Paparazzi

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ft. Clyde and Andréas

« la citation qui vous plaira. »

Javais aujourd'hui un interview de prévu. Bien entendu ce n'était pas ma première fois, j'avais déjà passé plusieurs interviews avec des journalistes. Mais je ne connaissais pas le journaliste qui allait me poser des questions. Peut-importe j'étais très à l'aise à l'oral. Je ne connaissais que son prénom, Clyde. Il était peut-être connu mais je ne l'avais jamais rencontré. Je pense qu'il me posera les questions habituelles, sans surprises. C'était souvent des questions personnelles ainsi que mon avis sur les Hunger Games. Heureusement que j'avais toujours vécu au Capitole, je ne me voyais pas du tout sur le champs de bataille. Je ne savais pas ce que j'allais porter pour l'interview en fin d'après midi. Peut-être une simple chemise blanche et un pantalon noir, ce n'est pas comme à la soirée des sponsors. J'avais eu ce matin un défilé de mode devant de grands couturiers. Cela s'était passé comme d'habitude. Je devais porter un vêtement excentrique comme tous les habitants du Capitole. Je n'avais pas particulièrement ce genre de vêtement préférant porter des choses simples mais cela me donnait un certain style qui me plaisait. La journée passa rapidement. J'avais fait quelques shooting photo de plusieurs heures, avec bien sur des pauses pour me reposer et boire quelques gorgées de champagne.

Il était maintenant 17h, heure à laquelle le journaliste n'allait pas tarder à arriver. Je l'attendais, assit dans un fauteuil blanc, habillé d'une simple chemise blanche, d'un pantalon noir moulant et des chaussures noires. Je ne voulais pas m'habiller de manière excentrique pour une interview. Je m'habillais simplement. Je n'avais pas fait de coiffure étrange, attachant juste mes cheveux en une tresse. En attendant que Clyde arrive, j'avais sortit une bouteille de champagne que j'avais posé sur une table et je m'étais servit une coupe. J'attendis quelques minutes et on sonna à la porte. Je me levais de mon fauteuil et alla ouvrir. Devant moi se trouvait un jeune homme d'une vingtaine d'années environ aux courts cheveux noirs et aux yeux bleus foncés. Lui aussi était habillé simplement. Je lui souris et me plaça sur le côté pour le laisser entrer."«Entrez et faites comme chez vous. Vous souhaitez boire du champagne ou autre chose ? »"

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Andrea Bishop & Clyde Holden

Clyde s’était, contrairement à son habitude, levé de bonne heure ce matin. Il avait quelques articles à finir et à envoyer à sa rédaction avant midi et en fin d’après-midi on lui avait demandé d’interviewer un mannequin du Capitole. Cette interview ne l’enchantait pas plus que cela : il n’y apprendrait pas grand-chose, et les réponses des mannequins étaient en général si prévisibles qu’il était persuadé qu’il pouvait faire l’interview sans elle, et en plus il gagnerait du temps. D’autant que les recherches concernant les rebelles n’avaient pas avancées depuis plusieurs mois, il ne voulait pas perdre encore plus de temps.

En début d’après-midi il commença à faire des recherches sur cet Andrea Bishop. Sans avoir une histoire extrêmement originale pour un Capitolien il sortait du lot en ce qu’il était l’extravagance du Capitole incarnée. Peut-être cela rendrait-il l’interview intéressante. Il prépara une série de questions qu’il nota soigneusement dans un carnet. Une vingtaine de minutes avant l’interview il décida de partir : le mannequin n’habitait pas très loin, il allait en profiter pour y aller à pied. Il fourra son carnet dans son sac, y déposa plus soigneusement son micro-enregistreur et se mit en route.
Les routes du Capitole étaient, comme à leur habitude, bondées, et Clyde du jouer des coudes pour arriver à son rendez-vous en temps et en heures. Lorsqu’il se retrouva devant l’appartement il appuya sur la sonnette, attendant qu’on lui ouvre. Andrea ne se fit pas attendre et aussitôt la porte s’ouvrit pour laisser place à un jeune homme qui, contrairement à ce à quoi s’attendait Clyde, n’avait aucune marque de l’extravagance du Capitole sur lui.

▬ Entrez et faites comme chez vous. Vous souhaitez boire du champagne ou autre chose ?

Clyde ne put retenir un sourire. S’il n’en avait pas l’accoutrement, il en avait les habitudes et les manières. Derrière Andrea, Clyde pu apercevoir une coupe de champagne à moitié pleine. Ses études et son expérience lui avait appris à boire la même chose que son interlocuteur : cela mettait en confiance et resserrait les liens.

▬ Si vous avez une bouteille ouverte, du champagne, volontiers.

En lui adressant son plus beau sourire il entra dans le hall.

▬ Y-a-t-il un endroit où vous préfériez faire l’interview ? Le salon me semble convenir, la luminosité est parfaite pour les quelques photos que je dois prendre pour illustrer l’article.

Après confirmation de son hôte, Clyde s’installa sur une chaise en face du canapé et sortit de son sac son micro enregistreur. Il le posa au milieu de la table qui séparait le canapé et sa chaise et précisa au mannequin :

▬ Je ne sais pas si vous connaissez, il s’agit d’un micro qui retranscrit automatiquement tout ce que nous disons sur mon ordinateur. Maintenant que tout est en place, êtes-vous prêt à commencer l’interview ?

Après avoir obtenu son accord, Clyde entama l’interview :

▬ C’est la première question que nous posons à chaque Capitolien en ce moment… Je suppose que vous suivez les Jeux de cette année, que pouvez-vous nous dire de cette Edition ? Les tributs sont-ils à la hauteur de vos attentes ? Avez-vous des favoris ?

C’était une question bateau mais elle permettait d’entamer la conversation sur quelque chose d’assez impersonnel et ainsi installer un climat de confiance. Les questions plus personnelles viendraient ensuite…

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ft. Clyde and Andréas

« la citation qui vous plaira. »

JLe journaliste se tenant devant moi était habillé de manière simple : une chemise blanche, une cravate noire et un pantalon noir. Celui-ci me sourit. Toujours être aimable avec les personnes qu'on doit interviewer. Le journaliste me dit alors qu'il souhaitait boire du champagne lui aussi, si j'avais une bouteille ouverte. Je me dirigeai alors vers la cuisine pour ouvrir le grand frigo et en sortir une bouteille de champagne. Le jeune homme entra dans le hall en me demandant s'il y avait un endroit en particulier où je souhaitais que l'on fasse l'interview. Peut m'importais personnellement. Le journaliste proposa le salon. Cela me convenait bien.

- Cela me convient bien, je n'ai pas vraiment de préférence.

Le journaliste du nom de Clyde s'installa alors sur une chaise qu'il avait mit devant le canapé haut de gamme. Il sortit ensuite un objet de son sac en bandoulière. Il le posa sur la table en verre devant lui et reprit en me disant qu'il s'agissait d'un micro permettant d’enregistrer l'interview sur son ordinateur. Je ne voyais pas d'ordinateur de sortit. Peut être allait-t-il le brancher dessus une fois chez lui. Il me demandait alors si j'étais prêt à commencer l'interview. Je croisais mes fines jambes et lui sourit :

- Bien sur. Toujours pour une interview.

Le journaliste commença son interview par deux questions. Sur les Hunger Games. En même temps c'était le sujet principal en ce moment. Je ne suivais pas tous les jours les Hunger Games mais lorsque je ne défilais pas ou répondais à des interview, je regardais les Hunger Games avec d'autres Capitoliens. Je commençais alors à répondre à ses questions :

- Oui je suis les Hunger Games comme tous les ans lorsque je n'ai pas de défilés avec les autres Capitoliens. A plusieurs c'est bien mieux pour donner ses avis sur les tributs. Hum et bien il faut dire que beaucoup de personnes sont mortes pendant le tout premier jour des Hunger Games au Bain de sang. J'aime beaucoup les tributs du district 2, Joss et son frère Kol. Mais mes préférés restent Chloé Olympia et Jason Drake. Même si j'ai une petite préférence pour la jeune femme du district 10.

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Andrea Bishop & Clyde Holden

Clyde jeta un coup d’œil au microphone, une lumière rouge lui indiqua que celui-ci était en marche et enregistrait tout ce qui se disait. Il écouta d’une oreille distraite la réponse à sa première question ; celle-ci ne servant qu’à entamer l’interview. Il hocha cependant la tête, avant d’enchaîner, plus sur le ton de la confidence :

▬ Comme vous le savez, c’est la première fois que je vous interview, et je ne vous cache pas que je suis très curieux.

Clyde marqua une pause, comme pour faire monter le suspense. Il posa ses coudes sur ses genoux, pencha son buste en avant pour se rapprocher d’Andreas. Les manches de sa chemise étaient retroussées de manière à accentuer le caractère détendu de la conversation. Le microphone était faussement négligemment posé sur la table, comme si l’interview en elle-même n’avait plus grand intérêt.

Il en profitait pour détailler discrètement le mannequin. Il était vrai qu’il ne manquait pas de grâce ; chacun de ses gestes semblaient calculés à la perfection. Lorsque posa son bras sur l’accoudoir, sa main semblait tracer dans l’espace une courbe parfaite jusqu’à se poser en douceur, au millimètre près où il le voulait. Clyde regretta qu’il ne servait à rien de le prendre en vidéo, car cela aurait été d’un bien meilleur effet qu’une simple photo.

▬ En effet, vous ne correspondez pas au modèle-type du mannequin capitolien…

Le journaliste bu une gorgée de champagne du bout des lèvres –il s’agissait de garder les idées claires- et continua :

▬ Vous avez commencé jeune, n’est-ce pas, très jeune ? La mode est un milieu sans pitié, au cœur de cette jungle vous devez être le prédateur à l’affut de la moindre proie qui voudrait vous détrôner ?

Il utilisait beaucoup de jolis mots exotiques, beaucoup de métaphores « poétiques ». C’était nécessaire pour rendre un article intéressant, car il doutait que la vie d’un mannequin, aussi passionnante soit-elle, pouvait rendre un article. A moins que celui-ci n’ai d’autres informations qu’il accepterait de partager avec le journaliste.

▬ Comment expliquez-vous ce succès ? Un don naturel ? Un travail sans relâche ? Ou peut-être serait-ce grâce à votre particularité –en effet, rare sont les mannequins androgynes au Capitole…

Clyde avait volontairement terminé sur cette question, en espérant que cela inciterait, indirectement, Andréas à développer un peu ce sujet. La clé du succès, voilà un sujet qui affolait les capitoliens, surtout si celle-ci était liée à une histoire sanglante, d’adultère ou autre chose de cet ordre-là.