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 Juste une danse...

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Deirdre J. Whitelaw
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Juste une danse... Vide
MessageSujet: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyDim 17 Jan - 1:32

Juste une danse...
Deirdre & Kyle


Le voyage n’avait pas été long.  Moins d’une heure pendant laquelle les paysages avaient défilé derrière la fenêtre blindée du train privé du Capitole. Le regard de la jeune femme se perdait dans des songes sombres, des envies vengeresses qui ne trouveraient de répit que lorsqu’elle serait confrontée à ceux qui avaient fait « ça ». Personne ne savait lui expliquer pourquoi les choses s’étaient produites ainsi, tous des incapables, des sous-fifres sans aucun talent. Ils avaient dû s’expliquer mais on lui avait demandé de leur accorder une chance de rattraper leur erreur en retrouvant les coupables. La rédemption était pour les faibles. Deirdre n’accordait jamais de seconde chance, ces imbéciles l’apprendraient à leur dépend un jour, un jour où ils ne s’y attendraient plus, un jour où personne ne penserait plus à cette mission bâclée qu’elle n’aurait pourtant pas oubliée.

Le corps nu, seule dans son compartiment, elle enfila une tenue de carrière correspondant à la mode du District Un. Un haut très moulant dévoilant ses formes aguicheuses et un pantalon dans un simili cuir qui suivait sa silhouette féline. Puis vînt la partie qui la chagrinait toujours le plus, le maquillage semi-permanent qu’elle appliqua sur chacun de ses nombreux tatouages pour faire disparaître toute trace de son existence capitoléenne. Au District Un, le premier dans lequel on l’avait envoyé il y a maintenant cinq ans, pour sa première mission, elle était une jeune femme de la haute société qu’on voyait peu, une ancienne carrière. Elle passait pour la fille d’un haut dignitaire qu’on ne voyait presque jamais et dont personne ne doutait qu’il ait pu avoir une enfant en silence.  Ruby. Ruby Klervi Starweather, voilà celle qu’elle devenait une fois qu’elle apparaissait dans la gare et qu’elle se fondait dans la foule des rues du district des pierres précieuses.

Un joyau, une pierre à l’état brute. C’était ainsi qu’on aurait pu la définir. Sans doute était-ce l’identité d’emprunt qui collait le mieux à sa véritable personnalité, si tant est que Deirdre soit celle qu’elle était réellement au plus profond d’elle-même.  

Ses cheveux roux tombant en cascade sur ses épaules, elle marcha un moment avant d’arriver enfin à son objectif : le centre des carrières. Cela faisait quelques mois qu’elle n’avait pas mis les pieds ici, pourtant elle ne doutait pas d’y trouver celui qu’elle était venue trouver. Il était toujours en ces lieux, toujours en train de rejouer les instants qui l’avaient rendu célèbre avant que sa sœur ne l’en dépouille. Deirdre l’avait connu lors de sa première mission, il avait aussi été son premier et seul échec : l’unique habitant qui avait su lire à travers le masque sans pour autant la trahir. Il avait gardé le secret. Il était intelligent, il était fort, il était un soldat à sa façon et la belle espionne le respectait pour cela.

Ses rangers noires frappant le sol, elle pénétra dans le centre où elle n’eut aucun mal à apprécier le vide habituel des jours qui suivaient le début des Jeux. Les jeunes carrières ralentissaient la fréquence de leur entraînement pour rester devant leur écran à contempler les exploits des tributs de leur district, à les encourager ou souhaiter leur mort pour qu’ils puissent eux-mêmes en récupérer davantage de gloire l’année suivante s’ils remportaient les Jeux. Foutaise. Ce n’était qu’une manière inconsciente de se défiler, comme tous les lâches qui peuplaient Panem. Mais lui, ce n’était pas un lâche.

Torse nu, Kyle était présent. Kyle Featherstone, l’un des plus grands gagnants des Hunger Games. Un des seuls à qui elle avait accordé un certain respect. Ses mains frappaient à une cadence rythmée un sac de sable suspendu. Elle pouvait sentir la rage dans ses mouvements secs et saccadés, dans sa posture tendue et son expression concentrée. N’importe qui n’y aurait rien vu, pourtant Deirdre comprenait chacun de ses gestes. Elle percevait cette violence interne qui le poussait à frapper, encore et encore. Elle ressentait le même besoin.

D’un pas décidé, elle s’approcha de l’armoire forte. Sa porte ouverte laissait entrevoir l’éclat des armes qui y servaient à l’entraînement. Leurs lames étaient légèrement élimées, suffisamment pour que les élèves ne se blessent que superficiellement s’ils se touchaient. Elle en choisit deux : une hache et une épée. Un sourire en coin s’afficha sur son visage quand elle s’approcha de Kyle par derrière.

▬ Hé Kyle ! lui lança-t-elle pour l'interpeller avant d'ajouter, lorsqu'il se tourna vers elle : Tu m'offres une danse ?

Elle venait de lui envoyer la hache de façon à ce qu'il puisse la rattraper au manche. Lentement, elle avait commencé à marcher à reculons pour se positionner dans une zone de combat, de celles où les carrières s'entraînaient à commettre des meurtres. Ici, on ne tuait pourtant pas, même si cela ne lui aurait pas déplu, à Kyle non plus sans doute. Un léger mouvement de tête pour envoyer sa longue chevelure sauvage dans son dos, son regard se fit joueur et elle oublia ses problèmes en se plongeant dans les pupilles de son adversaire dont l'éclat brillant lui laissait à penser qu'il adorait ce jeu. L'épée semblait tournoyer grâce aux mouvements souples de son poignet. Se concentrant sur le combat qui s'engageait si facilement, elle oublia le forfait de la veille et ne songea plus qu'à Kyle : cet homme qui était si particulier, cet homme qui était un des seuls dans tout Panem à pouvoir lui tenir tête... A cela s'ajoutait l'adrénaline de la lutte qui les verrait bientôt s'opposer à coups d'armes étincelantes. Elle aimait tant cela.

Que le combat commence...



Spoiler:








Dernière édition par Deirdre J. Whitelaw le Mer 3 Fév - 0:32, édité 1 fois
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Kyle T. Featherstone
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Juste une danse... Vide
MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyDim 17 Jan - 16:11



Kyle T. Featherstone
La Passion"La passion. Elle se cache au plus profond de nous-mêmes, elle fait semblant de dormir, elle attend son heure, et d'un seul coup, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle se réveille, elle ouvre ses mâchoires et elle ne nous lâche plus. La passion nous entraîne, nous pousse, et finit par nous imposer sa loi et nous lui obéissons. Que pouvons-nous faire d'autre ?

La passion est la source des moments les plus rares, la joie de l'amour, la lucidité de la haine, la jouissance de la douleur. Quelquefois la douleur est si forte qu'on ne peut plus la supporter. Si l'on pouvait vivre sans passion sans doute serions-nous moins torturés, mais nous serions vides, espaces déserts, sombres et glacés. Sans passion nous serions véritablement morts."

Juste une danse... Tumblr_m9p85l4K3U1r988i9


Juste une danse Kyle avait passé une mauvaise nuit. Non pas que ses nuits étaient toujours bonnes, mais depuis la moisson, elles étaient pires que toute. Il n'arrivait pas à se sortir de la tête toutes les trahisons vécues ce jour là.

A commencé par Sélène, qui avait réussi à manipuler Channelle, et par la même occasion Pearl qui s'était présentée pour l'Expiation. Mais aussi, Channelle qui avait fait honte aux Carrières, aux Featherstone, au Capitole.

Et comme si cela ne suffisait pas à rajouter à ses tensions, toujours à cette même période de l'année, Kyle revivait chaque nuit dans ses rêves, son arène de 2221. Son sommeil était toujours agité, il semblait revivre chaque phase des jeux, jusqu'au soulagement final. Il se réveillait toujours en sueur comme s'il avait lutté une nouvelle fois pour sa vie, avec le fantôme d'Opaline qui s'évaporait comme un voile tombant.

La veille, avant d'aller dormir, il avait entrepris de retrouver les personnes qui avaient touché sa sœur le jour de la moisson. Le jour où il lui avait fermé la porte au nez. Channelle était ce qu'elle était, une déception pour tout un District. Mais personne n'avait le droit de poser ses mains sur elle avec une telle violence, mis à par lui. S'il y avait bien quelqu'un capable de tuméfier son corps, ça lui était réservé. Et la lâcheté des Carrières qui avaient fait ça, l'énerver d'autant plus. Se prendre à plusieurs pour une seule personne, sans lui donner une chance, c'était trop pour lui.

Il avait bien décidé de montrer comment un Carrière devait se comporter, et montrer qu'il n'avait rien perdu depuis ses Jeux. Il avait alors méticuleusement enfiler sa tenue propre au District, affûté sa hache et bu d'une traite un verre de whisky. Il avait eu quelques détails par Channelle et il avait fini par la contraindre à balancer des noms. Il n'en avait retenu qu'un pour ce soir. Vince. Ce mec écumait les bars de la ville, il n'allait avoir aucun mal à le débusquer.

Il avait attendu près de deux heures devant le pub, s'amusant avec sa lame. Quand ce dernier fini par sortir, il lui tomba dessus sans vouloir se faire discret. Il avait vu, dans son regard, que Vince ne devait pas s'attendre à de telles représailles. Le premier coup qu'il lança écrasa  la pommette et son os zygomatique. Le choc avait été violent car Kyle sentait déjà une douleur dans ses phalanges.

Alors que Vince crachait du sang, Kyle regardait son poing et un sourire se figea sur ses lèvres. Bon Dieu que ça faisait du bien de ne pas retenir ses coups. La sensation qu'il ressentait lui donna une expression de soulagement. Vince revint à la charge, mais Kyle était dans la plus grande de ses formes et après quelques feintes pour s'amuser, car il s'amusait, il balança le côté plat de sa hache en pleine tête. Le sang qui gicla du nez de son adversaire lui recouvrit le visage. Il ne tenta même pas de s'en débarrasser.

Après trois bon coups de poing dans l'abdomen, Vince tomba au sol. Kyle en profita pour lancer son pieds dans ses côtes. Il hésita une seconde à lui briser la jambe, comme il l'avait fait avec sa sœur, mais c'était trop simple, et le message ne passerait pas comme il fallait. Il saisit fortement le manche de sa hache et trancha d'un coup sec le poignet du jeune homme. Ce dernier hurla tout ce qu'il pouvait et agrippa son moignon où le sang sortait en jet.

"Ça c'est pour l'avoir touché avec tes horribles pattes. S'il te prend l'envie de reposer ta dernière main sur elle, je te la couperai aussi. Fais passer le mot. Il n'y a qu'un Featherstone qui puisse toucher un autre Featherstone hors d'un ring ou d'une arène !"

Il cracha au sol et laissa le pauvre Vince se vider de son sang. Alors qu'il était déjà bien avancé, il remarqua que des Carrières, les amis de sa victime se ruèrent sur lui pour l'aider. Kyle souriait de nouveau, personne était intervenu, sa réputation était préservée depuis toutes ces années. Il rentra chez lui, soulagé et même heureux. Ça faisait bien trop longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé. L'adrénaline le suivait jusque sous sa douche, jusque dans son lit, jusque dans ses rêves cette nuit là.

Le réveil était plus difficile. Il était déjà en manque de la veille. Tout en se préparant un petit déjeuner, il alluma l'écran pour suivre l'Expiation. Pearl était sur l'écran quand il se servait une tasse de café. La scène à laquelle il assistait lui coupa la respiration. Elle était face à une femme qui la supplier de ne pas tuer son enfant. Kyle resserra sa main sur la tasse brûlante, son visage se crispa.

"Fais le Pearl, ne te laisse pas attendrir, fais le !"

Crachait-il entre sa barbe quasi inexistante. Mais Pearl avait quelque chose dans le regard qui laissa deviner la suite de l'action. Elle relâcha Savinna qu'elle avait à sa merci.

« Je suis désolée. » Avait-elle lâché.

"Qu...quoi ?!! Elle est désolée...?!" Hurla-t-il excédé devant son poste de télé. Une colère sourde creusa son ventre. Il jeta sa tasse qui vint fracasser l'écran et abréger ses souffrances. Voilà qui était inattendu. Il n'aurait jamais pensé Pearl, sa Pearl si lâche, si tendre, surtout dans son arène. Celle où elle ne devait pas aller.

Il avait la rage, contre Pearl, contre Channelle et contre Sélène. Il repoussa son assiette encore fumante, remplie de protéines.

Il fallait qu'il sorte, qu'il boxe, qu'il tranche, qu'il se dépense. Il enfila une tenue sans même prendre le temps de manger quelque chose et fila à la salle d'entrainement.

Après quelques exercices et lancés de couteau, il était trempe, mais ça ne suffisait pas à sortir de son corps toute sa colère. Il retira son t-shirt, le déchira pour le nouer autour de ses poings et se mit à cogner de plus belle sur le sac de frappe. Il ne retenait aucun coups, et ses articulations le démangeaient.

C'est à ce moment là qu'il entendit une voix, qu'il n'avait pas entendu depuis un moment. Depuis bien trop longtemps.

▬ Hé Kyle ! Tu m'offres une danse ?

Il eut tout juste le temps de rattraper la hache lancée à toute allure. Ses pensées volèrent en éclats quand il la reconnu. Sa chevelure aussi vive qu'un joyau, comme un rubis. C'était bien comme ça qu'elle se faisait appeler dans le District 1, et ça lui allait si bien. Ruby. Elle était toujours aussi belle, et toujours aussi divertissante. Il pouvait bien danser n'importe quelle danse avec elle, même celle avec des lames.

Elle tombait à point nommé, c'était parfait. Elle était parfaite. Un sourire maitrisé s'affichait à présent sur son visage. Il était ravi de la voir. C'était tout ce qu'il voulait. La salle d'entrainement était déserte et ça serait leur piste de jeu. Leur arène.

Elle avait envie de jouer, lui aussi. Il s'avança, regardant son épée voletait avec son jeu de poignet. Il mordillait sa lèvre, sentant l’adrénaline le combler. Deirdre était l'une des rares femmes à savoir se battre, et plus que tout, se battre avec lui. Elle n'avait pas peur de le blesser, et elle ne retenait jamais ses coups. Il en était de même avec lui. Bien qu'il était incapable de lui porter un coup au visage, son si beau visage.

"Ruby..."

Il avait prononcé son prénom avec délice et détermination. Il s'avança vers l'armoire, sans quitter la rouquine des yeux, et y décrocha une nouvelle épée et une nouvelle hache. A l'aide de son pied, il poussa une lame vers la jeune femme. Il tenait à présent deux haches dans ses mains. A peine avait telle ramassé sa deuxième épée qu'il fonça vers elle et leurs armes grincèrent sous le choc puissant. Tous deux se dégagèrent avec force. Le bruit retentit une nouvelle fois, l'écho était leur musique pour cette valse morbide.

Sans son haut, on pouvait voir chaque muscles se dessiner et se tendre sous chaque coups. Il fendit l'air vers elle, et alors qu'elle esquiva son attaque d'un mouvement presque félin, il coupa juste le bout d'une petite mèche de cheveux, qui tomba au sol dans un tourbillon hypnotisant. Cette fois si, il ne retint pas son sourire carnassier.

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Deirdre J. Whitelaw
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MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyMer 3 Fév - 0:22

Juste une danse...
Deirdre & Kyle


La délicieuse sensation de l'adrénaline qui filait dans ses veines était comme une caresse, sensuelle et envoûtante. Elle réchauffait le corps de Deirdre, la rendait plus alerte et vive. Plus vivante que jamais, elle avait l'impression d'être invincible. C'était sans doute cela qui la poussait à prendre toujours plus de risque lors de ses luttes, qui la transcendait pour faire d'elle une combattante hors pair qui n'avait aucune retenue, aucun regret, juste un objectif ultime : vaincre quoi qu'il en coûte. A une époque, dans cette salle, elle avait été considérée comme une carrière plutôt douée : peut-être même les entraîneurs avaient-ils songé à lui proposer de se porter volontaire, cela n'aurait pas été possible. Elle était une soldate avant tout et traquait des ennemis de l'Etat. Sans compter qu'elle savait que jamais sa participation n'aurait été une mission à sa hauteur. Être vainqueur n'était pas si compliqué, après tout chaque année un enfant sur vingt-quatre sortait de cette arène qui n'avait rien de bien exaltant. Sauf lorsqu'un homme tel que Kyle Featherstone s'y trouvait, là elle pouvait se révéler intéressante, voire passionnante...

Un sourire sur ses lèvres fines, Kyle contemplait Deirdre. Elle joua avec son regard, lui lança un clin d’œil séducteur quand il prononça son prénom d'emprunt. Devenir Ruby était un plaisir insatiable, certaines de ses identités lui étaient bien moins indifférentes que d'autres et Ruby était de celles dont elle avait bien du mal à se passer. Ruby n'était pas si différente de Deirdre, elle était seulement plus libre, plus pure aussi à défaut d'être innocente. En effet, la pureté n'était pas qu'une affaire de bonne conduite, il s'agissait aussi d'authenticité, de vocation et des moyens qu'on s'autorisait à employer. Deirdre avait pour elle la noirceur, là où Ruby préférait être éclatante et, étrangement, Deirdre aimait Ruby. Elle rendait son existence moins fade, plus brillante et légère, sans pour autant détruire entièrement son image de fille à papa, fille d'un haut dignitaire ici, fille d'un tortionnaire dirigeant une des plus cruelles instances de Panem là-bas. Oui, Deirdre appréciait Ruby et espérait sans vraiment qu'elle ferait toujours partie de son existence, après tout c'était elle qui lui donnait accès à ce bel apollon qui allait croiser le fer avec elle et un tel cadeau n'avait pas de prix.

Le pas assuré de Kyle le mena a l'armoire forte, il continuait à défier Deirdre avec cette subtilité virile qui lui était propre. Dans ses mains brillèrent bientôt une seconde hache et une épée qu'il vînt faire glisser en direction de la belle rousse. Sa chevelure étincela sous les spots clairs de la salle d'entraînement quand elle se baissa sans quitter du regard son adversaire. Alors comme cela, il voulait plus d'action encore, plus de risques et de violence. Elle s'en délectait d'autant plus, elle qui ne s'imposait jamais aucune limite : elle tremblait presque à l'idée du combat qui se préparait. La valse allait pouvoir commencer.

Doucement, Deirdre se redressa et Kyle fondit sur elle. Epées croisées devant elle dans un geste instinctif et mille fois répétés, leurs armes s'entrechoquèrent dans un bruit sourd. L'écho se répercuta dans la pièce vide, mélodie métallique au rythme grisant. Un élan et voilà que leurs corps s'écartaient dans un crissement de lames. Les images tournaient, leurs silhouettes se mouvaient dans un ballet millimétré où chacun de leurs coups calculés effleurait l'autre avec une redoutable précision. Deirdre pouvait entendre le bruissement des haches qui fendaient l'air tout autour d'elle sans parvenir à la toucher, elle se tendait à chaque nouvel assaut, s'étirait comme un chat avant de bondir sur sa proie avec une rage sauvage.

Soudain, la jeune femme évita de justesse une de ses armes tranchantes. Une mèche virevolta, il marquait un point. Elle détestait qu'on ne lui laisse pas la main pour marquer le début de l'offensive, la riposte n'allait pas tarder. Et Kyle l'attendait, sourire carnassier au bout des lèvres, prêt à y répondre aussi durement. Encore quelques gestes, encore quelques tournoiements, leurs corps se rapprochaient et se déliaient aussi vite que leur rage se déversait dans ce combat exhalant. Le torse luisant de sueur de l'ex-mentor, la poitrine tout aussi moite de la soldate, leurs regards perçants devinant la moindre tentative pour prendre l'avantage. Il fallait être inventif, innovant. Deirdre se jeta en avant, puis se laissa tomber sur le côté : elle érafla le flanc de Kyle avant de se rattraper dans une roulade improvisé. Il n'avait pas bronché, aucun d'eux ne brochait jamais pendant la bataille, ils étaient fait de la même chair, forgé par le même goût du sang, des combattants.

▬ Un point partout... murmura-t-elle.

Une danse, rien qu'une danse. Ils ne se devaient rien de plus, rien de moins. Ils étaient deux êtres hors du temps, hors de Panem. Ils n'étaient que deux humains qui se comprenaient dans ce sursaut macabre mis en scène par leurs soins, dirigé par l'orchestre que leur offrait les affrontements de leurs épées et haches sous les projecteurs que formaient les éclats de leurs lames.

Soudain, un dernier élan vînt les opposer. Leurs armes se croisèrent. Bloquées l'une contre l'autre, impossible de les délier sans se blesser : jeu dangereux mais tellement sensuel... Il sembla à Deirdre que leurs âmes étaient à nouveau dans cette union parfaite, presque idéale et tellement rare. Se maintenant sur la pointe des pieds pour être au même niveau que Kyle, leurs visages face à face et leurs cœurs battant la chamade après tant d'efforts, elle murmura entre deux souffles :

▬ Dure journée pour nous deux on dirait... dit-elle en passant précautionneusement son visage entre les lames dont l'éclat lumineux reluisait sur son visage, lui donnant un air irréel. Si on la rendait enfin plus...à notre goût...

Deirdre venait de presser ses lèvres sur celles de Kyle, elle l'embrassait sans retenue. Un goût suave teintait les lèvres du jeune homme, la sueur d'un combat sans relâche qu'il menait tous deux chaque jour et qu'il partageait maintenant dans un baiser passionné. Un baiser qui ne voulait rien dire - du moins c'est ce qu'elle aimait à penser -, si ce n'est qu'ils étaient deux âmes au tempérament de feu qui avaient besoin de trouver un espace pour s'enflammer. Un espace qu'ils s'autorisaient seulement quand l'ardente rage avait pu exploser dans un déluge d'une violence que seules leurs étreintes pourraient ramener à cette tranquillité illusoire qu'ils affichaient au quotidien...





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Kyle T. Featherstone
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MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyMer 3 Fév - 18:02



Kyle T. Featherstone
La Passion"La passion. Elle se cache au plus profond de nous-mêmes, elle fait semblant de dormir, elle attend son heure, et d'un seul coup, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle se réveille, elle ouvre ses mâchoires et elle ne nous lâche plus. La passion nous entraîne, nous pousse, et finit par nous imposer sa loi et nous lui obéissons. Que pouvons-nous faire d'autre ?

La passion est la source des moments les plus rares, la joie de l'amour, la lucidité de la haine, la jouissance de la douleur. Quelquefois la douleur est si forte qu'on ne peut plus la supporter. Si l'on pouvait vivre sans passion sans doute serions-nous moins torturés, mais nous serions vides, espaces déserts, sombres et glacés. Sans passion nous serions véritablement morts."

Juste une danse... Tumblr_mde8o67idx1qlrwjdo1_500


Juste une danse J'avais là une adversaire à ma taille. Deirdre avait bien grandit, depuis sept ans, elle était devenue une magnifique femme aussi forte que déterminée. Chacun de ses mouvements étaient précis, sexy.

J'étais fasciné par sa façon de contrer mes attaques et d'y répondre. Elle avait quelque chose de sauvage, de terrifiant. Et j'aimais ça. L'ambiance vide de la salle d'entrainement donnait un écho parfait à notre petit jeu, celui où on était les seuls à connaître les règles. J'aurais voulu que cela ne s'arrête jamais.

Elle ne retenait pas ses coups et ça me motivais. Je m'amusais, je ne m'étais pas amusé comme ça depuis tellement longtemps. Je redécouvrais des sensations en moi, qui étaient restées étouffés depuis tant d'année. Depuis Opaline je n'avais jamais eu de tel combat.

Je ne savais pas ce qu'elle était venue faire ici ? Une autre mission ? Combien de temps allait-elle rester ? Je m'amusais des questions futiles que je pouvais me poser à des moments pareil. Au fond, peut-être ne l'étaient-elles pas ?

Je me ramollissais juste un instant, juste une seconde où mes pensées divaguaient sur la probable mission de la rouquine. Juste assez distrait pour que d'une majestueuse roulade inattendue, elle me touche le flanc gauche. La lame de son épée frôlant ma chair, juste assez pour ressentir un frisson de douleur et qu'un filet de sang prenne naissance sur ma peau. C'était un instant délectable, j'eus un sourire plus prononcé. Ravis. Cette rousse m'intéressait, encore plus maintenant. J'en voulais plus. Plus d'elle, plus de ça. Ce truc qui était en train de passer entre nous. Cela faisait aussi bien trop longtemps que je n'avais pas eu autant de plaisir. Rien que de voir la brillance de ses lames tentaient de m'atteindre était jouissif.

- Un point partout...

C'était ça ma belle. Elle prenait autant de plaisir que moi, je pouvais le voir dans ses yeux, ses pupilles brûlaient du même feu que le mien. C'était un jeu dangereux, un jeu maitrisé, un jeu auquel on était tous les deux les meilleurs. On était fait de ça elle et moi, on ne vivait que de ça. Et notre rencontre avait ce délice peu accessible pour le commun des mortels. On parlait le même langage. Rien de tout cela n'était normal. Mais notre rencontre n'avait jamais été normale.

Nos armes claquaient l'une contre l'autre - comme si elles se séduisaient aussi - dans un rythme effréné, et on était ruisselant d'effort. Ça faisait du bien, c'était grisant, trop. Ou pas assez ? Je ne savais plus. J'oubliais tout, ma vie, la sienne, les jeux, la déception, la rage. J'étais juste une boule de plaisir et d'adrénaline. Le sang que je sentais couler de ma plaie me rappelait le caractère excitant et authentique de notre échange. Tout ça était réel. Je vivais l'instant présent. Deirdre m'avait ramené Ruby, et elle avait bien grandit, juste assez pour la désirer plus encore.

Nos armes se bloquèrent rapidement entre elles. Nos mouvements avaient été identique, et nous étions liés mortellement à présent. Le mouvement de l'un comme de l'autre était délicat, un geste et on s'infligeait une blessure simultanée.

- Dure journée pour nous deux on dirait...

Et elle ne savait pas à quel point. Mais sa présence me faisait oublier tout ça. Je n'avais besoin et envie de rien d'autre qu'elle. Je haussais un sourcil amusé.

"De toute évidence..."

Contre toute attente - ou peut-être que si - Deirdre avança lentement et prudemment sa tête au milieu de nos lames. Je retenais un hoquet de surprise, cette fille était captivante, complètement dingue, et ça me plaisais. Je n'avais d'yeux que pour elle. Un sourire vorace illumina mon visage. Il suffisait d'un geste de ma part pour que cette tête roule à mes pieds. Mon cœur battait la chamade, et l'excitation  du moment faisait subtilement trembler mes muscles. Elle me faisait assez confiance pour ça ? Elle me donnait un pouvoir, une domination importante en cet instant. Et je crevais de plaisir. Je déglutis, ç'aurait été trop simple, j'avais envie encore d'elle, et il fallait qu'elle garde sa tête.

L'éclat de ses cheveux se reflétait dans l'acier de nos armes, c'était comme si le moment qu'on vivait se passait au milieu d'un immense brasier et que les flammes nous dévorer.

- Si on la rendait enfin plus...à notre goût...

Je n'avais même pas eu à aller chercher le désir de l'espionne, elle semblait partager mes pensées, mes envies. Ses lèvres avaient un goût de victoire. Pour elle ou pour moi ? Et je me rendis compte qu'au final, c'était elle qui me dominait. C'en était tout autant délicieux. Quoi qu'il en soit, dans un même mouvement millimétré, nos gestes rendirent nos armes inoffensives pour l'un comme pour l'autre.

Je laissais tomber mes haches au sol, dans un bruit sourd, pour venir saisir avec hardiesse sa crinière flamboyante. Je lui rendis un baiser tout aussi fougueux en ramenant son visage au mien, mes doigts campaient dans ses cheveux. Ils me rendaient dingue, leur couleur sang était excitante. C'était là le début d'une autre valse. La jeune femme de dix sept ans que j'avais connu n'était plus un fantasme, elle était là, adulte, devant moi. Elle pouvait être à moi maintenant.

Je relâchais ses cheveux pour venir la saisir à la taille et la soulever dans mes bras. Elle était aussi légère que les préoccupations qui s'envolaient à présent dans nos baisers. Ses jambes trouvèrent leur place autour de moi. J'avançais d'un pas décidé et son dos claqua contre la porte de l'armurerie qui était restée entrouverte. Elle ne broncha pas mais je sentis que son souffle s'était fait court. Ma bouche n'avait de cesse que de vouloir s'unir avec la sienne. On était brûlant de désir, et l'entrainement n'avait été que des préliminaires de deux âmes torturées.

Je passais mes mains sous son vêtement, mes doigts façonnés par le bois des haches glissaient sur sa peau douce. Le contraste était saisissant. Le sang frappait dans mes tempes et mon cœur martelait aussi fort que nos lames qui s'entrechoquaient tout à l'heure. Laissant ses lèvres quelques secondes pour lui sortir son haut, je profitais qu'elle lève les bras en l'air, pour saisir ses mains et la plaquer entièrement contre le métal de l'armoire, les bras tendus. Le froid du meuble fit frémir sa peau. Cette peau que j'avais encore plus envie de dévorer. Elle était à ma merci, c'était du moins ce que sous entendait cette posture.

" Juste une danse hein ?"




HRPG : Oui oui j'ai repris à la première personne angel
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Deirdre J. Whitelaw
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Juste une danse... Vide
MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyMer 25 Mai - 3:44

Juste une danse...
Deirdre & Kyle


Chacun de ses mouvements, chacune de ses caresses, chacun de ses souffles,... Je savourais avec un délice sans égal sa virilité ardente qui dévorait ma peau et m'insufflait un désir brûlant. Nos lèvres s'épousaient à merveille dans un ballet, une explosion de saveurs faite d'une profonde envie de lâcher prise. Mon baiser nous avait rapprochés, l'avait dominé et l'avait invité dans ce monde de luxure où seuls comptaient les plaisirs de nos sens. Il n'était plus l'entraîneur depuis bien longtemps, il était cet homme puissant et respecté que j'avais admiré sans me l'avouer quand je jouais les carrières implacables, puis il avait été celui qui avait failli me démasquer et m'avais fait vivre cette angoisse dévorante du risque de l'échec, pour finir par devenir cette connaissance, ce presque ami dans la confidence, qui partageait mon secret et mes pensées les plus inavouables. Et même mon goût du péché.

Le son métallique de nos armes résonna dans la salle lorsqu'elles tombèrent au sol. Mes bras passèrent autour de son cou, agrippant sa peau moite, pendant que sa main venait saisir ma crinière rougeoyante. Il ne prenait possession de mon corps qu'en apparence, je l'avais mené jusqu'à cet instant précis : je l'avais conduit à me toucher, à me prendre dans ses bras et à m'entourer de sa puissante force masculine. Mes cheveux glissaient entre ses doigts qui les agrippaient dans une pulsion sauvage, mes dents mordaient ses lèvres avec autant de passion tandis que mes jambes déjà venaient de se plaquer contre ses flancs pour entourer son corps.

Mon souffle se stoppa un court instant alors qu'il venait de nous projeter contre l'armurerie. Le frisson de la porte froide ajoutée à la sensation grisante d'être adossée sur des armes qui pouvaient si facilement ôter la vie étaient grisantes et je me laissais prendre au piège de ses baisers interminables, de sa soif inépuisable du flot de notre danse intime... Une de mes mains venait de descendre sous son bras pour l'enserrer. D'un mouvement, je nous rapprochais encore un peu plus : plantant mes ongles dans son dos et le griffant comme un chat jouerait avec sa proie. De nous deux, personne n'était jamais totalement dans un rôle ou l'autre, nous nous les partagions sans se l'avouer, dans un respect mutuel qui ne trouvait pas de mot pour le décrire.

Après avoir parcouru chaque relief de ses muscles parfaitement dessinés, mes doigts agrippèrent bientôt le haut de son pantalon... Un sourire s'étala sur son visage en sentant que ses mains rugueuses, rendues si sensuelles par des heures d'intenses entraînements, venaient de passer sous mon haut. Point besoin de longs discours, pas même d'un mot... Nous savions exactement ce que l'autre voulait. Nos préoccupations n'existaient plus, seuls nos instincts comptaient, cette zone obscure où nous étions deux âmes à vif sans retenue et sans règle. Je suivis son geste, le laissant disposer de moi à sa guise. Il pouvait faire de moi sa chose, il le pouvait si je l'acceptais et j'en raffolais. Mon haut tomba sur le sol, révélant mon dessous d'une simplicité accablante qui pourtant soulignait si parfaitement mes formes féminines. Ma respiration se fit plus saccadée, le contact humide de nos lèvres me manquait, son absence me rongeait déjà quand il bloqua mes bras pour les plaquer contre l'armoire forte. J'étais sa poupée. Je lâchai un petit rire de satisfaction : il était temps qu'il prenne réellement le contrôle, sinon j'aurais pu croire qu'il perdait en pratique... Mais non, Kyle était de mes amants le seul qui savait saisir ce moment de vulnérabilité que je lui offrais. Il savait l'utiliser pour satisfaire notre besoin mutuel de trouver dans cet instant cette étincelle passionnelle qui enflammait tout sur son passage, fusionnant nos êtres et les rendant indomptables.

▬ Juste une danse hein ?

Un regard de défi, un sourire rempli de sous-entendus... Ils se mêlèrent au frisson provoqué par sa respiration chaude qui, dans mon cou, contrastait tant avec le froid du métal. Le feu et la glace. Bientôt, la tempête.

▬ Ce ne sont que des mots... Une danse est ce qu'on veut qu'elle soit... lui dis-je dans un souffle.

Lentement, j'avais rapproché mon visage du sien puis, joue contre joue, mes lèvres jouant avec son lobe, j'avais murmuré :

▬ Et toi, que veux-tu qu'elle soit ?

D'un coup soudain, j'avais basculé mon bassin pour le pousser en arrière. Recevant tout mon poids à sa taille de manière brutale, le mentor fut déstabilisé et il chuta au sol tandis que j’atterris sur lui sans encombre. Les rôles venaient de changer. Désormais, à moi d'être le félin... D'abord, dans son cou, puis sur le haut de son torse, je descendais lentement... Je le couvrais de baisers, d'attention, mes mains gardaient une emprise sur lui pour le clouer au sol en le plaquant au niveau des épaules pour lui laisser le loisir de parcourir mes courbes de ses mains expertes. Quand je déboutonnais son pantalon, mes doigts fins jouèrent un instant alors que je m'étais redressée et le contemplais avec un désir qui me rendait folle, un désir qui je n'aurais jamais dû éprouver pour quiconque. Kyle était ma faiblesse, une faiblesse faite de risque, de danger et d'une vérité passionnelle d'avoir trouvé quelqu'un si particulier dans ce monde si ordinaire.

La fermeture venait de céder. Nous allions passer un moment interdit mais je m'en moquais. Je n'étais plus en mission, j'étais juste cette espionne prisonnière volontaire d'une danse qu'elle avait orchestrée. J'étais Deirdre, ou peut-être Ruby, mais d'ailleurs qu'importe qui j'étais à ce moment précis. Nous allions dévorer ce moment hors du temps. Nous allions le savourer, nous en délecter, et nous en consumer d'une flamme envoûtante qui n'admettait aucun retour...









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Kyle T. Featherstone
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MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyDim 5 Juin - 17:19



Kyle T. Featherstone
La Passion"La passion. Elle se cache au plus profond de nous-mêmes, elle fait semblant de dormir, elle attend son heure, et d'un seul coup, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle se réveille, elle ouvre ses mâchoires et elle ne nous lâche plus. La passion nous entraîne, nous pousse, et finit par nous imposer sa loi et nous lui obéissons. Que pouvons-nous faire d'autre ?

La passion est la source des moments les plus rares, la joie de l'amour, la lucidité de la haine, la jouissance de la douleur. Quelquefois la douleur est si forte qu'on ne peut plus la supporter. Si l'on pouvait vivre sans passion sans doute serions-nous moins torturés, mais nous serions vides, espaces déserts, sombres et glacés. Sans passion nous serions véritablement morts."

Juste une danse... Tumblr_mde8o67idx1qlrwjdo1_500


Juste une danse ▬ Ce ne sont que des mots... Une danse est ce qu'on veut qu'elle soit... Et toi, que veux-tu qu'elle soit ?

Je frissonnais et je ne le faisais pas souvent, pas avec n'importe qui. Elle était peut-être une des seules à provoquer des émotions en moi. Alors...je voulais que ce soit quoi ? Tout, rien. Tellement de choses à la fois. Quelque chose de passionnel, de puissant, de... violent. Oui, voilà, quelque chose qui me rende vivant et fort. Une danse qui me soulage. Qui me fasse tout oublier...mes responsabilités, mon passé, mon avenir. Quelque chose de plus envoutant qu'une Arène, de plus profond qu'une lutte à mort. Un truc qui étoufferait ma rage, mon envie irrépressible de détruire, de faire mal. Je voulais un truc qui me transporte au delà du D1, au delà du Capitole. Une danse acrobatique, vertigineuse, douce, amère, piquante. Mais surtout, une danse avec elle.

"Peut m'importe, tant qu'elle est avec toi..."

Alors que je m’apprêtais à l'embrasser encore, d'un coup, je me sentis partir en arrière après un coup de bassin. Le choc avec le sol me coupa la respiration. Surpris je réceptionnais le mieux possible Deirdre sur moi. Je me mis à sourire. Oui, c'était possible ! C'était soudain, mais c'était sincère ce sourire. Cette rouquine m'amusait, réellement. Quelle audace cette fille. J'adorais ça. Elle devenait entreprenante. Mais étais-je prêt à me laisser aller ? A lui faire confiance ? A devenir une proie l'espace d'un moment ? Etais-je prêt à montrer qui j'étais vraiment ? Après Opaline ça ne mettais jamais arriver. Je n'étais pas une proie, jamais. Plus depuis que j'étais revenu de cette arène. Je n'avais jamais laissé quelqu'un faire de moi un objet, un jouet, une victime. Mais avec elle...c'était différent.

Je n'eus pas le temps de vraiment réfléchir qu'elle était déjà sur mon torse pour m'embrasser. Et après tout ? On en avait envie tous les deux, et on était fait de la même manière, du même moule de battant, de force de la nature. Elle avait tout autant de raisons que moi de vouloir cette puissance, cette emprise, ce pouvoir sur l'autre. Je pouvais me laisser aller, je ne risquais rien, pas dans ses bras.

J'entrepris de la déshabiller alors qu'elle défaisait déjà le bouton de mon pantalon. Sa peau était douce et j'en appréciais toutes les courbes. Elle était parfaitement musclée et avait des formes exquises, marquées par des heures d'entrainement. Ce qui la rendait encore plus séduisante, désirable. Parce qu'en cet instant, je n'avais jamais désiré autant quelqu'un. J'imaginais tous les efforts qu'elle fournissait pour ses entrainements, les armes qu'elle avait tenu entre ses mains, les coups qu'elle avait porté, ceux qu'elle avait reçu. Le désir grandissait plus vite en moi.

Elle se redressa et me regarda dans les yeux. Je pouvais la voir... cette flamme de passion dans ses yeux, la même qui devait me dévorer en cet instant. Avec elle je pouvais être moi même. Je pouvais donner tout ce que j'avais, tout ce que j'aimais. Je n'avais aucun rôle à jouer, et je savais qu'en face de moi, je n'avais pas vraiment Ruby, je savais qu'il y avait Deirdre. En fait elle était une multitude de personne à la fois, et ça la rendait que plus excitante, plus entière. Là, dans mes bras, elle était ce qu'elle voulait être, rien n'était imposé, elle n'était pas en mission. Elle le savait, elle pouvait me faire confiance et moi aussi.

Je la laissais un instant au dessus de moi. La laissant prendre les devant. Je pouvais faire ça, un peu... Pour elle. Et c'était bon de la regarder ainsi faire, mes yeux rivés aux siens, ses cheveux flamboyant tombant sur ses épaules, ses seins. Elle était belle, d'une beauté franche, sans artifice. Elle n'avait besoin de rien. Je pouvais ainsi me délecter de ses traits prenant la marque du plaisir, du désir. Puis j'eus envie d'inverser les rôles, de reprendre le dessus. Je pouvais être naturel, authentiquement. Je pouvais rester fort, presque brutal. Elle n'était pas de ces filles trop prudes, trop douces, trop maniérées. Elle aimait ma puissance, mes coups de reins. Je n'étais pas obligé d'être dans la retenue, d'être doux ou patient. C'était ça qui était si particulier avec elle. C'était ça qu'on aimait tous les deux.

Après un moment, elle s'effondra sur moi. Mon corps luisait comme après un bon entrainement. Ses cheveux chatouillaient mon cou. Je refermais mes bras sur elle, la ramenant sur mon torse. J'étais allongé sur le sol froid, ça faisait du bien. Il n'allait pas falloir tarder. Les premiers Carrières allaient peut-être arrivés, même s'ils étaient moins nombreux à venir à cause de la diffusion des Jeux.

"Tu viens chez moi Ruby ?"

Je me redressais sur mes avant bras pour la regarder.



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Deirdre J. Whitelaw
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MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyMar 28 Juin - 0:24

Juste une danse...
Deirdre & Kyle


Je l'avais dominé un temps, j'aimais quand il me laissait jouer. Nous savions que nous pouvions tout deux contrôler l'autre par la force, mais cela n'était drôle qu'avec les autres, ceux dont nous savions qu'ils ne pourraient nous répliquer. Ils devenaient alors nos jouets et ils acceptaient toujours si facilement d'être sous notre pouvoir. Lorsqu'il s'agissait de Kyle, l'équilibre était parfait et alors je pouvais me laisser aller à ce partage qui attisait nos désirs et révélait nos plus noires envies.

Quand j'eus fini, les rôles s'inversèrent. Je le laissais alors parcourir mon corps, découvrir ses reliefs, caresser ses courbes... Il ne me quittait jamais des yeux, il était plongé dans un état de dévoration commun : comme lui qui se délectait de ma peau, j'aurais goûté à la moindre parcelle de son corps si nous n'étions pas pris dans cette frénésie. Tout tourbillonnait, valse qui nous emportait dans les plus hautes sphères. Cette virilité, cette endurance, cette ardeur. Non. Cette violence... Kyle me possédait. J'y prenais un plaisir profond, presque malsain : il consumait ma chair, brûlait mon âme, mêlait nos sangs dans nos baisers.

Un jeu splendide et passionnel, tragique également lorsqu'on savait qui nous étions. Deux meurtriers qui s'adonnaient au plaisir de la chair par un autre biais que le crime. Mais n'en était-ce pas un de pouvoir encore être dans une telle transe alors que nos victimes pourrissaient çà et là ? Beaucoup nous auraient décrié pour cela ; nous, nous nous en moquions ! Seul l'incendie de nos âmes comptait : cette euphorie propre à l'instant où nos sens atteignaient leur paroxysme, mêlant saveur sucrée, sonorités langoureuses et vision de septième ciel...

Mes doigts se resserrèrent sur son torse nu, griffant ses pectoraux avant que je me laisse choir sur lui. Nos corps collaient l'un contre l'autre. Nos respirations étaient bruyantes à présent, nous étions essoufflés de cet effort si intense qui était le meilleur des entraînements et le meilleur des remèdes à nos pensées trop envahissantes. Rien d'autre que ses muscles sous mes doigts, son bassin contre le mien et nos regards entremêlés ne m'importaient. Cela aurait pu durer des heures que je ne m'en serai pas lassée. On ne se lassait jamais de quelqu'un comme Kyle Featherstone qui, au-delà d'être un combattant, un guerrier, était surtout un homme, un vrai.

La fraîcheur de sa respiration dans ma nuque me revigorait, tandis que je m'étirais comme un chat, nos jambes se croisant. Je n'avais pas besoin de croiser son regard pour savoir qu'il ressentait cette même impression grisante.

▬ Tu viens chez moi Ruby ? me demanda-t-il au bout de quelques minutes en se redressant et m'entrainant ainsi à sa suite.

Ne point trop montrer qu'on le désirait, rester inaccessible et distante. C'était le vrai secret. Alors je me levai sans répondre, attrapai mes affaires sur le sol, une à une en me rhabillant sans dire mot, juste en le regardant de haut avec cette braise dans mes yeux verts qui prouvait que je n'avais pas terminé de ressentir le plaisir qu'il m'avait donné. Quelques uns de mes tatouages étaient visibles, le maquillage qui les dissimulait habituellement n'avait pas résisté à notre danse... Il y avait quelques cicatrices aussi. Mais j'avais toujours pensé que les corps trop parfaits étaient l'apanage des faibles.

Chez lui... Voilà ce qu'il m'avait proposé. Une idée qui pouvait être à double tranchant, une idée comme je les aimais. Entrer dans son intimité pouvait mettre un terme à cette magie qui régnait encore nous, cette sorcellerie qui envoûtait nos esprits et attisait nos corps. Cependant, cela me permettrait aussi de gagner encore du contrôle sur lui comme il en avait sur moi en connaissant mon identité. Il voulait se montrer vulnérable et s'il me promettait que, chez lui, on se frottera l'un contre l'être à s'en faire cramer le squelette alors peut-être accepterais-je de le suivre. Je rêvais de reprendre feu dans ses bras, de resavourer cette étincelle, d'incendier cette braise de désir : j'étais insatiable.

▬ Tout dépend si tu as encore des choses à me montrer... lui répondis-je en réajustant mon top et le contemplant du regard avec cette pointe de défi qu'il aimait autant que moi.

Je lui demandais implicitement de m'en révéler davantage, qu'il m'apprenne qui était réellement Kyle Featherstone, celui derrière l'entraîneur et le mentor qu'on avait pu voir au Capitole ou dans les vidéos. Parce que ce Kyle-là, j'en étais sûre après nos joutes endiablées, était bien plus intéressant que n'importe lequel des rôles qu'il endossait...






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Kyle T. Featherstone
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MessageSujet: Re: Juste une danse...   Juste une danse... EmptyDim 17 Juil - 23:06



Kyle T. Featherstone
La Passion"La passion. Elle se cache au plus profond de nous-mêmes, elle fait semblant de dormir, elle attend son heure, et d'un seul coup, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle se réveille, elle ouvre ses mâchoires et elle ne nous lâche plus. La passion nous entraîne, nous pousse, et finit par nous imposer sa loi et nous lui obéissons. Que pouvons-nous faire d'autre ?

La passion est la source des moments les plus rares, la joie de l'amour, la lucidité de la haine, la jouissance de la douleur. Quelquefois la douleur est si forte qu'on ne peut plus la supporter. Si l'on pouvait vivre sans passion sans doute serions-nous moins torturés, mais nous serions vides, espaces déserts, sombres et glacés. Sans passion nous serions véritablement morts."

Juste une danse... Boy-dean-winchester-gif-jensen-ackles-lips-Favim.com-370387


Juste une danse Qu'est-ce que je voulais en l'invitant chez moi au juste ? En brisant cette frontière qu'on avait respecté jusqu'à présent ? Je voulais plus d'elle, plus de Deirdre. Ruby était intéressante, mais j'aimais ce qui se cachait derrière tout ça. L'espionne, l'anti rebelle. La passionnée. J'aimais sa multitude de facette, mais je voulais avoir la vrai personnalité dans mon lit.

Elle se releva et ne fit pas cas de ma question. Je la détaillais du regard pendant qu'elle s'habillait. Non, définitivement non, j'en avais pas fini avec ce joli petit cul. J'aperçus de nouveau ses étranges tatouages que j'avais tout à l'heure détaillé un peu plus sous mes doigts profitant que quelques gouttes de sueur. Elle était magnifique. Jusqu'à sa peau qui elle même devenait un mystère. Elle n'était pas lisse, pas refaite, rien à voir avec les filles du Capitole d'où elle venait. Ruby était un bijoux brut, que la vie avait façonné. Avec ça et là des cicatrices qui en disaient long sur ses activités. Une fille comme je les aimais.

Ses yeux me dévoraient aussi et je pris tout mon temps pour me rhabiller à mon tour. On se jugeait du regard et c'était excitant. On était sur la même longueur d'onde. J'attendais sa réponse, elle me faisait mariner et je m'amusais à aimer ça. Y'en avait pas des masses qui pouvait avoir l'aplomb de le faire, de me faire attendre comme ça. Je n'étais pas réputé pour être quelqu'un de patient. Et enfin elle brisa le silence gonflé de tension sexuelle.

- Tout dépend si tu as encore des choses à me montrer...

Je levais un sourcil, penchant ma tête sur le côté. Il y avait autant de défis dans mes yeux que dans les siens. Je fis un mince sourire provocateur.

"Parce que je t'ai déjà déçu ?" Avais-je surenchéris avant de lui tendre une main.

C'était officiel, j'allais lui faire connaître chacune des pièces de ma maison. Son regard me disait encore, et j'en avais encore à lui donner. Elle sembla hésiter une seconde mais finit par attraper ma main. Je la tirais aussitôt vers moi brusquement, l'embrassant de nouveau. Je finis par lui mordre la lèvre, dévoilant toute l'ardeur que j'avais pour elle. Une mains sur le haut de son dos et je l'invitais à avancer vers la sortie avec moi.

On quitta le Centre sans cérémonie. Enzo s'occupera des Carrières aujourd'hui. On marcha dans les rues pour rejoindre mon domicile. Je n'osais pas aborder les sujets qui m'intéressaient le plus, à savoir si elle allait rester quelques jours au Un. Si elle avait besoin de "quelqu'un" pour animer ses fins de soirées.

Alors qu'on était bientôt au village des vainqueurs, on entendit des bruits de brisure dans la maison devant laquelle on passait. Ce qui était assez étrange à cette heure ci. C'était la maison d'un Pacificateur que j'avais vu ce matin partir au boulot. Il ne pouvait donc pas être là. Les bruits devenaient de plus en plus suspect.

"Attends... C'est pas normal. Mike est au boulot."

Je regardais Ruby. Je sentis son corps se tendre, sa tête réfléchir et ses yeux captaient quelques choses. Elle était encore plus belle que quand elle me faisait l'amour. Elle me plaqua avec elle contre le mur de la maison, à couvert. Je compris alors qu'il se passait bien un truc de pas très net dans cette baraque. D'un coup je ressentais l'adrénaline se frayait un chemin rapide dans chacune de mes veines. J'étais loin d'être aussi subtile qu'une espionne du Capitole, mais j'avais la chasse et la traque dans le sang. Et si ce qui se passait à l'intérieur était un problème pour Deirdre, il le devenait pour moi à présent.

Je sentais le sang pulsait dans mes tempes et je retrouvais là un sentiment qui m'avait quitté il y a bien longtemps : la pression. Elle s'était penchée gracieusement vers la fenêtre pour voir ce qui s'y passait, on aurait dit un félin. Je me régalais de l'observer. Un instant j'eus un flash me ramenant des années en arrière. Quand Opaline et moi tentions de débusquer les Tributs dans l'Arène. Ma salive se faisait plus présente dans ma bouche. J'avais envie de ça, j'avais besoin de ça.

D'un contact de la main sur son bras elle se tourna vers moi. Mes yeux déterminés lui affirmaient que quoi qu'elle fasse, j'étais avec elle. Il était hors de question que je rate une occasion pareille. On contourna la maison se baissant devant les fenêtres présentes. On était à présent devant la porte arrière. Je n'attendais que son approbation pour entrer.

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