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  Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.

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Phileas K. Hampton
Phileas K. Hampton
« »
Localisation : Paris
★ Âge : 32ans.
☆ Surnom : Phil
★ Occupation : juge des Hunger Games
☆ Humeur : inquiet
★ Plat préféré : le saumon en papilottes
☆District : Capitole

○ Points : 360
○ Barre de vie :
 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Left_bar_bleue200 / 200200 / 200 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Right_bar_bleue


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MessageSujet: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyVen 15 Juil - 13:48

Les lettres dansent devant mes yeux sans que je parvienne à faire le point. Il faut être honnête, je me moque complètement du rapport que je suis en train de lire.
Je suis encore sous le choc, sous le choc d'avoir vu une femme mourir dans mes bras, sous le choc d'avoir été pour la première fois en contact avec la résistance.
Alors ce matin, les problèmes d'alimentation électrique d'une zone de l'Arène me passent largement au dessus de la tête.

Je repense à ma discussion avec Melvil, et à la décision que j'ai prise.
Est ce que j'ai fait le bon choix ?
Que pensera Crystal de moi plus tard, quand elle aura l'âge de comprendre tout ça ?

Je me prend la tête entre les mains. Je n'arrive à réfléchir, je dois sortir prendre l'air.
D'un geste brusque, j'attrape ma veste et dévale les escaliers.

Une fois dehors, je respire à pleins poumons l'air frais. Plus je m'éloigne de mon bureau et mieux je sens. Je ne sais pas comment je vais faire, plus le temps passe et plus j'ai du mal à faire mon travail. Mais, si je veux aider la résistance, je vais devoir continuer à le faire, et à le faire bien...

Mes pensées se bousculent dans ma tête sans discontinuer, et je marche dans la rue sans regarder où je vais. Je traverse machinalement les passages piétons, suivant la foule multicolore des capitoliens.

Je marche, je regarde les habitants du Capitole se presser sur les trottoirs ou entrer dans des boutiques luxueuses et je me sens tellement différent d'eux maintenant ! J'ai l'impression de venir d'une autre planète. Et pourtant, je n'aurais pas non plus ma place dans un district...
Je me sens tellement seul à ce moment précis...

Soudain, une sonnerie stridente retentit. Sortant de mes pensées, je regarde autour de moi et découvre que mes pas m'ont conduit instinctivement devant l'école de Crystal. C'est la sortie de l'école, et je suis sûr qu'elle sera ravie que nous rentrions tous les deux à la maison.
Brusquement, le poids qui m'oppressait s'allège un peu. Je me sens toujours mieux quand je pense à ma fille. Même si je n'ai pas quitté le bureau pour cela, je suis content d'être là.

Cela fait trop longtemps que nous n'avons pas profité d'un moment père-fille. Mais il vrai que la préparation d'une édition d'Expiation demande tellement de préparation...

J'entraperçois au loin ses longs cheveux tandis qu'elle sort avec ses amis et lui adresse un grand geste de la main en souriant.
Tandis qu'elle approche, je sens le petit pincement familier dans mon coeur.
Elle a grandi si vite !
Il y a si peu de temps encore je la tenais dans mes bras, priant pour qu'elle ne meurt pas...

[Flashback]
Je regarde ses tout petits poings qu'elle tient fermés, comme à chaque fois qu'elle dort. On dirait qu'instinctivement elle sait qu'elle doit encore se battre pour rester en vie... Sa respiration est encore faible et sifflante, mais régulière. Un petit tuyaux sort d'une de ses narines, et la relie à une énorme machine qui ronronne à côté de moi. Le médecin des urgences me dit d'un ton rassurant :

- Le pire est passé, nous avons réussis à la stabiliser. Elle a envie de vivre cette petite, elle est plus résistante que le matériaux qui lui a donné son nom !

Je pousse un soupir de soulagement en regardant Diamond. Il est gris-vert, comme moi sans doute. Nous avons tellement eu peur cette nuit, tellement peur de perdre notre bébé...
Je me rend compte que je respire lentement et profondément, comme pour l'encourager.
C'est alors qu'elle ouvre doucement ses petits yeux et me regarde, comme si elle attendait quelque chose.
Je me penche alors et lui murmure tendrement...


- Alors ma puce ? Ça c'est bien passé à l'école aujourd'hui ? Je me suis dis qu'il faisait beau et qu'on aurait pu... aller s'acheter une glace, qu'est ce que tu en dis ?

Je regarde ma fille avec fierté. Elle est si belle, si intelligente, si rayonnante !
Dans ces moments là, je me dis que nous ne sommes pas de mauvais parents avec Diamond.
Dans ces moments là, je me dis que je ne suis pas un mauvais père...
Pour un homme qui envoie des enfants se faire massacrer chaque année...
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Crystal J. Ellison
« Invité »


 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Vide
MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyDim 17 Juil - 14:54

phileas & crystal

La sonnerie résonna partout dans la grande école du Capitole. Immédiatement, les élèves s'agitaient et sortaient tour à tour des salles de classes pour rejoindre l'extérieur. Crystal était de ceux là, elle riait avec ses amis en quittant le bâtiment, pas mécontente d'un peu de liberté retrouvée. Elle s'avançait dehors, prête à rentrer chez elle seule, mouvement machinal tant elle le faisait régulièrement. Mais sur son passage elle fut surprise de retrouver son père Phileas qui lui adressait des signes de main.
Comme d'habitude, il arborait ce sourire trop grand pour être vrai. Ce genre de sourire que font les adultes aux enfants dans le but de leurs cacher les malheurs du monde. La petite Crystal n'était pas entièrement dupe, elle ne l'était plus depuis un moment déjà. Elle voyait bien le poids des soucis derrière ses traits tirés et ses yeux qui avaient perdus de leurs luminosité.
Malheureusement, cette constatation sur l'état de Phileas était presque devenue monnaie courante depuis quelques temps et elle s'habituait presque à ce sentiment. Celui qui la poussait à chaque fois à tenter de lui communiquer un peu de joie de vivre, comme cette fois ci lorsqu'elle s'élança à sa rencontre pour venir le serrer dans ses bras et lui planter un bisous sur la joue.
Avec ses amis, Crystal était la fille mature pour son âge, imitant parfaitement les belles jeunes femmes distinguées du Capitole. Mais avec ses parents, tout était différent. Avec eux elle redevenait souvent la fillette au grand besoin d'amour, innocente et presque vulnérable enfant.
Comme avant.
[ - Je reviens dans quelques heures, promis.
Accrochée au cou de Phileas, la petite Crystal du haut de ses quelques années était bien décidée à ne pas le quitter. Collée contre lui comme le serait une moule à son rocher, elle pleurait toutes les larmes de son corps à l'idée qu'ils la laissent là toute seule, à l'école où elle n'avait encore jamais mis les pieds. Avant cela c'était le tour de Diamond de tenter de la persuader de les laisser, mais il n'avait surement pas réussit à résister à ses grands yeux bleus tout mouillés si bien qu'il avait passé la main à son compagnon. Qu'à cela ne tienne, elle n'allait pas non plus lâcher le morceau avec son autre papa qu'elle n'avait pas plus envie de quitter. Ils étaient tout son monde, elle était tellement habituée à ce qu'ils soient là toute la journée, surement plus que les autres parents à cause des ennuis de santé qu'elle avait eu par le passé.
- Non moi je veux rester avec toii!
Elle le regarda dans les yeux, mimant une tristesse infinie comme elle savait si bien le faire pour obtenir ce dont elle avait envie. Même aussi jeune, Crystal savait déjà y faire et il fallait une très grosse dose de volonté pour être capable de lui résister. Phileas jeta un regard à Diamond, tous deux souriants malgré eux. ]


- Alors ma puce ? Ça c'est bien passé à l'école aujourd'hui ? Je me suis dis qu'il faisait beau et qu'on aurait pu... aller s'acheter une glace, qu'est ce que tu en dis ?

- Oui super! Crystal s'arrêta un instant, la mine interrogatrice.
D'ordinaire, pendant la période des jeux, il était très rare que Phileas vienne la chercher, et encore plus qu'il lui propose ensuite d'aller se promener.
- Tu as pas du travail?
Elle avait surtout peur qu'il se soit passé quelque chose et que, comme d'habitude, on ne lui dise rien.
Mais son visage inquiet laissa bien vite la place à un sourire. L’appât de la glace était efficace. Elle se mit à sautiller et prit instinctivement la main de son père pour le traîner vers la rue commerçante où ils avaient l'habitude d'aller quand comme aujourd'hui il venait la chercher. Plus vite ils s'y rendaient, moins il aurait le temps de changer d'avis.
Tout en marchant, dans l'optique de donner du moral à Phileas, elle lui raconta sa journée. Ou plutôt les ragots sur les jeux, ce qui l'intéresserait sûrement vu sa profession. Elle ne se doutait pas, bien sûr, que c'était aussi la principale cause de ses maux.
- Marius m'a dit que aujourd'hui c'était trop cool dans l'arène. Il a regardé ce midi quand il est rentré chez lui. Il m'a dit que t'étais trop fort.... Oh regarde papa, c'est la même robe que Selena là!!
Sans attendre, elle courrait déjà vers une vitrine, les yeux brillants, bien trop loin de penser que ce Marius avait pu trouver si cool c'était qu'un jeune était mort en souffrant atrocement ou qu'un autre avait perdu la vue.
- J'ai hâte d'être grande pour pouvoir m'habiller avec ça.
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Phileas K. Hampton
Phileas K. Hampton
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MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyLun 18 Juil - 11:25

- Oui super! s'écria Crystal d'un air ravi.

Mais elle s'arrêta ensuite et me demanda, d'un air surpris :

- Tu as pas du travail ?

J'hésitais quelques secondes sur la manière de lui répondre pour ne pas qu'elle s'inquiète.

- Si ma puce, mais... Je n'arrivais pas à me plonger dans mes dossiers aujourd'hui. Alors je suis sorti pour te retrouver !

Je me demandais si elle allait gober mon histoire... Crystal sembla se poser également la question, avant de retrouver le sourire et de partir en trottinant vers le glacier, sa main dans la mienne. Je souris, attendri de voir qu'à cet âge encore, la perspective d'une bonne glace suffit à éliminer la plupart des soucis.
Si ça pouvait encore être le cas pour moi...

Tandis que nous marchions, Crystal commença à me raconter sa journée d'école

- Marius m'a dit que aujourd'hui c'était trop cool dans l'arène. Il a regardé ce midi quand il est rentré chez lui. Il m'a dit que t'étais trop fort....

Sans le vouloir, je sentis ma main serrer plus fort la sienne. Bien sûr, je l'empêchais de regarder les Jeux, mais presque tous ses amis à l'école les regardaient maintenant, et ils en parlaient en cours. C'était fatal.
Et un jour, elle me demanderait de pouvoir regarder elle aussi...
Que lui dirais-je ?

- Oh regarde papa, c'est la même robe que Selena là!! s'écrie alors Crystal, me coupant dans mes réflexions.

Elle me lâche alors la main et court vers la vitrine, les yeux pétillants. Je la suit avec un léger sourire. Ha ça, les belles robes, les paillettes, elle aime ça !

- J'ai hâte d'être grande pour pouvoir m'habiller avec ça.

Grande.
Ce mot me ramène à mes réflexions sur son avenir, sur notre avenir. Un jour, je devrais lui parler, lui expliquer. Et ce jour là, elle pourrait très bien me haïr...

Alors, d'une voix un peu voilée, je lui répond :

- Tu as tout le temps pour grandir ma chérie...

Et puis, parce que je ne veux pas qu'elle s'inquiète, j'ajoute en plaisantant :

- Et, si tu mange trop de glace, jamais tu ne rentreras dedans tu sais !

Flashback :
- Mange ma puce... Allez, encore un petit effort !

Je suis assis dans le canapé, mon bébé dans les bras. Depuis une heure, j'essaie de lui faire avaler son biberon. Le médecin est inquiet. Elle est faible, très faible. Et ses poumons ne pourront pas se fortifier si elle ne mange pas...

Alors, toutes les quatre heures, c'est la lutte. Gorgée par gorgée, au prix d'une patience infinie, la petite Crystal boit son biberon. Et tient la mort à distance quatre heures de plus.

Je suis épuisé, mais je m'en moque. J'ai mis mon travail entre parenthèse pour les prochains mois, pour me consacrer entièrement à ma fille.
Elle est si belle, si fragile, dans mes bras...

- Allez ma puce, encore un petit effort, tu peux le faire !  Voilà...

Et encore un biberon de fini.
Et à chaque fois, je me dis que, si nous ne l'avions pas adoptée, elle ne serait déjà plus de ce monde...
Et je la serre fort dans mes bras.
Je l'aime tellement...
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Crystal J. Ellison
« Invité »


 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Vide
MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyMer 20 Juil - 14:50

phileas & crystal

- Tu as tout le temps pour grandir ma chérie...
Elle tourna le regard vers lui.
C'était toujours si difficile, de savoir où donc son père en était. Ses yeux traduisaient une tristesse de plus en plus profonde, mais les sourires qu'il adressait à sa petite fille en étaient d'autant plus grands. Tout ce qu'il disait, tout ce qu'il racontait, tout cela paraissait voiler quelque chose, comme un masque constamment présent.
Comme maintenant.
- Oui, mais j'ai pas envie d'attendre trop longtemps pour pouvoir mettre ça!!
Elle sourie tendrement. Le genre de sourire qu'elle lançait régulièrement en ce moment pour le rassurer. Rassurer de quoi, elle ne savait pas vraiment.
Car ce masque, la jeune Crystal parvenait à l'apercevoir de temps en temps, rien qu'un instant avant qu'il ne lui propose une glace, une sortie, quelque chose qui lui fasse oublier et changer de pensées.
- Et, si tu mange trop de glace, jamais tu ne rentreras dedans tu sais !
Et voilà, il était encore parvenu une fois de plus à détourner son attention. Ce n'était pas bien difficile cependant, surtout lorsqu'il s'agissait comme ici du sujet le plus important pour cette petite demoiselle de neuf ans.
Elle fronça les sourcils. Il n'était pas question qu'une telle chose lui arrive.
- Si j'en mange une seule ça va?
Elle lui lança un sourire espiègle.
Une seule ce n'était pas si grave.
Elle lui prit à nouveau la main et le traîna vers le stand de glace, délaissant la robe avec une pointe de tristesse non dissimulée dans les yeux tout de même.
- Et puis sinon, j'ai lu que les gens dans les grands événements ils prennent des trucs comme ça ils peuvent manger touuut ce qu'ils veulent! C'est génial hein papa? Tu as déjà fait ça?
Forcément, il était, grâce à son travail de ceux invités aux plus grandes soirées, qui rencontrent les plus grands gagnants. Crystal était régulièrement curieuse de tout savoir sur cette vie de paillettes dont elle rêvait tant. Elle s'imaginait que cela devait être si extraordinaire.
Pourtant Phileas n'en disait guère souvent un mot.
Alors la jeune Ellison s'arrangeait toujours pour poser deux trois questions, discrètement, ici et là, poussée par la curiosité. Mais lui s'arrangeait toujours pour la détourner.
Comme si les jeux étaient dangereux.
Ce n'était pas une pensée très commune, au capitole, surtout pour un juge.
[ - Papaaa, tu viens regarder les jeux avec moi?
Pour Crystal, "les jeux" se résumaient depuis toujours à l'avant et après, le belles tenues de la parade et celles du futur gagnant.
- Quoi?
C'était plutôt une réponse sèche qui était sûrement due au fait qu'elle n'avait pas précisé la teneur de ces fameux "jeux" qu'elle regardait.
- C'est les tenues des gagnants!! Vieeens!!
- J'arrive Crystal.
Il paraissait toujours tendu, lorsqu'elle abordait ce sujet. Et cela jusqu'à ce qu'il aperçoive ce qu'elle regardait à l'écran, à savoir un best of des meilleures tenues depuis cinq ans. Il s'installa alors à côté d'elle et elle posa doucement sa tête sur son épaule.
- Pendant ses jeux, dans l'arène, est-ce qu'elle était toujours aussi belle?
Elle posait la question pour une gagnante qu'elle aimait tout particulièrement. Son père se crispa à l'évocation de l'arène, comme si elle allait à tout moment lui demander de la regarder, mais elle ne le remarqua pas. Elle était beaucoup trop occupée par son admiration sans faille des multiples robes qui défilaient.
- Beaucoup moins que pendant sa parade. Tu t'en rappelles?
Et voilà, sujet dévié, elle partait sur un long monologue de description de se dont elle se souvenait. Parler de mode. Juste de mode. Oublier le reste.]


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Phileas K. Hampton
Phileas K. Hampton
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MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyJeu 22 Sep - 14:51

Crystal me regarda, soudainement inquiête

- Si j'en mange une seule ça va ?


J'éclatais de rire, et lui répondis :

- Oui ma puce, et même une autre demain, ça ira encore !

Rassurée, elle me tira vers le stand, des étoiles pleins les yeux. Je la suivis, le coeur plus léger. Je me sentais si bien lorsque j'étais avec elle et Diamond.
Je devrais travailler moins, et passer plus de temps avec ma famille. De toute façon, mon travail n'avait plus d'importance...

Soudain, je fis tiré de mes rêveries par Crystal qui me demanda :

- Et puis sinon, j'ai lu que les gens dans les grands événements ils prennent des trucs comme ça ils peuvent manger touuut ce qu'ils veulent! C'est génial hein papa? Tu as déjà fait ça?

Ma main se crispa légèrement sur la sienne.
Bien sûr, elle grandissait, et les questions n'allaient que s'amonceler, jusqu'à ce que je sois obligé de lui répondre...
Mais lui répondre quoi ?
Un mensonge ? Se serait la trahir.
La vérité ? Se serait la mettre en danger...

Je levais alors les yeux vers le ciel pour trouver comment formuler ma réponse, puis je me lançais.

- C'est vrai ma puce, il y des gens qui font ça... Mais ce n'est pas mon cas. Tu vois... nous avons beaucoup de chance de vivre au Capitole. Nous avons une vie très agréable, de beaux vêtements, de belles maisons, des glaces... mais... ce n'est pas le cas dans les district. La vie pour leurs habitants est plus... compliquée, tu vois ? Et donc... je trouve que ce n'est pas très.... correct, de manger énormément alors qu'il y a des gens qui n'ont pas assez, tu comprends ? C'est normal que l'on profite de toutes les choses qui nous sont offertes mais... je pense qu'on doit toujours être conscient de notre chance, tu ne crois pas ?


[ - C'est une belle petite fille, en pleine santé ! s'exclame le médecin, avec un grand sourire.

Sans nous regarder, nous poussons chacun un grand soupir de soulagement avec Diamond. Les années noires sont dernière nous, enfin. Après tant de mois à faire des aller-retours entre l'hôpital et la maison, nous allons enfin pouvoir profiter pleinement de notre fille sans avoir peur à chaque instant.

Tandis que je prends la main à Diamond en sourient, le médecin ajoute en riant :

- Oui, ses ennuis de santé sont terminés, elle va maintenant pouvoir bien grandir et vous faire tourner en bourriques !

Je souris et réponds :

- Ho sans doute, mais ce n'est pas grave... Nous avons tellement de chance de l'avoir adopté vous savez !

Le médecin me regarde alors étrangement, et remarque :

- C'est surtout elle qui a de la chance, elle n'aurait pas survécu si elle n'avait pas été amenée au Capitole...

Je regarde alors Crystal assise par terre, une boule dans la gorge. Brusquement, je réalise qu'en effet, si elle était restée dans son district, elle serait morte. J'imagine la douleur qui aurait été la notre à Diamond et moi si nous l'avions perdu, et je pense à tous ces parents des district qui n'ont pas eu notre chance.

Je ne peux rien pour eux, mais je fais la promesse maintenant d'être au moins toujours conscient de la chance que j'ai de vivre au Capitole.
Je leur dois bien ça...]
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Crystal J. Ellison
« Invité »


 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Vide
MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyVen 7 Oct - 12:22

phileas & crystal

Crystal posait des questions innocentes dont elle ne désirait pas vraiment la réponse. Voulait elle entendre la cruauté du monde vue par les yeux de son père? Sûrement pas. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait se cacher derrière ses yeux voilés, quand il répondait à demi-mot comme à l’instant présent.
- C'est vrai ma puce, il y des gens qui font ça... Mais ce n'est pas mon cas. Tu vois... nous avons beaucoup de chance de vivre au Capitole. Nous avons une vie très agréable, de beaux vêtements, de belles maisons, des glaces... mais... ce n'est pas le cas dans les districts. La vie pour leurs habitants est plus... compliquée, tu vois ? Et donc... je trouve que ce n'est pas très.... correct, de manger énormément alors qu'il y a des gens qui n'ont pas assez, tu comprends ? C'est normal que l'on profite de toutes les choses qui nous sont offertes mais... je pense qu'on doit toujours être conscient de notre chance, tu ne crois pas ?
La petite fille hocha la tête. Elle ne comprenait pas tout, et ne prenait sûrement pas la mesure de ces autres vies, là derrière les protections du Capitole. Mais elle pesait les mots de son père et se rendait au moins compte qu’il y avait quelque chose d’injuste dans ce qu’il lui décrivait. Crystal savait que Philéas était un homme bon et quand il lui parlait ainsi, elle s’évertuait à l’écouter du mieux qu’elle pouvait. Même s’ils avaient été cent à lui dire le contraire, elle se serait d’abord et contre tout référée à la parole de son père.
- Si, papa.
Elle se tut un instant, pensive. C’était le genre de chose qui étaient capables de la faire s’interroger pendant des heures, et qui lui évoquaient des milliers de questions. Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas tout poser, qu’il fallait soigneusement sélectionner ses interrogations si elle voulait qu’il lui réponde avec un minimum de sincérité.
- Papa, pourquoi tout le monde pense pas ça ici? Pourquoi alors dans ce que j’ai lu ils disent que c’est génial?
Elle se perdait parfois, entre ce qui paraissait juste et ce qui ne l’était pas.
Au Capitole tout paraissait possible et permissible, tant que ça ne s’opposait pas au gouvernement. Autant dire que cela laisser le champ ouvert à tout un tas d’avis et de choses qu’on ne pouvait pas toujours qualifier de juste ou de moral. Pourtant, chez Crystal, il y avait des règles et des leçons que ses pères pouvaient lui faire qui contredisaient quelque peu certaines pratiques Capitoliennes.
Comme cette vision des districts.
Crystal se posait parfois la question, se demandait si ses pères réagissaient autrement parce qu’ELLE venait d’un district.
[- Papa j’étais où avant, j’étais à qui avant toi?
C’était une question qu’elle avait posée une fois. Du bout des lèvres, alors que son père la ramenait de l’école. Elle avait apprit un tas de choses sur les naissances au Capitole, sur où et comment ça se passait, et elle savait, que ça ne la concernait pas.
Il s’était un instant figé, puis agenouillé devant elle.
La seule chose qu’il lui avait répondu était qu’elle venait des districts, mais que ça n’avait pas d’importance parce qu’elle était leur fille, à lui et à Diamond. A eux et à personne d’autres.
A voir la lueur dans ses yeux, elle s’en était voulu, d’avoir demandé.
Le prit dans ses bras.
Pourtant, la question restait ancrée.
Où. A qui. ]



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MessageSujet: Re: Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.    Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. EmptyLun 6 Mar - 10:12

Crystal hocha la tête lentement, semblant prendre le temps de peser soigneusement mes paroles. C'était ce que j'aimais chez elle. Toute joyeuse et délurée qu'elle était, elle réfléchissait sur le monde qui l'entourait, et ne tenait rien pour acquis.
Depuis qu'elle avait commencé à parler, j'avais remarqué qu'elle avait tendance à poser des questions auxquelles il m'était difficile de répondre. Mais j'étais fier de ma fille, fier de voir que, malgré son jeune âge, elle n'avalait pas sans réfléchir toute la propagande du Capitole.
Et j'espérais bien que ce trait de sa personnalité de changerait jamais...

- Papa, pourquoi tout le monde pense pas ça ici? Pourquoi alors dans ce que j’ai lu ils disent que c’est génial?

Et voilà, encore une question tellement précise et sérieuse pour une si jeune enfant.
Et une question à laquelle il n'était pas évident d'apporter une réponse juste et sincère.
Je marchais quelques instants en silence avant de répondre :

- Parce que, ma puce, c'est plus facile de faire ce qui nous plait sans penser à rien d'autre. C'est comme lorsque tu dois faire tes devoirs... Si tu n'écoutais que toi, tu ne les ferais jamais, parce que c'est plus amusant d'aller jouer dehors ou de regarder la télé.

Je pris une inspiration et enchainais :

- He bien c'est pareil pour beaucoup de gens du Capitole. Ils ne veulent pas penser à des choses qui pourraient les rendre tristes, ou les faire se sentir coupables. Mais l'important ma puce, c'est que toi, tu ne sois pas comme ça... Surtout, ne change jamais ma chérie...

Puis je me penchais, et l'embrassais dans les cheveux, ses cheveux bruns qui sentaient si bon.
Je l'aimais tellement...

Je m’arrêtais alors devant le stand de glaces, et pensais que le quart d'heure philosophique était terminé.
Nous aurions le temps d'en reparler, plus tard, mais Crystal était avant tout une enfant, et elle devait profiter de ses années d'innocences.

Je serrais alors sa main et lui demandais, d'un ton plus enjoué :

- Allez, malgré ce que je viens de dire, il faut aussi prendre le temps de s'amuser, alors profitons de cet après-midi tous les deux ! Qu'est ce que tu voudrais comme parfum ? Moi... je crois que je vais prendre une glace à la fraise !


[- Papa j’étais où avant, j’étais à qui avant toi?
Et voilà, la question. La question qui vrille le coeur et fait mal.
Bien sûr, ils s'y étaient préparés, ils savaient qu'elle arriverait tôt ou tard.
Mais c'était une chose d'y penser le soir, confortablement installé dans son canapé, et une autre de le prendre en pleine figure comme ça, dans la rue.

J'aurais voulu faire comme si je n'avais rien entendu, mais je ne pouvais pas. Nous nous étions juré avec mon marin de toujours dire la vérité à notre fille. Quel qu'en soit le prix...

Mais comment lui dire ? Comment lui faire comprendre ?
Comment lui expliquer pour ne pas qu'elle ait peur, ou se sente rejetée ?

Et au fond, comment lui dire, à ce tout petit bout de femme, que je ne savais pas ?
Que je ne savais pas d'où elle venait, qui étaient ses parents, si elle avait de la famille ?

Était-ce une faute de ma part ? Est ce que j'aurais dû prendre le temps de me renseigner ?
De quoi avais-je eu peur au fond ?
Qu'un jour, une femme vienne m'arracher ma fille, pour la remmener dans les districts ?
Impossible, jamais une habitante des districts n'aurait gain de cause contre un Capitolien.

Et au fond, si ce dont j'avais vraiment peur, c'était de ressembler plus que je ne le pensais aux capitoliens que je méprisais si facilement...

Après un moment de silence, lentement, je m'agenouillais devant ma fille pour lui répondre.
Ma fille.]


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 Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie. Vide
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Il est vain de penser qu'on peut tenir un enfant à l'abri de la vie.

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