Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Doté d’une grande franchise, le jeune homme n’hésitera pas à exprimer le fond de sa pensée même si cela ne plait pas toujours à son interlocuteur. Ses paroles peuvent parfois être un peu cassantes, froides ou méprisantes. Il est difficile pour lui de faire preuve d’empathie avec les autres. Du moins, pas devant eux. Intérieurement, il comprend bien la peine d’autrui mais il est beaucoup trop orgueilleux pour l’avouer. Bien sur, il lui arrive d’éprouver des remords quand les mots dépassent sa pensée. Il est bien conscient qu’il peut aussi bien blesser par les mots qu’avec un couteau. Il aime en jouer mais il lui arrive d’aller un peu trop loin et de toucher à la corde sensible. Il n’en n’est pas fier mais il a tendance à répliquer que cette personne n’avait qu’à ne pas être si sensible. Parfois, il ferait mieux de ranger sa langue au lieu de la ramener. Ce n’est pas parce qu’il parle peu qu’il dit des choses intelligentes quand il l’ouvre. Ça peut arriver mais ce n’est guère toujours le cas.

Cynique et arrogant, il fait souvent fuir les personnes qui se seraient rapprochées de lui en voyant sa gueule d’ange. Il n’a rien d’un saint et ne cherche pas à le devenir non plus. Dans cette société, chaque ami est susceptible de disparaître du jour au lendemain. Hayden ne le sait que trop bien et a tendance à rester assez solitaire la plupart du temps, ne cherchant pas spécialement le contact. Oh non, il n’est pas asocial, disons juste qu’il est prudent quant à ses fréquentations. C’est pourquoi qu’il utilise les mots pour repousser les autres et ainsi repousser d’éventuelles relations amicales qui pourraient être réduit à néant à cause d’un simple bout de papier. Il ne veut plus avoir à revivre de douloureux moments. C’est un peu sa manière de se protéger, de montrer qu’il n’est pas faible et qu’il a du répondant. Et puis ce petit sourire toujours fiché sur les lèvres lui donne un certain air victorieux avec lequel il aime jouer.

Mais il n’a pas que des défauts. Le jeune homme peut toutefois se faire des amis. Il sait faire preuve d’une grande loyauté envers ses amis. Ces paroles resteront un peu mordantes mais c’est sa façon à lui de communiquer. Il aura surement du mal à exprimer ses sentiments, cachés derrière son éternelle arrogance. Le meilleur exemple est la relation qu’il entretient avec Liam. Ils ne montrent rien l’un envers l’autre, se renvoyant des flots de vacheries à longueur de journée, le nez dans le cambouis. Et pourtant, il ne peut pas s’empêcher de l’apprécier et de le considérer comme le meilleur ami qu’il avait perdu.

C’est un garçon qui n’a pas peur d’agir, qui rêve d’évasion sans parvenir à sauter le pas. Il n’aime pas spécialement son boulot, préférant bien souvent flâner de ci de là. Mais il n’est pas paresseux pour autant et fera toujours tout pour honorer une commande. Facile de savoir quand monsieur est contrarié ou déprimé car il reste muet, prêt à exploser à tout moment à la première réflexion. Et cela peut fuser rapidement avec son tempérament. Mieux vaut ne pas être dans le coin, qu’on s’appelle Liam ou pas.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Fils unique, Hayden fut choyé et placé sur un piédestal dès son plus jeune âge. C’était le petit chéri de sa mère et celle-ci lui donnait tous les droits, laissant même son propre mari au second plan. Le petit garçon aimait beaucoup jouer de ceci, il a commencé à développer un caractère assez arrogant au fur et à mesure. Il avait l’impression d’être plus aimé que les autres, d’être un privilégié. Mais la vérité est qu’il n’avait rien d’un privilégié. Il était comme tous les autres sauf que, contrairement à certains, il s’entendait très bien avec ses parents. D’un caractère protecteur, il avait tendance à toujours avoir un œil sur sa mère. Et quand il ne flânait pas dans les rues ou dans les jupes de sa mère, c’est auprès de son père qu’il passait du temps. Ce dernier allait souvent voir des amis et le jeune garçon adorait mettre les mains dans le cambouis et tripoté un peu tout ce qui attisait sa curiosité.

Les années passèrent, Hayden se détacha un peu de sa famille. Il devint moins collant et plus solitaire. Posant un nouveau regard sur le monde, il se rendit bien vite compte que le lieu où il avait grandit n’avait rien d’un jardin d’Eden. Les gens partaient à la mort, mourraient pour un oui ou pour un non. Le district six n’étant pourtant pas le plus pauvre, il imaginait difficilement la vie dans les autres districts. Même si ce n’était pas un paradis, il s’était attaché à son district puisque c’était ici qu’il avait été éduqué et qu’il avait grandit. Vers ses quinze ans, il rencontra un jeune garçon d’un an de moins que lui. Ce dernier occupa rapidement une place de choix dans le cœur du jeune homme. Il se retrouvait beaucoup dans celui-ci et passait souvent du temps en sa compagnie. Devenus inséparables, la peine fut des plus grandes quand le nom du garçon sortit à la moisson. Tout ceci lui sembla tellement injuste et écœurant qu’il se demanda à quoi bon cela servait de vivre si tout pouvait se finir de cette manière. Il se rendit compte qu’il pouvait très bien finir ainsi également. Hayden se renfrogna, devint plus cynique et solitaire.

Dans un sens, il avait besoin de laisser une trace de son passage sur cette terre puisqu’il pouvait être envoyé à la mort à chaque moisson. Son père fit en sorte qu’il soit embauché en tant que mécanicien pour qu’il puisse vivre d’un métier. Il n’eut pas trop de difficultés pour apprendre le métier puisqu’il connaissait déjà beaucoup de choses dues à sa curiosité juvénile. Il aurait beaucoup aimé faire autre chose de ses mains mais c’était ainsi. Conscient qu’il n’avait guère le loisir de se plaindre, il fit son possible pour gagner sa vie et rendre fier ses parents. Tourmenté, il passa les prochains mois à fond dans son travail, surprenant son père dans son implication alors qu’il n’avait jamais été aussi motivé. Il avait besoin de penser à autre chose, d’occuper son esprit à longueur de temps. C’est à ce moment là que l’envie de s’enfuir dans la forêt lui vint mais il n’était pas un as de la survie et personne dans son entourage ne l’était non plus. Mourir seul dans la forêt ne lui donnait guère envie.

C’est à l’âge de seize ans qu’il se rapprocha de Liam, un jeune homme particulièrement égoïste qui eut le don d’énerver Hayden dès les premiers instants. Cachant ses émotions derrière son sourire de façade, il ne s’imaginait pas qu’il s’entendrait aussi bien avec lui. Une certaine complicité apparut entre eux deux et avec elle, la crainte de perdre un bon ami ne pouvait quitter les pensées du garçon. Mais Hayden serait incapable de se passer de Liam, toujours prêt à passer du temps en sa compagnie dès que leurs horaires le leur permettent. Copains comme cochons, ces deux là. Les années passèrent et les moissons se succédèrent. Ils restèrent intouchés mais pour combien de temps ?

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Hayden n’est pas particulièrement ambitieux. Il a plutôt tendance à prendre la vie comme elle vient même si son job ne comble pas tellement ses envies. S’il écoutait ses rêves, il prendrait du matériel et s’évaderait dans la forêt, abandonnant tout de sa vie passée. Mais c’est plus difficile à dire qu’à faire puisqu’il n’est pas aisé pour lui de laisser sa famille derrière. Pour le moment, il se contente de travailler et de se ronger les sangs quand la moisson arrive. Mais à chaque nouvelle moisson, il se demande s’il ne devrait pas prendre les jambes à son cou, à penser un peu à lui pour une fois et agir comme un lâche.
Concernant les rebelles, le jeune homme trouve ceci un peu trop risqué. Le pouvoir en place ne lui plait pas mais la terreur qu’ils entretiennent est si forte qu’il est difficile de se lever contre eux. Il n’est pas persuadé d’être prêt à mourir pour sa liberté. Quitte à tout quitter, autant aller vivre dans la forêt plutôt que sous terre auprès d’inconnus.