Caractère du personnage -  10 lignes complètes minimum
D’aussi loin que mes parents se souviennent, j’ai toujours été un enfant sage, calme comme l’eau qui dort. Sans aucune vague venant remuer la surface. Un enfant sans complication, facile à vivre, puis un adolescent introverti, pas toujours bien dans ma peau je l’avoue, mais sur qui les critiques glissent sans pour autant m’atteindre. Le genre un peu rêveur dont les plus extravertis se moquent gentiment, mais que l’ont ne vient pas pour autant bousculer. Le genre qui passe facilement entre les mailles du filet en somme. Un stratagème savamment calculé en réalité.
Derrière ces airs doux et quelques peu distants, diront certains, se cache un esprit aiguisé et ingénieux, ma plus grande force selon moi. Toujours en activité, vacant d’une tâche à l’autre, mon esprit a besoin de nourriture constante. C’est pas toujours évident, souvent, je m’y perds. Pour l’alimenter, pendant que certains s’amusaient à courir après les filles où à jouer de leur force, moi je passait ma vie le nez plongé dans des livres de physique et des traités d’algèbre. Pas ultra populaire n’est-ce pas. Peu m’importait à vrai dire. En tout cas, ces connaissances m’ont ouvert les portes des études d’ingénierie assez tôt, et à vrai dire, je m’y suis lancé à corps perdu. J’ai été diplômé récemment, pour mes 20 ans, et on dit de moi que mon avenir est prometteur. Ma foi, je doute que ça soit vrai, ils essaient sûrement de me faire plaisir, mais je ne vais pas aller les contrarier.
Ma famille, c’est tout pour moi, et je lui dois tant… Je suis l’aîné d’une famille de 4 enfants. Que des petits frères. Ça me gêne pas, je les adore. M’occuper d’eux, les aider, leur apporter du réconfort, c’est mon second métier on va dire. Surtout ces derniers temps, avec la maladie de Marco, le plus jeune. Quand on s’est retrouvés dans la mouise à cause du coût des soins, c’est eux qui ont quitté l’école pour aller « au charbon », me laissant terminer mes études. Je suis conscient des sacrifices qui ont été faits à ce niveau là et je leur serai toujours infiniment reconnaissant. Maintenant, c’est mon tour de leur apporter un soutien financier, ça paie bien d’être ingénieur.
On dit qu’on peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Je m’en rends pas compte, mais c’est très certainement vrai. Ça m’agace au plus haut point, car en lisant entre les lignes, il est plutôt facile de deviner que je ne suis pas aussi lisse que je veux bien le faire croire. Comme beaucoup de monde, je garde un secret, mais perspicace devra être celui qui trouvera ce dont il s’agit.  
Ce secret que je dissimule depuis tant d’années, il pourrait me mener droit à ma perte, et je refuse d’inquiéter ma famille. D’autant plus que ça la mettrait en danger, elle, la seule personne dont je sois proche. Ma meilleure amie, Mara Page, porte en elle la graine de la rébellion. Elle et son père envisagent de détruire le Capitole de l’intérieur, en se portant volontaire aux Hunger Games. Quelle folle… Et dire qu’elle ne veut rien entendre… Perdre mon amie, ma confidente, ça m’effraie plus que de raison. Pourquoi se sacrifier ainsi pour une cause perdue d’avance ? Pourquoi faire souffrir ainsi son entourage ? Pourquoi la soutenir dans cette entreprise ? Pourquoi ne pas la suivre pour la protéger de sa folie ? Ainsi est né un immense dilemme, le cœur de mon secret : plus le temps passe et le rapproche de la Moisson, plus j’envisage de me porter volontaire à mon tour, pour apporter à Mara tout mon savoir et mes compétences. Un peu présomptueux, certes, mais la laisser mourir ça non. Et abandonner ma famille alors ? Mh.

Histoire du personnage -  30 lignes complètes minimum

Raconter l’histoire de ma vie ? Vraiment, ça vous intéresse ? C’est qu’il n’y a pas grand-chose à raconter d’une personne comme moi. Je ne suis pas vraiment ce genre de type à qui il est arrivé de multiples aventures, ou qui est engagé dans une cause noble et passionnante, et encore moins une étoile du Capitole, ni même une de mon district. Je ne suis que moi, Allen Davis, le premier enfant de Winona et Carl Davis, deux ouvriers aguéris de la centrale principale du District 5. Mes parents se sont connus à l’usine, et même si ma mère a quelques années de plus que mon père, ça a été « le coup de foudre », pour reprendre les termes de ce dernier. Ils se sont mariés rapidement, puis m’ont eu moi, puis mes frères Ennis et Jensen l’année suivante, suivis de Marco, le petit dernier 4 ans plus tard. Nous étions une famille soudée, pas vraiment pauvre, ni vraiment riche, mais même avec 4 enfants, nous n’étions pas à plaindre.
Durant mon enfance, alors que les jumeaux étaient toujours fourrés on ne savait où à faire les 400 coups, ma seule préoccupation était de savoir quel livre j’allais lire à la fin de celui que j’étais déjà entrain de dévorer. Et pas de la littérature fantastique, pas de romans, non rien de tout ça. Moi mon dada, c’étaient les sciences de manière générale pour commencer, puis plus spécifiquement la physique. Oui je vous vois hausser les sourcils, je suis d’accord, ça m’a pas donné une super réputation, d’autant plus que j’étais pas très sociable et plutôt introverti. Ce que je suis toujours, ahem… J’ai vite été catalogué comme le gosse un peu bizarre qu’on laisse tranquille dans son coin, parce que de toute façon, il fait de mal à personne.
Je n’avais qu’une amie, Mara Page. Mara, c’est la fille de notre voisin. Elle est âgé d’un an de plus que moi, alors autant dire qu’on se connaît depuis toujours en somme. Elle est tout ce que je ne suis pas : elle est courageuse et altruiste, et sacrément engagée pour la cause rebelle… Non pas qu’elle l’affiche ouvertement, je suis tout simplement tombé dessus un beau jour de l’année de mes 8 ans. Ou plutôt un soir. C’était au beau milieu de l’été, nous n’avions pas cours à cette période là et j’avais passé ma journée entière chez les Page, et le soir venu, il s’était trouvé que j’avais oublié un jouet chez elle. En retournant le chercher, j’ai surpris une discussion assez animée entre Mara et son père. Le sujet était vraiment sensible, et j’ai fini par comprendre qu’il s’agissait de rébellion contre le Capitole. D’action « à l’intérieur du dispositif ». Durant les Hunger Games quoi, et que pour ça, Mara devrait se porter volontaire quand elle serait prête. A l’époque nous étions amis, mais sans plus. Après cet épisode, Mara a eu l’air un peu craintif, elle ne savait pas ce que j’allais faire de cette information, et je risquais de mettre en péril leurs projets. Je lui ai juré de garder le secret et je le fais toujours, alors que ça date d’il y a 12 ans. Ça nous a soudés Mara et moi, c’est ma meilleure amie, à la vie à la mort, comme disent certains.
Enfin, à part cet incident un peu bizarre, il n’y a rien eu de notable dans ma vie jusqu’à mes 17 ans. Alors vous ne m’en voudrez pas si j’abrège… Bref, j’avais continué mon cursus scolaire dans la même lignée et j’étais entré en école d’ingénierie quand Marco est tombé malade. La faute aux énergies électromagnétiques ont dit les médecins. Il avait jamais été d’une grande santé, mais subitement, il a chuté, et ce n’était pas bénin. Pas le genre de maladie qu’on peut traiter avec une cure d’antidouleur et d’antibiotiques. C’était soignable, mais les soins ont coûté extrêmement cher, saignant à vif les économies de la famille, durablement, d’autant plus que le traitement allait être long. Et ce n’était pas avec deux bas salaires que nos parents pouvaient faire vivre 6 personnes, dont un malade. Alors j’ai envisagé de mettre un terme à mes études pour prendre au plus vite un emploi, mais c’était sans compter sur les jumeaux. Ils ont sacrifié leurs futures études respectives pour que je puisse terminer les miennes, et sont partis à l’usine la plus proche. Ils se sont littéralement sacrifiés pour moi. Je ne leur serai jamais assez reconnaissant pour cela. Désormais, je suis diplômé, et je suis donc officiellement devenu ingénieur en énergie solaire, et on dit de moi que je suis bon. Allez savoir. Pour le moment, je vis toujours chez mes parents, et la totalité de mon salaire leur revient. J’espère que désormais Ennis et Jensen reprendront les bancs de l’école.
Aujourd’hui, tout va mieux à ce niveau là, pourtant, je continue de m’inquiéter. Cette année, Mara a 21 ans, c’est sa dernière « chance » pour se porter volontaires aux Hunger Games. Je vais devoir mettre les bouchées doubles pour tenter de la convaincre de ne pas participer, c’est aussi ma dernière chance. Il va de soi que je ne compte pas la perdre. Ni elle, ni personne.
Enfin, rien de réellement exceptionnel dans tout ce que je viens de raconter, n’est-ce pas ?

Ambition du personnage - 10 lignes complètes minimum
Ambitieux n’est pas un mot qui me ressemble. Peut-être à une époque, celle de la vie étudiante, je me suis rêvé ingénieur, c’est vrai, mais j’ai travaillé durement, fait des sacrifices pour le devenir. Mais maintenant que j’ai atteint mon but, je m’imagine simplement auprès de ma famille pour subvenir aux besoins de chacun. Pour rembourser cette dette symbolique à mes frères.
Sur le plan du travail, j’essaie de créer des choses innovantes, des choses utiles pour améliorer le quotidien de tous. Au fond de moi, je crois que j’aimerais être reconnu pour mes inventions. Qu’on me dise simplement merci.
Fonder ma propre famille est loin d’être une priorité, d’autant plus que je ne vois pas avec qui la fonder. Après tout, Mara n’est qu’une amie, rien que ma meilleure amie. Ma seule amie. Pourquoi mettre cette relation en péril ?
Protéger mes proches est ma seule véritable ambition. Une ambition délicate quand on sait qu’elle peut me mener dans la tombe, car s'il a bien une chose que je n'ai jamais souhaitée, c'était de me porter Volontaire, ni même de gagner les jeux, ou de vivre une vie de rêve au Capitole. Moi je laisse ça aux autres. Continuer cette vie en boucle, sans peur et sans soucis, ça serait parfait.