Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Je sais ce que je veux et je suis prêt à tout pour l’atteindre.  Gagner les jeux, c’est toute ma vie et j’y ai consacré chaque minute depuis que je suis né.  Bien que mon héritage génétique me confère de nombreux atouts naturels qui me donnent une avance considérable sur les autres, cela n’aurait servi à rien si j’avais été l’un des paresseux du douze.  Si on veut vraiment atteindre le sommet, il faut être réellement prêt à tout faire pour y parvenir, exactement comme je l’ai fait et comme mes parents l’ont fait avant moi.

En effet, si je désire quelque chose, je l’obtiens que ce soit directement ou de manière détournée.  Peu importe les moyens, pourvu que le résultat y est à la fin, car ce sont uniquement les résultats qui importent, en bout de ligne.  Même si la patience n’est pas une de mes grandes vertus, je sais utiliser les mots à mot avantage et attendre que l’idée que j’ai semée grandisse par elle-même dans l’esprit de l’autre.  Bien sûr, chez la gente féminine, il est inutile de préciser qu’un peu de persuasion tactile ne fait qu’améliorer les résultats.

Parmi les autres Carrières, plusieurs me craignent alors que d’autres me détestent.  Entre ces derniers, je les entends régulièrement se plaindre de mon côté prétentieux et arrogant qui les empêche de prendre leur place au sein du groupe et de bien paraître aux yeux des entraîneurs, ces derniers sélectionnant les participants aux jeux.  Mais ces commérages, je m’en contrefiche royalement.  Ils n’ont qu’à être meilleurs et à mériter leur place s’ils la convoitent tant.  Ce n’est pas pour rien que je suis celui qui remportera les prochains jeux.  S’ils veulent espérer atteindre mon niveau, ils ont qu’à y travailler.

Tout ce qui compte, c’est de gagner les Hunger Games.  Ceux qui tentent de se mettre au travers de mon chemin perdent leur temps et me font perdre le mien.  J’ai horreur de gaspiller une minute sur quelque chose ou quelqu’un qui ne sert pas à me rapprocher de mon but.  Il est donc rare que je m’intéresse innocemment à autrui.  J’y trouve toujours mon compte, sinon je ne serais pas dans le portrait. Il est donc absolument hors de question que je m’incline pour céder ma place à quiconque…  encore moins à Nova.


Notez bien :
Il s’agit ici du point de vue d’Emerick sur son propre caractère.  Évidemment, vu son égocentrisme important, ses qualités sont largement exagérées alors qu’il convertit ses défauts à son avantage.  Au fond, il n’est pas tant plus exceptionnel que les Carrières de son district.  Toutefois, il se croit hors norme et se donne une telle prestance, ce qui a tendance à faire peur à ses adversaires et à paraître tel qu’il le prétend.
   

Histoire du personnage -  30 lignes minimum

-> Pour faciliter la compréhension de la famille Waltham, vous pouvez suivre avec cet arbre généalogique

   Les Waltham représentent l’une des familles, sinon LA famille, la plus connue du district 2.  Et ce n’est pas pour rien.  Notre famille de Carrières a vu ses deux dernières générations d’hommes remporter honorablement les Hunger Games tout en offrant un spectacle digne des plus grands vainqueurs de tout Panem.  Mon grand-père paternel, prénommé Travis et âgé aujourd’hui de 57 ans, a terrassé onze tributs avant de triompher aux jeux de 2200 à l’âge de 20 ans.  Il est par la suite devenu entraîneur au centre des Carrières du district, servant d’exemple pour tous les jeunes en quête de victoire.  Dix-sept ans plus tard, c’est mon père, Shawn Waltham qui ramène la gloire au district 2, en abattant quasiment autant de tributs que son prédécesseur, à peine âgé de 18 ans.  Ce fut également à son tour de rejoindre mon grand-père au centre des Carrières afin de former d’autres prodiges à la hauteur de leur talent respectif.  Or, ce qui manquait à tous ces jeunes banals, ce sont les atouts des Waltham.  Plus récemment, en 2226, une Beauregard réussit à obtenir le titre de vainqueur et mentor, mais il s’agit, selon moi, d’un pur coup de chance, d’une coïncidence, d’un hasard.  Parti comme ça, je n’aurais rien à apprendre de mon mentor lors de mes jeux, sauf si Kol prend sa place cette année.

D’abord Waltham et ensuite Carrières de naissance, Travis et Shawn ont accompli leur devoir avec brio.  Ils ont travaillé sans relâche avec comme seul but de l’emporter les jeux tout en s’assurant que l’honneur se perpétue au sein de la famille.  C’est pourquoi, avant même d’aller aux jeux, ils se sont assurés d’avoir un fils pour assurer une gloire future à la famille.  Exactement comme moi, mon père a appris à connaître la vraie nature du sien en regardant ses exploits aux Hunger Games.  Même petits, nous avons eu le coup de foudre pour cette vie menant tout droit à l’honneur, la richesse, la gloire et les affections du Capitole.  C’est donc sans hésiter que mon père a rapidement perpétué la famille avant ses jeux, rencontrant hâtivement ma mère, l’une des plus belles femmes du district issue d’une riche famille de constructeurs.  Mes parents ont un premier enfant en 2213, mais il s’agit d’une fille qu’ils appelèrent Sofia.  Ma sœur est une Waltham, certes, mais mon père tenait à ce qu’un fils poursuive la tradition familiale qu’il avait créée.  C’est pourquoi ma mère est rapidement tombée enceinte d’un second enfant qui s’avère finalement à être un fils : moi, Emerick Waltham, né un 3 juillet 2216.  

Tout comme Shawn l’a fait pour son propre paternel, j’ai avidement observé chaque image des jeux de 2217, malgré la seule bougie à mon actif.  J’ai été immédiatement complètement absorbé par les jeux, contrairement à ma sœur qui se sauvait à chaque fois qu’elle entendait le son des combats.  Elle n’était définitivement pas faite pour cette vie alors que chaque parcelle de mon corps y aspire depuis 2217.  Comme tout enfant, j’ai d’abord appris à marcher, puis à courir, pour ensuite courir de plus en plus longtemps afin de bâtir mon endurance et ma musculation.  Bien sûr, mon père et mon grand-père avaient leur responsabilité d’entraîneurs au Centre des Carrières, mais j’ai toujours été leur priorité parmi tous les jeunes qu’ils ont coachés.  Je n’ai jamais été comme les autres jeunes : je suis un Waltham.  J’ai donc non seulement la chance d’avoir un vainqueur pour veiller à mon développement optimal, mais j’en ai deux!  Vers l’âge de huit ans, comme les autres enfants Carrières, j’intègre le Centre d’entraînement du district.  Or, l’accompagnement de Shawn et de Travis m’ont donné un avantage certain sur les autres futurs candidats du D2.  Déjà, j’étais en bien en forme, des muscles développés, un cardio entamé et j’avais déjà manipulé arc, dague, épée, trois outils qui améliorent la portée de ma force pour laquelle j’étais déjà reconnu.  Pour plusieurs à cet âge, tout ceci n’étais qu’un jeu.  Pour moi, c’était tout sauf ça.  De même que pour Kol.  

M’éloignant des jeunes de mon âge dû à leur manque de sérieux, c’est plutôt vers un tribut d’un an mon aîné que je me suis senti en compétition.  Kol, de son prénom, était, à l’époque, comme ce que j’étais dans ma cohorte : grand, fier, fort et qui surpasse de loin les autres gars de son groupe.  Animés par cette même soif de dépassement et de performance, c’est presque naturellement que nous avons partagé plusieurs entraînements au cours des années.  Bien sûr, à mes yeux, et sûrement aux siens aussi, il a été mon rival, mais n’étant pas de la même cohorte, nous n’étions pas réellement en compétition, ce qui a permis à une amitié silencieuse de s’installer.  Il a toujours été un homme de peu de mots et cela me convenait tout à fait.  Je n’avais pas de temps à perdre pour le placottage inutile.  En l’autre, chacun a trouvé son compte.  Pour ma part, Kol a été physiquement un adversaire à ma hauteur.  Spécialiste en combat au corps à corps, il m’en a donné plus que pour mon compte, me permettant d’accroître considérablement mes capacités physiques et d’analyse d’un combat en temps réel.  Sans pitié ni retenue, Kol ne m’a jamais ménagé et je lui voue un grand respect.  Quand j’ai appris qu’il se porterait volontaire cette année, je n’ai pu que me réjouir à l’idée de l’avoir comme mentor l’an prochain pour mes jeux.  Le futur du district 2 sera assurément glorieux pour les années à venir.

Au cours de mon entraînement au centre des Carrières, j’ai donné tout ce que j’avais en moi.  Bien sûr, ma force au corps à corps est rapidement devenue ma marque de commerce au D2.  Disons que rares étaient les téméraires qui venaient me poser un lapin.  Avec les années, j’ai perdu le compte de tous ceux que j’ai mis au tapis.  À plusieurs reprises, l’entraîneur lui-même a été obligé d’intervenir pour m’arrêter tant j’entrais dans ma bulle durant les affrontements.  Bien sûr, quand j’ai commencé, j’ai moi aussi perdu quelques manches, mais ce n’est pas important et on n’en parlera pas.  Ayant savamment étudié les différents Hunger Games depuis ceux de mon père, je savais très bien que je ne devais pas mettre tous mes œufs dans le même panier afin d’éviter d’être pris à revers une fois m ma force découverte par les tributs.  Je me suis donc assuré d’être compétent avec une panoplie d’armes à courte portée.  En fait, ce ne fut pas très compliqué puisqu’ils ne faisaient qu’amplifier le caractère mortel de mes coups.  Pour ce qui est de la grande portée, je me débrouille au lancer d’armes d’un certain poids (style javelots, harpons et autre), mais les armes légères (couteaux) sont plus difficiles à maitriser. Ma précision au tir à l’arc est suffisante, sans plus.  Je saurais toutefois m’en servir en cas de besoin.  L’étude des plantes m’ayant fait perdre patience un nombre incalculable de fois, j’ai préféré me concentrer sur d’autres aspects de mon entraînement.  Autre mon dévouement pour perfectionner ma force physique, j’ai développé un intérêt grandissant pour la traque.  Pourchasser subtilement ma prochaine prise et la voir se prélasser tranquillement sans savoir d’un danger mortel la guette me procure un plaisir d’une rare intensité.  C’est la seule chose pour laquelle il m’arrive de témoigner un peu de patience.

Depuis que j’ai moindrement commencé à avoir une bonne masse musculaire, j’ai commencé à être constamment entouré de multiples demoiselles, ce qui m’a permis d’exercer les différentes facettes de mon charisme.  Que quelques unes se choquent et quittent mon harem, je m’en foutais.  De nouvelles se rajoutaient au fur et à mesure que mon nom se faisait connaître dans le district.  Et puis, de toute façon, je n’aimais pas l’idée de m’attacher à quelqu’un puisque ça me rendrait vulnérable et faible aux yeux de mes rivaux.  Bien que, comme mon père et mon grand-père, il était dans mon devoir d’avoir un fils avant d’aller aux jeux, cette tâche se trouvait bien en bas de la liste…  jusqu’à ce que son regard rencontre le mien.  Dès que mes yeux ont rencontré les siens, si timides et si puissants à la fois, j’ai tout de suite su qu’elle devait être à moi.  À force de l’observer à distance, j’ai vite succombé à sa personnalité aussi explosive que son prénom : Nova.  Alors que j’avais toujours combattu cette vulnérabilité, voilà qu’à cause d’elle j’étais, à l’intérieur, aussi fragile qu’un vulgaire vase en argile.  Je détestais ça au plus au point, surtout que j’avais cette nette impression qu’elle jouait avec moi lorsqu’elle se prélassait dans les bras de son prétendu prince charmant.  Mais ce premier mec qu’elle a fréquenté n’était qu’un bon à rien qui se prétendait Carrière.  Une honte au district.  Alors je n’étais pas le moindre du monde jaloux, mais plutôt déçu qu’elle s’intéresse à un tel type.  Or, lorsqu’elle a changé de bras pour s’accrocher au bras de mon compétiteur dans ma cohorte, je me suis mis à bouillir comme un volcan de l’intérieur.  Dans les entraînements qui ont suivis, Kol a goûté à toute ma fureur et, avec à peine quelques mots, m’a poussé à prendre possession de ce qui m’appartenait. « Tu la veux? », m’a-t-il demandé. « Et bien va la chercher », a-t-il rajouté avant de m’envoyer une droite bien sentie.  Son poing bien abattu dans mes abdominaux m’a solidement réveillé.  À la fin de la nuit suivante, je me suis pointé chez mon rival, attendant patiemment qu’il sorte de chez lui pour se diriger au centre des Carrières pour le surprendre par derrière et lui donner la raclée de sa vie.  Entre deux coups à son visage alors que je le tenais solidement par le collet, il m’a reproché de le prendre en combat déloyal.  Éclatant de rire, j’ai poursuivi jusqu’à ce qu’il ne soit plus en mesure de me supplier de le laisse tranquille. Il croyait vraiment que, dans l’Arène, les autres Carrières allaient s’annoncer avant de s’en prendre à lui?!  Pathétique!  Ce jour-là, il ne se pointa pas à l’entraînement et je ne le revis d’ailleurs plus depuis.  Six mois plus tard, après de longs jeux de séduction, Nova m’appartenait.  J’étais heureux, je la rendais heureuse.  Deux esprits bouillants et sauvages qui se rencontrent, ça ne peut être qu’explosif… sur tous les plans.

Plus rapidement que ce que je m’attendais, alors qu’on avait 17 ans, Nova est tombée enceinte.  Il faut dire que je n’avais jamais vraiment pensé à nous protéger, de toute façon.  Et puis, ça faisait bien mon affaire parce que j’allais pouvoir avoir un gosse avant mes jeux.  Mais comme la conception est arrivée rapidement, les disputes enflammées sur des détails tellement inutiles ont également fait leur apparition.  Pourtant, elle savait qu’elle avait tort et elle tenait son bout du bâton quand même.  Pour le principe, je l’admirais, mais pour la frustration que ça m’apportait au quotidien, je la détestais.  Mais tout ce cirque n’était pas important.  Ce qui comptait, c’était les jeux et c’est à m’entraîner pour cette cause que je passais le plus clair de mon temps.  Puis, sans que j’aille trop le temps de m’en préoccuper, Nova accouche de deux bébés!  Et, ce qui est merveilleux c’est que ce sont deux garçons!!!  Un fils, c’était merveilleux.  Mais deux, c’était fantastique!  Je me voyais déjà, avec mon père puis mon grand-père, trois vainqueurs, leur inculquer tout ce qu’ils doivent savoir alors qu’ils seront sans cesse en compétition pour mériter leur place comme tribut mâle du district deux.  Je n’aurais pas pu demander mieux!!!  Toute ma famille était fière de moi et a été enchantée de rencontrer leurs deux nouveaux prodiges.  Comme Nova et moi n’arrivions pas à nous entendre sur les prénoms, nous en avons nommé un chacun.  Comme son grand-père, mon poupon se prénomma Shaw, tout comme je portais en second prénom celui de mon grand-père, Travis.

Quelques jours après l’arrivée des jumeaux à la maison et le retour de Nova, la vie a tranquillement repris son cours normal.  Me donnant corps et âme au centre des Carrières pour, qu’en grandissant, mes fils soient fiers de leur père vainqueur, je me sentais de plus en plus près de mon but.  Avec Nova, je me porterais volontaire puis je remporterais tous les honneurs.  Par contre, entre elle et moi, rien n’allait plus.  Me balançant lâchement une excuse banale sur un bout de papier, elle a disparu quelques jours avant de revenir, plus distante que jamais.  La femme explosive, passionnée et têtue que j’avais épousée s’est évaporée.  Était-elle allée voir ailleurs?  Pourtant, je l’ai toujours satisfait autant vers notre but commun que dans la chambre à coucher.  Je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi elle ne supporte plus le moindre contact.  Où est passée la bête que j’aimais tant?  Dans les jours qui ont suivi, j’ai fait des efforts incalculables, pour l’impatient que je suis : j’ai passé du temps avec elle, j’ai tenté de l’attendrir, de ranimer notre flamme.  Mais rien n’y a fait et j’ai perdu patience, la laissant seule dans sa tristesse et sa froideur.  Je n’allais pas la laisser me ralentir.  Certainement pas.  

Il y a à peine quelques mois, alors que je croyais qu’elle avait tout fait pour me mettre en colère, elle commet le geste irréparable qui a érigé le canyon nous divisant encore aujourd’hui : elle s’est sauvée comme une mauviette avec mes fils!!!!  Sans me poser trop de question, j’ai facilement deviné que c’est chez son grand-père, seul vainqueur de sa pitoyable famille, qu’elle s’est cachée.  Furibond, j’ai balancé tout ce qui s’est trouvé sous ma main à travers les fenêtres.  Je me suis calmé rapidement, horrifié à l’idée de blesser un de mes garçons puis je suis reparti, me promettant de ne jamais les abandonner aux mains de cette folle.  Elle veut vraiment me pourrir la vie?!  Alors je vais pourrir la sienne tout autant.  Pendant quelques semaines, je me suis rendue chez son papi vandaliser tout ce que je pouvais, jusqu’à ce qu’elle daigne enfin me laisser voir mes garçons.  Ce n’est pas assez pour moi, mais je m’en contente pour l’instant.  Ils sont encore trop petits pour comprendre à quel point elle est mauvaise pour eux.  Pour l’instant, l’important est qu’ils n’oublient pas mon visage.  Et puis, lorsque je reviendrais des jeux, elle ne sera plus là pour m’empêcher de faire quoi que ce soit.  Tout le temps qu’elle aura passé avec eux n’aura servi à rien.

D’ici la prochaine édition des Hunger Games, je me dévoue donc entièrement à mon entraînement.  Rien ni personne ne pourra m’empêcher d’en sortir vainqueur.  Aucun Carrière, aucun autre tribut de bas rang et encore moins la mère de mes enfants.


Notez bien :
Il s’agit ici du point de vue d’Emerick sur sa propre histoire.  Évidemment, vu son égocentrisme important, vous pouvez remarquer que plusieurs passages qui le mettent en valeur sont largement exagérés.  Au fond, il n’est pas tant plus exceptionnel que les autres Carrières de son district.  Toutefois, il se croit hors norme et se donne une telle prestance, ce qui a tendance à faire peur à ses adversaires et le faire paraître tel qu’il le prétend.    

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
   Ma priorité ultime est actuellement de remporter les jeux.  C’est sans hésiter un seul instant que je vais défoncer quiconque se dresse entre moi et mon but.  J’y aspire que j’ai pris mon premier souffle en Panem et je ne laisserais rien ni personne se mettre en travers de mon chemin.  Bien que je veuille y consacrer toute mon énergie, je n’arrive pas à me résigner de laisser mes fils entre les pattes de leur mère.  Avec elle et sa famille de cinglés, ils n’ont aucune chance d’atteindre un niveau suffisant pour faire honneur à ma famille.  Je dois absolument les ramener sur le droit chemin et leur montrer la vraie façon de bien faire les choses.  Ça m’enrage qu’elle ait osé les séparer de moi.  Je ne comprends pas ce qui a bien pu lui passer par la tête.  Je pensais qu’elle avait compris.  Je pensais qu’elle me faisait confiance.  Et j’espérais qu’elle tienne un peu à moi, à nos fils.  Mais elle m’a fait marcher tout ce temps…  Je vais la confronter et lui faire réaliser que sans moi, elle n’a aucune chance que nos jeux fonctionnent comme nous l’avions prévu.

Bien que je me concentre uniquement sur mon objectif présent, je ne peux m’empêcher de m’imaginer sur le piédestal, à la Moisson des 177e jeux, aux côtés de Selena, prêt à fièrement accueillir mes tributs pour les accompagner en la plus belle terre de tout Panem : Le Capitole.