Caractère du personnage :  
La victoire a un prix. la gloire a un prix.
Et je suis prête à le payer.

Certains diraient que je suis égoïste, mais je ne pense pas qu'à moi. Je pense à l'avenir, je pense à ma famille et à sa gloire, je pense à mon district, je pense aux générations futures. Quand les meilleurs s'accouplent avec les meilleurs, il ne peut en sortir que du mieux. Et avec la gloire il y a la richesse, la qualité de vie, l'honneur.
Je ferais honneur à mon district, je ferais honneur à ma famille et je ferais honneur aux femmes. Ça aussi c'est important pour moi.

Et cette maison dans laquelle vit mon grand-père et dans laquelle j'ai grandit, cette maison je la reprendrais de droit.
Je vais entrer dans l'arène et je vais gagner.
Rien n'y personne ne m'empêchera. Et certainement pas mon mari. Il ne sera pas un frein à mes ambitions, il ne sera pas celui qui me tuera. Bien au contraire.
Il n'y a pas de place pour l'amour.

j'ai fait cette erreur à un moment, je ne la commettrais plus.

Je suis prête à tout pour aller au bout de mes ambitions, je n'ai pas peur de blesser les autres, de me faire des ennemis. Je n'ai pas peur d'être seule, au contraire. Je n'ai pas peur de grand chose à part une : l'échec.
Et je m'entraine dur. Une volonté de fer, une discipline en béton.

Je suis déterminée, je suis une battante, je suis une gagnante. Je suis aussi calculatrice et manipulatrice, mais la fin justifie les moyens.
Certains diraient aussi que je suis une connasse, moi je crois qu'on ne peut pas laisser les autres se mettre en travers de nos ambitions.
   

Histoire du personnage :
Je m'appelle Yseult Elvingar, je suis née en 2216 au district II.
Je n'ai jamais connu mon père, Tristan, il était carrière et a perdu les jeux en 2215. Ma mère m'a nommé d'après lui.
Elle, c'est Vera Elvingar, une couarde que j'exècre.
La seule chose que je regrette, c'est de ne pas avoir hérité de son nom de jeune fille : Forrester.

Forrester, qui ne connait pas cette famille ?
Un grand nom du district deux, une tradition carriériste, mais pas que. Bien sûr, les gens oublient vite et il suffit d'un élément faible pour que la plupart oublie ceux qui sont rentrés dans l'histoire. Nova et Asher Forrester et leurs ancêtres. Mes grands-parents étaient jeunes, amoureux et talentueux lorsqu'ils se sont portés volontaires pour l'arène. Ensemble ils ont tué, couple sanglant et morbide au talent incroyable. Ils ont semé la mort et lorsqu'il n'y eut plus qu'eux, ils se sont livrés à un combat majestueux et mémorable. Le plus beau de tous les jeux, en toute objectivité. Ils se sont regardés, ils se sont embrassés et ils ont fixé quelques règles de fairplay. Enfin ils se sont battus jusqu'à ce que mort s'en suive, sans armes, sans triche. Ce fut long et épique. Magnifique.
Nova a perdu, honorablement, faisant d'Asher le vainqueur des 141èmes Hunger Games de 2203.

Nova c'est mon deuxième prénom et j'en suis fière, même si ma destinée est celle de mon grand-père.

***

Je suis donc née au district deux, tout juste conçue avant la mort de mon père. J'ai d'abord grandit avec ma mère, juste elle et moi, et une jeune fille qui me gardait en son absence. Ma mère était médecin, elle n'avait pas beaucoup de temps libre. Elle avait choisit cette voix plutôt que celle qui lui était destinée, mais à cette époque là je ne savais rien de tout ça et j'étais trop jeune pour comprendre. J'allais aussi régulièrement voir mon grand-père au village des vainqueurs, même si ça ne me disait rien. Il était froid, il avait une grosse voix et je n'avais jamais le droit de rien faire. Surtout, il semblait à peine se préoccuper de moi. Et comme il me faisait peur, je ne cherchais pas à attirer son attention.

Et puis quand j'ai eu huit ans, il m'a fait venir chez lui pour un week-end. D'abord il m'a observé un long moment et c'était étrange. Ensuite il a fait remarquer que je devenais grande, il a parlé de choses que ma mère lui aurait dit, comme quoi j'étais turbulente à l'école, que je me débrouillais bien en sport, que j'avais collé une bonne correction à un gamin. Il s'était moqué de moi, des histoires de gosses, parce que j'étais un peu garçon manqué et il avait essayé de voler mon gouter. Ça, ça ne m'avait pas plus. Ça m'avait aussi valut une bonne punition.
Et là devant Asher Forrester, honorable vainqueur - chose dont je prenais tout juste conscience - j'avais le sentiment qu'une troisième punition allait me tomber dessus. (Et oui, il y avait eut celle de ma mère aussi).

Au lieu de ça, il s'est agenouillé devant moi, et il m'a pris dans ses bras, presque ému avant de m'avouer qu'il avait une histoire à me raconter. Une histoire de famille et de traditions. Il m'a tout raconté, ses grands-parents et ses parents, puis lui et mamie que je n'ai jamais connu, jusqu'à maman et papa. Il m'a donné tous les détails, à sa façon et peu à peu, je me suis sentie tenue d'une lourde responsabilité. Je me suis sentie investie d'une mission. Et toute la rancœur qu'il avait contre ma mère, je l'ai absorbé par la même occasion. J'étais fière de lui et j'avais honte de ma mère. Il n'aura donc pas fallut longtemps avant que je ne m'embrouille avec elle et que je déménage chez mon grand-père. J'ai aussi décidé qu'on devrait m'appeler Nova dorénavant, et je m'étais mise à détester le prénom Iseult.

Qui plus est, je ne me voyais pas travailler dans les carrières de pierre ou dans la maçonnerie et ma mère ne disait que je n'étais bonne qu'à ça. Asher lui, il m'offrait un véritable but, un rêve de gloire éternelle et de fortune à la place d'une vie pénible et ennuyeuse. Le choix que j'ai fait alors que j'étais si jeune n'était guère étonnant. Et puis quelque part, ma mère avait tué mon père, et lorsque j'appris cela, ma haine devint féroce.

J'ai donc ensuite grandit chez mon grand-père qui se tenait de façon bien différente avec moi, même s'il restait sévère. Il m'a d'abord demandée de m'améliorer à l'école, parce qu'un bon combattant se doit d'avoir une cervelle. Et avec un peu de motivation, j'ai réalisé que ce n'était pas si dur, surtout les mathématiques. J'adorais ça. Le calcul est une chose fondamental dans la vie de tous les jours comme dans le combat. Je l'ai très vite réalisé. Et puis très vite il a commencé mon entrainement : aller courir le matin, une séance par jour, de la musculation sauf quand j'avais un pic de croissance, une alimentation saine. Il était dur avec moi, il était intransigeant mais j'étais tellement déterminée que je persévérais quelque soit la douleurs.

Certes par moment j'ai craqué, seule dans mon lit. Je n'ai pas tellement envie de raconter ça, je le mets sur le compte de la jeunesse.

***

Une routine s'est installée et avec les années, tout ça est devenue naturelle et puis papy s'est adoucie. Je l'appelais même Papy. Je crois qu'il commençait vraiment à croire en moi et à voir mes progrès. J'étais très bien partie pour être carrière et dés que j'aurais arrêté l'école, je rejoindrais le centre d'entrainement.

Mais il y avait une deuxième tradition et elle n'était pas des moindres : Je devais assurer la pérennité de notre famille. J'avais treize quand j'ai commencé à réfléchir à la question. Il fallait que je trouve le bon prétendent, quelqu'un de doué, quelqu'un de fort et que j'en arrive à être enceinte, c'était encore la partie la plus dure. Surtout quand j'y pensais à cet âge-là et que je ne savais même pas vraiment comment on faisait. Alors j'observai les garçons de mon âge et je les regardai grandir, tentant de me rapprocher d'un peu tous afin de poser les bases. Ça m'a conduit vers mes premiers flirts, très innocents et puis ça m'a appris les bases de la séduction. Même si pour ça aussi, j'avais droit à quelques cours.

Emerick Waltham est très vite passé en tête de mon classement. Il grandissait mieux que les autres, il était doué en tout, il était carrière et il était beau. Quelque peu rêveuse, je nous imaginais ensemble, j'imaginais nos enfants et par dessus tout je nous imaginais comme mes grands-parents, éperdument amoureux et dans un combat aussi beau que mortel. Sauf que cette fois, je gagnais. Je suis vite tombée amoureuse de lui, ou plutôt d'une idée de lui et c'était plutôt handicapant. Ce sentiment, je l'aimais bien mais en même temps je souffrais dés que je ne le voyais plus, je me sentais gauche, je n'arrivais pas à lui parler. Bref, j'étais en train de foncer droit dans le mur. J'avais quinze ans.

J'ai eu la bonne et curieuse idée d'en parler avec mon grand-père. C'est que je ne voulais surtout pas gâcher la tradition familiale, surtout celle-là. Je pouvais perdre aux jeux, c'était, disons, tolérable, mais ne pas assurer la relève, ça c'était impensable. Ce jour là, il m'a donné un précieux conseil.

- Tu veux Emerick ? Alors n'essaye pas de l'avoir, n'essaye pas de lui parler. Juste une fois, tu t'arranges pour le croiser et lui faire un joli sourire, être gênée comme maintenant. Qu'il entrevoit ce que tu ressens. Et ensuite, tu vas vers un autre et tu patientes. La jalousie et le sentiment d'avoir perdu quelque chose, je t'assure que c'est le meilleur moyen. Quand il aura réalisé à quel point tu es belle et pleine de qualités, il s'en mordra les doigts, et là tu n'auras qu'à le faire mijoter un peu. Mais pas trop.

Aussitôt dit, aussitôt fait. J'étais une bonne élève. Et puis grand-père avait raison, je devenais vraiment très jolie. Beaucoup de filles tournaient autour d'Emerick, néanmoins je n'étais pas en reste, j'avais mon lot d'admirateur, et un copain. Un copain qui ne servait qu'à le rendre jaloux et que je n'aimais pas. D'ailleurs, j'évitais autant que possible les contacts physiques, bien que ça soit assez amusant de s'embrasser. J'aimais toujours autant Emerick et je voulais aussi me réserver pour lui, parce qu'il était comme le chainon manquant à ma destinée. Le temps passait et je doutais du conseil qui m'avait été donné, ça n'avançait pas, rien, aucun résultat. J'ai fini par rompre avec celui-là, puis je suis sortie avec un autre. Au final il en aura fallut du temps pour qu'Emerick tombe dans mes filets! Six longs mois. On est sorti ensemble, et c'était le rêve éveillé. Il a même finit par m'avouer qu'il était amoureux de mois depuis un moment mais qu'il n'osait pas venir me parler... Tant de frayeurs pour rien.

Mais le plus dur finalement, c'était la suite. Le garder, et moi-même rester. Des fois on se disputait, et puis il y avait toujours ces petits détails pénibles. Quand c'est devenu plus sérieux entre nous, je n'ai pas pris le risque d'essayer de me protéger. Je voulais tomber enceinte au plus vite. Il fallut être encore un peu patients, mais à dix-sept ans, j'accouchais de jumeaux, deux beaux garçons bien bâtis et très en formes. J'étais extrêmement fière, et ces deux amours recevraient la meilleure des éducations tout au long de leur vie. Qui plus est, ils seraient en compétition pour entre dans arène, à moins qu'ils trouvent moyen de se présenter une année différente. Shawn et Asher, deux futurs vainqueurs. Le rêve devenait réalité. Entre temps, j'avais épousé Emerick, nous étions très jeunes mais c'était ça aussi la vie de carrière. Il n'y avait pas de temps à perdre.

Après ça, et bien, la vie est devenue quelque peu compliquée. Emerick ne m'aidait pas assez avec les jumeaux, préférant s'entrainer sur son temps libre et moi forcément, je peinais à reprendre la forme que j'avais avant d'avoir les enfants. Mais ça, ça lui était bien égale. Nous nous disputions de plus en plus et ça n'arrangeait rien. Il ne faisait que fuir un peu plus. Et bien soit, si je me sortais de cette situation, je ne serais qu'encore plus forte.
Et j'ai réussit, j'ai retrouvé mon physique, ma force, mon endurance. Toutes mes capacités avec mon arme préférée : les couteaux de lancer, aussi efficace de loin qu'au corps à corps. Et même plus.

Seulement voilà, il y a quelques mois je suis de nouveau tombée enceinte d'Emerick. En le réalisant je suis devenue pâle comme un linge, j'ai cru m'évanouir. Je n'ai pas réfléchis bien longtemps : un autre enfant à 21 ans et je pouvais dire adieu à l'arène. Jamais je ne serais assez en forme à temps. L'idée était insupportable. J'ai laissé un mot avec une vieille excuse pour Emerick, j'ai pris tous les sous que j'avais en réserve et je suis allée trouver un médecin pour me faire avorter. C'était dangereux et illégal, mais il n'y avait aucun autre moyen. Je l'ai payé assez cher mais pas autant que mes économies, heureusement, et j'ai faillit m'attirer de gros ennuis, mais mon discours sur ma vie de carrière a finit par le convaincre. Pour autant, je savais de source sûre qu'il faisait ça régulièrement mais je crois que c'était pour augmenter un peu plus son pot-de-vin. Après quoi il est venu chez moi, chez grand-père, et a procédé à l'opération dans des conditions un peu médiocre. C'était la chose la plus difficile de ma vie. J'ai souffert physiquement et moralement, j'ai souffert encore plus de ne devoir rien dire, de faire comme si tout allait bien. J'ai dû rester trois jours alitée et un jour de plus pour redevenir présentable, cachée dans la maison de mon grand-père.

***

Quand je voyais son visage, je voyais l'enfant qui aurait dû naître. Je ne supportais plus qu'il me touche et pourtant je ne devais pas le montrer. Un mal de crâne ferait l'affaire un temps, mais ensuite ? A moins que ça ne soit qu'une passade ? Je n'ai pas tenu assez longtemps pour le savoir. Trois jours après j'ai pris mes affaires et mes fils et je suis retournée vivre chez mon grand-père. Et puis c'est comme si toutes nos disputes m'étaient revenue d'un coup en pleine face. Je ne voulais plus le voir, je ne le supportais plus. Je le détestais même. Je refusais de le laisser voir ses fils, il n'était pas assez bien pour eux. Je faisais tout pour lui rendre la vie impossible, une sorte de vengeance.

Malheureusement, je ne pouvais pas tellement l'empêcher de voir ses enfants, et sur ce point je devais bien concéder, ce qui m'obligeais à le croiser de temps en temps.

En tout cas, je ne regrette rien, aucun de mes choix. Mes fils sont parfaits, mon avortement était la meilleure chose à faire. Quant à Emerick, il valait mieux que je m'en débarrasse. Je n'aurais certes pas l'arène de mes grands-parents, mais l'amour est aussi une faiblesse. Jamais je ne me sacrifierais pour le laisser gagner. Jamais.
Je suis prête à tout, à absolument tout. Il n'a pas idée.

Appelez-moi Nova Forrester, gagnante des 176ème Hunger Games.


Ah oui, un fait peu important, ma mère s'est remariée peu après mon départ, avec un certain Bill Reverdy, ils ont eu deux autres enfants. On ne peut pas dire que ça soit la grande entente...

   

Ambition du personnage :
Ma vie est régit par une et une chose : les Hunger Games. Je veux y entrer, et si j'y vais, c'est pour les gagner. Je ne suis pas là pour enfiler des perles. Je vais tuer, et je ne vais pas être tendre. Pour cela je m'entraine dur depuis que j'ai huit ans, tous les jours sans exceptions. C'est un peu mon hobby, ma passion. Et jusqu'à preuve du contraire j'ai toutes mes chances.

Par contre j'ai du mal à me projeter à l'après jeux de la faim, une fois que j'aurais gagné. Même si je rêve du luxe et de la gloire, de continuer à vivre dans une de ces maisons magnifiques du village des vainqueurs, de rencontrer et côtoyer les meilleurs combattants, les mentors de tous les districts. C'est encore bien trop loin, je ne dois pas me laisser distraire. Pour autant, je fais toujours en sorte d'être bien habillée, bien coiffée, j'aime me sentir belle et sexy. Je serais tellement parfaite comme tribut et comme mentor, le capitole va m'adorer, je suis faite pour ça.

Enfin ma dernière ambition a déjà été réalisé, il s'agit de mes fils, quatre ans déjà et prometteurs. Je ne doute pas qu'ils seront formidables quand leur tour viendra. Tous comme leurs enfants. Je les aime plus que tout mais je les élève exactement comme mon grand-père m'a élevée. Ce qui n'est pas forcément facile, je dois prendre sur moi.

Il n'y a pas de place pour la tendresse dans la vie d'un carrière.