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 I'm lost and fine ! (Evane/Zane)

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I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  Vide
MessageSujet: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptyMer 19 Nov - 16:04



7:00 du matin. Rien de spécial. Cela fait longtemps qu'il ne s'est rien passé de spécial pour Evane à 7h du matin, et pour cause : elle dort. Sa pendule biologique, sans doute peu au courant des normes la laisse ainsi dormir. Pas d'obligation à aller travailler. Pas d'envie de se lever tôt pour voir le monde. Pas pour voir ce monde du moins. Ce district. Toujours ce district. Elle n'en peux plus, elle, du 6. Il lui sort par les pores, le 6. Les gens du 6 l’énervent. Alors elle dort. Et quant elle ne dort pas, elle ère. Voilà Evy. Voilà ce qu'elle est. A proprement parlé : rien, même pas utile à une quelconque tâche.

-Lève toi, tu vas accompagner Papa à l'usine !

La brune lève la tête de l'oreiller, ouvre un œil. Elle a les cheveux en bataille. Voilà le top du glamour. Haussement de sourcil, sourire un coin, regard quelque peu impertinent.

-Tu déconnes ? J'ai une tête à aller faire l'apprentie mécano ?

-Faut bien que tu fasses quelque chose de ta journée!

Evane lâcha un rire éraillé. Son frère lui parlait de sa journée tout en lui demandant d’accompagner leur père à l'usine. Etait-il ironique? N'y avait-il donc rien de mieux à faire dans une journée que d'aller se perdre au milieu des voitures et travailler pour une rente bien peu convaincante ? Mais la rente en elle même n'est pas le plus important, c'est l'envie. Or, si l'envie n'est pas au rendez-vous, on peut au moins espérer qu'il y ait du profit. Or il n'y a pas de profit. Pas pour « les drogués du district 6 ». Evane connaissait la piètre réputation de son environnement et elle s'en amusait souvent.

Elle se leva cependant. Un pull, un jean troué, un perfecto de cuir noir et la porte claqua. Direction l'usine. Evy avait arrêté depuis longtemps de chercher à s'opposer à quoi que ce soit. Elle laissait couler les choses sur elle avec une telle nonchalance que  c'en irritait plus d'un, prenant ce je-m'en-foutisme aigu pour une marque d'impertinence qui leur était directement dédiée. Les gens de nos jours se vexent pour un rien. Sans doute outrés de découvrir qu'ils ne sont pas le centre du monde. Peut être vexés de voir qu'une jeune fille puisse trouver plus d’intérêt à observer les fourmis qu'à les observer eux, ô race auto-proclamée supérieure parmi toutes. L'Humain est un grand mégalo nombriliste. Evane ne prétendant pourtant pas échapper à cette règle.

Depuis toujours la demoiselle entretient un rapport spécial avec le monde qui l'entoure. D'un coté une fascination presque obsessionnelle autour du monde, de l’univers, des choses et de leur fonctionnement. Car Evy sait. Evy sait que le monde est beau. Evy n'en a jamais douté. Evy connaît l'émotion que l'on ressent lorsque le soleil se lève et que l'on est seul debout pour l’accueillir. Evy sait que la lune et les étoiles par temps dégagé sont les choses les plus belles au monde. Evy est amoureuse de la nuit. Allez expliquer ça. Evy voudrait tout comprendre, tout, tout de suite. Puis il y a le dégoût et la lassitude de voir ce que l'on fait d'un univers si beau. Il y a ce goût amer lorsqu'elle croise ceux qui ne s'émerveillent plus de rien. Balzac disait, « c'est signe de médiocrité que de ne pas être capable d'enthousiasme. ». La médiocre est partout, elle suinte des trous de chacun des murs salis de ce district.

Evane poussa un soupire. Voilà maintenant quatres bonnes heures qu'elle était plantée dans cette usine, assise en équilibre sur une rembarre de fer, à l'étage. D'en haut, elle observait sans vraiment regarder tout ce petit monde qui s’affairait à toutes sortes d'activités toutes tournées autour de la mécanique. Un vrai boulot de bonhomme. C'est d'ailleurs ce qu'elle avait pu remarquer avec quelques sifflements et un bon nombres de regards insistants qui lui étaient destinés. Un domaine de beaufs machistes, en somme. Pas de quoi sauter de joie. Mais voyant que la réceptivité de la demoiselle face à ces fines avances était proche de celle d'une plante verte, tous s'étaient résignés et avaient repris leurs occupations. Evy faisait donc partie du décor, là, bien en équilibre dans le vide, fixant son regard sur tout et n'importe quoi, pensant surtout à la raison pour la quelle on l'avait ce matin obligée à s'enfermer là.

-Eh la funambule, fais gaffe à pas tomber ! Lui lança un mécanicien d'en bas qui astiquait une carrosserie d'un blanc immaculé, sans doute fier de son trait d'humour.

Evy se balança d'un mouvement sec vers l'avant puis se redressa. Le mécanicien eut un sursaut, pensant la voir s'éclater la tête un étage plus bas contre le béton et éclabousser de sang toute sa belle carrosserie. La brune éclata d'un rire éraillé avant d'ajouter avec un rictus quelque peu désinvolte :

-Mais enfin, faut pas s'inquiéter comme ça mon grand!

Puis, comme si cet instant n'avait jamais existé, la demoiselle cessa de rire, détourna le regard et fixa un autre point, au hasard, sans vraiment y penser, sans vraiment voir ce qu'elle voyait, espérant simplement que cette journée s'achèverait vite.
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MessageSujet: Re: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptyMar 25 Nov - 16:42


Evane & Zane

I'm lost and fine!



Le district 6. Les transports, les drogués. Voilà à peu près tout ce que le reste de Panem connaissait sur eux, et moi y compris.

Arrivé à la gare je ne pouvais que comprendre le dernier point. Comprendre pourquoi il avait besoin de truc pour aider . Leur district était par bien des aspects médiocre. Je ne connaissais pratiquement que le district 1, étant donné que les occasions étaient rares de pouvoir se déplacer comme bon nous semblait lorsqu'on était comme moi, qu'un petit plombier apparemment sans importance du district 1. Donc la comparaison était vite faite. Ce qui était considéré là bas comme pauvre devait être considéré ici comme un sacré bon train de vie. Tout ça me désolait. Parce que je savais de source sûr que ce que je voyais là n'était rien comparé aux districts périphériques, et pourtant c'était déjà tellement insalubre.

Mais je n'eus pas le temps d'observer plus en détail le spectacle qui s'offrait à moi. J'étais ici pour quelque chose de précis. Les rebelles. Une rebelle pour être exact. J'avais fait sa rencontre une semaine plus tôt au district 1. Elle faisait partie des plus riches du district des transports, le genre de femme assez influente pour pouvoir se déplacer dans Panem avec mesure certes, mais c'était tout de même un grand atout. Tout c'était organisé en très peu de temps. Les rebelles avaient besoin de plans venant du district 6, imaginés par des ingénieurs pour le compte de la résistance. Mon rôle était en partit de les faire passer jusqu'au district 1. Car cette femme, mon contact, n'avait pas la possibilité d'elle-même les amener. Pour cause, ses déplacements étaient tellement surveillés ces temps-ci qu'elle n'aurait jamais pu entrer en quelconque contact avec un résistant du 1 assez longtemps pour lui donner les plans et les indications nécessaires. Aussi, c'était moi qui avais été désigné, moi le petit gamin modeste et inoffensif engagé à la volée par une femme que tout le monde pensait qu'il ne connaissait que parce qu'elle était tombée sur lui un jour sans prévenir. Dans la version officielle, j'allais faire un travail de plomberie chez elle, parce qu'elle avait vue mon talent lors de son petit voyage jusqu'au district du luxe. Ils avaient gobé ça, ouai ouai.

Toujours est t-il que je fus rapidement conduit chez cette charmante dame. Les pacificateurs m'avaient accompagné jusqu'à sa porte et était repartit en m'indiquant à quelle heure le train repartait. Apparemment ils ne comptaient pas me surveiller toute la journée. Parfait. Après quelques indications et recommandations, je repartis de sa maison avec pour but de rejoindre les rebelles infiltrés dans l'usine afin de récupérer les plans. Personne ne semblait faire attention à moi lorsque je rentrais à l'intérieur. Comme si personne ne remarquait que je n'étais pas d'ici. Ce n'était pas plus mal, cela dit. Si j'arrivais à me fondre dans la masse, ma mission n'en serait que plus facile. Je rejoignais Travis, un ingénieur rebel que je n'avais jamais rencontré auparavant. Il ne me guida pas à l'abri des regards comme je m'y attendais. Au contraire, nous restâmes à côté des chaînes de montages comme deux ouvriers normaux. « Ne t'inquiète pas » M'avait-il dit. « C'est mieux si nous faisons comme si de rien était, personne ne fera attention à nous ici. » Ce n'est pas ça qui me détendis. Pendant qu'il me récapitulait tout ce que j'avais à savoir sur les papiers qu'il me donnait, il dût plusieurs fois se rappeler à mon bon souvenir tellement j'étais obsédé à l'idée qu'on nous soupçonne. Je ne comprenais pas vraiment comment il pouvait être aussi détendu, alors que toutes les personnes présentes dans ce grand hangar pouvait nous voir et nous entendre s'il tendait l'oreille. Puis je remarquais cette fille. Perchée au-dessus de nous sur une passerelle du deuxième étage, elle nous fixait. Plusieurs fois je lançais des regards dans sa direction, essayant de voir si elle avait soupçonné quelque chose, si elle essayait de comprendre ce que nous étions en train de fabriquer. Au début, je gardais ça pour moi. Travis allait me prendre pour un parano si je l'interpellais à chaque fois qu'une personne tournait le regard vers nous. Mais cette fille. Elle ne détournait pas le regard, même lorsque je faisais mine de l'observer à mon tour. Comme si elle ne voulait même pas être discrète dans son écoute. Tout ça commençait à me rendre tellement nerveux que je n'arrivais plus à écouter Travis. Si bien que lorsqu'il me demanda si j'avais tout compris, je n'avais presque rien écouté finalement. Il le remarqua et s'insurgea.

« Putain Zane, fait un effort c'est pas comme si on avait toute la nuit. »

Mais ma paranoïa reprenait le dessus. Il fallait absolument que je sache ce que cette fille avait entendu et vue. Si elle savait ou se doutait de quelque chose. « Attend moi une seconde, je reviens. »

Et je laissais Travis planté là sans me retourner. J'imaginais déjà les questions qu'il me poserait en revenant. Mais je balayais tout ça immédiatement. Je préférais vérifier, plutôt que me faire tuer ou pire pour ne pas avoir été assez prudent. Arrivé en haut après avoir emprunté l'escalier en passant les marches quatre à quatre, je me pose enfin la question de la manière avec laquelle j'allais réussir à savoir ce qu'elle avait découvert sans pour le moins éveiller les soupçons si ce n'était pas le cas. Je m'approchais d'elle. Elle n'avait pas bougé, et ça depuis que j'étais rentrée dans cette usine d'ailleurs. La seule fois où je l'avais vu bouger c'était lorsque quelques-uns d'en bas l'avaient taquiner et qu'elle avait répondue du tac au tac avant de retourner dans son étrange béatitude. Je me demandais bien ce qu'elle faisait là, toute seule, perchée au-dessus du vide depuis autant de temps.

Je m'appuyais sur la rambarde à côté d'elle, l'air de rien. Si elle avait tout entendu elle saurait ce que je venais faire. Sinon... Je n'avais aucune idée de ce qu'elle penserait sinon.

« Il n'avait pas tort tout à l'heure tu sais. Tu devrais faire gaffe, un accident est vite arrivé. Surtout que tu as l'air complètement à l'ouest. »

Il est vrai que son regard n'avait rien de très expressif. Comme deux yeux vides. C'est en parti pour ça que je doutais autant quand au fait qu'elle nous ait réellement entendue. Mais je n'avais pas vu d'autre moyen d'aborder la chose. Elle verrait surement que mon engagement de la conversation était intéressée. Il ne fallait pas être un génie pour le comprendre. Mais comment aurais-je pus commencer ? Salut, j'espère que tu n'as pas vu ni entendu que mon pote et moi étions en plein échange pour les rebelles.

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MessageSujet: Re: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptyMer 26 Nov - 17:01


Les yeux dans le vide, elle les regardait. Enfin, regarder est un bien grand terme. Disons plutôt qu'elle avait buggé sur ces deux garçons qui discutaient plus bas. Il faut bien de toute façon que le regard se pose sur quelque chose. Et le quelque chose, c'était eux. Elle aurait pu fixer une barre de fer ou une foule en délire qu'elle n'aurait pas vu la différence, trop occupée à penser à tout sauf aux choses se trouvant dans cette usine fort étouffante et bien trop terre à terre à son goût. Evane, par  moments brefs, remarqua cependant que l'un des deux lui lançait plusieurs regards, visiblement gêné par cette constante non-observation qu'elle exerçait sur eux depuis déjà un petit moment. Si les gens sont frustrés au point de ne plus supporter qu'on les regarde sans trouver cela bizarre, ce n'était pas le problème d'Evy. Ainsi continuait-elle impunément.

Il n'y a rien de mal à regarder les autres. Les autres méritent d'être regardés. Mais ils ne le savent pas. On leur fait croire le contraire pour mieux les diviser. C'est pourquoi tout le monde baisse maintenant la tête dans la rue et que deux regards qui se croisent inopinément sont tout à coup jugés déplacés, ou étranges. Evy, elle, elle est déplacée et étrange. Alors Evy s'en moque. Et Evy regarde. A défaut d'être regardée, elle donne ses yeux au monde.  

-Il n'avait pas tort tout à l'heure tu sais. Tu devrais faire gaffe, un accident est vite arrivé. Surtout que tu as l'air complètement à l'ouest.  

Il s'était accoudé à la rembarre sans qu'elle ne l'ait remarqué avant que ce dernier n'ouvre la bouche. Perdue dans les abîmes de son cerveau, elle avait peu de chance de l'entendre s'approcher, vous remarquerez. Tout comme, lui, avait peu de chance de recevoir une réponse à cette approche ma foi commune à tous les mécanos un peu rustres présents ici. Avant même de tourner la tête, Evane jeta un regard vers le bas et conclut par un rapide calcul, et surtout par la tête d'un mec seul et désemparé au rez de chaussée, que le garçon qui se tenait à coté d'elle était le même qu'elle fixait comme un animal mort quelque secondes auparavant.

La brune tourna la tête et balada ses yeux bleus cernés de noir sur l’intrus. Et pour un intrus, c'en était un. Les garçons d'ici, elle savait de quoi ils avaient l'air. Et ils n'avaient en tout cas pas son air à lui. Pas qu'il faisait tâche, non pas vraiment. Seulement, Evane passait sa vie à observer les choses, les gens, tout, absolument tout. Elle avait cet intérêt pour les choses qui étaient ou non à leurs places. Pour tout ce mécanisme engendré par la nature et que l'homme tentait par tout les moyens de contre-carrer. Et c'est en préférant regarder silencieusement les gens qu'elle pouvait se rendre compte de qui était à l'aise ou non dans une conversation (par exemple, voyez quelqu'un qui croise les bras en vous parlant, celui-ci est en réalité hermétique au dialogue, ou gêné.) ou de qui n'était pas d'ici. Ce mec, il n'était pas du 6. Trop beau gosse. Un peu trop propre sur lui. Mais elle ne se posa pas plus de questions. Autant vous dire que même si ce n'était pas fréquent, ce n'était pas jamais arrivé de voir des gens d'autres districts.

Evy esquissa un sourire en coin, souffla du nez puis ramena ses deux pieds sur le bord de la rembarre avant de se redresser, telle une parfaite funambule fière de son numero. Pas qu'elle ait un quelconque talent, seulement, cette rembarre avait la largeur de ses pieds et elle était le genre de fille à aime grimper partout, y compris sur les toits. Lorsque le monde ne s'occupe pas de vous, vous êtes un peu plus libres de disposer de votre vie comme vous l'entendez. La solitude. Était-ce ça la clé ? Fallait-il être seule pour ne se faire embêter de personne, si ce n'est du Capitol, à la saison des jeux ? Triste ironie. Les bras tendus de part et d'autre lui servant de balancier, elle exécuta quelques pas, tout en déclarant :

-Le garçon qui parle d'ouest à la fille paumée du 6, devrait regarder s'il n'a pas perdu le nord, puisque de toute évidence, il n'est pas chez lui. Mais que fait-il avec son ami dans un pareil trou à rat ?

Elle ne l'avait pas regardé une seule fois. Elle parlait oui, mais à lui, c'en était moins sûr. Evane paraissait souvent parler plus pour elle que pour les autres. Comme si elle faisait remarquer quelque chose à sa conscience, ou à quelqu'un dans le genre qui se trouverait dans sa tête. Evy s'exprimait avec cette élocution détachée et nonchalante.

Brusquement, la demoiselle sauta de son perchoir et se trouva face à ce grand blond pour planter un regard piquant dans le sien, avant de déclarer, bien à son intention cette fois-ci :

-Alors ? T'es quand même pas monté jusque là pour me faire un topo des règles de sécurités. Tu veux quoi, toi, le joli garçon qui vient d'on ne sait trop où ? Et si c'était en fait une tentative de drague ratée, moi je propose que tu redescendes. Elle jeta un regard vers le bas avant d'ajouter en riant, en plus, y a ton mec qui s'impatiente ! Vous devez en avoir des choses à vous dire ! Conclut-elle sur un sourire ironique, sans se douter que, justement, ces deux là avaient bien des choses à se dire. Des choses qui causeraient leur perte si quelqu'un en avait vent. Mais Evy n'était pas « quelqu'un ». Evy « n'était » même pas. Elle était ce bout de plastique ballotté de rivière en rivière en attendant. Quoi ? Un miracle pardi ! Vous ne croyez plus aux miracles ? Mon dieu seriez-vous devenus adultes ?
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MessageSujet: Re: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptySam 29 Nov - 13:08

Spoiler:


Evane & Zane

I'm lost and fine!



La jeune femme tourne là tête vers moi après quelques secondes. Son air est plus que déconcertant. Elle semble me détailler, de son regard tellement inexpressif, cerné de noir. Je me demande si tous ici ont cette expression perdue, cette expression qui paraît tellement inhumaine. Comme s'ils avaient perdu la volonté de vivre.

Sa réaction est d'ailleurs à l'image du personnage, tout aussi déconcertante. Elle se lève, mais non pas pour poser ses pieds sur le sol, bien à l'abri. Non, ça paraîtrait trop normal. Non, elle elle se lève sur la rembarde, et comme se déplace comme une funambule sur une barrière d'à peu près la largeur de ses pieds. Je la regarde faire, sans bouger. Après tout, si elle a envie de s'éclater la tête un étage plus bas c'est son problème, pas le mien. Ce qui m'étonne, c'est qu'elle n'a pas forcement le profil d'une tête brulée, d'une casse cou. Elle est peut-être simplement suicidaire. Après tout, de ce que j'ai vu, vivre ici ça ne doit pas être la rigolade tous les jours. Je comprendrais très bien qu'elle risque sa vie comme ça, pour rien parce qu'elle n'a pas vraiment grand-chose à perdre.

-Le garçon qui parle d'ouest à la fille paumée du 6, devrait regarder s'il n'a pas perdu le nord, puisque de toute évidence, il n'est pas chez lui. Mais que fait-il avec son ami dans un pareil trou à rat ? 

Elle ne me regarde pas. Je me demande s'il est bien nécessaire que je réponde. Etant donné qu'elle n'a pas vraiment l'air de s'y intéresser le moins du monde, comme si elle se pose la question à elle-même. Décidément, le fait qu'elle nous ait entendu, qu'elle ne se soit ne serait-ce qu'intéressé à notre conversation à Travis et moi commence à réellement devenir douteux.

Mais elle n'a pas l'air non plus si perdue et désintéressée qu'elle veut le montrer, puisquelle a deviné que je ne suis pas d'ici. Ce qui n'est pas forcement très rassurant. Ce n'est surement pas un exploit, je ne dois pas être comme tous ces gens. Je viens du 1, le riche, alors forcement même moi, le garçon à tout faire du district, je dois faire tâche ici dans le 6.

« Elle est perspicace cette fille. Effectivement, il n'est pas chez lui parce qu'il avait des affaires à régler ici. »

Ironiquement j'imite sa façon de s'adresser à moi. Enfin, si elle s'adressait à moi. Mais je me sens obliger de répondre. Parce que même si elle a une manière étrange de le faire, elle a quand même parlé de moi et Travis. Et je suis venu la voir pour ça. Alors je dois continuer la conversation, en arriver au point qui m'intéresse. Je n'ai aucune idée de comment savoir si elle sait quelque chose.Puisque si elle a décidé de me le cacher, elle le fera. Je ne la connais pas, je ne sais pas ce qu'elle peut faire. Je ne sais pas qui elle est, comment elle est. Je ne peux pas essayer de discerner le vrai du faux avec elle. C'est exaspérant et frustrant.
Tout à coup, elle saute, se retrouve face à moi et son regard vient se planter dans le mien.

-Alors ? T'es quand même pas monté jusque là pour me faire un topo des règles de sécurités. Tu veux quoi, toi, le joli garçon qui vient d'on ne sait trop où ? Et si c'était en fait une tentative de drague ratée, moi je propose que tu redescendes.

J'ouvre de grands yeux. Je ne m'attendais pas à celle là. Mais je commence à me détendre. Si elle pense que je suis là pour la draguer, c'est qu'elle ne se doute de rien. Enfin... Elle jette un coup d'oeil en bas.

- en plus, y a ton mec qui s'impatiente ! Vous devez en avoir des choses à vous dire !

Super. Mon moment de détente n'a duré que quelque seconde. On dirait presque qu'elle veut jouer avec mes nerfs. Comme si un coup elle semble complètement dans son monde, regardant sans vraiment regarder, et l'instant d'après revenir à la réalité de ce qu'elle à vue. Clairement, je préfère la première option. Je décide une bonne fois pour toute d'être sûr. J'entend déjà Travis me dire que je vais tout faire capoter.

« District 1. En fait, je t'ai vu d'en bas nous fixer. Alors, je me suis dit que j'allais te demander en personne ce que tu regardais comme ça, parce qu'effectivement nous avons des choses à nous dire et tu avais l'air d'avoir les oreilles qui traînent. »

Puis, je souris. Tentative désespérée pour cacher la tension et le stress qui sont présents en moi en cet instant même. Je viens d'avouer à demi mot que j'ai quelque chose à cacher. Ce n'est vraiment pas malin. Mais je n'ai pas réfléchi, l'envie de savoir et de mettre un terme à mes doutes était trop forte.

« Déçue ? Tu aurais peut-être préférer que je sois là pour te draguer ? »

L'ironie. Voilà qui m'est souvent bien utile. Je ne sais pas si c'est très efficace, mais ça à le mérite d'être tenté. C'est le seul moyen, je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas faire comme elle, regarder les gens avec des yeux de truite morte.

Sa personnalité est très étrange. Plus intriguante qu'autre chose je dirais. C'est une mauvaise idée, d'être intrigué par elle. Parce qu'elle est aussi celle que je soupçonne de nous épier depuis le début. Mais elle a cette façon étrange d'être avec les autres, comme si elle ne s'y intéressait pas vraiment.
Je me prends à m'en vouloir de plus en plus d'être monté ici. Finalement c'est peut-être ça qui va nous trahir. Parce que malgré ce qu'elle paraît, j'ai l'impression qu'elle n'est pas si bête et perdue que ça, et qu'un rien pourrait la mettre sur la piste. Pourtant, j'ai aussi le sentiment que si elle savait, elle ne serait pas un danger. Mais ça, ce n'est surementqu'une façade, un faux semblant. Il ne faut pas que je me laisse avoir par ce regard vide. Je ne sais pas de quoi elle est capable, je ne sais rien d'elle d'ailleurs. Est-elle comme ça constamment, ou n'est-ce qu'un jeu avec moi ? Travis saurait peut-être. Mais en ce moment même il doit être en train de me maudire et de préparer son discours lorsque je le rejoindrai.
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MessageSujet: Re: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptyLun 1 Déc - 18:47

L'ironie. Voilà ce que la brune avait en commun avec son interlocuteur, à en juger par la première réponse qu'il lui fit, imitant sa façon peu conventionnelle de parler. Evane aimait les gens cyniques, ironiques, ou tous ceux qui savaient se moquer aussi bien des autres que d'eux-même. Cela montrait une forme d’intelligence. Surpris pourtant par la seconde phrase de la demoiselle, l'inconnu écarquilla les yeux, peut être un peu dérouté de voir qu'elle puisse être capable de lucidité. La dualité de caractère est quelque chose que l'on n'accepte que difficilement de nos jours. Comprendre qu'un être n'est pas seulement cantonné à un seul et unique trait de personnalité semble apparemment dur à comprendre. Simplement, nous sommes un tout. Et même s'il veut le nier, le plus gentil d'entre nous aura toujours sa part d’égoïsme qui le poussera à envier, parfois sans même s'en rendre compte, son voisin s'il est mieux lotis que lui.

Evane se perdit ainsi dans ses pensées et son éclair de lucidité s'éteignit aussi vite qu'il était arrivé. La conversation était finie, il n'y avait plus lieu de parler. Quel intérêt ? Les discussions stériles l'avaient depuis trop longtemps lassé. Ainsi, chaque dialogue engagé avec elle mourrait instantanément quelques secondes plus tard, pas qu'elle le fasse exprès, non, simplement que son esprit surdosé d'un trop plein de choses et d'idées passait lui même à un autre sujet si la demoiselle ne portait pas d’intérêt spécial à l'action présente sous ses yeux, dans le monde réel. Autant vous dire que cela faisait longtemps qu'elle s'ennuyait ici. Longtemps qu'elle n'avait trouvé pour seul échappatoire que sa tête et ses pensées tordues. Longtemps depuis qu'elle avait perdu la seule personne qui partageait ses idées et sa douce folie de vivre. Gabriel. Comme l'ange ! Comme l'ange, mais en plus terre à terre, comme l'ange qui se serait shooté un peu trop, comme l'ange qui vivrait dans un district, le 6, comme l'ange qui avait fait d'elle sa seule amie. Mais tel un ange, Gabriel voulait d'un monde meilleur et voyait la beauté des choses et du monde. Gabriel était ce garçon qui voulait résister à ceux qui leur enfonçaient la tête dans une médiocrité absolue et quotidienne faisant passer ça pour la normalité. Ainsi, il était un jour parti. Pour ne plus jamais revenir. Il avait dit. Il avait dit qu'il reviendrait, si tout se passait bien. Il avait dit qu'il voulait pas qu'elle crève ici, Evy, et qu'il laisserait jamais faire ça.

Cela faisait des semaines qu'elle n'avait plus ressenti le manque de son ami. Allez savoir pourquoi, elle y repensa vaguement maintenant.

-District 1. En fait, je t'ai vu d'en bas nous fixer. Alors, je me suis dit que j'allais te demander en personne ce que tu regardais comme ça, parce qu'effectivement nous avons des choses à nous dire et tu avais l'air d'avoir les oreilles qui traînent.  Déçue ? Tu aurais peut-être préféré que je sois là pour te draguer ?

Marrant, ce mec. Elle esquissa un sourire en coin et haussa un sourcil avant de rétorquer cyniquement :

-Oh, tu me rassures, j'ai presque failli te demander en mariage !

La brune détourna le regard et alla s'accouder à la rembarre pour observer l'homme qui fulminait en bas.

-Dis donc il a pas l'air ravi, ton pote. Tu disais donc...ah oui, t'as des choses à cacher avec ce mec. Parce que des oreilles qui traînent, si vous étiez entrain de parler carrosserie, c'est pas vraiment grave. Un papillon passa, sans doute entré par une fenêtre brisée. Oh un papillon ! Son esprit vagabond ne tenait pas en place, c'avait toujours été le cas.

Elle étouffa un rire, la situation l'amusait. En fait, ce mec en bas, l'amusait et imaginer l'autre type avec elle se faire incendier pour si peu l'amusait encore plus. Toute fois, elle se demanda un bref instant quel sujet de conversation pouvait amener, l'un à être si prudent, l'autre à se mettre dans de tels états à la fuite de son camarade. Evane se retourna et observa d'un air espiègle l'étranger qui se tenait là debout. Elle le reconsidéra de haut en bas.
-Alors ? C'est quoi, ton nom ? Sinon je peux toujours le demander à ton copain d'en bas en criant bien fort et en attirant l'attention sur vous...son regard paru se rendormir, elle se calma instantanément sans vraiment de raison et ce voile gris devant son regard repris le dessus, elle balaya le hangar des yeux et ajouta, plus bas, plus calme, plus pensive, sans se retourner, sans doute déjà dans ses réflexions intérieures pourquoi t'es venu te perdre là, joli garçon, hein ? Ici, on a que des voitures, et du morphing, ici, on a même plus d'humains..Ils sont tristes, les gens d'ici, c'est ça le plus triste.

Il n'y avait rien de triste ni dans sa voix ni dans la remarque. Evane était loin d'être triste. Il s'agissait seulement là d'un morne constat.
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MessageSujet: Re: I'm lost and fine ! (Evane/Zane)    I'm lost and fine ! (Evane/Zane)  EmptyDim 14 Déc - 16:30


Evane & Zane

I'm lost and fine!



La jeune femme me lance un demi-sourire et rétorque, de manière aussi ironique que le ton avec lequel je me suis adressé à elle.

-Oh, tu me rassures, j'ai presque failli te demander en mariage !

J'esquisse un sourire à mon tour. Malgré son aspect de fille complètement paumé, ou totalement dans son monde, elle a une certaine forme de répartie qui m'étonne. Elle se met à regarder Travis, là en bas, ce qui me force durement à revenir à la réalité, en arrêtant de me poser des questions sur cette étrange demoiselle.

-Dis donc il a pas l'air ravi, ton pote. Tu disais donc...ah oui, t'as des choses à cacher avec ce mec. Parce que des oreilles qui traînent, si vous étiez entrain de parler carrosserie, c'est pas vraiment grave.

Je rétorque, très, peut être trop vivement pour que ça paresse naturel, pour que ça ne trahisse pas mon stress.

« Et effectivement, comme je te le disais, ça ne te regarde absolument pas. »

Mais elle ne semble même plus s'occuper de moi. En à peine un instant elle vient se concentrer sur un papillon qui passe par là. L'endroit paraît étrange pour un papillon, une usine n'est pas vraiment l'endroit où on s'attend à en croiser. Voilà que je me mets à faire pareil qu'elle, à me questionner sur ce pauvre insecte et à la raison de sa présence ici en oubliant ce que moi je suis venu faire pendant un instant. Je me tourne à nouveau vers elle lorsque je l'entends rire. Je ne comprends pas vraiment en quoi ça la fait rire, je ne sais pas si c'est ce papillon, Travis ou moi, ou simplement un tout. Elle me fait à nouveau face, et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour devant son air espiègle et sa façon de m'observer comme on le fait avec du bétail.

-Alors ? C'est quoi, ton nom ? Sinon je peux toujours le demander à ton copain d'en bas en criant bien fort et en attirant l'attention sur vous...

Là c'est certain, et pas que j'en doutais, elle est loin d'être bête. Du moins, elle sait quoi faire pour obtenir ce qu'elle veut. Ce qui n'est pas forcement une très bonne nouvelle pour moi. Mais dans la situation présente, le fait qu'elle sache mon nom n'a rien, en soit, de très grave. Ce n'est pas à cause d'un prénom que tout peut déraper, ce n'est pas parce qu'elle connaitra mon nom que le risque augmentera. Enfin, si elle ne raconte pas à tout le monde qu'elle à vue Zane Hamilton à l'usine, bien sûr. Moi qui suis censé être en train de réparer toute la tuyauterie d'une maison en ce moment même.

« Ca ira. Je m'appelle Zane. »

Avant que j'ai pu lui demander le sien, en signe de politesse peut être, ou simple curiosité, son regard change et revient à nouveau à ce comportement étrange, les yeux dans le vague comme si rien n'était important. En un clin d'oeil elle vient de passer d'un état à un autre, pas de transition, pas de signe annonciateur. Juste un changement total, perturbant au possible.

-pourquoi t'es venu te perdre là, joli garçon, hein ? Ici, on a que des voitures, et du morphing, ici, on a même plus d'humains.. Ils sont tristes, les gens d'ici, c'est ça le plus triste.

Sa voix est presque monotone. Comme si elle s'ennuyait de la vérité, que tout ça n'était que la simple et triste vérité. Et c'est le cas, enfin ça me semble. Ici, encore plus qu'ailleurs, la vie paraît tellement inutile, comme dénué de sens. Ce district respire la tristesse, et pire encore, une certaine résignation à celle ci. Elle à raison, ils n'ont plus l'air d'humains, ils n'ont plus l'air d'aimer la vie. Compréhensible, lorsqu'on voit ce à quoi ils sont réduits. Tout ça à cause du Capitole, à cause de cette oppression qui ne devrait pas exister. C'est une maladie dont par exemple le morphing n'est qu'un symptôme. Ils ne méritent pas ça, tous ces gens, personne n'avait le droit de leur faire ça.

« Alors dis-toi que je suis là pour faire en sorte qu'un jour ils ne soient plus tristes, entre autre. »

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela. Peut être à cause du ton de sa voix que j'ai prie pour de la résignation, ce que je ne peux pas concevoir. Peut être parce que je voulais lui dire que ce n'est pas un fatalitée. Je ne sais pas. Je ne regrette même pas. Je n'ai même plus peur qu'elle me demande ce que je veux dire par là, qu'elle comprenne et qu'elle aille me dénoncer. C'est dangereux, cette haine trop forte que j'ai pour ce monde. Pour ce Panem et ses règles tellement injustes. Ca me pousse à vouloir que tout le monde pense comme moi, à désirer que tout le monde veuille que ça change aussi. Ca me donne trop d'espoir en les autres, trop de confiance aussi. Je décide de changer de sujet, un moyen surement vain d'éviter de trop déraper, de me laisser emporter par tout ce que je pense et que j'ai toujours envie de laisser d'exploser.

« Et toi, c'est quoi ton nom alors ? »
(c) crackle bones

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