Atlas Archdeacon, Haut-Juge, devait ce soir-là se rendre à une grande réception, donnée par un riche capitolien, qui avait eu récemment affaire avec son entreprise. Son métier de Juge ne lui permettait pas de se rendre souvent à ce genre de fête, car il avait délégué la direction à sa sœur, mais lorsqu’il en avait l’occasion, il ne manquait pas de s’y rendre. Il avait donc revêtu son plus beau costume, celui avec la cravate orange, et les boutons de manchette en losange, empoigné sa canne au pommeau d’ivoire serti de topaze, qui était en adéquation parfaite avec sa tenue, et avait rejoint son chauffeur qui l’attendait. Il se laissa tomber sur le siège de cuir de la grande voiture, posa sur la banquette, juste à côté de lui, son bel objet, et croisa les jambes, sans même daigner accrocher sa ceinture. Sa compagne ne l’accompagnait pas ce soir-là, elle était en représentation.
Le temps était plutôt frais ce soir, et c’est pourquoi il s’était autant dépêché de rentrer dans le véhicule, sans même répondre à la salutation que son chauffeur lui lançait. Une fine bruine commença à tomber des quelques nuages qui parsemaient le ciel, mais ce n’était pas vraiment une grosse pluie, pas une du genre qui était capable de le déranger. En outre, il aimait bien la pluie, il aimait le calme qu’elle apportait dans la ville, qui était toujours si bruyante. De plus, il faisait sombre, la nuit était presque entièrement arrivée, donc c’était un temps qui lui allait à ravir.
La voiture roula sans un bruit, la qualité de la marchandise étant vraiment extraordinaire, et arriva bien vite devant la grande maison de Xenorius Deblanco, un grand entrepreneur capitolien, qui organisait cette soirée de gala, pour tous ses collaborateurs. Se retrouvait donc ici des hommes et des femmes d’affaires, des mannequins, de riches habitants, et même quelques vainqueurs, d’après ce que Atlas avait entendu dire. Il descendit de la voiture, sans oublier sa canne, et remercia même son chauffeur, lui demandant de l’attendre au coin de la rue, sans lui donner d’heure précise. Il n’aurait qu’à attendre.
Il monta les grands escaliers de marbre, menant à la porte d’entrée, qu’il passa, et une fois l’allée d’arbre longée, il se retrouva dans le grand jardin, et fut chaleureusement accueilli par Deblanco en personne. Rapidement salué, comme on salue habituellement un Haut-Juge, donc une personnalité importante de la ville, il put rejoindre le buffet ou beaucoup de monde était déjà présent. Il salua çà et là quelques personnes qu’il connût, mangea un peu, et aperçut dans un coin de la salle de belles courbes, qu’il approcha sans se poser de questions. La jeune fille devant avoir dans la vingtaine, et il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part, sûrement à la télévision, lors d’un défilé regardé par sa fille ou quelque chose comme ça. Bref, il s’en approcha.
- Bonjour mademoiselle, cette tenue vous va à ravir, lui dit-il en la regardant dans les yeux.
Elle sembla plutôt flattée de mon compliment, ce qui me plut bien. Tout commençait parfaitement ce soir, et je sentis que je n’allais pas du tout regretter le fait d’être venu ici. Ses traits étaient particulièrement fins, et il y avait en elle une fine touche d’exotisme qui la différenciait des autres filles que je n’arrivais pas vraiment à définir. Mais peu importe, au fond des draps elles se ressemblent toutes à la fin.
Elle détourna rapidement la conversation par une question plutôt banale au sujet de Xenorius Deblanco, celui qui donnait cette réception. Je ne le connaissais pas très bien, mais d’après mes souvenirs il dirigeait la gestion de l’arrivage des tissus des districts extérieurs, et s’occupait ensuite de les vendre au magasin de mode, et notamment ceux du district 1. Son rôle justifiait ainsi la présence de nombreux mannequins ici, et cette jeune personne que j’avais la joie d’avoir sous mes yeux en était sûrement une, il n’y avait pas de doute là-dessus.
Un claquement de doigts de ma part fit venir prêt de nous un serveur, et une fois le jeune muet proche de nous, je lui pris une coupe de champagne qui était posée sur son plateau, qu’il m’adressa en se courbant légèrement, la main gauche derrière le dos. Je la tendis ensuite à la jeune femme, qui n’avait rien à boire actuellement en main.
- Vous prendrez bien une coupette, commençais-je en passant ma main autour de sa taille, afin de l’emmener un peu à l’écart de la foule. Monsieur Deblanco, mademoiselle, est un grand entrepreneur. C’est à lui que vous devez tous les tissus de vos belles robes que vous portez lors de vos défilés.
Nous n’étions finalement pas vraiment si éloignés de la foule que ça, mais l’air y était un peu plus respirable, et nous nous entendions bien plus facilement qu’avant. Nous marchions tranquillement le long de l’allée du jardin de Deblanco, sans que personne ne vienne nous déranger ou ne daigne nous adresser un regard.
- Au fait, vous ne m’avez toujours pas dit comment vous vous appeliez. Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ? lui lançais-je.
Localisation : Au Capitole ★ Âge : 20 ans ★ Occupation : Mannequin au Capitole ★ Plat préféré : Caviar ○ Points : 342 ○ Barre de vie :
Sujet: Re: La grande réception Mer 21 Fév - 11:09
Spoiler:
Désolé pour le retard. Je reste à la 1ère personne ^^. J'ai cherché sur le net Andréa sans s est un prénom féminin et personnellement même si Andréas est avec un S je le prononce Andréa
⇜ code by bat'phanie ⇝
Atlas E. Archdeacon
« Modérateur »
★ Âge : 52 ans. ★ Occupation : Haut-Juge ★ Plat préféré : Soufflé glacé, oursin du XXIe siècle à l’azote. ☆District : Capitole
Tout de suite elle me demandait si je n’avais pas déjà des idées pour les prochains Hunger Games. Elle était un peu trop rapide à mon gout, car tout capitolien qui se respectait devait savoir que les juges et haut-juges n’avait pas le droit de dévoiler des informations. Ces informations étaient précieuses, et elles étaient gardées comme des diamants, aux seins des bureaux servant à cet effet. Donc non, je ne pouvais pas dévoiler à cette fille ce que nous avions prévu pour les tributs de l’année prochaine, et puis de toute façon, ça ne ferait que lui gâcher la surprise.
Je lui tendis mon bras pour qu’elle s’y accroche, afin que nous marchions un petit peu dans les beaux jardins de cette riche personne. Ma compagne ici présente s’appelait donc Andréas Bishop. Son nom me disait quelque chose, ma chère Lune adorée avait dû me parler d’elle. Le fait qu’elle soit mannequin ne m’étonnait pas du tout. L’avantage avec les mannequins, c’est qu’elles étaient plus jolies que les autres capitoliennes, et par expérience souvent plus apte à me céder, et à céder à mon autorité. Normalement cette nuit serait agréable.
- Ma chère Andréas, je ne peux malheureusement pas vous dévoiler ce que nous autre juges avons décidés pour l’arène de l’année prochaine.
Nous marchions toujours, droit devant nous, sans nous arrêter, en observant et respirant l’air pur de ce beau jardin, en bonne compagnie. Intérieurement, je souris de ma trouvaille du jour, qui était plutôt avenante, et même très avenante.
- Mais mademoiselle Bishop, parlez moi un peu de vous, vous n’avez quasi rien dévoilé de votre personne.