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 Laisse ton cœur avoir le dernier mot

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Zane Hamilton
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Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Vide
MessageSujet: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMer 1 Juin - 0:55

Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Tumblr_m5gg1bIln51r7krif
Non, je ne suis pas inquiète
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
Channelle regarda à travers la fenêtre ouverte de ma maison. Elle était inquiète. Elle était inquiète, mais elle ne pouvait plus le dire. A vrai dire je l'étais aussi. Comment savoir si il n'y avait pas de pièges à l'intérieur ? Une patrouille ? Tout était silencieux, mais le silence n'était pas synonyme de sécurité. Elle se retourna vers moi en souriant.

« Je passe te voir demain soir … ? »

"Tu ne v..."

...veux pas entrer ? Je n'eus pas le temps de le dire qu'elle m'embrassait du bout des lèvres. Frémissantes. Oh si pitié entre...ne me laisses pas comme ça. Donnes en moi encore un peu. Juste quelques minutes, de longues secondes. Avec toi encore. Demain c'est trop loin, demain c'est incertain.

« Pour voir si t’as récupérer de ta nuit … »

Mais je l'avais dit. Et c'était trop tard. Mais juste...juste une dernière fois. Je la tirais vers moi, la poussais tout doucement contre le mur de ma maison. Je la bloquais quelques secondes pour la regarder. Comme si c'était la dernière fois que je la verrais. Et ce baiser que je voulais tant, depuis qu'elle avait couru vers cette barrière, je le lui donnais. Passionnément, dans la pénombre de l'aube. Le silence était pesant. Il ne fallait pas tarder. Je séparais mes lèvres des siennes. Et je la fixais dans les yeux, avec un discret sourire.

"Demain la fenêtre sera ouverte"

Et voilà. Retour à la case départ. On recommence là où tout était partie en vrille la dernière fois. Du sexe. Elle viendrait que pour ça. Il n'y aurait jamais rien de plus. Parce qu'elle n'était pas une rebelle et que je n'étais pas un carrière. Et qu'elle allait s'évertuer à enterrer ses sentiments pour ne pas souffrir.

Je l'embrassais sur le front et je la laissais rentrer chez Kyle, c'était la chose la plus dure que je devais faire depuis hier soir. Elle n'était pas plus en sécurité que moi. Quelqu'un aurait pu la voir et pire, Kyle aurait pu se rendre compte de son absence, et envoyer des gens pour la retrouver. Je tournais vivement la tête dans tous les sens, comme si le sous-fifre de son frère pouvait nous avoir vu. Je grimpais alors par la fenêtre de ma maison. J'étais tendu. Je ne savais pas vraiment si c'était l'angoisse de trouver quelqu'un chez moi, ou si c'était le fait que je l'avais laissé partir.

A l'intérieur je vérifiais chaque pièce, soulever les coussins, regardais sous les meubles, le lit, dans la douche, je vérifiais le vétuste four s'il n'y avait pas une bombe dedans. Tout semblait à sa place, rien avait bougé. Personne n'était rentré chez moi. Ça pouvait être une bonne comme une mauvaise nouvelle. Je me dirigeais vers la salle de bain, me déshabillant pour checker devant le miroir tous les dégâts de la veille. Rien de casser, quelques hématomes et dermabrasions ci et là. Une douche, un peu d'alcool sur les plaies et le tour était joué. Il fallait que je mange, que je dorme aussi. Parce qu'il fallait que je sache.

Est-ce que j'étais encore en sécurité dans ce District ? Est-ce que je n'avais pas grillé ma couverture hier soir ? Et pour ça, il fallait que j'aille chercher l'info. Il fallait que je sache si j'étais dans les petits papiers des Pacificateurs.

Je m'installais sur le canapé après m'être fait un sandwich avec ce qui me restait dans les placards. Je repensais à tout le dérouler de la soirée. Je me mis à mentaliser le plan du D1 dans ma tête. Organisant mes pensées. Tout allait très vite dans mon cerveau. Tout devait se faire ce soir. C'était moins risqué. Personne s'attendrait à une contre attaque aussi rapide. Y'avait eu un mort, on était toujours calmé après un mort. Plus réfléchit, dans la retenu. Donc il fallait agir vite et seul, et ne pas attendre des jours, car eux aussi, en laissant couler trop de temps, ils pouvaient réfléchir et adapter une stratégie. C'était risqué, je n'avais plus Ruben avec moi. Mais il fallait le tenter. Sinon j'allais vivre reclus ici, dans ma maison, jusqu'à ce qu'on me débusque comme un gibier.

Je me laissais aller au sommeil, tous ces plans en tête. J'entendis du bruit, je me relevais en sursautant. Je me penchais pour faire courir mes mains sous le canapé, fouillant dans le tissu un endroit où j'y avais caché une arme à feu. Je la saisis et me relevais brusquement. Les lumières étaient éteintes chez moi. Je passais par derrière, c'était la porte qui faisait le moins de bruit. Je fis le tour de ma maison. Et je tombais nez à nez sur Kyle Featherstone. Mes yeux s’écarquillèrent. Que...quoi ?!

"C'est bien lui !"

Cette voix...c'était Channelle. Je pivotais ma tête vers elle. Elle me dévisageait d'un air mauvais. Elle venait de me...trahir. Je baissais mon arme abattu par le choc. Et elle continua. L'horreur.

"C'est lui le traitre ! Le rebelle !"

Mon cœur bondit dans ma poitrine. Je me relevais brutalement, en sueur, le souffle court. C'était un cauchemar, qu'un putain de cauchemar. J'étais sur mon canapé, affolé comme un Tribut du D12 sur le socle d'entrée des Hunger Games. Ma main sur le cœur, je mis quelques secondes pour me calmer.

Le soir arrivait, il fallait que je me ressaisisse. Je me relevais pour m'habiller. Cette fois ci, je me vêtu que de noir. J'allais récupérer mon arme sous le canapé. J'étais près à sortir quand j'entendis du bruit. Comme dans mon rêve. J'en frissonnais. Je serrais la crosse dans ma main et je sortis, comme dans mon rêve, par la porte de derrière. Quelqu'un était penché à ma fenêtre. J'avançais lentement. La nuit était tombée, je n'étais pas vraiment sûr, mais la silhouette était frêle. Une femme ? En noir...Ce n'était pas Channelle, elle devait passer que demain. Une espionne ? Une traitre ? Je braquais mon arme vers sa tête et j'enlevais la sécurité, faisant cliqueter l'arme.

"Deux secondes pour me dire ce que tu fous devant ma fenêtre !"

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMer 1 Juin - 8:27





Laisse ton coeur décider.





J’étais perdue … Au sens propre. Perdue dans le district un … Le comble. Il faut dire que je ne m’amusais pas à aller dans les quartiers pauvres habituellement. Je ne savais pas bien ce qui m’avait pris de venir trainer là. J’avais été comme absente de mon propre corps toute la journée … En pilotage automatique. Il faut dire que je n’avais pas dormi de la nuit. Si j’avais déjà du mal à trouver le sommeil avant le passage de Zane, après … Cela avait été bien pire. J’avais passé mon temps  à me répéter que ce n’était pas grave, que c’était ce qui devait arriver, que c’était terminé. Un de perdu, dix de retrouvé, et toutes les conneries qu’on pense lorsqu’on essaye de ne pas s’écrouler. J’avais réussi à ne pas pleurer, cependant. J’avais fait des progrès depuis la dernière fois. Mais j’avais souffert physiquement lorsque Kyle était reparti se coucher. Tout mon corps était douloureux, j’avais l’impression qu’un grand vide s’était immiscé dans mon ventre, une boule dans ma poitrine et un filtre dans mes poumons.

J’étais rentrée chez moi, épuisée. Je ne m’en étais sans doute pas aperçue jusque-là, mais je n’avais pas du tout récupéré de ma nuit. Sur le chemin, j’avais pensé à tout ce qui s’était passé … C’était tellement iréél … J’avais du mal à me concentrer sur le chemin. Mais j’avais fini par arriver à la maison de Kyle, et fort heureusement il n’était pas encore debout. J’avais pris une douche rapide avant de me glisser dans mon lit. Il ne fallait pas que je me rendorme avant qu’il parte, je devais me lever en même temps que lui. Dans mon lit, je repensais encore à la nuit. Mais c’était différent … J’y repensais avec … Des papillons dans le ventre. Et un sourire niais sur le visage. Cha ! Tue ces papillons. Jusqu’au dernier.

Quelques secondes plus tard, j’entendis Kyle se lever. Comme je culpabilisais de lui mentir si souvent, j’étais descendu lui préparer le petit déjeuner avant qu’il parte. Il avait souligné que j’avais l’air de bien bonne humeur ce matin. Merde. Un ou deux papillons avaient dû survivre. J’avais objecté que je m’étais levée avec une envie folle de m’entrainer. Il m’avait alors conseillé quelques exercices avant de s’en aller pour le centre des carrières. Alors qui refermait la porte, je songeais à quel point cela me manquait … Il fallait en effet que je m’entraîne. Si je me couchais maintenant, je ne me réveillerais pas avant le soir, c’était certain.

Alors j’entamai les exercices de Kyle, toujours avec des poids sur mes jambes pour les remuscler complétement. J’étais descendue à la cave, là où il entreposait tous ses jouets. J’avais pris un sabre et avait commencé à attaquer le tronc qui servait de cible. J’étais presque étonnée qu’il tienne encore debout lorsqu’on voyait toutes les encoches qu’il y avait dessus. Je m’étais entrainée ainsi pendant presque deux heures, essayant d’enchainer mes coups de façon de plus en plus rapide. Au terme de l’entraînement, mes muscles me brûlaient et j’étais réellement épuisé. J’avais fait quelques étirements pour éviter d’avoir des courbatures et j’étais partie me coucher. J’avais eu un repos très agité. Je me tournais et me retournai dans mon lit lorsque je fini par me réveiller. Quelqu’un lançait des cailloux à ma fenêtre. Zane ? J’entendis un coup de feu et mon cœur se mis à battre très fort dans ma poitrine.

Je me précipitais à la fenêtre pour lui dire d’arrêter, que Kyle allait entendre. Mais lorsque j’ouvris ma fenêtre, des pacificateurs étaient derrière lui, leurs armes braquées sur lui. Zane regardait vers moi, son T-shirt blanc taché de sang et un trou dans la poitrine. Mon dieu … C’est là que je vis Kyle derrière lui, avec sa hache. Il me fixait, lui aussi.

« Il t’entraîne sur le mauvais chemin Channelle. Il doit être éliminé. »

Et sa hache trancha la tête de Zane. Je hurlais encore et encore jusqu’à me réveiller, en nage, le cœur battant. Je soufflais. Ce n’était qu’un rêve Channelle. Juste un rêve. Mais en réalité, je ne savais pas, je ne savais rien. Etait-il bien rentré ? Etait-il toujours en vie ? Avait-il … Quitté le district ? Aurait-il pu me prévenir ? Je devais en avoir le cœur net. J’allais aller chez lui. Juste pour jeter un œil, il ne remarquerait même pas que j’étais là.

Si je ne voulais pas qu’il me repère, je devais passer inaperçue. J’avais tiré de mon armoire un pantalon noir moulant et un débardeur et une veste noire. Je passerais déjà plus inaperçue dans la nuit. Je n’étais pas bien sûre que ce fût la bonne technique, c’était ma première mission d’espionnage après tout. Mais je ne voulais pas donner l’impression de vouloir le revoir déjà, c’était trop tôt. Je voulais juste m’assurer que … Qu’il allait bien. Et je m’insultais intérieurement pour ça, mais je devais en avoir le cœur net. Un coup d’œil dans la glace m’assura que j’avais l’allure d’une parfaite petite espionne, ou du moins, comme elles s’habillaient dans mon esprit. Je sortis discrètement par la fenêtre et pris la direction de sa maison.

Arrivée à la fenêtre, je vis qu’elle était entrouverte … Je la poussais sans faire de bruit. Il faisait complétement noir chez lui, mais il était tard. Avec un peu de chance, il dormait déjà. Mon rythme cardiaque s’était accéléré. Son lit avait l’air complètement plat. Vide. Merde Zane, où es-tu ? Soudain, j’entendis quelque chose derrière moi, mais avant de me retourner je sentis quelque chose à l’arrière de mon crâne. Un pistolet.

« Deux secondes pour me dire ce que tu fous devant ma fenêtre ! »

Zane. Je souris malgré moi à sa phrase. Son ton était autoritaire, dangereux … Mais terriblement sexy. Et il braquait une arme sur moi ; quelque chose n’allait pas chez moi.

« T’es sexy quand t’es autoritaire. »

J’avais pivoté, un large sourire sur le visage, alors que son arme baissait doucement.

« Ne me faites pas de mal, je ferais absolument tout ce que vous voudrez … »

Je l’avais regardé avec un sourire entendu avant de me rapprocher doucement de lui. Il allait bien, il était en vie, et toujours chez lui. Cela voulait dire que les choses ne pouvaient pas être si graves, non ? Enfin, il braquait tout de même une arme sur moi. Il ne devait pas être rassuré. J’avais glissé mes mains autour de son cou. J’avais dans l’idée de l’embrasser mais, quelque chose m’arrêta. Il avait l’air … Préoccupé.

« Hey … Tout va bien ? »

J’avais baissé mes yeux et je réalisais seulement maintenant qu’il était habillé … Bizarrement. Comme moi, en fait. Qu’il était dehors, vêtu de noir, et armé. Oh Zane, dis-moi que c’est une blague …

« Sérieusement ? Déjà ? Ils ne te laissent donc jamais te reposer ? »

Je l’avais lâché. Sérieusement … Après ce qui s’était passé la veille, ils le renvoyaient déjà en mission ? Merde, quelqu’un était mort. Les pacificateurs savaient qu’il restait un rebelle dans le coin, ils allaient être aux aguets …

« Non. Dis-leur non. Dis que tu as une urgence ? Une petite mamie qui a son lavabo qui fuit. »

Je l’avais regardé avec une petite moue boudeuse. Je n’avais pas envie de le laisser partir, pas après mon rêve de cette nuit. Mais je le connaissais bien … S’il avait décidé d’y aller, il n’y avait que peu de choses que je pourrais dire. Essayer de le corrompre avec du sexe pourrait éventuellement fonctionner pour le début de soirée, mais il finirait par partir.

« Et c’est une mission dont on peut s’attendre à ce que toi et tes partenaires reviennent en un seul morceau ? »



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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMer 1 Juin - 11:28

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
« T’es sexy quand t’es autoritaire. »

La femme se tourna vers moi. Je n'en étais pas vraiment sûr à la voix, mais quand je vis son visage éclairé d'un sourire, j'eus un moment de surprise. Channelle ? Mais qu'est-ce qu'elle foutait là devant ma fenêtre ? Je baissais mon arme en la dévisageant de la tête au pied. C'était quoi cette tenue ? Elle était...wahou.

« Ne me faites pas de mal, je ferais absolument tout ce que vous voudrez … »

J'aurai sourit, dans n'importe qu'elle autre situation ça m'aurait amusé qu'elle dise une telle chose. J'aurai certainement répondu "entre donc et montres-moi ça si c'est vrai". Mais je n'étais pas à l'aise. C'était trop étrange de la voir vêtue comme ça devant chez moi. C'était un mélange d'interrogation et d'excitation. Pourquoi ne s'était-elle pas annoncée ? Que faisait-elle ? Elle avait dit demain...

Un moment je me demandais si je n'avais pas dormi 24h. Le souvenir de mon cauchemars me hantait toujours, j'étais...méfiant. Je regardais derrière moi, puis derrière Channelle. Pas de Kyle en vue. Je la regardais de nouveau derrière moi, perplexe.

« Hey … Tout va bien ? »

Je posais mais yeux sur elle. Oui elle avait perçu qu'un truc me tracassé. Bon sang Channelle, tu avais dit demain. J'ai une mission là... Je...Tu... Pourquoi fallait-il que...que tout soit toujours compliqué ! Elle allait poser des questions, si elle venait pour du sexe, je ne pouvais pas, pas ce soir, pas... Mais, mais elle était si... Cette tenue... Je ravalais ma salive.

"Je...je ne t'attendais pas ce soir, je partais là. Tu sais..."

« Sérieusement ? Déjà ? Ils ne te laissent donc jamais te reposer ? »

Vu sa réaction, oui elle savait. Les liens se faisaient très vite dans sa tête. Mais je devais y aller tant que le fer était encore chaud. Si j'attendais trop, je me mettais encore plus en danger. Et je voulais savoir...si je devais lui dire Adieu. Bien que cette idée était terrifiante. Il ne fallait pas se voiler la face, ni se mentir.

« Non. Dis-leur non. Dis que tu as une urgence ? Une petite mamie qui a son lavabo qui fuit. »

Je pouffais doucement de rire. J'avais craqué. Mince, elle était marrante quand elle était inquiète. Elle boudait, enfin, elle faisait semblant de bouder, bordel qu'elle était belle comme ça. Je me mis à lui sourire, mi amusé mi sérieux. C'était une réaction discordante avec la réalité du moment. Mais au fond, j'étais sacrément content de la voir maintenant et pas demain.

« Et c’est une mission dont on peut s’attendre à ce que toi et tes partenaires reviennent en un seul morceau ? »

Merde. La question qu'il ne fallait pas. Je remis le cran de sécurité à mon arme et je pointais ma fenêtre ouverte avec le canon, il valait mieux aller l'intérieur de ma maison. Je l'aidais à grimper. Une fois à l'intérieur tous les deux, je m'assurais de fermer la vitre et tirer les rideaux. Je jetais un œil dans le salon rapidement, la parano Kyle était toujours là, telle un spectre au dessus de ma tête.

Je plaçais mon arme dans mon pantalon et je fixais Channelle d'un air sérieux. Bon il fallait lui répondre mais...c'était dur. Elle était vraiment belle comme ça. Puis d'un coup je m'approchais d'elle soudainement et lui saisis brusquement sa tête entre mes mains pour l'embrasser fougueusement. Ça faisait tellement de bien. Toute cette journée, à part quand j'avais dormi, je l'avais passé à repenser à nous, à ce qu'on avait fait ensemble, tout ce qu'elle m'avait dit. Qu'elle ne pouvait pas être avec moi, mais qu'elle le voulait. Je revoyais sa main saisir la mienne pour sauter la clôture et le sentiment qui m'avait atteint à ce moment là. C'était juste inouïe la confiance qu'elle avait eu un moi. Allez Zane, sois courageux, dis-lui. C'est le moment, c'est ton monde là, celui où elle peut s'exprimer et où tu dois répondre sincèrement. Celui où elle peut être inquiète.

Je relâchais l'étreinte et mes lèvres croquèrent une dernière fois les siennes. Je secouais une main dans mes cheveux, la tête légèrement baissée. Puis je relevais juste mes yeux vers elle pour la regarder et lui dire...

"Et bien, je dois y retourner. Seul. Après ce qui s'est passé, la mort de Ruben...je ne suis pas sûr que beaucoup de rebelles du 1 voudraient être de la partie ce soir. Mais je dois savoir..."

Je baissais les yeux, fixant le sol. Mais j'avais redressé ma tête. Je passais ma langue sur mes lèvres. J'avais la bouche sèche. J'avais pensé à toutes les éventualités. Et à moins de faire tomber le Capitole cette nuit, de tuer tous les Pacificateurs et la Présidente, si j'étais sur une liste de traitre, je devais fuir loin d'ici, loin d'elle.

"Je dois savoir si je dois quitter le District..."

N'aimerais-tu pas le savoir Channelle ? Veux-tu savoir si tu vas me perdre, si tu vas encore...souffrir. Je t'avais promis dans cette forêt, que je n'avais plus envie de faire ça. Je voulais te rendre heureuse. Mais j'avais encore une chose à faire... Il ne faut pas que tu m'en empêches.

"Je ne peux pas faire autrement, je dois savoir s'ils m'ont vu, reconnu, si je suis le prochain...si je suis encore sous couverture au D1...sinon..."

Je ravalais ma salive et je me rapprochais d'elle. Soulevant son menton d'une main délicate et de l'autre lui caressant les cheveux.

"Sinon je vais devoir partir..."

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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMer 1 Juin - 21:13





Laisse ton coeur décider.





Il ne m’attendait pas, évidemment. J’avais bien dit que je ne viendrais que le lendemain, et c’était ce qui était prévu ; il n’était pas censé me voir. C’était sa faute, à roder autour de sa propre maison. Qui faisait ça ? Lorsque j’avais demandé si il comptait revenir vivant, il n’avait pas répondu de suite … Il m’avait aidé à rentrer chez lui, avait fait le tour, regardé par la fenêtre … Ce n’était pas bon. C’était presque une réponse en fait : si ça avait été oui, il aurait souri et dit « Bien sûr ». S’il attendait, c’était que la réponse était … Compliquée. Si la réponse était compliquée, il y avait un risque. Je restai plantée là alors qu’il me fixait, comme cherchant ses mots … Avant de m’embrasser. C’était sans doute pour gagner du temps … Ou parce qu’il avait peur … Vu la passion qu’il mettait dans ce baiser, je devinais qu’il était tendu … Mais je ne réfléchissais pas trop. Sur ce point précis, j’étais faible et très influençable ; lorsqu’il m’embrassait j’oubliais de réfléchir, j’oubliais de penser … J’oubliais que j’oubliais.

Il avait reculé doucement, me ramenant à la réalité, et je le regardais avec un air à la fois perplexe et un peu agacé. S’il pensait pouvoir éluder la question à grands renforts de baisers, c’était … Malin, mais pas assez. Il avait regardé un peu partout ailleurs avant que je ne me rapproche de lui pour le forcer à me regarder ; de cette façon, je pensais pouvoir deviner s’il me disait toute la vérité.

« Et bien, je dois y retourner. Seul. Après ce qui s'est passé, la mort de Ruben...je ne suis pas sûr que beaucoup de rebelles du 1 voudraient être de la partie ce soir. Mais je dois savoir... »

Seul ?! Il était sérieux là ? Je manquais de m’étouffer. Il avait baissé les yeux. Qu’est-ce qu’il ajouter, franchement ? Qu’est-ce qu’il pouvait avoir de pire à dire que ça ? Arrête Cha, rappelle-toi. Les sentiments, on les enterre, les papillons, on les tue.

« Je dois savoir si je dois quitter le District... »

Mon cœur sembla s’arrêter et je fus parcourue par un terrible frisson, mais je tentais de ne rien en montrer. Pourtant, j’avais l’impression que ma respiration était plus bruyante, que ma poitrine se soulevait comme s’il m’était difficile de respirer. Calme-toi.

« Je ne peux pas faire autrement, je dois savoir s'ils m'ont vu, reconnu, si je suis le prochain...si je suis encore sous couverture au D1...sinon... »

Si je suis le prochain. De mieux en mieux. Mon corps tout entier se crispa au moment où il se décida à me regarder à nouveau. Ma mâchoire était tendue, mon poing serré, comme si j’étais en colère. Seulement, je ne savais pas moi-même contre qui. Il s’était rapproché de moi et avait soulevé mon menton, me caressant les cheveux. Lâche-moi bon sang ! C’était ça, ma première réaction. J’aurais voulu le pousser et partir en courant. C’était ce que je faisais toujours, c’était ce qui était le plus simple. Crier un coup et fuir. Mais mes jambes semblaient lourdement ancrées dans le sol.

« Sinon je vais devoir partir... »

On n’avait pas idée de caresser les cheveux de quelqu’un, de toucher sa joue en disant des choses pareilles. Je ressentais des choses si contradictoires que je m’y perdais moi-même. Pas de sentiments, ne rien montrer. Je ne veux pas qu’il parte. Ne me touche pas. Prends-moi dans tes bras. J’étais perdue. Et alors que je luttais de toutes mes forces pour ne rien ressentir, mon esprit n’en faisait qu’à sa tête … Et je ne pouvais pas arrêter de penser. Je songeais que si je gagnais cette année, et que j’arrivais à faire gagner quelqu’un l’année prochaine, en deux ans je pourrais être coach au district 4 ou au 2, et le retrouver ailleurs. J’avais envie de m’étrangler.

« Ok … »

Ok ? Avec tout ce que tu ressens dans ta tête, c’est tout ce qui te viens ? Channelle, réfléchis. Ne dis pas la première chose qui te …

« Je viens avec toi ce soir. »

Woaw. J’étais presque surprise de me l’entendre dire. Mon cerveau tournait à mille à l’heure. C’était une chose de cacher Zane une fois ou deux pour lui éviter des ennuis, mais partir à la recherche de documents, qu’il faudrait surement récupérer au QG des pacificateurs … C’était de la trahison. Ce n’était pas moi, je ne pouvais pas. Mais je ne pouvais pas non plus le laisser y aller tout seul.  Il fallait clarifier tout ça.

« Je ne t’aide pas, je ne fais rien d’illégal ou contre le Capitole, je fais juste le guet, on ne s’emballe pas. »

J’avais reculé d’un pas, regardant une seconde partout ailleurs que lui, espérant changer d’avis, remettre mes idées au clair. Retrouver mon indifférence, si c’était possible.

« Ca m’occupera, j’vais pas attendre sans rien faire ici que tu rentres pour avoir ce pourquoi je suis venue, j’risquerais de mourir d’ennui. »

Je me retournai vers lui. Il avait cet air étrange sur le visage, entre crainte, émotion et amusement. Comme s’il se moquait de moi, en fait. Comme s’il savait pertinemment que le fait de l’accompagner n’avait rien à voir avec le fait de m’occuper.  

« On ne s’emballe pas, j’fais juste le guet pour assurer qu’il n’arrive rien à ton joli petit cul, d’accord ? »

Il souriait. Y’avait pas de quoi sourire. Zane, enlève-moi ce sourire de ton visage, maintenant. Comment c’était possible de réussir à tenir mes résolutions si cet abruti s’entêtait à lire entre les lignes ? Je m’approchais de lui, mon visage près du sien et mes yeux bien plantés dans les siens.

« Arrête ça tout de suite. Fais une réflexion et je te promets que tu repenseras aux pacificateurs avec nostalgie, mmh ? »

J’étais pétrifiée en réalité. Pétrifiée par mes sentiments pour lui, par la peur d’apprendre ce soir que je n’allais plus jamais le revoir, ou pire. Ma main avait commencé à se lever pour aller se porter sur sa joue, mais je parvins à l’arrêter à mi-chemin. Ca ne pouvait pas juste « disparaitre », ça prendrait du temps. Là tout de suite je n’étais pas prête, mais je trouvais déjà une certaine fierté dans le fait de lutter. C’était pas si facile. Je pivotai vers la table où il avait posé son arme avant de regarder la porte de derrière.

« Bon, on la trouve où cette information ? »

Je connaissais presque à coup sur déjà la réponse, mais je la posais quand même, au cas où. J’allais peut-être avoir une bonne surprise … Ces temps-ci, ça n’aurait pas été de trop … Je décidai de prendre cette soirée comme elle venait. On ne savait pas ce qui pouvait se passer, seulement que ça pouvait très mal se terminer, et de plusieurs manières, alors autant essayer de se détendre un peu. Zane se trouvait juste derrière moi, et je pivotai à peine pour me retrouver collée à lui. Est-ce qu’ils avaient des règles, chez les rebelles ? Pas de flirt en mission  peut-être ? Mais je n’en étais pas une. Je n’en serais jamais, quelle idée. Je le fixais avec un sourire amusé aux lèvres.

« Est-ce qu’il nous faut des noms de codes ? Est-ce que je dois t’appeler … Mon commandant ? »

J’avais glissé mes mains autour de sa taille avant d’approcher mes lèvres de son oreille.

« Est-ce que je serais punie sévèrement si je désobéis à un ordre ? »

Mes lèvres avaient tout naturellement trouvé leur chemin vers son cou. Le moins qu’on puisse dire c’est que j’étais une recrue dissipée. Un peu de sérieux Channelle, ce qui se passe ce soir, ce n’est pas une plaisanterie …



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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyDim 5 Juin - 23:01

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
« Ok … Je viens avec toi ce soir. »

QUOI ? Ma main lâcha son visage et j'arrêtais de caresser ses cheveux. Je manquais presque de m'étouffer avec ma salive. L'information avait du mal à circuler dans ma tête. C'était comme si tout se court-circuiter en moi. Ma réponse fusa sans que je prenne le temps d'y réfléchir deux secondes.

"Non, ça c'est hors de question !"

N'a-t-on pas idée de dire un truc pareil ? Mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle avait reçu un coup à la tête l'autre soir ? Channelle ne pouvait pas, mais surtout, elle ne devait pas faire ça. Bien sûr que mon rêve absolu serait qu'elle se rallie à ma cause, mais si elle le faisait, elle ne serait plus réellement elle même. Et puis surtout, elle n'était pas entrainée pour ce genre de chose. Elle était forte, rapide, mais pas entrainée pour jouer les espionnes, pour être une rebelle.  Ça ne lui ressemblait pas de trahir soudainement le Capitole, son frère, sa famille... Et comme si elle pouvait lire dans mes pensées, elle continua :

« Je ne t’aide pas, je ne fais rien d’illégal ou contre le Capitole, je fais juste le guet, on ne s’emballe pas. »

Elle avait pris un pas de recul et regardait dans la maison. Quoi ? Qui ? Elle hésitait ? Elle voulait vraiment le faire ? Elle était...sérieuse ? Elle avait peut-être bu ? Ou la fatigue lui avait fait perdre la tête. Je fis d'abord la moue, réfléchissant rapidement. Cependant en même temps, je ne pus que ressentir en moi qu'un soulagement. Pas parce qu'elle me disait ça, pas parce qu'elle voulait faire le guet. Mais parce qu'elle voulait venir avec moi. Pour moi. J'avais aussi envie d'être avec elle, j'en mourrais d'envie. Le temps que je passais en sa présence me rendait heureux. Mais j'étais inquiet, je devais l'être, c'était mon rôle. Etais-je dingue de penser que je la voulais à mes côtés pour faire ça ? J'en crèverai si on la touchait, s'il lui arrivait un truc par ma faute.

« Ca m’occupera, j’vais pas attendre sans rien faire ici que tu rentres pour avoir ce pourquoi je suis venue, j’risquerais de mourir d’ennui. »

Je me mis à sourire. Et que voulait-elle vraiment au fond ? Parce que si, concrètement elle pouvait revenir demain, comme c'était prévu d'ailleurs. Rien ne devait se faire ce soir entre nous. Le sexe c'était pour demain. Pourquoi était-elle là déjà ? La situation était un tantinet amusante. Elle n'était pas censée être là, pas censée me voir partir en mission, donc pas censée venir. Serait-elle venue si elle l'avait su avant ? Cette discussion n'aurait pas eu lieu si...si elle n'avait pas été inquiète pour moi. Je l'avais vu ce matin, regardant à l'intérieur de la maison, elle serait rentrée si j'avais insisté, n'est-ce pas ?

Je haussais un sourcil en la regardant, mes yeux étaient rieurs. J'avais l'impression qu'elle se moquait de moi, qu'elle cherchait des excuses. Mon sourire était un poil provoquant, insolant. Mais bien sûr Channelle, tu es tellement douée pour me mener en bateau. Mais pas cette fois ma belle.

« On ne s’emballe pas, j’fais juste le guet pour assurer qu’il n’arrive rien à ton joli petit cul, d’accord ? »

"Ouai ouai...le guet..."

Mon sourire s’élargit d'un coup. Au fond, je me foutais bien de la raison pour laquelle elle était venu ce soir. Elle était là, et ça me plaisait. Ça me faisait du bien. Elle se rapprocha de mon visage, captant mon regard de ses yeux intenses.

« Arrête ça tout de suite. Fais une réflexion et je te promets que tu repenseras aux pacificateurs avec nostalgie, mmh ? »

J'éclatais de rire, s'en était trop. Je baissais la tête, essayant de me retenir, me mordant la lèvre et la relevant pour la regarder de nouveau, toujours amusé. C'était difficile de garder mon calme face à elle et toutes ses excuses. Est-ce qu'elle y croyait au moins ?

Sa main hésita à me toucher, comme si j'étais irréel. Comme si c'était trop dur pour elle. Oh, je comprenais. Mon sourire s'effaça. C'était là, c'était ce genre de moment, ceux où elle devait étouffer ses sentiments. Ceux où elle s'éloignait de moi. Ou elle fuyait notre relation plus complexe. Elle brisa le contact visuel en se retournant.

« Bon, on la trouve où cette information ? »

Alors ça allait vraiment se passer ? Elle allait vraiment venir avec moi ? Mon cœur se mit à battre très vite. Elle voulait plus de renseignements, elle ne dirait plus non, quoi que je puisse dire, quoi que je puisse faire. Subitement, elle se mit à me coller, d'un peu trop prêt, un peu trop sensuellement. J'avais un nœud dans ma gorge. Elle me retourna un sourire amusé devant ma gène marquée. La température venait de grimper dans la pièce.

« Est-ce qu’il nous faut des noms de codes ? Est-ce que je dois t’appeler … Mon commandant ? »

Je frissonnais au contact de ses mains posées autour de moi. Non...pas ça Channelle, pas maintenant, pas comme ça. Je ne pourrai pas résister, tu es trop...trop attirante, trop excitante comme ça. Sors de là, recules...non... Il ne fallait pas répondre, il ne fallait pas flancher.

« Est-ce que je serais punie sévèrement si je désobéis à un ordre ? »

Ses mots, ses lèvres dans mon cou me fit perdre le peu de contrôle que j'avais sur ma masculinité. Je plaquais mes mains sur ses fesses, parfaitement moulées dans ce pantalon de cuir et je l'attirais contre moi, plaquant nos bassins l'un contre l'autre. J'entrepris de l'embrasser passionnément. Oh oui, j'aurai bien envie de la punir, là tout de suite. Mais il ne fallait pas. Pas plus que ça, pas plus loin que là. Juste...juste un baiser. Je la saisis aux épaules et l'écartais de moi sans lâcher l'emprise. Je fermais mes yeux pour prendre une grande et longue inspiration. STOP. Il fallait que j'arrête le feu avant de me brûler.

"Cha...arrêtes tout de suite ! C'est...c'est pas un jeu. Je dois vraiment y aller. Je...j'ai envie de toi, plus que d'aller là bas. Mais si je veux pouvoir reprendre là où on s'arrête, et recommencer aussi souvent qu'on en a envie...je dois vraiment y aller..."

Je la lâchais pour filer vers l'évier et me passer un coup d'eau sur le visage. J'étais toujours excité et s'en était presque douloureux. Je relevais ma tête vers elle.

"Et arrêtes de me regarder comme ça...tu te rends pas compte. Tu me rends dingue dans cette tenue, avec tes mots...je pourrais faire ça toute la nuit, crois moi...mais faut vraiment y aller !"

Je l'avais dit... Je venais de le laisser entendre. "Y aller". Pas il faut que "j'y aille", mais il "faut qu'on y aille".

"Tu...tu vas le regretter un jour!"

Je fis un large sourire, presque vicieux. Oh oui, si je sortais de là, si on y arrivait, elle allait regretter de m'aguicher comme ça. Je lui laisserai aucun répit, de toute la nuit... Toutes les nuits où elle viendra par ma fenêtre. Je serais aussi épuisant qu'un entrainement dans son Centre.

Je revins vers la table où il y avait mon arme et je vérifiais la charge avant de l'enfoncer dans mon pantalon. La bosse à mon entre jambe avait disparut. Je revenais dans la mission dès lors que j'avais touché le métal du pistolet. Et j'avais arrêter de le regarder, là aussi ça aider. Je partis quelques secondes dans ma chambre, fouiller dans une tiroir.

"On a pas de nom de code, mais il ne vaut mieux pas se faire trop voir. Tiens tu peux mettre ça ?!"

Je lui avais lancé un de mes pulls à capuche. J'étais en train d'en enfiler un. Noir. Ils étaient presque tous noir.

"Mais si tu veux m'appeler mon commandant, je n'y mettrais aucune objection."

Je fis un sourire et me rapprochais d'elle.

"Tu peux encore rester là pour m'attendre. Ou repassais demain comme c'était prévu ? Je ne partirais pas sans te voir de toute façon..."

Mon ton était plus grave, plus sérieux. Et si ce soir était le dernier soir ? Et si mon nom était sur les documents ? Il fallait faire quoi ? Se dire adieu ?

"On doit aller au QG des Pacificateurs. Cha...c'est risqué. J'aimerai que tu restes ici. A l’abri."

Je l'embrassais sur son front, délicatement. Plus têtue qu'elle, il n'y avait pas. Je râlais un bon coup avant d'abdiquer. OK elle venait. J'y pouvais plus rien. L'enfermer dans mon placard ne servirait à rien. Elle brûlerait la maison pour en sortir s'il le fallait.

Je lui énonçais rapidement le plan que j'avais eu en tête tout aujourd'hui, sauf que cette fois ci, je l'incluais dedans et c'était beaucoup...simplifié. Forcément à deux, ça serait plus simple, mais pas moins dangereux. On se mit d'accord pour un son, un bruit pour se reconnaître et prévenir l'autre du danger. Après un court débriefing, on quitta la maison pour se faufiler dans les ruelles sombres du D1.

Notre escapade avait un air de déjà vu. Ce n'était ni agréable, ni désagréable. Surtout quand je regardais son cul rebondi courir devant moi. Elle rajoutait quelque chose de plaisant dans cette mission. Je m'imaginais la faire venir au 13, l'entrainer à devenir une Rebelle et faire ça chaque semaine avec elle. Lui faire l'amour après chaque mission pour bien terminer la journée. Je pensais aux moments agréables avec Brooklyn, ils ne seraient plus rien, ils seraient ridicules quant aux moments que je pouvais passer avec Channelle. J'étais vraiment fou amoureux de cette fille. Mais je me berçais d'illusions. C'était à mon tour de devoir étouffer tout ça, parce que je lui avais promis. Et parce que c'était complètement dingue, irréalisable. Mais l'espoir était coriace.

On arriva devant le lieu. J'attirais Channelle contre moi pour l'embrasser avant qu'on se sépare chacun de notre côté, avec nos rôles respectifs. J'armais mon révolver et je fis le tour des lieux pour trouver une entrée. Je poussais une porte qui semblait OK. Mon cœur manqua un battement. Je n'avais jamais eut aussi peur de toute ma vie. Je n'avais rien à perdre, chaque fois que je faisais une mission, je savais que personne ne me manquerai et que je ne manquerai à personne. Mais Channelle était là et elle changeait tout.

Tout était silencieux, c'était bon comme mauvais présage. La maison était sombre, la lueur de la lune me permettait cependant d'y voir assez pour ne pas me prendre des meubles. Je devais trouver les grandes armoires où les papiers se trouvaient. J'avais pris de quoi crocheter les verrous. Je me baissais dans chaque pièce, l'arme pointée devant moi. Le sang frappait fort contre mes tempes, le son était désagréable, j'en avais des acouphènes. J'étais aux aguets si jamais Channelle faisait le signe. Je m'enfonçais dans les lieux et je tombais enfin sur les placards d'acier. C'était quelque part là dedans !
FICHE PAR DITA | EPICODE
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyLun 6 Juin - 0:56





Laisse ton coeur décider.




Il m’avait plaquée contre lui et embrassée avec une telle fougue, une telle passion … J’étais presque certaine que j’avais gagné. Mais ses mains cessèrent de me serrer pour s’agripper à mes épaules.

« Cha...arrêtes tout de suite ! C'est... C'est pas un jeu. Je dois vraiment y aller. Je...j'ai envie de toi, plus que d'aller là-bas. Mais si je veux pouvoir reprendre là où on s'arrête, et recommencer aussi souvent qu'on en a envie...je dois vraiment y aller... »

Il m’avait repoussée. Aoutch. Je pensais avoir un pouvoir plus fort que ça. Il était parti se mettre de l’eau sur le visage, et je le regardais faire. Ca ne devait évidemment pas être si facile que ça …

« Ca va Zane ? T’as l’air … Tendu ? Un coup de main peut-être ?»

Un large sourire traversa mon visage. Bien Channelle, subtile. Mais s’il ne voulait pas, grand bien lui fasse. Je n’avais pas à rendre ça facile. Je le regardais se retourner vers moi … Le fixant avec un air taquin.

« Et arrêtes de me regarder comme ça...tu te rends pas compte. Tu me rends dingue dans cette tenue, avec tes mots...je pourrais faire ça toute la nuit, crois-moi...mais faut vraiment y aller ! »

Je passais ma langue sur mes lèvres. Le faut-il vraiment ? J’avais des plans plus intéressants pour les prochaines minutes, mais il semblait penser que le temps allait être un facteur important ce soir … Et il était surement plus au courant que moi dans ce genre de questions. Ok, j’allais obéir. Mais juste histoire de, je me rapprochais à peine de lui, un air désolé sur le visage.

« D’accord, désolée. Je ne m’imaginais pas que ça allait être aussi … Dur. »

A nouveau, mon sourire s’élargit. Quoi ? Il me plantait là alors que j’y avais mis tout mon cœur, il méritait bien d’être un peu poussé à bout … Non ?

« Tu...tu vas le regretter un jour! »

Il me sourit avec un air entendu. Ma réponse ne se fit pas attendre

« Tu promets ? »

Il m’adressa un léger sourire avant d’aller chercher son arme. C’était dingue comme c’était agréable … De juste, flirter avec lui. Avant de partir en mission. Oula. Je redescendis aussi sec … « En mission ». Non, je ne devais pas m’autoriser à utiliser ce terme. En protection. En surveillance. En aide au cas où … Pas en mission, jamais. Ca ne serait jamais moi. Je relevai la tête pour constater que Zane évitait soigneusement de me regarder. Il partit dans sa chambre, et mes yeux s’écarquillèrent une seconde, lorsque je cru qu’il allait me ramener une arme. Mais ce n’était rien de cela ; il revint avec … Un pull.

« On a pas de nom de code, mais il ne vaut mieux pas se faire trop voir. Tiens tu peux mettre ça ?! »

Etait-ce vraiment nécessaire ou essayait-il seulement de me rendre moins sexy pour pouvoir se concentrer ? Je failli le lui faire remarquer, mais je me stoppais. La concentration était de mise si je voulais vraiment qu’il me laisse venir avec lui ; j’allais tenter de me tenir.

« Mais si tu veux m'appeler mon commandant, je n'y mettrais aucune objection. »

Oui enfin, il fallait aussi qu’il y mette un peu du sien.

« Tu peux encore rester là pour m'attendre. Ou repasser demain comme c'était prévu ? Je ne partirais pas sans te voir de toute façon... »

Mes yeux se plantèrent dans les siens, et juste comme ça, toute trace de taquinerie avait disparu. Mon cœur avait recommencé à jouer du tambour dans ma poitrine. Ne rien ressentir aurait été vraiment plus facile s’il avait pu se retenir de me sortir des choses qui me transperçaient de part en part. Je devais lutter pour ne pas l’embrasser. Un, deux, trois, contrôle.

« Je viens avec toi. »

Pas mal. Pas mal du tout, avec un ton juste ce qu’il faut de détaché, c’est parfait, on continue comme ça Channelle.

« On doit aller au QG des Pacificateurs. Cha...c'est risqué. J'aimerai que tu restes ici. A l’abri. »

Je frissonnais lorsqu’il confirma mes craintes sur notre destination, mais cela passa bien vite lorsqu’il me demanda de rester là. C’est avec toi que je me sens en sécurité … Un, deux, trois.

« Je viens, c’est tout. »

C’était pas passé loin, mais je m’en sortais bien. Je contrôlais de mieux en mieux la liaison entre mon cerveau et ma bouche. Il râla un peu avant de me regarder et de venir m’embrasser sur le front. Je levai les yeux au ciel ; je n’étais pas sa sœur ou sa cousine, merde. Je pouvais penser à une dizaine d’autres endroits où j’aurais préféré qu’il m’embrasse … Mais il devait se concentrer, voilà. J’allais être sage jusqu’au retour.

Il commença à m’annoncer le plan pour ce qu’on devait faire ce soir (et que je refusais toujours catégoriquement d’appeler « une mission »). Ce n’était pas un plan bien compliqué en somme. Il entrait, je restais dehors à observer, et en cas de pépin, je faisais un signal pour le prévenir de sortir. Un jeu d’enfant … Si tout se passait bien.

On sorti vers notre destination. Il faisait complétement nuit … J’avançai devant Zane, le bruit de ses pas derrière moi me confirmant sa présence. Je prenais sciemment une petite longueur d’avance, sachant pertinemment ce qui allait se passer si nous étions côte à côte. J’allais réfléchir à ce qu’on faisait, j’allais avoir peur –cela dit, être devant lui ne changeait pas cette partie-là – et j’allais finir par lui prendre la main, peut-être même m’arrêter avant d’arriver pour lui voler quelques baisers au passage. Etre devant était beaucoup plus sain pour mon esprit et mon corps. Lorsque je vis le QG des pacificateurs, je m’arrêtais au coin de la rue pour jeter un regard à Zane et m’assurer qu’on y allait. Il avança avec moi jusque la porte et m’attira vers lui pour m’embrasser. Mes mains glissèrent dans ses cheveux pour le garder un peu plus et m’accrocher à ses lèvres un peu plus longtemps, au cas où. Au cas où ça soit notre dernier … L’idée me paralysa une seconde, puis je revins à la raison. C’était facile, ça allait bien se passer. Je le lâchai alors qu’il pénétrait dans la maison. Je m’en écartai légèrement, assez pour voir ce qui arrivait sans être vue.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J’avais peur, vraiment peur. Je regardais tour à tour dans toutes les directions. Cela devait faire quelques minutes que Zane était rentré ; cela me paraissait des heures. Rien ne pouvait mal se passer à l’intérieur mais … Si quelqu’un arrivait ? Plus le temps passait, plus je regrettais d’être venue. Je n’allais pas y survivre, je menaçais de faire un arrêt cardiaque chaque fois qu’un chat passait. J’aurais voulu entrer pour dire à Zane de sortir, mais je devais monter la garde.

Soudain, je vis une lumière qui venait de la rue en face. Merde … Je fis le signal, mais Zane ne sortis pas. Je n’entendais aucun bruit de l’intérieur … Merde, merde et remerde, Zane. Je jetai un œil et vis le pacificateur arriver au coin de la rue. Il ne portait pas son masque … Et je le reconnu. Enfin, reconnaître, c’est un bien grand mot. J’eus le souvenir que j’avais couché avec lui. De là à me rappeler de son nom … Je pris une grande inspiration. Qu’est-ce qu’on fait ? Cha, réfléchis, vite. Une diversion. Laquelle ? Bon sang, pourquoi quand il fallait faire un truc comme ça, c’était toujours le même genre d’idées qui me venaient en tête ? Mais c’était à n’en pas douter la plus sure.

Je contournai la maison pour sortir d’un autre côté. S’il me trouvait là simplement à me « promener » en pleine nuit, même en me connaissant, il allait trouver ça louche. Il fallait que ça soit cohérent avec moi, avec la Channelle qu’il connaissait. Zane n’allait pas aimer. Mais merde, il avait qu’à sortir. Je retirai mes vêtements pour ne rester qu’en sous-vêtements et dissimulai mes vêtements dans un buisson. Et je sortis du coin de la rue en trottinant. Mon cœur battait la chamade. Allez, dis quelque chose …

« Hey là ! »

Je pivotai, la lumière se braquant sur moi. Je pris un air gêné, tentant de cacher mon corps avec mes ras et lorsqu’il approcha, mon visage se détendit. Il était dos à la maison. Allez Zane, sort de là.

« Bonsoir. »

Je souris, alors que son visage s’illuminait.

« Channelle ! »

Il se souvenait de moi. Bon point. Je fis un large sourire tout en essayant de me rappeler de son prénom. Allez, comment tu t’appelles ….

« Hey salut ! J’ai failli pas te reconnaître avec ton costume ! »

Fait un effort Cha, tu dois bien te souvenir de son prénom. Réfléchis.

« C’est drôle, je crois me souvenir que t’avais absolument tenu à ce que je le garde … »

Leiiiiiith. Voilà, ça y est. Je le remets. Je lui fis un large sourire entendu. C’était parfait ; il était plutôt accro à l’époque. Comment ça s’était terminé déjà ? Bon sang, ça faisait peur une mémoire aussi défaillante.

« Pas à chaque fois si je me souviens bien. »

Je m’étais détendue. C’était facile en fait, c’était moi. Juste, la moi d’avant, mais elle je m’en souvenais encore … Son regard descendis sur moi, et je ne tentais plus de cacher cette fois. De toute façon, techniquement, il avait déjà tout vu. Et puis, je n’étais pas pudique.

« Qu’est-ce que tu fais là à une heure pareille … Et dans cette tenue ? »

Il avait haussé un sourcil amusé. Parfait, merci de poser la question Leith. Mon petit stratagème avait eu l’effet espéré ; la tenue semblait faire penser à une situation plus compliqué qu’une balade nocturne suspecte. Un sourire amusé, un brin gêné se dessina sur mon visage. J’étais douée pour ça. Manipuler, jouer, séduire. Des années d’entraînements …

« Et bien, en fait, c’est un peu gênant … J’étais chez … Chez un homme marié. Sa femme est rentrée, j’ai dû sauter par la fenêtre, je n’ai pas eu le temps de récupérer mes vêtements … »

Il éclata de rire. En effet, connaissant ma réputation, c’était plus que probable. Mon rire se joint au sien et je baissais les yeux avant de le fixer à nouveau.

« Je t’avais prévenu, c’est stupide. »

Son regard avait dévié, et il ne me regardait plus exactement dans les yeux.

« Viens avec moi, je vais te donner des vêtements … Ou t’en enlever, à voir. »

Ah. Ca y est, il me regardait dans les yeux. Punaise. Oui, je n’avais pas pensé à cette partie de la conversation.

« J’allais prendre mon tour de garde, juste …. »

Au moment où il allait pivoter pour désigner la maison, je vis Zane sortir par la porte. Réflexe, je passais mes mains autour de son cou pour le forcer à me regarder et l’empêcher de se retourner. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Mon dieu. Zane, vas-t’en.

« C’est tentant … »

Réfléchis Channelle. Et Zane qui me fixait sans bouger. Bon sang, bouge de là. Mes mains firent signe de partir à Zane alors qu’elles étaient derrière la tête de Leith.

« Mais je vais devoir décliner … Les hommes mariés sont les pires. Il m’a épuisée, c’est à peine si mes jambes peuvent me porter. »

Classe. Mais efficace. Il se mit à rire ; c’était déjà ça. Allez Cha, il faut que tu t’en ailles. Un coup d’œil en arrière me confirma que Zane n’était plus là … C’était le moment de dire au revoir.

« Mais ce n’est que partie remise. »

Alors que j’allais reculer, il m’attrapa les fesses et s’approcha pour m’embrasser. Petit moment de panique, je manquais de reculer, mais je me repris. Je ne l’aurais pas fait avant, je devais « rester cool ». Je lui rendis son baiser, même si ses mains sur mes fesses me donnaient des frissons désagréables. Punaise, Zane m’avait vraiment transformée, parce que j’avais été attirée par ce type un jour. Ne pense pas à Zane. Ca m’empêche de faire … Ce qui doit être fait. Après un nombre de secondes raisonnables, je reculais.

« Allez, je ne veux pas te retenir de faire ton devoir soldat. »

J’avais souris. Quelle horreur. Lorsqu’il me lâcha, je sentis le soulagement monter. Il me demanda si j’étais sûre de ne pas vouloir de vêtements, j’acquiesçais.

« T’as raison Featherstone, ça serait un crime de cacher ce p’tit cul. Remets-toi vite. »

Il me fis un clin d’œil et pivota pour rentrer dans la maison. Je me retournai pour m’assurer qu’il était bien dedans, et je pris la première rue où j’avais laissé mes vêtements. J’avançais jusque la rue suivante pour être sûre qu’il ne pourrait pas me voir par la fenêtre. Zane était au coin du mur, dans la pénombre. Je me précipitai vers lui. Je ne songeais même pas à lui raconter ce qui venait de se passer, ou à me rhabiller. Une seule chose encombrait toutes mes pensées …

« Alors ? Ils savent ? »

Ma respiration s’était accélérée d’un coup en attente de sa réponse. Ne me fais pas languir Zane, réponds.


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Zane Hamilton
« Invité »


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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyLun 6 Juin - 19:35

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
Il y avait pas mal de casiers à ouvrir. Heureusement mon moyen de crocheter les serrures était plutôt efficace et rapide. J'en ouvris une bonne dizaine avant de tomber sur le bon document. Mais mon sang se glaça quand j'entendis l'alerte de Channelle, merde...quelqu'un arrivait ! Merde merde, j'y étais, c'était juste là. Je me dépêchais de fouiller les H, puis les Z mais je ne trouvais rien. J'étais rassuré, mon nom n'était nulle pas. Mais je restais frustré car j'aurai eu envie de prendre tous les dossiers ou de les brûler. Mais je n'avais rien pour faire ça. Et si je voulais revenir, il fallait que je laisse tout impeccablement à sa place. Qu'ils ne se doutent de rien. Sinon ils allaient augmenter les effectif et les tours de garde. Je refermais les casiers en acier un par un, le plus rapidement possible. Je n'avais plus le temps de rien faire, j'avais déjà joué la montre. Channelle avait du se tromper ou...ou avoir des ennuis. Je sortis précipitamment inquiet et tomba sur une scène complètement improbable.

Je m'arrêtais net devant ce spectacle. Channelle était en sous vêtement devant un Pacificateur, les bras autour de son cou. Bordel, co...comment pouvait-elle en être arrivée là ? Je ne voyais aucune stratégie, enfin si...si bien sûr la séduction, pour gagner du temps. Mais j'étais saisi par la colère et la jalousie qui étouffaient mes neurones encore fonctionnels. Le tableau était juste apocalyptique pour moi. Channelle, la femme que j'aimais était en train de charmer, que dis-je, de chauffer un de mes pire ennemi mortel. Pire, ce connard se rinçait l’œil, il la matait, non mais regardez le ce gros vicieux...

Je m'avançais d'un pas, les poings serrés, j'avais envie de foncer dans le tas et de lui arracher les yeux, les mains. Qu'il arrête ça. Mon cœur s'emballait, je ne pouvais pas défaire mes yeux de cette horrible vision. Channelle m'avait vu, elle me faisait signe de partir. Pour quoi ? Pour continuer sa petite affaire ? Et si le gars l'amenait dans la maison, et si il décidait de coucher avec elle ? Jamais ! Moi vivant, jamais je ne laisserai faire ça. Mais en même temps, je n'étais plus rationnel, je n'étais plus réfléchit, j'étais juste brûlant de jalousie. Si je restais là, elle ne pouvait pas s'en défaire. Je la mettais aussi peut-être mal à l'aise et en difficulté ? J'eus toutes les peines du monde à me raisonner et décoller mes pieds pour partir plus loin. Je m'isolais dans un angle, tout en gardant un œil sur les deux. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient mais je pouvais voir parfaitement.

Une tempête émotionnelle me frappa quand il saisit fermement ses fesses pour venir l'embrasser. Dans n'importe quelle situation j'aurai démoli ce mec, dans n'importe quelle situation je ne serrai pas rester là, mutique et sans rien faire. Mais le pire fût quand Channelle l'embrassa à son tour pour dire "au revoir". Je resserrais ma main sur mon arme jusqu'à que les phalanges deviennent blanches. Ça c'était trop dur, je tournais le dos quand le gars pivota pour rentrer dans la baraque et je m'avançais encore plus loin pour l'attendre. En réalité j'aurai bien eu envie de partir en courant, de ne pas croiser Channelle. Quand je fermais les yeux, je voyais les mains de ce gros dégueulasse sur elle. Le pire, c'est qu'ils avaient l'air de se connaître.

Channelle m’aperçut et accéléra le pas vers moi. Mon cœur faisait des bons. Je ne savais pas trop quoi dire. Ma mâchoire était crispée, mes poings toujours fermés. J'étais en colère, déçue, jaloux. Surtout jaloux. Et j'avais déjà oublié le pourquoi on était venu ici.

« Alors ? Ils savent ? »

Sa phrase, son inquiétude me fit redescendre un peu sur terre. Me calma un peu. Elle était inquiète. Et la mission me revint à l'esprit. Elle avait ça pour moi. Si elle en avait profité, je m'en fichais au fond, enfin pas vraiment, mais je préférais ne pas savoir. J'étais quoi ? Le mec qu'elle veut, mais qu'elle veut pas. Celui dont elle ne peut techniquement pas être avec. Le mec qu'elle n'aurait jamais embrassé en petite tenue au milieu de la rue, même la nuit. J'étais le plan cul qu'elle ne voulait pas abîmer. Le mec à cacher. Alors non, je voulais pas savoir si elle avait profité du moment. J'étais sûr que non en plus, mais dans le doute...

Je devais plutôt voir les choses différemment. Elle était venue là pour moi, pour m'aider, pour savoir s'ils avaient mon nom, si je devais partir, si je devais la quitter... Elle avait peur que je la quitte. Peut-être ? Mais ça, elle ne le dirait pas. Je devais arrêter, parce que je ne savais même pas si j'avais le droit d'être jaloux. Je pouvais ? Un peu oui, car je l'aimais, et que ce n'était pas un secret, ni pour elle, ni pour moi.

J'enlevais mon pull et je lui tendis pour qu'elle s'habille. C'était presque insupportable de la voir comme ça, de savoir ce qui venait de se passer. J'en étais presque écœuré d'avoir l'image des mains du Pacificateur agrippées sur le cul qui m'appartenait. Mais je devais ravaler ma fierté. Ma mâchoire se décrocha enfin, et alors que je croyais que j'allais explosé et lui faire une scène, je la rassurais.

"Non, non ils ne savent rien !"

Elle me sauta au cou, littéralement. Je fus surpris par sa réaction. Je reculais ma tête légèrement. C'était trop dur, je n'y arrivais pas. J'aurai voulu l'embrasser, mais des panneaux lumineux du garde en blanc était fixé dans ma tête. Je la fis me lâchais.

"Rentrons...ne...ne trainons pas !"

Bravo l'excuse du gars pressé, c'est pas comme si hier soir on l'avait fait dans une ruelle près d'une poubelle... Je lui saisis la main sans qu'elle le demande et j'avançais à grand pas pour rentrer chez moi, bien décidé de l'embarquer avec moi, même sans son avis. Hors de question qu'un autre la touche ce soir. Je restais silencieux un moment avant de tenter un truc.

"Tu...enfin...c'est...tu le connaissais ? Raaah non laisses tomber ! Je veux pas savoir ! Dis rien !"

Bravo Zane, très mature tout ça. Là si elle a pas pigé que tu étais bouffé par la jalousie... Elle va se foutre de ta gueule. Ferme là maintenant. Ma main se mit à serrer plus fort la sienne inconsciemment, la colère me gagnait de nouveau, mon visage était fermé, dur. Je luttais pour ne pas éclater. Je me concentrais sur le chemin, regardant quasiment que devant moi. J'étais silencieux et décider. Bien décidé à reprendre mes droits sur sa personne ce soir, à effacer tout ce qui venait de se passer.

On arriva à la maison, on passa cette fois ci par la porte que je refermais aussitôt derrière nous et je l'entrainais -toujours en silence - directement avec moi dans la salle de bain, sans répit. Elle était hésitante, perplexe. Elle n'avait pas peur, mais elle devait se poser des questions. Mon silence, mon comportement, ma réaction, tout ceci devait être déstabilisant pour elle. Je m'approchais d'elle et lui souleva le pull que je laissais tomber au sol. Je fis la même chose avec ses sous vêtement, puis les miens. On se fixait sans rien se dire, c'était comme une communication non verbale, faite de regard, de gestes, de sensualité tacite...

Elle avait sans doute envie de dire des milliers de choses, mais je ne lui en laissais pas le loisir. Je l'attirais dans la douche avec moi, et je fis couler l'eau chaude sur nous. D'un coup je m’agrippais à ses fesses pour la plaquer contre moi et l'embrasser fougueusement. J'étais le seul à pouvoir faire ça. Elle était à moi, je m'en fichais du reste. Je me mis à remonter le long de ses reins et finis par la plaquer contre le mur de la douche.

"Ça m'a rendu dingue, complètement dingue de te voir avec ce gars. Plus personne te touche, plus jamais, tu m'entends ?"

C'était quoi ça ? Un ultimatum ? Je savais que je n'étais pas en capacité de demander cela. Je n'avais aucun droit. Surtout après tout ce qu'elle avait pu dire sur "nous". Mais ce soir, j'avais envie d'y croire, et c'est tout ce que je désirais.

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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMar 7 Juin - 7:46





Laisse ton coeur décider.





« Alors ? Ils savent ? »

Zane me fixait d’un air étrange. A son regard, je cru un instant qu’il se préparait à m’annoncer le pire, et je frissonnais. Il du penser que j’avais froid, parce que la seconde d’après, il me tendait son pull. Je le fixais, presque choquée par son geste. Bon sang Zane, on s’en fiche de la température, réponds ! Ou ne réponds pas. Je ne sais pas. Quelque part au fond de moi, je savais. J’avais compris à la seconde où mes yeux avaient croisés les siens. Je me sentais déjà défaillir. Il allait partir.

« Non, non ils ne savent rien. »

Que … Quoi ?! Immédiatement, je lui sautais au cou en poussant un petit cri aigu qui ne me ressemblait pas. Il avait pas idée de me faire des peurs pareilles. Mais quelques choses clochait toujours … Déjà parce qu’il ne me rendait pas mon étreinte. Il n’avait même pas l’air soulagé. Avait-on été suivi ?

« Rentrons...ne...ne trainons pas ! »

J’acquiesçai sans rien dire, le sentant tendu. Peut-être ne pouvait-on pas parler … Et si j’avais fait une bourde en lui posant la question dans la rue ? Merde Channelle. Réfléchis un peu. Il y aurait pu avoir quelqu’un de l’autre côté, ou au coin … Soudain il attrapa ma main et m’entraîna de ruelle en ruelle. Je cru un moment qu’il allait m’arracher le bras à force de tirer dessus.

« Tu...enfin...c'est...tu le connaissais ? Raaah non laisses tomber ! Je veux pas savoir ! Dis rien ! »

Mes yeux s’arrondirent de surprise … Même si je ne pouvais pas nier une part de soulagement. C’était donc çaaa. On n’était pas suivis. On ne risquait rien. Zane était « juste » jaloux. Sa main se resserra sur la mienne, me faisant presque mal tandis qu’il me trainait jusque chez lui. C’est une honte, me criait mon esprit. T’es pas sa chose, vous êtes même pas un couple, et il a le culot d’être jaloux ? Oui mais voilà, il avait ce pouvoir ce moi, qui faisait que j’arrivais quand même à trouver ça adorable, alors qu’il faisait à moitié la gueule et qu’il était en train de me briser les os de la main. Le fourbe.

Toutefois, la scène qui se déroula à la maison me refroidit. Il claqua la porte derrière moi et m’entraina à la salle de bain. Il m’arracha mes vêtements de façon brusque avant de retirer les siens … C’est là que je compris … Qu’il allait me laver. Oui, parce que j’étais sale. J’avais envie de l’envoyer se faire voir, mais lorsqu’il m’attira sous la douche et me plaqua contre lui, ma fierté s’envola comme un écran de fumée. Je l’embrassais avec passion sans aucune retenue, m’agrippant à son dos alors qu’il me plaquait au mur. J’en avais eu envie depuis qu’il m’avait trouvé dehors devant sa fenêtre.

« Ça m'a rendu dingue, complètement dingue de te voir avec ce gars. Plus personne te touche, plus jamais, tu m'entends ? »

C’était la phrase de trop. Je le repoussais violemment en arrière.

« Dingue ? Dingue tu dis ? Tu veux savoir ce qui me rend dingue, moi ?! »

J’étais prête à ne rien dire et à passer à la partie plus … Agréable de la soirée. Pour une fois, j’étais prête à laisser couler le fait qu’il ait tiré la tronche tout le chemin, la frayeur qu’il m’avait faite … Même l’espèce de dégout dont il avait fait preuve en m’entraînant directement sous la douche. Mais là, il abusait. Je le poussais encore, le faisant reculer.

« J’ai fait cette putain de mission. Pour toi ! J’ai laissé ce mec me trippoter. Pour toi ! »

Chaque « toi » était ponctué d’un nouveau coup sur son torse.

« Parce que tu ne pouvais pas sortir quand j’ai fait ton putain de signal à la con ! Tu sais ce qui m’a rendu dingue ?! Que tu ne sortes pas alors qu’il était à deux doigts de renter ! »

Nouveau coup. Cette fois, on avait atteint la paroi de la douche. Je le fixais avec fureur, parce que oui, ça m’avait rendue folle. Folle d’inquiétude. Mais pas folle de rage, pas ça.

« On apprend qu’ils n’ont pas ton nom, et toi, la seule chose qui t’importe, c’est de rentrer me laver parce qu’un pacificateur m’a mis une main aux fesses ?! Tu veux que je dise ? Tu veux savoir ce qui me rend dingue ?! Tu restes ici. Au un. Avec moi. Ça me rend folle de joie … Et toi tu n’as même pas l’air content. Parce que quoi, j’ai dû embrasser ce type pour pas qu’il te voit partir ? J’avais des frissons de dégoûts quand il me touchait, mais j’aurais couché avec ce gars s’il l’avait fallu, pour être sûre qu’il ne te trouve pas. Parce que c’est à ce point-là que l’idée que tu partes m’est insupportable. »

Un deux trois trop tard. Oh Zane. Ces choses que tu me fais dire … Et j’avais envie de l’embrasser de surcroît. Je fis volteface et sorti rapidement de la salle de bain, à la recherche de mes vêtements. Il fallait que je rentre ; ça allait trop loin, beaucoup trop loin. M’énerver contre lui, c’était une chose. Lui dire que les mains d’un autre homme me provoquaient des frissons de dégouts, c’était autre chose. C’était quoi la prochaine étape ? Je lui jurais fidélité et obéissance ? Pff. Moi aussi, je me dégouttais parfois. J’entendis les pas de Zane derrière moi, et je me penchais pour ramasser mes sous-vêtements mais il me devança. Je les attrapai, mais il les tenait fermement. Je levai les yeux vers lui pour lui décrocher un regard meurtrier en tirant encore dessus, mais il tira plus vite et je me retrouvai à quelques centimètres de son visage. Et je compris que ma colère était fausse. Je n’étais pas vraiment en colère ; j’étais blessée. Blessée qu’il n’ait pas été plus heureux que ça. Blessée d’avoir paru plus heureuse que lui.

« Je te déteste. Je te déteste. »

Et je l’embrassais. J’étais pleine de sentiments contradictoires, pour changer. Oui je le détestais. Je détestais ce qu’il faisait de moi, cette facilité presque inconsciente avec laquelle il balayait tous mes efforts pour ne rien montrer de mes sentiments. Mais je m’agrippais à lui comme un une bouée de sauvetage. Parce que tout ce que je ressentais était surpassé par la joie de savoir qu’il allait rester.

« Dis-moi que t’es heureux. Que tu restes avec moi. Que rien d’autre ne compte. »

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMar 7 Juin - 17:20

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
Juste après avoir dit ma phrase, je me rendis compte que ce n'était pas la bonne chose à dire. Que c'était une connerie. Mais c'était déjà trop tard. Elle me repoussa violemment. J'écarquillais les yeux quand elle commença à s'énerver. Je venais de lancer une machine que je n'étais pas sûr de pouvoir arrêter. C'était pourtant clair qu'avec l'émotion de ce soir, tout ce qui s'était passé la veille, les limites qu'on avait franchit, celles qu'elle avait dépassé pour moi, qu'on était deux cocottes minutes prêtent à sauter. J'avais allumé la mèche et c'était Channelle qui était en train d'explosée, et ça risquait de faire des dégâts.

« Dingue ? Dingue tu dis ? Tu veux savoir ce qui me rend dingue, moi ?! »

Elle se mit à me pousser frénétiquement, à me repousser c'était plutôt le terme, elle voulait m'éloigner d'elle. Je la dégoûtais à mon tour. J'avais mal de la voir agir comme ça, comme elle avait sans doute du mal à me voir si fermé que tout à l'heure. J'appréhendais chacun de ses mots, mais c'était parti...rien ne l'arrêterait.

« J’ai fait cette putain de mission. Pour toi ! J’ai laissé ce mec me tripoter. Pour toi ! »

Je réceptionnais chacun de ses coups pour me faire reculer sans broncher, sans même essayer d'y mettre un terme. J'encaissais, un peu sous le choc de ce qu'elle était un train de lâcher, de confier. J'avais deux sentiments en moi, l'étonnement qu'elle libère tout ça, et la souffrance de savoir ce que ça devait engendrer en elle, tout ce que ça lui coûter de me le dire certainement.

« Parce que tu ne pouvais pas sortir quand j’ai fait ton putain de signal à la con ! Tu sais ce qui m’a rendu dingue ?! Que tu ne sortes pas alors qu’il était à deux doigts de renter ! »

Mon dos frappa la paroi de la douche après un dernier coup. J'étais piégé, affligé. Son visage était transformé, par la colère, l'émotion...par tout un tas de choses que je n'avais encore jamais vu en elle. Je me sentais pris de panique. Qu'est-ce que je devais faire ? Qu'est-ce que je devais dire ?

Oh Channelle..."J'ai laissé ce mec me tripoter". Comment...comment j'ai pu croire qu'elle s'en foutait, qu'elle n'avait pas fait ça à reculons ? C'était horrible. Mais je ne voulais pas lui dire, je ne pouvais pas lui dire que je n'avais pas fini, que j'étais en train de vérifier mon nom, j'aurai du aller plus vite, ne pas me laisser déconcentrer par le fait qu'elle soit là ce soir, je n'avais pas assuré, point ! Et elle avait endurer ça pour moi...car je n'avais pas été efficace.

« On apprend qu’ils n’ont pas ton nom, et toi, la seule chose qui t’importe, c’est de rentrer me laver parce qu’un pacificateur m’a mis une main aux fesses ?! Tu veux que je dise ? Tu veux savoir ce qui me rend dingue ?! Tu restes ici. Au un. Avec moi. Ça me rend folle de joie … Et toi tu n’as même pas l’air content. Parce que quoi, j’ai dû embrasser ce type pour pas qu’il te voit partir ? J’avais des frissons de dégoûts quand il me touchait, mais j’aurais couché avec ce gars s’il l’avait fallu, pour être sûre qu’il ne te trouve pas. Parce que c’est à ce point-là que l’idée que tu partes m’est insupportable. »

Mon visage s'affaissa devant cette révélation. "L’idée que tu partes m’est insupportable." Ma respiration se coupa, comme si elle m'avait balancé un coup de poing dans l'estomac. C'était trop d'informations en même temps. "Ça me rend folle de joie" "t'as pas l'air content". Elle aurait couché avec lui, pour moi, pour me protéger malgré son dégoût. Merde mais quel con, putain quel con ! Mon menton tremblait d'émotion, j'étais en chemin vers la rage contre moi même. Comment pouvait-on être assez stupide ? "L’idée que tu partes m’est insupportable." Channelle si tu savais...pour moi aussi, c'est inconcevable. C'est...

"Cha je..."

...suis désolé. Trop tard, elle sortie en trombe de la salle de bain. C'était fini, terminé ? Elle tournait sa tête à gauche à droite pour chercher ses habits. Je sortis d'un bond. NON ! Hors de question de la laisser partir. Hors de question qu'on se quitte comme ça. Ni l'un ni l'autre n'allait fuir. Pas après tout ça. Pas comme à chaque fois. "L’idée que tu partes m’est insupportable." On avait passé un cap non ? On...on pouvait le faire ! On pouvait se disputer sans se quitter. J'étais prêt, je pouvais faire ça ! Je filais derrière elle et attrapa ses sous vêtement en même temps qu'elle. Un air de défis passa dans mes yeux. C'est maintenant que je prenais les choses en main. Elle allait rester ! Cette fois, elle allait rester... Bordel ça en valait tellement le coup.

Aucun des deux ne lâcha prise sur ses vêtements. Son regard était déformé par la tension présente en elle, à la limite de la haine, de l'aversion. Mais je ne cédais pas. J'étais décidé, déterminé. Il fallait que je désamorce cette bombe qui était entre mes mains, si elle explosait, elle nous emporterait tous les deux. Définitivement.

Elle tira pour me faire céder, mais je donnais un coup sec pour lui faire lâcher prise, mais au lieu de ça, elle atterrit à quelques centimètre de moi. Je m'attendais au pire et...

« Je te déteste. Je te déteste. »

Ces mots furent deux coups de poignards. Je savais, je me doutais que c'était faux, pas après tout ce qu'elle venait de me dire, mais l'impact fut le même. Calme-toi Zane. "L’idée que tu partes m’est insupportable." Elle a le droit, elle peut te dire ça maintenant. T'es qu'un con. Elle venait de me remettre à ma place, de sonner l'alarme. Je n'avais vu que mes sentiments, pas les siens. Mais c'était elle aussi, avec ses signaux bizarres. A me dire qu'elle ne pouvait pas être avec moi, qu'elle voulait que du sexe, pas de sentiments, pas d'accroche, pas d'avenir et là je l'énervais à être jaloux. Mais je n'avais pensé qu'à ma gueule, qu'à mon dégoût à moi de l'avoir vu entre les mains d'un autre. Alors qu'elle avait vécu péniblement les choses de son côté...oui elle pouvait en ça me détester. Et en fait, je me détestais aussi. Ne plus la faire souffrir, c'était pas ce que j'avais dis ? J'avais l'impression que quoi que je fasse, je lui faisais mal. Malgré moi.

Alors que je pensais qu'elle allait me repousser, elle m'embrassa s'accrochant à moi comme elle ne l'avait encore jamais fait. Mes bras l'entourèrent instinctivement, je la serrais fort en retour, la collant contre moi. J'étais là, je devais me ressaisir, je ne partirai pas du Un. Je restais, il fallait que je digère l'info, je restais et elle était heureuse pour ça. Elle voulait encore de moi. Je m'étais promis de prendre tout ce qu'elle avait à me donner, même si c'était peu. Et là elle m'offrait tant. Je m'en rendais compte que maintenant. Et elle avait fait son possible pour que tout se passe bien pour moi, pour être avec moi.

Elle a sauté la clôture Zane ! Elle t'a fait entré chez elle quand les Pacificateurs te pourchassaient, après avoir su que tu étais un rebelle, que tu espionnais sa famille et que tu t'étais joué d'elle, alors qu'elle avait des sentiments. Elle est venue en mission avec toi, s'est vue jouer un rôle qu'il l'a dégoûté... Elle était allée plus loin que n'importe qui, plus loin que ce qu'elle pouvait toléré. Elle avait fait pire que de ne pas aller aux Hunger Games. Elle s'était sacrifiée. Je n'en avais jamais fait autant pour elle. Je devais inverser la tendance. Je devais lui prouver que j'étais capable de tout pour elle.

« Dis-moi que t’es heureux. Que tu restes avec moi. Que rien d’autre ne compte. »

Mon Dieu. S'en était à ce point ? Je la décollais de mon torse et lui tenais la tête entre mes mains, vissant mes yeux aux siens.

"Tu es tout ce qui compte dans ma vie. Tout ce que je veux. Je ne te quitterai pas parce que je suis heureux. Oui je le suis Channelle. Je suis désolé...je t'aime."

C'était peut-être inopportun, puérile, fleur bleue, mais elle avait besoin de l'entendre, c'était le sentiment que j'en avais du moins. Le sentiment qu'il fallait que je la rassure sur le fait qu'elle n'avait pas fait ça pour rien, qu'elle ne s'était pas trahie elle même pour des conneries. Je ne m'attendais à rien en retour, je m'en fichais qu'elle ne puisse me le dire, qu'elle le refuse ou même que ça soit différent pour elle. Elle m'avait démontré à de nombreuses reprises qu'elle tenait à moi. C'était suffisant. Non ? Je l'embrassais tendrement.

"T'as rien besoin de me dire. Pour moi ça ne changera pas. Je prendrais les risques qu'il faut pour rester avec toi. D'accord ? Je suis vraiment désolé. Je suis content de rester, bien sûr que je suis content !"

Je la recollais contre moi. Caressant ses cheveux, puis doucement mes mains descendirent dans sa nuque, le long de son épine dorsale, jusque sur ses fesses. Mes lèvre vinrent trouver les siennes. Je la soulevais pour la prendre dans mes bras et l'amener jusqu'au lit. Je l'allongeais sur les draps, grimpant sur elle en la couvrant de baisers. Mes doigts effleuraient sa peau encore humide. Après un tour dans son cou jusqu'à son oreille, je remontais sur ses lèvres pour l'embrasser avidement. Je la caressais tendrement, j'avais envie de douceur, de lui montrer la tendresse que j'avais pour elle. Nos corps avaient été trop sollicité depuis deux jours, ils étaient plein de tension, de crampes. On avait besoin de se détendre, et j'avais besoin plus que du sexe ce soir.

Je voulais lui faire comprendre que je pouvais prendre soin d'elle. Que je pouvais être celui sur qui elle rage, sur qui elle pleure. Celui sur lequel elle pouvait s'effondrer, se reposer. Sans que jamais je ne m'effondre. Je pouvais être un refuge, réceptionner ses doutes, ses craintes, ses joies, ses peines. J'avais envie de ça. J'avais envie d'elle. De ses colères comme de ses rires. Je pouvais être son repère. Je pouvais encaisser tout ça. Ça pouvait être ma nouvelle mission.

Nos corps étaient en parfaite harmonie, eux ils se comprenaient parfaitement. Ils communiquaient sans qu'on ait vraiment besoin de réfléchir. Je connaissais ses plaisirs, ses envies. Son corps n'avait aucun secret pour moi, je le comprenais lui, il était bien plus facile de ne pas faire d'erreur. Dans un lit, on ne faisait jamais d'erreur tous les deux.

Je restais un instant au dessus d'elle, mon visage dans son cou, emmitouflé dans ses cheveux, humant son parfum, puis je roulais sur le côté, l'attirant sur moi. Elle me regarda, mon visage se détendit dans un sourire doux et bienveillant.

"Reste...reste avec moi, ne pars pas s'il te plait. J'ai besoin de toi..."

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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMar 7 Juin - 22:42





Laisse ton coeur décider.



Il avait pris ma tête entre ses mains et m’avait fixé. J’étais bouleversée … Complétement bouleversée. Je ne savais plus où j’en étais, étais-je toujours en colère ? Embrasse-moi, que mon cerveau arrête de tourner …

« Tu es tout ce qui compte dans ma vie. Tout ce que je veux. »

Mes yeux se noyaient dans ses yeux bleus. Tout ce que je veux. Lui aussi il était tout ce que je voulais. Mais l’entendre de sa bouche me remplissait … De chaleur. D’orgueil aussi. Parce qu’il ne voulait que moi quand je me doutais qu’il aurait pu avoir qui il voulait. Avec ce corps, ces yeux bleus qui semblaient m’hypnotiser au point que je ne me doutais pas de ce qui allait se produire …

« Je ne te quitterai pas parce que je suis heureux. Oui je le suis Channelle. Je suis désolé ... »

Désolé ??

« Je t'aime. »

Je fus prise d’un élan de panique. Mon cœur s’accéléra, ma respiration aussi. Comme lorsque j’étais pourchassée par des pacificateurs. Il venait de le dire. Il avait osé. C’était une sensation vraiment étrange … Une espèce vague de bonheur brutale qui m’enserrait le cœur. Mais je n’étais pas sûre d’aimer ça. Je me sentais … Oppressée. Comment est-ce qu’il pouvait me dire ça ? Après ce dont on avait parlé … Mes yeux s’embuèrent et une larme roula sur ma joue. Je n’aurais pas su dire si c’était de l’émotion, de la joie ou de la tristesse. Parce que je ne pouvais pas répondre. J’étais persuadée que je ne le pourrais jamais. Tout était différent aujourd’hui, tellement différent. J’étais différente. Il l’était aussi. « Nous » étions différents de la première fois. Mais je savais que je ne pourrais jamais oublier. Que je ne pourrais jamais lui dire, parce que je n’étais déjà même pas capable de me l’avouer à moi-même. C’est ce moment qu’il choisit pour m’embrasser. Lorsqu’il me libéra, je baissai les yeux, effaçant discrètement la larme qui avait roulé sur ma joue. Je n’arrivais à penser à rien, mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mes pensées virevoltaient dans ma tête avant que je n’ai eu le temps de m’accrocher à l’une d’elle. Mais Zane me comprenait, sans que j’ai besoin de dire quoi que ce soit. Il savait que je ne pouvais pas.

« T'as rien besoin de me dire. Pour moi ça ne changera pas. Je prendrais les risques qu'il faut pour rester avec toi. D'accord ? Je suis vraiment désolé. Je suis content de rester, bien sûr que je suis content.»

Je parvins à sourire, même si j’avais l’estomac tout retourné et les jambes qui flanchaient. Mon sourire était … lumineux. C’était sans doute idiot, mais ça me remplissait de joie. Peut-être même plus que de savoir qu’il ne voulait que moi. Je n’aurais pas bien su dire pourquoi, mais le fait qu’il me dise qu’il était content … Cela m’apaisait. Cela me rendait heureuse. Lorsqu’il me prit dans ses bras, je le serrais fort. Je lui étais reconnaissante d’avoir … De m’avoir permis de ne rien dire. D’être satisfait de ce que pouvait donner, que cela lui suffise. Et j’étais prête à donner plus que ce que je voulais, mais ce n’était pas grave … Parce que lui était prêt à donner pour deux.

Il me porta jusqu’au lit, sans décoller ses lèvres des miennes. Il n’était que douceur. Ses mains, ses baisers … Tout cela était comme une caresse, et je répondais de tout mon corps à ses sollicitations. Ce n’était peut-être pas des mots, mais c’était comme ça que je pouvais lui montrer. Lui montrer que je tenais à lui, que j’étais à lui et à personne d’autre. Qu’il avait tout pouvoir sur moi. C’était ça, ma manière à moi de montrer mes sentiments. C’était bien plus que du sexe. C’était mal. Et je n’en avais rien fouttre.

Zane roula à côté de moi et m’attira sur lui. Je n’étais pas vraiment remise de mes émotions ; au contraire. « Ca » m’avait remis les idées en place. Je le regardais, et il sourit. Un large sourire, calme et tendre. Paisible. Et j’y répondis.

« Reste...reste avec moi, ne pars pas s'il te plait. J'ai besoin de toi... »

Non Channelle. T’as assez merdé pour cette nuit. T’as assez merdé pour toute une vie là. Casse-toi avant de t’enfoncer encore plus dans ces sentiments dangereux.

« Je vais m’en aller … »

Mais je n’en avais aucune envie. Etait-ce si grave de me laisser être heureuse, juste un peu ? Je pourrais toujours faire comme si de rien n’était le lendemain. Oublier. Mais je ne voulais pas oublier.

« Dès que j’aurais retrouvé l’usage de mes jambes … »

J’éclatai de rire et cachait mon visage dans son cou comme si j’avais honte. C’était juste comme ça bien sûr, je n’avais honte de rien, et surement pas de ce qu’on venait de faire. Mon bras avait glissé sur son torse pour s’arrêter sur son épaule, tandis que ma tête restait appuyée contre l’autre. Juste quelques minutes et je m’en vais.

Je me réveillais dans exactement la même position. Je relevais la tête pour voir que Zane dormait lui aussi. Je restais quelques secondes à l’observer avec un sourire niais sur le visage. Vire moi-ça. Doucement, je sortis du lit et attrapai un T-shirt à lui qui trainait par terre avant de l’enfiler. Je mourrais de soif. Sans faire de bruit, je me déplaçais jusque la cuisine pour prendre un verre d’eau. Je jetai un œil à la fenêtre. Il faudrait que je parte. Il fallait que je parte. D’un autre côté, je pouvais juste … Retourner dans le lit ? Et prétendre que je ne m’étais pas réveillée ? Je soupirais. Je me serais donnée des baffes. Je pivotai pour trouver le lit vide. Je sursautai lorsque je sentis son corps contre mon dos en reculant. Bon sang Zane ! Je pivotai.

« Désolée, je ne voulais pas te réveiller. Je prenais juste un verre d’eau. »

Je suppose que j’avais ma réponse ; je ne repartais pas. J’attrapai sa main et le tirais vers le lit à reculons. Je m’installais à nouveau à côté de lui et l’embrassais sur les lèvres. Doucement. Pendant de longues minutes. J’aurais pu jurer que je ne voulais pas plus, mais il n’y avait rien à faire ; mes baisers devenaient plus pressants, plus profonds, … Plus « explicites ». Et mes mains plus baladeuses. Et je devais bosser demain. La nuit allait être bien courte.

Je me réveillais avant lui. L’idée de partir sans faire de bruit me traversa l’esprit une fraction de seconde avant que mes lèvres ne déposent de petits baisers dans son cou. Je ne pouvais pas partir comme une voleuse, pas après ses deux jours. Je n’avais de toute façon pas l’esprit clair. Ma main caressa son bras doucement pour le réveiller.

« Salut toi ... »

Je lui avais souris alors qu’il sortait du sommeil. Ses yeux étaient encore fatigués ; nous n’avions pas beaucoup dormi. Un coup d’œil à la fenêtre me confirma qu’il était déjà tard et que j’allais devoir partir. Je déposais un doux baiser sur ses lèvres avant de me lever. Je vis mes vêtements et fis une grimace. Zut. J’allais clairement devoir repasser à la maison. Je me retournai vers Zane qui était toujours affalé sur le lit.

« Je rentre vite, faut que je repasse me changer avant d’aller chez Stark. »

Oui, ça faisait à peine une semaine que j’y étais, je n’allais pas déjà être en retard. Je me rhabillais rapidement tandis que Zane se levait lui aussi. Je m’avançai vers la fenêtre et pivotai. Il était déjà derrière moi, me donnant encore moins envie de partir.

« Tu fais quoi cette après-midi ? »

Mon moi-intérieur commença à me lapider lentement. Je ne risquais pas de retrouver mes idées claires si je prévoyais de passer tout mon temps libre avec lui.

« J’devais m’entraîner à la maison, mais j’pourrais me laisser convaincre de faire ça dans la forêt si tu veux venir … »

Mes bras avaient presque automatiquement glissé autour de son cou pendant que je parlais.

« Tu pourrais m’aider, j’ai un tas d’idées d’échauffements sympas. »

Je le gratifiai d’un très large sourire éloquent avant d’enjamber la fenêtre. Je le regardais s’approcher et me mis sur la pointe des pieds m’accrochant à lui et manquant de le faire tomber en lui arrachant un dernier baiser.

« A plus tard … »

Et je pivotai, partant chez moi en courant. En sautillant aurait presque été plus exact, un large sourire sur le visage et une mine anormalement joviale. J’étais en train de tomber les deux pieds dans le vide, et je n’avais même pas la présence d’esprit d’essayer de me rattraper.
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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptySam 11 Juin - 18:46

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
« Je vais m’en aller … »

Hum, je n'étais pas prêt à ce qu'elle parte, je soulevais un sourcil en continuant de la fixer. Elle avait l'air de vouloir se justifier.

« Dès que j’aurais retrouvé l’usage de mes jambes … »

Son rire était communicatif, j'éclatais aussi de rire. J'étais soulagé en fait, et heureux. Amusé aussi, mais surtout heureux. La situation n'avait pas dégénéré et elle restait. C'était une première. Je ne pouvais pas demander mieux, c'était...inespéré. Ce soir elle avait le choix, pas comme dans la forêt. Cette fois ci, c'est elle qui le voulait. Je ne boudais pas mon bonheur, et mon visage avec son sourire ne pouvait pas le cacher. Tout avait l'air si simple tout d'un coup, comme si on était fait pour ça, comme si on avait toujours fait ça. C'était bizarre, mais agréable. Même pour elle qui était venue se cacher dans mon cou. Je la serrais contre moi et bientôt j'entendis sa respiration se faire plus sourde et plus profonde, elle s'était endormie, là, simplement contre moi, comme hier soir dans les bois. Mais ce soir c'était différent. Un sentiment de plénitude m'avait envahi une nouvelle fois en m'endormant à mon tour, c'était agréable et j'aurai voulu qu'il en soit ainsi chaque nuit.

Mes yeux s'ouvrirent brutalement quand j'entendis de l'eau couler. Je me redressais d'un coup. Je fis glisser mes bras à la place où Channelle était censée être, mais je ne la trouvais pas. Le lit était vide. Mes yeux s'ouvrirent tout rond et je me levais d'un bond pour enfiler un caleçon rapidement avant d'aller voir dans la maison. Un instant j'eus un flash-back, comme une mauvaise impression, un mauvais pressentiment, la réminiscence d'une scène. La fois où je m'étais levé en pleine nuit pour...fouiller sa maison. Un nœud gonfla dans ma gorge. Mais ce n'était pas pareil cette fois, il n'y avait pas d'info chez moi, Channelle et moi n'avions plus de secret à ce sujet, mais je me sentais mal à l'aise. Je me sentais coupable de ce qui s'était passé. Je regrettais. Pas d'avoir trouver les preuves, ça non. Mais d'avoir brisé un truc entre nous. Un truc que j'essayais de recoller, que je voulais recoller coûte que coûte. La confiance.

Et si Channelle avait décidé de partir, sans rien me dire ? Elle en avait le droit. J'en serais déçu, mais c'était possible. J'avançais alors vers la cuisine et Channelle me rentra dedans. Elle sursauta. « Désolée, je ne voulais pas te réveiller. Je prenais juste un verre d’eau. » Ouf, juste un verre d'eau, elle ne voulait donc pas partir ? Mon soulagement se déduisit par un sourire rassuré.

"Reviens, le lit est froid sans toi..."

Elle m'attrapa par la main pour me trainer jusque dans la chambre. Un instant j'avais cru qu'elle allait me dire qu'elle devait rentrer et que je devais me recoucher sans elle. Mais elle s'installa dans le lit à mes côtés et se mit à m'embrasser. Vu ses baisers langoureux et ses mains qui tiraient déjà sur mon sous vêtement je compris qu'elle n'allait pas partir et qu'elle voulait plus que dormir. On s'abandonna une nouvelle fois l'un à l'autre. Et pour la deuxième fois cette nuit je m'endormis sans difficultés, sans craintes. Une nuit sans cauchemars, sans ruminations. Courte certes, mais l'une des meilleures nuit de ma vie.

Je fus réveillé par ses baisers. Bordel c'était trop bon. C'était irréel. Mes yeux luttaient pour s'ouvrir. Moi qui me réveillait dès le moindre bruit d'habitude, là j'étais méconnaissable. Je me sentais bien, tellement bien, en sécurité à ses côtés. Parce qu'elle était là, avec moi et que je n'avais pas à me faire du soucis pour elle. Vous n'imaginez pas l'apaisement que c'était que de ne pas s'inquiéter pour l'autre dès le réveil. D'être pétri de toutes sortes de peur. Channelle caressa mon bras. J'étais sur un nuage que je n'avais pas envie de percer. Je voulais que ça continue, je priais pour qu'on soit encore la nuit et qu'elle me réveille pour du sexe...

« Salut toi ... »

J'ouvris un œil pour apercevoir un sourire radieux sur ses lèvres. Et je l'imitais.

"Salut !"

C'était sacrément plaisant à voir. J'essayais de m'imaginer si ça m'étais arrivé un jour ce genre de moment. Non. En fait non, je n'avais jamais dormi avec personne, enfin...je n'avais pas fait que dormir avec Channelle, mais je ne m'étais jamais réveillé au lit avec quelqu'un. J'étais toujours celui qui partait en douce comme un voleur, comme un...Rebelle.

Elle m'embrassa et j'ouvris enfin les deux yeux pour de bon.

« Je rentre vite, faut que je repasse me changer avant d’aller chez Stark. »

Je me redressais sur les avant bras et la regarda faire en l'écoutant. Et ben non, pas de sexe. Hum, chez Stark ! Elle avait donc commencé ce...boulot, ce stage ?! Je me décidais de me bouger à mon tour et me levais du lit pour l'aider à retrouver de quoi s'habiller mais elle était déjà à la fenêtre. Déjà ? Si vite, mais...je...une caresse, un baiser ?

« Tu fais quoi cette après-midi ? J’devais m’entraîner à la maison, mais j’pourrais me laisser convaincre de faire ça dans la forêt si tu veux venir … »

Ah ! Un éclair du malice s'afficha dans mon regard et je me penchais vers elle en souriant de nouveau. J'aimais ce qu'elle venait de me dire. Elle voulait me revoir, vite... Ça tombait bien, moi aussi. J'étais pas sûr que c'était pour nous aider.

"C'est fou, je comptais justement faire un tour par là bas pour cueillir des champignons ! Le monde est petit !"

Je souriais niaisement. Je me reconnaissais à peine, et on avait l'air d'être dans le même état second tous les deux. Son visage était différent, elle avait l'air si détendue. Son sourire était éclatant, elle était lumineuse...épanouie. C'était quoi ? C'était pourquoi ? Elle était...heureuse ? Avec moi ? Je pouvais donc avoir cet effet là sur elle ? Ses bras étaient déjà autour de mon cou alors qu'elle enjambait la fenêtre.

« Tu pourrais m’aider, j’ai un tas d’idées d’échauffements sympas. »

"Je pourrais oui..." Toujours ce sourire. Zane, t'es trop accro à cette fille, arrêtes ça va lui faire peur.

Je me retins au rebord de la fenêtre pour ne pas tomber en avant quand elle en glissa. Je profitais de son dernier baiser. Huuum...encore... J'étais dans un autre monde. Je la regardais partir, le pas léger. Ma poitrine se souleva largement, satisfait.

« A plus tard … »

" A toute à l'heure !"

Je refermais la fenêtre et retournais dans la chambre. Je me laissais tomber dans le lit avec une espèce de béatitude qui ne me quitta pas le reste de la matinée. J'avais profité de rattraper un peu de sommeil. J'avais pourtant d'autre chose à faire. Comme un rapport pour le 13. C'était un peu comme si j'avais oublié ma mission avec elle. Celle où Ruben était mort. J'aurai du rentrer au 13, mais au lieu de ça, j'étais retourné au front pour voir si mon nom était cité, si je devais quitter Channelle. Un creux s’installa dans mon ventre. Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je me détournais un peu de mon but, de la rébellion.

Ce n'était pas une bonne idée d'aller la rejoindre tout à l'heure en fait. Je devais aller au 13, je perdais du temps. Il fallait que j'informe tout le monde. Pfff, mais je voulais être avec elle. M'entrainer...ce n'était pas complètement à côté de la plaque ? Je repensais à la mission d'hier soir. Si Channelle avait l'intention de revenir, si je ne pouvais pas l'en empêcher, il fallait donc que je lui montre comment tenir un flingue. Et je savais où allait pour m'en procurer une d'entrainement pour elle. Au Centre. Oui j'allais faire ça, j'expliquerai au moment venu à Brooklyn que je n'ai pas pu revenir avant car je devais me faire discret. Ils comprendraient.

J'enfilais un truc rapidement et je me dirigeais vers le Centre d'Entrainement des Carrières. Le long du chemin je n'étais pas tranquille, plus j'avançais plus je me disais que c'était une mauvaise idée. Il suffisait que je demande à Channelle de se ramener avec une arme qu'elle n'aurait pas de mal à trouver, surtout chez son frère. Mais je voulais lui faire une...surprise. Merde, j'étais devenu niais. J'allais dans un centre où n'importe qui se ferait un plaisir de me pendre juste pour s'entrainer. Pourtant j'étais déjà devant. Des Carrières en sortaient à l'instant, ils me fixèrent de travers et continuèrent leur chemin. C'était la pause de midi, le meilleur moment pour qu'il y ait le moins de monde. J'attendis qu'ils soient assez loin de vue pour qu'ils ne me regardent pas rentrer.

Je me faufilais par la porte ouverte. Mon cœur était sur le point de se décrocher. Les armes d'entrainement étaient probablement sous clef. Évidemment. C'est bien ce que je pensais, le bâtiment était vide. Mais vide ne voulait pas dire personne. Il fallait que je prenne un air détendu.

"C'est pour quoi ?!"

Mon sang se glaça. Je pivotais vers la voix. Un homme se tenait face à moi, son regard était pénétrant. Il tenait un couteau dont la lame était longue comme ma main. Je l'aurai reconnu entre mille. Mon cœur s'emballa. L'air détendu Zane. L'air détendu.

"J'ai posé une question !" Se lassa-t-il.

"Pour m'entrainer." Merde. C'était sorti tout seul. Zane...putain détendu, on a dit détendu, pas débile !

"Quel âge ?" répliqua-t-il du tac au tac en jouant avec l'arme entre ses mains.

"21 ans" Vas-y continue, enfonce-toi. Dis-lui que tu te tapes sa sœur aussi... Kyle mit un quart de seconde à me répondre.

"Trop vieux !"

J'avais l'impression de vivre un duel. Ce mec était froid et direct. Mais il m'énervait déjà. Trop vieux ? Sans rire. C'était mieux d'envoyé des gamins à la mort, mais un adulte, ça c'était trop vieux. Il se fichait de moi ?

"Il me reste une moisson !" Avais-je avancé de manière déterminé. Mais il répondit aussitôt en faisant tourner la pointe de sa lame dans sa main gauche.

"J'entraine pas les peines perdues." Oh putain le con qu'il me gonflait. Avec ses grands airs de gagnant. Je n'étais pas une peine perdue. Ok je n'étais peut-être pas de taille à affronter un Carrière de mon âge là maintenant... Parce que j'avais des années d'entrainement de retard en comparaison. Mais dans une Arène, j'avais tout autant de chance que n'importe quel Tribut des autres Districts. La rage me chatouillait le nez. Il me prenait pour un guignol ?

"Je sais me battre, j'ai une bonne carrure et j'apprends vite !" Mes poings se serrèrent en même tant que ma réponse. J'avais dit zen. J'en oublié complètement ce pourquoi j'étais venu.

Il éclata de rire, mais son rire était glacial. Flippant ! Son rire était flippant. Il m'impressionnait par sa posture, sa carrure, son...charisme. Il avait une sorte d'aura assez effrayante, autoritaire, même dans son rire. Ses yeux semblait m'analyser. M'avait-il reconnu ? J'avais soudainement l'impression d'être à poil avec un panneau "Je suis un rebelle" dans les mains. Et pour la première fois je comprenais Channelle. Je comprenais ce que c'était d'avoir un frère comme lui. Il avait ce truc... On n'avait pas envie de le décevoir. Il était déterminé, sûr de lui.

"Non...sors de mon Centre"

Y'avait un truc d'encore plus énervant que d'entendre Channelle me dire non. C'était d'entendre son frère me le dire. Je restais là à le fixer quelques secondes. Qu'est-ce que je pouvais faire de plus ? Franchement, je n'étais pas venu pour ça. J'allais certainement pas jouer des poings avec lui. J'allais pas non plus faire une démonstration de quoi que ce soit. Kyle leva son bras et je vis le mouvement de poignet à temps. La lame siffla pas loin de ma tête, je m'étais détourné d'un pas évitant le coup. Mon cœur battait à tout rompre. Il faisait quoi là ? Je me retournais vers lui sur la défensive.

"Sors !"

Il marqua une pause en me regardant, ses yeux légèrement plissés. Rien ne transpirait de son visage. Aucune émotion. Mais je me doutais qu'il était surpris de mon esquive. Il était sérieux ? Il aurait fait quoi si je n'avais pas bougé et que le couteau s'était planté dans ma tête ? Il s'avança vers un étalage où une multitude d'armes blanche se trouvaient. Je compris le message et il ne m'en fallait pas plus pour sortir rapidement. Tant pis pour ma surprise. Je couru encore un moment pour reprendre mes esprits avant de m'arrêter contre le mur d'une maison. Je plaquais mon dos et je reprenais ma respiration.

Bordel de merde. Channelle allait me tuer. Je m'étais sans doutes trop exposé maintenant. Je recouvris ma tête de mes mains. Qu'est-ce que je venais de faire ? Pourtant...j'avais un truc qui m'avait habité en me confrontant à Kyle. J'avais envie de le défier. Pas physiquement. Mais j'avais envie de me prouver que je pouvais le faire plier. J'allais le faire changer d'avis. J'allais intégré son putain de programme d'entrainement. 21 ans mes couilles !

Je passais le reste du début d'après midi à m'entrainer en forêt, à main nue et avec des bâtons... Tous les troncs d'arbre y passaient. J'étais remonté à bloc. J'entendais encore le rire de Kyle dans ma tête. Ça m'avait énervé, mais c'était une bonne motivation, lui faire ravaler son putain de rire de névrosé. Mes poings étaient égratignés à force de rencontrer l'écorce. Quelle ironie...j'essayais à mon tour de prouver quelque chose à Featherstone mâle.

J'attendais Channelle avec impatience, il me tardait de retrouver son visage. J'espérais qu'il soit aussi radieux que ce matin. J'en avais besoin. Rien que l'idée de penser à elle m'apaisait et je pris une pause en l'attendant appuyé contre "notre" arbre. J'avais mon flingue que j'étais passé prendre à la maison. J'enlevais les balles pour le rendre sécurisé. Elle devait avoir fini à cette heure ci. Le temps se faisait long. J'étais comme un gamin intolérant à la frustration.

J'entendis enfin des pas venir par ici. Je me retournais vivement. C'était elle. Ses cheveux en cascade sur ses épaules. Ses yeux brillants, son sourire. Ma bouche s'était entrouverte. Elle accéléra le pas et me sauta au cou.

"Salut toi !" Avais-je dis en écho à ce matin. Entre deux baisers je lui demandais si elle avait passé une bonne journée, mais en guise de réponse je me retrouvais déjà par terre, avec elle sur moi m'observant intensément.

"On dirait que oui ?" Un large sourire s'afficha sur mes lèvres.

FICHE PAR DITA | EPICODE
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
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May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyDim 12 Juin - 14:30





Laisse ton coeur décider.



J’étais rentrée chez Kyle pour me changer rapidement. Ca avait été tout un sport. J’avais du rentrer par la fenêtre, me mettre en tenue d’entraînement pour que Kyle me voit comme ça avant de partir, et qu’il croit que j’allais m’entraîner ici tout le matin. A peine avait-il passé la porte que j’avais foncé sous la douche pour me laver rapidement avant d’enfiler une petite jupe noire courte (ce que j’avais de plus long dans mon armoire, cela dit) et un petit débardeur blanc orné de dentelle qui était assez classe pour passer chez Stark. J’étais arrivée sur place en me faisant la plus discrète possible sur le chemin, puis j’étais rentrée avec le pass provisoire qu’Eneron m’avait fourni quelques jours plus tôt. J’avais été directement à son bureau, pour le saluer. Il n’avait pas manqué de remarquer que je paraissais de très bonne humeur aujourd’hui, ce qui m’avait un peu fait peur. Etait-ce à ce point visible ? Je l’avais accompagné et suivi toute la matinée. Nous avions tous deux convenu qu’il était préférable que je fasse ses horaires là si je voulais être certaine que Kyle ne l’apprenne jamais. C’était beaucoup plus intéressant que tout ce que j’aurais pu imaginer, et je me surprenais à ne pas voir le temps passé. Je n’aurais sans doute pas eu envie de partir si je n’avais pas du retrouver Zane l’après-midi.

J’avais pris mon short et ma brassière d’entraînement avec moi dans mon sac. Je voulais à tout prix éviter de repasser à la maison avant de retrouver Zane. Je tentai de me convaincre que c’était pour éviter de croiser des gens, mais au fond je savais que je n’avais juste pas la patience. J’avais trop envie de le retrouver, et ce depuis le moment où j’étais partie. C’était extrêmement mal. J’en avais pleinement conscience … Mais je ne parvenais pas à lutter contre mon sourire ou ma bonne humeur. Je me consolais en me disant que je lutterais un autre jour.

J’avais pris la direction de la forêt. Je me forçai à ralentir, pour ne pas avoir l’air trop pressée d’arriver. Mais j’avais dormi chez lui. Et j’avais voulu le revoir seulement quelques heures plus tard. Je pouvais essayer de me mentir comme je voulais, je l’avais dans la peau, et j’avais beaucoup de mal à l’en faire partir. Lorsqu’enfin j’arrivais, je le vis se retourner vers moi et me sourire. C’était méchamment contagieux. J’avais pressé le pas, laissé mon sac tomber par terre et je lui avais sauté dans les bras pour l’embrasser. Je perdais le contrôle … Je n’essayais même plus d’être distante. Une petite voix en moi me rassurait, me disait que c’était temporaire, que j’étais perdue. Que c’était ma phase de nouveauté, ce stage, Zane, ces sentiments … C’était juste une phase. Dès que je serais de retour au centre, tout se remettrait en place tout seul.

« Salut toi ! »
« Rebonjour … »

J’aurais voulu chasser ce sourire niais sur nos visages, mais j’acceptais le fait que ça durerait un petit moment, et que lutter était de l’énergie perdue. J’abandonnais le combat –temporairement. C’était un repli stratégique.

Il m’avait embrassé, encore et encore, me demandant comment c’était passé ma journée. La façon dont il m’embrassait ne laissait cependant pas beaucoup de doutes quant à l’importance de ma réponse. On n’avait pas forcément envie de parler. Je l’avais doucement poussé par terre avant de monter sur lui et de glisser jusqu’à son visage.

« On dirait que oui ? »

Je l’avais regardé avec un air amusé sur le visage.

« Pas trop mal … Elle est encore sur le point de s’améliorer… Quand on commencera à s’entraîner. J’aurais bien commencé tout de suite, mais comme t’as pas l’habitude, j’veux pas que tu sois pleins de courbatures demain. Faut t’échauffer un peu. J’me sacrifie.»

Je le taquinais un peu ; je n’essayais pas vraiment de lui faire avaler ça. Après l’avoir gentiment allumé pendant quelques secondes, j’avais retiré son T-shirt. Le mien avait suivi, ainsi que l’intégralité de nos vêtements. Heureusement que jamais personne ne venait pas ici … Il faisait plein jour et cela ne semblait gêner aucun de nous deux, sans doute parce qu’on se retrouvait souvent ici au début. On aurait pu croire que rien n’avait changé, que tout était toujours comme lorsqu’on se retrouvait ponctuellement ici juste pour coucher ensemble, après qu’il m’ait « piéger » à la sortie du bar. Tout cela me semblait s’être passé il y a des années quand à peine quelques mois s’étaient écoulés. Mais ça avait quelque chose de … De bon. De se retrouver ici, maintenant. Cela me rassurait, j’avais presque l’impression d’être toujours la même.

J’étais allongée dans l’herbe à côté de lui, la respiration encore rapide. J’avais remis rapidement mes sous-vêtements avant de venir me remettre contre lui quelques secondes. Comme d’habitude, mes mains avaient parcourues ses bras doucement, machinalement, le temps que mon rythme cardiaque revienne à la normale et que mes pensées reviennent à leur place. Mais alors que je regardais ses mains, quelque chose attrapa mon regard. J’en saisi une entre mes mains et me redressait. Elles étaient toutes égratignées.

« Qu’est-ce que … »

Soudain je compris. Mes yeux se levèrent vers le ciel alors que je soupirais un « oh Zane ». Parce que je croyais comprendre ce dont il était question, pour être déjà passée par là avec quelques carrières un peu macho. Je n’avais pas pensé une seule seconde que ça serait un souci pour Zane, qui savait comment j’étais, comment je me battais. Mais visiblement, j’avais tort. Les mecs ont leur problème de « virilité » … Qui fait qu’ils ne supportent pas d’être battu par une fille, encore moins s’ils couchent avec, principe que je n’avais jamais vraiment compris, mais que j’avais pu observer plusieurs fois. Je me relevai pour mettre mes vêtements dans mon sac et échanger avec ma tenue d’entraînement que j’enfilais dans la foulée, tout en lui parlant.

« T’es pas obligé de t’entraîner avec moi si t’as pas envie Zane … »

Je pivotai vers lui. J’avais envie qu’il reste, mais si c’était pour devoir le laisser gagner pour lui donner la sensation d’être un « vrai mec », c’était mal me connaître.

« T’as pas besoin d’être le meilleur pour me plaire, mmh ? »

Il s’était relevé et avait commencé à se rhabiller lui aussi. Je m’étais rapprochée de lui et avait porté ma main sur sa joue. Pfff ce que ça peut être bête un mec.

« Et puis, y’a tout un tas de domaine où tu me domines quand tu veux. »

Je l’avais gratifié d’un petit sourire entendu avant de laisser ma main retomber. Je n’étais pas certaine qu’il allait rester, mais il le fit. Tant mieux. J’allais peut-être essayer de retenir un peu mes coups quand même, au moins au début. Je lui déposai un petite baiser sur les lèvres avant de reculer et de le fixer avec un air de défi.

« Voilà, maintenant t’es l’ennemi. Les tentatives de déconcentration sont strictement interdites. »

Faudrait que j’essaye de m’y tenir aussi. Comme je m’étais déjà « entraînée » une fois avec lui, j’avais vu que ça pouvait vite dégénérer. J’avais aussi vu qu’il n’attaquerait pas le premier, donc je me lançais. Je tentais de retenir un peu mes coups pour commencer, mais je n’étais pas faite pour ça. J’avais le combat dans le sang ; quand je me lançai, c’était pour gagner. Mon poing s’était retrouvé une première fois dans son ventre, le faisant plier. J’avais grimacé légèrement, parce que je n’aimais pas trop l’idée de lui faire mal, mais c’était un entraînement. Je ne visais pas la tête, juste le ventre et les jambes. Mais même après s’être pris un coup, Zane semblait toujours viser dans le vide. Fammait savoir, il voulait me battre ou pas ? Je m’arrêtais.

« Temps mort. »

Je me rapprochai de lui et le regardais dans les yeux.

« On se bat là. Ce n’est pas une danse. Faut que t’y mette du tiens, on s’entraîne pas correctement si on n’encaisse pas les coups. »

Je reculai d’un pas, toujours en le fixant.

« Frappe-moi. »

Il m’avait fixé comme si j’avais perdu la tête. Mais je ne lâchais rien.

« Allez, vas-y. Frappe-moi. »

Fallait en passer par-là. Le premier coup était le plus dur, après ça irait mieux … Du moins c’était ce que j’espérais. Il me donna un coup qui me fit à peine reculer. Je le fixai avec un brin d’exaspération.

« Et tous ces muscles, ils sont décoratifs ? J’suis pas en sucre Zane. Frappe-moi. »

Cette fois-ci, j’encaissais le coup qui me coupa la respiration une seconde. Je me redressais presque aussitôt, avant de lui sourire.

« Bah tu vois, c’est pas si dur. Et j’suis toujours en vie en plus. »

J’avais repris ma position. Cette fois-ci, Zane était plus coriace. Il retenait toujours un peu, je le sentais, mais il frappait. J’évitai un certain nombre de coup, car j’étais rapide, mais je sentais qu’il essayait de me viser. J’en faisais de même, en prenant garde de ne pas y aller trop fort quand même. Après un temps, le combat était devenu plus intense. On se permettait plus de chose, j’envoyais mon pied vers son visage parce que je savais qu’il allait l’arrêter, il me faisait voler dans les airs parce qu’il savait que j’allais me réceptionner. On commençait à se cerner. On s’était chacun pris une paire de coups, mais rien de bien méchant. Il venait de me bloquer le bras droit dans le dos. Je m’étais penchée en avant pour le faire basculer avant de venir me mettre sur lui et de lui bloquer les deux bras.

« Mauvais choix mon cœur, j’ai plus de force dans le bras gauche depuis que j’ai dû compenser ma jambe avec la béquille. »

J’eus deux secondes d’inattention où il parvint presque à me faire basculer avant que je ne me reprenne. En réalité, j’avais bloqué sur le « mon cœur » qui m’avait coupé complétement du combat. Quelle horreur. Je m’étais laissée déconcentrée par mes propres paroles, ça c’était du joli Cha. Mais il était toujours en dessous, me déconcantrant davantage. Il fallait que je recule. Après quelques secondes ainsi, je me relevai.

« Pas mal du tout Hamilton. »

Je jetai un coup d’œil à côté et saisi un bâton que je lui envoyais au vol avant d’en prendre un pour moi. J’allais essayer de le pousser à donner un peu plus, à l’énerver. C’était pas forcément l’idée du siècle, mais si je voulais qu’il me donne tout, je n’avais pas d’autres idées.

« On devrait peut-être s’entraîner avec ça ? J’pourrais en prendre un la prochaine fois que je t’accompagne pendant tes excursions nocturnes, ça pourrais m’éviter d’avoir à embrasser tous les pacificateurs du district pour sauver tes fesses. »

Je l’avais fixé une nouvelle fois avec un air de défi. Alors, tu retiens toujours tes coups ?

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Zane Hamilton
« Invité »


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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyLun 13 Juin - 0:55

Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Giphy
Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
« Pas trop mal … Elle est encore sur le point de s’améliorer… Quand on commencera à s’entraîner. J’aurais bien commencé tout de suite, mais comme t’as pas l’habitude, j’veux pas que tu sois pleins de courbatures demain. Faut t’échauffer un peu. J’me sacrifie.»

Je ricanais. C'est ça, c'est ça Channelle, laisse-toi faire. Je l'embrassais lui montrant que j'acceptais volontiers son sacrifice. Et que je ne l'empêchais pas une seconde dans ce geste si altruiste. Mes mains soulevaient son t-shirt en même temps qu'elle levait le mien. On avait l'air pressé, on était pressé. Pas parce qu'on avait quelque chose à faire après l'entrainement... Non c'était étrange. C'était comme si on ne s'était pas vu depuis des jours et qu'on était en manque. Des drogués. L'électricité qu'il y avait entre nous, cette alchimie, ce désir nous bouffait tellement qu'il devait être consumé dans l'instant. Est-ce que tout le monde agissait comme ça ? Etait-il possible de désirer quelqu’un plus que je désirais Channelle ? On était là dans ce lieu plein de souvenirs, et on faisait l'amour comme si rien ne pouvait nous atteindre. On s'unissait dans l'endroit même où on s'était séparé quelques mois plus tôt. La boucle était bouclée. Je commettais peut-être l'erreur de croire que tout ça était derrière nous maintenant.

Je restais nu un instant dans l'herbe à ses côtés. Comment j'avais eu cette énergie après mes échauffements de tout à l'heure en l'attendant ? Je me renouvelais sans cesse pour elle. Elle caressa mon bras et remonta sur mes mains. Je frissonnais. J'aimais ce geste mais...

« Qu’est-ce que … »

Je retirais la main qu'elle avait prise et commençais à récupérer mes habits autour de moi, comme si autre chose pouvait se voir sur mon corps. Elle roula des yeux. Quoi ? Qu'avait-elle compris ?

« T’es pas obligé de t’entraîner avec moi si t’as pas envie Zane … »

"Hein ? Quoi ?"

Elle se tourna vers moi. Mais je n'allais pas partir, je ne le voulais pas... De quoi parlait-elle ?

« T’as pas besoin d’être le meilleur pour me plaire, mmh ? »

Oh c'était donc ça... Elle pensait que je m'entrainais pour être à son niveau ? Bien. Tant mieux en fait. Je ne voulais pas lui dire la réelle raison. Mon passage au Centre, avec Kyle. Je ne voulais pas lui faire part de mes idées d'ailleurs. Parce que sur ce coup là, elle pourrait croire que j'avais bouffé des champignons non comestibles. Enfin il fallait rien dire, pas maintenant, pas pour tout gâcher.  Je me redressais pour lui faire face et finir d'enfiler mon pantalon en sautillant sur un pied. Elle posa sa main sur ma joue.

« Et puis, y’a tout un tas de domaine où tu me domines quand tu veux. »

Je lui lançais un sourire. Ça je le savais, ses gémissements me donnaient quelques indications d'ailleurs. Mais elle n'avait pas besoin de faire ça, pas besoin de me dire ça. En vérité je n'avais aucun problème avec le fait qu'elle était capable de m'envoyer au tapis sans problème. Mon véritable soucis était de savoir, de pouvoir être à la hauteur de cette fille. Pas dans le but d'être contre elle, mais pour elle, avec elle. Est-ce que j'étais suffisant pour Channelle ? Est-ce que j'étais capable de la défendre ? De ne pas la décevoir ? De la...satisfaire autrement qu'au lit ? Est-ce que je pouvais lui apporter quelque chose quelle n'avait pas déjà ?

Elle avait connu des Carrières, les meilleurs. Et ils l'avaient démoli. J'en étais incapable. Même si je le voulais. Ça me coûtait d'être là avec elle, mais ma place n'était nulle part ailleurs. Je ne voulais pas la blesser. Elle était la chose que je voulais le plus préserver dans ce monde. Si tout devait s'effondrer, je ferais en sorte qu'elle reste la seule chose encore debout. L'idée de porter atteinte à son corps, autrement qu'à coup de reins ou de baisers m'était compliqué. Mais je ne voulais pas partir. Ça non. Je préférais autant être la personne à détruire que celle qui pouvait détruire. Voilà pourquoi j'en avais rien à faire qu'elle soit plus forte ou plus rapide que moi. Si elle m'aimait comme ça, ça m'allait.

Je n'avais pas sept ans de Centre comme elle. Je ne m'étais jamais entrainé à rentrer dans une Arène mortelle. J'avais appris à bosser en binôme, à avoir une "équipe", à compter sur l'autre, à parfaire une stratégie, à me faire discret, à éviter les conflits, les combats... J'avais appris à lutter à découvert, à esquiver en cachette. Et pas sur une scène avec des caméras aux quatre coins. Non, moi j'avais appris à les fuir. Je savais monter et démonter une arme dans le noir le plus total, à me planquer pendant des heures en restant immobile, à me camoufler dans une forêt, à bricoler, à tenir la distance, à me repérer facilement. On ne bossait pas sur le même tableau. Et j'étais persuadé qu'ensemble on pouvait s'apporter tellement de choses. Voilà pourquoi j'étais ici, pour lui donner tout ce que je pouvais pour qu'elle soit la meilleure. Parce que j'avais en tête qu'elle pouvait partir...dans l'endroit que je redoutais le plus pour elle. Aux Hunger Games. Son baiser me sorti de mes réflexions.

« Voilà, maintenant t’es l’ennemi. Les tentatives de déconcentration sont strictement interdites. »

L'ennemi... Ce mot sonnait étrange. J'avalais ma salive. C'était maintenant. Ok, c'était maintenant. Pourtant mes jambes ne voulaient pas avancer. Je pouvais pas faire ça. Elle se chargea alors de commencer le combat. Tous les deux on se chercha quelques instants. Elle retenait ses coups, c'était sûr. Tout comme je le faisais moi aussi. Elle visait bien, elle était précise. Une ombre passa sur son visage. Elle était agacée et son poing s'enfonça dans mon ventre. La douleur me plia en deux, mais je me redressais aussitôt.

J'avais ça aussi, j'avais appris ça au 13, à encaisser. Pour ne pas plier sous les Pacificateurs si on se faisait chopper. On avait trop à cacher pour craquer après le premier coup de poing dans le foie. On m'avait appris à faire de la douleur quelque chose de très mental. Ça n'empêchait pas d'avoir mal, ça atténuait seulement, et surtout ça permettait de ne pas s'effondrer. C'était de l'entrainement psychologique, presque une programmation du cerveau pour supporter le mal et enchainer les coups.

Après un énième coup dans le vide de ma part, elle s'arrêta et s'avança vers moi. Je me mordis l'intérieur de la joue.

« Temps mort. On se bat là. Ce n’est pas une danse. Faut que t’y mette du tiens, on s’entraîne pas correctement si on n’encaisse pas les coups. »

Elle fit un pas en arrière bien déterminée. Mais comment lui dire ? C'était...dur. Trop dur. Il fallait que je lui apprenne d'abord et qu'elle m'apprenne aussi. Ses points faibles, ses forces. Je ne voulais pas la blesser avec un mauvais coup. Je voulais être sûr de frapper fort, mais bien.

« Frappe-moi. Allez, vas-y. Frappe-moi. »

Je sentais la pression montait en moi comme une vapeur sournoise. Elle agitait mes nerfs à me provoquer comme ça. Me mettait la tension à son comble. Elle était la seule à pouvoir me faire craquer. Je m'élançais alors. Premier coup, mais j'avais du mal encore, ce qu'elle me fit remarquer...

« Et tous ces muscles, ils sont décoratifs ? J’suis pas en sucre Zane. Frappe-moi. »

Pas en sucre, pas en sucre. Oui OK, ce n'était pas vraiment ça ma motivation. Je respirais plus rapidement, ma poitrine se soulevait fortement au fur et à mesure qu'elle me...chauffait. Il fallait que je le fasse ? Vraiment ? Son regard était tranchant, provoquant, hypnotisant, alors je la frappais. Un instant j'eus envie de courir vers elle, lui demander pardon, mais elle se redressa un sourire aux lèvres et se repositionna de nouveau prête.

« Bah tu vois, c’est pas si dur. Et j’suis toujours en vie en plus. »

"Hum..."

Et puis petit à petit, en confiance, je commençais à m'adonner à des coups plus portés, plus francs, plus forts. J'essayais de viser des parties moins douloureuses sur son anatomie. Elle était sacrément rapide et je morflais pas mal, bien que je sentais qu'elle n'y allait pas entièrement. J'étais impressionné par sa technique. J'étais fier aussi, il ne fallait pas oublier qu'il y a quelques mois elle avait une jambe cassée. J'eus alors une pensée horrible, je comprenais Kyle. Je comprenais l'espoir et la détermination qu'il voyait en sa sœur. Channelle était forte.

Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me plaisait ce qu'on était en train de faire, mais j'étais plutôt bien avec elle. J'aimais apprendre d'elle, de sa force, de ses mouvements. Elle était aussi belle que quand elle me faisait l'amour. C'était un corps à corps différent, mais on était en train de s'apprivoiser sur ce terrain là, et oui je commençais à aimer ça. Les coups devenaient de moins en moins retenus, on tentait même plus haut sur le niveau du corps. Et je commençais à la capter un peu plus, même si la moitié de ses coups venaient me toucher. J'aurais pu continuer des heures comme ça, juste pour la regarder faire. Je réussi à la bloquer un instant, mais elle me fit basculer et repris l'avantage.

« Mauvais choix mon cœur, j’ai plus de force dans le bras gauche depuis que j’ai dû compenser ma jambe avec la béquille. »

"O...Ok"

Mon cœur ? Quoi ?! Concentré, restes concentré Zane ! Je tentais de la faire basculer à son tour, mais je n'y parvenais plus. Mon cœur ? On était comme bloqué tous les deux. Et j'étais pas vraiment sûr que c'était parce qu'elle me maitrisait. On était arrivé au terme du corps à corps. J'eus envie de la faire se pencher vers moi et de l'embrasser, mais elle avait l'air de l'avoir sentis et se releva rapidement.

« Pas mal du tout Hamilton. »

"De même ma dame !"

Je lui offris un sourire. Elle était époustouflante en vérité et elle en voulait encore plus. Hum. Je n'étais pas tranquille quand elle m'envoya un bâton. Je n'avais pas envie de faire ça. On en avait fait assez pour aujourd'hui non ?

« On devrait peut-être s’entraîner avec ça ? J’pourrais en prendre un la prochaine fois que je t’accompagne pendant tes excursions nocturnes, ça pourrais m’éviter d’avoir à embrasser tous les pacificateurs du district pour sauver tes fesses. »

J'haussais un sourcil. Ma bouche s'ouvra et se referma aussitôt. Elle se foutait de moi ? Haha bien joué Featherstone, j'avais maintenant cette image dégueulasse dans ma tête. Ma main agrippa plus fort le bout de bois que je fis tourner au dessus de moi et sur le côté puis que j'arrêtais nettement devant moi. c'est bon j'étais à bloc, elle m'avait trouvé...

"En garde Featherstone."

J'étais déjà plus à l'aise pour commencer. Ce média était moins compliqué parce que Channelle se débrouillait très bien avec, je l'avais déjà vu faire et elle avait l'avantage que pendant des jours entiers elle s'était entrainée avec des béquilles. Mes béquilles ceci dit en passant. Oui j'avais pas oublié. Le bruit des chocs des manches en bois raisonnait dans la forêt, faisant ci et là fuir les oiseaux trop téméraires.

Lors d'une esquive, j'avais reçu un coup en plein dans le dos alors que je faisais une roulade pour tenter de lui faucher les jambes, ce qui me barre la respiration un instant. Je toussais mais je me redressais une nouvelle fois sans me plaindre plus. J'allais avoir un sacré bleu dans sa longueur. Channelle me demanda si ça allait.

"Il m'en faut plus, tu tapes comme une fillette !"

Qu'est-ce que je n'avais pas dit. Bon c'est vrai je l'avais fait exprès. Mais de ce fait, elle redoubla de force et je fus désarmé après quelques prises. Mon bâton vola plus loin de moi. Elle s'élança vers moi et je pu parer le coup porté. Mon avant-bras morfla, mais je ne cédais pas sous la douleur. Elle fut surprise et j'en profitais pour saisir son bâton et tirer dessus pour l'approcher de moi. Sa poitrine buta contre mon torse et je relâchais le bout de bois pour la saisir par la taille des deux mains. Je la regardais intensément dans les yeux et je me mordis la lèvre du bas. Je me penchais vers elle, cherchant son oreille.

"A mon tour..."

Mes mains parcoururent le long de son bras jusqu'à sa main où je vins lui faire lâcher le bout de bois. J'en profitais pour embrasser son cou et me dégagea d'elle pour récupérer le flingue déchargé. Une fois en ma possession je revins à ses côtés, la contournant, collant mon torse contre son dos. Je saisis délicatement, sensuellement son bras, posant mon menton sur son épaule après l'avoir embrassé au même endroit. Ma joue caressait le bas de son menton. Je vins lui mettre l'arme entre ses mains en la tenant avec les deux miennes un instant. Puis je me détachais de son dos et passa devant elle. Je me tenais droit la fixant.

"Arme et braque moi ! Tu peux y aller, il est vide !"

Elle l'arma et alors qu'elle leva sa main vers moi en pointant le canon, je bondis en avant et je pris le contrôle du pistolet avec une clef articulaire, immobilisant ainsi le bras de Channelle en maintenant l'arme et son poignet. Je poussais l'arme d'une main et maintenait son bras de l'autre côté. L'arme était à présent dans mes mains et dans un même geste je fis tomber le chargeur au sol à nos pieds. La manœuvre avait duré 5 secondes. Je lui fis un sourire en coin.

"Y'a tout un tas de domaine où tu peux dominer aussi ! Je vais t'apprendre."

Je repris avec elle le mouvement en décortiquant tous les gestes un par un. Elle apprenait vite. Et bientôt on simulait des situations en mouvement, se donnant des coups. Après un bon moment, elle avait saisi totalement la manœuvre. Je prenais plaisir à tout lui expliquer. Mon visage était concentré et ne laissait pas de place à l'amusement. J'étais un peu en état de mission, d'apprentissage. C'était un sentiment déroutant. C'était comme si je la formais...

"Voilà, comme ça, tu frappes fort le dos de la main avec laquelle l'attaquant tient l'arme, là, juste au-dessus du poignet, aussi fort que possible Ok ? La main de l'agresseur sera alors dirigée vers le sol et selon la force que tu emplois, tu peux aisément lui péter le poignet. Il lâchera forcément le pistolet. Sinon le coup de pied dans les couilles marche bien aussi pour prendre l'arme. Je peux te l'assurer, mais on ne va pas essayer... !"

Je lâchais un rire détendue. Ensuite je lui montrais aussi comment faire glisser un chien pour désarmer la personne si on arrivait pas à se saisir de l'arme, ou bien à faire glisser le slide pour faire tomber le chargeur. C'était des gestes qui ne prenaient qu'une seconde. Mais quoi qu'il en soit, il fallait être sûr de son coup et être plus fort que le gars en fasse. Désarmer quelqu'un ne dépendait pas juste de la rapidité. Il fallait une bonne coordination et de la force. Channelle avait tout ça. Et elle était plus souple qu'un mec. Je me mis à la fixer un instant.

"Ça...ça va ? Tu n'as pas mal ?"

Je n'en pouvais plus, je m'étais retenu tout l'entrainement. Je voulais savoir comment elle allait. Vers la fin, on avait frappé fort tous les deux. Et je craignais de l'avoir blessé. Je m'approchais d'elle pour l'embrasser dans le cou et revenir sur ses lèvres, puis je la regardais dans les yeux pour attendre sa réponse.

Mon sourire se marqua jusqu'aux oreilles. On venait de passer des heures dans cette forêt. Le soleil était en train de se coucher. Et le sourire que j'avais depuis ce matin n'était pas partie. Malgré l'entrainement, la fatigue. J'étais...heureux. Je fis craquer mon cou et m'avança vers elle pour planter de nouveau mes lèvres sur les siennes et passer une main au dessus de ses épaules.

"On rentre ?"

On. Hum, c'était clairement sous entendu que je voulais qu'elle rentre AVEC moi. Chez moi. Mais je marquais une pause en la regardant. On ne pouvait pas n'est-ce pas ? Rentrer bras dessus, bras dessous, en traversant le district jusqu'à ma maison ? Alors mon bras s'enleva d'autour d'elle et je fis la moue. Putain que c'était chiant d'être confronté à la réalité après la nuit qu'on avait passé, à dormir dans les bras l'un de l'autre. Et cet après midi...

J'en avais encore envie. J'aurai tout donné ce soir pour dormir à ses côtés. Sentir la peau douce de ses jambes contre les miennes. Sa main caresser mon bras. Ses baisers dans le cou le matin pour me réveiller...la chaleur de... Merde. Une boule se forma dans mon ventre. J'avais ENCORE envie d'elle... Je me grattais la tête détournant mes yeux vers le sol, puis revenant sur son visage.

"Tu...tu passes ce soir ?"

Je relevais totalement ma tête vers elle, plus sûr de moi.

"On pourrait faire les étirements ce soir, tu vois ? Faudrait pas rester courbaturé, faudrait pas avoir de crampes demain..."

Tu parles d'une excuse Hamilton, c'était gros comme une maison ton discours là. Mon sourire me trahissait. Je m'en fichais, je tendais le tout pour le tout. Je m'avançais vers elle.

"J'ai encore des...positions à te montrer en plus..."

Je l'embrassais de nouveau.

FICHE PAR DITA | EPICODE
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Left_bar_bleue100 / 200100 / 200Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
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Talents:
Inventaire:


Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Vide
MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyMar 14 Juin - 2:22





Laisse ton coeur décider.




Zane avait fini par lâcher prise. Je sentais ses coups être plus précis, plus forts, plus violents. J’étais honnêtement plutôt impressionnée. Il n’était pas carrière, et pourtant il se défendait vraiment bien. Je devais me donner pour éviter ses coups, en encaissant parfois. Que ce soit au poing ou avec un bâton. Il allait même jusqu’à me provoquer.

« Il m'en faut plus, tu tapes comme une fillette ! »

Je secouais la tête. Si tu veux vraiment que je m’énerve Hamilton, y’a qu’à demander. J’avais commencé à frapper plus rapidement et plus fort, mais il arrêta mon coup et m’attira contre lui. Zane, non.

« C’est de la triche. »

Sa main avait glissé le long de la mienne et je lâchai mon bâton sans chercher à résister. Ca faisait un moment que j’avais abandonné. Ses lèvres avaient glissées jusque mon oreille et je fermais les yeux une demi-seconde, pensant que l’entraînement était terminé de son côté –et vu ce qui me venait à l’esprit, le mien aussi. Mais il avait autre chose en tête.

« A mon tour... »

Il s’était dégagé, laissant ma bouche formé un « o » de surprise. Le sale allumeur. Baissant les yeux vers ses mains, je vis le pistolet et mes yeux s’arrondirent un instant. Il était sérieux là ? Visiblement oui puisqu’il se glissa derrière moi pour me mettre l’arme entre les mains. Lorsqu’il m’embrassa l’épaule, un léger frisson me parcouru alors que ses mains glissaient le long des miens, m’arrachant un sourire amusé.

« C’est gentil de m’aider à me concentrer … »

Il avait fini par me lâcher et venir se mettre devant moi.

« Arme et braque moi ! Tu peux y aller, il est vide ! »

J’haussais un sourcil, mes yeux se braquant soudain sur l’arme que je tenais entre les mains. J’avais tout de même un doute …. Tu veux pas vérifier pour être sûr ? Mais il me lança un regard encourageant et je tendis les mains vers lui. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il m’avait immobilisée et désarmée. Woaw.

« Y'a tout un tas de domaine où tu peux dominer aussi ! Je vais t'apprendre. »

J’étais tordue de ce côté-là, j’en étais bien consciente. Mais ce qu’il venait de faire, me désarmer comme ça, avec cette facilité … Je ne pouvais ma m’empêcher de trouver ça terriblement sexy.

« Mmmh, pourquoi je sens que tu ne penses pas à la même chose que moi … »

Je l’avais regardé avec un air un peu boudeur, mais je m’étais rapidement remise au boulot. Parce qu’au fond, je savais que ce n’était pas anodin, qu’il y avait une raison pour laquelle il m’apprenait ça. Il voulait m’emmener avec lui. De mon côté, même si j’avais résisté à l’idée au début, je savais que je n’arriverais pas à être tranquille en le sachant seul. Il me montrait les gestes, je l’imitais. J’étais appliquée, comme je l’avais toujours été à l’entraînement. Parce que Kyle m’avait toujours répété que la seconde place était la pire ; il fallait être la meilleure, ou rien du tout. C’était déroutant de faire ça avec Zane … Mais à la fois, complétement naturel.


« Voilà, comme ça, tu frappes fort le dos de la main avec laquelle l'attaquant tient l'arme, là, juste au-dessus du poignet, aussi fort que possible Ok ? La main de l'agresseur sera alors dirigée vers le sol et selon la force que tu emplois, tu peux aisément lui péter le poignet. Il lâchera forcément le pistolet. Sinon le coup de pied dans les couilles marche bien aussi pour prendre l'arme. Je peux te l'assurer, mais on ne va pas essayer... ! »

Il éclata de rire et je me contentais de le regarder avec un sourire amusé sur le visage. J’avais l’impression qu’il me murmurait des mots doux, alors qu’il m’expliquait comment casser le poignet de quelqu’un. C’était sans doute parce que je n’avais été qu’avec des carrières, coachs ou pacificateurs avant lui ; et voilà que je me retrouvais avec un rebelle. Quelque part, ce n’était pas bien différent ; j’étais de toute évidence attirée par les combattants. Les passionnés. Avec Zane, c’était cependant autre chose. Parce qu’il était lui … Que je ne contrôlais rien. Que je vibrais chaque fois qu’il me touchait, même quand je recevais un coup. Je ne voyais plus le temps passer … Il me montra encore quelques manipulations sur l’arme avant de relever les yeux vers moi.


« Ça...ça va ? Tu n'as pas mal ? »

Il m’avait embrassé doucement, apaisant un peu ma fierté de carrière. Enfin, d’ex carrière, mais pas pour longtemps. C’était un détail qui changerait bientôt.

« Sans doute beaucoup moins que toi. »

Je l’avais fixé avec un air légèrement provocateur. Son sourire s’était étendu avant de regarder le ciel. Je l’imitais et réalisait qu’il devait déjà être tard … Le soleil se couchait. J’allais devoir rentrer. Combien de temps c’était écoulé ? Je me pinçai la lèvre. Cha … Qu’est-ce que tu fais bon sang ? … Sa main avait passé au-dessus de mon épaule et ma main avait glissé sur la sienne. Cela semblait tellement naturel que j’avais du mal à m’en empêcher, cela me venait tout seul. Ce n’était pas une excuse, c’était même assez effrayant.

« On rentre ? »

Mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine, comme si on venait de me frapper sur la tête. La conscience ou un truc du genre … Non, « on » ne rentre pas. Parce qu’il n’y a pas de « on », ce n’est pas chez « nous ». Zane avait retiré son bras, comme s’il avait deviné ce qui se passait. J’avais une envie irrépressible de le retenir. Le combat ne s’arrêtait jamais pour moi, pas dans ma tête.

« Tu...tu passes ce soir ? »

J’avais passé ma langue sur mes lèvres, presque gênée. Tiraillée à l’extrême. Mais la façon, presque maladroite qu’il avait eu de le demander … S’il pouvait arrêter d’être aussi craquant, ça me simplifierait clairement la vie. Mais il fallait commencer à devenir raisonnable. J’avais poussé mes limites hier soir, en me disant juste une nuit. Puis ce matin, en me disant que ce n’était pas grave de le revoir encore. De passer toute l’après-midi avec lui. Mais si je continuais, je savais où ça me mènerait. J’étais déjà sur la corde raide. Si je continuais à me dire « encore juste un peu », j’allais finir par ramener des affaires chez lui. Quelle horreur. L’idée me ramena à la réalité.

« J… »

Mais voilà, Zane la tentation dans toute sa splendeur. Quand je reculais, il avançait. Quand je parvenais à me retenir, c’est lui qui me poussait.

« On pourrait faire les étirements ce soir, tu vois ? Faudrait pas rester courbaturé, faudrait pas avoir de crampes demain... J'ai encore des...positions à te montrer en plus... »

Et il m’avait embrassé. Le salop. C’était malin, d’essayer de m’avoir sur mon énorme point faible : la luxure. Parce qu’en plus, le combat me faisait bouillonner, et que j’avais eu envie de lui presque tout l’après-midi. C’était malheureusement toujours le cas. Terriblement. Dans ma tête se déroulait une lutte sans merci. Une part de moi qui se disait qu’elle ne tiendrait jamais jusqu’au soir. L’autre qui lui donnait des coups et disait qu’elle avait intérêt à tenir au moins deux jours pour compenser. J’avais reculé d’un pas, tout en souriant. S’il continuait à m’embrasser, j’étais foutue.

« C’est très tentant, mais faut que je rentre. Kyle va me tuer s’il me voit pas rentrer. Et puis, on a tous les deux besoins de se reposer.»

Je m’accrochais à mes propres paroles comme à une balise dans la nuit. Parce que ce n’était pas des histoires que je me racontais pour résister ; tout cela était vrai. J’avais commencé à remettre mes affaires dans mon sac. Je m’étais redressée. Ne te retourne pas. Je m’étais retournée. Mes yeux avaient croisés les siens et s’y étaient arrêtés. Et mon cœur avait commencé à s’agiter. Une seconde, je me dis que ça serait presque plus sain d’aller avec lui. Parce que si je rentrais, je n’allais pas arrêter de penser à lui. Au final, j’étais presque moins accro quand j’étais avec lui. Touche le fond mais creuse encore.

« Oh et puis merde. »

Je m’étais précipitée vers lui, et je l’avais embrassé. J’avais glissé mon bras dans son dos et je m’étais glissée sous le sien.

« Emmène-moi chez toi. »

Et vite. Avant que je change d’avis. Il m’avait embrassé. Longuement, langoureusement. J’en avais les jambes qui flanchaient. Rentrons vite. Avant que je ne parvienne plus à me tenir.

J’avais marché avec Zane jusqu’aux premières maisons, son bras par-dessus mon épaule, lovée contre lui. J’avais éteins mon cerveau, je ne pensais plus … Je ressentais. Je ressentais tout, je ressentais trop. C’était exquis. On s’était péniblement séparé en arrivant aux premières maisons, jugeant tout deux plus sage qu’il aille ouvrir par la porte et que je passe par la fenêtre. Je le retrouvais dans quelques minutes à peine, et j’avais pourtant eu du mal à me détacher de ses lèvres lorsqu’il était parti. J’avais fait les quelques minutes qui me séparaient de sa maison, et finalement j’y étais arrivée. Il m’attendait par la fenêtre, un large sourire aux lèvres et j’y avais répondu avec une boule au ventre. Ca faisait ça alors, d’être heureuse ? Il me hissa à l’intérieur et je glissais immédiatement mes mains sous son T-shirt pour le lui enlever. J’avais suffisamment attendu. Mais là, je remarquais son arme, toujours rangée entre son pantalon et sa peau, et je m’en emparais, lui pointant dessus. Lentement, je frôlais le bas de son ventre avec, remontant jusque son cou.

« Deux secondes pour me dire ce que tu fou devant ma fenêtre. »

Je le fixais avec malice, et il me désarma en quelques secondes, comme à l’entraînement. Se retrouvant derrière moi. Cette fois, avec ses conseils, j’aurais peut-être pu résister ; mais je n’en avais aucune envie. Je m’appuyais un peu plus contre lui, relevant ma tête pour trouver son cou alors que ses mains glissaient autour de mon ventre.

« Huum, tu n’as pas idée à quel point j’espérais que tu ferais ça. »

Je pivotai et attrapai ses mains pour l’attirer vers moi avant de reculer un peu encore et de le lâcher. Je fis glisser mon short sur le sol avant de reculer, les yeux pétillants d’amusement et d’envie.

« Je vais me doucher la première. J’te dis quand j’ai fini. »

Il m’avait foncé dessus et m’avait lancé sur son épaule pour m’amener sous la douche. J’éclatai de rire. En quelques secondes, nous étions à l’intérieur, nos vêtements jonchant le sol. J’avais vu les yeux de Zane s’arrêter sur mon ventre, et j’y jetai un coup d’œil rapide. Oui, j’avais des bleus. Non, je n’allais pas le laisser me regarder comme si me toucher risquait de me casser. Je m’étais approchée de lui, collée contre lui en fait, mon visage tout près du sien.

« Tu admire ton œuvre ? Tu as les mêmes, regarde … »

Mais mains avaient glissés sur son torse, parcourant les bleus qui commençaient à apparaitre. Puis mes lèvres avaient frôlées les siennes sans l’embrasser, juste dans un murmure.

« Tu connais le remède ? »

Et mes lèvres étaient parties à l’exploration de son corps. J’avais embrassé chaque bleu qui était en train de se dessiner, de ses épaules au bas de ses cuisses. Puis j’avais recommencé dans le sens inverse jusqu’à revenir à son cou. J’avais rejeté mes cheveux en arrière, et je l’avais retenu alors qu’il semblait vouloir se servir lui aussi de ma technique de soin. Je l’avais tiré doucement contre moi, alors que j’étais collée à la paroi de la douche.

« Plus tard docteur, là je vais exploser. C’est d’un démineur dont j’ai besoin.»

Mes mains avaient glissées sur ses épaules et je m’étais doucement hissée autour de sa taille. Je ne savais pas comment j’avais tenu tout l’après-midi … J’étais brûlante.

La douche terminée, nous étions tous les deux épuisés. Le désir était sans aucun doute la seule chose qui m’avait fait tenir jusque là. Je ne savais même pas où j’avais trouvé l’énergie. Zane m’avait soulevée dans ses bras et portée jusqu’au lit dans un dernier élan de force. Au cas où cela n’était pas encore décidé, j’allais dormir là. Il s’était allongé dans le lit, sans me lâcher, et je n’avais pas trouvé la force de bouger. J’étais resté un moment comme ça, assise sur ses genoux, mes bras autour de son cou et ma tête coincée sous la sienne. Lorsque j’avais finalement trouvé la force de changer de position, j’avais simplement étendu mes jambes le long des siennes tandis qu’une de mes mains avait machinalement glissé sur son bras, mes doigts finissant par se glisser entre les siens. J’avais doucement relevé ma tête pour l’embrasser, tout doucement, presque un frôlement. C’est là que mes yeux avaient croisés les siens. Ca avait duré à peine quelques secondes, mais j’y avais vu l’horrible vérité. J’étais à lui, entièrement, totalement à lui. J’aurais pu faire tout ce qu’il me demandait … Je ne m’appartenais plus.

Je me retournai dans le lit. J’avais du m’endormir en quelques secondes, avec ce nœud qui me nouait l’estomac. Cette certitude que quoi que je fasse, j’avais perdu la partie, et que je n’avais même pas envie de lutter. Mais mon sommeil était malgré tout agité. Je me retournai encore. Je n’étais pas totalement réveillée, mais j’étais juste entre le réveil et le sommeil. C’est là que je vis Zane se retourner vers moi. Il me regardait, un doux sourire le visage.

« T’as vraiment envie d’aller assassiner des enfants ? » J’écarquillais les yeux. « Quoi ? » « T’as vraiment envie d’aller assassiner des enfants ? » Je clignais des yeux. J’étais dans ce genre de moment où on sait qu’on rêve, mais on n’arrive pas à se réveiller. Le décor change. Je suis chez moi, chez mes parents. Dans le bureau de mon père en fait. Je me retourne et je vois Zane qui se tourne vers moi, l’air coupable. Je le vois le regarder avec un air inquiet. « Tu peux dormir tranquille, moi et mon couteau de cuisine on te protège. » Il me sourit. D’un sourire faux, mais je n’ai pas l’air de le voir. « Me voilà rassuré alors. » Je l’entraîne avec moi dans la chambre. Je me crie de ne pas être aussi naïve. « Il te ment, ne lui fais pas confiance ! ». Mais je ne m’entends pas. Je le vois glisser ses mains sur elle. Non, sur moi. Mais je suis comme extérieure à mon corps. J’ai des frissons de dégouts. Mon dieu. Lâche-là. Je me retourne et me vois lui hurler dessus, en larmes : « ça va, ta mission ne t’as pas paru trop désagréable ? » Je respire difficilement, je ne supporte pas de me voir comme ça. Je me retourne, mais je ne suis plus dans ma chambre. Je suis dans la forêt, comme cet après-midi. Mais Zane me regarde avec un air froid sur le visage. « Il est temps qu’on arrête Channelle, j’en ai marre. » Mon cœur se brise. Je veux me réveiller, je sais que ce n’est qu’un rêve … Non Channelle, pas vraiment. C’est des souvenirs, mais tu sembles les avoir oubliés. Un rêve, des souvenirs, peu importe. Ca semble si réel. Je sens le creux dans ma poitrine, je sens mon cœur se briser. Ce vide. Et je m’entends dire : « Je suis désolée Zane, j’aurais pas du te demander de rester dormir. Je te promets que ça ne se reproduira plus. » Et il me regarde. Je me regarde, je vois mes yeux qui implorent presque. Ca s’est vraiment passé comme ça ? Ai-je vraiment supplié ? « Non, tu as raison, ça ne se reproduira jamais » Je suffoque. Je me retourne, je ne veux pas le regarder. Ce n’est pas lui, ce n’est pas Zane. C’est l’autre, le rebelle. Et là je me vois. Non, je me fixe. Je me fixe en criant, en pleurant. « Je t’ai laissé t’immiscer dans ma vie sans jamais me douter de rien ! Je t’ai invité chez moi, dans ma maison ! Et quand je t’ai trouvé en train de fouiller, je t’ai trouvé milles excuses, je m’inquiétais même pour toi ! Je te faisais confiance ! » C’est trop. Je me retourne, mais je suis là aussi, de l’autre côté. « Tu m’as appris une leçon que je ne suis pas prête d’oublier … Que ce soit en combat ou ailleurs, il ne faut jamais baisser sa garde. » Et elle pleure. Je pleure, encore et encore. « Il ne faut jamais baisser sa garde. » « Je ne suis pas prête de l’oublier. » Elle relève les yeux vers moi et me fixe, les yeux bouffies, les larmes ravageant son visage. « Comment tu peux oublier ? Pourquoi tu nous fait ça ? » Et elle me saute à la gorge.

Je me réveille en sursaut, portant les mains à ma gorge. Mes mains sont trempées. Je suffoque, comme si on venait vraiment de la trancher … Je passe mes mains sur mes joues couvertes de larmes. Je respire vite, de façon saccadé, lorsque je sens la main de Zane toucher mon bras. Un frisson me parcourt, mais ce n’est pas du désir, ou des sentiments. C’est de la peur. Je sèche mes larmes avec mes deux mains. Bon sang, comment ai-je pu oublier, même pendant une journée. Je me sens vide, un nœud me noue le ventre … Il est retourné, m’en donnant presque la nausée. Mes jambes s’agitent et je recule d’un coup. Je me lève d’un bond et j’enfile mon short en quatrième vitesse, le cœur battant à tout rompre. Mon T-shirt me recouvre au même rythme, et je me précipite à la fenêtre sans même ramasser mon sac. J’entends la voix de Zane qui m’appelle et je pivote vers lui un quart de seconde. Son regard me fixe avec incompréhension et douleur. Je n’ai aucun avis sur la question, juste un besoin irrépressible d’être loin de lui.

« Je … Désolée.»

Et je saute par la fenêtre. Je saute et je cours, je cours comme une dératée, comme s’il me poursuivait, comme si ma vie en dépendait. Et je pleurs. Bon sang … Ca fait tellement mal ... Comment ais-je pu me laisser oublier ?

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Zane Hamilton
« Invité »


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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyVen 17 Juin - 14:01

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Laisse ton coeur avoir le dernier mot
On ne marche pas vers l’amour : on tombe la tête la première dedans.
« C’est très tentant, mais faut que je rentre. Kyle va me tuer s’il me voit pas rentrer. Et puis, on a tous les deux besoins de se reposer.»

"On peut se reposer tous les deux, se...détendre."

Je m'approchais d'elle comme un prédateur. On s'en fichait de Kyle. Pense à nous. A ce qu'on peut faire tous les deux, après cette longue après midi à se battre. Comme si elle avait entendu mes pensées, elle se retourna enfin vers moi et je captais son regard sans la lâcher. Aller Channelle, dis oui ! Dis-moi, viens...aller !

« Oh et puis merde. »

Yes ! Elle se jeta sur moi pour m'embrasser et je répondais à chacun de ses baisers avec hardeur. Voilà Channelle, par moment ça fait du bien de ne pas lutter. On lutte tout le temps, sans cesse. Alors pour une fois, laissons nous aller...profitons de baisser notre garde ensemble.

« Emmène-moi chez toi. »

Hum, c'était trop bon de l'entendre me dire ça. J'avais le sentiment d'avoir gagné quelque chose en plus... Mais trop heureux pour réfléchir plus.

"Avec plaisir !"

On ne tarda pas en chemin. J'étais pressé, elle aussi sans doutes ? C'était surprenant de rentrer avec elle. Mais ce n'était pas bizarre, ni mal. En fait c'était la suite logique à tout ce qui s'était passé entre nous ces dernières 48h. J'aimais l'avoir contre moi et parcourir ses rues qui étaient désertes pour le moment. On jetait chacun des regards par ci par là, au cas où. Je savais que si on croisait quelqu'un il faudrait qu'on se sépare. Mais on ne croisa personne et on était bien là, dans les bras l'un de l'autre, rentrant "à la maison".

Bon sang, qu'est-ce que j'étais en train de faire ? De penser ? Je m'exposais trop, on s'exposait trop, pas parce qu'on était dans la rue. Mais nos sentiments...nos besoins. J'étais en train d'aimé ça et d'en vouloir plus, encore plus avec elle. Et elle m'avait prévenu pourtant, qu'elle ne me donnerait pas plus. Et pourtant, je la ramenais chez moi là, et ça c'était "plus". En avait-elle conscience ? Le faisait-elle en toute lucidité ? Pas comme la dernière fois dans les bois en dehors du district ?

On arriva devant la maison, je rentrais à l'intérieur pour l'accueillir à ma fenêtre. Aller Zane, ne penses plus à ça, ne penses à rien, profites-en ! Pour une fois, peut-être la seule, la dernière... Détends-toi !

On s'embrassa sans attendre. Elle se saisit de mon arme et me braqua sensuellement avec. J'avalais ma salive et un sourire arqua mes lèvres.

« Deux secondes pour me dire ce que tu fou devant ma fenêtre. »

Sauf que...je mis deux seconde pour la désarmer comme à l'entrainement. Elle ne riposta pas. C'était excitant. Trop, et je ne résistais pas plus longtemps pour passer d'arrière elle et l'assaillir de baisers, baissant la manche de son haut pour embrasser son épaule.

« Huum, tu n’as pas idée à quel point j’espérais que tu ferais ça. »

Je me laissais faire quand elle nous déshabilla. A quoi jouait-elle ? J'aimais ça et souriais plein de désir.

« Je vais me doucher la première. J’te dis quand j’ai fini. »

Mais bien-sur, comme si j'allais attendre sagement... Je me jetais sur elle et la fis basculer sur mon épaule, direction la douche. J'inspinctais d'un regard son corps marqué de mes coups. Un instant mon cœur se serra, avant qu'elle ne me montre les marques qu'elle m'avait aussi faites.

« Tu admires ton œuvre ? Tu as les mêmes, regarde … »

Je frissonnais quand elle porta ses lèvres sur chacun de mes bleus. C'était...trop bon.

« Tu connais le remède ? »

J'eus envie de lui faire subir le même traitement mais elle me stoppa dans mon action en me tirant contre elle.

« Plus tard docteur, là je vais exploser. C’est d’un démineur dont j’ai besoin.»

Alors on explosa tous les deux sous le jet continu de la douche chaude. A la fin nous étions rassasiés, épuisés. Je l’attrapai alors dans mes bras pour nous écrouler dans le lit. Elle allait rester n'est-ce pas ?

Je l'attirais contre moi, me blottissant contre son dos. Je pense que j'étais en train de m'assurer qu'elle ne parte pas, tout du moins qu'elle ne réfléchisse pas à l'idée de partir. Elle m'embrassa et je partis dans le monde des songes après un dernier regard échangé avec elle. Un nouveau sommeil sans cauchemars, sans pression...

Un sommeil calme et paisible jusqu'à que je la sente se lever d'un bon. A bout de souffle, comme effrayée. Je posais ma main sur elle pour lui signifier que j'étais là, que ce n'était rien qu'un cauchemar, rien que je ne puisse pas calmer. La lueur de la lune me permettait de voir que son visage était en larmes et que c'était bien plus qu'un mauvais rêve. Qu'est-ce que ? Je me redressais et me tournais vers elle.

"Channelle ? Tout va bien ? Je suis là..."

Mais mes mots n'eurent pas l'effet escompté, bien au contraire, ça aggrava sa réaction. Elle recula quand j'avançais de nouveau ma main sur elle. Elle s'agita et se leva brutalement du lit en enfilant des vêtements à toute vitesse.

"Channelle ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Attends ! C'est un cauchemar, qu'est-ce que tu as ? !"

Mais elle ne m'écoutait pas, elle se précipitait loin de moi. C'était ça hein ? Elle déguerpissait...

"CHANNELLE !"

Elle se tourna à peine vers moi et enjamba la fenêtre pour sauter. Je ne comprenais plus rien. Le sommeil me quitta aussitôt. Mon visage marquait l’incompréhension totale. J'étais stupéfié de la vitesse à laquelle elle avait agit.

« Je … Désolée.» Avait-elle lâché dans un dernier souffle avant de disparaître.

Merde, merde merde ! Mon cœur sembla sauter de la fenêtre avec elle. Mes mains secouaient mes cheveux vivement. Non... Non qu'est-ce qu'il se passait ? Qu'est-ce que j'avais fait ? Qu'est-ce que j'avais dis encore ? On...on était en train de dormir. Putain on dormait. C'était pas possible. Elle était désolée de quoi ? De me fuir en pleine nuit ? Parce que c'était bien ça non ? Qui courait à perdre haleine en peine nuit après avoir couché avec son mec et s'être endormie contre lui ? Quelqu'un qui fuyait quelque chose...

Peu importe ce que s'était, je voulais savoir. Je retournais en courant dans la chambre enfiler de quoi m'habiller moi aussi et je détalais comme un dingue dans les rues à sa poursuite. Je n'avais pas vraiment réfléchis à mon geste, ni à ce que j'allais pouvoir lui dire. Elle ne voulait pas rester, d'accord, mais elle n'était pas obligée de me fuir comme si j'avais la peste. Je pouvais comprendre si elle me le disait. Qu'est-ce qu'il clochait chez elle bordel ? Et puis dans tout ça, je n'étais pas prêt. Je n'avais pas vraiment envie de la laisser partir comme ça. De ne pas essayer de la retenir. Cette fois ci je voulais faire quelque chose, j'en avais marre.

Ouai, y'en avait marre de ces façons de faire. Fallait qu'on arrête de jouer au chat et à la souris. De fuir pour un oui ou pour un non. On avait posé les choses à plat depuis un moment. On se faisait confiance maintenant, non ?

Le Rebelle, la Carrière. C'était bon tout ça. Non ? Sinon c'était quoi ? On avait dit que du cul. Ok, ok depuis quelques jours c'était bien plus que ça c'est vrai. Mais ça ne nous faisait pas de mal. On était bien. Je ne lui avais pas demandé de vivre chez moi... Je ne l'avais pas demandé en mariage quand même... On pouvait quand même essayer...

On pouvait essayer d'être heureux tous les deux. Peut-être pas "tous les deux", mais on pouvait être heureux à deux ?! Si elle avait envie de partir, fallait qu'elle le dise. Elle en avait le droit. Mais merde, pas de cette manière. J'y comprenais rien moi à ce langage là. Je savais pas parler le Featherstone qui panique. Ça me rendais dingue. Cette vision d'elle sautant par la fenêtre était horrible, j'avais l'impression d'avoir...était abandonné encore une fois. Sans explications. Là, comme ça : "Zane, assumes, encaisses encore." Je ne savais plus le nombre de fois où ça avait été le cas dans ma vie. Pourtant, elle était la seule que je ne voulais pas voir partir. Pas sans explications. Elle n'avait qu'un truc à dire "Je peux pas", et elle serait rentrer chez elle, et on se serait revu le lendemain.

Channelle était mon arène. Avec elle je jouais à un jeu mortel. Depuis le début je le savais, je pouvais m'y brûler les ailes. J'étais monté dans le train en toutes connaissances de cause, ce jour là, dans le bar. Cette nuit où j'avais accepté ma mission. Sauf que je n'avais pas prévu de me faire traquer à mon tour. Non, je n'avais pas prévu de tomber amoureux. Pouvait-on ne jamais se relever quand on tombait d'amour ?

Ma poitrine me brûlait de courir ainsi, où peut-être que c'était mes sentiments contraires qui me consumaient ? Mon esprit était tiraillé, et un combat mental était en train de se jouer en cet instant. "Laisse la partir Zane !" - "NON !" - "Laisse là !" - "NON, NON !" - "Allez y prenez tout, gardez tout, laissez moi crevez là." - "NON ! Brûlez tout, oui, saccagez tout si vous le voulez ! Allez y, vous pouvez détruire tout ce qu'il vous plaira, elle n'a qu'à ouvrir l'espace de ses bras pour tout reconstruire." Elle sait tout reconstruire comme elle sait aussi tout détruire en moi.

Je suffoquais, je tournais à droite, à gauche dans les ruelles. Je courais vers la maison de Kyle. Le seul endroit où je pensais la trouver. Si ce n'était pas là, c'était dans les bois. Peu importe, je la retrouverai, même si je devais y passer la nuit.

J'arrivais devant la bâtisse. La lumière était allumée dans sa chambre. Parfait. Je ne réfléchissais pas une seconde de plus et je sautais en grimpant jusqu'à sa fenêtre. Elle était fermée et les rideaux étaient tirés. Je toquais.

"Channelle ouvres-moi !"

Rien. Pas un mouvement. Le voile de tissu me permettait tout de même de voir qu'elle était bien là. Elle ne bougeait pas, elle était prostrée.

"Je sais que tu es là ! Ouvres-moi s'il te plait !"

Je regardais derrière moi, personne en vue, mais à force j'allais attirer l'attention.

"Channelle, ouvres-moi sinon je vais frapper à la porte d'entrée..."

Et j'étais prêt à le faire. Elle ne bougeait toujours pas. OK, très bien. J'allais jouer à la manière d'un Carrière. J'allais parler le même langage qu'elle. Si c'était que ça...

"D'accord...comme tu voudras !"

Je sautais au sol, me réceptionnant lourdement. Je commençais à m'avancer vers la porte principale, m'imaginant ce que je pouvais dire à Kyle. "Salut mec, la dernière fois tu m'as refoulé au Centre, alors je me suis dis "Hééé si je passais le voir à la maison pour continuer de jouer avec ses couteaux". Bonne idée Zane !". J'arrivais devant la porte en bois. Mon cœur frappait si fort que je ne savais pas si je n'allais pas faire une crise cardiaque, là tout de suite. La porte s'ouvra alors à la volé alors que je n'avais même pas encore tapé. Channelle se tenait droite dans l'encadrement, le regard à la fois horrifié et énervé.

"Tu ne m'as pas laissé le choix Featherstone !"

FICHE PAR DITA | EPICODE
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Left_bar_bleue100 / 200100 / 200Laisse ton cœur avoir le dernier mot  Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


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MessageSujet: Re: Laisse ton cœur avoir le dernier mot    Laisse ton cœur avoir le dernier mot  EmptyVen 17 Juin - 20:40





Laisse ton coeur décider.




J’avais couru jusque la maison sans m’arrêter. Je ne savais pas trop ce que je faisais, je pleurais en même temps que je courais. Il fallait que je me calme avant d’arriver. Je me stoppais à l’entrée du village des vainqueurs et m’appuyais contre le panneau. Il était très tard … Tout était éteint. Kyle devait dormir. Parfait … Respire Cha. J’avançais lentement jusque la maison. J’avais perdu la tête les derniers jours. Je n’aurais jamais du me laisser aller comme ça, pas avec lui, quand il m’avait déjà fait tant de mal. Mais il rendait ça si facile d’oublier. Quand j’étais avec lui, j’avais l’impression que le reste du monde s’arrêtait. Que je n’avais besoin d’être rien d’autre. Que j’étais « assez ». Tout était si naturel, si facile … Et le sexe … Je n’avais jamais autant désiré quelqu’un. Mais voilà, il avait un autre visage, j’en étais pleinement consciente. En ce moment, tout pouvait bien aller, mais je savais que sa mission était le plus important. Il pourrait tout aussi bien partir du jour au lendemain s’ils lui demandaient … Ou même me faire souffrir encore si cela semblait nécessaire à sa cause. Ou se taper une carrière s’il avait besoin d’une info qu’elle avait.

C’était ça le souci. Je savais qu’il ne me ferait pas de mal de lui-même, en tout cas je ne le pensais pas. Il m’aimait ; ne l’avait-il pas dit ? Hier, cela avait illuminé ma journée, mais aujourd’hui,  à la lueur de la lune, tout semblait plus clair. Il aurait pu être parfait s’il avait été carrière, mais il était rebelle. Il était né rebelle … Et c’était tout pour lui, comme les jeux étaient tout pour moi. Il me l’avait dit, cette fameuse nuit … Qu’il avait commencé à avoir des sentiments pour moi, mais que sa mission était le principal, et qu’il avait fait ce qu’il devait. Il le ferait toujours, et moi j’en pâtirais. Quoiqu’il arrive, c’était inévitable.

J’étais rentrée doucement, à pas de loup. C’était bien inutile ; Kyle n’était pas là. Je l’avais vu rapidement. Tant mieux, j’allais pouvoir rester tranquille. J’avais pris un verre d’eau et j’étais montée dans ma chambre, où je m’étais allongée sur le lit, la tête vers le plafond. Il fallait que je résolve ça. Ca ne pouvait pas continuer, et c’était horrible, parce que je … J’avais tellement d’affection pour lui. Mais il fallait que je prenne un peu de recul. J’allais l’éviter dans les jours qui suivaient. Parce que « juste du sexe » ne fonctionnait plus, pas quand j’avais envie de l’embrasser dès que je le voyais, que je souriais comme une écervelée quand je pensais à lui. Tant que je le verrais, ça ne s’arrangerait pas, et je perdais trop mes moyens quand je … Merde. Quelqu’un toquait à la fenêtre. Pas de doute sur l’identité de cette personne … Merde. Merde. Zane. Qu’est-ce que tu fou là ? Pourquoi est-ce qu’il …

« Channelle ouvres-moi ! »

Je restais immobile dans le lit. Va-t’en. Si je fais comme si je n’étais pas là, peut-être que …

« Je sais que tu es là ! Ouvres-moi s'il te plait ! Channelle, ouvres-moi sinon je vais frapper à la porte d'entrée... »

Il ne le ferait pas. Pas en pensant que Kyle était là ; il faisait passer les pacificateurs pour des enfants de cœur. Je restais immobile dans le lit, m’efforçant de ne pas le regarder. Ca allait être compliqué de lui faire croire que j’étais juste partie pour un cauchemar après ça. Mais je m’en fichais. Il fallait que je …

« D'accord...comme tu voudras ! »

A ce moment-là, je tournai la tête pour le regarder sauter. Punaise, Zane, tu fou quoi ? Je me levai et descendit les marches quatre à quatre pour ouvrir la porte avant qu’il ne frappe. Au moment où je l’ouvrais, il se tenait déjà devant moi. Je bouillonnais.

« Tu ne m'as pas laissé le choix Featherstone ! »

Je le fixais sans savoir quoi penser. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Bien sûr, je savais au fond. Il était venu me chercher. Savoir ce que j’avais. Me retenir de faire la bonne chose à faire, me tenter. J’allais reculer pour le faire entrer, mais une voix dans ma tête me hurla de me stopper net. Je savais ce qui allait se passer ; je pouvais voir la scène se dérouler sous mes yeux. Il était là, devant ma porte, essoufflé. Il avait couru de chez lui à chez Kyle en pleine nuit pour me récupérer. Une part de moi trouvait ça … Génial. Elle avait envie de lui sauter au cou et de s’excuser d’être partie sans prévenir, de lui raconter qu’elle avait rêvé de lui, et qu’elle avait pris peur. C’est cette partie qui voulait le faire entrer. Elle voulait se jeter dans ses bras et l’embrasser, qu’il lui dise que tout irait bien. Il allait la consoler, la prendre dans ses bras. Et comme elle n’avait aucun contrôle sur elle-même, elle allait lui dire de rester, coucher avec lui et s’endormir dans ses bras. C’était cette partie, mon ennemie. Celle qui avait tendance à oublier. Cette contre qui je devais lutter.

Cette fois, je pris la bonne décision et je m’avançais vers lui, laissant la porte se refermer derrière moi. Je fis un pas vers lui et dis, à voix basse, pour le laisser continuer à croire que Kyle était à l’intérieur.

« T’as perdu l’esprit ?! »

Je restais contre la porte pour ne pas trop nous exposer alors qu’il me fixait. Il voulait des explications ? Très bien, j’allais lui en donner. Pas besoin de mentir  à ce sujet ; la vérité était bien assez moche.

« J’ai rêvé de toi cette nuit. Non en fait, c’était des souvenirs. Souvenirs que j’ai trop facilement tendance à oublier. Tu es ce que tu es, et c’est très bien comme ça. Mais je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas une … »

Je ne suis pas une rebelle. Mais il avait compris … Je ne voulais pas le crier sur les toits.

« Je suis une carrière. Ou du moins, je le serais à nouveau, très bientôt. Ces derniers jours avec toi étaient … Vraiment plaisants. Mais ils m’ont éloignée de mon but, de qui je suis. J’ai besoin que tu me laisses de l’espace. Quelques jours … »

Le temps que je redevienne moi et que je reprenne le contrôle. Le temps que je n’ai plus autant besoin de toi. Et que peut-être, j’arrive à m’éloigner complétement et à redevenir la Channelle dont j’étais fière.

« Maintenant va-t’en. Si tu veux rester planté là ou continuer à frapper jusqu’à réveiller Kyle, à ta guise ; mais si tu t’attires des ennuis, je ne t’aiderais pas cette fois. »

Je reculai d’un pas et lui refermai la porte au nez. Je poussais alors un énorme soupir de soulagement, et lorsque je pivotai, je me surpris à m’écrouler doucement contre la porte. Une dernière fois. Il fallait que je me reprenne, je n’allais pas être une de ces filles dont le monde s’arrêtait de tourner pour un mec. J’allais me reprendre.

Je me relevai, et je sortais la bouteille de Whiskey que Kyle cachait dans son placard. Je me sortis un verre, et mon regard croisa l’écran de la télé dans lequel je me reflétais. Alors c’était ça ? C’était ça ma solution ? Non. Non … Je ne veux plus jamais me laisser faire. J'en ai assez, je n'en peux plus, j'ai trop souffert. Il fallait que ça s’arrête, et j’avais la solution sous les yeux : moi. J’avais trop longtemps fait ce qu’on attendait de moi. Je n’étais pas allé aux jeux, pour Sélène. Je m’étais enfermée ici, pour Kyle. J’avais joué le rôle de la parfaite petite stagiaire pour Eneron. Je m’étais même grimée en petite rebelle romantique pour Zane. Mais tout ça c’était fini. J’étais Channelle Featherstone, la meilleure carrière du D1, celle qui ne prend les hommes que pour mieux les jeter, celle qu’il faut être cinq mecs pour mettre à genou, celle qui se relève. Je rangeais la bouteille ; ce n’était pas de ça dont j’avais besoin. Je descendis les marches pour me rendre à la cave, et je mis mes gants. Et je frappais, frappais frappais dans le sac de sable de Kyle. J’allais frapper jusqu’à ce que je me calme. Et demain, un nouveau jour se lèverait, et je reprendrais la place qui était la mienne.

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