Caractère du personnage -  10 lignes complètes minimum
Tout d’abord, je tiens à mettre au clair quelque chose : je ne suis pas « princesse »!!!!!  Ne me dites pas ça, il n’y a rien qui me mette plus en colère!  Ce n’est pas parce que j’ai des manies différentes que je suis « princesse »!  Et ce n’est pas parce que j’aime bien paraître et bien m’exprimer que je le suis pour autant!  Quelques personnes à l’école n’arrêtent pas ce m’achaler avec ça et ça m’enrage!  Et je ne me gêne pas pour leur laisser savoir ma façon de penser!  Comme je suis quelqu’un de droit, je ne me gêne pas pour dire les choses tel qu’elles le sont.  J’aime quand les choses sont claires et sans sous-entendus.  Ça ne plaît pas à tout le monde, mais au moins cela m’a permis d’avoir des amis tout aussi honnêtes et fidèles que moi.  Sinon, quand on cesse de me traiter de princesse, je suis quelqu’un de très enjouée et positive.  J’aime rire et jouer des tours, surtout à mon père qui les prend toujours à la rigolade avant de riposter à son tour.  J’ai habituellement le coeur léger, ce qui me permet de parfois me perdre dans mes pensées, m’évadant dans mes rêves les plus fous.

Histoire du personnage -  30 lignes complètes minimum
PARTIE 1 : PRÉLUDE 

Satheene est née au sein d’une richissime et puissante famille du Capitole, il y a maintenant presque 18 ans.  Sa mère, une femme douce mais dont il ne fallait en aucun cas offenser l’égo, était aimante et protectrice de son tout dernier bébé.  Satheene était la troisième et la toute dernière de la fratrie, Mme Princivalli ayant rencontré des complications inattendues à la naissance de la petite.  Quel bonheur ce fut d’avoir enfin sa petite princesse après avoir donné deux beaux princes à son mari!  La fillette fut gâtée jusqu’à la moelle.  Mme Princevalli ne l’habillait qu’avec les toutes dernières robes des plus grand designer pour enfant du Capitole, chaque robe ne servant jamais plus qu’une ou deux fois.  La mère de Satheene œuvrait dans l’un des plus prestigieux musée d’art contemporain de la capitale de Panem.  Étant donné la férocité de la compétition dans ce domaine, Mme Princivalli y investit énormément de temps.  Son père, un homme politique influent par son charisme, son intelligence et sa fortune, possède un tempérament beaucoup plus rigide et calculateur que sa conjointe.  À ses yeux, l’avenir de ses enfants n’étaient déterminé que par une série de calculs et de stratégie diplomatique.  M. Princivalli était particulièrement proche de son fils aîné, à qui il destinait un héritage politique très prometteur.  Également peu présent au foyer familial, il engagea une femme de forte carrure pour s’occuper des jeunes enfants tout en assurant leur sécurité.  Disons qu’avec le poste qu’il occupait et son grand esprit de stratège, M. Princevalli préférait agir en prévention de possibles tragédies.

Malgré l’absence de ses parents au quotidien, Satheene ne manqua d’absolument rien.  Au contraire, la princesse Princevalli vécut dans une abondance que même les habitants du D1 ne peuvent imaginer.  Satheene était le centre du monde, le centre du monde de sa mère, au moins.  C’est probablement cette surabondance et la réponse immédiate à ses besoins par la nounou qui lui était dédiée qui a fait de Satheene une jeune femme aussi directe et obstinée.  Lorsqu’elle se voyait refuser l’objet de sa convoitise, elle faisait une crise et la nounou ou encore son frère du milieu répondait à sa moindre demande.  D’ailleurs, elle s’entendait bien avec l’enfant du milieu, le frère qui n’avait absolument aucun intérêt pour la politique, et ce même si plusieurs années les séparaient.  Ce grand frère adorait sa petite sœur.  Il la protégeait de tout et de rien, même si cela ne l’empêchait pas de lui jouer quelques tours à l’occasion.  Qui n’a jamais taquiné sa petite sœur!  Satheene a toujours dit franchement ce qui lui passe par la tête, et ce depuis qu’elle a prononcé ses premiers mots.  Dans sa famille capitoléenne, cela ne lui a pas valu beaucoup d’ennuis puisque sa mère et la nounou buvaient chaque mot qu’elle prononçait.  Malgré son caractère plus rigide, M. Princevalli succombait fréquemment à la petite frimousse de sa fille, qu’il aimait énormément, bien qu’il soit moins démonstratif que son épouse.  La fillette déploya beaucoup d’efforts pour arriver à faire rire son père, ou du moins à le faire sourire.  Sa maman lui disait toujours que son papa avait un travail très sérieux et que c’était de son devoir de le faire s’amuser lorsqu’il venait à la maison.

C’est durant l’année de ses six ans que la vie de la fillette changea drastiquement.  Fascinée par les robes, Satheene s’amusait fréquemment à jouer avec celles de sa mère, toutes plus grandioses et extravagantes les unes que les autres.  Or, ce jour-là, alors que Mme Princevalli discutait au téléphone avec une de ses bonnes amies, le frère de la fillette décida de s’emparer de la robe blanche que Satheene aimait tant puis de se sauver avec dans la maison.  Le garçon dévala les escaliers à une vitesse hallucinante pour se cacher au salon.  En colère après son frère, Satheene voulu faire de même, mais elle s’enfargea dans ses propres petits pieds et déboula tête première le grand escalier en verre.  Rendu tout en bas, elle percuta le mur en face de l’escalier et le cadre qui s’y trouvait chuta pour ensuite exploser sur le sol.  En entendant le vacarme, Mme Princevalli accouru pour découvrir sa fille au sol, ensanglantée, un long morceau de verre en plein dans son abdomen.

Satheene fut amenée dans le plus prestigieux centre médical.  Malgré tous les avancés technologiques de ce centre, ils ne pouvaient rien faire pour sauver la petite sans donneur d’organe puisque le morceau de verre avait transpercé l’un de ses reins, le rendant totalement dysfonctionnel.  Normalement, il est possible de vivre avec un seul rein.  Or, le second rein de Satheene était lui aussi endommagé, probablement par un violent impact bien situé lors de la chute dans les escaliers.  La famille Princevalli était dévastée.  Leur princesse adorée était sur le point de mourir, sans donneur de rein.  Sans hésiter, les parents s’offrir pour faire le don de la vie à leur fillette.  Or, la mère n’était pas compatible… et le père non plus!  Normalement, l’un des deux parents devrait être compatible!  Ayant appris la nouvelle avant les autres, M. Princevalli moyenna une bonne somme au médecin de sa fille pour lui effectuer un test d’ADN au plus vite.  Lorsqu’il apprit l’affreuse nouvelle, M. Princevalli fut envahi par une rage noire : Satheene n’était pas sa fille!  Sans une once d’hésitation, il quitta l’hôpital pour rencontrer son avocat et séparer ses possessions matérielles et financières de celles de sa femme.  Avant le coucher du soleil, la maison familiale était vide et M. Princevalli avait abandonné sa femme et sa fille et repris sa vie ailleurs avec ses fils.  La meilleure des choses qui pouvait arriver à M. Princevalli était que sa batarde de fille et sa traînée de femme disparaissent, préservant ainsi sa réputation jusqu’à maintenant sans tache.  

Affolé devant la colère de M. Princevalli, le médecin mit immédiatement la mère de Satheene au courant de sa découverte.  Cette dernière paniqua pendant quelques instants avant de reprendre ses esprits pour se concentrer pour la seule chose vraiment importante : la survie de sa fille.  Avec l’aide du médecin traitant et de la banque de donné des anciens moissonnés, Mme Princevalli retrouva sans difficulté le nom de ce mentor d’autrefois qui lui avait tant fait envie : Gregory Bleertson.  La journée même, elle envoya un représentant dans le D5 pour convaincre M. Bleertson de sauver sa fille.  Celui-ci refusa.  Lorsqu’elle apprit la nouvelle au retour de son représentant, Mme Princevalli fit une dernière visite à sa fille avant de se suicider par intoxication médicamenteuse.  Elle n’avait plus rien.  Plus de mari, plus de fils et elle refusait de rester en ce monde pour voir sa fille, le centre de son univers, souffrir avant de s’éteindre.  La seule option qui lui apparut inévitable à ce moment-là fut de commettre l’irréparable, sans réfléchir davantage, dans un geste impulsif.

Ce n’est que deux jours plus tard, alors que la petite orpheline était sur le point de trépasser que le médecin, profondément touché par cette tragédie, tenta d’entrer en communication avec le père biologique de l’enfant.  Il réussit à communiquer avec cet homme et l’homme de science au coeur sur la main expliqua la situation à M. Bleertson.  Contre toute attente, l’habitant du D5 fini par accepter de procéder au don de l’un de ses reins pour sa fille de sang dont il venait à peine d’apprendre l’existence.  Sans attendre, le médecin procéda à l’intervention le soir même, malgré l’état précaire de la fillette.  La seule pensée du docteur était de la sauver… et il y parvint!  La chirurgie fut un succès et Satheene reprit du mieux rapidement.  Apès une longue semaine à être restreinte dans une chambre privée d’hôpital, toute seule, sans visiteurs et en pleine santé, Satheene avait déjà compris que quelque chose n’allait pas.  Du haut de ses six ans, elle se mit à angoisser et à pleurer à force que personne ne lui donne de l’information sur ce qui se passait.  Pourquoi sa mère n’était-elle jamais venu la voir?  Que faisait-elle encore ici si elle était guérie?  C’est d’une froideur et d’un regard dédaigneux qu’une femme qu’elle ne connaissait pas est venue lui annoncée que sa mère était morte et que son père ne voulait plus d’elle.  La dame avait même laissé glisser qu’il ne voulait pas d’une bâtarde, mais Satheene ne savait pas ce que ce mot voulait dire.

À peine le lendemain matin, Satheene prenait un transport vers le district 5.  Satheene n’avait aucune idée de ce qui se passait.  Dans sa petite robe blanche sans plis, elle était juste contente d’enfin quitter cette chambre d’hôpital froide.  Lorsque les portes du transporteurs s’ouvrirent sur un paysage boueux et puant que l’enfant compris : ils se débarrassaient d’elle.  La femme qui l’accompagnait la poussa dans les bras d’un homme au regard tendre qu’elle ne connaissait même pas et le transporteur s’envola et disparu au loin.  C’est ainsi que la vie de Satheene au D5 débuta.


PARTIE 2 : AUJOURD’HUI

Voilà maintenant un peu plus qu’une dizaine d’années que je réside dans ce district intermédiaire.  Mon père est quelqu’un de merveilleux.  Il est vraiment gentil avec moi.  Je n’ai jamais manqué de rien, même si ça l’a quelques fois mis dans le pétrin.  Avec les moyens dont il dispose, il fait tout ce qu’il peut pour que je sois heureuse.  Ça n’a vraiment pas toujours été facile entre nous.  Avec les événements, j’ai fait ma crise d’adolescence plus tôt que les autres… et avec le recul que j’ai aujourd’hui, je sais que je n’ai pas toujours été tendre.  Mais aujourd’hui, ça va beaucoup mieux.  On rigole ensemble, on se fait des coups pendables et papa m’appuie à l’école et dans mes autres projets.  Moi qui déteste me salir les mains, il m’a convaincu de faire un jardin l’an dernier.  C’était dégoûtant, mais je l’ai fait toute seule avec son support moral.  Mais c’était la dernière fois que je fais quelque chose d’aussi salissant.  

Comme j’étais encore toute jeune quand j’ai été obligé de quitter chez moi, je n’en garde pas beaucoup de souvenirs.  Par contre, je dirais que je me distingue des autres par mes manières, mon code vestimentaire et mes ambitions.  Dans le district 5, je ne sais pas comment ces gens sont éduqués, mais la majorité d’entre eux n’ont aucunes manières!  Juste à la façon de tenir un ustensile (lorsqu’ils en utilisent un), je sais tout de suite qu’ils ne viennent pas du même endroit que moi.  Et puis, cette façon de parler au travail, c’est carrément dégradant!  Ça me coupait direct l’envie de travailler dans ce domaine un jour!  Il était hors de question que quelqu’un me donne des ordres de cette façon!  En même temps, travailler dans les centrales électriques.  Être mouillé tout le temps et sentir cette odeur à tous les jours, non merci!  Mais pour l’instant, je n’ai pas à m’en faire avec ça puisque je suis encore à l’école pour quelques temps.  J’aimerais beaucoup plus ouvrir un petit restaurant, un peu plus huppé que celui où je travaille, ou encore avoir ma propre boutique de vêtements.  D’ailleurs, en parlant de vêtements, j’essaie de me mélanger aux autres personnes de mon âge, mais c’est difficile.  J’adore mettre des robes.  J’en ai toujours porté et je me sens beaucoup moins à l’aise dans un pantalon qui me serre de tout partout.  Mais disons que dans un district aussi industriel que le 5, ce n’est pas ce qui est le plus populaire, disons.  Je confectionne donc mes robes moi-même avec les tissus potentiels qui me tombent sous la main.  Malgré tout, même si je suis parvenue à me sentir chez moi dans cet endroit, je rêve de retourner dans mon vrai chez moi : Le Capitole.  Là-bas, c’est vraiment chez moi.  Quand je peux regarder des spots publicitaires, je reconnais ces gens, ces habits, ces mœurs.  Je m’y reconnais et j’ai si hâte de retrouver toute cette culture qui m’appartient!  Là, je pourrais réellement être qui je suis vraiment.  Même si je partage presque tout avec mon père, ce projet-là, je le garde pour moi.  Ça le blesserait trop de savoir que je veuille retourner au Capitole malgré tous ses efforts pour me faire sentir chez moi au D5.

Ambition du personnage - 10 lignes complètes minimum
Pour l’instant, je suis encore à l’école.  Par contre, je termine bientôt et j’ai plus que hâte.  J’adore apprendre et je réussi très bien mes cours, mais j’ai hâte de pouvoir bâtir quelque chose de neuf, quelque chose qui changerait complètement le visage du D5.  Comme un restaurant nouveau genre ou bien, encore mieux, une boutique de mode avec de la haute couture!  Certains me disent que j’ai des idées de grandeur.  Mais n’est-ce pas ce que les fondateurs de Panem avaient, des idées de grandeur?  En parlant de Panem, mon plus grand rêve bien gardé au fond de moi, c’est de retrouver mes racines.  J’aimerais retourner au Capitole, retrouver la maison dans laquelle je vivais.J’aimerais revoir mes frères pour pouvoir les taquiner, les embêter comme avant.  J’aimerais tellement revoir mon premier père, celui qui m’a tant donné, même s’il était toujours débordé de travail.  Je voudrais lui demander ce qui s’est passé, pourquoi il n’est pas venu me voir à l’hôpital.  Je voudrais savoir pourquoi il m’a abandonnée.  Il doit y avoir une raison parce que mon père n’aurait jamais fait ça.