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 [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives

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Eden P. Patterson
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[Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives Vide
MessageSujet: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMar 6 Sep - 22:31




we've got holes in our hearts,
we've got holes in our lives

Eden & James
2231 - après les 169e Hunger Games

Je sors de la chambre, la porte lourde se referme sur moi, et je tremble. J’étais prête pour les Jeux, je n’ai pas eu peur. J’ai tué, je me suis battue et ma vie a été menacée. J’ai gagné, j’ai été applaudie. Mais je n’étais pas prête pour ça. Je ne comprends pas pourquoi ils ne nous ont pas dit la vérité, je ne comprends pas pourquoi tout le monde ment et pourquoi tout le monde prétend que le sexe c’est bien ? Je me sens tellement faible, tellement… sale. Ça n’a rien d’agréable. Ça fait mal et c’est… Je tremble, comme j’ai tremblé quand cet homme-là, Arcas, a mis ses mains sur moi ou que je sais senti son poids sur mon corps. Il est le premier qui a exigé d’être remercié, et je n’arrive pas à me faire à l’idée de devoir repasser par là avec d’autres. Je rattache mes cheveux, arrange ma frange et plisse ma robe. Je descends les escaliers, j’entends du bruit. Ils me paraissent tellement loin ces bavardages… Pourtant il y a des gens dans cette sorte de bar. Certains me regardent. Je suis Eden Patterson après tout, la petite fiancée de Panem, la Vainqueur des 169e Hunger Games.  Je leur appartiens, à tous. Et je n’étais pas préparée à ça. Et Cairo n’est pas là, il n’est plus mon mentor après tout.

Je traverse la pièce pour aller m’asseoir au comptoir. Je reconnais l’un des hommes qui y sont accoudés. C’est un mentor, district trois. C’est important de connaitre ses rivaux et donc leur mentor, car il parait qu’on peut anticiper certains de leurs coups ainsi. Enfin, c’est ce que Cairo disait, moi je me contentais de faire ce qu’il me disait. Je vais être mentor moi aussi. Et je ne me sens pas prête. Juste après ma victoire peut-être, mais là, maintenant, avec ce qu’il vient de se passer… Je prends place en silence, en évitant de croiser les regards des uns et des autres. Je commande un verre. Je n’ai jamais bu avant aujourd’hui. Parce que l’alcool appelle l’ivresse et que l’ivresse suppose une perte de contrôle. Or, pour gagner, il fallait être en parfaite maitrise de soi. C’est mon premier verre et je ne le prends pas pour fêter le fait que j’ai réussi, que j’ai gagné les Jeux. J’en prends parce que j’ai entendu certains gars de mon âge ou à peine plus âgé en parler. Et ils disaient que parfois, ils oubliaient tout en buvant. Moi je veux oublier. Je veux oublier et sentir cette sorte de bonheur et de légèreté qu’on est censé ressentir quand on boit.

Mais avant même que je puisse porter le verre à mes lèvres, j’entends un homme qui m’appelle. Je voulais tout ça, je voulais qu’on me connaisse dans tout Panem. Pourtant, là, maintenant, je veux juste qu’on me laisse tranquille. J’ignore ce type, faisant tourner l’alcool dans mon verre. Les sollicitations reprennent de plus belles, j’entends les « Eden, allez, on veut juste te voir… ». Le reste est flou, je sens uniquement sa main sur mon épaule, sa peau contre la mienne, et là… j’ai juste explosé.

« Ne me touche pas enfoiré ! »

Je lui attrape le bras pour le lui tordre, trop dégoûtée de tout ça, avant de le pousser et de lui en coller une quand il se retourne vers moi. Je sais que c’est idiot, normalement, il ne faut pas contrarier les Capitoliens. Ça fait partie du contrat, mais trop c’est trop. Je ne sais même pas s’il tente de répliquer ou quoi, je l’agresse, littéralement, comme pour expulser la rage accumulée à cause d’Arcas, tout le dégoût, tout ce sentiment que je n’ai jamais ressenti auparavant : je suis paumée. Pour la première fois, je ne sais où je vais, je n’ai plus de but et je me sens faible et inférieure pour la première fois depuis … toujours. Alors je frappe, je griffe… de toutes mes forces.

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James A. Flemyng
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[Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives Vide
MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyDim 11 Sep - 1:58

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We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives
Avec Eden Patterson


J'avais remis les pieds au Capitole. Alors que j'avais des milliers de projets en cours. Mais la 169e édition venait de se finir. Et ma présence était obligatoire pendant les Jeux. D'être resté après la mort de mes Tributs en revanche ce n'était pas obligatoire. Mais je profitais d'être ici pour parfaire un gadget sur un modèle de tenue de défilé avec les stylistes. Autant ne pas à avoir à revenir deux fois.

Et oui, de nouveau j'avais perdu des Tributs. S'en était gerbant, tout ici me faisait gerber. Ils étaient tous répugnant. Le Gouvernement. Leur Loi. La Présidente. Les habitants. Tous autant qu'ils étaient. Et cette effervescence après la victoire de cette gamine me donnait la migraine. Mais fermez là ! Fermez tous vos grandes gueules, rangez votre maquillage, votre égoïsme et vos sourire faux cul et arrêtez de nous emmerder.

Mais c'était pire après une victoire. Les Capitoliens étaient à l'affut, excitaient par la gagnante, le carnage et la fin des jeux et ne voulaient qu'une chose, sauter sur tout ce qui bougeait. Les mentors. Comme si d'un coup, on avait quelque chose d'encore de plus attirant que les autres jours de l'année. Et la pauvre petite, elle savait pas dans quoi elle s'était lancée. Ils ne le savaient jamais. Aah elle allait bien la savourer sa victoire à son retour. S'être entrainée dans son District à la con, pour devenir quoi ? Un esclave. Elle aura pas été entrainé à ça. Après s'être fait labourer par tout le Capitole, elle tiendra plus sur ses jambes. Quelle bande d'insouciant ces guignols de Carrières.

Il y avait un avantage à n'être qu'un con aigri comme moi, après 18 années comme mentor. J'attirais pas grand monde dans mon lit. Je rebutais. Les Capitoliens n'appréciaient pas trop les gens puant l'alcool aussi fort et vomissant dans leur somptueuse chambre. Et je m'en amusais, le faisant exprès. Ce soir j'allais boire comme à mon habitude et personne m'approcherais au bar.

J'avais ouvert les yeux en plein milieu de l'après midi, la lumière étaient filtrée, mais parvenait à me réveiller. Un mal de crâne commençait déjà à m'attaquer. Je vivais la nuit ces derniers temps. Je vivais toujours la nuit quand j'étais ici. Mettant à plat mes projets laissés au D3. J'étais pas à l'affut derrière les écrans pour voir mes Tributs se faire décapiter dès les premières minutes du Jeu. Je préférais bosser. Et la nuit tout était calme et je pouvais me concentrer. Alors que je m’apprêtais à me rendormir j'entendis frapper à ma porte.

Je relevais ma tête vers celle-ci. Qui venait me faire chier à cette heure ci ? Je me redressais difficilement, sortant du lit en titubant légèrement. L'alcool n'agissait plus, mais me faisait payer la caisse prise hier soir. J'enjambais les tas de feuilles au sol, remplies de griffonnage et de schémas.

Je plaquais une main sur la porte et posais l'autre sur la poignée, collant mon front sur le montant en bois, en priant pour que ça ne retape pas une nouvelle fois. Toc toc. Et merde. Je tirais sur la poignée le regard noir, fusillant des yeux l’importun. "C'est pour quoi ?" Mon visage se radoucit immédiatement.

C'était Anarkia. Une Capitolienne aux yeux bridés. Elle me souriait. C'était une régulière, l'une des seule d'ailleurs. Celle qui me permettait de faire mon devoir rapidement. Ça faisait déjà une bonne dizaine d'année qu'elle me permettait de me couvrir. Elle n'était pas chiante. Elle parlait pas beaucoup et mes speech sur mes machines la faisait rire. On avait un accord, je lui donnais ce qu'elle voulait et elle se cassait. Pas de discussion, certainement pas de contact, toujours de dos, hors de question d'échanger un seul regard en faisant ça. Quand c'était fini, elle partait sans demander son reste. Je tirais mon coup et le reste je m'en branlais, je voulais ma tranquillité et elle pouvait me l'offrir. Chacun était content. Là tout de suite j'avais pas la tête à ça. J'avais jamais la tête à ça. Donc maintenant ou jamais c'était pareil. Je me décalais de l'encadrement de la porte et elle entra dans la chambre sans un mot. Elle n'eut aucune réaction en voyant mes documents au sol, elle avait l'habitude. Elle ramassa ceux sur le lit et les posa sur une table.

Je passais dans la salle de bain, me regardant un instant dans le miroir. Quand tout ceci allait-il s'arrêter ? Je me passais de l'eau sur le visage. En plus de l'être, j'avais vraiment une sale gueule de con. Fallait y aller maintenant. Trainant du pied, je pris plus d'assurance une fois dans la chambre. Elle m'attendait déjà dans le lit, et dès que j'arrivais près d'elle, comme à notre habitude, elle se tourna docilement. Après nos ébats je m'écroulais sur le lit. Le mal de tête n'était pas partie. Il me fallait dormir encore. Mes paupières étaient lourdes et je me sentais partir.

J'étais de nouveau dans cette putain d'Arène, a lutté pour ma survie, sauf que ce n'était pas mon frère avec moi. C'était Annabelle, ma sœur. Tout le monde voulait la tuer. Ils nous pourchassaient, et j'étais épuisé. On avait aucune chance. Alors qu'on courrait vers les hauteurs, le pied d'Annabelle appuya sur un pièce qui lui broya la cheville. Un de mes propres pièges, du sang coulait, elle hurlait et je ne savais pas quoi faire. Le temps d'ouvrir le mécanisme pour la libérer, ils nous tombèrent dessus, et nous égorgèrent tous les deux. Je poussais un hurlement jusqu'à ce que mon sang glougloute dans ma gorge et que je m'étouffe avec.

Je sentis alors un baiser sur ma joue et une main sur mon bras. Je sursautais, sortant de ce cauchemar pour en commencer un autre bien réel. Je me redressais furibond et attrapa l'ennemi. Anarkia ? Bordel de merde mais que foutait-elle là ? "Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !" Je la poussais hors de mon lit, me dressant sur ce dernier. J'attrapais ses habits et lui lançais dessus.

"Je...tu...tu n'as pas dit que je devais partir, tu t'es endormi et je...je me suis dis que...et tu...tu t'es agité, tu as commencé à crier...je pensais que..."

Elle regardait ses pieds, tentant de s'habiller tant bien que mal. Mes traits étaient tirés. J'en avais fichtrement rien à foutre de sa gerbe verbale ! Je voulais qu'elle se casse. Comment avait-elle osé rester dans mon lit, et me toucher ? C'était quoi ça ? Même me regarder dormir ? Comment avait-elle pu franchir cette putain de ligne de merde ? Depuis quand on était devenu intime ? Elle venait de tout briser, toute cette confiance depuis dix années. J'allais faire quoi moi maintenant ? C'était si simple. Pourquoi avait-elle voulu s'offrir le luxe de rester ?

"Merde ! Merde ! Et merde ! Tu fais chier putain. Tu m'emmerdes. Ton comportement m'emmerde, tu le sais Anarkia ? T'as tout gâché. Tu peux plus venir, c'est terminé..."

"James...je...ne dis pas ça ! Je suis désolée..." Elle tenta de s'approcher la main en avant, mais se ravisa et la baissa en restant sur place. Je commençais à faire les cents pas. Piétinant et froissant mes projets par terre.

"Casse toi..." Elle baissa les yeux et ouvrit le bouche comme pour dire quelque chose. Je tournais ma tête pour ne pas la regarder. Quelle conne. Quelle connerie. Mais je ne pouvais pas non plus tirer un trait sur elle. Elle me donnait le ticket du devoir bien fait au Capitole.

"On devra tout reprendre à zéro, ça va être chiant Anarkia, parce que tu as tout gâché. Ça va être chiant et ça va être long. Tu le sais ça ?"

Son visage s'illumina et elle acquiesça, trop ravie que je revienne sur ma décision. Elle s'excusa de nouveau. Promettant qu'elle ne recommencerait plus. Elle quitta la chambre et moi j'étais plus énervé que jamais. Je filais sous la douche. Quelle heure était-il ? Arrrrg, l'heure d'aller boire et de me faire oublier pour ce soir. Que la fête commence !

Je descendis au bar et commençais à commander des verres quand elle arriva. Un sourire en coin se pointa sur mes lèvres. Je secouais la tête. Espèce d'idiote. Elle me faisait pitié. Ses pas n'étaient pas droit et son comportement était étrange. Un brin parano la demoiselle. Elle s'installa non loin de moi au bar et commanda un verre. Elle hésita. Je fronçais les sourcils, la regardant de biais. Ce n'était pas mes affaires, mais ça faisait un peu d'animation cette nouvelle recrue. Elle paraissait un peu gauche, manque d'habitude pensais-je en levant les épaules.

Un homme l'interpella. Eden, ah oui voilà comment elle s’appelait. Eden Patterson. Le nouveau mentor du 2. Il s'approcha d'elle, et en peu de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle se jeta sur lui sous le regard médusé de la salle, moi le premier. Je manquais d'éclater de rire. Elle était en train de littéralement péter un câble. Je ricanais en voyant l'autre enflure se faire laminer la tronche. Il allait la garder dans son jean pour ce soir celui là. Mais je voyais d'autres arrivaient. Mmhh ça sentait pas bon pour elle. Elle ne savait pas ce qu'elle était en train de faire. Elle en dégoûtait peut-être certains, comme celui à qui elle était en train de griffer le visage. Mais pour d'autre, elle les excitait. Elle les chauffait à mort. C'était ça qu'ils voulaient voir, un vainqueur en action. Y'avait rien de plus sexy que de vouloir coucher avec quelqu'un comme elle.

Je lançais ma tête en arrière après avoir vider mon verre. Je soufflais un coup. Merde, j'allais devoir intervenir. Parce qu'il y a pas un seul petit con qui allait les séparer. Et ça ne serait que des ennuis pour elle. Mais qu'est-ce que j'en avais à foutre de ce qui pouvait lui arriver en fait ? Elle s'était battue pour en arriver là non ? Qu'est-ce qui me prenait ? Pourquoi avait-elle attiré mon attention ? Peut-être cette manière d'avoir repoussé cet homme de toutes ses forces ? Comme si pour elle aussi c'était intolérable ce contact ? Elle était jeune. Trop jeune. Quoi ? La 20aine ? Je soufflais de nouveau un coup et je raclais mon tabouret en me reculant du comptoir pour passer à l'action.

Je saisis l'homme qu'elle agressait sauvagement pour le dégager de ses ongles et de ses poings. Le gars avait le visage en sang et ses grands yeux brun me suppliaient. "Voilà, je pense que vous l'avez assez "vu" maintenant !" Je fis un sourire forcé et mécanique. Et je poussais cet homme vers la sortie.

Je me plantais devant Eden en m'accroupissant à sa hauteur. J'aurais pu l'aider à se relever, mais je n'avais pas envie de me retrouver au sol à la place de cet homme. Je savais trop bien ce que ça faisait quand on débectait le contact physique. Elle n'avait pas besoin de ça. Je savais ce qui venait de se passer pour elle, la jeune et fraiche gagnante des 169e Jeux.

"Bon alors. Tu vas le finir ce verre ?" Disais-je comme si rien ne venait de se passer. Je me redressais pour aller chercher mon verre et me placer sur le tabouret à côté du sien. La salle retrouva son calme, même si des regards étaient lancés dans nos directions. Deux mentors ensemble, elle ne risquait plus rien.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyJeu 15 Sep - 21:06




we've got holes in our hearts,
we've got holes in our lives

Eden & James
2231 - après les 169e Hunger Games

Je n’ai pas gagné les Jeux pour être la catin du Capitole. Je ne me suis pas battue pour ça, pour que n’importe qui pense avoir un droit sur moi. J’ai gagné ? Alors pourquoi dois-je être leur esclave ? Je ne supporte pas qu’ils me touchent, qu’ils me prennent pour leur chose. Et je sais, je sais très bien que ma réaction est totalement disproportionnée, mais je n’ai ni l’envie, ni la force de me contenir. Je suis une gagnante des Jeux, je joue donc avec mes propres armes et tant pis si ce ne sont pas celles en vigueur au Capitole. Mais quelqu’un me prive de ma victime, de mon punchingball humain. Et ce quelqu’un me calme direct, parce que ce n’est pas n’importe qui. C’est le mentor, James Flemyng. Et j’ai tout de même un certain sens de la hiérarchie quand elle me parait justifiée, et lui, il a gagné les Jeux. Alors je m’arrête, immédiatement, ne songeant même pas à me relever. Au lieu de ça, c’est lui qui s’accroupit. Je dois admettre que je m’attends à tout sauf à ça. Qu’il m’engueule, qu’il me gifle, qu’il me relève de force, ce sont des options qui traversent mon cerveau, mais je n’imaginais pas une seule seconde qu’il me poserait cette question, aussi naturellement que ça.

Je l’observe, complètement muette, reprenant simplement mon souffle, comme toute la salle en réalité. Certains commencent à reculer, mais sans nous quitter du regard. Je me redresse alors, lissant de nouveau ma robe et me recoiffant vite fait, pas vraiment pas coquetterie, mais pour retrouver un peu de dignité. Je m’assois sur le tabouret, sans regarder James, mais en fixant le verre. Est-ce que je vais le boire ? Question ou défi ? Je n’en sais rien, mais j’ai de toute façon l’impression que ça ne peut pas être pire. J’avale le contenu d’une traite… et je dois dire que je n’ai jamais rien bu d’aussi immonde ! Ça pique, ça arrache la gorge ! Je ferme les yeux retenant une grimace. Putain ! Mais c’est comme le sexe ! Comment les gens peuvent aimer ça ?

« Désolée… et merci… », que je murmure en repoussant mon verre discrètement.

Je n’ose pas le regarder dans les yeux. C’est quand même un vainqueur. Le dernier vainqueur du D3 depuis dix-neuf ans ! Est-ce que les hommes aussi doivent faire… ce que j’ai fait ? Mais ce n’est pas vraiment le genre de question qu’on pose comme ça, à un bar. Dire qu’il est assis là, à côté de moi alors que j’ai contribué à la mort de ses tributs… A cause de moi il va rempiler une année… Mais normalement, le Capitole est censé veiller sur nous et subvenir à nos besoins, quand nous sommes mentor, n’est-ce pas ? Donc ce n’est peut-être pas « si » grave ?

« Je ne savais pas que ce serait si éprouvant, je me suis concentrée sur les Hunger Games, pas sur ce qu’il pouvait y avoir … après. »

Comme les remerciements, et ce que ça faisait réellement que d’avoir un vieil homme ridé vous écarter les cuisses et s’écraser sur vous sans une once de bienveillance, d’avoir mal alors qu’il n’arrête pas et accélère, d’être une poupée, manipulée dans tous les sens. J’ai eu l’impression d’être un jouet, un jouet qu’on se fichait pas mal d’abimer ou de casser.

« Vos tributs se sont bien battus. »

J’en ai peut-être tué un en fait, je ne sais plus. C’est honteux, d’autant qu’ils ont repassé les images. Mais le fait est que là, maintenant, je ne suis plus sûre de rien.

« Vous pensez qu’ils vont tous me détester maintenant ? »

A dire vrai, je l’espère, comme ça, personne d’autre ne viendra me réclamer des remerciements. Je tourne enfin mes yeux vers lui, ou plutôt vers le verre qu’il tient.

« Comment vous faites pour boire ça ? »

Est-ce qu’il y a un moment où ça devient bon ? C’est comme pour les relations… comment font les gens pour en avoir et vouloir en avoir ? Je sais les rumeurs qui courent sur lui. On n’en dit pas que du bien. Il se raconte qu’il est alcoolique, grognon, pas sympa. Difficile de dire, il m’a quand même empêché d’aggraver mon cas. Je ne sais pas… vu que tout le monde raconte des mensonges sur tout, peut-être que la meilleure solution, c’est encore de vérifier par soi-même.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyVen 16 Sep - 21:29

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We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives
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Je la regardais d'un air amusé. Un rictus sur les lèvres. Que faisait-elle ? Elle fixait ce verre comme si elle ne savait pas ce que c'était. Si elle ne le buvait pas, fallait qu'elle le dise, je lui prendrai. Et puis d'un coup elle le porta à sa bouche et la grimace qui arriva en suivant était révélateur.

"Bordel de merde, ça aussi c'est ta première fois !" Grinçais-je entre mes dents à voix basse.

Je secouais ma tête dépitée et avala mon verre entièrement. C'était pas vrai. Je frottais mon menton avec le bout de mes doigts. Cette petite connaissait rien de la vie. C'était affligeant, ou triste ou déprimant. Les trois à la fois en fait.

« Désolée… et merci… »

Je lâchais un petit rire. Sans blagues... Je secouais de nouveau ma tête. Pour quoi ? Parce que j'avais évité que le bar devienne bruyant ?

"Garde ça pour les Capitoliens va, ce sont des mots que tu devra leur répéter souvent."

J'essayais de capter son regard, mais elle l'évitait. Bon sang, c'était pire que ce que je croyais. C'était mal, c'était très mal que je reste là à discuter avec elle. Cette fille allait m'apporter des ennuis. Ça se voyait, dans sa manière d'agir, de faire. Je savais exactement ce qu'elle avait vécu. Et c'était pas de bons souvenirs. Je voulais rien savoir. J'devrais pas rester là. Ouai ! J'aurais jamais du m'en mêler. Fallait que je file de là. Je commençais à me lever de ma chaise pour partir quand elle parla de nouveau.

« Je ne savais pas que ce serait si éprouvant, je me suis concentrée sur les Hunger Games, pas sur ce qu’il pouvait y avoir … après. »

Cette fois si, se fût moi qui baissais les yeux en reposant mon cul sur le siège. Piégé, je me sentais pris au pièce devant de telles paroles. Éprouvant oui c'était bien ça. Mais devais-je la plaindre pour autant ? Non, certainement pas. Elle l'avait choisi après tout. Une Carrière, une abrutie en somme, j'avais rien d'autre à savoir sur elle que ce qu'elle avait dit lors des interviews. Elle pensait quoi ? Que j'allais pleurnicher sur son sort ? Mais c'était bien ce qu'elle avait voulu non ? Qu'il soit "favorable" ? Après tous ceux qu'elle venait d'étriper dans l'Arène, elle voulait que je m'apitoie sur sa situation ? Non, franchement chacun sa merde. Bienvenue derrière la scène ma belle. Bienvenue dans le monde que tu as choisi !

« Vos tributs se sont bien battus. »

J'aurai pu m'étouffer avec ma salive. Je tournais ma tête vivement vers elle en serrant mon verre vide. Oh putain, elle allait la fermer sa gueule là ? Bien battus ? Elle se moquait de qui ? Bien battus, je te jure...en tout cas toujours moins bien qu'elle. Elle avait cramé mon dernier tributs ! Et me replongeait dans le mentorat.

Au fond, après 19 ans, qu'est-ce qui aurait été le pire pour moi ? Mourir ? Ou dépérir dans ce monde comme maintenant ? M'éteindre à petit feu? Ça n'aurait pas été plus simple de rester dans cette Arène avec mon frère ? Peut-être que finalement, c'était une chance pour eux d'être resté là bas, sur les devant de la scène.

« Vous pensez qu’ils vont tous me détester maintenant ? »

Je haussais les épaules.

"J'm'en fiche de ce qu'ils pensent de toi. Tout comme j'me fiche de ce qu'ils pensent de moi. On y est jusque qu'au cou de toute façon !"

Je levais la main vers le barman et je commandais deux verres. J'en poussais un vers elle.

« Comment vous faites pour boire ça ? »

Je poussais un nouveau rire. Mon Dieu j'étais pas sortie de l'auberge avec elle. Mais valait mieux être là que dans le lit d'un Capitolien. Et sinon elle allait arrêter avec ses questions ? Boarf. En fait, elle m'amusait. Elle me distrayait, ça faisait longtemps que je n'avais pas parler à quelqu'un comme ça. Enfin, que quelqu'un m'avait pas parlé comme ça. Elle ne me connaissait pas, elle me faisait la conversation mais elle me connaissait pas, sinon, elle ne me parlerait pas. Alala ces nouveaux j'vous jure. Ses yeux se posèrent enfin sur moi. Ils étaient magnifiques, dommage.

"Comment j'fais ? Et bien, je serre les dents. La première fois c'est désagréable, on se dit que ça sera plus simple avec le seconde, puis avec le troisième. Mais en fait c'est toujours aussi horrible. Et puis un jour on s'habitue, on se fait une raison. Et sans comprendre pourquoi, on en a besoin..."

Je soulevais un coin de mes lèvres dans un faux sourire compatissant. Elle pouvait déterminer tout seule de quoi je voulais parler. De l'alcool, du sexe ? Elle choisissait.

"L'alcool, c'est devenu mon truc" Je m'enfilais cul sec mon verre pour montrer l'exemple, serrant les dents à la fin et lâchant un petit haut le cœur après. Je me mis à la fixer plus intensément. Comme si j'essayais de décrypter un truc en elle. Devant celle qui avait tué pas moins de 8 Tributs et qui se retrouvait à pleurnicher dans un bar avec un vieux Mentor aigri. Comment avait-elle pu en arriver là ? L'alcool présent dans le sang me faisait être un peu plus bavard que d'ordinaire.

"Faut que tu trouves ton truc. Parce que ma petite..." Je pointais mon doigt dans sa direction, l'air passablement moralisateur. "...t'es toujours pas sortie de l'Arène. C'est juste que celle là, il y a une arme ultime de plus pour te détruire. Et c'est toi. Tu vas devenir ta propre ennemie. Et y'a pas plus terrible que de se battre avec sa propre personne. Alors trouve ton truc. Et vite !"

J'avais soudainement des flash de son interview. J'avais une mémoire auditive et visuelle incroyable et efficace. Je plissais mes yeux, toujours en la regardant et je fouillais dans mon esprit.

"Ah ouai !" Je pointais son verre du doigt et je mimais le geste de boire à son attention.

"Je suis prête. Je me suis entrainée neuf ans. Je sais que face à moi, je vais avoir des concurrents redoutables, et loin de moi l’idée de minimiser la difficulté, mais j’ai travaillé dur. Alors oui, j’ai la chance d’attirer l’attention des sponsors. Je ne compte pas les décevoir. Je donnerai tout en tout cas."

Je me mis à rire. Comme le jour où elle avait dit ça, devant mon écran.

"C'était ça non ? Que tu avais dit à ton interview ? Tu ne pouvais pas te douter à quel point tu avais raison ce jour là. Sauf que tu te trompais de concurrents. Et t'auras beau avoir fait toutes ces années dans ton Centre, t'étais pas préparé à ça hein ? A cette vie ! Personne se prépare à ça ! Bois maintenant..."

Je désignais son verre de mon menton.


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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptySam 17 Sep - 19:30




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Eden & James

Quand mêle, sa réputation n’est pas complètement mensongère, il n’est pas des pus avenants. Le merci dû aux Capitoliens… Cairo aussi a été clair sur le sujet, on doit tout faire pour les remercier. Ce que j’ai découvert aujourd’hui. Il me met quand même mal à l’aise, ce James. Pourtant, il sait ce par quoi je suis passée n’est-ce pas ? Ça doit être quelque chose de connu chez les mentors. Cairo savait. Lui aussi il doit savoir… Mais il ne parle pas. IL fait le grognon, je suis sure que c’est pour se donner un genre. J’ai beau essayer de lui parler, rien à faire. Enfin… finalement, à bien y réfléchir, j’aurais largement préféré qu’il continue de la boucler. Okay, il peut parler poliment aussi ! Je le regarde, interloquée. Depuis quand il se la joue comme ça lui ? Peut-être que c’est lié à l’alcool, il parait que ça rend certaines personnes super irritables et agressives. J’ai du mal à le suivre… on est toujours en train de parler d’alcool là ? Ou il me parle de… sexe ? Dans les deux cas, ça ne donne pas du tout envie. Mais alors pas du tout. Il n’est pas censé être mentor ? C’est-à-dire un modèle… un conseiller ? Je dois avouer que le voir comme ça, de le voir boire… Franchement, hors de question que je ressemble à ça. Arcas a peut-être brisé quelque chose en moi, les gens au sommet essayeront peut-être de me briser eux aussi, mais jamais je ne deviendrai comme ce type à côté de moi.

Néanmoins, ses propos trouvent un écho en moi. Finalement, il vient peut-être de me donner le meilleur conseil qu’il ait jamais donné de toute sa carrière de mentor. J’vais trouver mon truc et pas me laisser couler comme il semble l’avoir fait. Lui, clairement, il est toujours dans l’Arène, et il est poursuivi par son ennemi intérieur. Moi, je ferai tout ce qu’il faut pour qu’un de mes tributs gagnent, je quitterai le Capitole. Comme ça, l’honneur de mon district sera sauf, et je pourrai trouver ma place. Et certainement pas devenir un vieux rabougri comme lui. C’est ça, sa technique ? Casser tout le monde ? Enfoncer tous les Vainqueurs parce que c’est drôle de nous voir découvrir la réalité du monde et du Capitole ? Eh bien c’est pathétique. Je serai honnête moi, avec mes tributs, ça leur évitera de se sentir aussi mal que moi. Par contre, je ne serai jamais ivre, jamais méprisante comme il l’a été avec moi. D’ailleurs, pourquoi agit-il comme ça alors qu’il m’a aidée ? C’est ridicule ! Il aurait juste pu changer de bar !

Mais quel… con ! Connard ! Je laisse échapper un petit rire nerveux en détournant le regard. Il est sérieux là ?! C’est ce qu’il trouve de mieux à faire ? Reprendre mes mots ? Les mots que j’ai appris et répétés pour plaire à un maximum de sponsors ?

« Vous savez quoi mon vieux ? Vous avez raison. Si c’est pour finir comme vous, je pourrai boire ce verre et devenir la personne la plus aigrie de Panem. Sauf que j’ai pas du tout envie de suivre votre exemple, cher mentor… »

Je me relève, avant de renverser le contenu de mon verre sur l’entrejambe de James.

« Desserrez les dents, monsieur Flemyng, parce qu’à mon avis, si vous êtes dans cet état, c’est que vous avez vécu exactement ce que j’ai vécu ce soir et que vous ne vous êtes pas battu. Vous voulez que quelqu’un vous suive dans votre enfer n’est-ce pas ? Ce sera sans moi. »

Je soutiens son regard un instant. Finalement, cette rencontre m’a donné exactement ce dont j’ai besoin : un combat à armes égales. Dans les chambres, je ne peux supporter la lutte, mais là, contre James, c’est comme dans l’arène. Or les Jeux, ce sont mon domaine. Le mien. Et j’ai gagné une fois, je peux recommencer.

« Vous pourriez essayer de me frapper pour vous défouler, ça ne ferait qu’enrichir encore un peu l’image de gros bourrin que vous vous donnez. Ce serait si facile. Mais si vous faites ça, croyez-moi, je vous rendrai désirable. Et tous voudront vous avoir. »

Voilà, pas la peine d’être grossier ou désagréable. Il suffit de dire les choses. Et finalement, ce que j’ai vécu se retrouve relégué dans un recoin de ma tête, pas oublié mais atténué, tandis sur je fixe toujours James, avec un sourire carnassier barrant mon visage.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyDim 18 Sep - 21:21

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[font=Impact]Avec Eden Patterson[/ font]


« Vous savez quoi mon vieux ? Vous avez raison. Si c’est pour finir comme vous, je pourrai boire ce verre et devenir la personne la plus aigrie de Panem. Sauf que j’ai pas du tout envie de suivre votre exemple, cher mentor… »

Un sourire s'afficha sur mes lèvres. Enfin voilà nous y étions. La personne la plus aigrie de Panem, c'était bien ce que j'étais miss Patterson et bel et bien la personne que je voulais être. A quoi bon ? Pour plaire à qui ? Je ne voulais séduire personne. Surtout pas. Pourquoi être aimable, pourquoi se donnait de la peine d'être sympa et apprécié ? C'était tout ce que je voulais éviter. Il n'y avait qu'avec mes machines que j'étais en phase. De la matière vide, défaite de sentiment et d'esprit. C'était peut-être parce que j'en avais trop, d'esprit justement, que j'étais si mal. Je ne voulais pas aimer, et certainement pas être aimé. C'était une perte de temps, comme vivre dans ce monde. Mais j'étais bien trop lâche pour m'y échapper tout seul. J'avais espéré de nombreuse fois, m'endormir avec assez d'alcool dans le sang, et ne plus jamais me réveiller. Hélas le seul résultat que j'avais pu obtenir un jour fut une gueule de bois de cinq jours. Pas d'au delà. Elle déversa son verre sur mes parties. J'ouvris la bouche et la refermais aussitôt. Mon regard se fixant sur elle, brillant et défiant. Connasse !

« Desserrez les dents, monsieur Flemyng, parce qu’à mon avis, si vous êtes dans cet état, c’est que vous avez vécu exactement ce que j’ai vécu ce soir et que vous ne vous êtes pas battu. Vous voulez que quelqu’un vous suive dans votre enfer n’est-ce pas ? Ce sera sans moi. »

Un point partout. Au lieu de lui renvoyer mon verre à la figure je souriais de nouveau. Pas si conne que ça la petite. Et avec du mordant en plus. Tout son caractère n'était pas que travaillé pour l'Arène, elle avait cette niaque même derrière l'écran, sans les caméras. J'avais déclenché un truc en elle. Je voyais de nouveau cette étincelle brillait. Il ne fallait jamais qu'elle la perde, elle était tellement plus...vivante avec ce feu brulant au fond d'elle. Il fallait qu'elle l'attise, qu'elle la protège et qu'elle crame tout le monde avec.

« Vous pourriez essayer de me frapper pour vous défouler, ça ne ferait qu’enrichir encore un peu l’image de gros bourrin que vous vous donnez. Ce serait si facile. Mais si vous faites ça, croyez-moi, je vous rendrai désirable. Et tous voudront vous avoir. »

Je ne baissais pas les yeux. Au contraire. Mon sourire s'agrandissait en miroir au sien. Je me levais de ma chaise, et me postais devant elle avec la furieuse envie qu'elle me cogne. Et si elle le faisait, peut-être que je ne me réveillerai pas ? J'approchais mon visage du sien.

"Et bien voilà. Nous y sommes. On dirait que t'as trouvé ton truc gamine."

Je n'étais plus qu'à quelques centimètres d'elle. Nos regards se foudroyant. Les gens dans la salle tournés vers nous. On n'entendait pas une mouche voler, juste quelques verres au loin s'entrechoquaient. Aussi, je murmurais pour qu'elle soit la seule à entendre.

"Mais tu pourra faire et dire ce que tu voudras. J'ai 19 années de remerciement derrière moi, et même si tu m'étales là ce soir, c'est toi qu'ils voudront. Je suis plus le gosse de 11 ans qu'ils ont tous convoité. Je suis devenu ce con aigri que tu aimes tant. Et ça marche. Mais vas-y cogne poupée, moi demain je rentrerai chez moi sans remercier ! Et toi ?"

Je me décalais et saisis mon verre du bar que je finissais d'un trait juste devant son nez. Je me reculais et tournais les talons vers ma chambre. Assez pour ce soir. Je ne voulais croiser plus personne. Ça ne me réussissait pas d'aider les gens et de faire la conversation avec des personnes pareilles. Une Carrière, franchement ? J'étais tombée bien bas. Et je voulais me débarrasser de ce pantalon. Quelle garce ! Malgré les années, elle avait remué de sales trucs.

Je fis un détour dans la partie buanderie pour récupérer des serviettes. J'avais demandé à me servir moi même quand je venais dans cet hôtel, et que personne ne passe faire le ménage ou poser du linge dans ma chambre. J'en récupérais pour ma douche. Je n'avais qu'une hâte, sauter sous le jet d'eau chaude, finir ma fiole de Whisky qui m'attendait sagement sur le lit, pendant que je terminais mes derniers calculs.

Alors que j'arrivais près de ma chambre, j'entendis un bruit dans le couloir, quelques portes à côté de la mienne. Mes yeux se posèrent sur...Eden Patterson. Oh ciel, c'était pas vrai. Putain. Je me dépêchais d'ouvrir la porte. Pourquoi la serrure avait-elle décidé de me faire chier ce soir ? Alors qu'enfin la clef s'était enclenchée dans le mécanisme, je la voyais s'approcher vers moi. Merde merde merde, plus vite ! Je n'avais pas envie d'entendre encore ses jérémiades.

J'ouvris la porte à la volée et alors que je tendais de la refermer, elle résista. Je poussais, mais elle avait de la force. "Je me suis entrainée 9 ans gnagnagna". Fait chier ! Alors qu'elle forçait de l'autre côté, je finis par lâchais la résistance de mon côté, ouvrant la porte en grand et libérant la bête dans ma chambre. Elle manqua de s'étaler sur mes feuilles au sol. Dommage. J'aurai du partir, prendre le couloir et me cacher dans un coin jusqu'à ce qu'elle m'oublie. Mais c'était ma chambre et c'était mes projets. Et la fiole était toujours sur mon lit, derrière elle.

"Je te conseille de sortir de là ! Sinon je dirais ô combien tu es délicieuse au lit à qui veut l'entendre demain !"

Oui c'était petit. Mais ça pouvait marcher. Deux à un. Je la fixais d'un air enragé. J'allais plus m'en défaire de celle folle ! Quel con j'avais été tout à l'heure, m'apitoyer sur ce genre de personnage.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMar 20 Sep - 22:38




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Eden & James

Ah, il sourit ! Comme quoi il est peut-être encore humain après tout. Ou juste idiot. Mais bizarrement je n’y crois pas. Peu de Vainqueur sont réellement stupide, et lui je crois qu’il a juste adopté une technique maligne pour avoir la paix. Sauf qu’en me cherchant des poux, il vient de tomber sur quelqu’un qui va mettre à mal son petit plan. Je le fixe, droit dans les yeux. Avec lui c’est facile, c’est un duel. Chose impossible avec Arcas que j’avais fui. Je ne cille même pas quand il se lève. S’il veut jouer à ça, il va me trouver. Foi d’Eden Patterson !

Ouais, j’ai trouvé mon truc comme il dit, et ce n’est certainement pas de plier sous les coups bas et faciles de types comme lui. Dix-neuf ans de soumission et de corps donné aux Capitoliens… J’ai du mal à imaginer ça. Et surtout onze ans. J’en ai vingt et je me sens déjà si mal et si souillée… Et donc il est malin. Tout ça, toute cette mise en scène, ça ne fait qu’attirer l’attention sur moi.

« Je pourrai très bien glisser ton nom… »

Menace en l’air, ou pas. Ça va recommencer, tout ça. Les assauts des Capitoliens, le plaisir qu’ils prendront que je le veuille ou non. Mais je suis une Vainqueur. J’ai un plan. Et je ne compte pas supporter ça presque vingt ans comme lui. Et je ne finirai pas ivrogne ; Je le regarde fixement tandis qu’il boit, me promettant solennellement de ne jamais finir comme lui. Mais en le voyant partir, tout ce à quoi je pense c’est qu’il a été comme moi. Du moins au début. Il ne devait pas avoir bu une goutte d’alcool avant de gagner les Jeux. Et il n’avait certainement jamais eu la moindre expérience sexuelle. Quelle tristesse. Le Capitole vous transforme vraiment comme cela ? Sérieusement, à onze ans, il devait être tellement différent. Est-ce que j’aurais pu devenir ainsi moi aussi sans cette petite joute verbale ? Je regarde alors autour de moi et réalise qu’ils me fixent tous, avec, pour certains, cette lueur de perversion…

La tête haute et les ignorant royalement, je traverse la salle pour monter. Dans ma chambre cette fois, en essayant de ne pas trembler en passant devant celle d’Arcas. Il faut que je me fasse une raison : ces pièces vont devenir ma nouvelle arène et la seule façon d’en sortir, c’est de faire gagner un gosse du D2. C’est peut-être égoïste, mais c’est une question de survie. Je gagne les étages en soulevant légèrement ma longue robe, afin d’éviter de me prendre les pieds dedans. Sans compter que c’est un cadeau, il serait de mauvais goût de l’abimer. Je remarque une silhouette près de ma porte… James ? Sérieusement ? Nous sommes voisins ? Et en plus il me fuit ?!

Rien que le fait de le voir essayer de me fuir suffit à me donner envie de l’emmerder. Sérieusement, on ne peut pas être comme ça, faut qu’il apprenne à interagir avec les gens. S’il y a cinq minutes, j’avais juste envie qu’il disparaisse de mon champ de vision, là, je ne songe plus qu’à l’enquiquiner. Et pour ce faire, je lui bloque sa porte, l’empêchant de la refermer.

« Allons monsieur Flemyng, ça marche peut-être avec les Capitoliens mais certainement pas avec moi. »

Et c’est qu’il est têtu, mais manque de chance pour lui, je le suis aussi. Je force un peu, avant d’être déséquilibrée quand il relâche la pression. Who, c’est le bordel. Il y a des papiers partout. Mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? Mais je ne peux m’appesantir plus longtemps car déjà il me tire de mes pensées.

« Et avoir profité de moi ne ferait que faire grimper ta cote en flèche. D’autant que je dirai à qui veut l’entendre que derrière tes airs de sagouins, tu n’es qu’un homme désirant secrètement aimer une femme. Tu sais qu’elles raffoleront de cette légende, ça ne les exciterait que davantage de se dire qu’elles couchent avec toi alors que tu es pétri d’amour pour moi. »

Principe de destruction mutuelle assurée. Je suis passée au tutoiement sans même m’en rendre compte, parce que je ne le vois pas comme un être supérieur, c’est juste un homme avec qui j’ai engagé un bras de fer, que je dois évidemment gagner. J’ignore volontairement son regard provocateur  pour le contourner et m’assoir sur le rebord de son lit, saisissant une feuille au passage pour la regarder, n’y comprenant strictement rien.

« Toi qui sembles avoir tout vu de Panem dans les grandes largeurs, dis-moi un peu à quoi je dois m’attendre exactement… Bon sang mais qu’est-ce que tu dessines en fait ? »

Pour être totalement honnête, je ne sais même pas si je sais dessiner ou pas. J’ai toujours été concentrée sur ma vocation de Carrière, le reste importait peu.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyVen 23 Sep - 18:55

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Gggrrr la garce ! Elle avait retourné la situation à son avantage. J'étais coincé, mais je ne la voulais pas chez moi. Enfin...dans ma chambre. Je rageais intérieurement, mes yeux l'avaient tué dix fois. Elle me foutait mal à l'aise à regarder autour d'elle et se mêler de ce qui ne la regardait pas. Que foutait-elle là d'ailleurs ? Elle ne pouvait pas retourner dans ses quartiers ? Oooh oui, d'accord, elle avait sans doutes peur ! Peur que quelqu'un vienne taper à sa porte et lui demander un service... Ben j'en avais rien à foutre, chacun sa merde ! Et elle...elle s'assoit sur mon lit ! Non mais elle le faisait exprès ?! C'était pour me faire enrager, que je sorte de mes gongs c'était ça ? Elle s'empara d'une de mes feuilles griffonnées, mon sang ne fit qu'un tour.

« Toi qui sembles avoir tout vu de Panem dans les grandes largeurs, dis-moi un peu à quoi je dois m’attendre exactement… Bon sang mais qu’est-ce que tu dessines en fait ? »

Je me dirigeais vers elle, le regard noir. Je saisissais ma feuille, lui arrachant des mains sans cérémonie, la déchirant au passage et je me mis frénétiquement à essayer de ranger toutes celles autour de moi, mais il y en avait trop et c'était peine perdue. Elle en avait repris une autre qui trainait sur le lit. Je posais alors le tas que j'avais réuni dans mes mains sur une commode et je soufflais un bon coup. Las.

"J'ai pas envie de parler ! J'ai commis une erreur tout à l'heure ! Oublie-moi ! T'es une vrai plaie et j'ai pas besoin d'une plaie de plus dans ma vie. Sors de ma chambre !"

Je pointais du doigt la porte mais ses grands yeux semblaient me dévorer. Enfin, je ne savais pas comment interpréter ce regard, entre la menace et l’interrogation. J'avalais ma salive.

"Mais bon sang, qu'est-ce que tu me veux ? Tu devrais me laisser, j'ai rien à t'apporter ! Je sais juste que je t'aimerai jamais. Qu'on sera en compétition l'année prochaine, et qu'il y a de forte chance pour qu'un District de Carrière réduise à néant mon rêve de sortir de là. Et tu sera peut-être ce District. Alors je sais pas ce que tu cherches ici, mais je ne te veux pas !"

Je fonçais droit sur elle, mais je me penchais juste au dernier moment pour récupérer ma fiole d'alcool juste derrière elle. Je ne voulais pas me battre, ni l’impressionner, ni rien, je ne voulais pas la forcer à sortir, ou à en venir aux mains. Je voulais juste qu'elle parte. Simplement. Je stressais de sa présence, là, dans mon espace de replis, au milieu de mes papiers. Dans un lieu où j'étais peu atteignable d'habitude. Et j'eus une réminiscence de souvenir avec Anarkia tout à l'heure. C'était effroyable et j'eus un frissons dans tout mon corps qui me fit faire un mouvement incontrôlé des épaules.

Eden était sur mon lit, brisant mon espace vital à présent. Rien que sa présence faisait monter la pression en moi. C'était une sorte de tension que je ressentais, comme si j'étais en danger, pas physiquement, mais psychologiquement. Comme si mon corps me disait de fuir, mais que j'en étais incapable. Il y avait une Carrière, là, dans ma chambre, le même genre de personne qui avait tranché mon frère sous mes yeux dans l'Arène. Le genre de fille que je ne devrais pas côtoyer, qui était un danger pour ma santé mentale. Et le seul moyen de me sortir de là, de me porter secours c'était... J'ouvris la fiole et avalais une gorgée, comme si je buvais une potion magique qui me protégeait de toute attaque psychologique.

L'alcool brûla ma gorge et me procura un plaisir subtile, qui me soulagea qu'une micro seconde. Je gardais les yeux fermés quelques secondes. Mais en les réouvrant elle était toujours là, à me fixer comme si j'étais un Haut Juge dansant à poil au milieu du Capitole. « Toi qui sembles avoir tout vu de Panem dans les grandes largeurs, dis-moi un peu à quoi je dois m’attendre exactement… Bon sang mais qu’est-ce que tu dessines en fait ? » Sa phrase s'imposa à moi, de nouveau. Je mordis l'intérieur de ma bouche en serrant ma mâchoire. J'voulais qu'elle sorte, qu'elle se casse, mais j'étais incapable de lui crier dessus comme je l'avais fait avec Anarkia. Et elle m'aurait probablement briser un bras pour ça. Elle était nerveuse et c'était peu le dire... Pourtant, elle bouffais mon espace vital et elle avait franchi une ligne que je ne voulais pas. Elle m'étouffait !

Peut-être que...si je lui répondais vraiment, elle partirait ensuite ? Peut-être que c'était le seul moyen de l'éloigner ? Je tirais alors un fauteuil et je m'écroulais dedans, buvant une deuxième gorgée de ce délicieux breuvage qui avait l'effet anesthésiant escompté, celui qui me permettait de m'ouvrir un peu, de me détendre, d'avoir l'esprit léger. Cet esprit qui ne connaissait jamais la pensée unique, qui parcourait des milliers de théorème chaque jour, qui n'avait que des solutions aux problèmes, mais pas ceux de la vrai vie. Les chiffres avaient beau flotter devant mes yeux, pour le reste rien était simple pour moi. Les relations humaines par exemple. Je ne comprenais tout simplement pas cette femme.

"A tout."

Je calquais enfin mon regard sur le sien.

"Tu dois t'attendre à tout. Ton seul moyen de t'échapper d'ici, c'est de faire gagner un de tes Tribut l'année prochaine. Deux chances sur 24 pour gagner, soit 8.33% de chance de passer la main. C'est peu. C'est trop peu quand on est pas Carrière."

Je me mis à penser qu'elle avait toujours plus de chance que moi. Et que finalement cette histoire de Centre d'entrainement n'était pas si con, surtout pour elle. Ses Tributs, s'ils étaient volontaires, seraient entrainés. Les miens... Pfff. Il fallait que je tombe sur un petit malin, mais pas seulement. Parce que ça ne manquait pas dans le D3, mais il me fallait le petit malin avec le truc en plus. 19 années que je l'attendais cela dit.

"Et ce que tu as entre tes mains, c'est trop compliqué pour toi. C'est mon autre vie."

A trop gonfler ses muscles elle en avait peut-être oublié de muscler son cerveau ? Sûr. Ça ne servait à rien de discuter avec elle de ça de toute façon. Elle n'était pas intéressante, n'est-ce pas ? Elle était née que pour me faire chier. Que faisait-elle encore là d'ailleurs ? Je portais une nouvelle fois la miniature à mes lèvres.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptySam 24 Sep - 17:01




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Eden & James

C’est. Un. Grand. Malade. Voilà tout ce à quoi je pense quand il m’arrache la feuille des mains pour la déchirer. Et j’en reprends une autre pour lui prouver que je ne suis pas du genre à prendre peur à cause de son caractère de merde. Son petit numéro, ça fonctionne peut-être avec les Capitoliennes, mais moi, je suis une Vainqueur des Hunger Games. Quoi, moi je suis une plaie ? La plaie, ce serait de devoir rentrer dans ma chambre et que quelqu’un vienne être « remercié ». Là, je nous protège, s’il n’est pas capable de comprendre ça, alors c’est un idiot ! Il est vraiment bizarre quand même. Ça doit griller le cerveau des années de mentorat, et je n’ai vraiment pas envie de devenir comme ça… Il est vraiment en train de péter un câble… Je l’écoute me balancer des mots stupides – je n’ai certainement pas envie qu’il « m’aime », beurk, il est trop vieux et bien trop imbibé pour m’intéresser sur ce plan là – je n’ai pas envie qu’il me veuille. J’veux juste savoir à quel point le mentorat détruit, et je commence à en avoir une petite idée.

Mes muscles se tendent instinctivement quand je le vois fondre sur moi. Cette fois, c’est sûr, s’il tente de me toucher, je lui pète le bras ! Mais au lieu de ça, il se penche pour récupérer… sa boisson. Il a vraiment un problème sévère, en plus, ça se voit à ses tremblements. Je ne veux vraiment pas devenir comme ça. Je le refuse… Il semble revenir à lui, pour une sentence nette et sans appel. Je viens d’entrer dans une nouvelle arène et la victoire ne dépend pas de moi mais du prochain tribut. Et les chiffres apparemment ne jouent pas en ma faveur.

« Les districts supérieurs s’entrainent… pour augmenter le pourcentage de chance je crois… »

Enfin, je ne sais pas si ça fonctionne ainsi, je n’étais pas très bonne à l’école. Il faut que je tienne, au moins un an, avec un peu de chance, j’aurai un tribut prêt et bien entrainé et je pourrai rentrer chez moi et ne plus avoir à remercier. Je reporte mon attention sur les papiers que je tiens et auxquels je ne comprends pas grand-chose.

« Ton autre vie ? Tu as trouvé un « truc », mais ça ne semble pas encore assez puissant… »

J’ajoute cela en le voyant prendre encore une gorgée d’alcool. Il a la chance d’avoir autre chose que son statut de gagnant. Moi, sortie des entrainements, je n’ai rien. Je serai peut-être coach quand je ne serai plus que l’Enfant Chéri de Panem … Mais je ne sais pas.

« Ils servent à quoi ces dessins ? A part te permettre d’échapper un peu à tout ça ? »

Je peux au moins comprendre « en gros », mes parents sont architectes, alors je suis plutôt habituée aux dessins même si je n’ai pour ma part jamais dessiné. Je le regarde. Il a un « truc », il pourrait s’en sortir, mais il a quand même besoin de l’alcool. Pourtant… Pourtant il a été un Vainqueur, et le plus jeune qui soit. Il devait donc être fort et rusé. Or, il en est là aujourd’hui, comme une loque, à ne pas supporter les gens. Et ça me terrifie.

« Merci de ton honnêteté. Je me fiche bien que tu ne m’aimes jamais et me considères toujours comme une plaie, crois-moi. Ça m’arrange même à dire vrai, car j’ai un peu trop d’amour de la part des Capitoliens. Et je sais que tu ne veux pas être aimé, ce qui tombe bien car je n’ai pas l’intention de m’éprendre de toi. Nous sommes donc tous les deux gagnants. Mais autant être claire avec toi. Tant que nous serons ici au Capitole, tu seras « mon truc ». Et tu verras que tu ne couleras pas, parce que tu seras trop occupé à me maudire et à me détester pour songer à tout le reste. »

Je me suis relevé en disant cela, croisant les bras sur ma poitrine et souriant pour qu’il comprenne que je ne plaisantais pas et qu’aucune protestation ne suffirait pour me faire changer d’avis.

« Je peux parler et te saouler encore toute la nuit, où je peux me mettre dans un coin et ne pas parler. Je te demande juste de me laisser rester ici cette nuit. Je serrerai les dents à partir de demain. Mais je te demande juste un répit. Et si tu ne touches pas à ta bouteille, je ne reviendrai même pas demain et je ne te parlerai même pas. Je t’offrirai donc un répit d'au moins vingt-quatre heures. »

Je n’ai pas envie d’être seule et de passer ma première nuit depuis Arcas. Pas envie d’être seule si jamais quelqu’un vient toquer à ma porte. Je préfère mille fois être ici, parce que le conflit, je le gère bien mieux que la peur.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptySam 24 Sep - 23:28

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Avec Eden Patterson


Si bien sûr que si mon "truc" était efficace. Le boulot et l'alcool, comment croyait-elle que je tenais depuis toutes ces années ? Quand je ne buvais pas, je travaillais et je ne faisais que ça. QUE ça. Ça m'aidait à ne plus y penser, à ne plus réfléchir à autre chose que tous ces chiffres, ces combinaisons, ces calculs, ces dessins. Oui ils m'aidaient. Oui ils étaient ma seule échappatoire. Le "truc" qui me faisait tenir. Qui me tenait. C'était bien le mot, c'était le truc qui me permettait de ne pas m'effondrer.

De quoi parlait-elle ? Je ne parlais pas d'amour. C'était stupide. Je parlais en général, les amis quoi. Je ne voulais pas d'amis, je n'en avais pas besoin. C'était de ça qu'il était question. Je ne voulais pas m'attacher. Pour quoi ? Être déçu ? Souffrir ? Non merci. J'avais donné. Elle me remerciait pour mon honnêteté, mais j'étais comme ça. J'avais rien à cacher, rien à romancer. Les gens ne m'acceptaient pas pour ça en général. Trop direct, je n'étais pas la langue édulcorée du Capitole. Je disais les choses, même quand ça m'avait valu des désagréments.

Mon visage se décomposa avec son discours. Comment ça ? Comment ça je serais son "truc" ? Mes yeux étaient écarquillés comme des billes. Choqué. Ma bouche s'ouvra et se referma plusieurs fois sans qu'un son n'en sorte, la détaillant de haut en bas. Merde. Merde c'était pas vrai. Qu'avais-je fais ? Putain James, t'aurais du rester ton cul assis sur ta chaise dans le bar, qu'est-ce qu'il t'avait pris d'aller "l'aider" ? C'était toi qui était emmerdé maintenant.

Elle avait l'air déterminée, ses bras serrés contre sa poitrine, ce regard autoritaire. Quelle merde, j'étais bel et bien dans un étau, piégé. Plus jamais ô grand jamais j'interviendrai de la sorte. J'avais une sangsue collait à mes basques maintenant. Mais à l'écouter, je gagnais aussi quelque chose ? Je...je ne coulerai pas c'était ça qu'elle disait ? Ses mots avaient une importance et un sens particulier. Un sens que peu de personne au monde pouvait comprendre. Seul ceux subissant la victoire des Hunger Games pouvaient comprendre. Mon visage se détendit soudainement.

Elle avait touché une corde sensible. Et c'était vrai que depuis tout à l'heure j'étais plus occupé à l'envoyer chier, plutôt qu'à penser à cette vie. Et après tout, c'était bien moi qui lui avait dit de trouver son truc. J'devais m'en prendre qu'à moi même . « ...tu seras trop occupé à me maudire et à me détester pour songer à tout le reste. » Je lâchais tout de même un sourire en secouant ma tête. Elle avait...raison. Je la maudissais autant que je me maudissais pour l'avoir abordé tout à l’heure. C'était une tuile de plus qui me tombait en travers de la gueule cette fille. J'allais forcément réussir à m'en débarrasser à un moment donné. Quand on reviendra dans nos District par exemple, elle m'aura oublié. Moi aussi. Et je reprendrais le cours de ma vie comme je l'entendais.

La suite me plaisait moins. Je l'écoutais sans broncher, mais mon cœur commençait à palpiter. Comment ça ? Rester ici cette nuit ?

"Non c'est hors de question !" Criais-je presque. Mais elle insista.

« Mais je te demande juste un répit. »

Mon cœur commençait à palpiter. Non personne restait dormir ici, avec moi. Jamais. JAMAIS. La panique commençait à se lire sur mon visage. Je ne pouvais pas faire ça. Elle continua de parler.

« Et si tu ne touches pas à ta bouteille, je ne reviendrai même pas demain et je ne te parlerai même pas. Je t’offrirai donc un répit d'au moins vingt-quatre heures. »

Un répit pour elle, un répit pour moi ? Je...je savais pourquoi elle disait ça. J'étais perdu tout d'un coup, désarçonné. Mon cœur se serra. Mon visage se durcit. Elle ne voulait pas être seule. Dans cette chambre où n'importe qui pouvait taper pour qu'elle "remercie".

Le gosse qui était alors enfouit sous cet alcool, sous ses documents éparpillés au sol de la chambre, refaisait surface. Le gosse qui aurait tout donné pour ne pas être seul ses premières nuits de victoire. Celles où hommes et femmes se relayaient pour lui offrir que douleur et dégout. L'enfant qui aurait aimé avoir quelqu'un à ses côtés pour le protéger, l'étreindre, l'éloigner de l'horreur humaine. De ceux qui trouvaient tolérable de baiser un gosse pétrir de peur et de faiblesse. Dépouillé de son frère, de sa famille. Le gamin transit de terreur dans son grand lit vide couvert de soie. Celui qui se retrouvait régulièrement secoué par des spasmes douloureux dès qu'une porte claquait au loin. Celui qui passait des heures sous les jets d'eau, s'endormant à même le carreau de la douche pour se laver de tout ça.

Je la regardais comme si elle était moi 19 ans plus tôt. Et bien qu'elle était une belle garce qui m'avait pris au piège, je posais ma fiole d'alcool sur le bureau. Capitulant devant ce regard suppliant et terrorisé de sa part. Est-ce que je pouvais abandonner le gosse que j'avais été ? Est-ce que je pouvais tolérer qu'elle reste, ici dans ma chambre, pendant que j'y dormais ? Je pouvais faire ça pour le gosse qui était mort il y avait presque vingt ans ? J'allais le découvrir. Mâchoire serrée je hochais ma tête à l'affirmative.

"Une seule nuit. Tu t'approches pas de moi, tu gardes tes distances. Tu peux gardais le lit, tu...t'as déjà posé ton cul dessus et j'irai pas en bas chercher des draps."

Ma poitrine se soulevait rapidement. Je ne savais pas trop quoi dire, quoi faire. Je n'avais jamais été dans une telle situation. Elle brisait toutes mes certitudes, toutes mes conventions. Je n'étais pas à l'aise. Je détestais cette fille ! Je me levais alors d'un bond, il fallait que je fasse un truc, que je bouge. Si j'étais pas capable de boire cette nuit, j'allais faire quoi ? Comment j'allais m'endormir ? Ici, au Capitole, il n'y avait que l'alcool qui me faisait sombrer. Je me dirigeais vers la porte rapidement et je la fermais à clefs. Puis je posais mes mains dessus, comme si quelqu'un allait venir la pousser.

Là dehors il y avait l'horreur pour nous deux. Et j'étais le garant de sa sécurité. Elle m'avait demandé du répit. Arrrg putain que je la détestais pour ça. Pourquoi avait-elle dit cela ? Pourquoi... pourquoi elle dégageait ça ? Cette presque sympathie de ma part ? On était pas fait pour s'entendre. Je devrais la pousser dehors. C'était une tueuse née. Elle s'était entrainée pour tuer dans l'Arène, et ce soir, elle était comme un poison qui essayait de m'anéantir. Elle changeait mon cap, mon "truc". Elle m’empêchait d'être seulement un vieux connard.

Ma respiration se calmait. On allait passer la nuit ensemble. J'imaginais bien qu'il n'y aurait rien de plus. C'était évident même. Mais sa présence seule me donnait la migraine et des sueurs froides. Pourtant, elle n'était pas mon ennemi. Je ne devais pas me tromper de cible. Elle m'avait demandé du répit et je pouvais lui en offrir. Mais il n'y aurait pas d'autres nuits. Jamais. Je m'avançais vers elle pour m'assoir dans le même fauteuil que tout à l'heure. Blasé.

"Ils servent à quoi ces dessins ? Et bien ce sont des projets. Je suis ingénieur dans mon District. Je créais des choses. Des machines. Des mécanismes."

Je me redressais sur le siège pour regarder la feuille qu'elle tenait, avant de m'affaler de nouveau.

"Ce que tu tiens c'est à l'envers !" Je levais mes yeux au ciel. "Ce que tu regardes, c'est une gachette électrique. Pour ouvrir les portes à distance. Rien de plus simple. Mais j'ai une commande à rendre à mon retour. Là bas c'est le boitier d'un compte à rebours et encore là bas c'est les plans d'un moteur à aimant portable."

C'était un bon plan, parler de mes travaux, du boulot qui me changeait les idées. Mais un truc me travaillait plus. "Elle" dans "ma" chambre. Je voulais en savoir plus sur elle, sur qui elle était. Je voulais plus parler d'elle que de moi ce soir. La connaître. Savoir...savoir des choses sur celle qui allait être la première à rester dans la même chambre que moi cette nuit.

"C'était qui ?"

Mes yeux bleus se posèrent sur elle, avides de savoir. Je savais qu'elle avait compris ma question. Si elle voulait rester, elle devait répondre. Elle l'avait choisi. Elle pouvait toujours partir.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMar 27 Sep - 23:21




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we've got holes in our lives

Eden & James

Puisqu’il est du genre honnête, je me dis qu’il faut que je le sois aussi. On ne s’aime pas, et c’est tant mieux. Ça veut dire que je n’hésiterai pas à l’utiliser, parce que ça me permettra de traverser tout ça. Et je sais aussi que quoi qu’il en dise, ça l’aidera aussi. Mais surtout, j’ai besoin d’être à l’abri pour cette nuit. Certains font cela dans l’arène, ils passent une sorte de pacte. Un saut de confiance, ce qui fait qu’ils peuvent dormir une ou deux nuits, sachant qu’ils ne seront pas seuls. Ça n’a pas été ma stratégie, et vu son cri, ça n’a pas été la sienne non plus. Ça ne coûte rien d’essayer non ? Ça ne peut pas être pire que de devoir passer la nuit avec un Capitolien… Il n’est pas idiot, il doit bien comprendre où je veux en venir et l’intérêt que nous pourrons tous les deux en tirer. J’essaye de lui faire comprendre, en lui proposant un marché. Il est intelligent ça va forcément grimper dans son cerveau.

Je le regarde, on dirait qu’il est sur le point d’exploser. Heureusement, un homme ne peut pas imploser, du moins, pas à ma connaissance. Je l’observe, se décomposer, reprendre visage humain, rougir, pâlir, puis poser sa fiole. Je retiens de justesse un soupir de soulagement, réalisant à quel point je n’y croyais pas moi-même jusqu’alors. Une seule nuit, c’est suffisant. Du moins, je ferai en sorte que ça le soit. Je hoche la tête, acceptant ses conditions ridicules. Comme si j’allais l’approcher. Je ne suis pas une petite fille qu’il faut câliner. Je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais. Comme promis, je me fais toute petite, ne bronchant pas quand il se met à faire son manège avec la porte. En réalité, je ne m’attendais absolument pas à cela quand j’ai gagné. Me terrer chez un cinglé après avoir perdu ma virginité avec un vieux et de façon… pour le moins désagréable. Ce n’était pas ce que j’imaginais…

Ainsi, il est ingénieur. Je reporte mon regard sur les dessins. Il est vrai que je n’y comprends pas grand-chose. Rien même. La preuve… je retourne alors la feuille et ce n’est pas plus clair pour moi. Mais ça l’est pour lui. Je suis du regard ce qu’il me désigne. Ce n’est vraiment pas mon monde. Moi je sais me battre, obéir et survivre. Ça n’ouvre pas beaucoup de perspectives quand on y pense. Coach ou Pacificatrice…

Et sa question.

Elle me paralyse d’un coup. Mes doigts se crispent sur la feuille et mon regard se reporte sur lui. Je sais ce qu’il fait, donnant-donnant n’est-ce pas ? Sauf que je n’ai pas vraiment envie de penser à lui. Mais sa question m’oblige à avoir son image en tête. Elle m’obnubile et contrairement aux Jeux, il n’y a aucun endroit où se cacher pour y échapper.

« Monsieur Thalès… »

Je détourne le regard, posant la feuille que je tiens derrière moi. J’ai l’image du Haut-Juge qui me revient en tête. Je me souviens de l’homme charmant et souriant qui me félicitait après ma victoire, qui me disait combien j’avais rayonné à l’écran. Je me souviens de son allusion comme quoi je lui devais en partie ma victoire, je me souviens de sa demande on ne peut plus claire et expresse que je me présente dans sa chambre. Avant d’y entrer, je savais dans la théorie ce que cela impliquait. Je savais, toujours dans la théorie, comment c’était que de coucher avec quelqu’un. Dans les faits… Le Haut-Juge n’était plus l’homme charmant que j’avais rencontré, mais un homme ridé et brutal, qui se fichait pas mal de ce que je pouvais ressentir. Il n’avait pas attendu que je sois prête, il s’était moqué de mes râles de douleur. Il avait fait ce qui lui plaisait à lui et je me suis dépêchée de me nettoyer l’entrejambe et de sortir. Il me faudra une douche, vraiment, mais je n’avais songé qu’à m’enfuir.

« C’était ma première fois et il n’a pas été vraiment… tendre. »

Je suppose que ça se voyait. Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça d’ailleurs, ça ne le regarde pas. Mais puisque nous avons décidé tacitement d’être complètement honnête l’un envers l’autre, autant confirmer ce qu’il devait déjà savoir. Un Haut-Juge, quel honneur ! Tu parles.

« J’ai pas vraiment envie de le revoir ou de parler de lui. Est-ce que je peux tout de même prendre une douche ou tu risques d’exploser ? »

Une manière pour moi de lui rappeler que je lui ai dit qu’on pouvait juste cohabiter silencieusement pour cette nuit. Si je suis ici, c’est bien pour chasser le souvenir d’Arcas, pas me rappeler son visage, son haleine, les poils sur son corps flasque par endroits. Je m’attendais à un refus, mais il se résout à hocher la tête. Sans attendre qu’il change d’avis, je m’enferme dans la partie « salle de douche » de la chambre pour me noyer sous l’eau chaude. Mais j’ai beau savonner ma peau encore et encore, je me sens toujours sale. Alors que le Capitole devrait être le lieu de la beauté et de la santé…  Je suis dégoûtée, mais il faut aller de l’avant. C’est ce que ferait un Vainqueur. Et j’en suis une. Je me sèche vite fait, avant de remettre ma robe, n’ayant pas de quoi me changer. Sans compter que je sais très bien que si j’ai le malheur de lui demander de me prêter un vêtement, il va péter un câble. Comme promis, je suis silencieuse. Tout ce que je veux, c’est que personne ne vienne me chercher cette nuit. Alors on s’installe, moi sur le lit, et lui dans le fauteuil, nous regardant parfois en chien de faïence, en tout cas, jusqu’à ce que le sommeil m’emporte.

Je n’ai pas même le temps de réellement rêver et cauchemarder qu’un cri terrible me tire des bras de Morphée. D’où ça vient ? Qu’est-ce qui se passe ? On dirait qu’on égorge quelqu’un salement ! J’allume la lumière, pour voir James dans une sorte de crise. Il hurle, il est en sueur, il se débat, comme s’il était dans l’Arène. C’est tellement saisissant que je suis incapable de bouger, tétanisée par ce que je vois.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMer 28 Sep - 22:13

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We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives
Avec Eden Patterson
Je frissonnais rien que d'entendre le nom d'Arcas. Ce crevard les aura tous. Je n'eus tout simplement pas le courage de commencer ce que j'avais en tête. Elle avait gagné sans s'en rendre compte. Je ne voulais pas parler de ce type. Je m'étais tiré une balle dans le pied tout seul en la poussant à m'en parler, parce qu'en fait je n'avais tout bonnement pas envie d'entendre tout ce qu'elle me disait, sa première fois, la douleur, la "douceur" de ce type. Fallait qu'elle se taise. Heureusement elle changea de sujet, m'affirmant qu'elle aussi n'avait pas envie de parler de ce gros dégueulasse, dieu merci enfin. Puis elle demanda l'accès à la salle de bain. Je n'y voyais pas d'objection tant qu'elle se la fermait. C'était ça de répit de gagner pour la soirée.

Je ne fis pas cas de sa remarque. Elle se fichait de moi ? J'avais de quoi exploser ce soir non ? Elle bousillait ma tranquillité. J'avais juste voulu aider quelqu'un qui se retrouvait à frapper un Capitolien chez lui et je me retrouvais avec un boulet collé au basque, pipelette et casse couille. Et j'avais pas le droit de râler ? Le monde à l'envers.

Je devais trouver un plan pour m'en défaire. Il ne fallait pas qu'elle revienne demain soir. Peut-être changeait de chambre ? Mais on m'attribuait toujours celle là. C'était la plus au calme, et il y avait tout mes travaux qu'il fallait débarrasser avant l'heure. Aaarg même sans la voir elle m'agaçait. Je tirais sur mes cheveux.

J'en profitais qu'elle soit dans la salle d'eau pour prendre ma fiole et y boire plusieurs gorgées, elle n'était pas là pour voir et me faire sa leçon de merde sur l'alcool. Elle était qui pour me dire ça ? Ma mère ? Mais même elle, elle n'avait pas su m'en empêcher. Personne. Et il n'était pas né celui qui me ferait arrêter la bouteille. Comment ? En me contant des histoires qui finissent bien ? Que le monde était beau ailleurs ? Mais même s'il était moche ici au Capitole où tout devait être magnifique, où pouvait-il être plus merveilleux ?

J’appréhendais de m'endormir dans la même pièce qu'elle, peut-être que je pouvais passer une nuit blanche ? A la surveiller qu'elle ne fouille pas dans la pièce ou qu'elle n’essaie pas de me tuer dans mon sommeil ? D'ailleurs je me levais pour récupérer le couteau que j'avais fichu sous le matelas du côté où je dormais. Je le planquais sous le coussin du fauteuil. Elle réapparut dans la pièce et on se regarda mutuellement s'installer pour la nuit. Je la fixais, je ne pouvais pas faire autrement. Elle ne pouvait pas s'imaginer une seconde comme c'était étrange pour moi. Ce n'était pas arrivé depuis mes 11 ans, depuis les nuits que j'avais passé près de mon frère, dans cette arène.

Très vite je n'eus plus de salive dans ma bouche. La nuit allait être longue. Je voyais ses yeux se fermaient. Elle s'endormait, comme ça, en confiance à mes côtés. C'était étrange de la voir si paisible et si rassurée d'être dans cette chambre. Pourquoi m'avait-elle choisi moi ? Pourquoi pas un autre vainqueur, plus fort, plus imposant, plus digne de confiance ? Une femme par exemple ? Qu'est-ce qui lui garantissait mon honnêteté ? Je pouvais très bien lui sauter dessus, avec mon couteau et l'agresser comme Arcas. Mais étrangement elle savait, sans le savoir, que je n'étais pas ce genre de personne. Pourquoi, comment ? Quelle garantie avait-elle eu de ma part ? Ma réputation n'était pas des plus pure pourtant... J'étais qu'un pauvre con alcoolique et abimé par Panem après tout. Pourtant elle était là, en face de moi, les yeux clos et transportée certainement dans un meilleur monde que celui de notre réalité. Je me surpris à sourire dans la pénombre. J'avais été utile aujourd'hui. Mais je ne m'étais pas aidé pour ça.

Je la regarde un moment avant que mes paupières s'alourdissent. J'avais lutté ce que j'avais pu mais la fiole que j'avais terminé dès que ses yeux s'étaient fermés ne m'aidait pas à les garder ouvert. J'étais transporté dans le monde où pour moi il n'y avait pas de grande distinction entre la réalité et les cauchemars. La nuit était brutale et le réveil était salvateur. Juste les trois premières secondes, celles où on est entre la vie et la mort, celles où on est pas encore présent, entre deux mondes. Ces trois secondes là sont que pure extase, mais il fallait payer cet instant éphémère.

Mon sommeil est agité, je le savais, comme ces matins où je me retrouvais par terre ou entortillé dans mes draps. Je rêvais de Mayen dans les Jeux. Il se faisait dévorer par un énorme serpent de la jungle et d'un coup je repassais au Capitole et il y avait Annabelle sous les doigts pervers d'Arcas. Elle me faisait signe de me taire, posant un doigt sur sa bouche. La porte se referma sur eux avant que je ne l'atteigne et je l'entendis hurler. Je finis par pouvoir l'ouvrir après être passé dans une sorte d'immense tunnel noir où des ombres de pièges d'Arène tentaient de me dévorer et Annabelle était au sol, couverte de sang, le regard vitreux. Thalès lui était nu au dessus d'elle en train de rire. Je hurlais son prénom en sortant de mon rêve.

Ma respiration était rapide, j'étais trempé de sueur et je retirais mon t-shirt avec précipitation avec l'impression qu'une ombre était dessus en train de m’ensevelir. Je touchais mon torse comme si j'allais y découvrir des traces de griffure que j'avais ressentit. Mais rien. Je regardais autour de moi, ne comprenant pas ce que je faisais à genou ici dans la pièce. Et ma tête se leva vers le lit. Qu'est-ce que ? Je saisis le couteau instinctivement, mon cerveau avait retenu l'emplacement. Je pointais l'arme vers...Eden. Eden Patterson, la gagnante des Jeux. Rêve ? Réalité ? D'un coup, toute la soirée de la veille me revint en mémoire. Elle me fixait l'air horrifié, mais sans doute pas autant que le mien. Je ne bougeais pas, l'arme pointée vers elle toujours. Non ce n'était pas un rêve. On était dans ma chambre tous les deux. Aussi fou que ça pouvait être. Et le manque d'air était trop vrai pour être imaginé. Je baissais mon arme sans pour autant la lâcher. Je ne la quittais pas des yeux.

Elle ne bougeait pas, elle restait là, à supporter mon regard, sans essayer d'intervenir. Sans me parler, sans me toucher. Juste ses yeux qui semblaient me sonder. Mais ils ne me dérangeaient pas, au contraire, je m'y accrochais comme à une bouée de sauvetage. Elle me ramenait doucement à la totale conscience. Ma respiration se calmait de plus en plus. Personne n'avait jamais été là comme ça, pour moi. Jamais après une crise ou un cauchemar. Y'avait eu cette folle d'Anarkia, mais elle n'avait pas eu d'effet apaisant comme maintenant. Et c'était différent. Je savais qu'elle pouvait comprendre, elle avait vécu une Arène. Elle en était une survivante.

Je me sentais mieux, mais je n'avais aucune notion du temps qu'on avait passé à se regarder de cette manière. Elle avait très certainement peur de moi. Au final, j'en avais rien à foutre, si ça pouvait la dissuader de revenir demain ! Et puis il avait fallu que je l'ouvre.

"Je t'avais dis de partir. Je...j'en sortirai jamais de ces Jeux. Ils sont là..." Je montrais ma tête. "...tous les soirs. Alors je bois où je travaille, pour avoir des moments où je peux leur échapper. Et toi tu t'es portée volontaire pour ça. J'arrive pas à comprendre !"

Je pose définitivement le couteau. J'étais bel et bien revenu dans cette chambre au moment présent et je n'en avais pas besoin. Et je n'en finissais pas de parler, comme pour me libérer de choses que je ne disais jamais à personne.

"Je les vois régulièrement dans mes cauchemars tu sais, tous les Tributs qui étaient projetés à l'écran le soir tombé. Et tout ceux qui m'ont eu pour Mentor, ceux qui partageaient l'école avec moi et qui m'évitaient dès que j'étais sorti vainqueur. Et je vois aussi, aussi les regards que me lancent leur parent quand je rentre au District sans leur gosse. Alors je me terre dans mon entreprise. C'est ça la vie d'un Vainqueur ? Dis moi Eden, quelle vie tu veux ? Quelle vie tu crois pouvoir avoir ?"

La différence de District, la différence de chance. Elle pouvait rire, se moquait, après tout en 19 ans j'en avais fait gagner aucun. Mais tous ne s'entrainaient pas comme dans son District de Carrière. Tous n'avaient pas cette rage meurtrière pour une gloire mensongère. Moi j'avais eu que des lâches, des faibles, des bigleux, des trop malins sans muscles. Des gens comme moi, mais qui n'avaient pas eu la chance que j'avais eu à l'époque. Pourquoi !? J'étais enfermé dans une spirale qui m'étouffaient comme ces ombres dans mon cauchemar.

"J'crois qu'au fond, vous me rendez dingue les Carrières. Parce que vous avez la chance que je n'ai pas dans ce District d'ingénieur. J'en ai pas vu un en presque vingt ans capable de prendre ma place. Alors j'ai pas d'autre choix...j'attends un miracle."
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Eden P. Patterson
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[Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives Vide
MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyDim 2 Oct - 17:28




we've got holes in our hearts,
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Eden & James

Je ne bouge pas. Je respire calmement, mais je ne cille pas. Mon regard est fixé sur lui et plutôt sur le couteau qu’il tend vers moi. Je n’ai pas peur des couteaux, c’est même ma spécialité. Je les ai toujours considérés comme mes plus fidèles alliés. Mais tenus par un type comme James, c’est… particulièrement angoissant. Il a les yeux ouverts mais est-ce qu’il est seulement conscient de ce qui se passe ? Je n’en suis pas certaine. Je plonge mon regard dans le sien, comme pour l’accroché, comme pour qu’il se rende compte que nous ne sommes pas dans un cauchemar, mais dans la réalité. Hors de question que je meurs dans une chambre du Capitole, poignardée par un fou. Je le tuerai avant s’il tente quoi que ce soit.

Mais il baisse son arme. Je ne baisse pas les yeux pour autant. Il est ce que je pourrais devenir, je ne lui dois rien, alors non, je ne baisserai pas les yeux. Donc s’il pète un câble et me tue, je veux que mon regard sur lui soit la dernière chose qu’il voie et que ça le hante pour le restant de ses misérables jours. Toutefois, je sens qu’il est encore là, quelque part, tapi dans ses cauchemars. Je ne dis rien, je me contente de soutenir son regard. On est des survivants, il n’a pas le droit de devenir taré. On a survécu à l’Arène, on est plus fort que tout cela.

Il est hanté. Les Jeux ne m’ont pas encore fait cet effet, mais cela fait si peu de temps… Je ne bouge pas, je ne dis toujours rien, l’observant et l’écoutant. Oui, j’ai choisi, et pour l’instant, ce n’est pas l’Arène qui me hante, mais le Capitole. Les visages des autres tributs, c’est à peine si je les ai regardés en fait, aussi honteux que ce soit. Je voulais juste gagner. Sortir vivante des Hunger Games. Le reste, je ne l’ai pas encore connu. Je ne suis pas encore rentrée chez moi, vraiment. Mais je ne vois pas pourquoi les gens me détesteraient. J’ai épargné une année à mes camarades en me portant volontaire et j’ai mis le Deux en lumière. N’est-ce pas ce qu’on attendait de moi après tout ? Ce qu’il décrit, ce ne sera pas ma vie. On ne vient pas du même district lui et moi, et je sens que cela fait une immense différence. C’est ce qui fait aussi qu’on ne se comprend pas. Pourquoi est-ce qu’ils ne s’entrainent pas, dans son district ? C’est tout de même aberrant. Les Jeux reviennent chaque année, c’est le principe. Alors pourquoi s’y rendre en étant si peu préparés ? Ils ne doivent pas être si intelligents que ça…

« Pour l’instant la réalité est pire que les cauchemars. Je n’ai rien espéré, j’ai simplement fait ce qu’on attendait de moi, la seule chose pour laquelle j’étais faite. Toi, tu as le dessin, moi je n’ai rien. C’est peut-être ton cauchemar, mais c’est ma réalité. »

Moi, contrairement à lui, je n’ai rien d’autre que ma capacité à gagner les Jeux. Aucune piste pour l’avenir vraiment solide. Je ne me suis jamais posé de question non plus. Aujourd’hui, c’est bien la réalité qui m’effraye. Avant, j’étais Carrière. Je me levais, je m’entrainais. J’avais un but. Je savais ce que je devais faire. Mais aujourd’hui ? Ou plutôt demain ? Le cauchemar pour moi, c’est quand je suis éveillée, pas quand je dors.

« Ils seront toujours là, les Jeux. Mais il faut apprendre à jouer avec les règles qu’on nous impose. T’attends un miracle. Elle est là ta connerie. Là d’où je viens, on ne croit pas aux miracles. Ni même à la chance ou au malheur. On provoque notre réussite. T’en as marre d’être mentor ? Entraine des gamins. Ou alors, anticipe sur ce que les ingénieurs des Jeux peuvent faire comme épreuve. »

Je lui montre ses paquets de feuilles. S’il est intelligent, il doit se douter de ce dont les créateurs sont capables. Se contenter d’attendre et se plaindre, ce n’est pas du tout dans ma mentalité. Nous, on se bat, on est des guerriers. Et je n’attendrai pas un miracle pour être remplacée.

« Moi je ne suis en paix que lorsque je ferme les yeux. Si tu paniques, toi, tu n’as qu’à les ouvrir. Et regarde un peu ce que tu as en face de toi. Je te rappellerai que nous sommes plus forts qu’eux. Plus puissant que n’importe lequel d’entre eux. Je ne sais pas quelle vie je veux mener, mais ils ne me la voleront pas. »

Je me rallonge, sans le quitter des yeux. Un Vainqueur cassé… je ne savais même pas que c’était possible. Je n’imagine pas du tout Cairo brisé comme lui.

« Et apprends à te servir d’un couteau, je suis certaine que tu aurais réussi à me rater. Et si tu voulais m’égorger, je parie que tu te serais pris les pieds dans les draps. »

Faut être conscient, pour affronter le monde, ça je le sais depuis toujours. Voilà pourquoi je n’avais jamais bu un seul verre, jamais pris de substance douteuse de toute ma vie… du mois jusqu’à cette nuit.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMer 12 Oct - 19:39

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We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives
Avec Eden Patterson
Je l'écoutais et revenais petit à petit à la réalité, à l'instant présent. La seule chose pour laquelle elle était faite ? Je n'y croyais pas. On ne pouvait pas décider de toute sa vie sur ce simple fait : gagner les Hunger Games. Il y avait certainement autre chose. Elle n'avait pas l'air si bête ? Peut-être que si en fait... Elle était quoi maintenant ? Un vainqueur et c'était ce qui la satisfaisait ? Et quand elle fera gagner un tribut, elle deviendra qui ? Quoi ? Coquille vide errant sans but... Et alors on reparlerait elle et moi de cette "réalité". Pfff tu parles. Elle ne sera plus personne. Elle pouvait bien se moquer de moi.

Je commençais à me raidir sous ses propos. J'attendais un miracle ? Je faisais une connerie ? Entrainer des...gamins ? Je la fusillais du regard. Non, jamais. J'avais en aversion les gens de sa sorte, et je devais en devenir un ? Entrainer des jeunes juste pour qu'ils me sortent de cette merde ? Les envoyer à la mort pour sauver mon cul de là ? Mais je ne voulais pas être ce genre de personne. Peur-être oui, que j'attendais le miracle, ou le bon tribut... Peut-être bien que oui j'étais enfermé dans le propre monde que je voulais fuir.

Mes muscles se tendirent quand elle parla d'anticiper les ingénieurs des Jeux. Si seulement elle savait... Je tentais de mettre ma main sur ma fiole, mais il n'y avait plus une goutte d'alcool dedans, je la jetais de colère. C'était sa faute tout ça ! Ça n'allait pas le faire, il me fallait boire, mes mains tremblaient déjà de manque. Je me redressais du fauteuil et me levait, continuant à l'écouter. Fouillant les tiroirs à la recherche d'une bouteille.

Ses paroles bien que très provocantes me faisaient l'effet d'un électrochoc, on ne m'avait jamais parlé comme ça. Pire, je n'avais jamais laissé personne me parler ainsi. Pourquoi lui en donnais-je le droit ? Elle n'était qu'un parasite, elle était chez moi, me sortant de ma zone de sécurité et de confort, et je la laissais me parler comme ça ?! Je devrais la prendre par la peau du cul et la sortir sur le palier. Au lieu de ça, mon poing vint trouver le miroir de la chambre qui explosa en mille morceau. Rage de ne rien trouver à boire, rage de l'entendre me rabaisser ainsi. Je saignais à présent, bien joué. Mais la douleur physique apaisa instantanément la douleur morale et le manque d'alcool. Je regardais le sang de la main coulait par grosses gouttes au sol et ça me soulager, aussi bizarre que ça pouvait être. Mon cœur pulsait dans ma main, comme si d'un coup je n'étais plus vraiment humain, donc plus vraiment victime d'émotions.

Puis j'éclatais soudainement de rire à sa dernière remarque sur le couteau. A ce moment là, elle devait vraiment me prendre pour un fou. Colère, peur, sentiment incontrôlable, violence et éclats de rire. Le parfait cocktail du borderline que j'étais.

"Anticiper ce que les ingénieurs des Jeux peuvent faire comme épreuve ?"

J'eus un rictus en me tournant vers elle. Je ricanais avant de continuer, ne prêtant pas attention à ma blessure.

"Pendant 9 années les pièges dans l'Arène provenaient de certaines de mes inventions. Certains Haut Juge savent être...persuasif. N'est-ce pas ? Il nous semble impossible de leur refuser certains choses... Arcas est de la pire espèce, il n'a pas fait du mal qu'à toi ma jolie...il ne s'attarde pas que sur les femmes. Il les veut tous. Les survivants. Il a été semblable à un père pour moi pendant presque dix ans, jusqu'à que je ne sois plus un petit ado à manipuler..."

Mes yeux semblaient transpercer les siens en cet instant. Je marquais une pause, regardant le sang perlait encore en repensant à cette période de ma vie. Celle où j'avais fait confiance à un homme abject. Un homme qu'elle connaissait si bien aujourd'hui. Je n'avais aucun mal à lui en parler. Je n'étais pas en train de m'apitoyer. Ni de vouloir attirer pitié ou autres conneries de sa part. On était à égalité là dessus. C'était juste un fait, et à quoi bon lui mentir ? On se voulait honnête l'un envers l'autre. Et j'avais rien à lui cacher à ce sujet. Mais elle était à présent l'une des seule personne au monde à en savoir autant sur moi. Après un silence glacial, je repris la parole. Le sang s'accumulait au sol, faisant une petite flaque visqueuse et brillante.

"Je n'aurai aucune difficulté à déjouer des pièges. Faut-il encore que mes Tributs parviennent à survivre jusqu'à l'enclenchement d'un piège des Juges. Ils se font tous faucher dans la fausse ou dès les premières battues des Carrières. D'ailleurs cette année, je crois que c'est toi qui a tué les miens..."

Je haussais les épaules. Ce qui était fait était fait maintenant. Nouvelle pause dans ma logorrhée.

" Tu crois que je ne les conseille pas sur ce qu'il pourrait s'y passer ? Sur certains mécanismes de piège ? Les entrainer ? Quand ? Comment ? Et même si c'était possible Eden...j'en serais incapable. Tu l'as dit toi même...je m'éclaterai la gueule sur le premier tapis me poignardant avec l'arme que j’essaierai de manipuler au passage. Regarde moi."

Je levais ma main blessée par le miroir.

"J'ai beau avoir survécu dans l'arène en poignardant mon adversaire, ce n'était que de la chance Eden... Je ne suis pas un tueur, même si j'ai ôté la vie. Je ne peux pas entrainer des meurtriers. Je ne suis pas un Vainqueur, de ce fait je ne peux pas en entrainer. Je suis juste un opportuniste qui a crevé les yeux d'un gosse avant de lui prendre la vie parce que j'ai vu mon frère se faire tuer sous mes yeux... Instinct de survie."

Sans m'en rendre compte j'étais venu m'assoir au bord du lit, ne regardant même plus la jeune gagnante. Les souvenirs de tout ça m'envahissaient de nouveau. Je me laissais alors tomber en arrière, las et fatigué. Agrippant mes deux mains à la couverture.

"Je veux boire..."

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyLun 17 Oct - 20:38




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Eden & James

Plus les minutes passent, plus je me demande si je vais devenir cinglée moi aussi. Il est complètement aveuglé et accro… Je n’aurais jamais imaginé mes premières nuits de vainqueur de la sorte. Je sursaute quand il fait exploser un miroir. Si ça me fait moins peur d’être avec lui ici plutôt que dans une chambre avec Arcas, ça n’en reste pas moins complètement angoissant. Je ne me rappelle plus comment il a gagné les Jeux, mais certains, dans l’arène, deviennent dingues et font des choses totalement folles. J’essaye de l’ignorer, couchée dans le lit, bien que je sache pertinemment que je ne pourrai pas fermer les yeux.

En revanche, je me redresse d’un coup quand il avoue être à l’origine de certains des pièges… Comment ça ? Comment est-ce possible ? Et comment ça se fait qu’on puisse « tricher » et ne pas gagner ? Et là je comprends. Arcas… alors lui aussi il est passé entre ses sales pattes… C’est vraiment… dégueulasse. Nous sommes des trophées pour eux, même pas des êtres humains. Certaines étapes de nos vies sont identiques… je pourrais donc vraiment devenir comme lui ? Non, non je ne le veux pas. Je suis Eden Perry Patterson. Je le fixe, ne sachant pas quoi dire. Je ne suis pas certaine qu’il y ait quoi que ce soit à dire. On a la même blessure, mais je refuse d’y apporter la même solution que lui. Est-ce que c’est moi qui ai tué ses tributs ? C’est possible. J’en ai éliminés plusieurs, mais je n’ai pas fait attention à leur nom. Ils étaient mes ennemis, à quoi bon connaitre leurs patronymes ?

Je l’écoute, toujours silencieuse, percevant son problème. Les premières minutes sont décisives et nous – Carrières – nous y sommes particulièrement préparés. Pas les autres. C’est souvent un véritable bain de sang, et les premiers à tomber sont rarement des tributs des districts supérieurs. Je tique toutefois sur un nom : meurtrier. Je ne me suis jamais considérée comme une meurtrière. Ce n’est toujours pas ainsi que je me vois. Je le vois s’affaler et se plaindre. On dirait un gosse… Cette fois s’en est trop !

Je me lève, le poussant sans ménagement. Bordel, il a quel âge franchement ?  Qu’il le veuille ou non, je fouille dans la partie « salle de bain » de la chambre, pour trouver des compresses que je lui balance à la figure.

« Tu vas mettre du sang partout. T’as peut-être décidé d’agir comme un vieux con, mais sois pas un gros dégueulasse. Soigne-toi et arrête de réclamer ta bouteille comme un bébé réclame le sein de sa mère. T’as visiblement envie de profiter de la vie, sinon tu te serais déjà jeté du haute d’un bâtiment du Capitole. Y a parfois des tributs du Douze et du Onze qui gagnent. Ça peut être long, c’est vrai. T’as peut-être gagné par hasard, mais la chance peut tourner. »

En vrai, je n’y crois pas du tout. Pour moi, aller dans les Jeux, ça ne devrait absolument pas s’improviser. Mais si je lui dis, il va repartir dans une crise existentielle. Et ça, non merci. Je m’allonge de nouveau, me recouvrant pour avoir un peu plus chaud. Cette robe l’est pas pratique du tout… Et je défais ma coiffure, pour libérer ma tignasse.

« Si t’as envie de boire, parle-moi d’autre chose que les Hunger Games ou tes tributs. Je ne sais pas : comment c’était chez toi ? Enfin toutes les infos qui pourraient te passer par la tête. Ou mieux, ce que tu voudras faire quand tu seras libre de tout ça. »

Et par tout ça, je veux parler du Capitole et de nos obligations. J’ai du mal à l’imaginer comme un grand-père, dans une chaise à bascule, entouré de petits enfants. Heureusement, ce n’est pas le rêve de tout le monde. Ce n’est pas le mien. Du moins, je ne pense pas. J’ai toujours su que je me porterai volontaire pour les Jeux. Pas vraiment compatible avec des rêves de famille. Il va falloir que je me trouve ma voie à présent. Tout ce que je sais, c’est que je veux rentrer au Deux. C’est chez moi là-bas. J’ai passé des années au Centre des Carrières. Je me vois seulement là-bas. Mais James est différent. Il vient en plus d’un district qui n’a pas de Centre des carrières. Alors je me demande bien à quoi ils peuvent rêver ces gens-là.

« Par contre, la prochaine fois que tu me traites de meurtrière, tu ne seras pas à l’abri d’une visite des Pacificateurs. »

Parce que même si je n’apprécie pas ce que je viens de vivre, nous sommes aidés par Panem, le Capitole subvient tout de même à nos besoin. Et comparer les Vainqueurs à des meurtriers, revient à accuser l’institution même des Jeux. Et j’ai trop de respect pour eux pour accepter cela.

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMar 18 Oct - 19:42

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Avec Eden Patterson


Je me raidis et me releva quand elle me toucha. Le frisson qui parcouru mon corps me terrifia. Je la fixais se dirigeant vers la salle de bain et m'envoyait des compresses que je réceptionnais en plein visage. Je fermais les yeux rattrapant le paquet de coton. Garce !

Et si j'avais envie d'être un gros dégueulasse ? J'étais chez moi, enfin dans ma piaule au Capitole, c'était elle l'intrus, l'avait-elle oublié ? Si elle n'était pas contente, elle n'avait qu'à se casser ! Pour qui se prenait-elle ? Du sang j'en mets partout si je veux !

Sauter du haut d'une tour dorée du Capitole ? Quelle idée... Une idée de Carrière ça encore. Stupide, comme elle. Aussi stupide que sa théorie que des gens de District inférieurs gagnaient par hasard aux Jeux. Être patient c'était ce qu'elle me demandait, hahaha hilarant Patterson. Hilarant.

Bien sûr que j'avais besoin de boire. Je n'avais pas bu depuis des heures. J'en tremblais presque. Et sa présence en pleine nuit n'arrangeait rien à mon état. Que je lui parle d'autre chose ? Comme si elle en avait quelque chose à foutre de ma vie et moi de la sienne. Je soufflais et pestais dans ma barbe. J'appliquais enfin la compresse sur ma main blessée. Le coton commençait à coller aux plaies. Je me levais alors qu'elle me menaça ouvertement d'appeler les Pacificateurs. Je me tournais vers elle et je lui fis un grand sourire ironique. Elle pensait être quoi ? Être un petit ange entrainée au D2, descendu dans l'Arène pour apporter joie et bonheur dans la vie des gens ? Elle avait tué, elle était par définition une meurtrière, tout comme moi. J'avais ôté la vie à ce gosse, je ne valais pas mieux qu'elle. Mais je mordis ma lèvre pour ne pas répliquer. Je savais qu'elle était sérieuse, elle et sa petite fierté débile.

Je passais ma main sous l'eau avec les compresses pour nettoyer les plaies. Rien de grave, forcément. Le saignement avait cessé sous le jet froid. J'ouvris alors le frigo pour me servir un grand verre d'eau, même deux. Je commençais à avoir la bouche pâteuse sans alcool. Je me tournais vers elle, emmitouflée dans MES draps. Après avoir bu, je me réinstallais dans le fauteuil où j'avais dormi un peu avant le cauchemars. Je me radoucis sous l'effet de la fatigue. Je capitulais pour la soirée. Je n'avais même plus la force d'être acerbe et vindicatif avec elle. J'étais engourdie de fatigue pourtant je savais qu'il me serait impossible de me rendormir à présent. J'étais moins nerveux sur ma chaise, plus détendu en sa présence, étrangement c'était possible. J'attrapais une feuille pour griffonner dessus, pour le côté antistress et anxiolytique de l'exercice.

"J'ai pas de grands rêves. Survivre au D3 avec mon entreprise. Vivre de mon métier, inventer, créer, je ne sais faire que ça. Vivre seul, sans personne autour de moi. Peut-être...peut-être renouer avec Annabelle, ma sœur, celle pour qui je suis rentrée dans cette Arène..."

Pourquoi je lui parlais d'elle ? Elle ne méritait même pas que je parle de moi, alors pourquoi je lui parlais d'Anna ? Je ne finissais pas ma phrase. J'étais trop bavard avec cette fille, il fallait que ça s'arrête. Je posais mes yeux sur elle, son regard avait changé. Je me surpris à me dire qu'elle était plutôt belle fille, bien que ce genre de détails me laissaient indifférent d'habitude pour le souligner. Elle se dandinait sous les couvertures, comme si elle était gênée. Sa robe peut-être ? Je baissais mes yeux, souriant subtilement. Prise au piège dans cette robe de soirée aux odeurs... des appartements d'Arcas. Mon sourire disparut alors aussi vite qu'il était arrivé après cette réfléxion. Même si elle me faisait chier, que je ne la supportais pas, qu'elle était une plaie et un boulet, je ne pouvais pas rester indifférent à cela.

"Y'a, mmmh, y'a du linge dans les placards de la salle de bain. T'es pas obligée de garder cette robe. On est pas obligé d'avoir son ombre dans la pièce..."


Depuis quand j'utilisais le "on" en sa présence ? Mais oui, d'un coup, l'idée que ce sale pervers ait posé les mains sur ce bout de tissu m'était insupportable à moi aussi, alors que je n'y avais prêté aucune attention tout à l'heure. Elle n'avait rien dit jusque là non plus. J'étais peut-être pas qu'un gros con aigri finalement... En fait, je n'avais jamais essayé d'être autre chose que ça. Eden ne m'en donnait pas franchement l'envie plus que ça, mais elle était là, en pleine nuit dans ma chambre. Ça changeait peut-être tout, ou rien en fait. J'étais perdu.

Sans pour autant être une privilégié elle était la seule à avoir bénéficié de ce genre de traitement de ma part. Pour une nuit j'étais devenu son refuge, pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Et puis elle voulait me changer les idées, même si ma consommation d'alcool ne la regardait pas, ça avait l'air de dire à ce niveau, qu'elle se souciait du vieux connard que j'étais, ne serait-ce que pour passer la nuit dans ma chambre, à l’abri de ce qu'il y avait derrière cette porte quand on était des Vainqueurs.

"T'as une famille ? Tu vas retrouver qui en rentrant ?"

Et par pitié qu'elle ne parle pas de son club de meurtriers. Je reprenais mes griffonnages, réalisant que j'étais en train de faire une esquisse, de la gagnante des dernier Jeux, dans mon lit.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptySam 22 Oct - 20:55




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Eden & James

Même si je me tortille un peu à cause de ma robe, j’écoute son histoire. Enfin plus exactement, l’histoire qu’il voudrait avoir. On ne se pose jamais de question sur « l’après », chez nous. Pourtant, j’y suis désormais. Alors pour le moment, il faut que j’écoute, que j’apprenne des rêves des autres comme j’ai appris à devenir une Vainqueur des Jeux. Néanmoins, contrairement à lui, je ne prévois pas de vivre seule. On meurt seule mais on vit entourée. En plus, lui, il a la chance d’avoir une sœur, contrairement à moi qui suis fille unique. Je fronce un peu les sourcils. Il faut que je me souvienne, c’est vrai qu’il est le Vainqueur d’une Expiation… et le propre des Expiations est d’avoir des règles différentes. Mais lui… que s’était-il passé pour lui… ? Je fouille dans ma mémoire. Au Centre, on nous montrait régulièrement des enregistrements des précédents Hunger Games, pour nous préparer à ce qui nous attendrait dans l’Arène, et les Vainqueurs, nous les connaissions, nous avions étudié toutes les stratégies.

Pour lui, les règles ont été très différentes. Les Tributs, si je me souviens bien, étaient des membres d’une même famille, et pour la première fois, peu importait qu’il y ait une fille et un garçon. Il s’est donc porté volontaire pour que sa sœur n’aille pas dans l’Arène ?

« J’comprends pas… T’avais quoi, 11 ans, ce qui était déjà exceptionnel… mais ta sœur avait quel âge alors ? »

Le Capitole n’aurait quand même pas envoyé une gamine de six ans dans l’Arène… De toute façon, ils n’ont jamais fait de nouveau appel à cette règle. Mais s’il a encore sa sœur, pourquoi est-il dans cet état aujourd’hui ?

« Pourquoi « renouer » ? Vous ne vous parlez plus ? »

Moi je n’ai qu’une hâte : rentrer chez moi et revoir mes parents. Si j’avais eu une sœur, je voudrais la revoir également. D’autant que James semble avoir aimé sa sœur au point de se « sacrifier » vu qu’il considère le fait de participer aux Hunger Games comme un sacrifice et non comme un honneur. Je tire un peu sur la robe qui s’est serré autour de mon ventre. Vraiment désagréable. Mais je suis surprise par sa proposition. Qu’il fasse preuve de « gentillesse », c’est pour le moins inattendu. Je hoche la tête, avant de me relever pour retourner dans la salle de bain. Ma robe glisse au sol et je l’abandonne dans un coin au profit d’un maillot blanc beaucoup trop grand pour moi, mais sans aucune référence à Arcas. Sans un mot, je reviens me coucher dans le lit. Je rêve ou en plus d’être gentil il essaye de faire la conversation ?

« J’ai mes parents. Mais je suppose que je ne vais plus vivre chez eux désormais. Ils sont architectes. J’ai quelques amis aussi à aller revoir. Et peut-être Cairo Carton, avec un peu de chance il me conseillera sur ce que je peux faire désormais. »

Je sais qu’il n’est plus mon mentor désormais, vu que je l’ai libéré de cette tâche. Mais on ne sait jamais, un dernier conseil, sachant que je l’ai toujours suivi. Je vais rentrer au D2, revoir ma famille et essayer de trouver un chemin dans tout ça. Mais je ne vois pas cela comme « survivre », d’autant que le Capitole s’est engagé à subvenir aux besoins des Vainqueurs.  

« Merci, pour le t-shirt. Je le ferai laver et te le ferai apporter demain. »

Parce que j’imagine d’avance ses commentaires désobligeants sur mon odeur, ou le fait que je l’aurai souillé ou une autre connerie du genre. Et je le soupçonne en plus de ne pas m’ouvrir la porte la prochaine fois, même si je tiens juste à lui rendre ses affaires. Je ferme les yeux et la somnolence m’emporte vite, même si j’entends encore le grattement irrégulier du crayon sur le papier.

« T’es en train de dessiner quoi cette fois ? Un système d’alarme surpuissant ? Un train encore plus rapide que ceux d’aujourd’hui ? »

Je n’ouvre même pas les yeux, toute pelotonnée que je suis dans les couvertures, le corps lourd.

« Ou alors tu es en train de fabriquer tout un système qui m’emprisonnera dans le Village des Vainqueur ou un détecteur qui t’indiquera précisément à combien de mètres je suis de toi pour que tu puisses toujours te planquer. »

Je souris à cette perspective. Moi, Eden Patterson, je serai une source d’angoisse pour un autre Vainqueur… Mais où va le monde, vraiment ?

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James A. Flemyng
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyLun 24 Oct - 17:33

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Avec Eden Patterson


J'avais lancé un truc, une conversation que je n'étais pas sûr de vouloir poursuivre. Le genre d'explications que je ne donnais à personne. Même quand, comme chaque année, mes Tributs me le demandaient. Je leur disais qu'il ne servait à rien de revenir sur le passé, que mon Arène, mis à part les pièges que j'avais fait, n'avait pas à être racontée ou expliquée. C'était toujours aussi douloureux et terrifiant de revenir dessus. Je restais silencieux un moment, sans la regarder, l'entendant me poser ses questions. J'hésitais à lui répondre. Je devais ? Non...est-ce que je pouvais ? Sans boire ? Sans fumer ? Depuis quand je n'avais pas bu, pas fumer une bonne cigarette ? Je tendais mes mains devant moi, elle tremblaient, je serrais alors mes poings.

"Annabelle avait 9 ans, c'était la limite d'âge pour participer à cette Expiation... Il n'y avait pas de règle. Fille ou garçon peut importer, mais à partir de 9 ans. C'était par famille, les plus riches des Districts. Ma famille a été tiré au sort. Mayen et Anna...belle."

Ma voix se troubla, comme un voile qui venait ajouté de la gravité à mes propos.

"Mes parents étaient soulagés. Soulagés que je reste, et j'ai vu la terreur dans les yeux de ma sœur, de mon frère. Il aurait du la tuer. Il en aurait été incapable. Et moi je ne pouvais pas laisser faire ça. Je me suis alors porté volontaire."

Je la regardais enfin dans les yeux. Je n'étais pas un Carrière, mais je m'étais porté volontaire pour rentrer dans l'Arène. C'était mon choix, comme il avait été le sien finalement. Et je me plaignais de mon sort, alors que si c'était à refaire, je le referai aussi.

"J'étais près à mourir pour la sauver elle. Mes parents m'en ont voulu. J'étais ce qu'ils appelaient "l'avenir de leur entreprise", pas Annabelle, ni Mayen...moi. Et ma sœur a du subir leur colère, leur rancune. Elle qui était restée là, bien au chaud à la maison, alors qu'elle aurait du être de la chair à canon pour que je fasse subsister leur entreprise..."

Je m'arrêtais une seconde. Reprendre mes esprits, mettre des mots sur des sentiments, des incertitudes de ma vie était pas chose aisé. Dire à une inconnue ce que je n'avais même pas dit à des proches...ni aux concernés. Moi aussi j'avais eu de la rancune, j'avais trouvé leur comportement injuste. Et pour Annabelle et pour moi même. J'avais vécu l'horreur et je devais en subir les pots cassés.

"Ma sœur a longtemps culpabilisé de faire de la peine à mes parents, et elle m'en a voulu longtemps, encore aujourd'hui, d'avoir pris sa place dans les jeux. Elle aurait sans doute préféré mourir en martyr plutôt que de vivre en martyr. Et quand que je suis rentré, je n'étais plus le même, j'avais pris 10 ans en rentrant de l'Arène. J'ai vu mon frère mourir, j'ai vu des choses horribles, j'ai du tué. Et tout au long de l'Arène je pensais que je ne finirai pas vivant. Durant tous ces jours dans les Jeux, j'ai toujours pensé que j'allais mourir à la place de Mayen. Et pourtant c'est moi qui suit là aujourd'hui. Ça a été difficile de l'admettre. D'être celui qui revient vivant. Quand je suis rentré, plus rien n'était pareil. Dans mon village je n'étais pas vraiment un héro. J'étais juste un survivant. Il n'y a aucun honneur, ni aucune reconnaissance. Ma famille m'a mis de côté. Je n'ai pas pu faire mon deuil, ni aucun autre. Et je suis devenu mentor. Chapeauté par les pires ordures qui existent. Arcas m'a pris sous son aile pendant près de 10 ans, avant..."

Je m'arrêtais de parler, la voix étouffée. J'en avais trop dit. C'était sorti tout seul, et bien que cela était désagréable, maintenant je me sentais comme soulagé. Et je me sentais capable d'en dire plus. De toute façon, demain, elle m'aurait oublié. Tout ce que je pouvais lui dire n'avait plus grande importance pour elle, mais je découvrais le plaisir de me délivrer d'un poids, d'une culpabilité, d'un truc qui me rongeait depuis tellement d'année.

"Le Capitole m'a élevé Eden, je suis qu'un gosse paumé, qui n'a connu que l'Arène et le monde des "remerciements". Avec des hommes, des femmes, je n'ai été qu'un bout de viande. 11 ans, 12 ans... Trop jeune pour dire non, trop effrayé pour me rebeller, j'avais déjà tant déçu ma famille. Que pouvais-je dire ? Ils me donnaient tout, ils me donnent toujours tout pour me faire taire, pour m'acheter, pour nous faire vendre l'illusion d'un monde parfait qui se trouve ici. Je pouvais offrir des choses à ma sœur, dont elle n'en avait rien à faire. Je croyais me racheter comme ça avec elle. Jusqu'à mes 20 ans, je suis passé dans tellement de lit. J'ai vu tellement de Tribut mourir, de mentor passés. Je me suis construit autour de ça. Je ne suis que le reflet d'un gamin qui essai de survivre, de s'adapter et qui ne connait rien à la vie. Le seul truc de positif, c'est ce que j'ai dans ma tête, cette facilité pour comprendre des plans, créer des schémas, inventer. La boisson est ma seule amie. Parce que je suis trop effrayé par l'humanité. Je hais les gens, je ne suis personne, pour personne. Si je n'existe pas aux yeux de mes parents, ou de ma sœur pour qui je pourrais exister ?"

Je me surprenais moi même par tant de confidence. Je lui proposais alors la salle de bain et de se changer. Prenant du répits pendant qu'elle quittait le pièce. Je me levais pour ouvrir la fenêtre et respirait l'air frais.

« J’ai mes parents. Mais je suppose que je ne vais plus vivre chez eux désormais. Ils sont architectes. J’ai quelques amis aussi à aller revoir. Et peut-être Cairo Carton, avec un peu de chance il me conseillera sur ce que je peux faire désormais. »

Je connaissais Cairo, bien sûr, je les connaissais tous, j'en avais connu des mentors depuis tout ce temps. C'était un homme impitoyable qui semblait bien vivre sa condition de vainqueur. Profitant des plaisirs fantasques du Capitole. Bien sûr, il avait gagné à 20 ans. L'âge auquel j'ai su me réveiller, et commençait à dire non. Cairo avait été malin durant ses Jeux, se préservant jusqu'à la fin pour réduire tout le monde en poussière. J'avais oublié qu'Eden avait pris sa place.

"Tu as jamais essayé de dessiner ? Tes parents ne t'ont jamais appris ? Tu es peut-être douée pour ça ? Cairo va certainement devenir Coach comme je l'ai souvent entendu dire."

J'imaginais avec deux parents architectes, des dessins de maison, de bâtiment, elle avait du en voir passer. N'avait-elle jamais essayé ? C'était bien comme ça que j'avais appris, dès l'enfance à imiter mon père.

« Merci, pour le t-shirt. Je le ferai laver et te le ferai apporter demain. »

Je fis un signe de la main pour lui dire qu'elle pouvait laisser tomber. En fait, je n'avais pas envie de la revoir demain. Je ne voulais pas lui donner une raison de venir. Je ne voulais pas passer une nouvelle nuit comme celle là. Je ne voulais pas lui donner de la place dans ma vie, dans mon quotidien. Je voulais rester sur ma routine. Qu'elle ne piège pas mes plans.

C'était juste l'histoire d'une nuit, d'un moment. Je ne voulais plus entendre parler d'elle, je voulais l'oublier dès lors qu'elle passerait cette porte. Je voulais retourner dans mon monde de solitude et arrêter d'ouvrir mon putain de cœur pour rien. Pourquoi ? On était pas du même monde de toute façon, on ne trouverait rien pour s'entendre. Elle ne pourrait jamais devenir une amie. C'était même pas une connaissance, c'était juste une erreur dans mon parcours, comme le reste.

Je ne pouvais pas faire confiance aux gens. Je l'avais appris depuis mes 11 ans. Elle n'échapperait pas à la règle. Pourtant...j'étais là, en train de la dessiner, comme si je devais garder un trophée, un souvenir de cette nuit. Comme si elle allait me manquer. Comme si elle avait eu un quelconque impact sur moi, dans ma vie. Tout ce qui avait pu se passer en quelques heures... Me faire parler, me faire céder. Rester là, lors d'un cauchemars, respecter mes ordres, mes besoins. Parce qu'au fond, elle avait fait tout ce que je lui avais demandé, sauf de quitter ma chambre. Je relevais la tête vers elle. Ce que je griffonnais sur cette feuille ?

Je me mis à la regarder, elle avaient les yeux clos. C'était plus facile. Elle débitait ses idées qui me plaisaient bien. Je me permis alors un sourire en l'entendant me dire tout ça, à l’abri de son regard. Un détecteur anti Patterson, c'était pas une mauvaise idée après tout. Elle était plutôt marrante cette fille quand elle le voulait. Qu'étais-je en train de dessiner ? Le doute ? La peur ? L'orgueil ? Le dérangement ? Un fauteur de trouble ? L'envie ? La délivrance ? Un mauvais ou un bon moment ?

Je regardais son sourire amusé de ses bêtises et son corps enveloppé paisiblement dans mon lit. Comme si c'était quelque chose de normal, d'habituel. Hier j'avais cru dépérir à la perspective que quelqu'un puisse rentrer comme ça dans mon intimité. Pourtant j'avais survécu à l'ouragan qu'elle était. Je n'avais pas été saisi par les eaux troubles, ni par le vent violent qui aurait pu faire pas mal de dégâts en moi. Non Eden n'avait pas détruit ce qu'il me restait de force pour m'adapter à l'hostilité du monde qui m'entourait. Au contraire, elle m'avait permis de voir que j'avais d'autres ressources. J'étais en train de dessiner...

"L'espoir... Je dessine l'espoir."

Je finissais les derniers traits et je plissais la feuille. Inutile qu'elle en prenne connaissance. Ça serait tellement ridicule. J'en avais déjà assez bien raconté sur moi pour ce soir. Pas la peine qu'elle puisse penser qu'elle était un brin intéressante ou importante pour moi. Non. Hors de question.

Dehors il faisait toujours nuit. Je devais au moins essayer de me rendormir. Ça se passerait bien. Je repris place confortablement dans mon fauteuil. Et je fermais mes yeux à mon tour, essayant de tomber dans un sommeil réparateur.

"A demain Eden Patterson"

***

Je me réveillais, courbaturé, un mal de tête fulgurant. Légèrement paumé. Je chutais du fauteuil, me croyant dans le lit. Non, tout revenait en mémoire. Et je zieutais mon lit. Je venais de réveiller Eden. J'avais survécu à cette nuit avec sa présence. Elle allait enfin partir. C'était bien ce que je voulais n'est-ce pas ? Être de nouveau tout seul.

Mon ventre gargouilla. Ma langue collait encore plus au palais. J'avais passé 12h sans boire le moindre verre. Il fallait au moins que je mange. Je me relevais, craquant mes os, étirant mes muscles. J'enfilais le premier t-shirt qui trainait et ouvris en grand la fenêtre, laissant passer le soleil qui éclaira la pièce. Je me retournais alors vers elle.

"Il va falloir que tu partes..."


FICHE PAR DITA | EPICODE
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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: [Flashback] We've got holes in our hearts, we've got holes in our lives   [Flashback] We've got holes in our hearts,  we've got holes in our lives EmptyMer 26 Oct - 10:41




we've got holes in our hearts,
we've got holes in our lives

Eden & James

Je l’écoute, sans rien dire, sans même le regarder. Je ne sais pas trop pourquoi il me raconte tout ça. Parce que je lui ai demandé, évidemment. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me raconte… genre… tout. S’il y avait un Centre des Carrières dans tous les districts, ce genre de choses ne se produirait pas. Ce ne serait pas des Tributs non préparés qui iraient dans les Jeux. Il n’y aurait pas à se « sacrifier ». Son histoire est compliquée. Qui dit Expiation dit règles particulières, qui dépassent ce que je connais. En plus, je n’ai pas de frère ou de sœur, sans compter qu’être choisi pour être volontaire est chez nous un honneur. Alors j’écoute, essayant de comprendre, de prendre l’ampleur de la situation. C’est si… aberrant pour moi que des parents en veulent à leur enfant de s’être porté volontaire. Les miens m’ont toujours poussée à devenir Carrière et j’ai eu le bonheur de lire la fierté dans leur regard. Mais j’ai comme l’impression que ce n’est pas le genre de chose que je peux dire là, maintenant. Par contre, je trouve ses parents vraiment injustes. D’une part, de ne pas l’avoir reconnu comme le héros qu’il est mais en plus en punissant sa sœur. Mais là encore, je sens qu’il vaut mieux ne rien dire.

Je me raidis un peu quand il évoque Arcas. Avec moi il n’a pas attendu. J’ai l’âge qu’il aime apparemment. Pas le même chemin, mais des passages similaires. Et pas forcément les plus faciles. Coucher à onze ans… Déjà à vingt j’ai détesté et j’ai eu mal, alors à onze… je n’ose pas du tout imaginer. Quoique, les garçons ne sont pas censés avoir mal… quoique… eurk… Je secoue doucement la tête pour chasser cette image dérangeante. Ça fait si longtemps qu’il est mentor… c’est comme si au final, il n’avait rien connu d’autre. Moi j’ai rien connu à part l’entrainement et les Jeux. Etre mentor, c’est logique. Mais après… c’est le néant pour moi. Mais lui, c’est le néant dans son être. Et ça doit être effrayant.

Avant de me glisser dans la salle de bain, je m’appuie contre l’embrasure de la porte, pour le regarder un instant.

« Ça vaut ce que ça vaut, mais tant qu’on sera au Capitole, tu seras quelqu’un pour moi. »

J’ai été honnête avec lui, tant que nous serons coincés au Capitole, il sera ma « mission », mon « truc ». Après tout, ça ne fera que le conforter dans sa misanthropie. Mais c’est triste d’en être arrivé là où il en est. Après tout, tout bourru qu’il soit, il existe. Et je prendrai son de le lui rappeler, comme promis. Une fois qu’il sera libéré de sa charge ou qu’un de mes Tributs aura gagné, nous pourrons reprendre le cours normal de notre vie. C’est juste que là, rien n’est normal, et il nous faut quelque chose à quoi nous raccrocher, ne serait-ce que momentanément. Puis c’est mon tour, de raconter. Sauf que moi, j’ai un parcours plus que classique et sans surprise. Pas de drame, pas de souffrance. Pas de haine. Juste un point d’interrogation sur mon avenir. Mais bon, Cairo me guidera, comme il a su le faire dans l’Arène.

« Il ferait un bon Coach. Il est malin… »

Est-ce que moi je serai une bonne Coach ? Après tout, peut-être, je me suis entrainée dès que j’ai été en âge, je sais ce qu’il faut pour gagner : de la rigueur, de la discipline, et de l’obéissance. Je suis carrée, méticuleuse, et après tout, c’est tout ce que je sais faire…

« Dessiner ? Non, pas vraiment. Mes parents ont toujours voulu que je m’entraine pour devenir Carrière, ils ne m’ont jamais… appris à dessiner. Ça ne m’aurait pas servi. »

J’ai sûrement déjà dessiné quand j’étais gamine, comme tous les enfants, mais sincèrement, je ne m’en souviens plus. C’était beau, les croquis, mais quand je les regardais un peu trop longtemps, ils me renvoyaient à mes entrainements. Je n’ai pas tenu un crayon depuis des années, j’ai l’impression, alors je ne suis vraiment pas certaine d’être douée. Qui m’apprendrait de toute manière désormais ? Et ce n’est pas comme si je m’imaginais capable de m’assoir à un bureau pendant des heures. J’ai besoin de bouger, de me dépenser.

Bon, ça me va bien de dire ça étant donné que là, maintenant, je n’ai qu’une seule envie : dormir. Tout grognon et mal embouché que James puisse être, je me sens plus en sécurité ici qu’ailleurs. Je sais qu’il ne me touchera pas : je l’énerve et le répugne. Ce qui finalement m’arrange. Il est capable d’être gentil, mais c’est surtout qu’on est passé par le même chemin, et je sais qu’il ne m’arrivera rien. Alors que l’engourdissement me gagne, je l’entends griffonner, et je l’imagine déjà dessiner des machines diaboliques pour me tenir à distance.

« J’aimerais bien savoir à quoi ça ressemble l’espoir tiens… »

Mais le sommeil m’emporte avant que j’ai la réponse. Cette fois, je dors plusieurs heures, et James ne semble pas faire de cauchemar… du moins je crois même si c’est de nouveau un gros bruit qui me réveil. Pas un cri cette fois, ni une menace. Mais… Qu’est-ce qu’il fiche par terre ? Je me frotte les yeux pour finir d’émerger, avant de grogner et de grimacer en détournant rapidement la tête. Il veut m’aveugler ou quoi ? Je n’ai presque pas dormi depuis des jours. D’abord à cause de l’Arène, impossible de dormir quand les autres tributs peuvent vous égorger dans votre sommeil, puis à cause de la fête, et d’Arcas. Je n’ai pas le droit à une nuit, en tant que Vainqueur ? Oh, et voilà qu’il est de retour, dans toute sa splendeur. C’était le deal après tout. Une nuit et je dégage.

« T’as conscience que si on me voit sortir de ta chambre et en plus, ne portant que l’un de tes maillots, tu vas redevenir un être désirable pour nos chers hôtes ? »

Bon, ok, je n’ose pas imaginer ce qu’on va penser de moi. Mais je veux gagner du temps. Parce que moi, Eden Perry Patterson, celle qui n’a pas eu peur une seule seconde avant d’entrer dans l’Arène, j’ai la trouille de faire trois pas dans un couloir. Je lève les yeux au ciel, avant de sortir du lit en soupirant. Ça va, je connais les termes de notre accord. Je me dirige vers la salle de bain et m’y déshabille pour remettre ma robe, grimaçant un peu. C’est que c’est compliqué à enfiler mine de rien, et surtout, elle ramène tous les souvenirs à la surface. Par-dessus, je remets le maillot de James, le nouant juste au bas pour faire un petit effet. Un peu d’eau sur le visage et je reviens dans la chambre.

« Tu disposes de quelques heures pour mettre au point un détecteur d’Eden Patterson. N’oublie pas ce que je t’ai dit. Si je te croise, je me ferai un devoir de te forcer à côtoyer la nature humaine. Parce que même si tu ne veux pas, tu es quelqu’un pour moi. »

Je lui adresse un petit sourire provocateur. Je ne sais pas pourquoi je me suis réfugiée chez lui, mais au moins, je suis debout sur mes deux jambes, et je sais désormais à quoi m’en tenir.

« Il va bientôt y avoir la tournée du Vainqueur. Si tu veux que je passe un message quand je serai au Trois… tu sais où me trouver. »

A savoir, dans la chambre d’à-côté.

BY .SOULMATES

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