Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Depuis qu’il est tout petit, Chase est d’une nature extrêmement curieuse.  Il veut tout savoir et tout apprendre en plus de constamment mettre son nez dans tous les recoins.  C’est entre autres l’une des raisons pourquoi il si bien chez Ethan, apprenant quelque chose de nouveau à tous les jours, allant même parfois un peu trop vite.  Effectivement, son sens de la débrouillardise l’a mis plus d’une fois dans le pétrin puisqu’il prend régulièrement des risques qu’il sous-estime.  Il est également impossible de parler de Chase sans mentionner l’impressionnante quantité d’énergie qu’il possède.  Selon Allya, sa professeure, ce surplus d’énergie nuit à sa concentration en classe alors que Chase justifie son inattention par l’ennui qu’il éprouve envers les différentes matières enseignées.  Et puis, pourquoi cette gentille femme essaie-t-elle de lui faire se souvenir de sa vie d’avant?  Pour lui, son avenir est clair : il veut devenir grand éleveur, comme Ethan.  Tout ce qui s’est passé avant ne lui importe peu pour l’instant, même si sa curiosité tend à lui indiquer le contraire.  

À peine âgé d’onze ans, ce petit bonhomme vit ses plus belles années auprès de son mentor qu’il respecte énormément.  Bien sûr, il est parfois turbulent, particulièrement lorsqu’un étranger lui dit quoi faire.  Dans ce genre de situation, et ça Ethan le sait très bien, Chase aura tendance à faire le contraire.  Faisant difficilement confiance à autrui, Chase n'aura pas tendance à suivre leur consigne, préférant de loin faire à sa tête et agir selon ses envies du moment, ce qui lui cause souvent bien des ennuis.  Autrement, le jeune homme possède quelques phobies bien ancrées en lui et qui ne se sont peut-être pas encore manifestées jusqu’à présent.  En contact avec ces éléments, Chase aura tendance à faire une crise de panique et à s’éloigner à tout prix de ces irritants.  Il s’agit du feu et de l’odeur de l’essence.  Le départ d’un proche peut également provoquer ce genre de réaction que le garçon ne contrôle aucunement.
 

Histoire du personnage -  30 lignes minimum

Partie 1 : Ceux qui regrettent leur enfance n'ont jamais dû être petits...
Le couple des Wilkins était encore tout jeune lorsqu’ils décidèrent de fonder leur famille.  S’étant rencontrés pour la première fois alors qu’ils étaient encore enfants, voilà que cette belle jeune femme et ce séduisant jeune homme, tous deux âgés de vingt ans à l’époque, officialisèrent leur union en décidant d’avoir leur premier bébé.  Très ambitieuse, la future maman aux maigres revenus rêvait d’une maison remplie d’enfants à cajoler et à remplir d’amour.  Lui, de son côté, s’imaginait déjà montrer tout son savoir à son fils qui travaillerait, comme lui, à construire et innover dans le secteur du transport.  Mécanicien de véhicule à poids lourd depuis son enfance, il comptait beaucoup sur un fils à qui transmettre sa passion pour les moteurs.  Certes, M. Wilkins vivait déjà les dures conditions de travail imposées par son métier, mais il s’estimait déjà chanceux d’être né dans les garages du dix et non dans les mines du douze.  

Bien rapidement, à leur plus grand bonheur, Mme Wilkins tomba enceinte, puis donna naissance à une ravissante fille qu’ils prénommèrent Grace.  Un jour à la fois, les parents novices apprirent les joies de leur nouveau rôle qu’ils embrassaient à merveille.  Le jeune père était si comblé par la venue de Grace qu’il ne fut guère embêté de ne pas avoir le fils qu’il espérait.  Le couple vécu cet effet « Lune de miel » durant quelques années avant que les premiers signes de fatigue se firent sentir.  Âgé d’à peine trente ans, M. Wilkins vit ses premiers rhumatismes débuter suite à des années de travail acharné aux mouvements répétitifs exigeant une grande force musculaire.  De telles douleurs au niveau du dos et des articulations étaient un phénomène courant chez les travailleurs du district six vu les efforts physiques importants qui étaient attendus d’eux.  Tenant à conserver sa main d’œuvre afin de préserver son économie et les biens produits, le Capitole vendait un remède à ses travailleurs : la morphling.  Dérivée de la morphine, ce puissant opiacé était reconnu pour ses effets analgésiques, mais également pour la facilité à en être physiquement et psychologiquement dépendant.  Ne faisant pas exception à la règle, M. Wilkins se mit à consommer régulièrement cette drogue légale.

Ce fut également dans cette même période que le couple comprit qu’ils ne pouvaient pas financièrement se permettre d’avoir un second enfant.  Mme Wilkins travaillait pour un salaire crève-pain et son conjoint devait payer sa morphling pour être performant.  Et puis, ils avaient Grace, qui avait bientôt onze ans, pour les combler de bonheur.  Or, ce qui devait arriver arriva :  Mme Wilkins tomba enceinte de nouveau.  Complètement désemparé par cette grossesse accidentelle, le père de famille passa les neuf mois suivants à se demander comment il allait faire pour nourrir tout le monde.  Puis, un beau petit garçon en santé fit son arrivée chez les Wilkins.  Fatidique, le père pour une seconde fois n’arriva pas à se réjouir de cette naissance, qui réalisait pourtant l’un de ses vieux rêve, comme sa conjointe, plus idéaliste, le fit.

- Chéri, nous allons réussir.  Tout ira bien et nous serons heureux tous les quatre, tentait-elle de le convaincre.

Mature pour son âge, Grace promit même de mettre la main à la pâte, trop heureuse d’avoir un petit frère.  Grommelant de désapprobation, c’est en prenant Romain, son nouveau-né, dans ses bras qu’il tenta de s’imprégner de l’optimisme démesuré de sa conjointe.  Malheureusement, la réalité le rattrapa plus vite que prévu.

C’est lorsque la mère de famille cessa d’allaiter Romain, à son premier anniversaire, que le poids financier qu’un enfant supplémentaire impliquait s’effondra sur les épaules endolories du seul pourvoyeur de la maisonnée.  Ce dernier n’eut nul autre choix que de travailler davantage afin de garantir trois repas dans chaque assiette à tous les jours.  Les incalculables heures supplémentaires, en plus de l’isoler de sa famille, contribuèrent à exacerber ses douleurs qui étaient pourtant devenues tolérables.  Il dû donc consommer des doses quotidiennes plus élevées de morphling, ce qui le rendit complètement dépendant de ce produit coûteux.  En plus de cette dépendance, le travailleur développa une accoutumance aux effets analgésiques avec les années.  De cette façon, il augmenta donc régulièrement le dosage de l’opiacé afin de conserver le même niveau de confort qui lui permettait d’être efficace au travail.  Il est inutile de préciser que cet équilibre précaire n’était que temporaire.

Entre temps, Romain fut un enfant d’une curiosité et d’un goût pour l’aventure intarissable.  Bambin, il voulait voir, toucher et goûter à tout ce qui l’entourait, ce qui donna beaucoup de fil à retordre à Grace et à sa mère.  Décidé à atteindre ce qui lui était inaccessible, l’enfant d’un peu plus d’un an apprit à marcher, à courir puis à grimper en un temps record.  Contrairement à sa sœur au même âge, Romain  demanda beaucoup d’attention, de temps et d’énergie, ce qui découragea son père, épuisa sa mère et ce qui permit à Grace d’être rapidement responsable.  Or, alors que le cadet des Wilkins touchait sa cinquième année, la quantité de morphling que nécessitait son père pour apaiser ses maux dépassa celle qu’il était en mesure de se payer, le plongeant ainsi dans un cercle vicieux destructeur.  En effet, pour pouvoir s’acheter sa dose thérapeutique, M. Wilkins économisait pendant plusieurs semaines en se privant du médicament qu’il prenait depuis maintenant seize dans.  Le père de famille était donc en sevrage un minimum de deux semaines sur trois, ce qui avait comme effet de le rendre irritable, anxieux et méfiant en plus de ne pas soulager ses intenses douleurs articulaires.  Épuisé psychologiquement, il en vint à blâmer son épouse pour ses problèmes puisque rien de tout cela ne serait arrivé s’ils s’en étaient tenus à un seul enfant.  De violentes disputes à ce sujet éclatèrent rapidement au sein du couple en décomposition.  C’est lorsque Grace remarqua les nombreuses marques bleues sur le corps de sa mère qu’elle comprit que rien ne fonctionnait plus dans leur famille.  Son père était impatient, colérique et violent.  Il utilisait des punitions corporelles pour le moindre petit écart de conduite de Romain, ce qui pouvait arriver cinq ou six fois par jour.  Grace observa également que ces punitions avaient l’effet contraire sur son petit frère, maintenant âgé de 8 ans : il désobéissait davantage aux règles strictes qu’imposait leur paternel.  Romain se renfermait également sur lui-même et s’isolait graduellement de sa sœur qui elle fut paniquée par ce soudain changement de comportement.  Elle décida donc que tout cela avait assez duré.  Lors d’un jour de fin de semaine comme les autres, M. Wilkins tomba dans une colère noire lorsque Romain échappa l’outil qu’il lui avait apporté pour réparer un véhicule dans leur sombre garage aux relents d’essence.  Lorsque son père allait à nouveau punir Romain d’une bonne claque, Grace, du haut de ses 18 ans, s’interposa, criant à son père qu’elle en avait marre et qu’il devrait la frapper elle s’il voulait toucher davantage à Romain.  Furibond que l’attitude désobéissante de son fils ait déteint sur sa fille aînée, M. Wilkins fondit sur elle et la battu jusqu’à ce qu’elle n’émette plus un son afin de lui donner une bonne leçon.  Parti se cacher derrière le véhicule, c’est avec des yeux agrandis par l’horreur que Romain observa la scène, impuissant et ses muscles pétrifié par la peur.  Il avait toujours eu peur de son père, mais jamais il n’aurait pu imaginer qu’il ferait une chose pareille.  Ce n’est que lorsqu’il quitta le garage que Romain trouva la force d’aller rejoindre sa sœur, les yeux pleins d’eau.  Elle respirait encore.  Je vous laisse imaginer la fureur de la mère de famille lorsqu’elle rentra de ses courses, ce soir-là.  C’est épuisé par ses sanglots que le petit garçon finit par s’endormir, cette nuit-là.   Le lendemain, tous pensaient que ce serait une nouvelle journée qui effacerait au moins partiellement les horreurs de la veille.  Par contre, personne ne trouva la moindre trace de Grace : elle s’était enfuie de la prison qu’était son domicile familiale.  Se sentant trahi par cet abandon, Romain se sentit plus seul que jamais, vulnérable et à la merci des excès de rage de son père.  La seule personne en qui il avait confiance s’était évaporée sans même l’amener avec lui, le laissant seul dans cet enfer.  Même Mme Wilkins n’arriva pas à consoler son fils qui la repoussait sans cesse.

Pour M. Wilkins, cette fugue eut l’effet d’une bombe nucléaire.  Sa fille, celle pour qui il avait mis tant d’efforts au travail et dans sa vie personnelle, s’avérait être un cuisant échec.  Toute sa vie était un échec.  Celle qu’il aimait depuis son adolescence le détestait et il se retrouvait coincé avec le fils qui avait tout chamboulé dans leur famille tranquille.  Sombrant dans une profonde dépression, il ne mit que quelques jours pour concevoir son plan, son dernier espoir pour réparer toutes ces erreurs commises.  Et tout se déroula comme prévu… ou presque.  Alors que sa femme venait lui amener un rafraîchissement pendant qu’il travaillait dans le garage, il s’en prit à elle parce qu’il trouvait le breuvage imbuvable.  Alerté par le boucan alors qu’il jouait dehors, Romain couru jusque dans le petit édifice pour retrouver sa mère au sol, aux pieds de son père qui souriait à pleine dents, une allumette au bout de ses doigts et une forte odeur d’essence régnant dans la pièce.  En voyant l’allumette tomber de la hauteur de son père, Romain poussa un cri de terreur en s’écroulant au sol, paralysé par l’horreur.  Sous ses yeux, il vit ses propres parents être cruellement consommés par les flammes alors qu’un vain et dernier geste de main de sa mère l’encouragea à quitter les lieux.  Prenant ses jambes à son cou, Romain quitta la scène alors que les flammes atteignirent des réserves de combustibles, finissant ainsi de réduire en cendre ce qui restait de leur demeure.  Étranglé et aveuglé par sa peine, Romain se contenta d’avancer sans regarder où il allait.  Il avait mal, tellement mal qu’il aurait facilement pu se lancer devant le train qui approchait de la station.  Or, il n’en fit rien, encore trop traumatisé pour arriver à prendre la moindre décision.  Au lieu de cela, il se glissa entre deux passagers, ses yeux et ses vêtements mouillés de larmes.  Toutefois, sans qu’il ne comprenne pourquoi, ces dernières cessèrent subitement et sa tête fut libéré de la tornade qui le ravageait.  Puis, comme s’il ne s’était rien passé, Romain essuya ses yeux et continua tranquillement son chemin de le wagon.  L’amnésie traumatique venait de balayer tous ses souvenirs des premières années de sa vie.


Partie 2 :  L'amnésie représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal.
C’est sans trop savoir ce qu’il cherchait exactement que Romain avançait dans le train.  Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait peur, qu’une intense fatigue engourdissait ses muscles et que ce moyen de transport lui donnait la nausée.  Il n’avait aucune idée d’oû il venait et encore où il avait prévu se rendre.  C’est pourquoi il continua à avancer, jusqu’à trouver un fauteuil sur le bord d’une fenêtre qui paraissait moins délabré que les précédents sur lequel il tomba endormi dès qu’il s’y installa.  Ce fut finalement la faim qui le tira de son sommeil sans rêves.  Combien de temps il avait dormi?  Il en n’avait pas la moindre idée.  S’étirant sur tout son long, il profita de l’arrêt du train à une gare pour en descendre et chercher quelque chose à manger.  Or, cette tâche qui paraissait pourtant simple s’avéra être beaucoup plus ardue que l’avait pensé le petit garçon d’à peine neuf ans.  Traînant le long des rues de la ville dans laquelle il avait atterrie, peu le prirent en pitié, leurs enfants n’étant guère plus fortunés que ce vagabond.  Pendant les quelques jours que durèrent sa quête au cœur de la ville, Romain n’eut que quelques miettes, restes de table trop indigestes pour les familles.  Épuisé et dévasté par la dure réalité de la ville, Romain s’en éloigna, faisant dévier sa route vers les chemins de terre environnants.  Ce n’est qu’après une bonne heure de marche au ralenti que son attention fut attirée par quelque chose qui la fascina : le hennissement d’un immense cheval.  S’approchant de la clôture du grand pré, il observa une scène qui ne fit qu’accroître son intérêt.  Le cheval d’une prestance étonnante pour un si petit homme se faisait câliner par un grand homme au joli chapeau.  Se laissant mener par la curiosité qui l’envahissait, Romain se faufila dans le pré pour observer de plus près, se cachant derrière une botte de foin.  C’est depuis cette cachette pas si secrète que ça que Romain assista à quelque chose qu’il n’oubliera jamais : la naissance d’un poulain qui, déjà, essayait de se dressait sur ses sabots.  Lui qui était si perdu depuis les derniers jours, voilà qu’il assistait à quelque chose qui lui remis les pieds sur terre.  C’était quelque chose qu’il voulait revoir tellement il avait trouvé ça beau.  La mère qui lavait son petit, encouragée par l’homme au chapeau.  Bien sûr, il y avait plein de trucs dégoûtants aussi, mais cela importait peu au garçon affamé.  C’est pourquoi, quand le fermier au sourire chaleureux l’approcha et l’invita à rester pour la nuit, Romain ne pu qu’accepter… pour cette nuit-là ainsi que les quelques suivantes.  Rapidement, le gamin repris des forces et ses membres endoloris, pour une raison qu’il avait manifestement oubliée, étaient à nouveau pleinement fonctionnels.  Toutefois, une chose subsistait : la peur de retourner d’où il venait.  Il ignorait pourquoi, mais le garçon était tout à l’envers simplement en y pensant.  Il aimait la ferme d’Ethan et c’est au bout de deux mois qu’il lui demanda s’il pouvait rester pour l’aider avec les chevaux.  À son grand bonheur, l’homme accepta et lui donna du même coup un nouveau prénom afin que jamais on ne le reconnaisse pour le ramener de là où il provient.  Aux anges, le garçon s’impliqua avec rigueur dans sa nouvelle routine quotidienne, s’amusant à courir jusqu’à l’épuisement avec les chevaux lors de ses temps libre.

Habitant avec Ethan depuis maintenant presque trois ans, Chase entretien avec lui une relation unique et bien particulière.  Extrêmement reconnaissant d’avoir été accepté sans hésitation, Chase voue un respect immense à son nouveau gardien qu’il admire énormément.  Bien qu’il est évident qu’il éprouve beaucoup d’amour à son égard, il est difficile pour Chase de l’exprimer à travers des marques de tendresse, subtil vestige de son lourd passé.  Toutefois, une complicité demeure bien établie entre ces deux hommes qui vivent simplement et à leur rythme une vie bien remplie.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Avec la venue des jeux, Chase voit son quotidien perturbé lorsqu’il apprend qu’Ethan est en fait un des vainqueurs du district 10.  Il n’est pas fâché de ne pas avoir su plus tôt, mais il est très inquiet et anxieux que la personne sur qui il compte le plus le laisse seul.  Son esprit très versatile craignait déjà qu’Ethan ne revienne jamais.  C’est pourquoi il lui a fait promettre de revenir.  Les adultes ne respectent pas toujours leur promesse, mais Ethan tenait toujours sa parole.  Jamais il ne l’avait trahie, pas même une seule fois.  Le garçon s’en trouvait donc rassuré même s’il savait que ce mois sans Ethan et sans même avoir les chevaux près de lui sera difficile.  Bien sûr, Chase aimait bien son enseignante, celle qui avait accepté de veiller sur lui, mais il trouvait quand même bizarre d’intégrer leur vie pour les prochaines semaines.  En plus, il ne le connait pas du tout ce Elliott…  Et puis, tout ça c’était sans parler de ce qu’il avait vu à la télé sur les précédentes Expiations, assis sur les genoux de son gardien?  Chase préférait ne même pas y penser…