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 Society, you're a crazy breed (Evane/Indie)

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MessageSujet: Society, you're a crazy breed (Evane/Indie)   Society, you're a crazy breed (Evane/Indie) EmptyMar 11 Nov - 11:50


Le temps était gris, ni pluvieux, ni trop noir, non, simplement un gris pâle et lisse. Le gris qu'ont parfois les matins d'hiver où il fait assez froid pour que l'on ait de la vapeur qui s'échappe des bouches et le bout des nez froids mais cependant assez chaud pour que l'on puisse ne porter qu'un pull et une veste. C'était une fraîcheur vivifiante, en somme, ainsi il n'est pas utile de s'étaler sur le sujet. Evane ne pense d'ailleurs pas au temps. Comme elle ne pense pas à la saison. Comme elle ne pense pas à sa journée. Son humeur, étant aussi morne et placide que les couleurs de ce ciel, il n'y a pas lieu de penser. Ce serait penser dans le vide. On ne peut pas penser dans le vide.

-Qu'est-ce que tu vas faire ?
-Oh, mais maman ! Tu sais bien que je ne fais jamais rien. Avait-elle répondu, ironique, à la question un peu sotte de sa mère qu'elle s'entêtait pourtant à répéter à chaque fois que la demoiselle sortait.

La porte claqua, ou du moins, elle se ferma trop fort au goût de son père qui râla. Mais Evy n'entendit pas. Du moins elle n'y fit pas attention, car concrètement : Elle était dehors. L’extérieur, depuis toujours, l'appelait inexorablement, ainsi préférerait-elle passer ses journées oisives en extérieure plutôt qu'en intérieur. Sortez de chez vous, mettez vous sur le pas de votre porte et songez à l'immensité du monde. Non ! De l'univers ! Puis songez à vous, à votre taille dans tout ça. Vous vous sentirez peut être happé dans cette immensité et le sentiment grisant d'être dans un espace infini vous retournera peut être le bide. Evy, ça lui retourne le bide. Evy, ça l'a toujours bouleversé, d'être une sorte de rien dans un grand tout. Alors Evy passe ses journées dehors à marcher. Certains penseront qu'elle traîne, qu'elle est entrain de mal tourner, mais Evy sait qu'elle ne fait que contempler. Evy sait qu'elle apprend plus du silence que des gens. Alors Evy se coupe des gens et les observe en silence. Ça les provoque, ça les énerve, ça les frustre. Ils sont semblables à un enfant à qui l'ont refuse un jouet. Evy, c'est le jouet qui se refuse à l'enfant, alors, les gens, tel un gosse capricieux, piquent leur crise, car quelqu'un quelque part à un jour décidé qu'il faudrait parler à ses congénères, et que toute personne refusant ce contact serait jugé anormal.

La demoiselle au regard charbonneux marchait donc d'un pas décidé vers un lieu encore incertain les mains enfoncées dans les poches de sa veste en jean coupée initialement pour un homme. Les vêtements pour homme lui plaisaient assez. Du moins ils étaient plus confortables et plus résistants, elle n'avait donc jamais eu de problèmes à récupérer les habits de ses deux aînés. Evane n'avait jamais été très branchée « mode » et de toutes manières, les « vraies filles » l'insupportaient. Remarquez, que dans le district 6, on en voyait pas tant que ça des « vraies filles ». Soucis budgétaire sans doute. Faudra aller dire ça au Capitole, hein, qu'on veut des vraies filles dans le district 6 ! On aura peut-être des robes, tiens ! Et des bijoux ! Ah mais non, ici on a le morphing. C'est bien connu, les robes et les bijoux, ça fait pas bosser plus. Le morphing, si.

-Ce n'est pas un endroit sûr pour une fille.

Evane s'arrêta un instant, et regarda du coin de l’œil une ruelle sombre à sa droite. Il tremblait, avait les pupilles totalement dilatées et de grosses gouttes de sueur ruisselaient sur son front. Un camé. Il devait bien avoir 25 ans, mais les ravages de la drogue avaient creusé ses joues et pâli son teint. Il ne la révulsa pas. Il n'était que la personnification de cette société malade. Evane lui sourit, haussa les épaules et lui répondit avant de reprendre sa route :

-Oh, ce n'est pas un endroit sûr pour vivre, je suppose...

Il se mit à pleuvoir. La demoiselle continua sa route au même rythme. La pluie ne dérangeait pas Evy. Elle remarqua autour d'elle une petite agitation : celle qui gens qui courraient pour ne pas se faire mouiller. Ça l'amusa. Elle souffla du nez et continua à marcher. C'est fou comme il suffit d'un peu d'eau pour agiter les foules.
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MessageSujet: » There must something more… « [PV Evane]    Society, you're a crazy breed (Evane/Indie) EmptyJeu 8 Jan - 22:27




Avec Evane Sunnerton.


Without a thought, without a voice, without a soul
Don't let me die here
There must be something more



Quand le temps était beau, j’adorais fixer le ciel. Sauf qu’aujourd’hui, il ne l’était pas, beau. Juste un plafond de nuages gris et durs que j’avais observé comme à mon habitude parce qu’il n’en restait pas moins intéressant que le monde terrestre, mais Dieu qu’il était triste. Ce devait être la raison pour laquelle je baissai les yeux là, au détour d’une rue, et que je me rendis compte que j’étais perdue.
Perdue. Complètement perdue.
J’avais erré depuis un moment dans les rues du District pour rentrer. Je n’aimais pas cet endroit où j’étais maintenant perdue : les maisons étaient hautes et grises. Comme à côté de chez moi. Mais au moins chez moi, je pouvais simplement franchir le palier pour monter dans ma  chambre et être en sécurité. Là, debout au milieu de la rue, je n’étais pas protégée et il fallait que je parte.
Je fis demi-tour et continuai mon chemin tout droit. Cette fois-ci, je fixais mes pas, espérant ne pas encore me tromper et réussir à rejoindre la place centrale déparée depuis peu des préparatifs de la Moisson. Je la préférais vide plutôt que remplie, que ce soit de bois, de Pacificateurs ou d’habitants. Vide, j’avais enfin l’occasion d’y respirer. Ca faisait du bien. Et je la trouvais plutôt jolie, enfin, quand il faisait beau. Aujourd’hui elle était à l’image de notre District : triste, sombre, abandonné.
On l’était tous ici.
J’aurais pu continuer longtemps à ce rythme là, à laisser mes pieds me conduire tout droit vers l’inconnu et mon esprit errer au gré du vent. Sauf qu’au détour d’une rue, j’étais obligée de choisir entre gauche et droite. J’entendis des voix s’élever du second côté, qui retentirent dans mon vide et me firent tourner la tête et choisir ce côté-là plutôt que l’autre.

« Ce n'est pas un endroit sûr pour une fille. »

J’avais tourné les yeux pour savoir si c’était à moi que l’on s’adressait, mais non, c’était un homme qui avait abordé une autre fille au loin. Curieuse, je m’étais arrêtée pour les observer, dans le dos du drogué. C’était elle qui me rendait curieuse. Elle n’avait pas peur, fixant l’homme comme s’il avait été normal, alors qu’il était évident qu’il était complètement stone, et lui avait répondu d’un ton détaché :

« Oh, ce n'est pas un endroit sûr pour vivre, je suppose... »

Ce qui m’avait très fortement intrigué. Puis elle reprit sa route et le drogué fit demi-tour, et avança droit vers moi. Je ne savais pas quoi faire. J’avais décidé d’aller à droite et j’y irais, mais cet homme me faisait peur. Je le fixai tandis qu’il s’approchait vers moi, la démarche chaloupée encore plus déséquilibrée, et il manqua même de tomber. Il se raccrocha au mur, marmonnant, pestant, visiblement pris dans ses propres rêves et ses propres hallucinations. Et je restais plantée là, à le regarder sans penser ni sans réfléchir, tandis que lui continuait sa route sans me calculer.
Il  leva alors les yeux, puis croisa les miens, et j’eus peur. J’aurais dû reculer. Je n’ai pas bougé. Lui par contre eut un éclair dans les yeux et je continuais, sans émotion, à la fixer en attendant… Quelque chose. J’adorais la précision.
Et ce quelque chose arriva.
Le drogué fit un écart soudain, m’évitant et je ne pus que le regarder s’enfuir sans me jeter un regard de plus. Rapidement, il était parti, et je me rappelai combien cette fille m’avait intriguée, combien cet homme le faisait aussi, mais lui était parti et l’autre devait ne pas être encore trop loin.  
M’étant fixé un nouveau but, j’allais la rejoindre. Déjà savoir qui elle était, peut-être la connaissais-je… Peut-être parce qu’elle avait exprimé tout haut ce que je pensais. En connaissait-elle peut-être plus que moi du monde hors du District Six ? Je voulais comprendre, peut-être je découvrirais… Je rêvais de mettre les pieds hors de cet endroit, comme l’avait fait mon frère Terrell. Il avait adoré. Et moi je détestais. Je continuai mon chemin et la retrouvai vite. Et puis ?
Qu’allais-je faire maintenant que j’étais derrière elle ? En fait, demi-tour me parut être tout à coup une superbe idée. Je sentis soudain une goutte tomber sur mon visage, puis une autre, et je levai par réflexe mon visage vers le ciel. Plusieurs gouttes me tombèrent dans les yeux et je secouai la tête. Mes cheveux se mouillèrent.

« Oh mince. Il pleut »,  dis-je alors, concluant la situation par une phrase.



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