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 No pain, no gain

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Brooklyn Lefevre
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No pain, no gain  Vide
MessageSujet: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyJeu 28 Juil - 20:48




No pain, no gain
Brooklyn & Ariane

Gauche. Droite. Parade. Gauche. Coup de pied. Cris. Et un poing qui part dans le vide. Droite. Esquive. Il s’en est fallu de peu pour qu’elle me touche. Du revers de la main, j’essuie la sueur qui commence à perler sur mon front. Je prends le temps de respirer alors que mes muscles tirent. C’est le premier jour des Jeux, les derniers auxquels j’aurais pu participer. Rien ne s’est passé comme prévu. Contrairement à ce à quoi on s’attendait, Faye n’a pas été moissonnée. Alors mon accord avec Melvil est devenu caduque en une seconde. Et il a fallu d’un regard de sa part pour neutraliser toute envie chez moi de me porter volontaire. Parce que je savais qu’il viendrait. Et c’était hors de question de le mettre en danger pour rien. Et aujourd’hui, c’est le premier jour. Et comme chaque premier jour depuis trois ans, j’ai regardé les premières minutes, juste les premières. Et le visage de Blake m’est revenu en pleine face. Ses rires, la façon dont on se lovait dans le fauteuil ou dans le lit en plein hiver, nos rivalités, et son regard effrayé. Son nom prononcé lors de la moisson, son apparition sur le char, la caméra zoomant sur lui, la peur qui a été la dernière expression sur son visage.

Mes pas m’ont naturellement amenée à quitter le Douze, direction le Treize. Chaque année, à la même époque, ma colère et ma rage sont plus fortes que jamais. J’ai déjà pété un câble… un sacré câble même. Finalement, c’est cet endroit qui m’a en partie sauvée et donné un objectif quand je n’avais plus rien. Le Treize. Le fief des Rebelles, de ceux qui, comme moi, sont prêts à tout donner pour que les choses changent. Elles doivent changer, on doit faire cesser ces Jeux, ces inégalités. Trop de gens en souffrent, beaucoup trop.

Alors je suis venue, et j’ai cogné dans un sac encore et encore, jusqu’à temps que ma colère devienne supportable. Je ne veux pas voir la suite, je sais très bien que de toute manière, les écrans annonceront les morts des tributs, qu’on le veuille ou non. J’ai senti alors une présence derrière moi, et un sourire fatigué, mais sincère, s’est dessiné sur mon visage en la voyant. Ariane. Au moins, il faut se réjouir de certaines choses : cette année, des êtres comme elle ou Zane ne mourront pas pour divertir et amuser les Capitoliens.

« Tu veux t’entrainer pour l’année prochaine ? »

Quelque part, aussi flippant que ça puisse paraitre par moment, nous avons beaucoup de points communs elle et moi. Elle n’a pas peur des Jeux, et je reconnais sa colère sourde. Bon, fatalement, deux caractères comme les nôtres ne peuvent pas toujours s’entendre et quand on explose l’une contre l’autre, ce n’est pas forcément joli à voir. Pourtant on se comprend.

La salle n’est pas très grande, d’habitude, il y a plus de monde qui s’entraine – quand ce ne sont pas des entrainements collectifs. Mais aujourd’hui, c’est un peu différent. L’attention et la concentration sont parasitées par quelque chose d’autre, qui est diffusée sur les écrans. Du grand spectacle. Donc pour une fois, nous avons la salle pour nous. Nous ne sommes pas les meilleures au corps à corps, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais on va progresser, surtout si on ne se retient pas. Et ce n’est pas notre genre. La facilité voudrait qu’on se contente de tirer, on est douées pour ça elle et moi. Mais on n’aime pas la facilité, parce que le Capitole ne nous offrira pas cette option.

« Tu cognes un peu plus fort que la dernière fois. »

Je souris. Et je reprends mon attaque, fondant sur elle. Pas de protection à part nos poings, pas de boucliers à part nos débardeurs. Toutefois, il n’est pas question de retenir nos coups. On ne sait que trop bien que les Pacificateurs ne nous feraient aucun cadeau. On se tourne autour, les yeux rivés l’une sur l’autre, flairant la moindre ouverture. Quelques tentatives volent de temps en temps, mais les prises sont encore maladroites. Et là, je frappe, en plein sur son flanc gauche, un coup sec qui me fait mal aux articulations.

« Désolée. T’avais pas protégé tes côtes. Tu devrais garder les coudes plus près du corps. »

Et moi je déplie les doigts, les remuant pour faire circuler le sang. C’est idéal finalement pour ne penser à rien.

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Ariane Gregorovitch
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyLun 1 Aoû - 21:17

No pain no gain.


 

Le sexe est la seule manière qu'ont les gens de se défouler. Ça ou se saouler complétement.


 

 
 

Ça y est, ça avait commencé. La voix haut perché de Selena avait lancé les festivité plus le décompte avait suivie et c'était lancé. Les jeux, l'expiation. Le divertissement tant attendue par les Capitoliens et tant redoutée par les districts car ils annonçaient peur et tristesse. Je ne pouvais pas faire comme les autres et regarder devant un écran en priant que les gamins de mon district reviennent sain et sauf. Ils n'allaient pas revenir et même lorsque l'on revient, ce n'est plus en étant la personne que l'on était avant. On ne revient jamais des jeux. On ne gagne jamais, on survit mais l'on ne gagne pas. Jamais personne qui m'était cher avait été moissonné. A vrai dire je n'avais pas grand monde à part Zéphyr et mes quelques amis de la rébellion j'étais plutôt seul. 
C'était d'ailleurs au 13 que mes pas m'avaient conduit pendant que je ruminais intérieurement contre les jeux. C'était ici que je me sentais le mieux, c'était ici que je me sentais chez moi, dans mon élément. 
J'avais comme un besoin de me défouler, de ne plus penser à ses jeux qui se déroulaient, au bain de sang qui devait avoir lieux, à ce que je ferais si j'étais à la place de la tribute de mon district. Non, les jeux ne me faisaient pas peur mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'y imaginer. C'était plus fort que moi.
Je me dirigeai alors à la salle d'entraînement du 13 et sans surprise j'y découvrit Brooklyn. Elle cognait sans ménagement sur un sac. Elle aussi elle voulait se vider l'esprit et comme se défouler était la meilleure manière pour y parvenir. Elle et moi étions pareil, quoique c'était un peu étrange c'était véridique. C'est pour ça qu'au début ça n'avait pas coller. Et mieux valait ne pas être dans les parages lors de nos disputes. Mais l'on se comprenait sans même avoir besoin de parler. Ça faisait bien en quelque sorte d'avoir quelqu'un comme ça a ses côtés. 
Je m'avançais dans la salle. Elle était vide, tous le monde devait être accaparé par la diffusion des jeux. Elle sentit ma présence et se retourna. Je pus voir un sourire fatigué mais sincère se dessiner sur son visage. Qu'on le veuille ou non de la compagnie dans ses moments la était toujours la bienvenue. Même pour des filles au cœur solitaire comme nous. 
 
« Tu veux t'entrainer pour l'année prochaine ? M'a-t-elle demander. »
 
En quelque sorte oui, parce que je m'imaginais dans l'arène mais je voulais surtout me vider l'esprit.
 
« Je veux surtout me défouler. Lui avais-je alors répondu. »
 
Je lui sourit, elle savait. J'avais besoin de développer la capacité en corps a corps. Le combat armé je gérais surtout avec un arc mais j'avais du mal en corps à corps. Je ne mettais pas souvent battu dans ma vie. Sans qu'on est besoin de se le dire elle se mit en position d'attaque face à moi. Elle aussi avait besoin de s'améliorer en corps à corps. Les armes, elle s'y connaissait. Je pris alors ma position d'attaque comme on me l'avait apprit ici. Jambe levèrent fléchis, une en avant l'autre plus en arrière, poings serrés au niveau du torse, pouce rentré, coudes fléchis.
 
« Tu cognes un peu plus fort que la dernière fois. Me lança-t-elle. »
 
Je souris et rigolai. Elle avait le sens de l'humour et l'on aimait bien s'envoyer des pics, se chamailler.
 
« Et toi, protège toi un peu que ce ne soit pas trop facile. Dis-je en rigolent. »
 
On se fit face. Tournant en cercle a la recherche de la moindre ouverture pour envoyer son coup. J'étais plus dans l'attaque que dans La Défense. Je me préparai a envoyer un coup quand elle lança son poing dans mon flan gauche. Outch. Elle n'y était pas aller doucement. Mais c'était ce qu'il fallait. Quand on se battrait contre la Capitole il n'allait pas nous faire de cadeau alors il ne fallait pas qu'on s'en fasse non plus.
 
« Désolé, t'avais pas protéger tes côtés. Tu devrais garder tes coudes plus près du corps. »
 
Elle avait raison. Je ne me protégeai pas assez, je voulais cogner. Elle secoua sa main pour faire circuler le sang et je repris ma respiration. Elle avait taper fort quand même. Je me releva.
 
« On reprend, dis-je. »
 
Et hop position. Cette fois je ne me ferais pas avoir. J'envoyais mon poing vers son épaule gauche qu'elle esquiva. Pendant ce temps mon pied partit à droite ou je toucha son flanc droit. 
 
« Soit plus rapide pour te remettre en position quand tu esquives. »

On était concentré, on voulait progresser. On oubliant presque ce qui se passait à côté, c'était agréable. Même si les coups qu'on s'envoyait faisait mal. On souffrait autant physiquement qu'à l'intérieur. Cela détournait notre attention, on ne pensait plus qu'au combat. Esquivé, se protéger, attaquer. Droite, gauche, uppercut, retourné. C'était une danse qui me plaisait.

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyVen 5 Aoû - 11:14




No pain, no gain
Brooklyn & Ariane

Se défouler, je connais ça. Ce besoin impérieux de sortir toute la colère et toute la déception qui gronde en nous. Ce besoin d’exister et de sentir qu’on existe, à tout prix, en ayant mal, en s’épuisant. Que je me protège… ouais, ce n’est pas la première à me conseiller ça. D’après mes entraineurs ici, je suis un peu trop fonceuse et frondeuse. J’ai tendance à avancer, à attaquer, mais je ne sais pas rester en position de défense, parce que j’ai l’impression de subir l’attaque. Et j’ai un peu trop subi ces dernières années. Et là, j’ai comme un miroir face à moi. Ariane adopte la même stratégie. Trop similaires en caractère mais aussi sur le terrain. Effrayant. Mais j’admire sa volonté de fer.

Quand notre danse reprend, ma comparse semble avoir accélérer le rythme. Pour le moment, j’arrive à suivre, évitant un coup qui aurait pu faire sacrément mal…. sauf que je ne parviens pas à esquiver la véritable attaque. Je recule sous l’impact, me plaint un peu et portant naturellement mes mains à mon flanc, le souffle coupé. Je relève les yeux vers elle, souriant malgré tout.

« C’est bien noté. »

Après tout, c’est en faisant des erreurs qu’on peut s’améliorer et je ne lui en voudrai jamais d’avoir souligné une faiblesse en moi. Je me remets en position, ferme sur mes appuis, mais les jambes souples, coudes près du corps, mais les poings parés et l’œil vif. On attaque toutes les deux en même temps, fatalement. Nos pieds demeurent en mouvement perpétuels. On se teste, on tente, on recule… A dire vrai, je ne sais pas de quoi ça a l’air de l’extérieur. Bon, en même temps, ce n’est pas comme si nous avions beaucoup de public. Alors que je bascule dans son dos après un mouvement raté qu’elle a bien su retourner contre moi, mon orgueil de mauvaise perdante reprend le dessus. Je lui assène un bon coup de pied derrière les genoux pour qu’elle soit contrainte de flancher, et je l’oblige à s’allonger au sol tout en m’asseyant sur son bassin pour l’y maintenir.

« Je suis sûre que si certains entraient maintenant et nous voyaient comme ça, ils s’imagineraient tout un tas de trucs pas très jolis. »

Je souris. Mais c’est vrai. Il ne faut pas être pudique ici. Ici… Ici on peut faire semblant. Ici on peut rire des combats, s’arrêter quand il le faut. Or à l’heure actuelle, en ce moment même, il y a des gens de notre âge qui ne font pas semblant. Eux, ils s’attaquent pour de vrai, pour tuer. Et tout le monde les regarde… Je ne connais pas les deux tributs du Douze, mais je n’ai même pas songé à demander à Ariane si c’était ou non le cas pour elle. Je me relève doucement.

« Tu parles toujours de ton ex quand on évoque les Jeux mais je sais même pas si tu connais ceux de chez toi qui ont été choisis. »

De mon côté, c’est assez simple. Sorti de Zane, je ne cours plus le moindre risque de voir un de mes proches être appelé à la moisson. Et elle, évidemment, parce que ça m’embêterait quand même un peu. De mon côté, je ne réalise pas encore qu’il n’y aura plus de moisson. Que je ne serai plus obligée de porter une robe, que je ne serai plus alignée avec les autres, que je n’aurai pas ce mélange de crainte et d’excitation en me demandant si ce serait mon nom qui sortirait. Je serai de l’autre côté, attendant comme simple spectatrice. L’année prochaine je regarderai, et peut-être qu’Ariane sera tribut, peut-être que son ex copain – comment il s’appelle déjà celui-là ? – le sera lui aussi. Et elle lui bottera le cul. Et rien que pour ça, je me réjouis pour elle. Mais juste pour ça. Faut être con n’empêche, pour merder avec une fille comme elle.

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Ariane Gregorovitch
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyMar 16 Aoû - 18:02

No pain no gain.


Le sexe est la seule manière qu'ont les gens de se défouler. Ça ou se saouler complétement.





Rentrée dans la rébellion m’a fait mûrir. J’avais autant grandit en taille qu’en maturité (et je suis plutôt grande). Je ne suis plus la même jeune fille que j’étais. Je suis devenue une adulte encore plus forte et sûre d’elle que je ne l’étais avant. Mais surtout je me sens maintenant à ma place. Ça fait bientôt deux ans que je fais partie de la rébellion et pourtant j’ai l’impression que cela faisait des années. Tout m’est naturel, habituel, comme si j’étais chez moi. Et c’est ça, je suis chez moi ici. Je ne pourrais pas me sentir plus à l’aise et en confiance qu’au 13 malgré les risques mortels qu’on court en étant des rebelles. Mais c’est comme si j’étais née pour en devenir une. C’est ma nature, c’est en moi.

« C’est bien noté. »

Elle se relève après le coup que je lui avais affligé en souriant. Le but n’était pas de se faire mal physiquement mais de progresser, et tant à elle qu’à moi ça nous tenait à cœur. On voulait être encore plus forte et il fallait recevoir des coups pour le devenir. Le Capitol ne nous fera pas de cadeaux. Notre danse reprit alors avec encore plus de rythme et de force qu’avant. On attaque, on esquive, on se titille pour trouver le point faible de l’autre. Mais on le connait toutes les deux : notre volonté d’attaquer plutôt que de se défendre. Elle envoie un coup mais que j’arrive à contrer et je le retourne contre elle et l’envoi plus loin. Elle se retrouve basculer dans mon dos. C’est pas bon pour moi ça. S’il y a bien une chose à savoir dans un combat c’est de ne jamais tourner le dos à son adversaire. Surtout que dans un combat personne ne fait preuve d’honneur en refusant d’attaquer par derrière, non, tous les coups sont permis…
Elle ne perd alors pas de temps et frappe derrière mes genoux. Mes jambes se fléchissent automatiquement et je tombe à genoux. Sans que j’aie le temps de me relever elle m’oblige à m’allonger au sol en maintenant mon bassin sur lequel elle s’assoit. Me voilà à sa merci, immobiliser. Quelque chose que je déteste car je n’ai pas le contrôle.

« Je suis sûre que si certains entraient maintenant et nous voyaient comme ça, ils s’imagineraient tout un tas de trucs pas très jolis. »

Je rigolai, elle avait raison, on se trouvait dans une position des plus suspectes. Mais ici il ne fallait pas s’attarder sur ces insinuations. On entendait ce genre de choses tous les jours et il ne valait mieux pas être pudique et timide. Au moins ici, on pouvait plaisanter au milieu d’un combat…Pas comme certains jeux qui se déroulent en ce moment même.
Brook était sûrement en train d’y penser elle aussi parce que son visage se ferme et elle se relève doucement. Pas son genre, surtout qu’elle était en train de gagner… Depuis les 2 années que je la connaissais, lorsque l’on abordait le sujet des Jeux c’était toujours délicat. Surtout pour elle. Aucune personne  à laquelle je tenais ne s’est fait tuer lors de ce massacre, mais ce n’était pas son cas à elle…Son petit frère a été moissonné alors qu’il était très jeune. Il n’avait aucune chance, un carrière l’a abattue sauvagement comme ils en sont capables. C’est horriblement triste et je comprends le sentiment de vengeance interne et secrète qu’a toujours eu Brook en y repensant. Même si elle ne me le disait pas clairement je savais qu’elle voulait voir son nom sortir de l’urne et venger son frère durant les Jeux. Mais sa dernière chance était passée il y a quelques jours seulement. Elle était trop vieille maintenant, et même si elle était soulagée, elle était aussi frustrée.
J’ai toujours eu une envie secrète de faire partie des Jeux mais plus dans un sens de défi. Je voulais lors de ceux-ci, alors que le monde entier allait me regarder, en profiter pour défier le Capitol en gagnant sans respecter leurs règles. En montrant que même les districts les plus faibles ont des forces parmi leurs rangs. Mais elle, s’était différent…

« Tu parles toujours de ton ex quand on évoque les Jeux mais je sais même pas si tu connais ceux de chez toi qui ont été choisis. »

C’est vrai que mes pensées vont toujours vers Zéphyr lorsque le sujet des Jeux vint sur la table. A vrai dire c’est une des seules à personne à laquelle je tienne. Même si ça me fait très mal au cœur de l’admettre, je ne veux pas qu’il aille aux Jeux. Je ne dis pas qu’il n’a pas ses chances mais sans alliés, face aux carrières ça sera presque impossible qu’il en ressorte vivant. Et je ne veux pas qu’il meurt…Même si j’éprouve beaucoup de haine envers lui et que ça ne me dérangerait pas qu’un ou deux carrières lui bottent les fesses je ne pourrais pas supporter le fait qu’il se fasse tuer. Je crois que je n’y survivrais pas.
Je ne connaissais pas les tributs de mon district. Je les avais découvert en même temps que le reste du district lors de la moisson. Je ne veux pas faire comme tout le monde et prier pour eux le soir afin qu’ils reviennent en entier à leur famille. Ceux qui pleurent nos tributs doivent être leur famille, leurs amis, leurs proches. Pas des inconnus qui ont éprouvés pitié et tendresse pour eux à partir du moment où ils sont montés sur l’estrade. Je ne veux pas qu’ils meurent bien entendu mais je ne les pleurerai pas. Je me souviens presque de rien sur eux. A part de leurs jeunes âges mais on est jamais assez vieux pour faire partie des Jeux…

« Non, je ne les connais pas mais ils sont très jeunes…Et toi ? »

Je savais qu’elle n’avait pas grand monde bien sûre, alors ça m’étonnerait qu’elle les connaissait mais je voulais pas laissez ce blanc qui faisait froid dans le dos se prolonger. Alors j’essayai de la réconforter comme je pouvais. Elle n’allait plus faire partie des possibles futurs tributs et alors qu’elle devrait se sentir soulagé comme tout le monde, ce n’était pas tout à fait ce qu’elle ressentait.

« Ça y est, tu en as finis des moissons toi. Tu dois te sentir soulagée de ne plus devoir porter ces horribles robes de première de la classe. »

Mes pensées dérivèrent néanmoins vers l’année prochaine. Ce n’étais pas finit pour moi. Et si c’était moi l’année prochaine ? Maintenant que j’avais la rébellion pour défier le Capitol je n’avais plus la même envie de rentrer dans cette arène maléfique. Et puis si c’était Zéphyr ? Je secouai la tête, ce n’était pas le moment de penser à lui.

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyJeu 18 Aoû - 22:06




No pain, no gain
Brooklyn & Ariane

Ils sont très jeunes oui. Mais parfois, de très jeunes tributs gagnent. La chance ? Peut-être. Je me demande s’ils ont peur ou s’ils n’ont pas encore conscience de ce que ça représente. Ok, c’est débile comme interrogation, ce ne sont pas des gosses de cinq ans. En tout cas, c’est un soulagement, qu’elle n’ait pas de proches dans l’arène. Sinon, elle ne serait probablement pas là avec moi, mais en train de scruter les écrans en se rongeant les sangs.

« Je ne les connaissais pas non plus. Disons pas autrement que de vue. Mais le garçon est super jeune lui aussi. Je ne comprends pas pourquoi ça amuse le Capitole. »

Oh ils sont bien eux, bien en sécurité, bien à l’abri. Ce ne sont pas leurs vies qui sont menacées chaque année. Ce ne sont pas leurs enfants qu’on mène à l’abattoir. Ça me fait repenser à la discussion que j’ai eue avec Melvil la veille de la moisson. Il y a des tas de parents qui doivent être au summum de la panique et de l’angoisse. Et combien de sœurs et de frères ? Elle aussi me rappelle que je suis sortie du système. Que je fais désormais partie des gens « protégés » des jeux, mais condamnés au risque de perdre leurs enfants. Heureusement que ce n’est pas prévu au programme. Je rigole quand j’entends sa remarque. Elle au moins, elle ne me sort pas ces stupidités du genre « tu dois être soulagée, tu ne risques plus d’être tirée au sort ». Parce que maintenant, il me reste à survivre, à vivre chaque putain de jour de ma vie. A chasser, à crever la dalle et à prendre tous les risques pour aider la résistance à faire tomber le système en place. Par contre, elle a raison sur un truc : j’en ai fini de ces robes ! Même si à dire vrai, depuis ce qui s’est passé, j’étais un peu moins fâchée avec les robes. C’est qu’il semblerait qu’elles ouvrent certaines portes…

« C’est tout à fait ça. Mais je te soutiendrai moralement quand toi tu devras en porter. T’en fais pas, je suis sûre que bientôt ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir, et tu pourras ranger les tiennes aussi tout au fond de ton armoire. »

Je la regarde un instant. Elle ne dit rien mais je devine son angoisse. Elle pense déjà aux prochaines moissons, elle a peur. Oh elle surmontera sa crainte, je la sais assez forte pour ça. Mais ça reste quand même compliqué à appréhender.

« On se ramollit ma belle. T’aurais dû en profiter pour reprendre l’avantage. »

Je la bouscule un peu pour qu’on reprenne nos positions. Je suis quand même beaucoup plus à l’aise quand il s’agit de combattre que de parler. Je m’en veux un peu de ne pas savoir quoi lui dire et finalement de faire l’autruche en reprenant l’entrainement alors que c’est un peu beaucoup de ma faute si on s’est mises à discuter. Quelques coups sont de nouveau échangés, on pare avec nos avant-bras, nos pieds sont sans cesse en mouvement quand tout à coup, des jurons provenant de l’extérieur se font entendre. J’enlève les protections de mes poings pour aller voir ce qui se passe. Plusieurs rebelles fixent l’écran qui diffuse les Hunger Games. Quelqu’un est mort apparemment. Je guette l’écran, quand apparait enfin le visage et le district de celui qui est tombé. Ou plutôt de ceux qui sont tombés. Les deux tributs du district d’Ariane. Le premier jour c’est toujours un carnage.

« Je commence à croire que la meilleure façon de survivre à la première journée, c’est de courir pour simplement se planquer. »

Mais ça veut aussi dire : pas d’arme, pas de bouffe. Je me demande si elle a déjà réfléchi à des stratégies si elle était sélectionnée. En tout cas, une chose est sûre, son district va être en deuil ce soir et ça va remuer pas mal de monde.

« Tu veux travailler quelque chose en particulier ? Visée, vitesse ou on continue ? »

Aujourd’hui, elle doit passer avant. Parce que je prends conscience, plus que jamais que je ne serai plus jamais susceptible d’aller à l’intérieur et d’avoir à affronter ça, contrairement à elle, et à d’autres. Moi aujourd’hui je m’entraine pour les rebelles, et pour elle pour tous les tributs actuels et futurs qu’on n’arrive pas à sauver.

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Ariane Gregorovitch
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyVen 19 Aoû - 15:18

No pain no gain.


Le sexe est la seule manière qu'ont les gens de se défouler. Ça ou se saouler complétement.





Elle non plus ne connaissait pas ses tributs. Ça ne m’étonnait pas, elle ne sera pas là non plus si elle les connaissait. Elle les avait pourtant déjà vu, alors que moi je ne les avais même pas croisé ou je n’avais jamais fait attention à eux. J’aurais peut-être dû ? Mais à quoi bon ? Ils sont dans l’arène, ils n’ont aucune chance et je ne peux plus rien pour eux. Son tribut mâle était aussi tout jeune, elle a raison, je ne vois pas pourquoi le Capitole s’amuse de ces Jeux. Ils attendent ça avec impatience, c’est l’événement de l’année et presque tout tourne autour de ça. Quand les Jeux sont terminés, c’est la tournée de victoire, après il faut préparer la nouvelles arène, les nouveaux pièges et revoilà la mission. Je me demande ce que ferait le Capitole sans les Jeux.

Elle rigole quand je lui dis qu’elle aura la chance de ne plus porté de robe. C’est vrai que c’est pas ce que je préfère. J’aime être jolie et féminine mais si c’est possible d’éviter les robes pour ça je préfère.

« C’est tout à fait ça. Mais je te soutiendrai moralement quand toi tu devras en porter. T’en fais pas, je suis sûre que bientôt ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir, et tu pourras ranger les tiennes aussi tout au fond de ton placard. »

J’avais en quelque sorte hâte d’être à ce moment. Je serais alors soulagé qu’aucun de nous, Zéphyr et moi, n’auront été moissonné. Mais il me restait encore quelques moissons avant d’arriver à ce jour-là. Il m’en reste encore 3 très exactement. 3 années à vivre encore dans l’angoisse que mon nom soit tiré ou pire celui de Zéphyr seul. Mais c’est aussi 3 années à me demander ce que je ferais si mon nom sortait de cette fichu urne. Si Zéphyr se porterait volontaire pour être avec moi ? Ce que je ressentirais.

« On se ramollit ma belle. T’aurais dû en profiter pour reprendre l’avantage. »

Elle me sorti de mes pensées qui m’encombrait l’esprit. Elle avait raison, on ralentissait là. C’était pas une bonne chose parce que ça me faisait me poser trop de question, ça me laissait le temps de penser à certaines choses que j’aimerais oublier pour le moment du moins. Je me sens plus à l’aise lorsque l’on combat que lorsqu’il s’agit de livrer ses sentiments et de réconforter. Je ne sais jamais quoi dire. J’ai l’impression de ne servir à rien. Je ne suis pas une très bonne amie en fait, je ne sais jamais quoi faire ou dire.
On reprend alors, la danse redémarre et je me sens à nouveau dans mon élément. On pare, riposte, se protège, attaque. Quand des cris se font entendre dans une salle non loin de notre lieu d’entraînement. Brook, s’arrête comme attiré par les cris. Elle jette ses protections et va voir de quoi il s’agit. Je la suis. Je n’avais pas vraiment envie de voir qui était les premières victimes mais la curiosité prit le dessus.
Un petit groupe de rebelle fixait l’écran, la mine sombre. Quelqu’un devait être mort. Déjà ? Je joue des coudes pour m’approcher et essayer de distinguer le visage, le district du premier mort. Je reconnais alors le visage de ceux que j’avais aperçus il n’y a pas longtemps debout sur l’estrade au district 7. Les deux venaient de succomber d’un coup. Avec cette histoire de nouvelle, il n’avait suffi au garçon du 3 que de tuer le garçon, pour que la fille, son co-tribut tombe également. C’était tellement cruel. Une invention des juges sans aucun doute. Je savais qu’ils n’avaient aucune chance, mais les Jeux ont à peine débuté. Et puis, la malchance les avait fait tomber sur des garçons les plus étranges, il avait l’air un peu fou. Il avait pris plaisir à s’occuper comme il faut du garçon et avait souri lorsqu’il avait fini sa besogne. Ils avaient pourtant leur mentor avec eux mais ça ne les avait pas aidés. Je ne connaissais même pas leur nom. Et pourtant ils venaient de mourir pour mon district, pour le plaisir du Capitole.

« Je commence à croire que la meilleure façon de survivre à la première journée, c’est de courir pour simplement se planquer. »

J’avais déjà réfléchis à quelle tactique j’emploierai si jamais j’étais tiré. Je ne pourrais pas me cacher sans armes. Je devais récupérer un arc à la corne avant de partir. Juste ça, la nourriture et tout je me débrouillerais après mais pour ça il me fallait absolument un arc. Quitte à me planquer juste le temps que la corne soit libre ou alors foncer. Je ne survivrais pas sans arme. J’avais beau ne pas connaître ceux de mon district, un truc avait noué ma gorge et me faisait plisser le front et les sourcils. Je ne devais pas rester là à rien faire. Heureusement Brook, comme si elle avait entendu mes pensées me proposa de reprendre l’entraînement, et je pouvais même choisir ce que je voulais.
Le tir me tentait assez mais…

« J’ai besoin de cogner dis-je dans un souffle. »

Elle hocha la tête et on reprit notre position. Ainsi, je ne pensais a plus rien à part la toucher. Tout s’embrouillait. Je me voyais dans l’arène, devant ce garçon qui venait de tuer de manière atroce ces pauvres tributs. Ma vue se brouillait, je ne voulais pas savoir si c’était des larmes ou ma sueur mais surement un peu des deux. Je continuai à tape, de plus en plus vite, à esquiver. Même si mes coups touchaient la plupart du temps l’air je continuai. Quand je touchai Brook en plein dans le visage, je m’arrêtai. Je jettai mes protections et prit ma tête dans mes mains. Il fallait que je me calme. Ça m’atteignais beaucoup trop ce que je venais de voir.

« Je crois qu’il est temps de faire une pause. »

Je remarquai  que le nez de Brook saignait un peu, je m’en voulais de lui avoir fait ça. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je parti au fond de la salle où se trouvait des bouteilles d’eau. J’en pris une pour moi et en ramena une à Brook. Je lui soufflai un désolé quand je lui apportai. Elle voulait juste m’aider et moi je l’ai fait saigner. C’est peut-être pour ça que je n’ai pas beaucoup d’ami…

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyDim 21 Aoû - 14:53




No pain, no gain
Brooklyn & Ariane
Les Jeux. Nous avons tous une façon de les appréhender. Depuis trois ans, je voulais y aller, par vengeance, ne me portant pas volontaire uniquement pour aider la résistance. Et cette année pour ne pas condamner Melvil. Pour Ariane, les choses sont un peu différentes je crois. Elle n’a pas envie d’y aller mais jusqu’à aujourd’hui, j’étais persuadée qu’elle n’aurait pas été effrayée si son nom était tiré au sort, et qu’elle y aurait vu une occasion de se venger publiquement de Zéphyr. Mais là, sa tête me met le doute. Où est passée la Ariane déterminée, fière de me dire qu’elle humilierait son ex ? Là, ce que je lis dans son regard traduit un certain doute, une peur. Toutefois, je peux me tromper. Je ne suis pas très douée pour analyser les âmes. C’est aussi pour ça que je veux reprendre le combat, c’est plus facile à gérer car au moins, l’esprit n’est pas encombré de questions stupides et insolubles. En souriant, je l’invite à retourner dans la salle d’entrainement en lui faisant une petite révérence. Le besoin de cogner, je connais très bien ça. J’avais autrefois mué mon chagrin en haine viscérale contre le vainqueur des jeux, et pour tenir, il fallait que je laisse sortir cette hargne et cette rage.

Les coups redoublent d’intensité. Cette fois il y a encore moins de filtre et de retenue. On frappe, on donne tout ce qu’on a. Je vois qu’elle n’est pas bien, ça crève les yeux, mais justement, faut que ça sorte. Et cette rage-là, celle du désespoir, c’est certainement la plus puissante que je connaisse. Ça fait comme une poussée d’adrénaline dans le corps qui décuple les forces. C’est uniquement grâce à ça que j’ai pu tuer Neal je crois. Il aurait été trop fort pour moi si j’avais été lucide et calme.

Tout à coup, son poing s’abat en plein sur mon visage et je recule sous l’impact, portant immédiatement mes mains à mon nez. Bon sang ! Elle cogne fort quand il veut ! J’espère qu’il n’est pas cassé… Je palpe doucement, mais apparemment, le cartilage est bien en place, même si ça saigne. Je maintiens la pression quelques minutes, pour interrompre le saignement, tandis qu’elle m’apporte une bouteille d’eau et s’excuse.

« Ça va, je suis vivante, mais si c’est une manière subtile de me faire comprendre que ma tête ne te revient pas, il suffisait de le dire. »

Je souris, avant d’avaler une gorgée d’eau et de me nettoyer le visage vite fait. Melvil a raison sur un point, il va vraiment falloir que je travaille mes réflexes.

« Mais ne te fais pas de fausse joie. T’as juste réussi à cogner une fille de la Veine, pas un carrière ou que sais-je ! »

Parce que ces cons cognent fort. Enfin il parait. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de me frotter à eux, mais il suffit de les voir dans les Jeux. De vraies machines à tuer.

« J’ai pas l’impression que ça aille. Il s’est passé quelque chose ? »

Où est passé Ariane ? Cette fille froide, dure et revancharde, tête brûlée ? Elle semble beaucoup plus retournée par l’émission qu’elle ne le devrait. Ou alors c’est moi qui ai un problème. Peut-être que je n’ai plus mal depuis trois ans et que ce n’est pas normal. Mais si Zane, elle ou Melvil avait dû y retourner cette année, je ne serai peut-être pas aussi distante.

« Garde cette colère pour la prochaine mission que tu auras. On arrivera à mettre un terme à tout ça, même si ça doit prendre du temps. »

Je lui donne un coup d’épaule. Je ne suis pas particulièrement optimiste en général, mais là, c’est différent. Peut-être parce que veux y croire, je veux plus que tout que ce système injuste cesse et qu’on soit tous égaux.

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Ariane Gregorovitch
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyLun 22 Aoû - 23:52

No pain no gain.


Le sexe est la seule manière qu'ont les gens de se défouler. Ça ou se saouler complétement.





Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne suis pas comme ça normalement. Je n’ai pas peur des Jeux et là mes émotions m’ont submergé. Je n’ai pas pu garder le contrôle. J’ai l’habitude de mes débordements lorsque je suis énervée. Il est vrai que j’ai plutôt le sang chaud mais là ça n’avait rien à voir. Les Jeux, voir la mort de ces gamins de mon district, pensé à ce qui se passera si jamais moi ou Zéphyr étaient sélectionnés, m’imaginer dans cette arène m’avais fait péter un câble. Peut-être parce que pour la première fois je venais de réaliser que je n’avais pas envie d’y aller.
J’ai honte, je me demande ce que dois penser Brook de moi. Je n’ai pas peur mais pendant ce court moment je crois que si, j’ai eu peur. J’ai toujours pensé que j’étais la fille forte et dure que je montrais mais peut-être qu’au fond ce n’était pas le cas ? Si, j’étais forte. Je voulais plus que tout humilié Zéphyr devant tout Panem pour ce qu’il m’a fait et je le ferais. Quitte à aller dans cette arène pour ça. Je n’avais pas peur, j’ai juste…paniqué en voyant la réalité de ce qu’était les Jeux, en voyant les gamins de mon district mourir devant moi. Mais justement, ils n’étaient que des gamins, jeunes, innocents, inoffensifs. Ils n’étaient pas moi. Ça aurait été différent si j’avais été à leur place.

« Ça va, je suis vivante, mais si c’est une manière subtile de me faire comprendre que ma tête ne te revient pas, il suffisait de le dire. »

Je souris, ça faisait du bien d’avoir une fille comme elle à mes côtés. Toujours de quoi me faire sourire et pas à s’apitoyer sur mon sort en se pliant en tentative de consolation. C’est pour ça que son contact me faisait du bien. J’étais vraiment contente que ce soit elle qui est été à mes côtés pendant que je paniquais. Elle ne me jugera pas.

« Crois-moi, si ta tête me revenait pas, je n’aurais pas opté pour une approche subtil. Pas mon genre. »

Je lui fis un clin d’œil. La subtilité n’était pas vraiment notre fort. On était plutôt du genre franche et direct. Ça fait mal et moi c’est clair. Je suis sûre qu’elle a compris de quoi je parlais. Je faisais allusion à ce que j’avais fait à Cléo. La fille, ou plutôt la *** avec qui m’avait trompé Zéphyr. Ce connard. Je ne l’avais pas laissé s’en tirer comme ça. Elle avait beau eu se fondre en excuse, comme quoi ce n’était pas sa faute, je n’avais rien voulu attendre. Son jolie visage me donnait envie de vomir dès que j’y repensais et je crois que ça vaut mieux pour elle que je ne la croise plus dans le district. D’ailleurs je pense qu’elle m’évite depuis la fois ou je lui étais tombé dessus…elle a raison. Je lui avait fait mordre la poussière, la boue pour être plus précise et lui avait littéralement marché dessus. Pour ne pas en rester là, même si ça m’avait couté, j’avais raconté à tout le monde ce qu’elle avait fait afin qu’on lui jette des regards noires et qu’on la traite comme devait être traité, en salope. Elle m’avait horriblement souffrir et même si cela c’était passé il y a bientôt 1 an, je l’avais toujours en travers de la gorge et je n’étais pas prête à oublier. Pour moi, ils n’avaient pas encore assez souffert.

« Mais ne te fais pas de fausse joie. T’as juste réussi à cogner une fille de la Veine, pas un carrière ou que sais-je ! »

C’est sûre, elle n’était pas un carrière. Ceux-là était bien pire, milles fois pire même. Enfin, il parait, d’après ce que montraient les Jeux. Mais en plus d’être féroce et surentrainés, ils étaient mauvais et assoiffés et sang. On devait leur monter la tête dans leur centre d’entraînement pour transformer ainsi des enfants en machine à tuer. Ma mine s’assombrit à cette pensée et Brook dû le remarquer.

« J’ai pas l’impression que ça aille. Il s’est passé quelque chose ? »

Je secouai la tête. Ce n’était rien, pas la peine de s’inquiéter et c’était passer.

« Si ça va, je me disais juste que ce soir, mon district allait pleurer des enfants que je ne connaissais même pas, tout ça à cause du Capitole et de leurs stupides Hunger Games ! Et je me sens impuissante... »

Je venais de lui livrer ce que j’avais sur le cœur. C’est pas ce qu’on avait l’habitude de faire mais j’en avais un peu besoin. Et puis, je sais qu’elle pense comme moi. Je ne faisais qu’énoncer à haute voix nos pensées communes. J’aimerais tellement pouvoir changer les choses. Mais plus le temps passe, plus les Hunger Games continuent leurs dégâts, plus de tributs sont tués, plus de famille pleurent et plus de Capitoléens s’en divertissent.

« Garde cette colère pour la prochaine mission que tu auras. On arrivera à mettre un terme à tout ça, même si ça doit prendre du temps. »

Elle était optimiste, ça faisait du bien pour une fois. J’espérais qu’elle avait raison. Après tout, on faisait partie de la première rébellion qui n’avait encore jamais existé. C’était la preuve que c’était en train de changer non ?
Elle me donna un coup d’épaule, et je lui frappai l’épaule de mon poing en souriant. Notre situation avait beau être misérable, on avait beau être pauvre et faible, on était en train de changer le cours des choses, de se créer un nouvelle avenir. Il fallait être optimiste.

« J’espère bien être de la partie. A propos, tu savais qu’on avait une nouvelle recrue, elle s’appelle Léonore je crois. »

A sa pensée, je me remémore la situation dans laquelle j’ai fait sa rencontre. Très mouvementé on peut le dire oui. Mais je lui avais sauvé la vie, lui et à Zane aussi. Ils avaient eu de la chance que je passe par là sinon le pacificateur aurait fait qu’une bouchée d’eux. Je ne préfère pas y penser. Zane faisait partie de mes amis, comme Brook je n’aurais pas supporté qu’il y reste.

« D’ailleurs, si elle est toujours là, c’est grâce à moi. Zane aussi, une vraie héroïne ce jour-là, je te raconte pas. »

Je souris, j’aimais pas être comparé à une héroïne mais ça faisait toujours plaisir de se sentir utile. Ça me rappelait quand j’avais sauvé Brook aussi. C’est de là qu’était partie notre amitié qui était devenu de plus en plus solide au fil du temps.

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Brooklyn Lefevre
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MessageSujet: Re: No pain, no gain    No pain, no gain  EmptyLun 29 Aoû - 16:35




No pain, no gain
Brooklyn & Ariane
En effet, pas son genre d’être subtil, je me souviens bien de nos premiers échanges. On avait un mal de chien à se supporter et on se rentrait tout le temps dedans. Je n’aimerais pas être son ennemi, et je sais qu’elle en a dans sa ligne de mire, comme la nana avec qui Zéphyr l’a trompée. Faut être taré pour risquer d’aller voir ailleurs. Je n’ai jamais connu cette rage là ; par contre, les autres, je ne les comprends que trop bien. La compassion envers les familles des tributs, l’incompréhension du plaisir lié aux Jeux. Je ne comprends pas pourquoi les gens ne se révoltent pas plus que cela. Globalement, il semble y avoir comme une sorte de résignation face à tout ça. Moi je ne le peux plus. Je crois que je serai incapable de mener une petite vie bien gentille et bien tranquille. Une vie normale, en d’autres termes. Ariane et moi sommes habitées  par la rage, et l’important pour des filles telles que nous est de savoir bien l’orienter. Et la résistance nous y aide grandement, ce que je lui rappelle.

« Oui, je l’ai rencontrée lors de la mission où tu as aidé à lui sauver les fesses. Et celles de Zane. Je te remercie pour ça d’ailleurs. »

Parce que même si je n’ai plus le droit de les toucher, les fesses de Zane m’importent toujours et même si je voulais à tout prix éviter ça, j’aurais mal comme pas permis si je devais le perdre.

« Qu’est-ce que ça t’as fait, cette mission ? Un bien fou n’est-ce pas ? L’impression de te sentir vivante et utile. »

Parce que moi, c’est ce que je ressens à chaque fois. J’ai eu cette chance d’être trouvée par des rebelles et non par les Pacificateurs. Tuer un gagnant des Hunger Games, ça va chercher dans les combien ça, en termes de punition ? Je n’y avais pas vraiment réfléchi, ni avant de faire ce que j’ai fait, ni après d’ailleurs.

« C’était quoi ta première mission à toi au fait ? Moi je crois que j’avais dû assurer le transport d’un ravitaillement pour le 13. Je ne pensais pas vraiment à ça pour une mission. »

Mais c’était aussi important que le reste après tout. Le D13 est aussi un lieu de vie pour certains, et il vient en aide à tous les rebelles.

« Tu vas être la préposée aux missions de sauvetage faut croire ! »

Je ne suis pas certaine d’en avoir déjà effectué une d’ailleurs. Ça viendra, je compte bien multiplier les actions pour aider la cause. En plus, ce sont des occasions pour passer un peu de temps avec certains. Je me demande d’ailleurs si elle a des partenaires plus ou moins attitrés.

« Si tu cognes tes alliés, je ne vais plus m’étonner que tu fonctionnes en solo ! »

Je la charrie. Généralement, peu importe avec qui je m’entraine, ça finit toujours avec des bleus et parfois un peu de sang. Sans compter que… ça commence souvent comme ça aussi. On n’est pas recruté pour rien ou n’importe comment. On est tous des gueules ou des âmes cassées ici. Tous. Mais c’est ce que j’aime, parce qu’on se bat en toute connaissance de cause.

« Une fois que le régime sera tombé, j’irai visiter le Capitole et l’arène, et toi ? »

Juste parce que Melvil n’arrête pas d’en parler et que je me commence à me faire tout un tas de films sur ce que c’est réellement. Quant à l’Arène, pour dire au revoir à mon frère, définitivement peut-être. Je sais qu’il est mort, ça fait trois ans… Mais tant que je ne serai pas allée là-bas, je ne sais pas si j’arriverai à tourner la page. Par contre, je ne peux pas aller plus loin que ce rêve là. Parce que je n’aurai alors plus d’objectif, plus de raison de me battre. Je devrais avoir une vie « normale ». Mais est-ce que je pourrai faire ça ? Avoir un travail régulier, trouver un « petit mari », faire des enfants… A dire vrai, tout ça, ça me fout encore plus la trouille que de partir en mission dangereuse, parce que c’est l’inconnu le plus complet. Ariane, elle, doit en savoir plus que moi. Elle a après tout été « en couple ». Bon, pour être trahie à l’arrivée, mais du coup, elle doit savoir pourquoi on en fait tout un foin et ce qu’il « faut faire ». Mais ce n’est pas un sujet que j’aime aborder, surtout comme ça de but en blanc.

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