Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Abigail, vivant longuement dans un bonheur apparent, fut une jeune femme tête en l'air, faisant toujours passer son intérêt personnel avant ceux des autres, elle aimait faire croire qu'elle était forte avec sa tête d'ange pour attendrir les cœurs de ses potentielles conquêtes. Après tout la vie est courte, alors pourquoi ne pas en profiter. Néanmoins, c'est une femme fidèle et aimante, qui ne joue pas sur plusieurs tableaux.

Désormais, c'est une femme solitaire, ravagée par le chagrin, les remords et la haine, qui n'est plus maîtresse de ses émotions. Peu l'approche, car elle agit sous l’impulsivité et est imprévisible. Même si elle ne vous connaît pas elle peut très bien vous embrasser ou tenter de vous tuer sans aucune raison. Elle est aussi peu bavarde et à plutôt tendance à fuir qu'à tenir tête. Abandonnée au moment où elle avait le plus besoin d'aide, elle peine à faire confiance aux gens qui l'entourent.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Tout semblait sourire à cette petite bouille blonde, la voilà naissant dans une famille normale au Quatre, une famille patriotique aux idées bien arrêtée sur Panem. Sa mère d'une douceur sans égal à on égard, son père un pécheur, amoureux de son métier et respirant la joie de vivre. Toutes les personnes vivant dans les Districts n'étaient pas forcément torturés par de tragiques destins, tant que le mental y était. Ses parents, dans leur idylle amoureux eurent une seconde fille, quelques années plus tard. Son enfance se déroula sans trop de vague...

Pour suivre l'exemple de ses parents, Abigail décida de devenir carrière dès ses 10 ans, elle aimait beaucoup essayer d’impressionner les plus grands, ce qui la rendait mignonne avec son visage tendre. Au fur et à mesure de années, elle appris à apprivoiser les armes et les techniques de combats. Mais l'idée d'aller se battre dans l'Arène ne l'enchantait pas plus que ça, elle laissait sa place aux autres volontaires. Elle n'était pas lâche, mais avait d'autres envie que se battre à mort dans une arène. Les années passèrent et elle passa entre les lignes du filet, chanceuse que le destin ne l'amène pas dans dans l'Arène.

Elle travaillait avec un poissonnier à la criée et c'est là-bas qu'elle rencontra l'homme avec qui elle voulait construire sa vie. Lui, Dorian, était un pécheur un peu plus vieux qu'elle, finement musclé et au regard intense , elle vidait les poissons, les vendait, les yeux pétillants et les cheveux entourant délicatement son visage. Ils commencèrent par des jeux de regards, puis ils finirent par fonder une petite famille. Très vite, un petit garçon vint au monde, il s'appelait Lelio. Tout comme celle de ses parents, les premières années furent joyeuse et faite d'un quotidien sans faille. Il suivait les traces de ses aïeuls, devenant carrière à son tour, il y allait en douce sans avertir Abigail, qui savait combien il était simple de vouloir offrir sa vie pour quelques instants de gloire. Mais Lelio était bon, et il fut désigné pour se porter volontaire. Elle fut la dernière au courant, lors de la moisson.  

Abigail aurait dû être fière, mais elle se faisait un sang d'encre pour son fils, il était si jeune, si beau et respectable, il avait la vie entière devant lui et voilà qu'il se retrouvait au milieu d'un bain de sang, mourant rapidement dans l'Arène, il n'avait que quatorze ans...Ce fut le tournant de sa vie, trente-six ans paisibles sans grandes entraves, pour que tout s'effondre. Son fils, s'était la prunelle de ses yeux, s'était le fruit de leur amour , à elle et Dorian, désormais mort, Abigail était perdue et commença à changer du tout au tout. Un comportement qu'on pourrait qualifier de puéril, emporté par ses sentiments, sans emprise dessus, tout devient démesuré chez elle, elle devient de plus en plus impossible à vivre, et Dorian refusant de souffrir, il décida de se séparer d'elle.

Cela fait bien dix ans que Abigail vit recluse dans sa petite bicoque au bord de l'eau, dévastée par la mort de son fils dont elle n'arrive pas à faire le deuil, par l'abandon de son mari et par ses émotions qu'elle n'arrive plus à maintenir. Sa vie est réglée comme une horloge, elle travaille, dort, mange, et boit quelques fois, quand le blues et la tristesse la ravage trop. Peu l'approche car elle est imprévisible, elle vit avec sa solitude, souvent fixant l'océan en espérant qu'un jour on lui rendra son fils...