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 La fin du règne

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: La fin du règne   La fin du règne EmptyMer 3 Déc - 10:39





La fin d'une époque




La parade avait été diffusée. Coralie était rentrée chez elle. Pour une raison assez obscure, j’avais décidé de rester encore un peu au bar. Au fond de moi, je connaissais la raison. Les carrières étaient encore là et quoiqu’on en dise, j’en étais encore une. Partir avant eux aurait été admettre le contraire et je n’étais absolument pas prête à faire cela. J’avais commandé un nouveau verre au bar et je l’avais siroté tranquillement tandis que le bar se vidait un peu. Quelques carrières avaient déjà pris congé, ce qui me suffisait. Je me levai à mon tour, en prenant bien soin de ne pas laisser mon regard vagabonder dans la salle. J’attrapai ma veste sur la chaise et passai la porte. J’entendis des sièges bouger derrière moi, mais ne me retournai pas.

Lorsque j’arrivai dehors, Vince était accoudé à une barrière en bois et me fixai. Il avait un sourire très large et un regard un peu effrayant, que je soutenais immédiatement. L’une des premières choses que j’avais apprises au camp des carrières était de ne pas céder face à l’intimidation. Je m’approchais encore de lui, jusqu’à être presque à sa hauteur.

◄ VINCE ►
« On t’attendais Featherstone. »

On ? Merde. Je ne les avais pas vus, les autres. Il y en avait deux au coin du bar, et trois autres qui étaient sortis derrière moi. Je commençais à avoir un mauvais pressentiment. Ils ne me barraient pas le passage pourtant. Ils savaient très bien que je n’essayerais pas de fuir. Ils le savaient parce que j’étais comme eux une carrière, et que jamais je n’aurais fui face au combat. Parce que c’est ce qui allait arriver, j’en étais certaine … Une seule chose ne collait pas pourtant. Je surpassais Vince dans tous les domaines. Est-ce qu’il pensait vraiment qu’il pouvait me battre ?  Visiblement oui, sinon il n’aurait pas pris un public.

◄ CHANNELLE ►
« Rentre chez toi Vince. Je ne voudrais pas te faire honte devant ta cour. »

Il éclata de rire. Cela me glaça le sang … Il semblait tellement sûr de lui. Je vis son poing se serrer, puis il tenta de me frapper. J’esquivais le coup. Puis il recommença, encore et encore. Je fronçai un sourcil. A quoi jouait-il ? D’un coup sec, je montai mon genou et le frappai au torse, lui coupant le souffle. Je reculai mon coude pour le frapper au visage lorsqu’un carrière derrière moi attrapa mon bras. Je mis un coup de pied en arrière, le faisant reculer lorsqu’un autre attrapa mon autre bras. Ils venaient de me croiser les deux bras dans le dos et me maintenaient légèrement penchée. Ma mâchoire se crispa lorsque je compris ce qui allait se passer. Ce n’était pas un combat, c’était une mise à mort. Vince n’avait jamais prévu de se battre à la loyale, voilà pourquoi il était si sûr de lui. Vince se releva et se rapprocha, triomphant. Il souriait. Ciel ce que j’avais envie de faire disparaitre ce sourire de son visage. Me servant de la force qui maintenait mes bras, je poussais sur mes pieds et mes jambes se levèrent à l’horizontale, puis plus haut, le frappant en pleine face. Du sang jailli de sa lèvre, et ce fut à mon tour de sourire.

◄ VINCE ►
« Garce ! Maintenez-lui les pieds ! »

Ses deux acolytes derrière moi bloquèrent mes pieds avec les leurs. J’étais à présent complétement immobile, et je savais que j’allais payer cher mon orgueil. Il s’avança à nouveau, avant de me frapper au visage. Une fois. Puis deux, puis trois. Je sentis le goût du sang dans ma bouche. Je faisais de mon mieux pour faire bonne figure et ne rien montrer, mais bon sang, ça faisait mal. Je détestais les coups que je ne pouvais pas rendre … Je relevai la tête et vis que la quasi-totalité des carrières étaient sorti pour assister au spectacle. Je voyais d’autres visages aux fenêtres, qui en faisaient autant. Paolo et d’autres détournaient simplement le regard. C’était surement pire.

◄ CHANNELLE ►
« Non, ne détournez pas les yeux pour moi, regardez … Lâches ! »

Un autre coup arriva et je poussais un cri. Je ne l’avais pas vu venir celui-là. Puis un autre, et encore un autre … Mon visage était en feu. Puis les coups se répartirent ailleurs. Il frappa dans ma jambe, et j’entendis un bruit sourd. Elle venait de craquer. Je senti son pied s’enfoncer avec force dans mon ventre, et je me pliais en deux, tombant à genoux.

◄ VINCE ►
« Vous voyez ?! La featherstone apprend enfin sa place devant les vrais carrières … A genoux. »

Avec toute la force qui me restait, je poussais sur mes pieds pour me relever. Les deux autres m’avaient lâchés, et dans une tentative stupide pour sauver ma dignité, je fonçais sur Vince, le plaquant au sol. Il frappa ma jambe cassée et je roulais à côté de lui. Je tentais de me relever mais ma jambe ne me portait plus. Je crispai mes mains au sol et pris de la terre que je lui jetai au visage pour l’aveugler, ce qui me laissa le temps de le faire trébucher à nouveau avec ma jambe valide. Je poussai un cri, autant de rage que de désespoir.

Les deux autres revinrent à la charge, accompagner par deux nouveaux compères. Les deux premiers me maintinrent les mains au sol, tandis que les autres me tenaient les jambes. Je me débattais, oui, je me débattais de toutes mes forces, ondulant comme une anguille, malgré ma jambe qui me faisait souffrir. Puis Vince vint se placer sur moi, un genou de chaque côté de mon corps. Lorsqu’il se rapprocha, je mis toute mon énergie pour remonter ma tête et le frapper ainsi, mais il se recula. Il éclata de rire à nouveau … Ce rire … Il fallait qu’il s’arrête …

◄ VINCE ►
« Regardez ça, une vrai petite combattante. Dommage que tu n’ait pas mis toute cette énergie dans l’arène Featherstone. Pour qui tu te prends pour décider de qui va dans l’arène à la place des coachs, hein ? Pour laisser tomber tes frères et sœurs carrières ?  Tu t’entrainais avec Nathanaël depuis combien de temps, dix ans ? Et c’est nous que tu traites de lâches ?! »

Lorsqu’il évoqua le prénom de Nate, mon visage se décomposa. J’abandonnais toute la force que je mettais à me débattre et mon corps se détendit sur le sol. Il avait totalement raison. Je n’avais que ce que je méritais. Je m’étais consolée en me disant que Pearl était une bonne carrière, qu’elle ferait une bonne partenaire. Mais c’est moi qui aurait dû être là-bas avec lui, comme on se l’était promis il y a si longtemps. Je relevai les yeux vers Vince, et j’étais à peu pris sûre qu’il pouvait y lire la résignation. Il n’y avait plus rien à faire. J’étais maintenue de tous les côtés, et plus un centimètre de mon corps ne pouvais bouger.  Et il recommença à me frapper au visage, un coup, puis deux, puis trois. Mais il ne s’arrêta pas là. J’arrêtais de compter, de toute façon je n’en étais plus vraiment capable. Après un temps, je sentis qu’ils me lâchaient tous, mais j’étais totalement incapable d’esquisser le moindre mouvement. Je ne distinguais plus que des silhouettes … Je croyais que c’était fini, mais c’est là que tout empira. Je ne les voyais pas, mais j’étais sûre qu’ils étaient bien quatre ou cinq autour de moi. Mes mains et mes jambes tremblaient frénétiquement, et même en me concentrant je n’arrivais pas à l’empêcher. Bon sang s'il te plait, arrête de trembler ... Puis je sentis tout mon corps hurler de douleur alors qu’ils me frappaient tous de leurs pieds, de grands coups, violents et sans contrôle. Je roulais d’avant en arrière au rythme des coups, mais je ressentais à présent à peine la douleur. Puis tout devint noir et mon monde sombra dans les ténèbres.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyLun 8 Déc - 13:32


Channelle & Zane

La fin du règne.



Monde, règles injustes. Ne jamais défaillir, faire ce qu'on attend de nous. Accepter son sort, ne pas faire de vagues. Se laisser aller à la mort parce que c'est un spectacle qu'il faut assurer. Les jeux sont cruels, nous sommes des pions. Mais il faut oublier, ignorer, il faut les regarder et les encourager, eux nos tributs qui paradent. Il faut oublier que de tous ceux qu'on voit, un seul reviendra. Je ne sais pas faire ça.
L'écran est redevenu noir. La parade est terminée depuis déjà un bon petit moment. Le bar s'est bien vidé, ne laissant que quelques personnes séparées en petits groupes bien distincts. Au district un on ne se mélange pas, surtout pas nous avec eux, les carrières. Ils sont tous regroupés au bar, et je remarque malgré moi que Channelle se trouve un peu à l'écart. Parce qu'irrésistiblement je lance parfois quelques regards discrets vers elle, aux moments où je suis certain qu'elle ne le remarquera pas. Inutile et immature d'accord. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser aux regards hostiles qu'ils lui ont lancés, ceux qui sont censés être ses amis. Quelle belle bande de crétin. C'est sûr que je ne suis pas mieux qu'eux après ce que je lui ai fait, je suis surement pire même. Mais c'est plus facile de se dire que ce sont les autres, c'est bien plus facile qu'essayer de voir les choses en face.
Alors je continue de boire, j'enchaîne les verres en compagnie de mes quelques amis toujours présents. Après quelques temps et beaucoup de blagues de la part d'Edern auxquelles je participe avec peu d'entrain, le bar se vide de plus en plus au fur et à mesure que les carrières sortent. Je remarque Channelle qui quitte la salle et je m'oblige à ne pas la suivre des yeux. J'étais prévenu, on se recroiserait comme si rien ne s'était jamais passé. Rien d'insupportable, il me faut juste du temps pour ne plus que les choses soient étranges. Oui voilà, c'est juste étrange, rien de plus, rien de très difficile. Je dois tenir mon rôle, c'est important.

Les minutes passent. On entend des bruits venant de l'extérieur. Ca ne m'inquiète pas plus que ça, surement des carrières ayant trop bu. Mais de plus en plus de monde se dirige vers le lieu, et Edern sautille à côté de moi sur son siège. Edern est une commère, il aime tout savoir. C'est le gars qui fait semblant de ne pas s'intéresser aux carrières, mais qui ne peut pas s'empêcher de s'intéresser aux ragots et à leurs frasques. C'est celui qui commente toujours les histoires de loin, sans jamais se retrouver dedans. S'il était né au Capitole, il serait déjà à la place de Selena, en train de commenter chaque petit potins de ses mots sarcastiques. Mais il est né ici, alors il se contente de nous.

Je n'ai pas envie de m'intéresser à eux, aux carrières. J'en ai finit avec eux. Je ne suis pas comme lui, je me fiche bien de ce qu'ils sont en train de fabriquer. Mais Edern non. Bien sûr, Edern il doit toujours se mêler de ce qui ne le regarde pas. Je sens qu'à chaque exclamation venant de l'extérieur il s'interroge un peu plus. S'il veut savoir, il n'a cas y aller. Je lui dis. Il m'envoie bouler. « Bien sûr que non, je m’en fou. »
Je compte. Un, deux, trois... « Bon très bien j'y vais, mais c'est juste parce que vous me le demandez les gars. Je vous rapporte tout. » « C'est ça. » Notre groupe rigole en le voyant partir. Tout le monde le connait ici, tout le monde sait qu'il adore quand il se passe quelque chose. Il ne revient pas directement. Le spectacle doit être intéressant.
« Bon alors, qu'est-ce qui se passe ? » Il revient après un temps que je ne saurais évaluer. Trop occupé à me foutre totalement qu'il soit parti peut être. Il me semble adapté de lui demander quand même ce qu'il a bien pu voir.
« C'est la Feartherstone ! Elle y a pas échappé, ils l'ont défoncés. C'était pas beau à voir. » Il est tout sourire. Reste impassible. Ce n'est pas ton problème.
« Qui ça ? » Je n'ai rien trouvé de mieux que poser la question. Ce qui est inutile, ce n'est pas censé être mon problème.
« Les carrières. D'après ce que j'ai entendu, elle aurait mieux fait de le prendre ce train finalement, ça aurait mieux fait pour elle. » Je prends une gorgée de mon verre du moment. Pour me donner contenance, masquer mon inquiétude, ou ma colère. Edern se rassoit, avant d'entamer un récapitulatif de ce qu'il vient de voir en détail. Je n'écoute que d'une demi-oreille, jusqu'à ce qu'il dise que les carrières l'ont laissée à quelques pas de la sortie, alors qu'elle avait perdue connaissance. Edern, tu n'aurais pas pus le dire plus tôt. Ah non, c'est vrai ce n'est pas mon problème.

Je pose mon verre devant moi et je me lève. « J'y vais. » J'ignore leurs appels et leurs questions. Mon comportement est incompréhensible, autant pour moi que pour eux. Mais je ne peux pas la laisser comme ça. C'est même impensable, et je me déteste d'y avoir songé plusieurs minutes avant de prendre l'initiative de simplement sortir.

J'arrive dehors. La nuit est tombé, et le froid est bien présent. Je ne mets pas beaucoup de temps avant de la voir. Edern ne mentait pas, ils l'ont salement amochée. Et ils sont partis. Il n'y a plus personne, juste elle qui est à demi consciente sur le sol et moi qui n'ai aucune idée de ce que je dois faire. C'est surréaliste.
Je m'approche d'elle, mes doigts viennent un instant trouver les siens alors que j'observe son visage en quête d'une quelconque réaction. Que je n'obtiens pas. Alors je décide qu'il faut que je la sorte de là. Je prends le haut de son corps le plus délicatement possible dans l'un de mes bras, ses jambes dans l'autre et je la soulève. Elle est aussi réceptive qu'un paquet de pomme de terre mais je réussi à la tenir fermement.

Après quelques instants de réflexion, je me dis que le mieux et de l'amener chez moi. C'est le plus court, et la direction où je suis sûr de ne pas croiser l'un de ses chers amis qui à participé à la petite exécution ce soir. Mince, si j'avais su ce qui allait se passer ce soir, j'aurais rangé.

Je la dépose sur mon canapé. Je ne vois pas encore clairement de réaction, mais je sens qu'elle est en train de revenir à elle. Parfait, elle va trouver ma maison magnifique, c'est sûr. Je n'oublierais pas de lui demander comment elle trouve la déco. Je rejoins ce qui me sert de réfrigérateur. Un caisson qui tombe en panne une fois sur deux, mais passons. Chance, cette fois-ci il marche, et je trouve un sachet rempli de je ne sais quoi, mais assez froid pour être utile. Lorsque je reviens, je remarque ses yeux à demi ouverts. Bon signe.

« J'ai trouvé que ça. Désolé,tu es tombé sur la pire des infirmières. »

Je lui tends le sachet arrivé à sa hauteur. Pas sûr que ça fasse grand-chose, surtout dans un état pareil. Mais c'est déjà ça.
La situation est la définition même d'improbable. Surtout au regard de la manière dont on s'est quitté la dernière fois, dont je suis partie. Moi qui pensais ne plus jamais lui adresser la parole. Elle ne va pas comprendre pourquoi j'ai fais ça, c'est sûr.
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyMar 9 Déc - 0:46





La fin d'une époque





Aïe. Bon sang ce que ça fait mal. Qui a éteint la lumière ? Je n’arrive pas à penser clairement … J’ai mal partout. C’est certainement une bonne chose … Ça doit vouloir dire que je suis toujours en vie. On n’a pas mal quand on est mort … Enfin, je suppose. Je ne suis jamais morte après tout. Mon dieu, laissez-moi penser clairement … Allez fait un petit effort Channelle, ouvre les yeux …

Après un effort qui me semble énorme, je sens enfin mes paupières bouger. Par reflexe, je les garde fermer encore un peu et je n’essaye pas de bouger. Et s’ils étaient encore là ? Où suis-je … Bon … C’est plutôt confortable. Matelassé même. L’hopital ? Mes yeux s’ouvrent doucement.

◄ CHANNELLE ►
« Zane … »

Et c’est alors que je le vois … Zane. Il est là. Je suis devenue magicienne, il a suffi que je prononce son nom pour qu’il apparaisse … Ils ont dû me frapper encore plus fort que je ne croyais. Cela n’est pas possible ça ne peut pas être Zane … Il semble me tendre quelque chose …

◄ ZANE ►
« J'ai trouvé que ça. Désolé, tu es tombée sur la pire des infirmières. »

Je souris … Ou plutôt je grimace, parce que sourire me fait atrocement mal. J’attrape ce qu’il me tend, de la glace ou quelque chose comme ça et je viens le presser contre ma tempe. Cela fait du bien … Mes yeux s’ouvrent alors complétement, mais je ne vois que le visage de Zane en face de moi. Je les referme une seconde sous l’effet si agréable de la glace qui calme un peu la douleur vive que j’ai à la tête … Mais la vérité est qu’à cet instant, il me faudrait une baignoire de glace pour me plonger dedans si je voulais ne plus souffrir … Et encore. Je ne sais pas si cela suffirait, car voir Zane en face de moi est presque aussi douloureux que toutes les parties de mon corps actuellement.

Je rouvre les yeux, mais il est toujours là. C’était surement ridicule de ma part à ce moment-là de penser à cela, mais j’espérais qu’il ne m’avait pas vu me prendre une énorme raclée.  Rien qu’à cette pensée, mon poing se serre.

◄ CHANNELLE ►
« Ils vont me le payer … »

J’ai pensé tout haut. A cet instant, je me jurais de rendre chaque coup que j’avais reçu au centuple à Vince, et à tous ceux qui l’avaient aidé … Non, à tous ceux qui avaient regardé … Dans un élan de fierté ridicule, je tente de me relever mais je m’écroule aussitôt. Je jette un œil à Zane, de peur de voir de la pitié dans ses yeux. Non … parce que j’étais sûre que c’était ce que j’allais lire dans ses yeux. Après tout, pour quelle autre raison serait-il là ? S’il te plait, ne me regarde pas comme ça …

◄ CHANNELLE ►
« Tu aurais du voir … L’état des autres … »

L’ego, toujours l’ego … Et pourtant j’ai à peine la force de faire une phrase complète. J’observe un instant autour de moi … Woaw … C’est … Fantastique. C’est petit, mais très personnel. Tellement plus cosi que ma maison …

◄ CHANNELLE ►
« Est-ce que c’est … Chez toi ? »

Mon regard se reporte vers Zane un moment avant de comprendre ce que cela implique. Je marque une pause un moment avant de baisser les yeux.

◄ CHANNELLE ►
« Tu n’aurais pas dû m’emmener ici … Mais merci. Je sais que ça a dû te coûter … »

Evidemment. Lui qui ne comptait jamais plus me revoir, ou m’adresser la parole … Il fallait que je sorte. Que je rentre chez moi … Sans être vue bien sûr. Et si quelqu’un l’avait vu lui ? Cela ne ferait que me rendre les choses encore plus difficiles, et pour lui ça serait surement pareil. Il fallait que je parte, mais pour cela je devais savoir exactement dans quel état j’étais. Si je n’avais jamais vraiment soigné personne, je m’étais déjà bien blessée aux entrainements, et je saurais sans doute reconnaitre quelques blessures type. Mettant toute la force que j’avais dans mes bras, je poussais dessus pour me relever légèrement. Bon, les bras allaient bien. De ce que je pouvais sentir, ma tête avait pris de sacrés coups mais ça pourrait aller. Je soulevai le bas de mon t-shirt pour observer l’étendue des dégâts car après tout c’était là qu’ils avaient surtout frappé. J’étais bleue, presque noire. Je repris un instant la glace qu’il avait apporté et l’appuyais contre mon ventre. Mes yeux se fermèrent de douleur lorsque le froid toucha ma peau. Une observation supplémentaire me permis de voir que j’avais non seulement des bleus, mais aussi des entailles. Mon buste était tâché de sang. J’espérais que ce n’était pas trop grave. Remontant mes mains sur mon buste pour tenter te sentir si tout allait bien, je grimaçais de douleur. J’étais à peu près certaine d’avoir au moins une côte cassée. Je rouvris les yeux et pliai ma jambe gauche, et elle s’exécuta sans soucis. La jambe droite était une toute autre affaire. La plier ne serait-ce qu’un peu m’arraché un soupir de douleur, et je posai ma main contre ma jambe.

◄ CHANNELLE ►
« Merde … Elle est cassée. »

Je fermai à nouveau les yeux une seconde, avant de me ressaisir. J’allais les tuer. Heureusement j’avais déjà eu une blessure similaire en entrainement, et en quelques mois on ne devrait plus rien revoir.

◄ CHANNELLE ►
« Encore merci Zane, pour ne pas m’avoir laissée là-bas … »

Je plongeais mes yeux dans les siens. Cela me coûtait de dire merci … Ou de demander un service …

◄ CHANNELLE ►
« Je vais te laisser … Est-ce que tu peux … Est-ce que tu veux bien m’aider à me relever ? »
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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyMer 31 Déc - 17:40


Channelle & Zane

La fin du règne.



Après lui avoir tendu le sachet, je m'assois à côté d'elle, sur ce qu'on pourrait appeler ma table basse. On pourrait, si ce n'était pas qu'un vulgaire coffre en bois. Il est inutile, du moins il l'était jusqu'à aujourd'hui et le fait que mon canapé soit occupé. Et je ne sais même pas ce qu'il me prend de penser à ma table basse maintenant. Peut-être est-ce le fait de ne vraiment pas savoir quoi faire d'autre, je ne sais même pas quoi dire. Que dire sur ceux qui lui ont fait ça ? Ces enfants qui se prennent pour des rois, qui se donnent assez de droits pour juger et punir. Elle qui était des leurs et s'est fait retirer sa couronne parce qu'elle a choisit la vie plutôt que la mort.

« Ils vont me le payer ... »

Elle a raison, ils méritent de payer. Ils méritent de tomber et ne jamais se relever. Leur acte est dégoulinant de lâcheté, eux qui se disent plein de droiture, remplient de bravoure pour affronter les jeux. C'est paradoxal que moi, l'enfant des rues qu'on dit irrespectueux des règles, se retrouve à pouvoir juger de leur moralité. C'est paradoxal de me voir, moi, le rebel allergique aux carrières, prendre soin comme je le peux de l'une des leurs qu'ils ont violemment déchue.

« J'étais sûr que tu dirais ça. »

Parce qu'avec ou sans couronne, une reine reste une reine. S'abandonner à cet acte, le laisser impunie la rendrait indigne de ses origines et du sang qui coule dans ses veines. Et je la connais, malgré ce qui s'est passé j'ai appris à la connaître. Comme pour appuyer ces dires, elle tente de se relever, mais elle s'écroule vite à nouveau.

« Mais même si je ne suis pas doué en soin et dans les diagnostiques, je pense que tu vas devoir attendre un peu pour ça. »

Même les grandes reines ont besoin de repos après tout. Je lui adresse un petit sourire.

« Tu aurais du voir ... L'état des autres ... »

Ses paroles ne sont que la mise en forme d'un ego blessé. Elles pourraient n'avoir aucun sens si ce n'était pas les siennes. Car oui, Channelle Feartherstone, tel que tout le monde la connaît, est capable d'avoir asséné des coups dont ses agresseurs se souviendront surement pendant longtemps. Parce qu'elle n'aurait pas abandonné à la seule vue du nombre, aux simples menaces et aux air royaux de ses compagnons carrières. Je hoche la tête, j'approuve du regard avec sincérité.

« Est-ce que c’est … Chez toi ? »

La question fuse sans que je m'y attende. Elle semble observer tout ce que son regard peut atteindre. C'est vrai que la prévenir de l'endroit où nous sommes n'a pas fait partie de mes priorités. Je n'y ai même pas songé, mes pensées trop occupées à haïr chacune des personnes qui avaient participé à ça.

« Exact. Ecoute, je ne savais pas ou t'amener, alors j'ai pensé que... enfin c'est la première chose qui m'est venue en tête. »

Mon ton résonne comme une excuse. Parce qu'il est vrai que j'avais promis, à moi, mais aussi à elle indirectement, que plus jamais je ne la mêlerai à mon monde. Car oui, nous sommes des habitants de deux mondes différents, séparés par la volonté des autres mais aussi à cause nous-même. Sans nous en rendre compte nous formons un danger cruel l'un pour l'autre, le risque d'aller trop loin, de se prendre trop au jeu alors que la fin s'annonce toujours comme un inévitable échec.

« Tu n’aurais pas dû m’emmener ici … Mais merci. Je sais que ça a dû te coûter … »

Je le sais. Maintenant, après réflexion, après avoir réalisé ce que ça implique je le sais. J'ai rompus ma promesse, j'ai encore une fois mêlé nos deux mondes sans y réfléchir. Mais comment faire autrement ? Comment faire ce qu'il faut lorsqu'on ne sait même pas ce que « ce qu'il faut » signifie.

« Un paquet de glace, en tout et pour tout. »

J'ironise, j'esquive. Je réponds à sa question de la manière qui m'arrange, en la prenant au premier degré. Mon esprit est trop embrouillé pour répondre au fond du problème, pour réaliser ce que ça me coûte réellement, à moi. Mon moi intérieur, celui que je refoule sans ménagement dès qu'il s'agit d'elle. Je l'observe se battre pour faire gagner sa volonté sur la douleur sans ajouter un mot. Elle parvient même à se redresser entamant un inventaire bien triste de ses blessures. A chaque entaille ou bleu que je vois mon coeur se sert, non pas de douleur, mais d'une haine à n'en plus finir. Une haine envers ce monde qui laisse de telles choses arriver pour des raisons que je ne parviens pas à accepter. Haine envers ceux qui se sont permit de faire ça, se prenant pour force supérieur, prenant la place des Dieux. Un flot de colère me brûle la gorge, titille mes lèvres closes sans pour autant que celles-ci lui accorde le droit de se déverser en rompant leur contact. Je ne dois rien dire, garder ce sentiment pour moi. Mon avis ne compte pas et il n'a pas à compter, et je ne laisserai pas l'illusion du contraire s'insinuer en moi.

« Merde … Elle est cassée. »

Je reste un instant perplexe avant de réaliser qu'elle parle de sa jambe. Mon regard se pose sur celle-ci qui refuse apparemment de se plier. J'ai envie d'exploser, c'est plus fort que moi. Le pire est de ne pas savoir sur qui se rejette la faute, tout Panem, les carrières, ou encore ceux qui regardaient sans un mot. Ou moi, qui n'ai pas réagit dès que j'ai appris ce qui se passait. C'est aussi pour ça que je dois retenir mes mots, ma haine envers ces enfants qui n'ont commis de faute que de naître en ce monde, est mal dirigée. Je ne devrais qu'avoir pitié d'eux, eux qui n'ont jamais su penser de leur propre chef, eux qui n'obéissent qu'aux lois qu'on leur à enseigné.

« Encore merci Zane, pour ne pas m’avoir laissée là-bas … »

Son regard plonge dans le mien et j'entends ces mots franchir avec difficulté ses lèvres. Moi qui pensais ne jamais revoir ses yeux d'aussi près, je ne les lâche plus lorsque je réponds.

« Je crois que tu as déjà fait bien plus pour moi. »

Est-ce là raison pour laquelle je l'ai aidé ce soir ? Un sentiment redevable qui m'aurait pousser à l'aider ? Ca aurait été le cas s'il n'y avait pas eu... tout le reste. Ce reste innommable, mais bien présent.

« Je vais te laisser … Est-ce que tu peux … Est-ce que tu veux bien m’aider à me relever ? »

Je doute qu'elle ira bien loin avec sa jambe, et surement des côtes cassées. Mais j'hoche la tête, lui prenant les mains pour qu'elle puisse s'y appuyer. Mais à peine relever je sens déjà qu'elle flanche, ses os brisés lui jouant un mauvais tour, dans l'impossibilitée de supporter un effort. Je vois mal comment elle pourrait marcher ne serait-ce que quelques pas dans cet état. Je grimace.

« Je doute que tu ailles bien loin comme ça. »

La sentant déjà incapable de rester debout je l'aide à se rassoir. Je ne vois vraiment pas comment la faire sortir de là, si ce n'est en la portant comme je l'ai fait, mais il est hors de question que quelqu'un nous voit. Je ne veux pas empirer les choses.

« Pour l'instant je crois que tu es condamnée à rester ici jusqu'à ce qu'on trouve une solution. »

Et puis sans prévenir j'ajoute.

« Désolé. »

Des excuses à tout, trop de raisons pour que je puisse en faire l'inventaire. Pour ce soir, pour avoir une fois encore intervenu dans sa vie alors que je n'aurais pas dû, pour qu'elle soit bloquée avec moi. Pour m'être pris au jeu, pour être un menteur doublé d'un voleur. Les mots sont souvent inutiles et ils ne méritent rien et surtout pas un pardon, et pourtant je me sens obligé de les lui dire, encore.

(c) crackle bones

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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptySam 10 Jan - 11:31





La fin d'une époque




J’interrogeais Zane sur le lieu où j’étais … Même si je pensais déjà savoir que j’étais chez lui …

◄ ZANE ►
« Exact. Ecoute, je ne savais pas ou t'amener, alors j'ai pensé que... enfin c'est la première chose qui m'est venue en tête. »

Cela avait sonné comme une excuse … Je comprenais tout à fait. Je lui confirmais qu’il n’aurait pas du m’amener, tout en le remerciant de l’avoir fait quand même … Qui savait ce que je serais devenue seule par terre … Les plus lâches qui n’avaient pas osé m’affronté auraient pu revenir une fois que j’étais inconsciente pour terminer le travail … J’avais relevé les yeux avec lui et lui avait assuré que j’étais consciente que cela avait dû lui coûter. Il avait répondu avec ironie, ce qui me laissa croire qu’il n’était pas très à l’aise dans cette situation.

◄ ZANE ►
« Un paquet de glace, en tout et pour tout. »

Je l’avais regardé avec ce que j’avais voulu être un air de reproche, car franchement, ce n’était pas drôle … quoique, car finalement au moment où je le regardais avec son air coupable et à la fois fier de sa répartie, je le savais, un sourire se forma sur ma bouche sans que je n’ai aucun contrôle dessus.

J’entame ensuite un inventaire de mes blessures, nombreuses, mais la seule qui soit importante est celle que j’ai à la jambe. Visiblement elle est cassé, en j’en avais pour de longues semaines voire des mois avant qu’elle ne remarche correctement. Lorsque je relève la tête, je vois dans ses yeux qu’il souffre lui aussi … Et je comprends. Moi aussi, si je le voyais blessé malgré le fait qu’on ait pris des chemins différents, je ne serais pas insensible … Alors je le remercie, plongeant mon regard dans le sien pour qu’il comprenne lui aussi que je ne suis pas ingrate et que je sais sincèrement qu’il devait faire ce qu’il a fait … Même si au fond, je sais qu’il l’a un peu fait par culpabilité de m’avoir fait tout ce qu’il m’a fait …

◄ ZANE ►
« Je crois que tu as déjà fait bien plus pour moi. »

De la culpabilité et de la reconnaissance donc. Deux choses que je n’avais pas du tout envie qu’il ressente. Je décidai donc de partir … Je ne voulais pas l’encombrer plus que nécessaire. Je lui demandai de l’aide pour me lever, et il s’exécuta.  Je ne pus même pas faire un pas que tout mon corps hurlait de douleur … Je serrais les dents et tentai de contracter mon corps pour qu’il tienne, mais je m’effondrai rapidement … Dans les bras de Zane.

◄ ZANE ►
« Je doute que tu ailles bien loin comme ça. »

Il avait malheureusement raison. Je relevai les yeux  vers lui, cherchant une solution qui ne venait pas … Zane en était visiblement arrivé à la même conclusion que moi …

◄ ZANE ►
« Pour l'instant je crois que tu es condamnée à rester ici jusqu'à ce qu'on trouve une solution. »

Alors que j’allais répondre, il ajouta …

◄ ZANE ►
« Désolé. »

Mon regard trouve le sien et j’attrape sa main.

◄ CHANNELLE ►
« Désolé de quoi ? De ne pas m’avoir laissé inconsciente à la vue de tous devant la taverne ? »

Je savais qu’il voulait aussi parler d’autre chose … Mais ces choses avaient été enterrées, toutes ces choses … Les mauvaises comme les bonnes. Je décidai de prendre un ton plus léger, même si rien n’arrivait à calmer la douleur que mon corps subissait, ou la difficulté que j’avais à regarder Zane sans repenser à tout ce qu’il m’avait subir … Et tout ce qu’il m’avait fait vivre.

◄ CHANNELLE ►
« Et puis il n’y a pas que du mauvais … J’ai pu enfin être invitée chez toi … Il a quand même fallu qu’on arrête de se voir, et que je me fasse tabasser pour que tu me laisse entrer … Tu sais te faire désirer …»

Je le regardai en tentant de sourire, et pressai une dernière fois sa main avant de la lâcher.

◄ CHANNELLE ►
« Et puis, sérieusement, ça me fait plaisir de te voir. »

C’était vrai … Il m’avait manqué. Je m’en étais rendu compte avant évidemment, mais le voir me faisait vraiment en prendre conscience … C’était difficile à expliquer … Je savais maintenant qui il était, et je l’avais détesté pour cela, mais c’était, plus que sa personnalité vraiment, sa simple présence qui provoquait un manque. Le fait de savoir que je l’avais, qu’il serait là, qu’il était différent de toutes les personnes dans ma vie … Il faut dire que je n’étais pas dans un état qui me permettait de penser à lui d’une façon sensuelle, je devais vraiment être horrible à regarder, rien que ce que j’en avais vu me faisait peur même à moi, mais c’était ses paroles, ses taquineries plus que tout qui me manquaient. Alors quelque part, même dans mon état, être coincée ici avec lui n’était pas la pire des choses qui pouvait m’arriver …

Soudain, quelque chose me frappa. Il était déjà tard lorsque j’étais sortie de la taverne, mais là, quelle heure est-ce qu’il pouvait être ?

◄ CHANNELLE ►
« Il est quelle heure Zane ? »

Il devait être très tard, et il allait quand même bien falloir que je trouve une solution pour partir. Je commençai à y réfléchir. Je ne pourrais de toute évidence pas poser ma jambe. Si mon buste n’était pas si douloureux, j’aurais pu utiliser deux bâtons pour marcher sans poser ma jambe cassée …

◄ CHANNELLE ►
« J’ai bien une idée pour que tu puisses te débarrasser de moi, mais il faudrait qu’on utilise tes talents de bricoleur … Est-ce que tu as un papier ? »

Sur une feuille, j’ébauchai mon idée. Ce n’était pas fondamentalement compliqué en fait … Il me fallait deux grands bâtons, qui puisse arriver en dessous de mes aisselles, et quatre petits : deux qu’il faudrait clouer au niveau de mes mains pour que je puisse pousser dessus, et deux à mettre en haut des bâtons pour les maintenir en dessous de mes aisselles et ainsi, alléger le travail de main mains et donc de mon buste affaibli par mes blessures … Une fois terminé, je lui expliquai le principe …

◄ CHANNELLE ►
« Tu penses que c’est dans tes cordes ? »

J'avais dis ça en le regardant, mi-sérieuse mi taquine, un peu sur un air de défi même si je me doutais que vu son travail, planter huit clous ne devrait pas lui poser trop de problèmes ...
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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyJeu 26 Fév - 1:20


Channelle & Zane

La fin du règne.



M'excuser. Un simple « désolé » qui franchit mes lèvres sans que je puisse le retenir. Je déteste ça, tout comme je déteste ce qu'elle est, ceux à qui elle appartient et ce qu'ils lui ont fait. Mais elle non, ça m'est impossible de la haïr. Du grand n'importe quoi hein ? Foutue culpabilité, foutue conscience, foutus sentiments. Pourquoi ça doit être si différent hein ? Pourquoi ça ne peut pas se passer aussi facilement qu'avec Pearl ? C'est pourtant pas bien compliqué. Elle a raison, elle ne devrait pas être là. Et encore une fois, c'est ma faute.

« Désolé de quoi ? De ne pas m’avoir laissé inconsciente à la vue de tous devant la taverne ? »

Sa main prend la mienne et nos regards se croisent. Elle sait de quoi je parle, je le sais, je le vois. C'est pas dur à percevoir en même temps, on sait tous les deux très bien ce qui s'est passé. Pourtant elle choisie de faire comme si de rien était. Comme si ça ne comptait plus. J'ai envie de passer au-dessus moi aussi, oh oui j'aimerais. Mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. Tout ce que j'ai fait... Tous ces sentiments et ces ressentiments ça ne s'envole pas comme ça dès qu'on le décide. Enfin je crois. Après tout peut-être que si je le décide un peu fort, peut être que si je le désire vraiment ça peut marcher. Je secoue la tête et un léger sourire se forme sur mes lèvres en l'entendant continuer.

« Et puis il n’y a pas que du mauvais … J’ai pu enfin être invitée chez toi … Il a quand même fallu qu’on arrête de se voir, et que je me fasse tabasser pour que tu me laisse entrer … Tu sais te faire désirer …»

J'observe un instant nos mains qui se détachent et mon sourire s'élargit lorsque les mots franchissent mes lèvres.

« C'est que j'aime pas trop me vanter de ce palace tu comprends... la modestie... »

Ou plutôt que je ne voulais pas qu'elle découvre quelque chose de compromettant en mettant les pieds ici. Mais ça, je n'ai surement pas besoin de lui rappeler maintenant qu'elle est en connaissance de toute l'histoire. De tout ce que je suis réellement. J'ai balayé ironiquement cette vérité et je dois dire que ça fait du bien. De faire le vide, oublier la charge de notre passé.

« Et puis, sérieusement, ça me fait plaisir de te voir. »

Je relève les yeux pour les ancrer dans les siens. Je voudrais lui dire qu'elle ne peut pas dire ça. Pas après tout.... Mais non. J'ai décidé, on a décidé d'un commun accord muet qu'il valait mieux omettre ce mal.

« J'aurais préféré que ça ne soit pas le cas. Me voir, je veux dire... J'aurais préféré que tu n'ais pas eu à me voir... Qu'ils ne t'aient jamais touché.»

Je soupire. Pas facile de dire les choses quand on ne sait même pas comment on les ressent vraiment. Puis il y a toujours cette colère qui resurgit à chaque fois que je repense à ceux qui lui ont fait ça. Ces pseudo héros qui l'ont attaqué avec une lâcheté sans fin.

« Moi aussi, je suis content de te voir. »

La pure et simple vérité. Celle que je me cache depuis que j'ai quitté sa maison. La revoir c'est comme si un trou se refermait dans mon cœur et un autre se creusait. J'ai voulu la fuir autant qu'elle m'a manquée. Parce que Channelle c'est Channelle. C'est tout à la fois et surement pas rien. Celle que je désire, que je déteste, celle qui me rassure en même temps qu'elle m’effraie. Pourtant plus mon esprit s'est centré sur elle, plus j'ai cherché à l'oublier. Illogique et contradictoire, c'est pourtant ce qui se passe encore dans mon esprit. Effacer, oublier, n'être simplement qu'heureux de la revoir comme on reprend une habitude, sans aucun autres sentiments incontrôlables.

« Il est quelle heure Zane ? 

Mon regard se dirige vers la seule petite pendule accroché au mur de la pièce, en fait la seule de toute la bâtisse. J'hausse un sourcil avant de reporter mon attention sur elle.

« Minuit passé. Bien passé même. »

Il est tard oui. Et nous n'avons aucune solution pour qu'elle puisse sortir d'ici sans qu'on me voit avec elle. Enfin ça c'est que je pense avant qu'elle prenne à nouveau la parole.

« J’ai bien une idée pour que tu puisses te débarrasser de moi, mais il faudrait qu’on utilise tes talents de bricoleur … Est-ce que tu as un papier ? »

J'hoche la tête en me dirigeant vers la table pour lui en donner une accompagnée d'un crayon. Patiemment, je regarde le croquis se former sous sa mine tout en l'entendant m'expliquer le principe de son idée.

« Tu penses que c’est dans tes cordes ? »

Je la regarde un instant sans rien dire en prenant une fausse mine indigné. Enfin fausse, pas si fausse que ça si on écoute mon ego. Un petit sourire en coin, je lui fais signe de ne pas bouger en me dirigeant vers l'endroit où je range tout... mon bordel.

« Tu rigoles ou quoi? Reste là, je reviens. »

Bon, je reconnais l'inutilité de mes propos puisque dans son état je vois mal comment elle pourrait aller ou que ce soit. Quand à moi, je ne vais pas m'enfuir de ma propre maison. Je trouve rapidement ce que je suis venu chercher, non sans avoir fouillé très négligemment et avoir encore ajouté du bazar au beau bordel du départ. Prenant le tout entre mes bras, je reviens dans le salon avec un petit air victorieux sur le visage.

« Bon et bien maintenant le prix de t'avoir aidé vient d'augmenter à six bâtons, des clous, et un paquet de glace. Je t'épargne le nombre exact de clous. »

Je m'approche d'elle et vient tout poser sur la table. Enfin plutôt tout lâcher ce qui n'a d'autre résultat qu'un fracas qu'on aurait pas cru possible pour de si petits objet.

« Je t'épargne aussi le compte de la main d'oeuvre. »

Ma main vient attrape un des grands bouts de bois et je tourne mon regard vers elle.

« Il va falloir que tu te lèves, juste pour que je vois quelle est la bonne taille. C'est bon ? »

Je lui tends mon bras pour qu'elle puisse s'appuyer dessus, tout en essayant de ne pas penser à ce que me fait subir mon cœur en la voyant ainsi. Trop touché, plus que je ne devrais.

(c) crackle bones

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyVen 6 Mar - 23:26





La fin d'une époque




Je venais de lui dire que j’étais quand même contente de le voir … Ca m’avait semblé la moindre des choses de lui dire ça après ce qu’il avait fait pour moi … Je ne l’aurais pas dit si je ne l’avais pas pensé … C’était la stricte vérité.

◄ ZANE ►
« J'aurais préféré que ça ne soit pas le cas. »

Mes yeux durent trahir légèrement ma surprise même si j’imaginais que mon visage devait être assez inexpressif, à cause de la douleur que me causait chaque haussement de sourcil. C’était gentil de remuer le couteau dans la plaie … Mais il ajouta :

◄ ZANE ►
« Me voir, je veux dire... J'aurais préféré que tu n’aies pas eu à me voir... Qu'ils ne t'aient jamais touché.»

Alors je comprends et j’éprouve une forme de soulagement même si je peux voir que la situation les mets en colère. J’ai envie de lui dire que même si la façon dont ils l’ont fait me mets hors de moi, je sais qu’ils devaient le faire ; pour l’honneur des carrières. J’aurais aimé qu’ils ne s’y prennent pas de façon aussi lâche, mais quelque part, je méritais ce qui m’arrivait … Mais je décidai de ne rien dire et de continuer sur le ton léger qu’on avait pris dès le départ, malgré la lourdeur évidente de la situation ce soir …

◄ CHANNELLE ►
« J’ai dit que j’étais contente de te voir, mais j’avoue que si t’essayes de me faire dire que ça en valait la peine, j’irais quand même pas jusque-là ! »

Je lui avais simplement souris avant qu’il ne me réponde.

◄ ZANE ►
« Moi aussi, je suis content de te voir. »

Cette phrase … J’étais forcée de reconnaitre qu’elle était terriblement douce à mes oreilles, trop agréable à entendre … Mais il ne fallait pas penser de cette façon. Finalement être ici était peut-être la suite de ma punition ; le voir dans son élément, savoir que je lui devais quelque chose, que ça soit lui entre toutes les personnes que je connaissais au district un qui m’ait trouvé et qui se soit occupé de moi … Ca n’allait pas m’aider à l’oublier, bien au contraire. C’était comme si non content de m’avoir torturé physiquement, le destin voulait également me torturer mentalement. Et c’est en songeant que je ne devais pas faire durer ça que je lui demandais l’heure qu’il était.

◄ ZANE ►
« Minuit passé. Bien passé même. »

J’établi alors un plan afin de pouvoir partir d’ici, avant de me rendre compte que j’étais bien ici, et que malgré ce qu’il avait fait, je n’étais vraiment bien que comme ça … Je lui demandais s’il pensait pouvoir réaliser mon petit mécanisme de fortune après lui avoir exposé mon idée. Rapidement, il me confirma la chose, presque vexé que j’ai demandé ce qui ne manqua pas de m’arracher un nouveau sourire.

◄ ZANE ►
« Tu rigoles ou quoi? Reste là, je reviens. »

Après un temps, il était revenu avec tout un tas de matériel.

◄ ZANE ►
« Bon et bien maintenant le prix de t'avoir aidé vient d'augmenter à six bâtons, des clous, et un paquet de glace. Je t'épargne le nombre exact de clous. Je t'épargne aussi le compte de la main d'œuvre. »

Je levai des yeux amusés vers lui.

◄ CHANNELLE ►
« Grand seigneur avec ça, mais tu m’excuseras j’attends de voir avant de savoir ce que ça vaut, tant de générosité, c’est trop beau … T’es mauvais en fait c’est ça ? J’te préviens si j’empire mon état en me cassant la figure avec ce que tu me construits, tu auras des problèmes … »

Je songeais que ma menace ne devait pas être bien crédible là tout de suite étant donné que j’étais déjà bien incapable de me lever … M’enfin, il avait saisi l’idée …

◄ ZANE ►
« Il va falloir que tu te lèves, juste pour que je vois quelle est la bonne taille. C'est bon ? »

J’acquiesçai et je saisi le bras qu’il me tendait. Je m’appuyais sur lui tandis que je poussais de toutes mes forces sur ma jambe « valide ». Si ce n’était que ma jambe qui n’allait pas, ça pourrait encore aller ; j’avais de l’équilibre tenir sur une jambe ne posait pas problème. Non, le souci c’était que mon corps entier hurlait de douleur à chaque mouvement que je faisais. Je manquais de flancher mais je me retins à Zane. Je fermai les yeux fort, terriblement énervée contre moi-même d’être si faible. Je détestais tellement avoir besoin d’aide … Je rouvris les yeux.

◄ CHANNELLE ►
« Désolée. Donnes moi dix secondes, ça va aller. »

Je serrais les dents et faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraitre alors que je me redressais, quand je n’avais qu’une envie : me plier en deux. Je me tins droite, sur une jambe, mon autre jambe frôlant tout juste le sol pour me donner une sensation d’équilibre mais sans le toucher sans quoi je savais que j’allais flancher. Je tendis mon premier bras et doucement, je lâchais le sien tout en contractant mes bras pour garder l’équilibre. Je relevai les yeux vers lui.

◄ CHANNELLE ►
« C’est bon, vas-y. »

Il me regarda un instant avant de venir placer les bâtons et d’y faire des marques pour voir ou planter les clous. Je détestais ce regard … Si triste. Je n’avais pas envie qu’il se sente désolé pour moi. Ce sentiment, celui d’attirer sa pitié … C’était insupportable. Mais dans une certaine mesure, cela m’aidait. Car la seule chose qui était plus forte que la douleur était la rage violente que je ressentais envers ceux qui m’avaient mis dans cet état, un état fragile, faible, un état où j’avais besoin de Zane. Tout ce à quoi j’arrivais à songer était que j’allais me refaire. J’allais revenir sur le devant de la scène, j’allais me battre et j’allais tous les mettre plus bas que terre. Cela effaçait tout ; la douleur, l’incertitude sur ce que j’allais faire cette nuit, même la honte que j’avais d’être comme ça si ridiculement détruite devant Zane. Et je savais que ce sentiment allait me mener à tout ce que je désirais.

Je n’avais pas entendu Zane me dire que c’était bon, et je vis qu’il me regardait. Je compris que mes pensées m’avaient un peu déconnecté de la réalité et je fis ce que je pouvais pour me reprendre.

◄ CHANNELLE ►
« Euh, excuse-moi, c’est bon tu dis ? »

Je cachais mon soulagement lorsque je me rassis doucement sur le canapé. Luttant contre l’envie de m’allonger, j’observais Zane à l’œuvre. Du doigt je suivais sur le plan les différentes marques qu’il avait faites, lui désignait une qu’il avait manqué … Je l’observais planter les clous et couper le bois en différents endroit pendant de longues minutes, jusqu’à ce que finalement ça soit prêt.

◄ CHANNELLE ►
« On test ? »

Je l’avais regardé en souriant … Même si j’aurais préféré ne pas en avoir besoin, j’étais assez fière de notre petite entreprise. Je me penchais pour attraper les deux « béquilles » et je poussais fort sur mes bras et mon pied pour me mettre debout. C’était déjà bien plus confortable que tout à l’heure. Par chance, j’avais de la force dans les bras, et eux n’avaient pas trop trop souffert. J’éclatai d’un rire franc en regardant Zane.

◄ CHANNELLE ►
« Ça marche ! »

Mon sourire ne voulait pas quitter mon visage tant j’étais heureuse d’avoir récupéré un semblant d’autonomie –et admettons-le, une partie de ma dignité avec. Pour les tester, je fis un petit tour dans son salon sur quelques mètres pour ne pas trop me fatiguer ; c’était une longue route jusqu’au village des vainqueurs et force dans les bras ou pas, il allait me falloir de l’énergie pour me trainer là-bas. Je revins à côté de Zane, toujours souriant comme une gosse avec un nouveau jouet. Si je m’étais écoutée, je lui aurais sauté dans les bras … Mais d’une part, je n’en aurais pas eu la force, d’autre part même en pleine santé, ça n’aurait surement pas été une très bonne idée … Alors je me contentais de paroles …

◄ CHANNELLE ►
« Merci beaucoup Zane. C’est vraiment super. »

Mes yeux croisèrent les siens et y restèrent plongés pendant un moment qui me sembla vraiment long, avant que je ne reprenne mes esprits et que je ne bouge.

◄ CHANNELLE ►
« Je devrais y aller, c’est un long chemin entre ici et le village des vainqueurs, si je suis trop fatiguée je ne vais jamais y arriver. »

Je vis sa surprise à la mention du village des vainqueurs et je réalisais qu’il ne connaissait pas bien la situation. Je lui expliquai rapidement les faits tout en m’avançant vers la sortie.

◄ CHANNELLE ►
« Mon père m’a viré de la maison, je rentrais en douce par la fenêtre d’habitude mais là c’est clairement exclu. Je vais donc aller chez mon frère. »

Bon, j’avais déjà été la source d’assez de pitié pour toute une vie, je n’allais pas préciser que la dernière fois que j’avais sonné chez mon frère à la recherche d’un canapé, j’avais fini par dormir à la belle étoile. Il en avait déjà bien assez fait pour moi.  Je pivotai vers Zane.

◄ CHANNELLE ►
« Merci encore pour tout Zane … Pour m’avoir sauvé là-bas, pour m’avoir fait ça … Ca signifie beaucoup pour moi, je ne suis pas prêt de l’oublier. »
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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptyJeu 9 Avr - 21:40


Channelle & Zane

La fin du règne.



Je vois bien, même un aveugle pourrait déceler que le moindre de ses mouvements la fait souffrir. Elle vrille et se raccroche à moi et la situation me fais penser à son terrible ego de carrière qui doit prendre lui aussi de sacré coup en un moment pareil. Je fais de mon mieux pour la laisser faire, ne pas me précipiter pour la soutenir de trop et rester dans la mesure de la raison. C'est une chose plus compliqué à faire qu'elle ne l'est à penser puisque tout en moi m'appelle à l'aider davantage, à la tenir un peu plus et sûrement pas la laisser se faire souffrir à cause d'un ego trop prononcé. Mais je me dois de m'efforcer de respecter ce qu'elle est même si ce n'est pas la plus mince des affaires.

« Désolée. Donnes moi dix secondes, ça va aller. »

Un bras crispé et bloqué pour qu'elle puisse s'y appuyer à son aise tandis que l'autre tient un des bâtons, je secoue légèrement la tête.

« T'inquiète, t'as même le droit à 15 secondes si tu veux. »

Après tout, il vaut toujours mieux que je finisse avec une luxation du bras plutôt que de la voir flancher une nouvelle fois. Elle finit par se tenir à peu près seule même si j'ai plutôt l'impression qu'elle va s'écrouler d'une seconde à l'autre. Alors qu'elle me fait signe qu'elle est prête, mon regard reste un instant comme bloqué sur elle autant pour réaliser la proportion de sa douleur que pour l’écho que ça provoque en moi. A cet instant précis  il n'y a qu'une seule chose que je déteste plus que cette énième injustice de ce monde, cette punition sous aucun motifs assez fort à mes yeux qui puissent la justifier : c'est ce sentiment qui n'est plus de l'ordre du contrôlable et qui consiste à me faire du mal de la voir dans cet état de faiblesse. Peut-être aussi la culpabilité de les avoir laissé agir en étant rester dans ce presque état de léthargie alors que j'aurais pu me lever et aller me confronter aux carrières avant qu'il ne puisse commettre leur sentence. Même si au fond je sais que montrer ne serait-ce qu'un tout petit peu de mes capacités à me battre aurait été une révélation sur ma vrai nature trop importante pour que je puisse la risquer. Mes mains viennent habilement marquer les bâtons, aussi rapidement qu'il m'est possible de le faire pour éviter qu'elle ne finisse par véritablement flancher sous l'effort de sa position. Finalement l'entreprise n'est pas si longue et je n'ai besoin que d'un court instant pour pouvoir retirer les bâtons et lui faire signe que j'ai terminé pour ce qui est de cette partie.

« C'est bon vas y tu peux te rasseoir. »

Comme elle ne réagit pas je relève les yeux vers elle et ses yeux complètement ailleurs m'indique que son esprit et son écoute ne doivent tous deux plus être trop présent non plus.

« Channelle ? »

Patiemment, je la regarde revenir à un semblant de réalité avant de lui adresser un petit sourire.

« Euh, excuse-moi, c’est bon tu dis ? »

« Oui vas-y tu peux te rasseoir. »

Ce qu'elle fait sans une once d'hésitation, témoignage discret que ces quelques minutes debout n'ont pas été des plus agréables. Enfin je finis par me mettre concrètement au travail. Les clous, les découpent s'enchaînent et elle me fait même remarquer un marque que j'ai manqué. Bien évidemment, je fais mine de le savoir alors que ce n'était aucunement le cas. Quoi elle n'est pas la seule à avoir un ego aussi gros que Panem. Je me relève, un sourire se dessinant sur mes lèvres à la vue du final de ce qui me paraît être de très belles béquilles terminés. On a surement l'air idiots, tous les deux, à sourire devant des bouts de bois qu'on à simplement assemblé comme si on venait d'inventer l'eau chaude.
Son rire parvient à mes oreilles et je ne peux pas m'empêcher de rire à mon tour.

« Ça marche ! »

Décidément, impossible de ne pas rire lorsque je la vois presque heureuse de pouvoir se déplacé en béquilles dans la pièce. Le moment est complètement fou, anormalement paradoxale entre ce sourire qui se dresse sur ses fines lèvres et les blessures qui recouvrent son corps.

« On dirait bien que oui ! »

Non pas que j'ai douté un seul instant que ça ne marcherait pas. Pas que j'ai une confiance en moi démesuré, mais assembler des bouts de bois n'est pas la chose la plus compliqué que j'ai fait dans ma vie. C'est plutôt l'énergie qu'elle va devoir trouver pour pouvoir s'en servir jusqu'à chez elle qui vient à m'inquiéter. Seulement même détruite de la sorte, elle à cette force presque surréaliste qui émane d'elle et qui fait presque oublier l'état dans lequel je l'ai trouvé.

« Merci beaucoup Zane. C’est vraiment super. »

Je souris.

« Hey, rappelle toi que c'était ton idée. Dis toi que c'est un travail d'équipe réussi. »

Ses yeux s'ancrent aux miens et j'ai bien du mal à ne pas me laisser submerger par son regard. Contrôle constant de mes émotions, je ne peux pas m'empêcher d'avoir la même manière de la regarder qu'avant.

« Je devrais y aller, c’est un long chemin entre ici et le village des vainqueurs, si je suis trop fatiguée je ne vais jamais y arriver. »

J'hausse un sourcil. Le village des vainqueurs ? N'ayant pas été au courant du déroulement du court de sa vie ces derniers temps, je ne comprends pas vraiment pourquoi elle n'a pas l'intention de retourner chez elle. Mais ce questionnement reste intérieur et si elle n'y avait pas répondu de son propre chef je ne lui en aurais même pas fait part étant donné qu'il me semble que ce ne sont pas vraiment mes affaires.

« Mon père m’a viré de la maison, je rentrais en douce par la fenêtre d’habitude mais là c’est clairement exclu. Je vais donc aller chez mon frère. »

Mon cerveau met quelques secondes avant de comprendre ce qu'elle a bien pu faire à ses parents. Puis ça vient comme une évidence et j'ai envie de lui dire à quel point ça me dégoûte. « Tu n'es pas aller te confronter à une mort presque certaine, ou la seule solution est de tué des gens pour sortir vainqueur, alors tu n'as plus le droit de dormir chez toi » voilà exactement à quoi ça ressemble. M'enfin je sais que c'est une très mauvaise idée et je me contente de secouer la tête en tentant de prendre un air neutre de tout point de vue sur la question.

« Merci encore pour tout Zane … Pour m’avoir sauvé là-bas, pour m’avoir fait ça … Ca signifie beaucoup pour moi, je ne suis pas prêt de l’oublier. »

Je la regarde un instant sans savoir quoi dire. Moi qui quelques heures plutôt, pensait encore que le mieux pour nous deux était l'oubli pur et simple de tout, si ce n'est qu'elle aille jusqu'à en oublier mon existence, me voilà en train d'apprécier plus qu'il ne faut que ce ne soit pas le cas. Est ce que ça ne finira jamais ? Est-ce que il y aura toujours ce petit truc qui nous lie que qui m'empêche d'en être complètement détaché émotionnellement ? Car le problème est là, ces éternelles questions qui n'ont que pour seul but de deviner comment tout ça va se finir. Car même se trouver ensemble de façon la plus chaste qui soit à des risques pour elle comme pour moi.

« T'as pas à me remercier. C'était évident que je pouvais pas te laisser là bas. »

Mais alors qu'elle s'avance vers la sortie et que j'appuie sur la poignée de la porte pour l'aider, je ne peux pas m'empêcher d'ajouter en lançant un regard vers les béquilles :

« Quand tu iras mieux, faudra que tu me les rendent. Tu sais, si un jour j'en ai besoin… c'est mes bouts de bois et mes clous quand même. »

Je fais une mine sérieuse un instant avant qu'un petit sourire blagueur vienne la chasser. Disons que c'est ma manière à moi de suggérer avec plus ou moins de finesse que j'aimerai savoir quand elle ira mieux. Au moins un refus ne sera pas aussi compliqué à encaissé que si j'y étais allé de but en blanc. J'ouvre finalement la porte en grand et lorsqu'elle en passe le pas je fronce les sourcils.

« Attends Channelle, si tes parents veulent plus te voir, comment ça se fait que ton frère oui ? »

Je le connais, son frère. Tout le monde le connais. Une de ces célébrités adorée du Capitole. Sa réputation n'est plus à faire et encore moins celle qui fait de lui l'un des plus grands sadiques qu'il m'ait été donné d'apercevoir. Il me semble bien aussi que si les jeux avaient été une femme, il l'aurait épousé sur le champ. (manière étrange de dire qu'il vit pour les jeux). En bref, tout me pousse à penser qu'étant donné le caractère qu'on lui prête, il serait fort étonnant qu'il réagisse d'une meilleure manière que le reste de la famille de Channelle. Alors forcement, c'est étonnant de savoir qu'elle s'apprête à lui demander l'hébergement.
(c) crackle bones

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
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MessageSujet: Re: La fin du règne   La fin du règne EmptySam 18 Avr - 0:16





La fin d'une époque




Je l’avais remercié pour tout ce qu’il avait fait. Je le devais, il le méritait … Si ce n’était pas pour lui, je serais encore dans la boue à l’heure qu’il était, et qui sait, les carrières seraient peut-être bien venus terminer le travail …

◄ ZANE ►
« T'as pas à me remercier. C'était évident que je pouvais pas te laisser là bas. »

Je lui lançai un regard entendu. Bien sûr que non, ça n’était pas évident. Je plongeais mes yeux dans les siens, le scrutant presque … Je me demandais s’il n’y avait pas pensé. Sincèrement, j’étais presque certaine que ce n’était pas si évident que cela, car il était avec ses amis … Il avait bien dû entendre ce qui se passait dehors. Avait-il regardé ? Qui étais-je pour le juger ? Je préférais sans doute ne pas savoir … Quoiqu’il en soit au dernier moment, il avait choisi de m’aider, et je lui en étais reconnaissante.

◄ CHANNELLE ►
« Bien sûr que tu aurais pu. »

Mais alors que j’allais passer la porte, il sembla hésiter un moment avant de me retenir une seconde, en ajoutant sur le ton de la plaisanterie …

◄ ZANE ►
« Quand tu iras mieux, faudra que tu me les rendes. Tu sais, si un jour j'en ai besoin… c'est mes bouts de bois et mes clous quand même. »

Je secouais la tête. C’était adorable de sa part de vouloir de mes nouvelles, mais je n’étais plus son problème maintenant. Il avait déjà fait beaucoup, suffisamment ce soir. Mais alors que j’allais vraiment partir, je vis ses sourcils se froncer, et il me dit de rester un instant.

◄ ZANE ►
« Attends Channelle, si tes parents veulent plus te voir, comment ça se fait que ton frère oui ? »

Je soupirais avant de me retourner vers lui quelques instants. J’étais reconnaissante, comme je le lui avais dit, je tenais toutefois à préciser une chose. Sans détourner mon regard, j’ajoutai …

◄ CHANNELLE ►
« Zane … Comme je t’ai dit, je suis très reconnaissante pour ce soir, vraiment. Mais tu n’es pour rien dans ce qui m’arrive ce soir, tu ne me dois rien du tout. »

Je me pinçai la lèvre avant de continuer.

◄ CHANNELLE ►
« Je pense pouvoir dire que je te connais … Tu te sens coupable pour … Ce qui s’est passé, il y a quelques semaines … Mais tu as fait ce que tu devais faire, comme je fais ce que je dois. Tu ne me dois rien du tout, et si tu pensais me devoir quelque chose alors considère qu’après ce que tu as fait ce soir, ta dette est payée. »

Je lui accordais un léger sourire, mais mon visage ne laissait pas place à la discussion.

◄ CHANNELLE ►
« Tu n’as pas à t’occuper de moi. J’irais mieux quand j’irais mieux, et je dormirais où je dormirais, cela ne t’inquiètes pas pour ça, ça ne te concerne plus. »

J’étais trop attachée à lui, je le sentais, je l’avais senti ce soir. Le fait qu’il m’ai sauvé, qu’on ai passé la nuit sur ces béquilles, l’amusement et le plaisir que cela m’avait procuré malgré mon état … Tout ça était terni par le fait que je savais très bien ce qui le poussais à faire ça : la culpabilité. Je n’avais besoin de la pitié de personne, et surtout pas de la sienne, non, tout sauf de la sienne.

◄ CHANNELLE ►
« Laisse-moi gérer mon frère. »

J’avais souri et m’étais rapprochée de lui. Je m’étais approchée d’un pas, pour ne pas qu’il ai le temps de reculé, et j’avais déposé un baiser sur sa joue. Je voulais qu’il comprenne : je n’étais pas en colère contre lui, je lui étais reconnaissante. Mais je ne voulais pas être le fille brisée dont il s’occuperait pour soulager sa conscience.

◄ CHANNELLE ►
« Bonne nuit Zane. »

Je m’étais retournée sans le regardé, et j’avais continué vers le village des vainqueurs aussi vite que mes béquilles et mon état le permettait. Le chemin allait être long, et plus je serais lente plus je m’épuiserais vite …
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