m’accorda un sourire compatissant. Je détestais ce genre de sourire. Ce sourire qui disait « allez, on peut bien lui accorder ça, déjà qu’elle va mourir bientôt pour le district » … Mais j’intériorisais ma rage et restai tout sourire, comme je savais le faire.

◄ PACIFICATEUR ►
« Allez y mademoiselle, mais faites plus attention la prochaine fois, d’accord ? »
◄ CHANNELLE ►
« Oh merci, vous me sauvez la vie. Ça ne se reproduira pas, je vous le promets ! »

Il me signa un papier et me fit monter dans le train. Une fois à l’intérieur, je m’interrogeai. Mais qu’est-ce qui m’avait pris ? J’aurais dû être en train de m’entrainer avec mon frère ainé, mais j’avais prétexté une fatigue avant de m’évader par la fenêtre. Attention, j’adorais m’entrainer mais … Mon grand frère, il pouvait être vraiment très zélé, et aujourd’hui il voulait faire de l’endurance. Ma bête noire. Je savais que Sélène devait aller au district 7 aujourd’hui, et j’y avais vu une occasion de … De m’évader, de m’enfuir. D’enfreindre les règles, de changer le quotidien. J’étais pleine de contradictions, je le savais, mais je n’y réfléchissais pas plus que ça et me laissai guider par mes instincts, et mes désirs … Ce qui allait plus que probablement me faire tuer dans l’arène, si on écoutait mes coachs.

Arrivée sur place, je trainai un peu à droite à gauche pour finalement m’assoir un moment. Il n’y avait vraiment rien de captivant dans ce district. Pas étonnant que ma sœur ne manifeste aucun intérêt pour y aller … J’avais pu remarquer que le district était pauvre, bien plus pauvre que le mien. Ainsi, je ne comprenais pas pourquoi ils n’entrainaient pas leurs jeunes à se battre. Franchement … Cela leur aurait déjà évité de perdre un membre du district, et de plus, ils auraient carrément pu utiliser les cadeaux et l’argent qui accompagnent toujours une victoire aux jeux …. M’enfin, j’avais retourné cette question encore et encore dans ma tête au cours des dernières années, et je n’y trouverais sans doute jamais de réponse satisfaisante …

Lassée, et consciente qu’il fallait que j’attende le retour de ma sœur pour partir, je décidai d’aller faire un tour dans les bois. Après tout, les gens ici crevaient de faim, il devait bien y avoir quelques pièges desquels je pourrais apprendre quelque chose. Mais je ne tombai ni sur des chasseurs, ni sur des pièges, non. Seulement sur une voix. « Tout est de ma faute », voilà ce que j’avais entendu. J’avançai de quelques pas, m’attendant à trouver une personne blessée, mais cela ne fut pas le cas. En effet, je tombai sur une jeune femme en larme assise sur le sol, en larmes …

◄ CHANNELLE ►
« Allons, je suis sûre que ce n’est pas si grave que cela. »

Franchement, je connaissais les filles de cet âge et quelque chose me disait qu’elle pleurait pour un garçon. Pour quoi d’autre après toi ? Il avait du la quitter et voilà, tout était de sa faute. Sauf que … Elle avait l’air vraiment très mal. Je m’approchai un peu. Et lui lançai un faible sourire.

◄ CHANNELLE ►
« La compagnie te dérange ? Je peux m’en aller si tu le désire, je ne souhaite pas t’embêter. Mais je peux aussi t’écouter si tu veux. Parfois, un point de vu extérieur peut te permettre de relativiser un peu les choses … »

J’étais de nature curieuse, et bizarrement quelque chose à propos d’elle me touchait. Je me baissai pour me mettre à son niveau.

◄ CHANNELLE ►
« Moi c’est Channelle. »
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyJeu 6 Fév - 21:40

Elle pleurait encore et toujours quand des pas se firent entendre, frôlant le sol. Des pas qui s’approchaient de plus en plus. Puis une voix féminine se fit entendre.

-Voix féminine-« Allons, je suis sûre que ce n’est pas si grave que cela. »

Qu’en savait-elle ? Cléo leva brusquement la tête, surprise à l’entente de cette voix. Elle s’essuya rapidement les yeux et apercevait un sourire sur le visage d’une jeune fille, très belle. Elle restait sans voix. Pourquoi l’accostait-elle ? Qui était-elle ? Que faisait-elle là ? Elle n’était pas de ce district, elle ne la connaissait pas. Elle regarda ses vêtements. Un short et un haut... Elle ne venait pas du Capitole, Cléo en était presque sûre, mais pas assez pour l'affirmer.  Ça devait être une carrière, alors?

-Fille-« La compagnie te dérange ? Je peux m’en aller si tu le désire, je ne souhaite pas t’embêter. Mais je peux aussi t’écouter si tu veux. Parfois, un point de vu extérieur peut te permettre de relativiser un peu les choses … »

Relativiser les choses ? Pour quoi faire ? Tant qu’elle souffrait en silence, qu’elle n'alertait personne, peu importait. La jeune fille se mit à sa hauteur.

-Fille-« Moi c’est Channelle. »

Channelle… Quel beau prénom… Mais c’était… Cléo sentit des larmes lui venir aux yeux, elle les ravala.

-« Je… »

Sa voix tremblait, sa gorge se nouait. Tout allait mal, décidément, ces derniers jours… Cléo ferma les yeux, essayant de reprendre ses esprits. Mais ça échouait.

-« Cléo. »

Elle ne pourrait pas en dire plus sans éclater en sanglots. Sa gorge se noua. Puis, elle réalisa que Channelle l’avait tutoyé. Elles ne se connaissaient pas, et elle la tutoyait ? Elle était donc si pitoyable qu’on en avait de la sympathie pour elle ?

-« Je ne veux pas te déranger avec mes histoires... Tu ne viens pas d’ici, ça se voit dès qu’on te voit. »

Aucune méchanceté n’apparaissaient dans sa voix, elle en avait juste fait la remarque et elle était trop triste pour être méchante, pour risquer de faire souffrir les autres.

-« Peu importe de toute manière, ce qui est important… »

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux… Noon, elle ne devait pas pleurer ! Nooon ! Elle prit une grande inspiration.

-« Les autres vont bien. Ma famille sait vivre. Du moment qu’ils savent manger, c’est le principal. »

Sa voix tremblait, et elle était consciente de ne pas être crédible, mais peut importait... Tout ce qui comptait, pour elle en ce moment, c'était la survie de sa famille. Qu'ils soient heureux.

-« Je dois prendre soin de ma famille, finit-elle par dire. »

Elle regardait Channelle. Puis tourna le regard vers la forêt et éclata de nouveau en sanglots. Même la forêt lui faisait mal, maintenant…

Zéphyr… Un nom qui signifiait beaucoup pour Cléo. Comment raconter à quelqu’un qu’on ne connaît pas, la souffrance qu’on éprouve ? Ça paraissait si… Difficile, en cet instant… Et si futile, aussi. Le monde souffrait de la faim, mourrait dans les jeux et elle, elle pleurait pour une peine de cœur et pour une culpabilité trop grande, alors qu’elle devrait chercher de la nourriture pour sa famille. Comment dire ça à Channelle, comment lui faire comprendre, à elle qui, vu ses vêtements, ne devait pas manquer de sous ce que ça faisait de souffrir tout les jours de la faim ? De se sacrifier pour sa famille, d’avoir peur, chaque année d’être prise parce qu’elle avait peur de devoir les quitter, les laisser livrés à eux-mêmes, même si Jemeriah prendrait peut-être soin d’eux…

Ils ne s’étaient rien promis, mais… Bref. Elle avait peur des jeux, mais ferait de son possible pour gagner, elle devrait gagner, pour eux. Juste pour eux. Elle sécha ses larmes, bien qu’elle sache parfaitement que ça n’allait pas durer bien longtemps. Une once de détresse passait dans ses yeux. Ces mêmes yeux qu’elle posait sur Channelle. Que dire de plus ? D’un coup, elle sentit les larmes lui monter aux yeux, elle les ferma pour éviter d’éclater en sanglots.
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyDim 9 Fév - 18:04

Channelle Featherstone a écrit:




Cléo & Channelle




La voix de la jeune femme était toute tremblotante, et ce ne fut qu’après quelques instants qu’elle parvint finalement à me donner son prénom. Cléo. C’était un joli prénom. Elle semblait avoir du mal à respirer, comme bloquée. Elle m’affirma ne pas me déranger avec ses histoires avant de me dire qu’elle voyait bien que je n’étais pas d’ici. Je souris.

◄ CHANNELLE ►
« Et bien Cléo, non, en effet je ne suis pas de ce district, je suis là pour aider … Je viens chercher du matériel pour l’entreprise de mes parents. »

Il n’y avait pas besoin d’en dire davantage, ce n’était pas à propos de moi. Je n’étais pas connue pour être douce, ou sensible, ni même particulièrement attentive aux malheurs des autres et pourtant … Il y avait quelque chose, un je ne sais quoi chez cette jeune femme qui … Qui me touchait. Elle semblait si désemparée, bien plus que je ne l’avais jamais été. Je ne comprenais pas toujours la difficulté qu’il pouvait y avoir à vivre dans un district pauvre … Mas cela ne faisait que me prouver la chance que j’avais eu de naître dans le district 1. Chance, oui, car au fond, c’était la seule chose qui me différenciait de cette jeune femme triste … J’avais eu de la chance à la naissance, voilà tout.

◄ CHANNELLE ►
« Mais ma sœur s’en occupe pour moi, donc je n’ai rien de particulier à faire à part attendre. Donc tu ne me déranges pas du tout, il n’y a pas de soucis j’ai la journée devant moi. »

Elle enchaina en disant que ma provenance n’avait pas d’importance, et je vis ses yeux briller à nouveau, comme si elle allait pleurer. Je cachais mon embêtement. Comme dit, je n’étais pas une grande sentimentale, et je n’étais pas entourée de gens très sensibles … J’étais un poil mal à l’aise, car je ne savais pas ce qu’il fallait faire dans ce genre de situation. Elle continua en disant que tant que sa famille allait bien, tout irait bien. Qu’elle devait s’occuper de sa famille. Elle me lança un regard avant de se retourner vers la forêt pour éclater en sanglot, et je la laissai pleurer. Une minute, puis deux … Je ne comptais pas vraiment. Puis je fini par aller m’assoir à côté d’elle et je lui pris la main. Et je la serrai, je la serrai fort.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis désolée pour toi. Je ne peux qu’imaginer à quel point ça doit être difficile … Je n’ai jamais eu à m’occuper de nourrir ma famille, ils se sont toujours occupé de ça pour moi. Je ne sais pas ce que c’est d’avoir faim. Mais je sais ce que c’est d’avoir mal, d’avoir de la peine. Peut-être pas comme toi mais … »

J’haussai les épaules. Je n’allais pas lui dire que j’enviais sa vie ; c’était faux. J’aimais la mienne, j’aimais ce qu’elle était, j’aimais l’idée de protéger tous les enfants sans défense du district 1 et de couvrir ma famille de fierté. Mais j’avais aussi ma croix à porter.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis Channelle Featherstone. Tu as peut-être déjà entendu le nom … Mon grand frère a gagné les jeux. Ma grande sœur a gagné les jeux. Et tout le monde s’attends à ce que j’aille aux jeux, et à ce que je gagne. Chez moi, tout tourne autour de ça. Channelle, la future mentor du district 1. L’idée que je perde, et que je meurs … »

Je ris un instant. Pas un vrai rire, non, un rire jaune, sans saveur. Je me tournai vers elle.

◄ CHANNELLE ►
« ça ne leur a jamais effleuré l’esprit, parce que si je meurs, je serais une honte pour ma famille, et ça ne vaudra même pas la peine de se souvenir de moi. Ta famille a peut-être faim, et c’est peut-être un lourd fardeau à porter … Mais au moins si un jour tu dois mourir dans les jeux, elle se souviendra de toi pour tout ça. Pour ta motivation à les faire survivre, pour ce soutient que tu leur apporte, la nourriture que tu leur ramène … »

Je la fixai un instant, pour m’assurer qu’elle ne se méprenne pas sur mes intentions.

◄ CHANNELLE ►
« Attention, je ne cherche pas à me plaindre … J’aime ma vie. C’est juste que … On a tous nos croix à porter. Avec ça viennent certains avantages, et certains inconvénients. Je ne pense jamais au fait que je pourrais mourir avant d’avoir commencé ma vie. Ou à ce que je suis pour ma famille. Ou aux bleus que je me ramène du camp des carrières … Quoiqu’à ce niveau-là ça va, tu devrais voir les autres !! Je me focalise sur le positif, et comment en tirer profit. Et tu dois faire pareil ! La façon dont tu tiens à ta famille, dont tu pleures pour eux … C’est ça, ton avantage, ta force. Tu pourrais être orpheline, et n’avoir personne à nourrir … Est-ce que tu préférerais ça ? Je ne pense pas … »

Je la gratifiai d’un léger sourire avant de lâcher sa main. C’était assez de sentimentalisme pour moi pour la journée, que dis-je, la semaine !
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyVen 21 Fév - 16:10

Cléo sentit tout à coup Channelle lui prendre la main et la serrée. Fort. Cléo n'avait pas vu la jeune femme venir vers elle. Elle ne l'avait pas entendue s’asseoir. Elle pleurait encore. Elle ne savait plus s'arrêter : Elle s'était retenue pendant trop longtemps.

-Channelle-« Je suis désolée pour toi. Je ne peux qu’imaginer à quel point ça doit être difficile … Je n’ai jamais eu à m’occuper de nourrir ma famille, ils se sont toujours occupé de ça pour moi. Je ne sais pas ce que c’est d’avoir faim. Mais je sais ce que c’est d’avoir mal, d’avoir de la peine. Peut-être pas comme toi mais … »

Cléo vit Channelle hausser les épaules à travers ses larmes. Mais quoi ? Ses sanglots diminuaient, mais des larmes coulèrent toujours de ses yeux. Cléo attendit la suite.

-Channelle-« Je suis Channelle Featherstone. Tu as peut-être déjà entendu le nom … Mon grand frère a gagné les jeux. Ma grande sœur a gagné les jeux. Et tout le monde s’attend à ce que j’aille aux jeux, et à ce que je gagne. Chez moi, tout tourne autour de ça. Channelle, la future mentor du district 1. L’idée que je perde, et que je meurs … »

Featherstone... Cléo sécha ses larmes mais des nouvelles revenaient toujours, de plus en plus rapidement et fortement. Elle réfléchissait et écoutait ce que Channelle lui disait, attentivement. Channelle ne finissait pas sa phrase et se mit à rire. D'un rire que Cléo identifia très facilement. Oh, oui... Un rire amer, sans joie. Channelle ne souffrait peut-être pas de la faim, comme Cléo, mais elle aussi avait une épée Damoclès sur la tête. Ils avaient tous un poids à porter... Cléo aperçu Channelle se retourner vers elle.

-Channelle-« Ça ne leur a jamais effleuré l’esprit, parce que si je meurs, je serais une honte pour ma famille, et ça ne vaudra même pas la peine de se souvenir de moi. Ta famille a peut-être faim, et c’est peut-être un lourd fardeau à porter … Mais au moins si un jour tu dois mourir dans les jeux, elle se souviendra de toi pour tout ça. Pour ta motivation à les faire survivre, pour ce soutien que tu leur apportes, la nourriture que tu leur ramènes … »

Cléo ne savait pas vraiment comment réagir. Que dire? Elle se tut et Channelle reprit.

-Channelle-« Attention, je ne cherche pas à me plaindre … J’aime ma vie. C’est juste que … On a tous nos croix à porter. Avec ça viennent certains avantages, et certains inconvénients. Je ne pense jamais au fait que je pourrais mourir avant d’avoir commencé ma vie. Ou à ce que je suis pour ma famille. Ou aux bleus que je me ramène du camp des carrières … Quoi qu’à ce niveau-là ça va, tu devrais voir les autres !! Je me focalise sur le positif, et comment en tirer profit. Et tu dois faire pareil ! La façon dont tu tiens à ta famille, dont tu pleures pour eux … C’est ça, ton avantage, ta force. Tu pourrais être orpheline, et n’avoir personne à nourrir … Est-ce que tu préférerais ça ? Je ne pense pas … »

Cléo aperçu un sourire se peindre sur le visage de Channelle, puis celle-ci retira sa main. La jeune femme voulut sourire à Channelle, mais... Son sourire était forcé. Quelque chose...

-« Je préférerais qu'il n'y ait pas de fossé entre riche et pauvre, souffla-t-elle. »

Elle fronça les sourcils, puis soupira.

-« Je... Je ne me plains pas. C'est juste que... Je... »

Cléo voulait lui faire comprendre ce qu'elle ressentait. Mais... Elle n'y arrivait pas, elle ne savait pas comment faire. Comment expliquer ça ? Elle ferma les yeux.

-« J'aime ma famille. Mes parents, même s'ils travaillent trop, mes frères et soeurs. Je les aime, et c'est justement pour ça que je culpabilise. En ce moment je culpabilise. Parce que je devrai être en train de leur chercher à manger, parce que je pleure, alors que des gens meurent de faim, meurent à cause de ces jeux. Et aussi parce que j'aime un garçon, que j'ai eu une liaison avec lui... »

Sa gorge se noua. Elle avait du mal à continuer... Elle ferma les yeux, puis continua.

-« Ce même garçon m'a... Il m'a quittée. Préférant ne pas détruire sa relation avec sa petite amie pour moi, dit-elle d'une voix détruite. »

De nouvelles larmes se mirent à couler, doucement, mélodieusement.

-« Mais sa petite amie l'a découvert. Elle a su qu'on avait eu une liaison... Et, un jour, alors que je rentrais, heureuse d'avoir réussi à obtenir de la nourriture... Qui... Enfin, elle aurait pu nous nourrir trois jours... Et... »

C'était difficile. Très difficile de dire tout ça. Mais... Elle faisait confiance à Channelle, même si c'était étrange, en quelque sorte... Pourquoi lui faisait-elle confiance aussi facilement?

-« Elle est venue me « parler ». Elle m'a bousculée dans la boue, pour me punir, en quelque sorte... M’a déclarée ouvertement qu'elle faisait ça pour me montrer ce que cela faisait de perdre quelque chose. »

Plus Cléo avançait dans ses phrases, plus elle avait envie de pleurer.

-« Et elle a écrasé toutes mes provisions. »

Elle ferma les yeux alors que ses larmes coulaient encore plus.

-« C'est ma faute... Si je... Si je n'étais pas tombée sous son charme, si je n'étais pas tombée amoureuse de lui, jamais ma petite sœur n'aurait dormi le ventre vide. C'est ma faute. Uniquement de la mienne, mais je ne sais pas comment faire pour réparer mon erreur... »

Sa gorge se nouait, l'empêchant de parler. Et Cléo éclata en sanglots, se maudissant d'être aussi sensible, aussi... Faible. Elle aimait Zéphyr et ne le tenait pas responsable de tout ça, pour la simple et bonne raison qu'elle se considérait comme seule fautive. C'était ça, le plus blessant : Elle avait été égoïste et n'avait pas pensé aux conséquences de ses actes.

-« Je... Je mérite de souffrir, finit-elle par conclure en chuchotant plus pour elle-même que pour Channelle. »

Elle soupira finalement.

-« Channelle, toi, tu veux aller au jeu parce qu'il est impossible pour ta famille de te voir... Mourir, nous avons deux vies totalement opposée... Mais moi, si j'y entre, je sais que je n'aurais aucune chance d'en sortir vivante pour eux. Aucunes.»

Cléo n’aurait aucune chance, pour la simple raison qu’elle ne savait pas se battre, principalement. Elle saurait survivre, ça oui. Mais à un moment donné elle devrait se battre. Comment ferait-elle?? Elle était contre le fait de tuer... C’était inhumain! Comment pouvait-on vouloir tuer quelqu’un? Elle ne pouvait pas le comprendre.

-«Je ne sais pas me battre, Channelle. Je n’ai aucune compétence en ce domaine. Je mourrais dès les premières minutes.»

Elle fixait sa camarade, si on peut dire ça comme ça, puis soupira.

-«Enfin, bref. Je ne serais pas tirée. Il y a très peu de chance...»

Disait-elle ça parce qu’elle le pensait ou parce qu’elle savait qu’au contraire elle avait beaucoup de chance d’être tirée? Seul Dieu le sait.
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyLun 24 Mar - 19:03





Cléo & Channelle




Cléo me dit qu’elle préférerait qu’il n’y ait pas de fossé entre riches et pauvres, et je secouai la tête. Elle était mignonne … Mais un peu idéaliste quand même … Franchement, ce n’était pas demain la veille que ça allait arriver … Elle disait ne pas vouloir se plaindre, et je la croyais, à la manière qu’elle avait de retenir ses pleurs, ses larmes … Sur ce point je pouvais la comprendre, même si ce n’était sans doute pas la même chose. Moi non plus, je ne me serais pas plainte, je n’aurais sans doute même pas pleuré … Mais c’était par orgueil. Chez elle, c’était autre chose. Comme si elle avait l’impression de ne pas avoir le droit de pleurer, comme si elle ne le méritait pas.

Elle me le confirma quelques instants plus tard. Elle culpabilisait parce qu’elle considérait  ne pas en faire asse pour sa famille, quand clairement elle se bouffait de l’intérieur pour eux.  J’aurais voulu lui dire de penser un peu à elle, mais elle continua, en me confiant qu’elle avait eu une liaison avec un garçon. Un frisson de curiosité me parcouru. Voilà qui devenait intéressant ! Mais ce garçon l’avait quittée, parce qu’il était apparemment déjà engagé dans une relation. Je ne pus m’empêcher de lâcher :

◄ CHANNELLE ►
« Oh, quel con ! »

Elle pleurait encore, visiblement à cause de ce mec. Je la fixai sans comprendre. Pourquoi se bouffer le foie pour un connard de ce genre ? Mais l’histoire n’était pas finie loin de là. Sa copine l’avait découvert, et elle lui avait pourri la vie en détruisant sa nourriture sur trois jours. Ma bouche s’ouvrit sans que je la contrôle, et une vague de colère s’empara de moi.

◄ CHANNELLE ►
« Non mais tu plaisantes j’espère ?! Elle est folle cette fille, qu’est-ce qu’elle vient te chercher des noises ? C’est ce mec qu’il aurait fallu démonter ! Nan mais j’en reviens pas … Ce gars a la belle vie quand même. Alors lui il profite de toi comme ça et te laisse comme une vulgaire chaussette, et c’est encore de ta faute ! »

Je la fixai, attendant une réponse qui ne venait pas.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis très sérieuse, pourquoi es-tu triste ? Enfin, oui, la nourriture tout ça, mais … Mais … Mais pourquoi n’es-tu pas folle de rage ? Oh et cette fille. Quelle lâche … C’était sans doute plus facile de s’en prendre à toi qu’à lui ….  Mais réagit bon sang ! Arrête de pleurer, ce n’est pas de ta faute, prend toi en aux vrais coupables … Ils mériteraient bien qu’on leur casse les deux jambes ceux-là ! »



Elle continua, parlant de sa famille, du fait qu’elle ne pouvait pas mourir dans les jeux, mais que ça serait surement le cas car elle ne savait pas se battre. Mais elle se reprit, affirmant qu’elle ne serait surement pas tirée. Bah voyons, cette gentille fille dévouée, n’allez pas me dire qu’elle n’avait pris des Tessaeraes contre des rations de nourriture … Et bien que j’avais du mal à la comprendre, j’étais touchée par elle … Je voulais faire quelque chose pour elle, l’aider. Je me levai, et lui tendis la main pour la pousser à se lever elle aussi.

◄ CHANNELLE ►
« Ok, bon, t’as vie est un peu complexe en ce moment. Mais j’ai la solution à tous tes problèmes … Moi ! »

Je lui offris un large sourire. J’essayais de la faire rire, et j’avais décidé que ça serait mon objectif de l’après-midi. Et j’obtenais toujours ce que je voulais.

◄ CHANNELLE ►
« Allez, entre filles faut se serrer les coudes. Quel est le problème qui résume toutes tes emmerdes ? Tu ne sais pas tu battre, tu ne sais pas te défendre contre ce mec, contre cette fille, ou contre n’importe quel gamin dans les jeux. Et bien soit, je suis une carrière. Se battre c’est toute ma vie. Je peux t’apprendre les bases, si tu en as envie …. »
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyJeu 27 Mar - 22:52

Peu après que Cléo ait déclaré ça, son... Amie ? Pouvait-elle la qualifié comme cela, alors qu'elle venait à peine de la rencontrer ? Bref, Channelle se leva et lui tendit la main. Elle hésita un moment.

-Channelle-« Ok, bon, t’as vie est un peu complexe en ce moment. Mais j’ai la solution à tous tes problèmes … Moi ! »

Cléo fronça les sourcils, septique. Puis elle comprit. Elle lança un regard mouillé sur Channelle sentant une bouffée d’espoir et d’air s’engouffrer en elle. Elle vit un grand sourire sur le visage de Channelle et, ce même sourire lui redonna un peu d’espoir. Peut-être ne mourait-elle pas, dans ces maudits jeux ? Parce que, soyons honnête, avec 11 tessaeraes… Elle était sûre d’être sélectionnée…

Même si elle souhaitait que non, même si elle priait d’un côté de ne pas l’être mais voulait de tout son cœur y aller, pour sa famille. Pour les sauver. Parce que, sans l’argent des jeux, ils resteront pauvres. Parce que ses frères et sœurs devront, à leur tour prendre des tessaeraes, et ça, elle ne le voulait pas. Ils ne devront en aucun cas en prendre, jamais ! Elle devait les en empêcher, les sauver. Cléo saisit la main que Channelle lui tendait et se redressa.

-Channelle-« Allez, entre filles faut se serrer les coudes. Quel est le problème qui résume toutes tes emmerdes ? Tu ne sais pas tu battre, tu ne sais pas te défendre contre ce mec, contre cette fille, ou contre n’importe quel gamin dans les jeux. Et bien soit, je suis une carrière. Se battre c’est toute ma vie. Je peux t’apprendre les bases, si tu en as envie …. »

Cléo fixa Channelle, quelque chose… Oui, c’est ça, quelque chose en elle lui inspirait confiance. Elle était gentille, peut-être avait-elle eut pitié d’elle, mais… Qui l’obligeait à l’aider ? Qui l’obligeait à la réconforter ? Qui ? Cléo sourit légèrement, toujours des petites larmes sur le coin des yeux.

-« Merci. Je veux bien, si ça ne te gêne pas. »

Elle ne dit rien de plus, hésitante. Pourquoi lui inspirait-elle autant confiance ? Elle venait juste de la rencontrer. Elle n’avait pas tort, en un sens. Mais… Cléo était persuadée que tout cela était de sa faute… Pourquoi, après tout était-elle tombée amoureuse de lui ? Pourquoi Arianne avait-elle voulu se venger ? Pourquoi, d’un côté, n’arrivait-elle pas à comprendre que ce que disait Channelle avait du sens, était vrai ?

-« Il y a un truc que je ne comprends pas. »

Un seul ? Non, plusieurs. Mais… Elle ne voulait pas l’embêter avec ses questions. Peu à peu, même si Channelle ne provenait pas du même district qu’elle, elle commençait à la considérée comme une vraie amie. Quelqu’un de confiance… Ce qui était assez étrange, quand on y réfléchissait bien.

-« Pourquoi… Pourquoi m’aides-tu ? Imagine que l’on se retrouve l’une contre l’autre dans les jeux. »

Cléo réfléchissait, sans cesse. Tout cela était… Mais pourquoi réfléchissait-elle autant ? Channelle lui proposait son aide… Et il n’y avait rien à comprendre de plus.

-« Désolée. »

Elle baissa la tête, se sentant terriblement stupide et impuissante.
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyVen 28 Mar - 19:23





Cléo & Channelle





Je jetai un œil à Cléo qui semblait … septique. Comme si ma demande lui paraissait vraiment insensée … Et elle l’était peut-être. Pourtant, lorsque je lui tendis la main, elle la prit après un court moment d’hésitation. Je la gratifiai d’un sourire encourageant. Lorsqu’elle me dit qu’elle voulait bien si ça ne me dérangeait pas, je levai les yeux au ciel.

◄ CHANNELLE ►
« Leçon numéro un, arrête de t’excuser. T’es adorable franchement … Moi je sais que je peux être une vraie garce, quand je l’ai décidé. Je ne te demande pas d’être comme ça, mais franchement … « si ça ne te gènes pas » ?! Je te l’ai proposé, donc non ça ne me gêne pas. Il faut t’endurcir, et je me doute que ça ne sera pas facile … Mais tu dois prendre sur toi. Si tu dois te défendre, frapper quelqu’un, il ne faudra pas que tu penses que c’est mal, que tu vas être désolée … Il faut le faire sans réfléchir. Si tu réfléchis, au mieux si c’est une pimbêche que t’as en face de toi, tu perds trois jours de nourriture. Au pire, si t’es dans les jeux, tu meurs. Si on fait ça toi et moi, j’ai besoin que tu fasses cet effort sur toi-même. »

Je savais que ce n’était pas comparable, elle essayait juste d’être polie. Mais j’avais tellement l’impression qu’elle était adorable et se laissait marcher dessus que cela allait vite m’exaspérer. Si elle voulait survivre dans ce monde de brute, elle allait devoir s’endurcir un peu … Et pourtant, elle me regarda avec un air d’incompréhension, avant de me dire qu’elle ne comprenait pas pourquoi je voulais l’aider, sachant qu’on allait peut-être être adversaires. Le temps que je réfléchisse, elle s’excusait d’avoir posé la question, ce qui m’arracha un sourire. Il me fallut pourtant un instant pour réfléchir. La première chose qui m’était venu à l’esprit était tellement évidente que je m’étonnais qu’elle n’y ait pas pensé. Franchement, je ne risquais pas grand-chose à lui apprendre les bases du combat alors que j’avais été entrainée toute ma vie pour ça. Si en quelques heures d’entrainement elle rattrapait plus de dix ans de travail, j’aurais été surprise. Mais en réalité, quand j’y pensais je songeais que l’idée ne m’avait même pas effleuré l’esprit.

◄ CHANNELLE ►
« Si tu veux tout savoir je n’y avais même pas pensé. Je trouve ça juste frustrant de voir que tu es si forte à l’intérieur, vu tout ce que tu fais, la façon dont tu te sacrifies pour ta famille, et qu’à côté de ça tu te laisses marcher dessus par une greluche et son toutou. Le premier objectif, c’est que tu ne te fasses plus marcher sur les pieds et que la prochaine fois qu’on te cherche des noises, ou qu’on veille s’en prendre aux réserves de ta famille, tu puisses te défendre. Si ça peut te servir dans les jeux, et je suis sûre que ça sera le cas si jamais tu étais tirée, alors tant mieux. Mais, sans vouloir t’offenser ou te paraître hautaine … Mes deux frères et sœurs sont des mentors. J’ai été entrainée même avant d’entrer chez les carrières, et même là, ça fait quand même dix années d’entrainements journaliers … Alors même si on imagine que je suis la meilleure des profs et que tu fasses des progrès fulgurants, je ne pense pas que je me sentirais menacée … »

Au moins j’avais été franche. Je reculai d’un pas pour la regarder. C’était un poids plume … Pratique. J’en étais un moi aussi, du coup je pouvais me baser sur mes propres techniques pour l’aider un peu. Bon, y’avait deux gros points à bosser : l’attaque, et la défense. Mais si je voulais faire ressortir tout ce qu’elle avait en elle, il faudrait commencer par l’attaque.

◄ CHANNELLE ►
« Bon, leçon numéro deux, tu es très légère. C’est pas sur la force que tu vas l’emporter, mais avec des coups bien placés. Serre les poings. »

Je jetais un œil à ses poings et lui montrai les miens.

◄ CHANNELLE ►
« Pour commencer, tu dois mettre ton pouce devant tes premières phalanges, sinon trois fois sur quatre du vas les casser. Tu sais que tu serres suffisamment lorsqu’on voit tes articulations blanchir, comme ça. »

Je lui montrai ma propre main qui se tendait assez facilement.

◄ CHANNELLE ►
« Tes articulations de devant sont vulnérables, il faut toujours frapper avec ta dernière phalange, celle située aux plus près de la base de ta main. C’est sur le plat que ça fait mal. Ensuite, beaucoup de gens frappent en lançant leur avant-bras. C’est une erreur, tu perds beaucoup de force. Il faut frapper avec tout le bras. C’est l’épaule qui amorce le mouvement. De cette façon, tu doubles ta puissance de frappe. »

Je m’étais positionnée derrière elle pour pousser son épaule en avant et faire suivre son bras.

◄ CHANNELLE ►
« Tu gagnes aussi à frapper légèrement en diagonale, tu rajoutes un peu de force de ton corps. Et il faut que tout ton corps soit tendu, que tu te gaines. Ça t’aideras à ce que ton mouvement soit rapide et vif, le coup de poing ramollo ça n’a jamais fait mal à personne … Ah et dernière chose … On ne vise jamais la tête. Les gens pensent que c’est là que ça fait le plus mal, mais en réalité c’est la première zone que ton adversaire protégera, et généralement sa tête et largement aussi dure que ta main. L’idéal c’est de frapper le torse, juste entre les deux seins. Ca coupe le souffle de ton adversaire, et ça te laisse le temps d’anticiper ton prochain mouvement ou de gagner du temps si tu veux fuir …»

Je relevai les yeux vers elle et me reculai. Je mis mes mains à plat devant moi et me penchai un peu, comme pour qu’elle frappe dedans.

◄ CHANNELLE ►
« Ok, fini la théorie, voyons la pratique. Frappe dans mes mains de toutes tes forces, en pensant bien à ce que je t’ai dit ! »
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyMar 8 Avr - 17:21

-Channelle-« Si tu veux tout savoir je n’y avais même pas pensé. Je trouve ça juste frustrant de voir que tu es si forte à l’intérieur, vu tout ce que tu fais, la façon dont tu te sacrifies pour ta famille, et qu’à côté de ça tu te laisses marcher dessus par une greluche et son toutou. Le premier objectif, c’est que tu ne te fasses plus marcher sur les pieds et que la prochaine fois qu’on te cherche des noises, ou qu’on veille s’en prendre aux réserves de ta famille, tu puisses te défendre. Si ça peut te servir dans les jeux, et je suis sûre que ça sera le cas si jamais tu étais tirée, alors tant mieux. Mais, sans vouloir t’offenser ou te paraître hautaine … Mes deux frères et sœurs sont des mentors. J’ai été entrainée même avant d’entrer chez les carrières, et même là, ça fait quand même dix années d’entrainements journaliers … Alors même si on imagine que je suis la meilleure des profs et que tu fasses des progrès fulgurants, je ne pense pas que je me sentirais menacée … »

Elle marquait un point, là. Même plusieurs. Mais… Mais… Elle n’en pouvait rien, elle réfléchissait toujours pendant des heures et… Tué… Beuh… Cléo ne dit rien, reconnaissante envers Channelle, qui acceptait et lui proposait son aide. Cette dernière recula un peu et regarda la jeune femme. Cléo fronça les sourcils, attendant la suite.

-Channelle-« Bon, leçon numéro deux, tu es très légère. C’est pas sur la force que tu vas l’emporter, mais avec des coups bien placés. Serre les poings. »

Cléo serra les poings et Channelle les détailla, comme si ça avait été… Des armes puissantes… en quelques sortes. La jeune femme regarda Channelle et l’écouta attentivement en suivant tous ses faits et gestes du regard.

-Channelle-« Pour commencer, tu dois mettre ton pouce devant tes premières phalanges, sinon trois fois sur quatre du vas les casser. Tu sais que tu serres suffisamment lorsqu’on voit tes articulations blanchir, comme ça. »

Cléo fixa des yeux les mains de Channelle. Cette dernière les serra et on pouvait voir qu’elle les serrait très fort, vu que ses articulations blanchissaient à vue d’œil. Cléo était presque émerveillée de voir sa peau se blanchir au niveau des articulations également quand elle exécuta les mouvements que son amie lui disait de faire… Enfin, émerveillée était un grand mot. Mais elle devait avoir l’aire idiote, tout d’un coup. Elle regarda Channelle qui continuait de parler.

-Channelle-« Tes articulations de devant sont vulnérables, il faut toujours frapper avec ta dernière phalange, celle située aux plus près de la base de ta main. C’est sur le plat que ça fait mal. Ensuite, beaucoup de gens frappent en lançant leur avant-bras. C’est une erreur, tu perds beaucoup de force. Il faut frapper avec tout le bras. C’est l’épaule qui amorce le mouvement. De cette façon, tu doubles ta puissance de frappe. »

Cléo fit bien attention à ce que sa « coach » lui disait en prenant en compte chaque petits détails, chaque petites choses qui pourrait l’aider. D’un coup, elle sentit une légère pression sur son épaule quand elle réalisait ce que Channelle lui disait de faire, et elle réalisa rapidement que son amie… Enfin, bref. Qu’elle s’était déplacée et placée derrière elle.

-Channelle-« Tu gagnes aussi à frapper légèrement en diagonale, tu rajoutes un peu de force de ton corps. Et il faut que tout ton corps soit tendu, que tu te gaines. Ça t’aideras à ce que ton mouvement soit rapide et vif, le coup de poing ramollo ça n’a jamais fait mal à personne … Ah et dernière chose … On ne vise jamais la tête. Les gens pensent que c’est là que ça fait le plus mal, mais en réalité c’est la première zone que ton adversaire protégera, et généralement sa tête et largement aussi dure que ta main. L’idéal c’est de frapper le torse, juste entre les deux seins. Ca coupe le souffle de ton adversaire, et ça te laisse le temps d’anticiper ton prochain mouvement ou de gagner du temps si tu veux fuir … »

Oh ! Bonne idée, ça. Fuiiire ! Cléo ne dit rien, attendant la suite. Elle entendit les pas de Channelle s’éloigner et le regard de la jeune femme se poser sur elle. Cléo se tourna vers elle et l’aperçut légèrement voûtée, les mains à plat. Que… ?

-Channelle-« Ok, fini la théorie, voyons la pratique. Frappe dans mes mains de toutes tes forces, en pensant bien à ce que je t’ai dit ! »

Qu… QUOI ? Maiiiis… La théorie, c’était bien plus facile que la pratique ! Elle fronça les sourcils, septique puis se remémora ce que Channelle lui avait dit et montrer. Elle serra son poing, en le positionnant légèrement en diagonal et, forcément, en visant les mains de Channelle, légèrement inquiète quand même. Mais… Elle se rappela de ce que Channelle lui avait dit et fit des efforts pour ne pas réfléchir. Même si c’était très dur pour quelqu’un qui réfléchissait tout le temps de ne pas le faire… Elle avait peur de lui faire mal, de ne pas bien faire les mouvements. Et… Stoop…

Elle se concentra pour faire ce que Channelle lui avait dit et se positionna correctement. Ensuite, elle fit attention à ne pas frapper avec les phalanges et frappa de toutes ses forces les mains de son « coach ». Elle essaya de refrapper un peu plus fort, mais cette fois, sans comprendre vraiment comment, elle trébucha. Cléo grogna légèrement, à terre tout en essayant de se redresser. Elle posa sa main à plat contre le sol et se redressa.

-« Et ensuite ?, demanda-t-elle à la jeune femme qui se tenait devant elle. »
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptySam 12 Juil - 22:50





Cléo & Channelle





Lorsqu’elle frappa mes mains, je compris qu’elle n’était pas une tueuse née. Elle avait peur de me faire mal, peur de me blesser … Elle retenait ses coups, si bien qu’elle finit par glisser en arrière car le poids de son corps était mal répartit. Elle me regarda, et le plus innocemment du monde me demanda quelle était la suite.

◄ CHANNELLE ►
« Ce n’est pas comme ça que ça marche Cléo. Tu ne passes pas à la suite avant d’avoir réussi la première étape, et excuse-moi mais tu es loin du compte … »

Je lui tendis la main afin de l’aider à se relever, mais lorsqu’elle attrapa ma main, à mi-chemin vers le haut je la lâchai, la faisant retomber. Ce n’était pas assez haut pour la blesser, mais suffisamment pour qu’elle souffre sur le moment.

◄ CHANNELLE ►
« Tu vois … Pas de pitié. Si on se retrouve ensemble dans l’arène, je n’en aurais aucune pour toi. Ni pour personne. C’est ta vie que tu défends, tu dois être pareille. Regarde ton histoire avec Zane. Ce mec te trompe et toi tu lui trouve des excuses, cette fille te puni alors que c’est elle qui t’as pris ton mec et tu lui trouves aussi des excuses … La vérité c’est que n’a aucune confiance en toi, et ça je ne peux pas le faire à ta place … »

Je soupirais et tandis qu’elle se relevait, je pivotais sur moi-même. Après tout, peut-être qu’elle était bien une cause perdue … Mais je refusais d’y croire. Toutes les jeunes femmes devraient avoir la force de se défendre, surtout d’aussi droites et courageuses qu’elle. Je me retournai vers elle.

◄ CHANNELLE ►
« J’ai lu quelque chose dans un livre … Un livre interdit, en fait. C’est une technique rédigée par une femme qui a réussi sa vie en faisant semblant d’être ce qu’elle voulait être. Ca s’appelait … « Prétends que tu es ce que tu veux être », ou quelque chose comme ça. Ca va un peu à l’encontre de tout ce qu’on nous apprend au centre des carrières en réalité mais … Je pense que ça peut marcher sur une personne comme toi. »

Je pris une profonde inspiration. Je sortais un peu de ma zone de confort, mais j’aimais ça. J’aimais l’aventure, la nouveauté, sortir des conventions … Braver les règlements. J’aimais ça malgré le fait que j’étais fondamentalement pro-capitole et conformiste. J’étais un putain de paradoxe.

◄ CHANNELLE ►
« Je ne suis pas une experte mais, en gros si j’ai bien compris, il y a certaines positions qui t’empêchent d’avancer. Par exemple … »

Je m’approchais d’elle. Elle était un peu tendue, le dos légérement recourbé et les mains croisées. Je plaçais mon doigt dans son dos pour la forcer à se redresser et pris ses mains dans les miennes avant de les rabattre le long de son corps.

◄ CHANNELLE ►
« Tu vois, ça c’est la position d’une fille sure d’elle. Alors tu n’as peut-être pas l’impression que ça fait une différence, de faire comme si tu étais sure de toi … Mais si tu te forces à faire semblant, et pas que quand il y a du monde autour mais même quand tu es seule … Un jour sans que tu t’en aperçoives, ça se fera naturellement et tu seras devenue cette fille. »

Est-ce que ça pouvait vraiment marcher ? Je n’en étais pas sûre, mais j’avais juste besoin de la convaincre. Je commençai à marcher un peu autour d’elle et à la fixer, en penchant ma tête.

◄ CHANNELLE ►
« On va tester un truc. Imite-moi. Fais comme si tu étais moi. Marche jusqu’à cet arbre là-bas, reviens, et dis-moi quelque chose comme si tu étais moi. »

Je la sentais hésitante …

◄ CHANNELLE ►
« Allez, je ne vais pas me vexer ! Et quand tu auras fait ça, je veux que tu me frappe comme si tu étais moi. Imagine toi que c’est un rôle. Attention, si tu me fais frapper comme une débutante je vais me vexer. »

J’ajoutai cela avec un sourire pour essayer de la détendre, et de lui donner du courage.


Dernière édition par Channelle Featherstone le Mar 2 Sep - 17:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyJeu 21 Aoû - 2:02

Cléo entendit le soupir de Channelle et elle ne put s'empêcher de regretter d'être aussi nulle... Aussi maladroite et faible que ça. Cléo s'était relevée entre-temps et Channelle s'était retournée vers elle.

-Channelle-« J’ai lu quelque chose dans un livre … Un livre interdit, en fait. C’est une technique rédigée par une femme qui a réussi sa vie en faisant semblant d’être ce qu’elle voulait être. Ça s’appelait … « Prétends être ce que tu veux devenir », ou quelque chose comme ça. Ça va un peu à l’encontre de tout ce qu’on nous apprend au centre des carrières en réalité, mais … Je pense que ça peut marcher sur une personne comme toi. »

Un livre interdit ? Elle avait lu un livre interdit, alors qu'elle n'avait pas l'air d'être contre le Capitole ? Cléo devenait de plus en plus septique. Elle ne pouvait s'empêcher d'être fascinée et étonnée par son amie. Elle l'appréciait beaucoup, même si elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle se sentait aussi proche d'elle. La jeune femme se pencha sur la partie « Je pense que ça peut marcher sur une personne comme toi ». Une personne comme elle ? Comment ça ? Une cause perdue, c'était ça qu'elle voulait dire ?Elle réfléchissait, encore et encore. Pourquoi une personne comme elle ? Elle voulait bien accepter qu'elle soit quelqu'un de...  Faible, mais quand même !

Cléo revint rapidement à la réalité. Elle entendit Channelle continuer à parler et elle y prêta l'oreille.

-Channelle-« « Je ne suis pas une experte, mais, en gros si j’ai bien compris, il y a certaines positions qui t’empêchent d’avancer. Par exemple … »

Cléo était très tendue à l'idée même d'échouer, de ne pas réussir à faire ce que Channelle lui montrait, ne pas réussir à sauver sa famille. Échouer. Tout simplement. Cela la rendait nerveuse et inquiète. Et si elle était tirée dans l'arène ? Et si elle mourait ? Qui s’occupera de sa famille ? Le doute, la peur et la nervosité planaient dans son cœur. Trois petites émotions qui l'envahissaient au plus profond de son être et ne faisaient qu'accentuer le tout. Cléo croisa les bras, réfléchissant et écoutant attentivement ce que lui disait son amie. Channelle quant à elle s'était dirigée vers elle pour finir par la forcer à se tenir droite. Un simple doigt que Cléo sentait timidement au milieu de son dos. Ce doigt qui la fit se redresser alors qu'elle avait son dos courbé sous la pression morale qu'elle s'infligeait. Son amie lui prit ensuite les mains dans les siennes et la fit mettre ses bras le long du corps. Mais Cléo ne pouvait s'empêcher de se questionner. Qu'est-ce que ça changerait ?

-Channelle-« Tu vois, ça, c’est la position d’une fille sure d’elle. Alors tu n’as peut-être pas l’impression que ça fait une différence, de faire comme si tu étais sure de toi … Mais si tu te forces à faire semblant, et pas que quand il y a du monde autour, mais même quand tu es seule … Un jour sans que tu t’en aperçoives, ça se fera naturellement et tu seras devenue cette fille. »

Cléo sentit le regard de Channelle sur elle tandis qu'elle entendait ses pas se creuser légèrement dans l'herbe. Elle ferma les yeux, écoutant ce que Channelle lui disait. Après tout... Qu'avait-elle à perdre ?

-Channelle-« On va tester un truc. Imite-moi. Fait comme si tu étais moi. Marche jusqu’à cet arbre là-bas, reviens, et dis-moi quelque chose comme si tu étais moi. »

Comme si... comme si elle était elle ? Mais... comment voulait-elle qu'elle fasse comme si elle était Channelle ? Cléo fronça les sourcils, hésitant beaucoup, et restant septique face à cette idée-là. Comment devait-elle faire ?

-Channelle-« Allez, je ne vais pas me vexer ! Et quand tu auras fait ça, je veux que tu me frappes comme si tu étais moi. Imagine-toi que c’est un rôle. Attention, si tu me fais frapper comme une débutante je vais me vexer. »

Le ton que son amie avait pris à la fin la fit sourire. Et la jeune femme ferma les yeux, essayant de se mettre à la place de son amie. Après tout, ça pouvait fonctionner, non ? Elle se gaina légèrement, mais suffisamment pour marcher droit et d'un pas assurer puis se dirigea vers l'arbre pour finalement revenir sur ces pas, essayant d'adopter le plus fidèlement possible l'attitude de Channelle. Seulement, un autre point la fit hésiter, à présent. Que devait-elle dire ? Parler comme si elle était son amie ? Oui, mais... Elle n'était pas Channelle. Et... stop ! Elle pouvait le faire et devait y arriver. Pour sa famille, pour ne plus se faire marcher sur les pieds, comme le disait si bien son coach.

-« Je n'aurai aucune pitié et gagnerais les jeux, dit-elle avec assurance, bien qu'elle ne savait pas vraiment quoi dire d'autre. »

Cléo cacha de son mieux son manque d'assurance. Elle resta droite et bras ballant. Ensuite elle s'approcha de Channelle avec le même pas assurer, puis la frappa avec vigueur, faisant taire sa peur du mieux qu'elle le pût. Channelle avait raison, elle ne devait plus ce laisser marcher sur les pieds. Bien qu'elle veuille aider sa famille, se montrer aussi vulnérable ne les aidera pas... Elle frappait fort et fit de son mieux pour ne pas vexer son amie. Elle avait bien serré ses poings, du moins, pour elle. Et semblait ne pas avoir échouer dans sa mission. Elle posa son regard sur Channelle une fois qu'elle eut fini de jouer ce « rôle » et attendit l'avis de son « mentor ». Ferment un bref instant ses yeux elle reprit finalement la parole.

-« Alors ? dit-elle avec un semblant d'assurance. Je t'ai vexée, ou non ? »

Elle devait faire de son mieux. Protéger ses proches. Et... Elle n'avait plus le droit à l'erreur. Plus maintenant. Channelle avait raison, et Cléo en avait conscience, bien qu'elle ne voulait blesser personne et avait tendance à toujours vouloir protéger tout le monde. Mais... C'était en elle. Et elle n'y pouvait rien, elle était faite comme ça. Rien n'y changerait. Elle ferait comme son amie lui avait dit de faire, mais resterais la même, selon elle. Une fois qu'on avait notre personnalité, on ne pouvait pas changer. Cela semblait si facile pour Channelle d'avoir de l'assurance, alors... Pourquoi elle, elle n'y parvenait pas ?

[PS: Désolée du temps. Je ne savais pas vraiment quoi dire comme toi. xD J'ai mis quelque chose de basique, en fait. xD]
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MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyMar 2 Sep - 18:17





Cléo & Channelle




J’avais demandé à Cléo de m’imiter. Cet exercice n’était pas si complexe que ça car j’étais une carrière, et qu’elle connaissait sans doute tous les clichés sur nous. Je n’étais pas différente de cela et je l’assumais complétement. Sans un mot, elle avança vers un arbre. Elle se tenait droite, était tendue … Je pense sincèrement que ma démarche était très différente de cela, plus chaloupée, plus … Sexy peut-être. Plus prétentieuse assurément. Mais elle était droite et fière, et avait l’attitude d’une carrière. J’hochai la tête en signe d’approbation.

◄ CLEO ►
« Je n'aurai aucune pitié et gagnerais les jeux. »

Je souris. Un peu cliché et pas très original mais franchement c’était dans le mille. Elle avait l’assurance, le regard, la voix, tout ce qu’il fallait. Elle frappa mon poing, et si elle avait peu de force je sentis cependant tout le poids de sa détermination. On était pas loin …

◄ CLEO ►
« Alors ? Je t'ai vexée, ou non ? »

Je lui souris et applaudis avec enthousiasme.

◄ CHANNELLE ►
« Pas du tout, c’était très bien ! Après si je peux me permettre, tu devrais frapper moins fort mais plus vite. Si tu prends de l’élan et que tu cognes rapidement tu gagneras en force sans te fatiguer. Mais à part ça, on voit déjà l’évolution. »

Je lui tendis la main et attrapai la sienne en signe de sympathie.

◄ CHANNELLE ►
« Maintenant, ce n’est pas grand-chose ça, ce n’est que physique mais c’est au mental qu’il faut faire attention. Et puis, se battre n’est pas toujours la solution … Si tu allais courir deux à trois fois par semaine, tu augmenterais considérablement tes chances dans l’arène  à mon avis … »

Je la lâchai et m’assis dans l’herbe en l’invitant à faire de même.

◄ CHANNELLE ►
« Après je comprends que tu doives rester toi-même mais … A mon humble avis faut que t’oublie ce mec. Franchement, vu la crasse qu’il t’a faite, il ne te mérite pas c’est évident.  »

Je m’allongeai dans l’herbe et regardai le ciel. Là je vis qu’il était déjà vraiment sombre, et je grimaçais.

◄ CHANNELLE ►
« Zut, ça fait combien de temps qu’on est là ? Faudrait pas que je rate le train … »

Qu’est-ce qu’il se passerait d’ailleurs si jamais je le ratais ? Mes parents me tueraient de toute évidence. Pourtant je n’avais pas vraiment envie de partir. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’enviais la vie dans ce district, la pauvreté, le travail si jeune … Mais j’y trouvais quelque chose d’extrêmement reposant. C’était très dépaysant et agréable, et puis j’avais pu y faire une nouvelle rencontre. Cléo était vraiment une jeune femme sympathique et j’aurais aimé avoir plus de temps pour la connaitre … Elle était si différente de toutes les carrières que je connaissais … Mais la vérité était qu’il était fort probable qu’après aujourd’hui, nos chemins ne se recroisent jamais …
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À l'aube d'une amitié Vide
MessageSujet: Re: À l'aube d'une amitié   À l'aube d'une amitié EmptyMar 16 Déc - 16:20

Pour toute réponse, son amie applaudit et lui lança un sourire. Cléo prit ça pour un non avant même que Channelle ne réponde :

-Channelle-« Pas du tout, c’était très bien ! Après si je peux me permettre, tu devrais frapper moins fort mais plus vite. Si tu prends de l’élan et que tu cognes rapidement tu gagneras en force sans te fatiguer. Mais à part ça, on voit déjà l’évolution. »

Cléo sourit, contente du résultat. Et puis... Elle était fière de cette mini réussite parce qu’elle savait que ça l’aiderait à l’avenir. Si pas dans l’arène, peut-être dans la vie de tous les jours. Mais tout ça revenait à devoir s’entraîner de son côté, paraitre moins vulnérable alors qu’au fond, tout ce que l’on vit nous touche et que l’on souffre de tout. Dorénavant, elle devrait agir ainsi. Du moins... Devant ses camarades de classe... Mais... Un doute subsistait. Et si cela ne servait à rien ? Et si jamais elle passait pour une insensible ? Une part d’elle lui faisait comprendre que c’était dangereux. Mais... Dans un monde comme le leur, tout était dangereux. Channelle lui tandis une main, que Cléo s’empressa de prendre en sentant toute la sympathie et l’amitié que ce geste sous-entendait.

-Channelle-« Maintenant, ce n’est pas grand-chose ça, ce n’est que physique mais c’est au mental qu’il faut faire attention. Et puis, se battre n’est pas toujours la solution … Si tu allais courir deux à trois fois par semaine, tu augmenterais considérablement tes chances dans l’arène à mon avis … »

Au terme de sa tirade, Channelle lui lâcha la main avant de s’asseoir dans l’herbe en l’incitant à en faire de même. Cléo n’hésita pas un seul instant avant de s’installer à son tour dans l’herbe verte. Elle ferma un instant les yeux tout en respirant à plein poumons l’air frais de la nature. Elle se mit à imaginer les millions d’insectes et d’animaux qui vivaient dans ses arbres, laissant libre court à son imagination, elle imaginait un monde où tous un chacun serait libre. Un monde qui ne serait pas sous l’emprise du Capitol... Mais très vite sa rêverie fut interrompue par son amie. Et Cléo savait que ce monde n’existerait probablement jamais, mais elle voulait espérer qu’un tel monde puisse exister.

-Channelle-« Après je comprends que tu doives rester toi-même mais … A mon humble avis faut que t’oublie ce mec. Franchement, vu la crasse qu’il t’a faite, il ne te mérite pas c’est évident. »

Cléo grimaça, retombant de plein fouet sur terre avant de soupirer tant elle aurait voulu que ce moment de paix rester éternellement. Cléo ne dit rien, réfléchissant à ce que Channelle lui disait. Zéphyr lui avait fait une crasse et ça, elle ne pourrait le nier. Mais... L’oublier ? Alors qu’elle l’aimait et que tout ça ne changerait pas les faits ? Tout au fond d’elle, elle savait que son amie avait raison, mais... Son coeur refusait d’écouter sa raison comme il refusait de voir ce qui était le plus évident à voir, décidant de rester aveugle à la douleur, sourd à sa peine et obstinément muet face à la tristesse qu’il endurait à chaque seconde que la vie lui donnait de vivre.

-Channelle-« Zut, ça fait combien de temps qu’on est là ? Faudrait pas que je rate le train … »

Cléo atterrit brusquement sur terre, revenant à nouveau à la réalité pour y faire face. Elle leva les yeux au ciel à son tour pour finir par regarder son amie. Elles devaient être ensemble depuis quelques bonnes heures... Mais le temps était passé si viiite ! Elle n’avait pas vu l’heure passer et en avait oublié son but premier : Chercher de la nourriture pour sa famille. Elle eut le souffle couper sous le poids de la réalité et culpabilisa de les avoir oubliés.

-« Ca doit faire quelques heures, déjà... Le ciel commence à devenir noir, je dois penser à chercher de la nourriture de mon côté, fit-elle. Tu devrais aller prendre le train si tu ne veux pas avoir d’ennuies, à mon avis. »

Cléo lui sourit avant de la prendre dans ses bras en signe d’amitié, bien qu’elle devinait facilement que Channelle n’était pas quelqu’un de sentimental. Cléo ne pouvait s’en empêcher, après tout...

-« Je suis heureuse de t’avoir rencontrée, Channelle Featherstone. Et bien qu’il y ait peu de chance que nos chemins se recroise un jour, j’espère que ce sera le cas. Merci pour cette leçon et pour le temps que tu m’as accordée, sourit-elle tristement. Au revoir, rajouta-t-elle finalement. »

Cléo savait qu’elle ne la reverrait jamais, pour la simple et bonne raison qu’avec leurs différences de districts et ses 11 tessaeraes... Les chances étaient bien trop petites pour qu’elles puissent un jour se revoir, en vie.

La jeune femme observa son amie tout en prenant son panier pour finir par s’en aller de son côté, comme elle savait que Channelle en ferait de même. Tout en partant, Cléo ne pouvait s'empêcher de se poser milles et unes questions; Allait-elle revoir Channelle ? Probablement pas, si elles se retrouvaient confrontée l'une à l'autre dans l'arène. Mais... Et si la Moisson ne les tiraient ni l'une ni l'autre ? Alors, probablement qu'elles se reverrait. Mais rien de moins sûr... Elle fixa son panier et prit quelques denrée sur le chemin du retour tout réfléchissant encore et toujours.

En tout cas, Cléo était bien trop sentimentale pour rester de marbre face à la gentillesse que Channelle lui avait offerte. Après tout, tout en repensant à ce qu'elle lui avait dit à propos de Zéphyr, elle n'avait pas tort. Mais quelque chose en Cléo lui criait que tout était de sa faute à elle. Pas celle de Zéphyr. Mais de l'autre...
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