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 [FlashBack] No retreat baby no surrender

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyDim 25 Sep - 22:31




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

flashback - un an plus tôt

Je n’aime pas ce jour. Il me fait ressentir encore plus que je n’ai plus ni mon frère ni mes parents. Le genre de jour qu’on passe en famille normalement, autour d’un repas un peu plus travaillé que d’habitude, avec mon père qui me ramène un morceau de charbon ou une petite richesse à planquer dans ma cachette ou ma mère qui me donne un nouveau vêtement. Mais cette année, encore, je vais passer cette journée sans ma famille. Du coup, je n’en ai parlé à personne. J’ai pris une mission comme si de rien n’était. Une au District Onze, pas très loin donc, et sans risque. Il s’agissait d’aller récupérer quelques légumes et fruits pour le D13 au sortir de l’hiver. Enfin, c’est peut-être un bien grand mot. On a beau être le premier jour d’avril, il fait encore très froid au Douze. Comme quoi, les légumes sont costauds, à pousser comme ça…

Bref, le secret aurait pu être bien gardé. Mais c’était sans compter sur Zane… Quand je le vois débarquer dans le Cobra, je comprends tout de suite qu’il s’est adjoint à ma mission exprès. Après tout, ce n’est pas du tout son secteur. Alors je pointe un index autoritaire dans sa direction.

« N’y songe même pas ! »

A révéler à tout le monde que c’est mon anniversaire ou pire… à chanter. Je vais avoir vingt ans, y a rien à célébrer. De toute façon, à Panem, le seul anniversaire qui compte c’est celui des 22 ans. Celui qui nous libère du risque de Moisson. Je le pousse quand il s’approche, avant de le laisser passer un bras autour de mes épaules. Ça fait quoi… un an et demi que je suis chez les rebelles, je suis relativement proches de certains, mais surtout de lui. On fonctionne bien en mission. Et puis il est drôle, ce qui ne gâche rien. Il n’est pas du genre à se prendre la tête non plus. C’est comme la première fois où on a couché ensemble. J’ai franchement eu la trouille qu’il soit du genre à s’attacher en mode « câlin au réveil, mièvrerie et sentiments ». Par chance, non, c’est resté très cool. Un bon moyen de s’amuser pour passer le temps.

« Laisse-moi deviner, c’est ton amour inconditionnel des navets et des choux qui t’a poussé à quitter ton si propre et si riche district ? Ou tu es venu m'offir un de ces bijoux que vous confectionnez ? »

Dire qu’il vient du Un… ça c’est le genre de truc que je ne pensais pas possible. Genre, des habitants du D1 chez les rebelles. Pour moi, ce district, c’est celui des Carrières et des riches pro-capitoliens. Zane n’est rien de tout ça, et c’est cool. Il en a jamais eu rien à foutre que je vienne de la Veine en plus. Comme son père. Je me réchauffe dans le train. Franchement, Zane aurait pu descendre avant, je l’aurais rejoint au Onze. Tout ça pour se moquer de moi. Bah oui, au Douze, il fait froid l’hiver, probablement pas comme au Un.

Quand le Cobra arrive à destination, quelques rebelles nous conseillent la plus grande prudence. Il parait que ça grouille de Pacificateurs en ce moment et si on se fait prendre à escorter un chargement de bouffe, on risque d’avoir des problèmes.

« Tu es bien équipé ? », je m’interromps, me rendant compte qu’il est complètement capable de détourner ce que je viens de dire à grands coups de sous-entendus graveleux. « Et je ne parle pas du tout petit bâton que tu m’as montré la dernière fois. »

Je me recule, pour esquiver toute tentative de représailles à mon égard. Moi j’ai bien un flingue et un couteau dans ma botte. Alors c’est parti. On s’engouffre prudemment dans les terres, observant parfois quelques cultivateurs qui récupèrent des carottes, des asperges… et autres aliments qui me rappellent que je n’ai pas vraiment mangé aujourd’hui. Au bout d’un moment – et après un bout de chemin que j’ai fait grimpée sur son dos – nous arrivons à la ferme de nos contacts qui nous font vite rentrer. Ils sont très pauvres eux aussi, mais leur corps souffre différemment de chez moi. Le soleil est présent, même s’il chauffe peu, et des particules de foin et de graines volent dans la grange. On va avoir l’équivalent de deux brouettes à ramener. Ça va être facile pour la discrétion.

« Restez manger avec nous, vous partirez de nuit, ce sera plus simple d’échapper aux contrôles. »

N’ayant pas mangé, j’échange un coup d’œil avec Zane. Je ne crois pas qu’il soit du genre à faire la fine bouche, mais en ce qui me concerne, si je pouvais manger gratuitement, je ne m’en privais pas. Une potée de légumes, une tablée familiale avec les enfants du couple. Même si ce n’est pas ma famille, c’est ce qui se rapproche le plus de ce que j’ai connu jusqu’à la mort de ma mère et de mon frère. Ils sont jeunes, les gosses. Peut-être dix ans pour l’ainée, et le garçon… six, sept ? Pas encore moissonnables, mais bientôt… Ils nous parlent de tout et de rien, e la dureté de la vie, de la mentor du district aussi, qu’ils sont surpris de voir remplacée aujourd’hui par Zane et moi, mais ils nous réaffirment leur confiance. Quand les parents quittent momentanément la table, je vois une boulette voler. Puis une autre m’arriver sur la joue… une bouillie de petit pois. Ah non, d’épluchures, on ne gâche rien. Sauf que… ce n’est pas venu du côté des petits… Zane !

Je fais une grimace, avant de m’emparer à mon tour des restes non comestibles pour en balancer sur Zane et sur les petits, dans une ambiance pour le moins légère. Nos hôtes passent la tête un instant, avant de renoncer et de nous laisser tous les quatre rire aux éclats.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 28 Sep - 20:01

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No retreat baby, no surrender
Tic & Tac

Mon père m'informa d'une mission, me donnant un papier en me faisant un clin d’œil. Mon regard survola le papier et mes yeux s’illuminèrent avec malice. Alors comme ça elle pensait passer inaperçus ? Le jour de son anniversaire ? Tut tu tut Mademoiselle Lefevre il y avait encore du boulot avant de vous débarrassez de moi. Depuis plus d'un an mon plaisir premier en mission était d'enquiquiner Brooklyn Lefevre. Elle était devenue plus qu'une simple collègue de rébellion, c'était celle avec qui j'avais le plus d'affinité en mission. On avait le même âge - moi de janvier, elle d'avril - et encore l'insouciance de ce "boulot".

Elle était marrante, sans prise de tête et surtout elle avait du répondant, tout ce qu'il me fallait pour tester mes blagues douteuses sur le terrain. Elle était aussi bon public et réceptive pour mon humour douteux. On avait noué des liens de confiance solide et j'appréciais sa manière de travailler, on était un bon duo. Toujours efficace ensemble. On fonctionnait bien et le must était que parfois, on finissait sur une note plus légère en fin de mission. Un petit réconfort dont on ne se privait pas. On était pas ensemble, c'était juste comme ça, du sexe, de l'amusement. Et là aussi on était au clair et c'était limpide entre nous. Je me prenais déjà assez la tête en mission pour m'en prendre dans la vrai vie.

Je filais vers le Cobra. Il était évident que je voulais faire mon petit effet. J'allais débarquer à l'entrée de son District. Elle serait probablement surprise et je voulais voir sa tête. Et j'allais pas me priver de la faire chier tout le trajet. Mon père allait s'occuper de prévenir le 13, qu'ils n'envoient personne d'autre sur cette mission inutilement.

Le train s'arrête au 12 et les portes s'ouvrirent, je captais rapidement le regard de Brook qui me fusillait déjà. Haha, j'aurai même payé pour voir cette expression sur son visage. Elle pointa un doigt sur moi mais c'était déjà trop tard. Les gens qui avaient fait la route avec moi pour aller vers le 13 se mirent à chanter en cœur sous mes ordres un joyeux et audible "Heureux Anniversaire". Je vis son visage se décomposait, un point à zéro. Première étape de ma mission réussie ! Je m'approchais alors d'elle mais elle me repoussa dans un premier temps et j'insistais et elle céda. Notre crédo depuis qu'on se connaissait : faire céder l'un ou l'autre à force de harcèlement, ça marchait 100% des fois.

"Un an de plus, t'espérais que j'oublie n'est-ce pas ? Mais j'trouve que tu te ramollies un peu Lefevre ! Une mission au 11 pour ton anniversaire, vraiment ?! Il m'en faut plus !"

« Laisse-moi deviner, c’est ton amour inconditionnel des navets et des choux qui t’a poussé à quitter ton si propre et si riche district ? Ou tu es venu m'offrir un de ces bijoux que vous confectionnez ? »

"Arrête Brook, tu me vexes, je pensais être le seul bijou indispensable de ta vie !"

J'affichais un sourire rayonnant et la serrait plus fort autour de ses épaules. "Viens là que je te réchauffe, il caille dans ton pays. J'aurai du t'offrir un manteau, je m'en sers pas au Un, tu sais, là où il fait chaud.". Nouveau regard, nouveau sourire et on éclata de rire. Je vous l'avez dit qu'elle était bon public.

Pendant le trajet, je sortais de mon sac une petite miche de pain et un bout de fromage gardés dans un sachet. Je les posais devant Brook. "J'ai pas eu le temps de te faire un gâteau ! Ok, en fait je l'ai mangé le temps du trajet jusqu'au 12 !" Je comptais bien ne pas la lâcher et ne pas arrêter de la faire rire aujourd'hui. Il était hors de question que je vois ce visage pensif ou triste. Elle était réceptive à tout ça et je me devais de pas être qu'un collègue aujourd'hui, mais un ami.

On arriva sur place. Prudence et discrétions était à l'ordre du jour, tout ce qu'on était capable de faire en fait, malgré notre détachement parfois. On remercia nos collègues du 11 et on se mit en mode rebelle. « Tu es bien équipé ? Et je ne parle pas du tout petit bâton que tu m’as montré la dernière fois. » Elle marque une distance entre nous. Hahaha trop drôle, m'attaquer sur ce niveau là, alors que je n'avais aucun complexe de ce côté là. Je la regardais, un sourire évocateur sur mes lèvres et juste avant de lui faire un clin d’œil je répliquais : "Ah bon ? T'avais pas l'air de dire ça la dernière fois... T'as du oublier, j'te remontrerai à l'occasion pour voir !" Je montrais une bosse dans mon pantalon. Mon arme à feu. Et je la regardais avec amusement "C'est peut-être mon flingue qui est là, tu veux t'en assurer ?"

Elle monta sur mon dos à un moment, et on traversa comme ça discrètement les champs, observant de tous les côtés. Les habitants étaient au travail. Il faisait frais, mais avec elle sur mon dos je ne ressentais pas vraiment le froid. On arriva enfin à destination. Un petit lieu paisible et qui semblait à l’abri des Pacificateurs pour l'instant. On avait fait la moitié de la mission, le retour serait sans doute moins marrant chargés.

Ils nous invitèrent à manger. Je les en remerciais, même si ce n'était pas ma priorité, il fallait que Brook puisse profiter de manger, ce n'était pas mon morceau de pain dans le train qui allait la nourrir. Et les brouettes de nourriture ne se pousseraient pas toute seule cette nuit. Et c'était plus convivial pour elle, pour moi. S'inclure dans une famille, avec des gosses. J'avais pas de frère ou de sœur et Brook... Bref on était bien tous les deux ici, au milieu des rires des gamins. C'était pour eux qu'on se battait. Ces gosses moissonables, innocents et merveilleux.

Je me penchais vers la fille à la fin du repas, la plus âgée et lui murmurait à l'oreille pendant que Brook était rivée sur son bol de soupe qu'elle terminait. Je pris alors un morceau de fane de carotte avec laquelle j'avais fait une boule et je visais Brook avec. Dans le mile. Je marquais ma tête innocente lorsqu'elle me fixa mais la petite éclata de rire en me désignant de son petit doigt. Traitresse ! Et la bataille de reste d'épluchures débuta.

Il y avait eu des déclarations de forfait et la cuisine était un chantier. On remit les lieux comme neuf, faisant la vaisselle et lessivant le sol dans les rires. Le soleil s'était couché depuis une bonne heure. Il n'était pas encore temps de partir, dans 2 ou 3 bonnes heures sans doutes. On demanda un coin de grange pour se reposer avant de partir. On remercia chaleureusement la famille et on monta dans l'étage de la grange à l'abri des regards. De là où on était par une ouverture on avait accès au chemin, et on était ainsi capable de prévenir une arrivée de Pacificateurs. On avait préparé, en les remplissant, les petites brouettes d'un peu tout ce qu'il était possible de faire au District.

Brook se laissa tomber un instant sur un gros sac de grain qui prit la forme de son corps. Au moment d'en sortir, ses fesses étaient coincées dedans. J'éclatais de rire devant cette scène. Elle me supplia de l'aider à se relever mais j'étais trop occupé à pleurer de rire. J'imaginais le truc : "Au rapport Monsieur Hamilton. Et bien la mission a échoué car Mademoiselle Lefevre est restée le cul coincé dans un sac de grain".

Après avoir essuyé mes larmes, je m'approchais enfin d'elle et finis par lui tendre une main. Je tirais pour la relever et avec l'élan elle me fit basculer à mon tour, tombant en arrière sur du foin qui servait à recouvrir les pieds des jeunes pousses lors des hiver. Brook s’étala sur moi amusée à son tour, tentant de camoufler un rire. Elle essaya de se relever mais je la retins par le bras et l'attira contre moi. Nos visages souriant se fixèrentt, et puis il y eut ce moment, où ma main passa sous son t-shirt la rapprochant de moi, et je me mis à embrasser son cou. Comment terminer au mieux cette soirée d'anniversaire ?

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 28 Sep - 22:07




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

Cette journée ne se déroule pas vraiment comme je l’avais imaginé. Pourtant… elle est même mieux. Si on omet la partie où Zane a fait chanter tout le Cobra. Et où il a avoué avoir mangé mon gâteau. Mais bon, comme il m’a quand même apporté un casse-croûte, je lui ai pardonné. C’était compliqué au-début, d’accepter sa nourriture. Je déteste qu’on me fasse la charité. Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, je chasse, je me débrouille. Maintenant, ça passe. Et résultat, je suis là, dans une grange, le jour de mon anniversaire, à avoir le ventre rempli d’une bonne soupe chaude, et surtout… à faire la vaisselle et à nettoyer. Comme à l’époque, avec mon frère et nos parents. Je n’en oublie pas la mission pour autant : quand la nuit sera bien tombée et que l’obscurité aura recouvert les champs, nous nous remettrons en route. Mais Zane eu une idée de génie. Pouvoir se poser tranquillement et pourquoi faire une petite sieste avant de repartir. Parce que remplir des brouettes, ça crève pas mal mine de rien, et elles vont peser leur poids.

Alors quand je vois ce gros sac, à l’étage, je n’y tiens plus et me vautre dedans. C’est loin d’être aussi confortable que le fauteuil dans lequel je dors mais je pourrais presque m’endormir là, tranquillement. Surtout qu’il ne fait pas encore trop froid. Je m’amuse à lui envoyer des grains d’avoir de temps en temps. Avant qu’il ne soit presque l’heure de se remettre en route. Sauf qu’au moment où je veux me relever… Impossible ! Zut ! Et l’autre qui rit ! Mais bien sûr ! Super ! Quelle solidarité !

« Aide-moi au lieu de te moquer ! Espèce de traitre ! Et t’as pas intérêt à dire ça à qui que ce soit ! »

M’enfin vu le secret qu’il n’a pas su garder autour de mon anniversaire, nul doute qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour lui en coller une, tout le Treize sera au courant. C’est ça, vas-y, ris bien… pfff. Ah bah quand même, il finit par se décider. J’attrape sa main, sauf qu’il ne comptait tout de même pas s’en sortir aussi facilement n’est-ce pas ? Profitant de l’élan, je le pousse afin qu’il tombe… C’est sans compter sur sa ténacité, car voilà que maintenant il ne me lâche plus et je me ramasse à mon tour. Mais il est un bon matelas, en fait. Putain, c’est con. Mais finalement, elle me plait vraiment bien cette journée. Et vu son regard et sa façon de me retenir, elle promet d’aller encore de mieux en mieux. Mais on devrait se préparer pour repartir vers le Cobra…. Mais on n’est pas à cinq minutes près n’est-ce pas ? Ou plutôt vingt ou trente, au moins…

Sa main mur ma peau et son baiser dans mon cou sont le déclencheur. Ok, pause. On reprendra la mission après. J’adore ça, les baisers dans le cou… Je ferme les yeux, avant à mon tour d’embrasser sa peau, sa mâchoire, et de commencer à laisser mes doigts parcourir sa peau. Assez vite, je me redresse pour enlever mon haut, avant d’en faire de même avec le sien. Puis mes mains se font bien plus aventureuses, avant que je ne lui glisse à l’oreille :

« Effectivement, ce n’est pas ton flingue qui est là… ça serait beaucoup plus gros. »

J’éclate de rire, alors qu’il me fait basculer sous lui en me mordant légèrement et clairement dans le but de restaurer l’honneur de sa virilité. Les pantalons disparaissent bien vite, laissant la place à l’amusement. Même si assez vite, je l’oblige à basculer pour pouvoir repasser au-dessus.

« Désolée, mais y a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui ai la paille qui me rentre dans les fesses. »

Mais alors que nous sommes affairés, des voix se font entendre.

« Tout va bien ? Vous n’avez besoin de rien ? »

Par réflexe, j’ai appuyé ma main sur la bouche de Zane, comme si nous étions deux gamins pris en faute par les parents et qu’on devait faire le moins de bruit possible.

« Tout va bien merci, on s’est un peu pris les pieds dans vos sacs, mais promis, on n’a rien abîmé ! »

Les pas s’éloignent et je ne peux pas me retenir de rire. Je cale mon front sur son torse, littéralement pliée de rire par ce qui vient de se passer.

« Bordel, sérieusement, ça me rappelle ma première fois. Les parents du gars étaient dans la chambre d’à côté et fallait absolument pas faire de bruit. Ce qui était assez facile, en fait, en y repensant. »

Je bascule sur le côté pour m’allonger près de lui.

« Si c’était ça ton cadeau, je me sens un peu arnaquée… »

Je me mordille la lèvre, amusée déjà par avance de ce qu’il pourrait bien me répliquer. Et aussi parce qu’il a l’air sacrément débile avec la paille dans les cheveux. L’air froid de la nuit d’avril caresse ma peau, me provoquant des frissons. J’ai survécu à un hiver glacial, je vais bien surmonter une nuit de plus. Ceci étant, je dois bien reconnaitre qu’un manteau n’aurait pas été pour me déplaire.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 5 Oct - 11:24

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No retreat baby, no surrender
Tic & Tac

La température dans le vieux grenier commençait à monter, nos habits étaient pourtant rivés au sol. Brook me faisait rire et notre ébat était amusant. C'était ça aussi entre nous, s'envoyer des pics même dans des moments comme ceux là. Elle s'amusait à me faire des remarques sur la grosseur de mon entrejambe et j'étais bien partie pour la faire changer d'avis, comme d'habitude. La dévorant de baiser et de quelques morsures par ci par là je le fis se taire. Elle voulu changer de position, il fallait toujours qu'à un moment donné elle soit au dessus, c'était plus fort qu'elle, c'était pas la paille, non c'était aussi son caractère. Je laissais faire, subissant alors à mon tour les assaut de paille sur mes fesses rebondis.

Ça devenait brûlant tout d'un coup, j'oubliais tout, la mission, le froid, la paille, quand soudain entre deux rires et deux coups de bassin on entendit une voix en bas. Je me retrouvais aussitôt avec la main de Brook sur ma bouche, elle étouffa un rire et moi aussi. Mais au lieu de rester sage, je sortis sa main et me mis à embrasser chaque parcelle de sa peau qui m'était accessible, continuant l'air de rien pendant qu'elle répondait à nos hôtes. Les pas s'éloignèrent et elle éclata de rire contre moi. J'avais du mal à me contenir aussi. Bon sang, deux gosses. Et ça faisait du bien, toute cette insouciance, cette légèreté. Je l'écoutais me raconter sa première fois. Me rappelant la mienne et l'oubliant aussitôt tant ça n'avait pas d'intérêt.

"C'est comme les missions, y'a un truc d'excitant à ne pas se faire prendre !"

Elle s'allongea à mes côtés. Et comme toujours fit la petite remarque de trop. Je me tournais vers elle brusquement, le sourire aux lèvres.

"Arnaquée tu dis ?"

Mes yeux s'attardent sur elle, le froid se voit sur sa peau, ma main parcourt alors son corps, admirant les frissons que tantôt moi, tantôt le froid produit sur elle. Elle m’enleva une paille dans les cheveux, lâchant une remarque au passage. Je la basculais alors sur moi, lui arrachant un hoquet de surprise.

"Oui je sais, il faudrait partir, mais l'idée que tu sois déçue le jour de ton anniversaire, ça me fait quand même bien chier ! J'ai une réputation à tenir moi..."

On rigola mais très vite l'excitation revint entre nous.

"T'as qu'à t'imaginer que t'es avec ton ex, pour ta première fois, on peut faire ça en silence ! Et ça me fera des vacances de plus t'entendre parler !"

Je reprends alors mes baisers, mes caresses et je la fais bouger sur moi. Reprenant notre cadence plus discrète et silencieuse. On lâcha quelques rires et la soirée se termina comme ça. Dans le plaisir et l'amusement. Non sans finir par des petites provocations de l'un et l'autre.

Il était grand temps de partir. On se releva, se rhabilla, j'avais été tenté de la refoutre dans le sac de graine d'un coup d'épaule pendant qu'elle enfilait son jean sur une jambe, mais elle esquiva. Il devait être bien 22h passés. On récupéra nos brouettes et on s'aventura dans la nuit noire.

C'était le genre de mission qui se passait bien, très bien. On ne croisa qu'une seule patrouille et par chance, on avait pas mal d'endroit où se cacher. On arriva plutôt facilement au Cobra. On eut quelques pertes en court de route, à cause de trou dans les chemins, mais on avait rien laissé par terre, on s'arrêtait pour vite ramasser le fruit ou le légume tombé. On cala notre marchandise dans le train.

Transit de froid on s'installa sur la même banquette et elle s'installa dans mes bras, grelottantes, dos contre ma poitrine. Je la gardais contre moi, l'entendant claquer des dents. On avait du mettre bien 1h30 pour le retour, dans le froid d'avril. J'attirais le sac posé à nos côtés et fouillais dans une des poches, sortant un sachet que je déposais sur son ventre.

"Il ne doit pas être encore minuit..."

C'était un cadeau. Je sais qu'on ne fêtait pas trop ça, surtout que cet anniversaire n'était pas forcément à se réjouir, ce n'était pas les 22 ans. Mais c'était comme ça. J'avais pu le faire, alors je l'avais fait. C'était un couteau de botte pour la chasse, couper du bois, manger, dépecer. Bref, un couteau pour Brook la rebelle, la chasseuse. Un bijou sur mesure pour elle. Il y avait une gravure sur le manche : Always remember. Quelque chose qu'on avait pu se dire régulièrement lors des missions partagées ensemble. Ne jamais reculer, ne jamais se rendre.

"Comme des soldats par une nuit d'hiver avec un serment à défendre...*"

Je la regardais se redresser pour se tourner vers moi. Je lui souriais. C'était trois fois rien, quelques boulots chez un bonhomme du D1 qui savait fabriquer des armes. Et je m'étais occupé de la gravure, à l'ancienne avec un canif.

"Je me suis dis que tu n'étais pas trop bijou..."

* No retreat baby no surrender

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 5 Oct - 16:26




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

Un truc d’excitant. C’est exactement ça. Après la mort de Blake et de ma mère, j’ai eu besoin d’excitation pour me maintenir en haine. L’excitation d’un meurtre lentement préparé, l’excitation d’ébats passés dans des bras inconnus que je ne reverrais pas, l’excitation des missions, l’excitation de moments sympas passés avec un ami. C’est juste le besoin d’être vivante. De me sentir vivante. Je sais que je ne suis pas amoureuse. Je sais que Zane ne l’est pas non plus. Mais je lui fais suffisamment confiance pour rester avec lui et le laisser parcourir mon corps de ses doigts, ce que je ne fais avec personne d’autre. Généralement, une fois que c’est fait, c’est fait, je ne reste pas ou je vire le gars. Lui, comme je l’ai dit, ce n’est pas pareil. Il est mon ami.

« Allez, avant que tu ne transforme en homme des foins, on ferait mieux de se remettre en route. »

Mais avant même que je puisse faire quoi que ce soit, je me retrouve de nouveau sur lui dans un nouveau rire. Ça aussi c’est cool entre nous : il n’y a pas de gêne, et on a le droit d’avoir nos positions préférées. Et j’ai le droit de le cogner, ce que je fais quand il ose prétendre que je parle trop, ce qui est radicalement faux. Mais très vite, l’envie reprend ses droits. J’embrasse son cou, son torse tandis que mes mains glissent sur lui ou l’empoignent quand le plaisir augmente. Interdire un soupire à l’autre, rire quand on ne tient plus, c’est ça qui est drôle.

Quand on se rhabille, c’est pareil, il n’y a pas de gêne. Il faut aussi reconnaitre que je ne suis pas du genre pudique. Mais tandis que je suis en équilibre précaire pour enfiler mon pantalon, voilà que monsieur veut me faire tomber. Manque de chance pour lui, avec l’entrainement des rebelles, je commence à avoir quelques réflexes. On descend saluer nos hôtes et les remercier encore une fois, d’abord au nom du Treize, mais aussi pour le repas et le « repos » qu’ils nous ont offert. Très vite, on se retrouve dans la nuit noire avec notre brouette et le froid mordant. Je me demande comment ces légumes ont pu pousser avec cette température. Néanmoins, ce sera une question pour une prochaine fois. On trotte donc, perdant parfois notre chargement, le récupérant très vite. Tout en faisant une partie de cache-cache avec une patrouille.

Je dois avouer que je suis plus qu’heureuse de retrouver le Cobra. Même s’il ne fait pas très chaud à l’intérieur, il fait toujours meilleur que dehors. Des gars récupèrent notre cargaison pour aller la stocker, nous permettant d’aller nous poser.

« Putain, jsuis gelée… »

Je me cale contre lui, ce qui me permet de récupérer un peu de chaleur. L’hiver est passé pourtant, et il a fait beaucoup plus froid que ça, mais là franchement, je n’arrive pas à me réchauffer. Je vais vraiment essayer de négocier un grand bol de café une fois au Treize, vu que de toute façon, je ne pourrais jamais dormir en ayant froid. Mais là au moins, à moitié vautrée, bercée par le mouvement du train, je suis bien. Et puis tout à coup, je me retrouve avec un truc sur mon ventre. Il… il est sérieux ? Je n’ai jamais eu de cadeau que par ma famille… Et encore, chez nous, le terme de « cadeau » était somme toute relatif. J’ouvre la boite avec une précaution infinie, comme une enfant qui découvrirait son premier trésor.

C’est un magnifique couteau. Juste… parfait… J’hésite un instant, mes doigts suspendus au-dessus de la lame, sans oser la toucher. Puis j’effleure ce couteau. La lame est très lisse, parfaite. Quant au manche… Je m’en empare avant de le faire tourner entre mes doigts. Je sens alors quelque chose d’étrange sous ma peau… Always remember…

« On ne recule pas, on ne se rend pas… »

Je complète sa phrase. C’est notre truc ça, quand on a commencé à effectuer des missions à deux. Même dans les cas où c’est dangereux, où on a peur, on s’accroche comme ça. On se souvient de cette promesse : on ne laisse pas tomber. Et on ne se laisse pas tomber. Je me redresse pour lui faire face. Effectivement, je ne suis pas du genre bijou. En fait, je n’en ai jamais eu et jamais porté. Vu évidemment, sur les femmes les plus aisées du Douze, lors de la présentation des Tributs,  puis au cours de mes voyages en tant que rebelle.

« C’est … parfait. »

J’aurais vraiment voulu lui sortir une énorme connerie, mais là, je dois reconnaitre que rien ne me vient. Je ne m’attendais pas à « fêter » mon anniversaire cette année. Je ne m’attendais pas à compter pour quelqu’un. Peut-être que c’est une erreur d’avoir laissé cette amitié se développer. Mais enfin, elle permet d’être un duo efficace pour les missions.

Je fais alors quelque chose de rare. Enfin, rare pour moi. J’enroule mes bras autour de lui, l’enlaçant comme on enlace un ami, un frère. Comme je l’aurais fait pour Blake, sans aucune ambiguïté cette fois.

« T’auras le droit à la première bestiole que je tuerai avec. »

Sous-entendu, je la cuisinerai et il pourra la manger. Je ne suis pas douée, mais ce sera mangeable. C’est tout ce que je peux garantir. Je me recule alors, tout de même peu habituée à ce genre de contact. Je glisse alors la lame dans ma botte. Comme s’ils étaient faits pour aller ensemble. Mais avant que je puisse ajouter le moindre mot, deux têtes apparaissent par-dessus la banquette.

« Ah t’avais raison, c’était bien les inséparables. On ne vous dérange pas, j’espère ? »

Je soupire, levant les yeux au ciel. Ce sont deux rebelles de notre âge ou à peine plus vieux en fait. Encore moissonnables eux aussi. Deux vraies piles électriques, toujours fourrés dans les mauvais coups, mais vraiment pas de mauvais bougre.

« J’crois que c’est déjà fait », ajoute le deuxième en touchant à mes cheveux pour choper un bout de paille. Et je déteste qu’on touche à mes cheveux. « Hey ma jolie, calme. On était venus vous dire qu’on savait que certains avaient ramené des douceurs… Mais finalement, peut-être qu’on ne va rien dire ! »

Et avec un grand sourire, il se recule et se met à courir suivi de son acolyte dans le train. Je regarde Zane, une lueur dans le regard. Les douceurs m’intéressent, je ne vais pas le nier, mais c’est surtout le défi qu’ils représentent tous deux qui me réveille. Et ni une ni deux, j’attrape la main de Zane pour l’obliger à se relever et à les courser, nous retrouvant ainsi à quatre gamins courant comme des dératés dans le Cobra, réveillant au passage quelques rebelles endormis au vu de l’heure tardive.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyLun 10 Oct - 15:54

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No retreat baby, no surrender
Tic & Tac

Je l'écoutais - un léger frisson me parcourant - répéter la suite de notre crédo. Je ne savais plus à partir de quel moment ça avait commencé entre nous, qu'on se protège l'un l'autre comme ça. Qu'on prenne soin l'un de l'autre. C'était devenu rapidement instinctif entre nous. Notre âge, notre humour, notre adaptation, je ne savais plus vraiment ? Mais Brooklyn et moi ça avait toujours fonctionné. On n'avait jamais eu à s'adapter à l'autre, c'était devenu facile dès les premières fois. Bien sûr on avait appris à connaître l'autre petit à petit, ses habitudes, ses routines. J'avais appris à connaitre son caractère, ses sautes d'humeur. Qu'elle soit un peu garçon manqué avait beaucoup aidé il faut le dire. Si ça avait été une fille gnangnan comme certaines dans le groupe, ça ne serait pas passé. C'était pas le genre de fille précieuse, pas de celle qu'on pouvait briser facilement. Pas le genre à pleurer et geindre pour la moindre contrariété. Et heureusement, surtout à l'époque où on avait commencé à coucher ensemble après certaines missions. Y'avait jamais rien eu de plus que ces moments de bons temps. Pas d'histoire, pas d'embrouilles. On attendait rien de l'autre, tout était clair. Il n'y avait pas de fioritures dans notre relation. Bien sûr on était au delà de deux simples collègues, je pense d'ailleurs que je suis ce qui se rapproche le plus d'un ami, d'une famille pour elle depuis la mort de ses proches. Elle savait qu'elle pouvait compter sur moi et je savais que j'pouvais compter sur elle. Même en dehors des missions.

« C’est … parfait. »
" Je sais !" Disais-je un sourire immense sur les lèvres.

Mon sourire s'étouffa d'un coup, surpris par son comportement. Mais je rabattais rapidement mes bras autour d'elle, lui offrant ce qu'elle recherchait. Acceptant ses remerciements de cette manière. J'avais réussi à la toucher et j'en étais fier. C'était difficile de briser sa carapace, de fouiller sous cette couche, cette façade qu'elle se donnait parfois. Pas que j'avais cherché à le faire, mais l'atteindre positivement était un plaisir. Toujours. Surtout aujourd'hui.

« T’auras le droit à la première bestiole que je tuerai avec. »
"J'espère bien oui ! Quand tu veux ! Prochaine mission ?"

Elle installa la lame à sa place. J'étais aussi fier qu'elle. Je l'imaginais déjà à l'action avec. C'était une belle arme. Alors que j'allais lui proposer de dormir un peu, deux gars du D5 firent leur apparition. Allant de leur remarque sur notre duo, comme la moitié des Rebelles cela dit. On était connu pour être des inséparables, mais comme on dit : on ne change pas une équipe qui gagne. On assumait plutôt bien avec Brook cette réputation. Y'avait pas de mal après tout, rien n'interdisait de choisir ses partenaires de mission et encore moins coucher ensemble à l'occasion. En tout cas on avait rien signé.

Je m'amusais de voir Brook s'agaçait, surtout quand un des gars se mit à tripoter à ses cheveux. J'aurai bien assister à sa raclé dans le wagon, surtout avec le nouveau joujou de ma collègue, mais au lieu de ça, ils donnèrent une information qui nous titilla. On se regarda malicieusement et on se leva pour détaller à vive allure à la suite des deux autres. Des douceurs n'est-ce pas ?

On fonçait, rigolant entre deux respirations. On arrivait à les rattraper, plus que quelques mètres et on pourrait leur passer devant en jouant des coudes. Mais brusquement, le train se mit à grincer sur les rails, la lumière disparu en même temps des tous wagons. Les étincelles sur le côté montraient que cet arrêt brutal n'était pas normal. J'eus juste le temps de choper la main de Brook et m’agripper à une barre avant qu'on ne valdingue au fond de la rame comme les deux gars du D5 qui dévalèrent le couloir devant nous, se cognant à droite et à gauche des sièges. Je tirais sur son bras pour rapprocher Brook de moi et qu'elle atteigne la rambarde que je tenais. Le train mit plusieurs secondes avant de se stopper définitivement.

"Ça va les gars ?"

Je m'avançais vers eux une fois le Cobra à l'arrêt. L'un des gars avait le nez en sang mais me fit signe oui de la tête. L'autre était seulement sonné et leva la main en guise de "OK". Je récupérais mon arme que j'armais directement. Qu'était-il en train de se passer ? Ce n'était clairement pas normal et ça se voyait sur tous nos visages. La lueur verdâtre des issus de secours nous donnait assez de clarté pour ne pas être dans un noir absolu. Je chopais dans une trappe entre deux wagons des lampes torches. Il y en avait deux. J'en filais une aux mecs et en gardais une que j'allumais aussitôt.

"Un gars avec moi, il faut remonter au chauffeur voir ce qu'il se passe. Brook tu rest..."

Ses yeux me fusillaient. Elle tapota sa botte, marmonnant notre crédo et me faisant comprendre qu'il n'était pas question que je la laisse là à se tourner les pouces. Je roulais mes yeux. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle fasse ça ? C'était pas possible de protéger cette fille... Finalement on décida de remonter les rames tous les quatre.

Tous armés, on avança prudemment, poussant chaque porte avec précaution, comme si un ennemi pouvait s'y trouver pour nous liquider. J'étais devant, lampe torche et arme en avant. Un du D5 m'ouvrait les portes. On contrôlait chaque lieu, et on arriva finalement devant un petit groupe de rebelle nous annonçant que ce n'était qu'une panne d'électricité. On devait tous sortir du train et finir le trajet jusqu'au 13 à pied.

Nooon la loose ! Je poussais un soupir. C'était à je ne sais combien de lieu d'ici, dans le froid. Heureusement le chauffeur, venu près du groupe nous annonça qu'on s'était arrêté près de l'Ohio, l'un des principaux affluents du Mississippi. Et que bonne nouvelle, il n'était qu'à moins de 150km du D12. Youpi ! - Ironie - Et à 560km du D13. Je me tournais vers Brook.

"Bon ben c'est l'occasion d'utiliser ton cadeau d'anniversaire !"

Les autres étaient chaud pour se taper la route directement vers le 13, d'autres restaient avec le chauffeur et les provisions jusqu'à la récupération de la ligne électrique. Mais on savait bien que ça pouvait mettre des jours. Hors de question de se geler ici tout ce temps. La ligne pouvait aussi bien revenir dans quelques heures, mais dans le doute, autant marcher que geler sur place. Les autres étaient un peu mieux équipés que nous niveau baisse des températures. On récupéra quelques vivres pour la route et des couvertures. Brook était OK pour l'idée de s'arrêter chez elle.

"Ben pourquoi pas. Et on ira voir le Cobra si d'ici là c'est revenu, sinon ben...j'me taperai le chemin direct au 13. Tu restera au chaud comme ça !"

On descendit du train prudemment, longeant les voies, dos au mur pour trouver un passage pour revenir en surface, à la simple lueur de nos torches. Il était toujours possible que ce soit lié à un sabotage. Mais il n'y avait personne, ni même dehors. Bien sûr on était en pleine nuit. Le chauffeur nous aida à nous repérer. C'était partie pour des heures de marches rapides voire de course.

"Avoue, tu avais tout prévu pour que je passe encore plus de temps avec toi ! J'sais que tu peux pas te passer d'moi...mais quand même..."

Je lui donnais un coup d'épaule en ricanant.

* No retreat baby no surrender

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyLun 10 Oct - 22:38




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

S’il y a bien un duo qui doit gagner, c’est bien nous ! Je ne sais pas comment ça s’est fait, mais lui et moi, on s’est tout de suite trouvés. L’adaptation l’un à l’autre a été immédiate. Voilà pourquoi on mérite ces fameuses « douceurs », quelles qu’elles soient. Sauf que l’univers semble s’amuser à nous contrarier car un coup de frein sec paralyse le train. Naturellement, nos corps sont projetés vers l’avant et j’aurai pu avoir de sérieux hématomes s’il ne m’avait pas rattrapée. Et par « il », j’entends Zane, naturellement. J’ai réussi à me hisser à sa hauteur pour me tenir à mon tour grâce à lui. C’est instinctif. Il y a des gens qui vous sauvent et que l’on sauverait sans y réfléchir. Zane fait partie de ces rares personnes. Tout est instinctif entre nous. Et je sais que je pourrai remettre ma vie entre ses mains. Bon, aujourd’hui, je n’ai pas risqué la mort, mais vu la tête des gars du D5, j’aurais pu avoir sacrément mal.

« Le courant est coupé on dirait…. »

Ou des câbles ont lâché, ce qui expliquerait les étincelles qu’on peut apercevoir dans l’obscurité. Néanmoins, on ne doit pas écarter l’hypothèse d’une attaque. Le trajet du Cobra est le secret le mieux gardé chez les Rebelles, mais on n’est malheureusement jamais à l’abri de rien. Zane prend les choses en mains. Parfois c’est lui, parfois c’est moi, ça se fait naturellement et sans conflit. Sauf que là, il déconne à plein régime.

« On ne recule pas, on ne se rend pas, t’as déjà oublié. Brooklyn elle reste pas plantée là comme un pot de fleurs. Si on est attaqué, faut bien quelqu’un pour couvrir vos fesses. »

Et accessoirement, celle qui chasse depuis toute petite, y compris dans la nuit pour échapper aux Pacificateurs, c’est quand même moi. Je récupère donc une arme, et nous pouvons nous mettre en route. On avance avec prudence, ça vaut mieux, jusqu’à ce qu’on tombe sur les mécanos du train. Une panne de courant… Bien notre veine. En plus, allez savoir où on est exactement…

« Une journée de marche ? Par ce temps ? »

Putain de bordel de merde ! Non quoi, non ! Ça fait presque vingt-quatre heures qu’on n’a pas dormi Zane et moi et il faudrait qu’on se tape une journée de marche ? Ou remonter l’Ohio si on trouve une embarcation. Mais sérieusement, ça craint, parce que plus on va se rapprocher du Douze, plus ça va cailler.

« Pour me trancher la gorge ouais ! »

Comment ça je râle ? Bon d’un autre côté, je ne suis pas non plus pour l’idée de rester là durant des jours, et fallait bien prévenir le Treize, pour éventuellement appeler du renfort pour aider à relancer les machines. Certains sont motivés, moi je le suis moins, mais je ne supporterai pas de rester des heures voire des jours sans rien faire.

« Puisque certains se proposent d’aller au Treize, autant partir. On fera escale par chez moi par contre. »

On récupère un peu de vivres et des couvertures, histoire de tenir le coup, et j’attends l’avis de Zane.

« Tu pourras attendre là-bas que le Cobra redémarre. Y a rien dans mes placards mais y a une cheminée qui nous tiendra chaud. »

Après, si ça lui chante de se taper la route à pied jusqu’au treize… soit hein. Je ne vais pas l’en empêcher, mais il va s’en mordre les doigts. J’enroule une couverture autour de mes épaules. On est en pleine nuit, il fait froid, et je pense que ça ne va pas aller en s’arrangeant. Et on se décide à sortir. La prudence reste de mise, mais il ne semble pas y avoir le moindre piège.

« C’est toi qui me porte la poisse, ça devait être une mission tranquille. J’avais pas prévu de me taper vingt-quatre heures de marche tu vois. »

Je sais qu’il y aura certains de nos alliés sur la route, et qu’ils nous permettrons de faire une escale pour nous reposer quelques heures avant de passer au Douze. Mais encore faut-il atteindre leur planque. J’ai sommeil et j’ai froid ! Pas du tout envie de crapahuter dans le noir ! Je grommelle mais on se met en route, au pas de course. Autant en profiter tant qu’on a encore des forces.

On a du progresser ainsi quatre bonnes heures, dans la nuit noire. Je fatigue, évidemment, mais on est encore loin des habitations des rebelles du coin. Et on est toujours désespérément loin du Douze. Je dois avoir le bout du nez rouge tellement j’ai froid. Et je me fais un malin plaisir de rappeler à Zane la bonne idée qu’il a eu de vouloir démarrer en pleine nuit. Tout à coup, je plaque mon binôme au sol sans ménagement. Une balle nous a frôlés. Je me redresse quelque peu, restant au maximum accroupie, et je fais signe à Zane d’avancer, il faut absolument qu’on bouge au moins vers les fourrés. Est-ce que ce sont des Pacificateurs ou des cultivateurs qui nous prennent pour des voleurs ? J’en sais rien, pas le temps de s’interroger. On se cacher derrière un tronc d’arbre.

« T’as rien ? »

Nerveusement, je palpe ses bras, son torse, à la recherche de la moindre blessure. Ça ne doit pas être des Pacificateurs, aucune raison d’être là en pleine nuit. Sans compter qu’ils se seraient assurés qu’on ne soit pas de simples paysans avant de nous tirer dessus. Je passe la tête derrière l’arbre, pour voir un peu à qui on a affaire. Pas des Pacificateurs, c’est confirmé.

« Ne tirez pas ! On n’est pas armés et on ne vient pas voler ! »

Pieux mensonge.

« On sait très bien qui vous êtes ! »

Et il tire encore. Putain, faut vraiment qu’on tombe sur l’anti-rebelle du coin, c’est ça ? Et puis merde, y a pas estampillé résistance sur notre front ! Ses terres doivent être un lieu un peu trop fréquenté à son gout.

« Ok, t’es prêt à courir mon lapin ? »

Parce qu’on ne va pas avoir le choix. Je me mets en position et en moins de deux secondes, je tire, pile dans la jambe du tireur. Manque de chance pour lui, une chasseuse du Douze qui a eu une formation aux armes à feu par les rebelles, ça sait viser même dans la nuit. Surtout quand elle a froid et qu’elle voudrait se poser tranquillement. Comme il chute, j’attrape la main de Zane et on détale sans demander notre reste.

« Faut… qu’on dorme un peu… »

J’essaye de ne pas m’essouffler en trottant, mais là, on ne va pas pouvoir continuer éternellement.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 12 Oct - 11:45

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No retreat baby, no surrender
Tic & Tac


Comme je m'y attendais, Brook râlait, mais c'était bien. Râler ne l’empêchait jamais de faire les choses, bien au contraire. Et ça m'amusait, ça donnait un semblant de normalité dans nos vies qui n'étaient pas celles de jeunes adultes s'inquiétant seulement d'une nomination aux Hunger Games. Notre condition de rebelle nous poussait toujours plus loin. Ce quotidien ne semblait pas réel. Moi j'avais grandit là dedans, depuis ma naissance mon père avait fait de moi un résistant. Brook c'était différent, et pourtant elle était bien meilleure rebelle que moi. Elle avait beaucoup plus de raisons de s'insurger que j'en avais. Je venais du District le plus riche, celui où on avait plus de chance d'échapper à une moisson que les autres, car des gros décérébrés se portaient volontaires. Je n'avais jamais connu la faim, ni le froid. Personne n'avait disparu pour ces Jeux dans ma famille. J'avais perdu ma mère, mais comme beaucoup. Je n'avais pas à m’apitoyer sur mon sort. Pourtant Brook était ce qu'il y avait de plus solide à mes yeux. Et je l'admirais pour ça, alors quand elle râlait je me disais qu'elle était enfin vraiment humaine, et pas seulement un mirage pour m'accompagner en mission.

J'acceptais sa proposition de rester chez elle le temps que la machine retrouve le courant. Je n'osais pas m'imposer, mais puisqu'elle me le proposait. J'éclatais de rire quand elle parla que j'étais un porte malheur.

"Oui mais sans moi tu ne t'amuserais pas. T'aime quand les choses ne sont pas simples, tu t’ennuies sinon, pas vrai ? 24h en ma compagnie, des dizaines de filles - au moins - en rêve, boude pas ton bonheur !"

Un petit coup de poing dans son épaule en guise de réconfort.

"Quoiii ?! T'aurai préféré être avec Miguel ?"

Miguel c'était le rebelle crasseux qui dégoulinait de perversité et s'excitait dès qu'il voyait Brook, enfin dès qu'il voyait une femme. Ses yeux semblaient la dévorer à chaque fois qu'elle passait à coté de lui. Il n'était pas le dernier pour foutre la main au cul à toutes les filles assez folles pour passer trop près de lui. Il s'en était pris des aller retour dans la face, mais il gardait toujours cette aura de prédateur sexuel en manque. Il était pas mauvais bougre, juste un gros dégueulasse à l'humour plombant et misogyne. Il n'avait que des missions de repérage, mais il était très efficace.

On marchait depuis un moment quand je sentais Brook faiblir. Râler, mais faiblir, c'était quand même bon signe, son cerveau fonctionnait toujours. Elle n'avait pas encore l'habitude de ce genre de traversé. Il fallait qu'on s'arrête un peu. Avant que je puisse lui dire, une balle écorcha ma peau, Brook avait eu le réflexe que je n'avais pas eu et sans ça, la balle n'aurait pas fait que m'effleurer, elle m'aurait perforé. Je tombais au sol sous le choc. Mais il fallait réagir vite. On avança à couvert, restant penchés. On se cacha derrière un reste d'arbre. Brook me demandait comment j'allais évaluant mes blessures. Trois fois rien, même pas besoin de points, juste une plaie noire à peine sanguinolente, qui avait cautérisé directement, montrant l'endroit où la balle était passée.

"Ça va, ça va c'est rien, j'ai connu pire !"

Je posais ma main sur les siennes pour qu'elle se calme, qu'elle arrête de me toucher.

"Ça va je te dis... Il faut partir !"

Brook tenta de dialoguer, en vain. De nouveaux coups de feu. Fallait qu'on décampe. Le lapin était d'accord, je souriais affirmativement. On se redressa et Brook fit mouche. La classe. Elle a toujours été doué pour ça, mais j'en étais toujours admiratif. Elle nous donna du temps, de la marge et on déguerpit sans demander nos restes.

« Faut… qu’on dorme un peu… »
"Affirmatif, il faut que tu dormes !"

On avait couru encore une bonne distance, à présent on trottinait pour gagner encore du terrain. On devait être à une bonne quarantaine de kilomètre du D12. Au réveil, une bonne course de 2h et on y serait. Mais il faisait trop froid pour courir, on allait geler nos poumons et les jambes de Brook tremblaient de faiblesse. Dans tout les cas il était vital qu'on s'arrête. On était trop "près" de la civilisation pour faire un quelconque feu. Trop repérable. Par chance, une sorte d'abris de fortune créé par la nature était devant nous. On fila droit dessus. Ça nous couperait du vent froid pour le reste de la nuit.

J'enfonçais le bonnet de Brook sur ses oreilles. On s'installa chacun avec nos couvertures. Je fouillais dans nos sacs pour nous trouver de quoi manger. Du pain, des fruits et un bout de lard séché. On mangea relatant toutes nos petites histoires, nos plans foireux, les soucis techniques qu'on avait déjà pu rencontrer. Celui là était à mettre sur la liste. Prochaine fois : adapté correctement le sac. Bientôt je l'entendis claquer des dents. En matière de survie il n'y avait pas dix techniques pour se réchauffer (en fait si y'a en plus de 17 sur Google  Bouh ! mais quand on a pas de tente et de sac de couchage...). Je tendis alors mes bras grands ouverts. Je savais que ça n'allait pas lui plaire.

"Vient là, il faut qu'on se réchauffe mutuellement. Fait pas ta têtue, tu veux crever de froid juste pour deux brouettes de patates et de radis ?"

La chaleur du corps était une énergie renouvelable. Elle le savait en plus. L'un contre l'autre on aurait plus chaud qu'avec des dizaines de couches de vêtement sur nous. Je la forçais à venir vers moi pour se coller l'un contre l'autre, nous enveloppant sous le reste de tissu. Bientôt notre bulle de chaleur corporelle apaisa cette sensation de froid. Je sentais ses muscles se relâchaient sous cette tiédeur qui nous envahissait.

Étrangement cette sensation de l'avoir si près de moi était satisfaisante. C'était un réconfort dont on avait peu accès. Tout du moins moi. Je n'avais jamais eu ce genre de proximité avec quelqu'un. C'était tout aussi étrange que c'était naturel. Y'avait pas de sexe, pas d’ambiguïté, mais on se faisait assez confiance pour que ce contact ne soit pas désagréable. Dans tous les cas, pour ce soir c'était vital.

Son souffle dans mon cou me réchauffait et on s'endormit comme ça. Le vent soufflait mais par chance, la barrière naturelle nous préserver des rafales gelées. Je ne dormais que d'un œil, je savais que le sommeil profond était un piège par ce temps. Aussi étrange que ça pouvait l'être, ni elle ni moi n'avions bougé d'un centimètre. Je frottais mon nez gelé contre sa joue tiède.

"Hé oh marmotte, il faut te réveiller un peu, juste un peu...t'es avec moi ?"

Il était important qu'on ne se fasse pas anesthésier par le froid. Je la réveillais encore un peu, m'assurant qu'elle ne tombe pas dans une léthargie mortelle. Puis elle se rendormit aussitôt râlant comme à son habitude. Pas moi. J'étais assez reposé pour ce genre de situation extrême. Bientôt au loin je vu les premiers rayons de soleil.

"Brook, Brook réveille toi, c'est l'heure maintenant. Il faut y allait, on a le temps d'arriver avant que le jour se lève. Tu pourras te réchauffer devant ta cheminée..."

On peina un peu pour se réveiller correctement. On fit quelques exercices pour réchauffer les muscles et les mettre opérationnel pour la course. En courant on se réchaufferait mieux. Ce n'était que deux petites heures. On s'exécuta, ne laissant aucunes traces derrière nous de notre passage ici.

Au bout des deux heures on arriva à la clôture du 12. On ne tarda pas à la sauter. Je suivais à présent Brook jusqu'à chez elle. Le soleil se leva tout doucement. On avait survécu à l'épreuve. Finalement j'allais attendre que le Cobra retrouve de l'électricité. Hors de question de passer encore une nuit ou deux dehors comme ça.

"Si tu me veux bien, je vais attendre le retour du courant chez toi..."

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 12 Oct - 22:48




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

« Un jour, Miguel disparaitra de la surface de la terre… Et tu n’oseras même pas me demander ce que j’aurai fait du corps… »

J’aime bien paire, c’est vrai. N’importe qui apprécie. Mais pas quand il s’agit de Miguel. Et ce n’est pas faute de lui en avoir collé une quand il a cru qu’il pouvait tranquillement me mettre une main au cul. Autant dire qu’il n’y a pas grand monde qui est volontaire pour des missions avec lui. Par conséquent, mieux valait en effet que je sois avec mon porte-malheur. Surtout que généralement, même quand ça ne tourne pas bien, il arrive quand même à rendre les missions marrantes. Ou la situation moins grave qu’elle ne l’est en réalité. Comme là, quand ce connard nous tire dessus. Je sais que le risque de mourir en mission est particulièrement élevé. Je sais que chaque rebelle qui quitte le Treize risque de ne jamais revenir. C’est une chose que j’ai acceptée. Sauf pour lui. Lui, il n’a pas le droit de mourir. Et certainement pas si je suis dans les parages et que je peux tenter quoi que ce soit.

Heureusement pour nos fesses, on parvient à échapper à cet habitant bien peu hospitalier. Sauf que j’ai du mal à suivre. J’ai un peu honte, je déteste donner l’image de la nana fragile qui ne peut pas suivre. Par bonheur, il concède un moment d’arrêt, à l’abri du vent. Les doigts glacés, je fouille dans mon sac à la recherche de tout ce qui pourrait nous aider à conserver un peu de chaleur… et je me retrouve avec un bonnet enfoncé sur la tête jusqu’aux yeux. Je m’enroule dans la couverture, ne laissant dépasser que la pointe de mon nez, ma bouche, et mes doigts pour manger. On continue à parler, à plaisanter, toujours dans le but de ne pas nous engourdir et de nous réchauffer. Parce qu’il fait franchement froid. L’hiver n’en finit pas. La neige est tombée en quantité au début de l’année, mais nous sommes en avril bon sang ! Et voilà que ça gèle le cerveau de Zane apparemment. Qu’est-ce qu’il fait ? Il veut imiter le goéland échoué ou quoi ?

« Hey ! Le câlin que je t’ai fait c’était pour te remercier du couteau, va pas… »

T’imaginer que je suis le genre de nana à faire des câlins. Non, non non non…. et ce sera quoi la prochaine étape ? Des câlins devant une cheminée et dodo ? Même pas en rêve ! * mais déjà il me coupe. Bien sûr que non j’ai pas envie qu’on reste là à se les peler, mais quand même… on est ami, c’est vrai, mais le câlin c’est… enfin on ne câline pas n’importe qui. C’est comme embrasser sur les lèvres. Mais bon… Bon, ok, je vais lui faire son câlin ! En ronchonnant, je bouge de façon à me coller à lui. Si je suis un peu tendue au début, je dois admettre que ça marche plutôt bien son truc. Bien sûr, l’air qu’on expire forme une petite fumée, tellement il fait froid, mais sous la couverture, ça va nettement mieux. Dans ma tête par contre, c’est tout autre chose. Parce qu’il n’y a qu’avec Blake que je faisais ça, que j’avais cette proximité. On se lovait dans notre fauteuil, sous un gros plaid les soirs d’hiver, avec du lait chaud ou du thé quand on n’avait plus d’argent. J’voulais pas avoir de nouveau ce genre de rapport, parce que ça fait trop mal quand on nous l’arrache. Sauf que là… c’est pour survivre… Et c’est en confiance que je me suis endormie, contre lui. Alors que je n’ai jamais dormi qu’avec mon frère.

Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi. Je sais juste qu’à un moment y a un truc froid qui mon frôle la joue et me réveille…

« Huuuum », je grogne. Je suis bien là, j’ai chaud et je dors, pourquoi on m’embête ? « Zane si c’est ton pénis, range-le, j’ai pas envie. »

J’ouvre même pas les yeux, nichant un peu plus ma tête dans son cou et me resserrant un peu plus contre lui. Fait trop froid pour enlever des vêtements. Je réussis à me rendormir, mais il se fait un malin plaisir à me réveiller encore une fois. Mais… j’ai dormi deux minutes ! Je ne comprends que quelques bribes. Seule la perspective de rentrer et d’allumer ma cheminée me motive. Deux-trois étirements pour chauffer un peu les muscles et ne pas risquer le claquage en soumettant nos corps à ce rude exercice. Et c’est reparti pour la course. C’est long et c’est éprouvant, mais j’ai jamais été aussi soulagée que quand j’ai vu la frontière du Douze. Autant j’ai été émerveillée les premières fois que je suis sortie du District, autant je suis rassurée maintenant. Parce que je suis chez moi. Et ce sera toujours chez moi. Je grimpe le grillage avec empressement, avant de guider Zane dans ce territoire qui est le mien. Les maisons sont déjà tellement pauvres comparées à celles du Un… Alors dans la Veine… Quelques gosses sont déjà dehors, jouant ou mendiant. Des femmes nettoient leur linge alors que le boulanger chasse ceux qui ne peuvent pas payer.

Je lui donne un coup d’épaule avant de lui montrer ma maison, dans la rue qui mène directement à la mine. Bien sûr qu’il peut rester. S’il n’a pas envie de fuir. Je ne suis jamais allée chez lui… mais j’imagine que ça doit être un palace. Moi, je suis bien contente qu’il ne soit jamais venu à l’idée du Gouvernement de reprendre la maison qui était celle de mes parents. J’ouvre la porte et le laisse rentrer. Et je me sens soudain un peu gênée. Moi je suis habituée. Ceux du Douze le sont aussi… Mais lui ? Il n’y a qu’une table en bois et quatre chaises, quelques placards vides et un four où il n’y a jamais grand-chose qui cuit. Et face à la cheminée, deux fauteuils, dont un où je passe mes nuits désormais. D’ailleurs, sur l’un d’eux git ma couverture. Deux petites pièces nous servaient de chambres : celle de mes parents avec un vrai lit. Et celle que j’occupais avec mon frère, sur un matelas à même le sol. Sauf que je n’y dors plus depuis qu’il n’est plus là. Je n’y arrive plus. Après avoir refermé la porte, je vais mettre une buche dans la cheminée et allume le feu.

« C’est pas très grand, mais t’es le bienvenu. Installe-toi, je vais nous faire du thé. »

De l’eau et des plantes. Même quand on est pauvre, on a toujours de quoi faire du thé. Je fais donc chauffer l’eau, avant de sélectionner quelques plantes pour l’aromatiser. Tout aussi pour ne pas le regarder vraiment. Je n’ai pas envie de lire de la pitié dans son regard, ou qu’il se mette à me voir comme une miséreuse.

« Dis-moi, qu’est-ce que tu prends pour ne pas avoir besoin de dormir ? On ira voir dans quelques heures pour le Cobra si tu veux. »

Je lui tends sa tasse, avant de me laisser tomber sur un fauteuil en me couvrant de la couverture.

« Tu sais. Cette cheminée me chauffe bien plus que toi. »

Je lui tire la langue. En vérité, je suis épuisée. Mes doigts se réchauffent au contact de la tasse, mais je me sens vraiment lourde.

Spoiler:

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyJeu 13 Oct - 11:47

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No retreat baby, no surrender
Tic & Tac


Alors que je la suis dans les quartiers pauvres je me rends compte alors du décalage. Comme si on ne vivait pas dans le même monde, c'était certainement ça. Cette pauvreté était accablante. Les quartiers pauvres du D1 n'avaient rien avoir avec ceux là. Alors c'était donc ça La Veine. Mon cœur était saisi d'horreur. Toute cette saleté, cette poussière, ce noir charbon. Et ces habitants qui luttaient contre la faim, la mort. Alors qu'elle poussait la porte de chez elle, je fus saisis par cette maison vétuste. Sans vie ce lieu avait l'air austère. Je masquais ma réaction, lui tournant le dos pour regarder un peu plus l'endroit.

Que je m'installe... Je m'avançais pour poser les affaires sur la table. Je vidais ce qu'il restait des poches. 4 bonnes pomme de terre. Un avocat, un petit oignon blanc, un dernier morceau de pain et une tranche de lard fumé. Peur-être bien qu'on pourrait faire des pomme au four ? Brook était partie faire du thé. Je m'approchais alors du feu et l'attisais pour qu'il prenne un bon volume. L'odeur du bois brûlé et le bruit de craquement dans le foyer était appréciable avec cette nuit qu'on venait de passer dans le froid. J'allais la retrouver avec ses plantes à faire infuser dans l'eau brûlante.

"Je devrais peut-être t'épouser ? Mon père serait ravie d'avoir une femme à la maison, ça te sortirait d'ici !"

C'était dit sous le ton de l'humour. Bien qu'au fond, pour la sortir de là j'aurai été capable de tout. Pour protéger Brook, un mariage n'était pas que de l'humour dans un sens, c'était peut-être même une question de survie maintenant qu'elle était toute seule. Mais elle n'avait pas voulu vivre au 13, enfin de ce que j'en comprenais, vu qu'elle était toujours là, alors pourquoi le voudrait-elle au Un ? Mais je savais déjà comment elle allait réagir. Et cette maison était l'héritage de tout ce qui lui restait de sa famille, elle ne s'en irait jamais. J'eus encore plus de peine, de toute cette différence à cause du Capitole. Toute cette injustice. Leur travail de mineur pour extraire ce charbon bouffeur de santé. Elle me sortit de mes pensées.

« Dis-moi, qu’est-ce que tu prends pour ne pas avoir besoin de dormir ? On ira voir dans quelques heures pour le Cobra si tu veux. »

Je n'osais pas lui dire. Ce que je prends ? Rien. Tout simplement je mangeais à ma faim, presque tous les jours. J'avais donc du temps pour me reposer, car je n'avais pas besoin d'aller chasser pour me nourrir. Je travaillais dur certes, mais si je ne rentrais pas avec de l'argent, je rentrais du boulot avec des vivres. Et je n'avais pas à me soucier du lendemain. J'avais toujours mon père, on était deux, deux fois plus l'esprit tranquille. Alors dormir, j'avais le temps pour ça. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais je ne lâchais juste qu'un petit rire gêné.

"Non je touche pas la drogue. C'est juste que j'ai plus d'énergie que toi, tu es une petite nature c'est tout. Puis il faut bien qu'il y en ait un qui reste éveiller pour s'occuper de l'autre et tu sais bien que je suis celui qui prend mieux soin de l'autre !" Annonçais-je avec humour, alors que j'étais chez Brook à l'abri et que pour le coup, c'était elle qui nous protéger le mieux.

"Ça marche pour Cobra, j'ai le temps, je suis bien chez toi"

Je lui souriais et me vautrer à mon tour dans le dernier fauteuil de libre. Je portais la tasse à mes lèvres, cette chaleur envahit ma bouche, mon œsophage, faisant du bien là où elle passait et réchauffer le corps.

« Tu sais. Cette cheminée me chauffe bien plus que toi. »

"J'en crois pas un seul mot ! Tu dis ça parce que tu as aimé au contraire ! Mon corps est plus brûlant qu'une braise..."

Je rigolais à mon tour. Lui tirant la langue.

"Tu as l'air épuisé, vas donc te reposer...allume moi le four avant, je vais nous préparer quelque chose."

Je voulais me sentir utile. J'étais chez elle, et je voulais qu'elle se sente bien. Que la maison vive. Je voulais être présent pour elle, animer ce petit quotidien qu'on s'offrait là. Comme si c'était normal. Une famille, parce qu'on était bien plus que des collègues ou des amis. Je me reposerais dans Cobra. Peut-être même au 13. C'était ce que je lui expliquais pour qu'elle reste au repos. Malgré tous les avantages de mon mode de vie, j'avais aussi il fallait le dire une meilleure condition physique qu'elle dans tous les cas. Il étaient normal qu'elle s'arrête un peu et dorme. Ce que je lui ordonnais de faire.

"Je vais pas mettre le feu ! T'inquiète pas...ni me couper un doigt, je suis un grand garçon, tu peux me laisser quelques heures sans surveillance !"

Je passais alors en cuisine, fouillant les tiroirs. Un couteau m'aida à éplucher les pommes de terre et les couper avec l'oignon. Je pris un plat, mélangeant le dernier morceau de lard tranché en chiffonnade avec le reste. Un peu de plantes dont je ne connaissais pas le nom, puis du thym par dessus tout ça, un petit peu d'eau dans le fond du plat et c'était le moment d'enfourner pour une bonne heure.

Je revins dans le coin salon et m'installais de nouveau dans le fauteuil. Je fus étonné de la trouver dans l'autre et pas dans le lit. Je m'approchais d'elle et la soulevais doucement dans mes bras. Je la posais sur le lit de la première chambre, un matelas au sol. J’étendais son petit corps pour ne pas froisser ses muscles de jambes. Je m'installais à côté d'elle, sur le dos, les yeux rivés au plafond et j'étendis mes jambes dans un soupir jouissif. Ça faisait un bien fou de se relaxer et s'étirer comme ça. Je m’assoupis quelques minutes, l'odeur de la dorure des patates me réveilla. Je me levais pour sortir le plat du four. Parfait. L'odeur m'amenait directement l'eau à la bouche.

J'allais voir Brook, grimpais sur le matelas et vins lui caressais la joue pour qu'elle se réveille. "C'est l'heure de manger, tu as faim ?" Question un peu con, mais elle aurait peut-être tout bonnement envie de dormir plus ?

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyVen 14 Oct - 22:45




No retreat baby no surrender
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Je crois bien que je vais m’étouffer, là, comme ça. Il est con ou quoi ?! Il veut me tuer c’est ça ? Moi, mariée ? C’était bien l’une des choses les plus insensées que j’ai entendues depuis un moment. Comme tout le monde j’ai rêvé mariage et famille. C’était le modèle canonique. Et puis, c’était agréable d’avoir une famille, des gens tout le temps avec soit. Sauf que Panem s’acharne à détruire cela. Perdre une famille c’est… indescriptible. Je ne veux plus de ça. Je ne veux plus croire aux chimères de bonheur pour qu’on me replonge dans la douleur qui a été la mienne. Une fois, pas deux.

« Si tu crois que je serai du genre à être une gentille petite femme au foyer, tu te fourres le doigt dans l’œil et profondément. »

Même si j’ai énormément de respect pour son père.  Quant à sortir d’ici… pour aller où ? Sérieusement, aller au Un ? Entourée de gens que je méprise ? Parce qu’il faut quand même ouvrir les yeux : tous ne sont pas comme les Hamilton, loin de là. Ici, c’est la vie réelle, et c’est ma vie. Sans compter qu’à part chasser et m’orienter dans les mines vu que mon père m’emmenait parfois ou que j’y allais en guise de petit boulot, je ne sais rien faire d’autre. Je n’aurais ma place nulle part.

Une petite nature ! Pfff, ce qu’il ne faut pas entendre franchement ! Bon, pas d’aide pour rester éveillé… dommage, ça aurait pu me donner un coup de pouce, comme à l’époque où je me suis retrouvée toute seule. Sauf qu’à l’époque, c’était l’inverse : j’étais incapable de dormir, et il avait fallu que je triche pour trouver le repos.

« Pas de ma faute si tu es meilleure femme attentive, douce et aimante que moi ! »

Il est bien chez moi… Intérieurement, je n’y crois pas du tout. Je sais à peu près comment ils vivent au Un, ça n’a rien à voir. Mais bon, au moins, je le mets à l’abri pour la nuit, et c’est tout ce qui compte. Je n’ai pas envie que les choses deviennent trop bizarres, alors je préfère repartir sur un ton plus léger, pour éviter qu’il se mette à me regarder autrement. La Veine fait partie de moi, mais je suis Brooklyn avant tout. Et j’arque un sourcil. Il est sérieux ? Il veut cuisiner ? Genre, là comme ça, chez moi ? Mais c’est privé ça aussi.

« Laisse tomber ça… »

Mais il insiste. Je lève les yeux au ciel quand il me compare à une mère étouffante qui surveillerait son rejeton. Et puis quoi encore. Soit alors, si ça l’amuse. Je mets le four en marche et le laisse, un peu stressée à l’idée qu’il fouille dans ma cuisine. Y a rien à trouver, mais je n’aime pas trop ça. C’est mon espace à moi, cette maison. Laisser entrer quelqu’un c’est… pas habituel. Trop fatiguée pour polémiquer, je vais m’allonger dans le fauteuil que nous occupions avec Blake autrefois. Bien calée contre le coussin et bien emmitouflée, je m’endors doucement, bercée par le crépitement du bois qui se consume.

Sauf que je me réveille au bout d’un moment, avec la désagréable sensation qu’un truc cloche. Vous savez, cette sorte de prémonition qu’un truc anormal se passe ou va se passer. Déjà, je me sens totalement désorientée. Je devrais ouvrir les yeux sur un feu de cheminée, et ce n’est pas le cas. Et puis…

Bordel ! Qu’est-ce qu’il fout là et qu’est-ce que je fous là ?! Je le repousse par réflexe, paniquant presque quand je comprends que je suis dans ce qui fut autrefois mon lit.

« Qu’est-ce que tu fabriques ?! »

Je me relève, dans la précipitation. Non mais c’est un grand malade ! Le lit, la caresse sur la joue… Qu’est-ce qu’il croit ? C’est pas ce que je veux ! Je ne suis pas devenue une petite chose toute mignonne qui rêve de grandes choses parce qu’il a découvert ce que je suis en réalité !

« On n’est pas…  C’est quoi ton délire ? Si t’as envie de plus, t’as pas tapé à la bonne porte et je crois que tu ferais mieux de partir ! »

Je ne veux pas de ça. Déjà, ça fait trop mal de s’attacher aux gens, mais s’il a des… des sentiments, il gâche tout, tout ce qui faisait que nous deux ça marchait. Je ne suis pas le genre de nana à se poser, à qui on fait la popote, qu’on réveille à coup de caresses sur la joue. Non. Non, je vis toute seule ! Parce qu’on n’est jamais abandonné que par les siens. Je ne sais pas ce qu’il a cru, mais je ne dors pas dans ce lit, c’est comme ça. Si je commence à dormir là sans Blake, ça voudra dire que je l’oublie et il en est hors de question ! Je ne suis pas une nana douce qui aime les câlins. C’est mon pote, alors merde, qu’il se comporte comme tel ! Un coup dans l’épaule, pas… ça !

Je le contourne, le percutant à l’épaule, pour filer dans la cuisine. Ça sent bon. Et quelque part, ça m’embête, parce que ça me rappelle les repas quand j’avais encore ma famille.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMar 18 Oct - 16:03

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Tic & Tac


Elle me poussa, choquée. Je me reculais instinctivement. Ce que je fabriquais ? Rien...je...merde. Mauvaise interprétation. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? C'était disproportionné non ? Si, forcément... Son visage avait changé d'expression, elle se releva brusquement, m’incendiant. Je fronçais les sourcils. C'était plus la Brook que je connaissais, je l'avais totalement déstabilisé.

« On n’est pas…  C’est quoi ton délire ? Si t’as envie de plus, t’as pas tapé à la bonne porte et je crois que tu ferais mieux de partir ! »

"Quoi ? Brook arrête. Calme-toi. J'veux rien de plus, qu'est-ce que tu crois ? C'est...quoi ?"

Je fis un geste du bras pour signifier qu'elle laisse tomber. Elle se leva et me percuta sur son passage. Je la suivais jusque dans la cuisine. C'était elle qui délirait...

"On est ami, collègue...partenaire de galère. Ça s'arrête là. Pourquoi tu...j'veux dire ça a toujours été clair entre nous ? Non ?! Quoi ? Le repas ? J'ai toujours cuisiné Brook...et tu dormais dans ce fauteuil alors que tu as un lit, j'ai cru que ça te ferait du bien d'étendre tes jambes...je sais pas... Tu crois que ? Pfff arrête c'est toi qui délire là, qu'est-ce qui te prend ?"

Je secouais la tête, le visage dur. Elle pensait que je voulais autre chose ? Bordel mais fallait qu'elle arrête. Parce que je lui ai fait un plat ? C'était une mauvaise idée de venir chez elle. J'aurai jamais du en fait. La voir ici, dans son monde, dans cette misère, je n'aurais jamais du. Je la connaissais hors d'ici et je ne l'avais jamais vu comme une petite chose fragile, pourtant aujourd'hui...l'endroit, son anniversaire, sa maison vide de famille, je me suis laissais attendrir au point ou elle ait pensé que je voulais plus entre nous deux.

Je commençais à aller dans le salon, rassemblant mes affaires. Je récupérai mon sac en vitesse. S'il y avait que ça pour la rassurer, j'allais me casser d'ici. Je devenais furieux. Pas contre elle, mais contre moi. Que mes gestes puissent être pris pour autre chose. Sérieux, non... Merde c'était Brook, c'était mon pote, pas une fille avec qui je voulais une histoire ou du romantisme. Putain que ça me gonflait.

"T'es un pote OK ? T'as pas de couilles et ça m'arrange bien pour qu'on s' amuse de temps en temps ensemble, mais je veux rien d'autre, j'ai jamais rien voulu d'autre... J'ai commis une faute, je suis désolé. Je suis pas d'ici, peut-être que j'ai déconné, peut-être que pendant 30 sec j'ai oublié qui tu étais dans ce décors, ça j'admets. Vouloir plus de toi, jamais..."

Je me dirigeais vers la porte et me retournais à peine.

"J'y vais, à plus..."

Je sortis de la maison et commençais à avancer, regardant à droite et à gauche. Que faisais-je ? C'était inconscient. J'étais dans un District dont je ne connaissais rien, y compris l'emplacement du Cobra. Je pouvais me faire choper facilement par une patrouille ou réveiller des soupçons d'habitant. Arg fait chier ! Je poussais un soupir argumenté de jurons et je fis demi-tour, vaincu. Je réouvris la porte mal à l'aise, retombais sur Brook, et je levais les yeux en l'air ainsi que mes mains. Ridicule oui je sais...

"Il est où le train ?"

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 19 Oct - 22:12




No retreat baby no surrender
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Ça a toujours été clair, du moins, c’est ce que je croyais. Là il se met à cuisiner chez moi, à me porter dans le lit – le lit dans lequel je ne dors plus depuis des mois – et à me réveiller en mode tendresse et compagnie ! Ce n’est pas ce que j’appelle être clair.  C’est moi qui délire ? Non, non, j’veux juste pas refaire la connerie de m’attacher à des gens et je ne suis pas prête à avoir autre chose qu’un pote. Déjà ça c’est une belle bêtise, mais … non. Non, en plus si ça l’autorise à voir comme une petite chose fragile qu’on doit protéger, alors il me connait bien mal.

Je le regarde ramasser ses différentes affaires. Je ne pensais pas qu’il pourrait oublier que je suis Brooklyn, pas juste une pauvresse du Douze. Je n’ai pas besoin de sa pitié et s’il commence à me traiter comme ça, ça ne pourra plus marcher. Je ne dis rien tandis qu’il s’en va. Je croise mes bras, dans l’obscurité et le silence lugubre de la maison. Je n’arrive plus à être vraiment proche des gens. Il y a quelque chose de casser en moi depuis la mort de mon frère et ça fait tellement de mal de voir quelqu’un qui devrait viscéralement vouloir vous protéger vous abandonner qu’au final, j’ai plus du tout envie de revivre ça.

Mais là, ça fait chier. Parce que ce n’était pas si mal de ne pas être seule, surtout aujourd’hui. Et si je m’étais trompée ? Je n’ai tellement plus l’habitude d’interagir normalement avec les gens que si ça tombe, j’ai vraiment mal interpréter son délire. Allez, ce n’est rien. On sait qu’il ne faut pas s’attacher aux gens. On est des rebelles, on peut mourir n’importe quand. Et puis il pourrait très bien être tribut dans les prochains Hunger Games. Alors c’est bien s’il sort de ma vie maintenant. Mais alors pourquoi j’ai cette espèce de nœud à l’estomac ?

La porte se rouvre, me surprenant. C’est rare… pour ne pas dire que ce n’est jamais arrivé, que quelqu’un rentre par là, comme si de rien n’était. Pourquoi est-ce qu’il… Oh. Évidemment.

« C’est pas la porte à côté. Je te montrerai, sinon tu vas te perdre. »

Quand on ne connait pas un District, c’est toujours galère de se repérer. Et ici, dans la Veine, c’est pire. On ne peut pas dire que les rues soient particulièrement bien agencées ou structurées, les maisons ont poussé là où c’était possible, pas loin des mines.

« J’suis pas un petit truc à protéger. Ça, c’est ma vie, la mienne et généralement, je la partage pas. Personne n’a à savoir que c’est comme ça chez moi. Y a … », j’hésite, cherchant mes mots en grande asociale que je suis. « Y a personne qui partage tout ça depuis plus d’un an. Et j’sais que tu pouvais pas savoir mais je… j’dors pas dans le lit. J’y arrive pas depuis que mon frère… »

Est mort, Brooklyn, ça devrait pourtant être facile à dire : mon frère est mort. Le sommeil, je l’ai perdu durant les semaines et les mois qui ont suivi. Il a fallu que je recoure à certaines plantes pour tomber dans les bras de Morphée, mais ça, personne ne le sait. Par contre, je n’ai jamais pu me coucher dans ce lit, parce que pendant presque quinze ans, je l’avais toujours partagé. Pas une nuit seule et du jour au lendemain, il n’y avait plus eu personne à part moi dans cette baraque. Alors laisser des gens piétiner dans mon espace vital, ce n’est pas vraiment habituel pour moi.

« C’était bizarre de te voir dans ce lit et d’y être aussi. J’suis pas habituée à tout ça. »

Je fourre mes mains dans mes poches, sachant pas trop quoi faire. Je n’aime pas avoir à me justifier. J’agis et si les autres sont pas d’accord bah… Tant pis quoi.

« Le Cobra est peut-être même pas encore remis en route. Tu devrais peut-être manger, c’est notre part à tous les deux. »

Ma façon de lui proposer de rester. On s’est peut-être mal compris l’un l’autre, mais on est censé être pote. Alors autant essayer.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyLun 24 Oct - 13:56

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Tic & Tac


Je ne faisais pas le fier à être revenu comme ça. C'était ridicule. Je ne savais plus où me mettre. Je baissais les yeux sans osé la regarder. Malaise. Bien sûr que ça ne devait pas être tout à côté, et j'aurai été bien incapable de trouver l'entrée, sinon n'importe quel idiot de Pacificateur la trouverait en faisant les rondes. Mais j'étais parti sur un coup de tête, juste parce qu'il fallait que je quitte les lieux, parce que c'était devenu trop bizarre. Qu'elle puisse penser que je voulais autre chose avec elle. Alors qu'elle était un mélange d'amie, de collègue, de sœur. Tout aussi bizarre que possible ce raisonnement. Mais véritable. Depuis le temps qu'on se connaissait, on n'avait jamais eu besoin de ce genre de discussion elle et moi.

Alors qu'est-ce qui avait changé tout d'un coup ? Peut-être que c'était une mauvaise idée d'aller chez les uns et les autres ? Peut-être qu'on était bien que dans une zone neutre, au Treize et dans les autres District ? J'en savais rien. J'étais à la fois vexé et décontenancé. Et elle répondit enfin à mes questions en suspend. La vrai raison de son "emportement". Sa réaction m'avait paru étrange pour ne pas dire disproportionner. Mais maintenant je comprenais mieux. Je m'en voulais.

A tout ce qu'elle venait de me dire, je n'avais qu'une réponse. Aussi claire que possible, pour elle, pour moi. Sans aucun sous entendu.

"D'accord !"

Oui j'étais d'accord, pour tout ce qu'elle avait à me dire : D'accord de ne plus la prendre pour un truc à protéger, même si elle allait avoir du mal à me convaincre pendant les missions. Fallait pas pousser non plus, elle restait une partenaire à qui je tenais énormément. D'accord pour le fait que je ne dirai rien à personne. Que personne n'avait à savoir que c'était comme "ça" chez elle. Rien ne sortirait de ma présence ici. D'accord pour le lit, son frère... Cette révélation me rendit coupable d'avoir agit de la sorte. Mais je ne pouvais pas savoir. Mais d'un côté, elle n'avait pas pu me le dire non plus. Je m'en voulais, mais ce qui était fait était fait. Je n'allais pas revenir dessus. Même si un nœud tordait mon ventre.

« C’était bizarre de te voir dans ce lit et d’y être aussi. J’suis pas habituée à tout ça. »

"Je suis désolé, ça n'arrivera plus. Je ne pouvais pas savoir Brook, j'ai été maladroit."

Je voyais qu'elle était gênée, peut-être autant que moi. Mais ça faisait du bien de savoir. Que tout ceci n'était qu'une méprise. Que tout pouvait rentrer dans l'ordre. J'étais allé trop loin pour elle, je le savais maintenant, et je ne referai pas la même erreur. Brook n'était pas du genre bavarde ni expressive. Je l'avais blessé. Je n'y pouvais plus grand chose, mais j'allais faire en sorte de ne pas l'apitoyer plus que je ne l'avais fait. Elle m'avait ouvert les portes de sa maison, sans que je ne me pose plus de questions que cela. J'aurai du être plus prudent, mais je pensais...pourquoi agir autrement et lui faire plaisir. Pour son anniversaire, pour sa solitude, pour la maison que je voulais faire vivre sachant ses pertes. Mais c'était une grossière erreur, je n'aurais du rien changer, laisser le court des choses, comme elle le souhaitait elle et pas moi. J'avais retenu la leçon.

Elle me proposa de rester manger avec elle. C'était donc qu'elle n'était plus aussi en colère. J'hésitais une seconde. C'était ridicule de partir comme ça maintenant. Je n'avais plus vraiment de raison. Il y avait encore un malaise et il fallait le faire disparaître, je ne pourrai pas bosser avec elle si il perdurait quelque chose de troublant entre nous. Je m'installais alors à table, devant le plat que j'avais fait.

"T'as cru que je voulais plus ?" Un sourire dévorait mes lèvres et je n'y tenais plus, j'explosais de rire. Un rire à la fois de soulagement, un rire nerveux, un rire de libération après toute cette pression ressentit. Mes yeux se remplirent de larmes. Je n'arrivais pas à m'arrêter.

"Bon sang Brook, c'est la pire idée que tu aies eu depuis la dernière fois à la Mission au D7, tu voulais pas qu'on en reparle, mais là crois moi..."

On passa une bonne partie du repas à déconner et s'envoyer des vannes au visage. On retrouvait nos marques et nos habitudes. On sentait que chacun faisait des efforts. Et au fil des minutes, ça redevenait beaucoup plus naturel, plus rien n'était surjoué et le binôme redevenait limpide. On ne parlerait plus de ce qui s'était passé ici. Le sujet était clos.

Après s'être assez reposé et restauré, il était temps de retrouver le Cobra et voir si le courant était revenu. Il était temps que je rentre au 13 pour faire le rapport et pour retourner dans mon District ensuite. Dans l'attente d'une nouvelle mission, que j'espérais de nouveau avec Brook, pour reprendre notre routine. En attendant une longue marche m'attendait encore pour arriver jusqu'au D1 où le train ne passait pas encore.

"Dans quel coin ils ont creusé au 12 ? Comment se comportent les Pacificateurs par chez vous ?"

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: [FlashBack] No retreat baby no surrender    [FlashBack] No retreat baby no surrender  EmptyMer 26 Oct - 10:35




No retreat baby no surrender
Brooklyn & Zane

D’accord. D’accord il ne compte pas me regarder comme la pauvre petite Brooklyn, l’orpheline de la Veine ? D’accord il ne fera pas allusion à ce qu’est ma vie en dehors du 13 ? On est d’accord et on recommence ?  Je ne suis pas complètement prête à passer à autre chose. Chaque objet a sa place ici et je n’ai jamais trouvé la force de les déplacer. Je sais que c’est idiot, j’ai trouvé la force de traquer et de tuer, mais je n’arrive pas à dormir dans mon lit. Et je me sens encore plus nulle maintenant que quelqu’un est au courant. Mais logiquement, il ne reviendra pas là-dessus. Il n’en fera pas mention et c’est tout ce que je lui demande. J’ai encore une faille, il la connait désormais, mais je sais qu’il ne l’exploitera jamais.

On s’installe alors à table et je commence à me servir. C’est tellement rare qu’il y ait un plat bien préparé ici. J’ai tendance à cuisiner très rapidement quand j’ai de quoi faire dans les placards. Jamais de trucs un tant soit peu élaborés. Et le laisse tomber la louche dans le plat bruyamment en soupirant bien fort en l’entendant éclater de rire.

« Oh ça va hein ! Mais… laisse la mission où elle est, mon idée n’était pas si conne…Zane ! Arrête, c’était pas débile ! »

Et puis zut alors ! C’est si ridicule de penser qu’un homme peut vouloir plus avec moi ? Ouais, bon, en formulant cette idée dans ma tête, oui, c’est ridicule. Je le frappe à l’épaule pour le calmer, mais son rire est communicatif. Au final, ce n’est pas plus mal, au moins, la soirée se passe nettement mieux. Et ça fait du bien de ne pas être toute seule. Je ne pourrai pas supporter quelqu’un constamment, mais là, aujourd’hui, ça m’a fait du bien de l’avoir avec moi.

Le ventre rempli et les jambes reposées, on reprend du poil de la bête comme on dit. Mais si moi je suis arrivée à bon port, ce n’est pas le cas de Zane, qui doit repartir au D1… alors que le Cobra ne le desserre pas. Je n’aurais pas eu la force de refaire un trajet à pieds, personnellement.

« De l’autre côté des mines, pour pas risquer que les mineurs tombent dessus en creusant. Quant aux Pacificateurs… Ils tournent quand même pas mal. Ils font parfois des rondes dans la forêt, histoire de dire, mais c’est plus de la parade qu’autre chose. Parfois le maire n’enclenche pas l’électricité dans le grillage… »

Comme ça, on peut braconner et chasser. Tellement pauvres que sans cette concession, la mine n’aurait plus vraiment de main d’œuvre. Je lui emboîte le pas pour le guider, les chaussures couinant parfois dans la boue. Je n’ai même pas percuté qu’il a plu. On ne fait pas vraiment attention à nous. Des gamins dans la rue plutôt qu’à l’école, c’est assez commun ici. Moi-même, j’ai arrêté super tôt. Je sais lire, écrire et compter, c’est plus que nécessaire quand on vit ici. En revanche, je fais preuve de plus de précaution à l’approche du sous terrain menant au Cobra.

« Ça ira, tu sauras retrouver ton chemin si tu dois revenir un jour ? »

Il y a peu de chance, c’est rare qu’on nous envoie dans un district à l’opposé du nôtre. Ici, au Douze, il y a plusieurs membres de la résistance, ce serait rare qu’ils fassent appel à un gars du Un… Sauf si ce dit « gars du Un » réclame la mission comme il l’a fait pour être avec moi aujourd’hui. On s’engouffre dans le tunnel. Apparemment, le courant est bien revenu. Il n’y a plus qu’à attendre qu’il fasse escale ici.

« Mais si tu reviens, va falloir te salir un peu. Tu fais beaucoup trop propre sur toi. Je te mettrai un peu de charbon là…. »

Et pour l’emmerder, je frotte ma main partout sur son visage, dans ses cheveux, comme je pouvais le faire autrefois avec Blake. Sauf qu’avec Blake, on se foutait vraiment du charbon partout. Notre mère était folle quand elle nous trouvait noirs de suie. Elle nous foutait sous la douche glacée sans autre forme de procès. Mais bon, après ça, on finissait toujours blottis dans le fauteuil, à nous réchauffer sous une couverture, face à la cheminée allumée.

« Tu as quand même conscience que je me vengerai pour tes vingt ans. Tu auras intérêt à te tenir sur tes gardes. Tu ne pourras pas fermer l’œil de la nuit… »

Non seulement parce que je lui ferai les pires coups qui soient quand il s’y attendra le moins - et je ne sais même pas encore ce que je vais bien pouvoir lui offrir -, mais aussi parce qu’on s’amusera.. beaucoup.

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