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  L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]

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 L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] Vide
MessageSujet: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyDim 25 Jan - 20:00

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

.


ft. Simon & Faye
L’avant-midi tirait déjà à sa fin et la pluie n’avait pas cessé de s’abattre sur les terres du district douze depuis les petites heures du matin. Ne pouvant me passer d’aller vérifier mes pièges dans la forêt si je voulais avoir quelque chose à mettre sur la table ce soir, j’avais mis ma meilleure veste –qui comportait tout de même quelques coutures décousues- sur mon dos avant de quitter la maison pour la routine quotidienne. À part quelques mèches qui collèrent rapidement sur mon visage, je pus rester au sec le temps de quelques heures, juste assez pour que je termine de réinitialiser mes pièges. Malgré la mauvaise météo, on dirait que c’était mon jour de chance : j’avais trappé trois petits lièvres et trouvé un arbuste dont les baies comestibles étaient enfin mures! J’avais un beau butin et je me voyais ravie d’avoir choisi de bravé la pluie torrentielle. Commençant à sentir l’eau couler de mes cheveux jusque sur ma peau, je décidais qu’il était temps de rentrer avant de chopper un virus pour lequel je serais incapable de payer le remède.

Repassant par la faille de la clôture non électrisée, je réintégrais en vitesse le district et pris directement le chemin du marché. Inutile de mentionner que la majorité des activités commerciales qui s’y déroulaient étaient illicites et sévèrement punies par les Pacificateurs. Au début, cela m’effrayait terriblement, la simple idée de me faire prendre. Après ce qui était arrivée à Kaly, il aurait été incroyablement stupide de me faire tuer de la sorte. C’est seulement lorsque je réalisais que plusieurs Pacificateurs corrompus échangeaient avec les marchands que je me détendis. Et puis, j’avais toujours la solidarité de mes acheteurs réguliers en cas de pépin. Je ne comptais pas là-dessus, mais ça me rassurait quand même de ne pas me savoir tout à fait seule dans tout ça. Je suis tout de l’avis que nous n’aurions pas besoin de nous cacher si le Capitole nous donnerait des conditions de vie acceptables. Mais ça, personne n’a l’air d’en prendre conscience. Et ça ne fait qu’amplifier ma frustration envers ce système injuste.

Bref, je retirais le capuchon imbibé d’eau de ma tête lorsque j’entrais sous la tente marchande avant de tordre le plus gros de mes cheveux pour les débarrasser de leur excédant d’eau. Au moins, une bonne température et l’absence de vent font qu’il ne fait pas froid, même une fois trempé. Reconnaissant la vieille dame à qui je vends habituellement les baies que je trouve dans la forêt, je m’adresse à elle d’un sourire chaleureux, contente de la voir encore en bonne santé malgré son âge avancé dans les conditions actuelles. Elle me remet une petite somme pour mes baies et je discute quelques minutes avec elle avant de la remercier et de continuer mon chemin. Le premier lièvre se vendit dans le temps de le dire à un mineur qui voulait se payer un bon souper pour sa femme et lui. Par contre, personne d’autre ne m’approcha pour mes deux autres prises. Je commençais donc à faire le tour des gens présents, leur proposant de la bonne viande fraîche pour un prix raisonnable. Je devais absolument au moins en vendre un, sinon j’allais le perdre sans rien pour le garder au froid chez moi. L’autre, s’il ne se vendait pas, je pourrais toujours le donner à ma mère qui le cuisinera pour ce soir. Or, j’espérais ne pas me rendre là, sachant que je pourrais avoir beaucoup plus de grains et de pain avec l’argent que j’obtiendrais. J’étais loin de me douter que ma journée était sur le point de prendre une toute autre tournure et que la vente allait devenir le dernier de mes soucis.



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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyLun 26 Jan - 19:04







   L'étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.


Feat Faye A. Thorne




Les mains dans les poches, Simon marchait presque à ras des murs. Il ne tenait pas tellement à ce qu'on le reconnaisse pendant qu'il se promenait dans le Douze. Surtout qu'il agissait pour les rebelles à l'heure actuelle.

Il avait réfléchi à ce qu'il allait faire depuis des jours, des semaines même. Il risquait gros dans cette affaire, perdre l'amitié de Melvil principalement. Mais il savait qu'il faisait le bon choix. Enfin, il l'espérait du moins.
Son ami lui avait déjà parlé de sa petite sœur. Il lui avait déjà dit qu'il interdisait qu'un quelconque rebelle l'engage dans leur combat. Mais, d'après les dires de Melvil, et les propres informations que possédait Simon, Faye était une jeune femme très prometteuse. Elle semblait de tout cœur s'opposer au Capitole. Comme lui. Elle avait apparemment déjà montré des signes de rébellion, et Simon était persuadé que leurs chances de réussir se verraient bien plus grandes s'il informait la petite dernière des Thorne. Ils avaient besoin d'éléments comme elle. Alors, aujourd'hui, il comptait en apprendre plus sur elle, savoir si elle avait vraiment l'étoffe d'une rebelle. Il bravait les interdits de Melvil, il en était conscient. Mais il saurait s'expliquer avec lui en temps voulu. Il n'avait pas le choix. Et puis, il était près à veiller de près sur Faye, à s'assurer qu'elle ne court pas de dangers et être disposé à lui venir en aide à n'importe quel moment si elle intégrait finalement les rebelles. Comme ce qu'avait fait Melvil pour lui, à son arrivée.

Simon parvint jusqu'à l'entrée du marché noir sans s'être fait repéré. Bizarrement, tout le monde semblait tellement perdu dans ses pensées que personne ne semblait remarquer que le mentor du Trois se baladait parmi les rues du Douze... Enfin, c'était tant mieux pour lui.

Il entra discrètement dans le grand bâtiment, passant derrière les différents étalages en prenant soin de rester dans l'ombre. Après s'être pas mal renseigné, il avait fini par obtenir une description précise et complète de la sœur de son ami. Il ne devrait donc pas avoir trop de problèmes à la reconnaitre...

Après avoir fait le tour du marché deux fois, Simon finit par poser son regard sur une jeune femme brune, un peu plus loin. Celle-ci ressemblait en tout point à la description qu'il en avait reçu. En s'approchant, Simon vérifiait que personne ne le regardait trop fixement. Puis, une fois qu'elle se fut trouvé derrière la présumée Faye, il posa une main sur son épaule tandis que l'autre attrapait son bras.


- Ne t'en fais pas, tout va bien, souffla-t-il dans son oreille.

Puis, prenant soin de ne pas attirer trop de regards sur eux, il l'entraina un peu plus loin, derrière plusieurs caisses. A l'abri des regards et oreilles indiscrets. Il se plaça face à la jeune femme, prenant un sourire rassurant.

- Bon, tout d'abord, j'aimerais savoir ton nom et ton prénom. Sache que je ne suis pas là pour te faire du mal ou t'effrayer. Je veux juste discuter de quelque chose d'important avec toi...

 

 


 

 


Dernière édition par Simon Baxter le Dim 1 Fév - 10:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyLun 26 Jan - 21:39

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

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ft. Simon & Faye
Après avoir circulé entre plus d’une dizaine de marchands plus ou moins louches, je commençais à me faire à l’idée que mon excédent de viande fraîche allait être perdue. Ma dernière chance était de passer chez mon voisin en revenant à la maison. Peut-être voudrait-il payer un lièvre à un prix d’ami, me permettant ainsi d’acheter de quoi à manger pour ce soir. Même si j’avais habituellement une bonne mémoire, je n’arrivais pas à me souvenir de la dernière fois où j’avais mangé une bonne miche de pain. Tentant d’utiliser le moins possible l’argent de Melvil, je me contentais habituellement de moulée ou de cannages pour nous nourrir, ma mère et moi. D’ailleurs, j’avais pris soin de bien dissimuler le gros paquet avec lequel mon frère avait réussi à faire pleurer notre mère lors de sa dernière visite, il y a quelques jours. Moi qui avais espéré que ses réponses allaient me rassurer par rapport à sa possible présence dans l’arène, mais je m’étais totalement trompée, encore une fois. Melvil voulait-il venger notre sœur en combattant à nouveau? Voilà que la Moisson allait se tenir dans à peine quelques jours et je n’avais aucune idée si ce serait la dernière fois que j’allais voir mon frère. Et s’il décidait de retourner dans cette boucherie, choix que je ne comprendrais jamais, allais-je me pointer aux derniers adieux des familles? Je ne m’étais pas encore penchée sur la question et j’avais comme intention de décider au tout dernier moment, même si mon cœur me susurrait déjà son avis à ce sujet.

C’est complètement perdu dans mes pensées que je me dirigeais tranquillement vers la sortie du marché, peu pressée par l’idée de retourner sous la pluie qui tombait encore et qui ruisselait sur la terre imbibée d’eau. C’est alors que ma lente avancée fut soudainement stoppée par une main posée sur mon épaule suivie d’une seconde qui serra mon bras de ses doigts. Tentant de me déprendre d’un mouvement de bras, je voulus ensuite me tourner vers cette personne qui me retenait contre mon gré, mais ce que m’indiqua cette voix inconnue soudainement beaucoup trop près de moi me dissuada de le faire.

- Ne t’en fais pas, tout va bien, m’indiqua l’homme qui s’était faufilé derrière moi sans que je m’en aperçoive.

En moins d’une seconde, un ouragan de nervosité m’envahit. Ça y est, je m’étais fait prendre dans ce marché que le Capitole considérait comme criminel. Déjà, je pouvais voir tous les scénarios d’horreur se mettre en place dans ma tête. Qu’allait me faire subir cet homme dont je n’avais pas encore vu le visage? Étais-je suivie comme ça depuis longtemps? Pourquoi n’avais-je rien remarqué?! Misère, j’avais probablement affaire à un pro… Momentanément paralysée par la peur, je le laissais m’entraîner dans un coin beaucoup trop tranquille à mon goût, alors qu’il tenait fermement son emprise sur le bras avec lequel je portais mes prises à vendre. Au fond de moi, j’espérais que quelqu’un remarque cette situation inhabituelle, même si je doutais fortement qu’ils se soucient du sort d’une jeune femme dans un antre à brigands.

Alors que nous nous trouvions isolés des autres derrière une pile de grosses caisses empilées, il me lâcha finalement. Laissant tomber mes deux lièvres au sol, leur devenir étant le moindre de mes soucis en une situation pareille, j’observais l’homme qui venait de se placer devant moi. Au premier coup d’œil, il ne me paraissait pas menaçant et j’étais certaine d’avoir déjà vu son visage quelque part. Par contre, je n’arrivais pas à le replacer au sein du douze. Reculant de quelques pas, méfiante à cause de son approche douteuse et de ses intentions nébuleuses, je finis par me retrouver dos contre l’une des piles de caisses. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien vouloir de moi? Pour le moment, je n’avais pas vraiment d’issue et j’allais devoir écouter ce qu’il avait à me dire.

- Bon, tout d'abord, j'aimerais savoir ton nom et ton prénom. Sache que je ne suis pas là pour te faire du mal ou t'effrayer. Je veux juste discuter de quelque chose d'important avec toi...

Son sourire… Ce sourire?! Mais oui! J’avais déjà vu ce jeune homme! En un instant, plusieurs images des derniers Hunger Games me revinrent en tête et je fus en mesure de confirmer mon hypothèse : J’avais devant moi le gagnant des 174e jeux !!! Mais… Comment était-ce possible? Comment pouvait-il se trouver ici, dans le douze?! Ne venait-il pas de l’un des districts intermédiaires, si ma mémoire était bonne?! Du coup, je me trouvais face à l’un des mentors des jeux de l’Expiation. Dépassée un court instant par la découverte inattendue de l’identité de ce jeune homme, je me ressaisi alors. En entendant sa demande concernant mon identité, une alarme intérieure se déclencha. Il cherchait quelqu’un en particulier? J’avalais de travers en le toisant d’un regard dur, tentant de cacher ma nervosité que j’arrivais maintenant à maitriser davantage. Certes, je pouvais décider de lui mentir, mais je décidais d’embarquer dans son jeu. Si les choses se compliquaient, j’étais assez loin de lui pour lâcher un cri avant qu’il ne m’en empêche.

- Je suis Faye…. Faye Thorne… , répondis-je en hésitant lorsque vint le temps de mentionner mon nom de famille.

Melvil. J’étais prête à parier que ce nouveau mentor était là pour Melvil. Avec l’opportunité qu’ils avaient de retourner dans l’arène, peut-être voulait-il créer une alliance avec mon frère qui se trouvait à être probablement l’un des vainqueurs les plus populaires du Capitole. Encore là, rien n’expliquait comment il avait pu se rendre jusqu’ici… Et puis, même s’il voulait me faire parler, je n’avais aucune idée d’où se trouvait mon frère! Qui sait ce qu’il est parti faire après son passage chez nous, quelques jours auparavant! Peut-être que, justement, cet inconnu allait se servir de moi pour l’attirer…? Non, ça ne pouvait pas être ça. Ça ne devait pas être ça parce que Melvil n’allait pas venir, il allait me laisser derrière. Tout tournait à une vitesse ahurissante dans ma tête. Même si je voulais croire en le sourire rassurant que m’affichait le jeune homme au physique avantageux comparé à ma frêle corpulence, une autre partie de moi m’imposait la méfiance. Jusqu’à maintenant, le mieux me semblait de jouer son jeu, même si j’étais peu convaincue de la tournure qu’allait prendre les événements.

- Il n’est pas ici, dis-je alors en parlant de mon frère, sachant qu’il comprendrait. Mais toi, comment peux-tu être ici? Et que veux-tu, exactement?, demandais-je alors sans le laisser m’interrompre.

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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyMer 28 Jan - 17:31







   L'étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.


Feat Faye A. Thorne




Cet endroit était sombre, même en pleine journée. Lorsqu'il avait posé sa main sur le bras de la brune, Simon l'avait vu remuer et hésiter à se retourner. Néanmoins, elle l'avait suivi. Tant mieux, il ne voulait pas attirer l'attention en tentant de maîtriser une habitante de ce district qui ne voulait pas le suivre.

Il venait d'emmener la fille à l'écart, mais il continuait de jeter des coups d'oeil furtifs de l'autre côté des caisses, prêt à déguerpir à tout moment. Si des pacificateurs le remarquaient, il serait dans le pétrin. Vraiment.
Pendant ce temps, la jeune fille l'observait d'un regard dur, mais elle avait reculé de quelques pas, ce qui trahissait sa nervosité. Elle se retrouvait donc dos aux caisses. Simon, quant à lui, restait à sa place. S'il se rapprochait d'elle pour la dissuader de partir, il risquait justement de la faire fuir. Alors, il se contentait de rester immobile, fixant son interlocutrice. A en juger par son regard, elle avait dû le reconnaitre. Et une série de questions devait surement défiler dans son esprit... Elle était jolie. D'ailleurs, ses traits ressemblaient bien à ceux de Melvil. Simon était persuadé qu'il ne s'était pas trompé de personne. D'ailleurs, il ne tarda pas à avoir confirmation.


- Je suis Faye…. Faye Thorne…

Le sourire du jeune mentor se fit plus grand en entendant les paroles de la dénommée Faye. C'était bien elle. Ses yeux dévièrent rapidement vers les deux lièvres morts à ses pieds. La chasse, c'était pas trop son truc. Mais, de ce qu'il avait entendu à propos du district Douze, c'était une activité considérée comme interdite ici. Un acte de rébellion de la part de Faye...?

- Très bien, c'est toi que je cherchais...

La jeune femme ne lui laissa pas le temps de commencer ses longues explications. Elle s'empressa de lui poser des questions, le précédant chaque fois qu'il ouvrait la bouche.

- Il n’est pas ici. Mais toi, comment peux-tu être ici? Et que veux-tu, exactement?

Après avoir tenté de parler deux fois, Simon ferma la bouche, se contentant de sourire. Avant de tout lui déballer, il devait la mettre en confiance, et s'assurer qu'il ne risquait pas de révéler l'existence des rebelles à une personne qui s'empresserait d'aller raconter ça à tout son district. Pour cela, il fallait qu'il prenne son temps. Mais, s'il tardait trop, il avait également plus de chances de se faire chopper...
Après être resté quelques instants de plus silencieux, il se redressa, et s'approcha légèrement de Faye.


- Ce n'est pas Melvil que je suis venu voir, annonça-t-il en baissant le ton. Mais bel et bien toi. Quant à savoir comment et pourquoi je suis venu, tu le sauras bien assez tôt. Mais avant de te dire quoi que ce soit, tu dois me promettre de ne parler de ce que je vais te dire à personne. C'est quelque chose de la plus haute importance, que tu ne devras surtout pas révéler à qui que ce soit. Si quelqu'un ici autre que toi ne l'apprend, ce sont les vies d'un grand nombre de personnes qui combattent pour une cause importante, la mienne, et la tienne qui seront en danger. Crois-moi, ce que j'aie à t'apprendre va grandement t'intéresser.


Le jeune homme se tut un moment, prenant le temps d'étudier l'expression qu'affichait Faye. Il était conscient qu'un millier de questions devait lui brûler les lèvres. Lorsqu'il avait été recruter par Melvil, il n'avait pu s'empêcher de le bombarder de toutes ses interrogations. Mais, s'il lui sortait tout d'un coup, cela ferait trop à assimiler en même temps. Alors, il choisit d'y aller petit à petit, par étape.

- J'ai ta parole ? demanda-t-il à nouveau.
 

 


 

 


Dernière édition par Simon Baxter le Dim 1 Fév - 10:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyVen 30 Jan - 21:25

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

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ft. Simon & Faye
Heureusement que je ne laissais aucun espace au dernier vainqueur pour m’interrompre dans ces quelques questions verbalisées alors qu’une centaine me brûlaient la langue.  Après chacune de mes phrases, je pouvais le voir entrouvrir ses lèvres pour prendre la parole avant de laisser tomber en voyant que je poursuivais sans vouloir céder ma place.  Malgré la nervosité qui tordait mes tripes, je devais absolument faire de mon mieux pour montrer une façade droite et forte pour qu’il ne me croit pas aussi démunie devant lui que je ne l’étais véritablement.  C’était le truc des animaux sauvages, aussi : bomber leur torse pour avoir l’air plus imposant et farouche.  Sauf qu’ici, j’étais face non seulement à un vainqueur, mais aussi à quelqu’un qui semblait me connaître bien plus qu’il ne le laissait entendre.  Après mes paroles, un silence s’installa alors que mon interlocuteur semblait réfléchir, choisir ses mots.  Que pouvait-il bien avoir de si lourd à me dire pour ainsi tarder?  N’était-il pas risqué pour lui de se faire prendre dans un autre district?  Peut-être avait-il eu l’autorisation du Capitole pour venir jusqu’ici.  Or, à en juger par notre retrait derrière les caisses marchandes d’une tente peu fréquenté par les Pacificateurs, j’avais l’impression qu’il n’était pas plus en état de légalité que les activités qui se déroulaient tout autour de nous.

- Ce n’est pas Melvil que je suis venu voir, mais bel et bien toi, fit alors celui dont je ne souvenais pas du nom.   Quant à savoir comment et pourquoi je suis venu, tu le sauras bien assez tôt. Mais avant de te dire quoi que ce soit, tu dois me promettre de ne parler de ce que je vais te dire à personne.

Encore une fois, je n’avais aucune réponse à mes questions, mais la porte ne semblait toutefois pas totalement fermée.  Avec Melvil, toutes mes interrogations se voyaient données une réponse vague et décousue de sens par rapport au sujet principal.  Après tant d’années, je ne demandais qu’une chose : de la transparence.  L’arrivée de cet inconnu qui m’annonçait ici de me dévoiler ces réalités et possibilités nouvelles comme celle de voyager librement dans Panem m’intriguait et me fascinait au plus au point.  Il voulait que je garde tout ça pour moi?  Je ne voyais aucun problème à ça.  Mais j’avais besoin de quelque chose de sa part également s’il voulait s’assurer de mon silence.

- C'est quelque chose de la plus haute importance, que tu ne devras surtout pas révéler à qui que ce soit. Si quelqu'un ici autre que toi ne l'apprend, ce sont les vies d'un grand nombre de personnes qui combattent pour une cause importante, la mienne, et la tienne qui seront en danger, finit-il par expliquer pour justifier sa demande. Crois-moi, ce que j'aie à te proposer va grandement t'intéresser.

L’ampleur que donnait le vainqueur aux révélations qu’il me réservait et pour lesquelles il avait traversé presque tout Panem me paraissait exagérée.  Qu’est-ce qui pouvait être si important au point de mettre nos vies en danger si j’en parlais?  Ma curiosité piquée au vif, je ne remarquais même pas qu’il s’était approché de moi un peu plus tôt.  Bien sûr que tout ça m’intéressait et j’étais prête à lui promettre mon silence pour enfin obtenir les réponses à certaines questions qui me tiraillaient bien avant qu’il ne vienne me rencontrer ce matin.

- C’est d’accord, répondis-je sans hésitation et après n’avoir laissé qu’un court moment de silence.  Par contre, j’ai aussi des conditions.  D’abord, j’aimerais que tu me promettes de toujours être honnête avec moi.  J’en ai plus qu’assez de me faire raconter des salades, fis-je avant de prendre une courte pause pour ensuite terminer.  Et puis… j’aimerais que tu me rappelles ton nom.


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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyDim 1 Fév - 11:35







   L'étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.


Feat Faye A. Thorne




Après la tirade de Simon insistant sur l'importance de ne rien révéler à qui que ce soit, la jeune femme sembla réfléchir. Le mentor comprenait exactement ce qui se déroulait dans son esprit, et les questions qui s'y ajoutaient. Finalement, elle parut se décider à lui faire confiance.

- C’est d’accord. Par contre, j’ai aussi des conditions.  D’abord, j’aimerais que tu me promettes de toujours être honnête avec moi.  J’en ai plus qu’assez de me faire raconter des salades. Et puis… j’aimerais que tu me rappelles ton nom.

Le sourire de Simon s'agrandit un peu plus. Il était persuadé que Faye leur serait d'une grand aide. Tout dans son attitude et ses paroles montrait un caractère et un tempérament fort.

- Je te promets d'être toujours honnête avec toi. Mais, sache que je ne pourrais pas tout te dire d'une traite. Mais ça ne saurait tarder. Il marqua une pause, avant de reprendre avec un sourire. Et je m'appelle Simon, je suis un ami de ton frère.  

Il était lui-même tout nouveau dans la rébellion, et devait bien avouer que c'était bien plus compliqué d'apprendre cela à quelqu'un que ce qu'il ne pensait. De plus, d'après les paroles de Faye, on passait son temps à lui mentir. Simon devrait alors se montrer bien convainquant pour qu'elle lui fasse confiance. Il aurait préféré y aller doucement, prendre le temps de lui annoncer ça calmement. Mais, il n'était pas censé se trouver ici. Il songea un moment à sortir de ce marché pour aller en forêt, ou quelque part d'autre où il n'y avait personne. Néanmoins, s'il sortait de cet endroit en compagnie de Faye, il risquait d'avoir du mal à passer inaperçu, étant donné que ces gens seraient étonnés de voir la jeune femme partir avec un inconnu. De plus, Simon n'était pas sûr que Faye ait envie de sortir d'ici. Vu l'air méfiant qu'elle avait, elle voulait certainement être en mesure de se faire entendre si jamais elle se trouvait finalement en danger.

- Bon, finit-il par déclarer. Si je suis là, c'est pour te dévoiler l'existence d'un groupe de personnes, qui sont contre le Capitole et ses principes. Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler... Mais je ne pense pas. C'est une organisation qui agit toujours dans la plus grande discrétion, et qui ne prend jamais ses décisions à la légère.

Simon se tut un moment. Même s'il continuait à sourire, il n'était pas certain d'avoir employé la bonne méthode pour annoncer ça. Mais, il avait suivi son instinct et ne voyait pas réellement comment il aurait pu faire autrement.

- Si je suis venu te voir toi, c'est parce que tu me sembles être quelqu'un de déterminé à voir tomber le Capitole... Qu'est-ce que tu en dis ?

Avant de lui en apprendre plus, il fallait qu'elle lui en dise un peu plus sur elle et sur ses motivations...
 

 


 

 
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyMer 11 Fév - 23:04

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

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ft. Simon & Faye
À peine j’eus le temps de répondre à la proposition du bel inconnu en énumérant mes deux conditions qu’un sourire illumina progressivement son visage.  Même si ma méfiance se voyait considérablement diminuée depuis son premier contact sur mon épaule, je trouvais quand même cela curieux et louche qu’un vainqueur entreprend un voyage risqué jusqu’au plus pauvre des districts de Panem simplement pour me parler.  À part d’être la petite sœur de Melvil, honorable vainqueur du douze, je n’étais personne.  Qu’une jeune femme qui luttait pour survivre, comme toutes les autres vivant dans ce trou à rats.  Alors pourquoi tant de risques spécifiquement pour moi?  Ce sera l’une de mes prochaines questions, d’ailleurs…

- Je te promets d’être toujours honnête avec toi.  Mais sache que je ne pourrais pas tout te dire d’une traite.  Mais ça ne saurais tarder, fit-il avant de faire une petite pause accompagnée d’un nouveau sourire.   Et je m’appelle Simon, je suis un ami de ton frère.

En guise de remerciement silencieux pour sa promesse, je laissais échapper un léger sourire de gratitude.  Malgré ma tête qui me conseillait de demeurer sur mes gardes, je choisis de lui faire confiance, de croire que ce Simon allait tenir parole.  Voilà longtemps que j’attends désespérément que quelqu’un, n’importe qui, me dise la vérité.  Depuis la mort de Kaly, je me sens comme un pantin et non seulement le pantin du Capitole, mais aussi celui de ma famille, de mon frère qui laisse chacune de mes questions sans réponses et de ma mère qui le couvre en me laissant dans l’ignorance.  Et voilà qu’en plus d’avoir affaire à une personne qui me promettait sa transparence, il se trouve qu’il était l’ami de mon frère.  D’abord, j’ignorais que Melvil avait quelque ami que ce soit.  Et ensuite, Simon devait connaître mon frère mieux que moi.  Bien sûr que cette dernière pensée m’attristait, mais je m’y étais habituée, depuis le temps.

- Bon.  Si je suis là, débuta-t-il alors, me tirant de mes pensées, c'est pour te dévoiler l'existence d'un groupe de personnes, qui sont contre le Capitole et ses principes. Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler... Mais je ne pense pas. C'est une organisation qui agit toujours dans la plus grande discrétion, et qui ne prend jamais ses décisions à la légère. , poursuivis Simon dans des explications dont chaque mon me fascinait davantage.

Dès que j’entendis la mention de l’existence de ce groupe, je ne pu me retenir une moue surprise de prendre place sur mon visage.  De mes yeux écarquillés, je regardais Simon en cherchant quoi dire de mes lèvres entrouvertes tant j’étais bouche bée.  J’étais étonnée, mais en même temps, j’avais toujours cru et espéré qu’un tel regroupement existait.  Je le savais.  Je n’étais finalement plus toute seule, plus la seule à penser que le Capitole nous tue à petit feu pour son propre bien.  Enfin, quel soulagement.  Déjà, je pouvais sentir que mon cœur était plus léger, même si rien n’était encore fait.  C’est à ce moment précis que je compris que ma vie venait de changer du tout au tout, que plus jamais elle ne serait comme elle l’était, à peine quelques minutes plus tôt.

- Si je suis venu te voir toi, c'est parce que tu me sembles être quelqu'un de déterminé à voir tomber le Capitole... Qu'est-ce que tu en dis ? , finit alors Simon en me demandant mon avis sur la question.

Lentement, je digérais cette nouvelle et assimilais ces informations une à une.  Mon étonnement se transforma graduellement en curiosité puis en excitation qui se manifesta par un grand sourire sur mes lèvres tantôt béate et un regard rempli d’assurance et de volonté.  Qu’est-ce que j’en disais?  Avais-je vraiment besoin de répondre?  Hochant affirmativement de la tête, je répondis sans prendre le temps de réfléchir.

- Tu dois déjà le savoir, mais le Capitole a détruit ma famille et ce qui en reste est en miettes. , fis-je, mes traits se durcissant alors.

J’eu une pensée pour Kaly, à ce moment-là.  En un flash, je revis son visage, du moins le souvenir le plus vif qui me hantait régulièrement et que je m’efforçais de refouler encore et encore : ses yeux presque suppliants gonflés de larmes, ses lèvres tremblantes et son visage déchiré par la douleur alors qu’elle s’écroulait au sol, une flèche traversant son dos jusqu’à ressortir par son abdomen.  J’avais beau me concentrer pour me remémorer des beaux moments passés avec ma sœur, mais seul son dernier instant réapparaissait dans mon esprit à chaque vois.  Chassant cette horreur de ma tête, je plongeais mes yeux sérieux dans ceux de Simon.

Pourquoi avait-il fallu que ce soit un habitant d’un autre district qui fasse tout ce chemin pour m’en informer?  N’y avait-il personne dans le douze, pourtant reconnu pour être le plus pauvre des districts, qui faisait partie de cette entreprise?  C’était possible.  De ce que je voyais, tout le monde semblait complètement soumis.  Les hommes allaient miner et même quelques femmes aussi alors que les autres s’affairaient à survivre au quotidien.  Je n’avais vu personne qui agissait différemment que le stéréotype que le Capitole nous imposait.  Évidemment, les vainqueurs n’avaient pas besoin de suivre ce moule, étant donné qu’ils avaient tout l’argent qu’ils désiraient.  Enfin, je n’avais que Melvil comme modèle à ce sujet, étant trop jeune pour me souvenir clairement des habitudes de son prédécesseur.  Pourtant…  quelque chose m’échappait…  Melvil avait, comme moi, toutes les raisons de détester le Capitole.  Et puis, il connaissait Simon…  Et si…?

- Et mon frère, dans tout ça?  Tu le connais mieux que moi…  Pourquoi ne pas lui en avoir parlé à lui?  Je suis certaine qu’il serait partant puisqu’il n’a plus rien à perdre, lui non plus…  


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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptySam 21 Fév - 12:27







   L'étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.


Feat Faye A. Thorne




Un léger sourire avait pris place sur les lèvres de la jeune femme, ce qui laissait penser à Simon qu'elle commençait à être moins méfiante vis-à-vis de lui. Et c'était mieux ainsi, parce qu'il allait avoir besoin d'obtenir la confiance de Faye pour l'aider à assimiler tout ce qu'il allait lui annoncer. Et ce serait loin d'être facile si elle demeurait trop méfiante avec lui.
Une fois qu'il eut terminé de lui expliquer la raison de sa venue, le jeune mentor prit le temps de détailler l'expression de son interlocutrice. Elle affichait une moue surprise, les lèvres entrouvertes. En effet, ça devait lui faire un choc d'apprendre ça de la bouche d'un parfait inconnu, nouveau vainqueur et vivant dans un district éloigné de celui-ci. Mais il n'avait pas beaucoup de temps et devait faire son possible pour ne pas la brusquer, mais également pour tout lui annoncer rapidement avant que quelqu'un ne le repère.
Puis, soudain, un grand sourire vint illuminer le visage de la jeune femme, son regard se faisant plus assuré et déterminé.


- Tu dois déjà le savoir, mais le Capitole a détruit ma famille et ce qui en reste est en miettes.

Simon hocha tristement la tête. Melvil ne s'était jamais étendu sur le sujet, mais le nouveau mentor savait ce qui était arrivé à leur famille. Leur sœur avait été tuée dans l'arène... Mais Faye ne s'éternisa pas, et plongea ses yeux dans ceux du jeune homme.

- Et mon frère, dans tout ça?  Tu le connais mieux que moi…  Pourquoi ne pas lui en avoir parlé à lui?  Je suis certaine qu’il serait partant puisqu’il n’a plus rien à perdre, lui non plus…  

Voilà qu'il y était, à la partie la plus délicate. Cela n'allait pas être simple de répondre à cette question, et Simon n'aurait pas voulu se retrouver à la place de Faye. Apprendre quelque chose de la part d'un inconnu alors que son propre frère aurait pu le faire depuis bien longtemps, c'était blessant, et triste. Mais, il avait fait le chemin pour lui dire ce que Melvil ne souhaitait pas faire. Il mettait son amitié avec le grand-frère de son interlocutrice en danger, ainsi que sa vie. Pas question qu'il renonce à présent. Alors, après être resté un moment silencieux, il passa une main dans ses cheveux et commença à parler.

- Tout d'abord, je suis désolé que notre première conversation soit si... si... Il cherchait le mot, mais ne parvint pas à le trouver. Enfin, excuse-moi de venir t'apprendre ça si rapidement. Ton frère fait parti de cette "organisation". Il a interdit à tous les rebelles de te révéler leur existence. Tu ne dois pas lui en vouloir, cette décision avait pour but de te protéger.  

Simon soupira, trouvant cette conversation de plus en plus dure à gérer. Pourtant, il avait longuement réfléchi avant de prendre sa décision. Et il était persuadé d'avoir fait le bon choix. Il aurait très bien pu planter la jeune femme là et s'en aller aussi vite qu'il était venu. Pourtant, il plongea à nouveau son regard dans les yeux de Faye.

- Cette interdiction s'appliquait aussi à moi. Pourtant, je suis quand-même venu te révéler l'existence des rebelles. Et je l'ai fait car je suis persuadé que tu pourrais nous être d'une grande aide si tu y entrer. Mais ce n'est pas si simple. Premièrement, il faut que le chef te repère pour qu'il envoie quelqu'un te recruter. Et pour cela, tu dois montrer -tout en restant assez discrète pour ne pas t'attirer les foudres du Capitole- que tu es déterminée à voir tomber le gouvernement. Ensuite, tu dois bien savoir que tu risques ta vie chez les rebelles. Que les missions qui t'y sont données n'ont rien de reposant. Que des rebelles meurent parfois. Et enfin, que si ton frère apprend que je t'ai mise au courant de tout ça, il sera énervé, très énervé. Que je ne pourrais plus me considérer comme son ami, et que je ne m'en sortirai certainement pas indemne. Et qu'il fera tout pour que tu n'entres pas dans la rébellion.  

Après ce long monologue, Simon garda le silence. Il n'avait pas présenté la cause rebelle sous un beau jour, mais c'était volontaire. Lorsqu'il était venu le voir, Melvil avait fait bien pire, ne souhaitant pas que Simon regrette ensuite son choix. Et cela n'avait pas empêché le blond de s'impliquer, malgré tous ces avertissements. Et il ne regrettait pas. Ainsi, en mettant en garde Faye, il était sûr qu'elle saurait dans quoi elle s'impliquait si jamais elle acceptait...

 

 


 

 
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptySam 28 Fév - 0:55

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

.


ft. Simon & Faye
Depuis plus d’une bonne dizaine  de minutes, le brouhaha sourd qui prenait place sous les tentes marchandes n’était plus qu’un vague murmure lointain.  Bien que la venue d’un homme au visage inconnu qui m’aborde d’une façon bien douteuse au beau milieu d’un repère d’illégalité ait pu me rendre des plus méfiantes, je devins rapidement toute ouïe à cet étranger qui était le seul à m’offrir des réponses en plus de dix ans.  Même si toutes les raisons étaient présentes pour que je doute de la véracité des propos qu’il avançait, j’avais choisi de le croire, de croire en cette possibilité d’un monde meilleur alors qu’il confirma l’un de mes plus grands espoirs : l’existence d’un groupe inter-district qui se soulève contre le Capitole.  J’étais sous le choc, ébahie par le fait que mon existence venait de prendre un nouveau tournant, comme si la lumière apparaissait finalement au bout d’un très sombre et long tunnel.  Incapable de masquer cette sensation d’allégresse, j’exprimais sans réserve mon intérêt d’un hochement de tête en rappelant mes motivations à ce mentor qui les connaissait visiblement déjà.  Je ne savais pas ce que lui avait dit mon frère, mais ce fut apparemment suffisant pour attirer la sympathie du jeune mentor.  Melvil…  Pourquoi n’était-il pas au courant des agissements de ce groupe contre nos dirigeants et leurs infamies?  Pourquoi Simon s’attardait auprès de moi alors que Melvil avait beaucoup de moyens que moi en plus de n’avoir absolument rien à perdre?  Pourquoi s’attarder autant auprès de l’habitante bien ordinaire que j’étais?  Tant de questions autour d’un même point central tournaient de façon désordonnée dans mon esprit.  Et c’est en alignant les mots un à un que je tentais de les poser toutes à la fois.

- Et mon frère, dans tout ça?  Tu le connais mieux que moi…  Pourquoi ne pas lui en avoir parlé à lui?  Je suis certaine qu’il serait partant puisqu’il n’a plus rien à perdre, lui non plus…  

En entendant mes mots, le visage de Simon se crispa soudainement.  Une solide peur s’empara alors de mes entrailles alors qu’un mauvais pressentiment augmenta la tension en moi.  Je ne savais pas trop quoi penser.  Simon considérait-il briser la promesse qu’il m’avait pourtant faite à peine quelques minutes plus tôt?  Quelle vérité pouvait être si controversée qu’elle devait être taie?  Je n’étais pas stupide et je me doutais bien de la suite des choses, mais je refusais de l’accepter tant que je ne l’aurais pas entendu de sa bouche.  Je refusais de me blesser inutilement s’il s’avérait que ce ne soit pas ce que j’envisageais…

- Tout d'abord, je suis désolé que notre première conversation soit si... si...

Si…?  Si quoi?  Accrochée à ses lèvres, j’attendais avec impatience que les mots fusent pour mettre fin à cette tension inexplicable qui grimpait en moi.  Les sourcils froncés, j’attendais la suite comme un enfant attablé qui attend avec impatience de voir si sa mère a quelque chose à lui servir pour souper.

- Enfin, excuse-moi de venir t'apprendre ça si rapidement. Ton frère fait parti de cette "organisation". Il a interdit à tous les rebelles de te révéler leur existence. Tu ne dois pas lui en vouloir, cette décision avait pour but de te protéger.  

Je restais silencieuse, muette comme une tombe, durant quelques secondes avant d’éclater d’un rire nerveux qui mourut de lui-même bien rapidement.  Melvil voulait me protéger, moi?  Pffffffff, c’était n’importe quoi!

- Euh, quoi?!  C’est complètement ridicule!  Melvil m’a abandonnée!   Il se fiche totalement de m… , m’interrompis-je alors, le cœur lourd.

C’est en me remémorant la discussion que j’avais eue avec Melvil quelque jours plus tôt que je m’interrompis soudainement.  Comme d’habitude, il avait été mystérieux sans vraiment répondre à la moindre de mes questions.  Mais quelque chose avait été différent, cette fois-là comparativement à ses dernières visites : Melvil avait été protecteur.  Lorsqu’il s’était fâché contre moi quand j’avais évoqué Kaly, j’avais été trop émotive pour réellement en prendre conscience et je n’y avais donc pas cru un seul instant.  Ce qu’il avait dit serait donc vrai?  Il avait vraiment prévu quelqu’un pour se porter volontaire à ma place?  Comment avait-il pu trouver une autre fille pour me remplacer?!  Melvil… Le groupe rebelle…  Les jeux…  Tout se mélangeait dans ma tête en un grand nuage de fumée opaque.  J’étais en train de plonger dans une grande vague d’incompréhension remplie d’ambivalence entre la colère, le soulagement et la tristesse.  Comment avait-on pu prendre toutes ces décisions sur ma vie sans que je m’en doute un seul instant?  Tranquillement, je réalisais que jamais je n’avais réellement été libre d’effectuer des choix depuis que j’avais été tirée aux jeux de la faim.  Ce jour-là, ma vie m’avait glissée des mains et c’est Melvil qui la contrôlait depuis, à mon insu.  Je pouvais bien ne rien comprendre aux discours de mon frère, l’autre jour.
 
- Cette interdiction s'appliquait aussi à moi. Pourtant, je suis quand-même venu te révéler l'existence des rebelles, poursuivit alors Simon trop rapidement pour que je le suive totalement.

Mes yeux ne mirent pas plus longtemps avant de se remplir d’eau alors que j’utilisais toute ma concentration pour contenir ce liquide salé sous mes paupières.  Je ne savais pas de quel type de larme il s’agissait.  Elles pouvaient bien représenter toute la rage et le feu qui bouillait en moi ou encore le profond sentiment de trahison que tous ces secrets m’inspiraient.  Il est presqu’inutile de dire que je suivais peu les prochains propos de Simon puisque je digérais très mal les précédents.  C’est à peine si j’arrivais à retenir les larmes, mon regard fuyant le sien.

- … tu dois bien savoir que tu risques ta vie chez les rebelles. Que les missions qui t'y sont données n'ont rien de reposant. Que des rebelles meurent parfois. Et enfin, que si ton frère apprend que je t'ai mise au courant de tout ça, il sera énervé, très énervé. Que je ne pourrais plus me considérer comme son ami, et que je ne m'en sortirai certainement pas indemne. Et qu'il fera tout pour que tu n'entres pas dans la rébellion.

C’en était trop.  Pour le moment, toutes ces informations sur la rébellion étaient superflues, bien que je les entendis.  J’avais juste envie de frapper dans quelque chose, de déchirer le tissu de la tente de mes mains nues et d’envoyer promener ce racontar qui venait brouiller toutes mes cartes.  Le pire, c’était que je savais qu’il me disait toute la vérité.  Pour une fois, j’envisageais que le mensonge y était peut-être préférable.  Incapable de gérer l’ampleur de cette tempête émotionnelle, je tournais dos à Simon, me retrouvant ainsi face à une pile de caisses pour y asséner un violent coup de pied, brisant quelques minces et vieilles lattes de bois, leur poids trop important m’empêchant de les déplacer.  Heureusement que le boucan des tentes couvrirent le fracas ainsi que mes sanglots alors que je pris mon visage entre mes mains pour tenter de me calmer.  Ma vie était un enfer.  Mon père est mort.  Ma sœur est morte.  Melvil est tiré aux jeux et il me ment en pleine figure depuis.  Je suis seule, terriblement seule.  En plus, on va m’empêcher de m’impliquer dans ce qui m’avait redonné espoir dans les moments où je voulais tout abandonner et m’enfuir dans la forêt.  Rien ne pouvait être plus compliqué.

C’était assez.  Tout ce cirque avait assez duré.  Tentant de reprendre le contrôle sur ma respiration, je finis par essuyer mes dernières larmes du revers de ma manche usée avant de me retourner vers Simon.  Le visage encore crispé par l’émotion et le cœur toujours gros, je me tenais toutefois bien droite devant lui.  J’avais pris ma décision.  Je ne faisais probablement qu’entrevoir tous les risques qu’il avait pris pour venir me raconter tout ça et malgré tout mon chagrin, j’étais reconnaissante et je tentais de lui afficher un mince sourire malgré mes traits contradictoires.  Grâce à lui et à l’honnêteté dont il m’a fait la promesse, j’allais finalement pouvoir commencer à vivre ma vie selon ce que j’entends faire avec et non selon les plans des autres.  Si Melvil était prêt à risquer sa vie pour une cause, il allait devoir apprendre à respecter que les autres en fasse autant, incluant sa propre sœur.  Je n’étais plus une enfant et j’avais l’intention de lui démontrer qu’il avait eu tort de me voir comme telle.

- Il ne saura jamais que tu es venu, dis-je alors d’un ton qui ne laissa nulle place au doute pour rassurer Simon.   Et je n’ai pas peur de prendre des risques.  Et, même si c’est dur pour moi en ce moment, j’apprécie beaucoup les risques que tu as pris moi.  Tu ne sais pas depuis combien de temps j’attends ce genre de réponses…

Sentant que la vague d’émotion était sur le point de revenir, je m’étais arrêtée là par peur que les sanglots ne reprennent le dessus alors que mon âme était comme les planches explosées de la caisse : seule et en mille morceaux sur la terre trempée.

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Dernière édition par Faye A. Thorne le Lun 16 Mar - 2:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyMar 3 Mar - 12:41







   L'étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore.


Feat Faye A. Thorne




Simon ne pouvait pas ignorer l'air très intéressé qu'affichait la jeune femme face à lui. Elle semblait attendre que les mots viennent avec une impatience non dissimulée. Le jeune mentor ne put s'empêcher de penser à la fois où Melvil était venu lui apprendre tout ce qui concernait les rebelles. Mais lui n'avait pas été surpris. Au fond de lui-même, il savait que ce genre de groupe existait. Qu'il n'était pas le seul contre le Capitole. Mais l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre était faire de cet espoir une réalité. Après qu'il eut terminé d'annoncer à Faye que son frère était déjà un rebelle, cette dernière resta silencieuse durant quelques secondes. Simon, pendant ce temps, attendait, ses épaules demeurant crispées. Finalement, alors qu'il allait continuer ses explications, Faye éclata de rire. Mais ce rire n'avait rien de joyeux. Il paraissait... crispé justement, nerveux.

- Euh, quoi?!  C’est complètement ridicule!  Melvil m’a abandonnée!   Il se fiche totalement de m…  

Elle s'arrêta au beau milieu de la phrase, complétement déstabilisée. Elle réfléchit un moment, tandis que les pensées de Simon dérivaient vers son petit frère. Si Melvil avait fait tout cela pour protéger sa cadette, devrait-il lui en faire de même pour s'assurer de la sécurité de Nathan ? Le jeune mentor n'en savait pas énormément sur les dispositions qu'avait pris le vainqueur du Douze pour protéger Faye, il devrait en discuter avec lui à son arrivée au Capitole, pour les prochains jeux. Mais, même s'il avait d'abord trouvé ridicule le fait d'empêcher quiconque de mettre sa sœur au courant de l'existence des rebelles alors qu'elle pourrait elle-même en être une, il commençait à comprendre. Si jamais son frère à lui apprenait qu'il était un rebelle, il voudrait certainement en être un aussi. Et qui sait dans ce cas ce qu'il pourrait arriver à cet enfant ? Simon ne voulait pas que Nathan entre dans la rébellion. Mais, de toute manière, celui-ci n'avait encore jamais montré un tempérament particulièrement rebelle...

Simon observait la belle brune. Il venait de lui dire son petit discours qu'il avait préparé longtemps avant de venir la voir. Et elle demeurait silencieuse. Puis, soudainement, elle se retourna, se plaçant dos à Simon. Il ne put s'empêcher de se gifler intérieurement. Il avait sûrement fait quelque chose de travers. Ou alors il avait été trop brusque et l'avait blessée plus qu'il ne le croyait. Ou bien, elle ne le croyait pas du tout et se demandait s'il n'était pas complétement fou de venir au Douze juste pour s'amuser à raconter des conneries à une habitante. En bref, quoi qu'il en soit, il s'était loupé. Il regarda la jeune femme briser une caisse d'un coup de pieds. Il jeta un coup d'oeil autour d'eux, mais personne ne semblait avoir entendu. Avec le bruit du marché, c'était tout-à-fait normal. Il déglutit difficilement, son regard fixant désormais le sol. Il tentait de se mettre à la place de Faye. Elle n'était qu'une simple habitante d'un district extrêmement pauvre. Elle n'en était sûrement jamais sortie. Et, alors qu'elle vivait une journée banale, elle voyait un récent vainqueur débarquer, l'attraper par le bras pour l'emmener derrière une pile de caisse. Quelques minutes plus tard, cet homme lui apprenait l'existence d'un groupe agissant contre le Capitole. Et, le pire, son frère en faisait déjà parti et lui mentait depuis le début. Finalement, sa découverte à lui de la rébellion avait dû être moins... choquante.

Après un long moment de silence -si l'on exceptait l'écho des voix des marchands-, Faye se tourna vers lui. Simon pût voir les traces des larmes sur ses joues, mais elle persistait à afficher un air digne. Elle tenta de lui sourire, et Simon en fit autant, même s'il redoutait le moment où elle prendrait la parole.


- Il ne saura jamais que tu es venue. Et je n’ai pas peur de prendre des risques. Et, même si c’est dur pour moi en ce moment, j’apprécie beaucoup les risques que tu as pris moi. Tu ne sais pas depuis combien de temps j’attends ce genre de réponses…  

Le jeune homme hocha la tête, son sourire se faisant plus assuré. Il le voyait à présent, le courage dont lui avait déjà parlé Melvil. Malgré ce qu'elle venait d'apprendre, elle était déterminée à montrer ce qu'elle voulait. Inconsciemment, Simon approcha sa main du visage de la jeune femme. Il aurait voulu essuyer les dernière traces des larmes de Faye. Mais, il se rendit compte de son geste trop tard. Alors, ses doigts dévièrent de leur trajectoire pour finalement retomber le long de son corps. Ridicule. Pour cacher sa gène, Simon reprit la parole, tentant de prendre une voix plus assurée qu'il ne l'était vraiment.

- Excuse-moi de t'avoir appris tout cela si vite. Sache que si je suis venu jusque-là, ce n'est pas pour rien. Je suis convaincu que tu pourrais apporter beaucoup aux rebelles.

Il se tut un moment, prenant le temps de détailler Faye.

Mais, je n'ai pas le droit de t'engager. En fait, personne n'est au courant de ma présence au Douze. Je vais juste te dire, que si tu souhaites réellement entrer dans la rébellion, tu vas devoir le prouver. Pour que l'on vienne à toi, tu devras agir en tant que rebelle justement...

 

 


 

 
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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyLun 16 Mar - 4:25

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

.


ft. Simon & Faye
Mon cœur était brisé en morceaux. Non, ce n’était pas assez fort pour qualifier les blessures qui m’affligeaient. Déchiqueté. Voilà qui était beaucoup mieux, même si ce n’était pas encore tout à fait représentatif de la réalité. Jamais en me levant ce matin-là je n’aurais cru que ma journée, pourtant ordinaire jusque-là, allait prendre un tournant pareil. Je n’étais même pas encore remise de la dernière visite de Melvil ni de son départ pour le Capitole que déjà un autre choc émotionnel m’attendait. Depuis qu’il avait gagné les jeux, il m’avait menti. D’abord en plein visage durant l’année suivant sa victoire puis ensuite en me tenant à distance jusqu’à aujourd’hui. Et encore, alors qu’il craignait même d’accepter de retourner dans l’Arène, il n’avait même pas pu me dire les vraies choses en face. Évidement que j’étais en colère! Furieuse, même! Mais, à ce moment-là, derrière la pile de caisse dans le marché illégal du douze, c’était le sentiment d’avoir été profondément trahie qui l’emportait sur le reste. Debout et droite devant le mentor du trois, je tentais d’effacer la peine de mon visage pour adopter une mine plus dure et plus forte qui laisseraient voir l’adulte que j’étais devenue avec les années de misère qui avaient précédées. La faim, le froid et la solitude, je les avais tous connus de très près pendant un moment ou un autre. Chacun des trois m’avait affaiblie pour rendre plus déterminée à survivre. Survivre pourquoi? Encore aujourd’hui - ou surtout aujourd’hui -, je ne possédais pas de réponse concrète et encore moins une qui était claire dans mon esprit. Mais rien parmi ces trois réalités quotidiennes ne m’avait autant anéanti que tous ces mensonges provenant de la personne en qui j’avais eu le plus confiance, étant enfant. Voilà pourquoi adopter ces traits de battantes pour lesquels on me connaissait était presqu’impossible dans les circonstances actuelles. Or, je devais au moins essayer pour celui qui avait bravé les ordres de mon frère pour m’éveiller à la cruelle et dure vérité qui faisait de Panem un monde dangereux et impitoyable.

- Il ne saura jamais que tu es venue. Et je n’ai pas peur de prendre des risques. Et, même si c’est dur pour moi en ce moment, j’apprécie beaucoup les risques que tu as pris moi. Tu ne sais pas depuis combien de temps j’attends ce genre de réponses…

Étouffée par une nouvelle vague d’émotion, je m’arrêtais là, craignant que de nouveaux sanglots aient raison de l’assurance que je tentais d’afficher. Je me contentais de plonger mon regard dans le sien, en espérant arriver à lui transmettre silencieusement tout la reconnaissance qu’il méritait amplement. Ma dernière phrase… Il ne pouvait pas avoir idée à quel point elle était vraie. Je ne pouvais compter le nombre de questions adressées à Melvil qui s’étaient soldées soit par une engueulade, par un silence ou encore par des phrases vides de sens. Alors que quelqu’un me promette son authenticité pour me fournir des réponses - même si elles provenaient d’un étranger - était déjà au-delà de mes espérances et ce même si la vérité était loin d’être celle à laquelle je m’attendais. Le sourire plus soutenu qu’afficha le jeune homme suite à mes propos m’apaisa légèrement. Il était important pour moi qu’il ressente combien j’appréciais ce qu’il avait fait, même si je n’étais pas dans le meilleur était pour en témoigner. La suite se passa au ralenti. Devant mes grands yeux devenus ronds, sa main s’étira et ses doigts se dirigèrent lentement vers mon visage avant de subitement interrompre leur avancée pour retomber contre lui. Allait-il… caresser ma joue? Je devinais en lisant l’embarras dans son regard fuyant et la gestuelle embarrassée de son bras relâché contre lui. Mais, pourquoi s’était-il arrêté? J’aurais tellement aimé sentir son soutien et sa chaleur dans un moment pareil! Pour une fois depuis mon tirage aux jeux, je n’aurais plus été complètement seule.

- Excuse-moi de t'avoir appris tout cela si vite., reprit alors le rebelle d’une voix moins assurée que plus tôt. Sache que si je suis venu jusque-là, ce n'est pas pour rien. Je suis convaincu que tu pourrais apporter beaucoup aux rebelles.

Baissant les yeux sur le sol terreux, j’essuyais rapidement mon visage d’un revers de manche pour le débarrasser de cette eau salée qui me donnait l’impression d’être une gamine. Le mouvement rebelle… J’étais encore tellement sous le choc des mensonges de mon frère que je n’avais pas du tout la tête à en gober plus sur ce mouvement qui m’avait pourtant donné tant d’espoir au début de notre conversation. Bien sûr, j’écoutais ce que Simon avait à dire, mais je n’étais pas certaine que j’allais pouvoir en prendre et en retenir beaucoup plus pour le moment. Pourtant, je le devais puisque j’ignorais si j’allais le revoir un jour.

- Mais, je n'ai pas le droit de t'engager. En fait, personne n'est au courant de ma présence au Douze. Je vais juste te dire, que si tu souhaites réellement entrer dans la rébellion, tu vas devoir le prouver. Pour que l'on vienne à toi, tu devras agir en tant que rebelle justement...

M’engager… Il disait ça comme si ça prenait une permission pour réfuter l’autorité du Capitole. J’avais de la difficulté à me concentrer et à comprendre tout ce que cette organisation qui paraissait plus grosse que ce qu’il laissait croire sous-entendait par le terme « engager ». Simon défiait visiblement leurs lois en venant à moi, mais quel était le but de la rébellion si c’était de s’emprisonner dans un autre cercle de règles qui paraissait semblable à celui qu’il combattait. Enfin, je n’y connaissais encore rien et je ne savais pas trop quoi en penser à ce moment-là. Ce qui était clair, toutefois, était que ça en était trop pour le moment. Dans ma tête, c’était encore les premiers mots du voyageur qui jouaient en boucle. « Ton frère fait partie de cette "organisation". Il a interdit à tous les rebelles de te révéler leur existence. Tu ne dois pas lui en vouloir, cette décision avait pour but de te protéger ». Relevant mon regard perdu vers le jeune homme, c’est après m’être approchée de lui de quelques pas que je pris la parole.

- Alors, depuis tout ce temps, Melvil… m’aime? , demandais-je d’une voix peu assurée, bravant malgré moi tous les préjugés que j’avais érigés vis-à-vis mon frère depuis toutes ces années. Tu le connais mieux que moi. Mais, s’il te plait, ne me ment pas….

C’est en détaillant ses traits, toute ma sensibilité à fleur de peau, que j’attendais ses prochaines paroles. Avant de continuer, je devais savoir. Pour mon propre bien, afin de démentir toutes les illusions dans lesquelles je vivais depuis trop longtemps, je devais savoir. Ensuite, et seulement ensuite, je serais plus en mesure de considérer la rébellion.

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MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptySam 18 Avr - 14:48







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Feat Faye A. Thorne




Les deux jeunes gens se jaugeaient du regard. Les yeux bleus de Simon restaient plongés dans ceux de son interlocutrice. Et il y lut beaucoup de choses. La tristesse tout d'abord. Mais qui ne le serait pas après avoir appris que la personne en qui on avait le plus confiance nous mentait depuis le début ? Il y vit également de la colère, comme des flammes ardentes au plus profond de ces prunelles. C'était la même lueur d'indignation qui se reflétait dans ses propres yeux. Celle qu'il cachait des objectifs des caméras. Cette vengeance qu'il préparait dans l'ombre, parmi les rebelles. Ce mouvement anti-Capitole lui offrait sa chance de pouvoir détruire l'élite qui l'avait envoyé dans l'arène et l'avait forcé à tuer ces jeunes. Tout ça pour avoir une chance de survivre. Et il l'avait eu. Il avait gagné, ce qui avait fait de lui un vainqueur heureux et comblé. Mais ce n'était pas le vrai Simon. C'était celui que l'on voyait sur l'écran faire des signes au public avec un sourire charmeur. Mais le vrai Simon, celui que seul son entourage voyait, il était différent. Plus réservé, plus mystérieux. Plus intriguant. Cette vraie part de lui, il la cachait dans l'ombre, attendant le moment propice pour mettre en place sa vengeance.

La dernière chose qu'il perçut dans le regard de Faye, ce fut sa détermination. Même après ce qu'il venait de lui annoncer, elle semblait toujours aussi combative, prête à se battre pour sa volonté. Même si elle paraissait brisée, il y avait toujours cette force de conviction en elle.

Lorsque le jeune vainqueur avait approché sa main du visage de la brune, il avait vu ses yeux s'écarquiller de surprise. Puis il avait laissé tomber, replaçant ses bras le long de son corps. Faye, quant à elle, essuya elle-même les traces de larmes sur son visage en baissant les yeux vers le sol. A ce moment-là, Simon décida de ne pas essayer de la convaincre de faire son possible pour être remarquée par les rebelles. Car elle ne semblait pas du tout en état d'accepter. Et que si elle souhaitait réellement entrer dans la rébellion, elle saurait elle-même ce qu'elle avait à faire.

La brune releva son regard sur le jeune homme et s'approcha un peu avant de reprendre la parole.


- Alors, depuis tout ce temps, Melvil… m’aime? Tu le connais mieux que moi. Mais, s’il te plait, ne me ment pas….   

Sa voix s'était faite peu assurée, et Simon eut soudain énormément de mal à se retenir de la prendre dans ses bras. Il aurait voulu la serrer contre lui, lui affirmer que son frère l'aimait énormément, qu'il était désolé. Et tellement d'autres choses. Mais, il se contenta seulement de fixer le sol à son tour, ses doigts jouant nerveusement ensemble.

- Il t'aime énormément, Faye. Mais s'il ne le montre pas, c'est pour éviter d'être trop proche de toi. Il ne voulait pas que tu découvres qu'il fait parti de la rébellion. Ou alors que l'on se serve de toi pour l'atteindre. Ces distances qu'il a mit entre vous, c'était pour te protéger.

Et cette fois-ci, ce fut toute la sensibilité de la jeune femme que Simon découvrit dans son regard lorsqu'il releva les yeux.

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 L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] Vide
MessageSujet: Re: L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon]    L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore [Simon] EmptyDim 20 Sep - 2:35

L’étranger est peut-être un ami que vous ne connaissez pas encore

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ft. Simon & Faye
Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla.

- Alors, depuis tout ce temps, Melvil… m’aime? Tu le connais mieux que moi. Mais, s’il te plait, ne me ment pas….

- Il t'aime énormément, Faye.

Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla.

- Mais s'il ne le montre pas, c'est pour éviter d'être trop proche de toi, poursuit alors Simon, me ramenant à la réalité. Il ne voulait pas que tu découvres qu'il fait parti de la rébellion. Ou alors que l'on se serve de toi pour l'atteindre.

Bla bla bla

- Ces distances qu'il a mit entre vous, c'était pour te protéger.

Déjà vidé de l’énergie qui l’habitait un peu plus tôt, mon cœur fut assailli de nouvelles et puissantes vagues d’émotions lorsque les derniers mots prononcés par le mentor du trois s’alignent dans mon esprit, révélant leur signification. Tout à coup, un moment marquant de ma dernière rencontre avec Melvil prenait maintenant tout son sens.

EN COURS D’ÉCRITURE!! Dent

- Dialogue de Faye.




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