Caractère du personnage -  10 lignes minimum

A première vue, Remus ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’un chef pacificateur. Bien que son entraînement lui ait dessiné une fine musculature qu’il a cœur de conserver, il n’est pas particulièrement grand ou imposant, du moins physiquement. Cela ne se traduit pas non plus dans son caractère : contrairement d'autres de ses collègues pacificateurs, il n’aime pas la violence pour la violence. Il ne prend aucun plaisir à voir du sang couler, ou à voir une personne souffrir, mais l’accepte lorsqu’il sait que ces actes sont nécessaires. Et lorsque c’est le cas, il n’hésite pas un instant à torturer ou exécuter, le plus froidement du monde et sans ressentir un seul regret. Il est rationnel et réaliste: si tuer un certain nombre de personnes permet d’en sauver plus, il n’hésiterait pas.

Ce n’est pas seulement son sang-froid qui lui a permis de devenir ce qu’il est aujourd’hui : très méthodique, il se détachait par son intelligence qui lui permettait une analyse fine des situations.

Cependant, cette ascension rapide pouvait lui avoir monté un peu à la tête. Sans sa femme et ses enfants pour le ramener sur terre, il prendrait sa mission de pacificateur beaucoup trop au sérieux, et il avait tendance à se montrer condescendant envers ceux qui ne montraient pas, selon lui, assez de respect envers sa profession. Il était convaincu, et n’essayait pas de le cacher, que sans lui et ses collègues, Panem ne survivrait pas.

Mais ce qui caractérise avant tout Remus, ce qui expliquerait toutes les facettes de sa personnalité, est sa recherche constante de stabilité. Il veut acquérir des habitudes et s’y tenir, autant pour lui que pour ses enfants. La naissance de ses enfants lui avait en effet fait découvrir un nouveau trait de sa personnalité : extrêmement protecteur envers sa progéniture, c’est pour elle qu’il veut un monde stable et sûr.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum

L’enfance de Remus n’avait rien de bien original, elle est identique à celle de bien d’autres gamins de son district. Sa famille, sans rouler sur l’or, gagnait juste de quoi faire les faire vivre, eux et leurs deux enfants. En effet, quelques années après la naissance de Remus, à son plus grand plaisir, la famille s’élargit pour accueillir le jeune Percy. Très rapidement, les deux frères devinrent extrêmement complices et on ne pouvait plus les séparer.

Cela réchauffait le cœur de Remus de se sentir proche de quelqu’un. A l’école, il était souvent seul : trop terre à terre pour ses petits camarades, il préférait lire et relire l’histoire de Panem, qui le passionnait, que de jouer avec les autres enfants de son âge. L’histoire de Panem, il la connaissait bien : en plus de la lire dès qu’il pouvait à l’école, ses parents la lui racontaient, souvent en enjolivant et romanisant les faits pour satisfaire la curiosité grandissante de l’enfant. Sans supporter complètement le Capitole, les parents de Remus n’avaient rien contre ; c’était un système comme un autre et ils se contentaient très bien de celui-ci. Remus grandit donc dans l’idée que Panem n’était pas une mauvaise chose, loin de là ; après tout il lui avait permis de grandir dans une famille aimante, avoir une éducation et ne jamais manquer de rien.

Souvent on se moquait de lui à l’école : reconnu comme le « pro-capitole », il était la cible de nombreuses remarques de la part d’enfants obligés de prendre des tessareas et dont les chances de participer aux Jeux étaient sensiblement plus élevées. Au début sensible à ses moqueries, il apprit bien vite à les ignorer, voire à répondre et s’en suivaient souvent des bagarres où aucun des enfants ne se sortait complètement indemne.  


Heureusement qu’il y avait Percy. Dès qu’il fut assez âgé pour lire, c’était au tour de Remus de lire l’histoire de Panem à son frère. C’était ses moments préférés : il avait l’impression d’être utile, d’être à sa place.

Cela aurait pu continuer longtemps ainsi, sa voie était toute tracée : il pouvait devenir professeur, pour louer les mérites de Panem, ou pacificateur pour y faire régner l’ordre. Comme si le destin voulait qu’il choisisse, et vite, il lui força un peu la main, en mettant en travers de sa route et de celle de son frère un évènement qui allait les bouleverser, chacun à leur manière. Remus devait avoir 17 ans, Percy 14.
Une mère à moitié folle, qui venait de perdre ses deux enfants dans l'édition des Jeux en cous, orchestra une prise d’otage dans l’école où ils prenaient alors des cours. Elle n’était armée que d’un couteau, et n’avait heureusement fait aucune victime. Remus avait alors admiré la calme et l’efficacité avec laquelle les Pacificateurs étaient intervenus pour la maîtriser. Dès lors le choix de Remus était fixé : il allait devenir pacificateur, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute.

Cet évènement eu l’effet opposé sur Percy. Leur complicité n’avait cependant pas disparu : ils continuaient à tout se dire, mais Remus regretta amèrement de connaître ce que Percy avait à lui dire. Il n’arrivait pas à croire que son petit frère, avec qui il était plus proche que n’importe qui, qui le connaissait mieux que quiconque lui parle de rejoindre la résistance… les rebelles. Lorsque le mot fut lâché, la première fois, Remus écarquilla grand les yeux. Il ne pouvait pas le croire. Mais c’était son frère, ce n’était pas une simple divergence d’opinion qui allait ébranler la confiance qu’ils avaient mis chacun dans l’autre. Ils se jurèrent alors que rien n’allait changer entre eux, qu’ils n’allaient pas interférer dans les affaires de l’autre pour être simplement frères, malgré leurs avis qui prenaient chaque jour un chemin plus éloignés loin de l’autre.

Cela fonctionna un temps, où ils arrivèrent sans trop d’effort à séparer leurs opinions de leur fraternité, sans qu’il y ait de malentendu ou d’ambiguïté. Pendant ce temps, Remus continuait de prévoir sa future carrière en tant que pacificateur. Il savait que c’était la voie qu’il devait emprunter, celle qui remplirait ce qui lui manquait. Il avait vécu toute son enfance dans l’Histoire de Panem, il avait maintenant un désir irrépressible d’adrénaline, que seul l’action lié au métier de pacificateur permettrait de remplir.

Il n’était pas particulièrement musclé, et il dû travailler dur pour gagner la masse musculaire qui étaient requise pour réussir la formation de pacificateur. Il s’entraînait dur pour mettre toutes les chances de son côté. A ses 22 ans il fut envoyé au 2 où sa formation commença. Il n’était pas le plus musclé, mais c’était indéniablement le plus motivé et le plus malin. C’était sans surprise qu’il réussit dès la première année et fut affecté au district 9.  De simple soldat pacificateur, il devint responsable d’une unité et atteint relativement jeune -37 ans- le poste de chef des pacificateurs de son district.  Il ne pouvait pas en être plus fier, surtout que cela permettait de nourrir la famille qu’il s’était formé. En effet, à 30 ans il s’est marié à une jeune femme du 9, Eliza, adjointe au maire. De cette union sont nés des jumeaux, Iris et Achille, et, 10 ans plus tard, une petite fille, Maya. Remus découvrit alors un trait de sa personnalité qu’il ne pensait pas avoir : la naissance de ses enfants avait fait de lui un père extrêmement protecteur, et cela affermit encore sa volonté de faire régner l’ordre. Il voulait à tous prix assurer leur sécurité, et il était persuadé qu’étant un pacificateur haut placé, ses enfants ne seraient jamais tirés pour les Jeux.

Il avait rarement des nouvelles de Percy. Depuis son affectation, leur relation s’était réduite à de stricts échanges cordiaux. Cela ne le gênait pas plus que ça – maintenant qu’il était officiellement pacificateur, il avait du mal à accepter ce que son frère était devenu : un ennemi- mais il ne pouvait pas se cacher que leur complicité lui manquait cruellement. Alors –inconsciemment ou non- il veillait sur lui, vérifiant à chaque capture de rebelle que le nom de son frère n’y figurait pas. Et malgré lui, il éprouvait une forme de soulagement.

Il ne s’attendait pas à le recroiser en mission, plus de 20 ans après être parti de son district… [La suite en rp ]

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Remus n’a plus vraiment d’ambition, ayant déjà atteint la plupart des objectifs qu’il s’était fixés. Son but est d’aujourd’hui continuer à maintenir l’ordre et la sécurité dans son district, ce à quoi il excelle. Il n’espère pas monter en grade –pour un gamin lambda d’un district, atteindre une telle position était déjà quelque chose de rare -, et il ne le cherche même pas : il gagne de quoi largement faire vivre sa famille, et cela lu isuffit. Il souhaite offrir le meilleur à ses enfants : assurer leur sécurité et parvenir à tous leurs besoins. Il a atteint la stabilité qu’il cherchait, et il essaie de se convaincre que c’est suffisant, mais il n’arrivera pas à se le cacher plus longtemps : l’adrénaline de ses débuts lui manque terriblement, et bientôt rester assis derrière son bureau presque toute la journée ne lui suffira plus. Son autre regret qu’il ne peut pas d’avouer  est peut-être la distance qui s’est installée entre son frère et lui, distance qu’il pense impossible à faire disparaître. Malgré leur promesse, malgré le même sang qui coulait dans leurs veines, trop de choses les séparent aujourd’hui.