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 Un roman d'amitié ?

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: Un roman d'amitié ?    Un roman d'amitié ?  EmptyMar 12 Mai - 22:03





Un roman d'amitié ?




Les quelques jours qui avaient passé avaient été durs … Ne plus être capable de faire quoique ce soit toute seule, le regard des gens qui me voyaient passer en béquille … Je me sentais tellement diminuée que ça me dévorait de l’intérieur. Ma mère m’avait emmené chez le docteur qui avait examiné et soigné la plupart de mes blessures, et qui m’avait mis tout un attirail pour maintenir ma jambe en place le temps que cela cicatrise … Il m’avait même proposé de vraies béquilles. Seulement j’avais préféré garder celle que Zane et moi avions faites ensemble … Je devenais vraiment trop sentimentale …

Evidemment le docteur avait imposé la plus grande prudence, et le repos, sous peine de voir mes blessures empirer. Il était drôle celui-là … Il avait dit je cite, qu’il n’était pas temps pour « la fierté carrière » de vouloir tout faire toute seule, que je devais être aidée … Ce qu’évidemment je n’avais pas écouté. J’avais vite compris que les trajets en béquilles allaient me fatiguer, et aussi mal que ça me faisait, je soulevais des poids tous les matins et soirs pour gagner en force dans mes bras sans quoi j’allais avancer comme une tortue dans la rue, et j’étais bien trop fière pour ça.

Contrairement à tout ce que j’avais pu penser, mon frère n’avait pas été l’ordure habituelle. Il m’avait gardé chez lui, même s’il restait Kyle … Pour lui, je ne devais pas mal prendre ce qui m’arrivait. Je devais évidemment me tenir à l’écart du centre des carrières pour un temps, mais je ne devais surtout pas arrêter l’entrainement bien au contraire : on m’avait donné « la chance » (ce sont ses mots) de me mettre en conditions d’arène. Mes blessures étaient pour lui l’opportunité de m’entraîner avec une blessure, afin que si quelque chose comme ça m’arrive dans l’arène, je sois préparée à m’entraîner sur une seule jambe et avec tout mon corps qui me hurlait d’arrêter … Et comme je n’avais pas grand-chose à quoi me raccroché, je l’avais pris au mot et m’entraînait chaque jour un peu (rien en comparaison de l’entrainement carrière évidemment, car je ne voulais pas me mettre dans un était pire que j’étais déjà, je voulais guérir vite). Au début j’avais surtout fait des efforts sur le haut du corps, partie que j’utilisais peu jusqu’alors, et cela m’avait convaincu que mon frère avait raison. Ce qui ne te tuait pas te rendait plus fort. Mais alors que je sentais que j’allais « un peu » mieux, j’avais décidé de recommencer à entrainer le bas. Si je ne faisais pas un peu bouger mes jambes, mes muscles allaient fondre, et ces petits coquins sont beaucoup plus faciles à perdre qu’à former.

Je m’étais alors rendue dans la forêt. C’était le seul endroit auquel j’avais pensé pour m’entrainer. J’y étais arrivée vers six heures du soir, sachant qu’à ce moment là je ne croiserais personne, et j’avais étudié la situation. Il fallait que je fasse travailler mes jambes. Bon, un tronc d’arbre ferait l’affaire. J’avais commencé par quelques étirements sur ma jambe blessée. J’avais tenté de tenir sans mes béquilles mais c’était impossible ; je me consolais en me disant que dans l’arène, je saurais les refaire, j’avais vu Zane le faire et je pourrais tenter une reproduction médiocre de ce qu’il avait fait. Elle était encore trop fragile pour que je frappe avec, je me contentais donc de figures de combat de base sur l’arbre, avec ma jambe droite et mes béquilles. Je balançais tantôt ma jambe tantôt mes canes contre l’arbre, en prenant toujours soin de garder au moins un appui au sol. Au début, je perdais l’équilibre de temps à autre mais rapidement je parvins à contrôler mes appuis. Je m’étais entrainée pendant une bonne heure, mais je sentais déjà mes muscles fatiguer. Avec une jambe en moins et un corps endolori, j’avais vraiment l’impression d’être la dernière des carrières … L’arbre recevait toute la puissance de ma frustration lorsque j’entendis un bruit derrière moi. C’était proche. Je pivotai sur ma jambe valide d’un tour rapide tendis qu’une de mes béquilles restait en appui sur le sol et que l’autre vendait l’air, arrivant à quelques centimètres du visage de … Zane. Il avait arrêté la cane avec sa main. Quelques secondes plus tard, mon visage s’était illuminé.

◄ CHANNELLE ►
« Zane ! »

Je m’étais fendue d’un sourire large et sincère. Je baissai ma béquille et fis une légère moue d’excuses pour l’avoir attaqué comme ça.

◄ CHANNELLE ►
« Désolée, je suis encore un peu à cran … »

Il savait pourquoi. J’avais dit à cran, mais au fond de moi je pensais très fort que j’avais peur. Je refusais de l’avouer d’une part, mais de l’autre … Je savais que c’était un sentiment sain et nécessaire. Je pouvais me dire ce que je voulais, m’entrainer autant que mon corps me le permettait, mais je n’étais pas la Channelle des beaux jours. J’étais faible. Pas aussi faible que n’importe quelle personne dans mon état, mais contre un ou deux carrières qui voudraient finir le travail, je ne ferais pas le poids. J’espérais de toutes mes forces que ça ne resterait pas comme ça pour toujours et pourtant … Cette « expérience » m’avait appris une chose : je n’étais pas invincible. Je ne devais pas me laisser guider par mon orgueil comme je l’avais toujours fait, je devais apprendre à surveiller mes arrières alors que je m’étais toujours dit que c’était celui derrière moi qui avait le plus à craindre.

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce que tu fais là ? Je suppose que tu n’es pas venu me voir mettre ko ce pauvre arbre ? »


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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Un roman d'amitié ?    Un roman d'amitié ?  EmptyDim 31 Mai - 2:21

Un roman d'amitié?
Channelle Δ Zane

Lentement, mes pieds foulent le sol en essayant d'éviter de faire le moindre bruit. Après avoir reçu une nouvelle mission des rebelles, j'ai décidé de me mettre à m'entraîner physiquement de façon plus intensive que d'habitude. Non pas que je me pense un peu rouillé après ces quelques temps sans n'avoir fait grand-chose, mais avec ce qui m'attend cette fois-ci il vaudrait mieux que je n'ai pas à m'inquiéter de savoir si je tiendrais le choc au moment où il faudra que je me batte vraiment. Alors, j'ai décidé de me rendre dans l'endroit qui m'a parût le plus propice. La forêt, le coin perdu dont je pensais que l'existence n'était connue que par moi et Channelle. Pensée prise de doute lorsque à mon arrivée près du lieu, des bruits se sont fait entendre. Et me voilà en train de tenter de me rapprocher en faisant attention au moindre son que je laisse émaner. On ne sait jamais de qui ou même de quoi il pourrait s'agir après tout. Si je pensais être le seul à fréquenter cet endroit, il se pourrait aussi que ce soit totalement faux et que quelqu'un d'autre ait pris ses quartiers ici. Ce qui serait plutôt de l'ordre du problématique étant donné que les cachettes qui me permettent de m'entraîner un peu ne sont surement pas très nombreuses au district 1. Sauf que, lorsque je m'approche suffisamment pour pouvoir écarter les derniers feuillages qui me bouchent la vue, celle que j'aperçois est aussi celle avec qui je partageais le secret de mes venues ici. Channelle. Elle n'a pas effleurée mon esprit pour la simple et bonne raison que lors de notre dernière rencontre, j'ai plutôt cru que l'état dans lequel elle s'est retrouvée la clouerait chez elle pendant un bon moment. Pendant un instant, la question qui traverse mon esprit est de savoir si oui ou non je dois aller à sa rencontre. Non pas que je ne sache absolument pas si elle apprécierait de me voir là maintenant, mais si, en fait si. Je l'observe un moment s'acharner sur un arbre, puis je m'avance finalement, en laissant quelque part raison et questionnement idiot. Mais voilà, je ne soupçonnais pas que mon habitude de rebelle à me déplacer en silence me joue des tours jusqu'à ce que la canne fuse et que mes réflexes me sauvent d'un très certain ravalement de façade.

« Woow, doucement, c'est que moi! »

La canne dans la main, mes yeux surement écarquillés laissent place à un franc sourire en la voyant réaliser mon identité. Elle finit d'ailleurs par baisser son engin qui a bien failli me refaire le portrait et mon regard se plonge dans le sien.

« Désolée, je suis encore un peu à cran ... »

A cran. C'est le moins que l'on puisse dire. A cran à l'idée qu'on puisse à nouveau lui faire subir la même chose que la dernière fois. Logique et totalement humain. Oui, peu importe la force physique et morale qu'on lui prête, Channelle Featherstone est avant tout humaine pour moi et cela suffit amplement à justifier qu'elle soit effrayée à l'idée que ça recommence. Qu'ils reviennent pour un travail à terminer et que leur lâcheté aux prétextes punitifs fasse à nouveau d'elle sa victime. Mais je sais que le plus dur dans tout ça doit être surement de se l'avouer et je décide d'opter pour l'ignorance pure et simple de cette partie de l'histoire. Passant ma main à l'arrière de mon crâne, je laisse échapper un rire.

« T'inquiète pas. Rappelle moi juste de ne plus jamais m'approcher par derrière de quelqu'un qui est en train d'essayer de tuer un arbre si je ne veux pas me faire défigurer. »

Enfin, je ne pense pas que le risque se représentera un jour mais disons qu'on ne sait jamais. Mes yeux se perdre un instant sur l'arbre derrière elle, au fil de mes pensées qui se demandent comment elle peut être dans cet état et avoir encore l'envie de s'entraîner pour aller dans l'arène. Parce que je suis à peu près certain de ne pas me tromper, ce que j'ai pu apercevoir, si court l'instant fut-il, était bel et bien un entrainement. Et quoi d'autre que des motivations carrières pour le justifier ?

« Qu'est-ce que tu fais là ? Je suppose que tu n'es pas venu me voir mettre ko ce pauvre arbre ? »

Mon regard se pose à nouveau sur elle et j'hausse un sourcil, prenant un air d'évidence comme si la réponse à sa question était flagrante.

« Non effectivement, en fait je suis venu pour cueillir des fleurs, c'est un bon coin par ici. »

L'ironie. Un bon moyen d'éviter tout sentiment, quelconque soit-il, qui aurait la mauvaise idée de se montrer sans invitation. A croire que je suis sur le fil de me laisser faire par mon égarement le plus total dans la façon de me comporter avec. Pour la simple et bonne raison qu'elle est... elle. Et que ça résume à peu près tout. Mes yeux parcourent un instant la petite clairière, laissant échapper à nouveau un petit rire avant de me résoudre à lui donner des explications plus véritables.

« Je crois que dans l'idée, je suis là pour faire exactement la même chose que toi.»

Dans l'idée bien sûr, d'un côté parce que je n'avais aucune espèce d'intention d'attenter à la vie d'un arbre en m'énervant dessus avec mes béquilles (que la non plus je n'ai pas), mais aussi et surtout en raison de la finalité. Une raison totalement opposée de m'entraîner. Ironie de la chose, l'une est là pour se préparer à se jeter dans l'arène alors que moi je suis là par idéologie de la détruire, elle et le système qui la créée. Pourtant au lieu d'ériger une distance, nous voilà réunis au même endroit. Mes paroles omettent de préciser ce détail du but différent d'elle pour justifier ma présence ici. Car en effet, je pense que ce n'est pas plus mal. Maintenant qu'elle sait tout sur mes activités dont elle a elle même fait quelque part les frais, aucunement besoin de le repréciser à tout bout de champ. Comme s'il y avait besoin de précision (alors qu'elles sont surement inutiles), ou de me faire oublier ces détails de différence, j'enchaîne :

« M'entraîner... me battre contre un arbre et peut-être une ou deux feuilles de buisson. C'est bien ça que tu faisais non ? »

Je souris. Et j'ai surement le sourire idiot de celui qui laisse autant d'ironie, de provocations humoristiques débiles sortir de sa bouche et qui n'a pas du tout honte. Le sourire que je justifie de mes blagues mais qui est au fond traducteur de ce que je pense de l'avoir en face de moi à nouveau. Ici, un peu comme avant. Un lieu plein de souvenirs de ce que nous étions. Souvenir du contact de ses lèvres, de l'odeur de sa peau et multiples autres sensations qui me font peiner à la regarder pour ce que nous sommes à présent. D'ailleurs qu'est ce qu'on est au juste ? Il serait bien difficile de mettre un mot ou une étiquette. Mon sourire s'efface peu à peu et je me rends finalement compte de la situation, et surtout que je viens de l'interrompre.

« Enfin, ne t'inquiète pas. Je te laisse, premier arrivé premier servis. Je reviendrais plus tard, quand tu auras fini. »

Alors que je recule, mon regard se pose sur ses béquilles et je laisse échapper un rire.

« Au fait, tu devrais en demander d'autres, je suis sûr qu'ils t'en donneront des plus confortables. »

Sans cesser de rire légèrement, je tourne finalement les talons dans l'idée de la laisser tranquille. L'idée est là, la volonté peut-être un peu moins.
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Un roman d'amitié ?    Un roman d'amitié ?  EmptyLun 15 Juin - 22:37





Un roman d'amitié ?





◄ ZANE ►
« T'inquiète pas. Rappelle moi juste de ne plus jamais m'approcher par derrière de quelqu'un qui est en train d'essayer de tuer un arbre si je ne veux pas me faire défigurer. »

Je souris avant de le regarder avec amusement.

◄ CHANNELLE ►
« Si je suis passée si prêt de te défigurer avec une seule jambe, c’est qu’il faut que tu travailles un peu ta vitesse. »

L’humour … Première marque que malgré tout, j’allais un peu mieux. Mais rapidement, je le questionnais sur la raison de sa venue ici et il répondit aussi par une boutade.

◄ ZANE ►
« Non effectivement, en fait je suis venu pour cueillir des fleurs, c'est un bon coin par ici. »

J’haussais un sourcil et répondit du tac au tac avant même d’avoir pu réfléchir.

◄ CHANNELLE ►
« Ah, déjà une nouvelle carrière en vue ? »

Je regrettais immédiatement mes paroles, référence au fait qu’il se tapait des filles comme moi pour obtenir des informations pour la rebellion. Je me mordis la lèvre.

◄ CHANNELLE ►
« Désolée, c’est sorti tout seul. »

J’y avais ajouté un petit sourire, pour faire passer cela pour une taquinerie volontaire bien qu’en réalité je n’avais pas vraiment réfléchi … Le fait que ça me soit venu aussi spontanément me dérangeait particulièrement.

◄ ZANE ►
« Je crois que dans l'idée, je suis là pour faire exactement la même chose que toi. M'entraîner... me battre contre un arbre et peut-être une ou deux feuilles de buisson. C'est bien ça que tu faisais non ? »

J’acquiesce silencieusement. Il est là, comme moi, pour s’entrainer. Sauf qu’il s’entraine pour détruire la chose même pour laquelle je m’entraine moi. Mais avant que je n’aie pu ajouter quoique ce soit, il décide de prendre congé.

◄ ZANE ►
« Enfin, ne t'inquiète pas. Je te laisse, premier arrivé premier servis. Je reviendrais plus tard, quand tu auras fini. »

Il commence déjà reculer alors que je ne peux pas m’enlever cette idée de la tête : c’est trop tôt. Je n’ai pas envie qu’il parte. Cette idée aussi est dérangeante, mais même si j’étais une fille particulièrement douée et que je pouvais faire bien des choses, il y avait une chose que j’étais bien incapable de faire, et c’était de contrôler mes pensées.

◄ ZANE ►
« Au fait, tu devrais en demander d'autres, je suis sûr qu'ils t'en donneront des plus confortables. »

Alors qu’il reculait, je souris à mon tour.

◄ CHANNELLE ►
« J’aime bien celles-là. »

Sentimentalisme, quand tu nous tiens … Après quelques secondes où je le fixai sans trop savoir comment chasser cette phrase, il pris les devants et pivota … Et il commença à s’éloigner. Il partait, et je n’avais aucune idée de comment le retenir tout en gardant ma dignité. Je n’en avais aucune idée, mais encore une fois ma bouche me trahi.

◄ CHANNELLE ►
« Zane attends ! »

Il se retourna et me fixa. Bien joué Channelle, et maintenant ? Ta satanée bouche ne veut plus se décider à parler toute seule hein ? Je le fixai en silence, cherchant quoi dire pour justifier que je l’ai retenu de la sorte. Il était venu s’entraîner, moi aussi. Soudain, je me senti idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt. Certes on ne voulait pas s’entrainer pour la même chose, mais on voulait s’entrainer, non ?

◄ CHANNELLE ►
« Tu n’as pas à partir, y’a de la place pour deux. »

Je désignai l’arbre d’un signe de tête.

◄ CHANNELLE ►
« J’adore mon arbre, et sa compagnie et sans nul doute plus agréable que la tienne, mais il n’a pas beaucoup de répondant. Je pourrais avoir besoin d’un adversaire un peu plus mobile. »

Je posai à nouveau mon regard sur lui, et je savais ce qu’il devait se dire : monsieur pouvait bien jouer avec les sentiments d’une fille, mais grand seigneur, il avait surement quelques principes moraux qui lui disaient que ce n’était pas très bien de frapper une fille blessée. Mais malgré tout, je pensais le connaître assez pour connaître la faiblesse qui allait jouer en ma faveur : sa fierté.

◄ CHANNELLE ►
« Sauf si bien sûr, tu as peur que ton égo ne supporte pas de te faire battre par une fille bancale. »

J’avais ajouté ça avec un large sourire et un regard malicieux. Ma perche n’était pas subtile, pas le moins du monde. Il savait naturellement que c’était de la provocation destinée à le faire faire ce que j’avais envie ; mais j’espérais néanmoins que malgré tout, il ne puisse pas refuser ma proposition après ce que je venais de dire.
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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Un roman d'amitié ?    Un roman d'amitié ?  EmptyJeu 25 Juin - 1:07

Un roman d'amitié?
Channelle Δ Zane

J'esquisse un sourire en l'entendant parler presque de façon sentimentale des béquilles que nous avons fait ensemble. Ce n'est pas vraiment le genre de réflexion qu'on peut imaginer sortir de la bouche de la Channelle que tout le monde connaît. La carrière. La Featherstone. Celle qui est née pour ne pas avoir de sentiments. Non là, c'est une autre facette. Humaine. Les quelques secondes que l'on passe à se fixer sans rien dire semblent tout à coup devenir gênantes et je décide de mettre un terme à tout ça en tournant les talons. J'aurais pu dire « une bonne fois pour toute » si elle ne m'avait pas interpellé avant que j'ai fait trois pas. C'est presque automatique, comme si tout mon corps n'attendait que ça mais qu'il n'avait pas pensé à prévenir mon cerveau : je me retourne à nouveau, posant mon regard sur elle en attendant qu'elle s'explique.

« Tu n’as pas à partir, y’a de la place pour deux. »

Je dois me contrôler pour ne pas laisser un sourire trop grand émerger sur mon visage. Je ne devrais pas me réjouir autant. Après tout ce n'est pas sain, d'être ici, ensemble. Quand on regarde ce qui fait que l'on diffère. Qui plus est pour s'entraîner, avec nos objectifs opposés, ces secrets (enfin ça, c'est plutôt moi), ce passé. Ce -nous- étrange qu'on ne peut pas classer. Non, ce n'est pas sain. Mais après tout rien n'est sain dans ma vie. A l'observer, à part sa nourriture, il semblerait que ce soit de même pour elle. Rien n'est sain dans ce monde, dans cette société de Panem, dans ces districts et ces jeux de la faim. Alors à quoi bon se torturer.

« J’adore mon arbre, et sa compagnie et sans nul doute plus agréable que la tienne, mais il n’a pas beaucoup de répondant. Je pourrais avoir besoin d’un adversaire un peu plus mobile. »

Je laisse échapper un rire, relevant tout de même qu'elle est en train de me comparer à un arbre et pas de la meilleure des manières. De toute façon, je ne pense pas qu'il y ait de bonne manière lorsqu'on compare qui que ce soit à un arbre. Enfin. Mon regard se pose sur ses béquilles, sa jambe blessée. Adversaire. Pour être un adversaire digne de ce nom (et plus utile qu'un arbre) il faudrait déjà que j'ose lui faire quoique ce soit. Ce qui me paraît difficilement réalisable dans cet état. Je ne peux pas m'empêcher de me remémorer le soir ou je l'ai trouvé et la douleur, la colère que j'ai ressentit. Et je suis là, à me demander si je vais oser ou non la traiter comme une personne que je n'aurais jamais un jour ramené chez moi complètement brisée des coups qu'on lui avait porté. Mais il semblerait qu'elle devine précisément mes pensées. Pire, qu'elle ne veuille pas que ce genre de chose traverse mon esprit.

« Sauf si bien sûr, tu as peur que ton égo ne supporte pas de te faire battre par une fille bancale. »

Tirailler ma fierté. Efficace. Malgré tout mes mensonges et mes faux-semblant, il semblerait que ce soit une faiblesse que j'ai laissé apparaître. Mais je crois ne pas me tromper en me disant qu'il a été si facile pour elle de la déceler puisqu'elle possède exactement la même. Fierté disproportionnée, qui réagit directement aux moindre provocations. Suffit de savoir manier ces dernières et le tour est joué. Je lève les yeux et remarque son sourire, ses yeux pétillants d'un malice provocateur qui ne laisse pas de doute quant à ce que j'avais déjà deviné. Je sais donc que tout ça n'est qu'une ruse aussi discrète qu'un éléphant obèse et pourtant, mon ego fonce tête baissé et je ne peux pas m'empêcher de me laisser embarquer.

« Non, en fait j'étais en train de me dire que ces magnifiques béquilles allaient t'avantager. Mais comme tu ne peux surement pas tenir debout sans, je ferais avec. »

Oui, je retourne carrément la situation jusqu'à vouloir affirmer qu'une jambe cassé à laquelle on ajoute deux béquilles, ça vaut plus qu'une jambe qui va parfaitement bien. Je souris, prouvant l'ironie de mes paroles. Je jette un coup d’œil en arrière., me demandant bien pourquoi je ne suis pas partit, pourquoi je suis rester là, avec elle. Surtout pourquoi elle m'a demandé de resté. Après tout ce que je lui ai fait. Chose qu'elle n'a pas oublié, comme elle semblait essayer de le faire en ma présence, au vu de sa réflexion quand j'ai affirmé être ici pour cueillir des fleurs. Alors si elle n'a pas oublié, si à chaque fois qu'elle me voit elle y repense, pourquoi je suis toujours là ?

« Honneur aux dames, vas y frappe, j’essaierai de ne pas répondre trop fort, je voudrais pas te faire plus mal. Puis je suis le remplaçant d'un arbre. »

Petit sourire en coin, je fais mine ne me mettre en position. Cette fois-ci c'est mon tour de me jouer de son ego. Et même si c'est plutôt déloyale de jouer sur le côté blessure, je suis certain que ma provocation fera mouche. Parce qu'elle, je ne veux pas qu'elle me ménage. Après tout je suis surement la personne qui mérite le plus ses coups à l'heure actuel et si elle ne veut pas me le reprocher à voix haute, peut être que se défouler véritablement sur moi est une solution envisageable.
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