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 Tout change si vite, on s'est menti ♫

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
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MessageSujet: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyLun 29 Sep - 12:15





Zane & Channelle




Ca y est, mes parents étaient rentrés à la maison. Il n’y avait eu aucune trace de ma mésaventure de la veille : Zane avait fait un super job et l’évier était comme neuf. A mon réveil il n’était plus là, mais c’était surement une bonne chose étant donné que mes parents étaient arrivés quelques minutes après mon réveil. J’étais dans de bonnes dispositions, Zane m’avait aidé à me vider la tête et j’espérais que le petit voyage de mes parents au Capitole avait eu le même effet sur eux.

Dès que je les avais entendus, j’étais descendue pour les accueillir. Je leur avais souri, leur avait dit bonjour et m’étais avancée vers eux … Mes leurs yeux, mon dieu, leur regard … Ils ne m’avaient jamais regardé avec autant de froideur. Ma mâchoire s’était aussitôt crispée. J’avais été faible, bien trop faible récemment, mais s’était terminé. Je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort, j’avais fait ce que j’avais à faire et mes raisons ne regardaient que moi. C’était ma vie, qu’ils le veuillent ou non. Je n’avais pas ajouté un mot, et m’étais dirigée vers la porte mais mon père m’avait retenue.

◄ MR. FEATHERSTONE ►
« Tu n’as rien à dire ? »

Je l’avais fixé un instant les yeux pleins de rage.

◄ CHANNELLE ►
« Je me suis déjà excusée de ne pas vous avoir prévenu. Je ne pense pas avoir autre chose à vous dire. Mon explication ne changera pas. J’ai sauvé l’honneur des carrières, et ton aînée par la même occasion. De quoi tu te pleins ? »

Et là, il m’avait giflée. Je portais ma main à ma joue, plus par surprise que par douleur … J’étais habituée à recevoir des coups au centre des carrières, mais celui-là, je ne l’avais pas vu venir.

◄ MR. FEATHERSTONE ►
« Toi et ta sœur avez amené le déshonneur  sur cette famille … Je ne veux plus te voir ici. »

J’avais à peine entendu la fin de sa phrase que déjà je claquais la porte. Comment avait-il osé me frapper ? Et venait-il de me virer de chez moi ? J’étais sûre que ma mère saurait le faire changer d’avis, et si ce n’était pas le cas, Sélène m’accueillerait probablement chez elle mais quand même … Il avait été trop loin.

En fin d’après-midi, comme Zane est moi avions renoué le contact je décidé d’aller dans la forêt, là où nous nous retrouvions habituellement. Je n’attendis pas bien longtemps avant de le voir débarquer. Dès que je l’aperçu, je m’avançais vers lui et glissai mes mains derrière son cou avant de l’embrasser, ma façon à moi de dire bonjour. Mais immédiatement, quelque chose me frappa. Il me rendait à peine mon baiser, il était très froid … Immédiatement je reculai d’un pas et  le regardait dans les yeux.

◄ CHANNELLE ►
« Zane … ? »

Il me regardait à peine, et il semblait terriblement tendu. Quelque chose n’allait pas … Rapidement, je me rapprochai de lui et portai ma main à son visage pour le forcer à me regarder, et j’aurais presque cru le voir esquisser un mouvement de recul … Je fronçai les sourcils … Déjà hier soir il m’avait semblé bizarre pendant la soirée. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil, il s’était relevé plusieurs fois … A mon réveil il était parti … Et là, son comportement, ça ne lui ressemblait pas du tout. Le pire dans tout ça c’est que je ne me doutais de rien. Je n’étais même pas suspicieuse, j’étais juste inquiète. Quelle idiote je faisais …

◄ CHANNELLE ►
« Zane, qu’est-ce qui ne va pas … Réponds moi ! »

J'avais parlé plus fort que je ne le voulais mais merde, il était comme ça depuis hier, je n'allais quand même pas le supplier de me dire ce qui n'allait pas, si ?!
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Zane Hamilton
« Invité »


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MessageSujet: Re: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyMer 1 Oct - 12:52


Channelle & Zane

Tout change si vite, on s'est menti.



Une fois rentré chez moi le matin, juste après avoir fini de réparer le lavabo de Channelle, je m’étais assis sur mon canapé et avais à nouveau déplié le papier. Je l’avais fixé sans vraiment trop savoir quoi en faire. J’étais sensé avoir abandonné cette mission. Mais quelque chose me disait que les rebelles occulteraient cette partie de l’histoire rien que pour ce petit papier marqué du Capitole. Si je leur donnais ce papier, je n’avais aucune idée de ce qu’ils allaient en faire, et plus précisément ce qu’ils allaient faire à la famille de Channelle. Channelle, tout avait changé dans ma tête. Plus question de faire semblant, maintenant que j’avais ce que je voulais. Et pourtant je m’étais réellement attaché à elle, petit à petit. Mais à cause de ça la découverte que j’avais faite chez elle m’avait d’autant plus touché. Comment pouvait-on faire une chose pareille, comment peut-on envoyer un homme à la mort et accepter d’être félicité pour ça. Et comment savoir si elle avait été au courant de tout ça.

Toujours étant qu’il fallait que j’arrête. Que je stop tous ces mensonges, que j’arrête de me persuader qu’elle était pardonnable pour ce que sa famille avait fait à la mienne. A la seule personne à lequel je tenais vraiment. Je m’étais levé au bout d’un temps incertain, bien décidé à faire quelque chose. J’allais le faire, tout arrêter avec elle, faire ce que je fais le mieux, laisser tomber en lui mentant une dernière fois. Mentir sur mes raisons, sur ma réelle tristesse et colère. Gardant le papier avec moi, dans l’une des poches de mon pantalon, je sortais donc en direction de notre point de rendez-vous habituel. Je n’arrivais pas à m’en séparer, et le sentir contre moi faisais en sorte que je me rappelle bien ce que sa famille m’avait pris.

En arrivant dans la forêt, je remarquais qu’elle était là aussi. Je m’attendais à devoir attendre longtemps, et même revenir plusieurs fois, mais non elle me facilitait la chose.  Je la fixais un instant, essayant de voir ce que je voyais juste avant cette nuit. Mais je n’arrivais plus à la dissocier de ce papier capitolien, de ce nom que j’avais vu écrit en petite lettres, et surtout du reste de sa famille.

Quand elle me vit traverser les buissons, elle me rejoignait et m’embrassa. Tout ce mélangeait à nouveau dans mon esprit sans que je puisse l’en empêcher. Mon attachement, mes mensonges, mon père. Tout revenait à moi comme un raz de marée, mais au lieu de retirer mon envie de tout arrêter, il ne fit que le renforcer. Il fallait que ça se termine, c’était le moment. Elle remarqua ma froideur, et s’écarta d’un coup tout en me fixant dans les yeux. Elle m’appela, mis question mis appel en fait. Je détournais le regard, cherchant mes mots. Je ne devais pas laisser mes paroles trahir ma pensée, je devais rester froid et insensible. Elle posa sa main sur mon visage et me poussais à la regarder. Quand mon regard se posa sur elle, malgré tout, je cherchais toujours, je plongeais mes yeux dans les siens en me posant toujours la question du : Est-ce qu’elle savait pour mon père ?

« Zane, qu’est-ce qui ne va pas … Réponds moi ! »

Vu le son de sa voie, elle paraissait s’impatienter de mon silence. Prenant soin de peser chacun de mes mots pour ne pas faire de gaffe, pour ne pas m’emporter et dire des choses que je regretterais. Je pris sa main posé sur ma joue et la retirai.

« Il est temps qu’on arrête, tu es une carrière Channelle et je suis… moi, le gars qui vit de ses propres petits boulots et qui ne supporte aucun de ceux qui s’entraine pour les jeux. Aucun. Je suis sensé te détester, pas coucher avec toi. J’ai cru… »

Que tu n’étais pour rien dans la mort de mon père. Cette fin de phrase me cognait dans la tête tellement j’avais envie de la sortir. Mais c’était hors de question, inenvisageable.

« … Que tout ça était idiot, qu’on pouvait très bien se voir sans que personne ne soit au courant. Mais il faut croire que non. J’en ai marre. »

Oui, il fallait croire que non, elle n’y était pas pour rien. Le papier dans ma poche en était une preuve. « elle » Revoilà cette manie de ne pas la dissocier de sa famille. Mais les Featherstones étaient célèbres, et je les avais vues plusieurs fois relaté comme une famille unie. J’étais bien placé pour savoir que ce que le Capitole racontait était souvent faux et monté de toute pièce, et pourtant je n’arrivais plus à me dire qu’elle n’était pas au courant de ce que ses parents faisaient, et qu’elle n’y participai pas. J’avais réussi à garder un ton égal, à ne pas dévier et être assez clair. Pourtant je donnais les mauvaises raisons, mais aussi les plus plausibles en mensonge, celles qu’elle croirait surement.



(c) crackle bones



Dernière édition par Zane Hamilton le Lun 6 Oct - 21:18, édité 2 fois
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyMer 1 Oct - 16:55





Zane & Channelle




Zane était plus que froid, c’était maintenant assez évident. Il venait de prendre ma main et de la retirer de sa joue … Je pensais que quelque chose n’allait pas de son côté, mais son geste me fit prendre conscience que ce n’était pas lui le problème … C’était nous. Ou moi plus précisément, vu qu’il n’y avait jamais vraiment eu de nous … Ces paroles confirmèrent rapidement mes soupçons.

◄ Zane ►
« Il est temps qu’on arrête, tu es une carrière Channelle et je suis… moi, le gars qui vit de ses propres petits boulots et qui ne supporte aucun de ceux qui s’entraine pour les jeux. Aucun. Je suis sensé te détester, pas coucher avec toi. J’ai cru … Que tout ça était idiot, qu’on pouvait très bien se voir sans que personne ne soit au courant. Mais il faut croire que non. J’en ai marre. »

Malgré moi je reculai d’un pas. Ses mots … Ils venaient de me donner un énorme coup dans le ventre, bien plus fort qu’aucun coup que je n’avais jamais reçu au camp des carrières. C’est à ce moment précis que je su vraiment la terrible vérité que je m’étais cachée à moi-même pendant tout ce temps : je m’étais réellement attachée à Zane. C’était plus que la simple tendresse que j’avais parfois eu pour des amants, c’était … Des sentiments. Les larmes menaçaient de monter à mes yeux mais je les retins rapidement. C’était autant de la tristesse que de la colère que je ressentais à ce moment. J’étais triste, triste car je voyais sa mine résolue, et sa froideur, qui témoignait que si sentiments il y avait eu, ce n’était que de mon côté. Mais j’étais surtout en colère. Mon égo était blessé et le pire dans tout ça c’est que je ne pouvais même pas le blâmer : après tout nous étions à la base tous les deux d’accord sur les termes de cet … « arrangement ». J’étais en colère contre moi, pour m’être laissée dépendre de quelqu’un de la sorte, m’être reposée sur lui quand ça n’allait pas. Et pour m’être inquiétée pour lui quand je pensais qu’il allait mal.

Pourtant une part de moi me criait que j’avais tort, et qu’il avait lui aussi ressentit quelque chose pour moi. Il s’était lui aussi inquiété pour moi, refusant que je participe aux jeux. Il avait été en colère lorsque je ne lui avais pas parlé pendant plusieurs jours … Qu’est-ce qui avait changé depuis hier ? Puis soudain, cela me frappa …

◄ CHANNELLE ►
« C’est à cause de ce qu’il s’est passé hier soir, c’est ça ? »

Je baissais la tête, avant d’afficher un rire nerveux. Quelle idiote j’avais été.

◄ CHANNELLE ►
« Ecoute Zane, je suis désolée, je n’aurais pas du te demander de rester dormir, je sais que ce n’est pas comme ça qu’on avait décidé de faire mais … Je t’assure que ça ne se reproduira pas. »

Mais une parole de son discours résonnait dans ma tête et je ne pouvais pas l’effacer … « J’en ai marre » … Marre de moi. Je serais les dents … Et moi qui était là, prête à m’écraser pour qu’il reste. Ca n’était pas moi, ca n’était pas Channelle Featherstone. Mais je ne l’étais plus depuis longtemps déjà. La grande Channelle, fierté des Featherstone, jeune carrière sans peurs et sans … Sentiments. C’était eux qui m’avaient ruinée. Mes sentiments pour Zane m’avaient installée trop confortablement dans ma petite vie, mes sentiments pour ma sœur m’avaient empêchée d’accomplir ce que Channelle aurait fait quoi qu’il lui en coûte. Je n’étais que l’ombre de moi-même. Channelle avait un homme différent dans son lit chaque semaine … Et des carrières, des pacificateurs, pas de … « sentiments » pour le petit plombier du district. Et c’est elle qui en avait marre de ses jouets, elle ne s’était jamais faite jeter. A ce moment précis, j’aurais tout donné pour retourner en arrière et trouver à quel moment je l’avais perdue. Mais je devais la retrouver et tout faire pour la redevenir. Je relevai les yeux vers Zane, et m’approchai de lui tout en le fixant. Etouffant la boule qui me nouait le ventre, je lui souris. Pas un sourire chaleureux, ni même sincère … Un sourire froid et manipulateur, aguicheur aussi, comme l’étaient presque tous ceux de Channelle Featherstone.

◄ CHANNELLE ►
« Tu sais quoi Zane … Ok. Je pense que tu as raison. Il vaut mieux arrêter maintenant … »

Je me rapprochai encore de lui un peu, bien qu’il soit toujours aussi tendu et je lui souris.

◄ CHANNELLE ►
« Détends-toi Hamilton. Devrions-nous sceller nos adieux par un baiser ? Parce que … »

Et alors que j’étais toute proche de lui, mon regard changea du tout au tout. Je dis alors, avec force …

◄ CHANNELLE ►
« Tu ne me toucheras plus jamais ! »

Et mon poing vint s’enfoncer avec force et violence dans son ventre, lui coupant le souffle et le pliant en deux. Alors que je me pinçai la lèvre et que je savais qu’au fond, je ne voulais pas lui faire de mal, Channelle Featherstone me nargua. « C’est tout ce que t’as ? » avait-elle l’air de me dire. Alors d’un coup, je remontai mon genou qui vint se planter sous son menton d’un coup rapide et sec, se rencontrant dans un bruit sourd et faisant se relever tout son buste. D’un bras, je le poussai en arrière et vint me mettre accroupi sur lui, prenant son visage d’une main pour le forcer à me regarder.

◄ CHANNELLE ►
« Je ne sais pas ce que j’ai pu te trouver. Depuis le temps que je vis dans le district un, j’aurais du savoir que … On ne mélange pas les diamants et les cailloux. »

Je le relâchai et me relevai. Je me sentais étonnamment … Libérée. Et si je savais que le sentiment ne durerait pas et que j’allais sans doute m’écrouler en rentrant chez moi –si je pouvais rentrer- ça n’aurait pas d’importance car personne ne serait là pour en être témoin.

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyDim 5 Oct - 21:57


Channelle & Zane

Tout change si vite, on s'est menti.



J'observai sa réaction sans rien dire. Mon esprit me criait de partir maintenant, avant de tomber dans d'autres explications qui ne seraient que superflus et inutiles. Mais je n'y arrivai pas, mes pieds étaient comme collés au sol, mes jambes refusant de faire un seul pas. Car il y avait toujours cette pars de moi qui croyait toujours qu'elle n'était responsable de rien. Qui ne voulait pas faire ce que je venais de faire. Cette même partie de moi essayais tant bien que mal de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Elle n'en avait peut-être rien à faire, ce qui aurait été logique. Mais voilà que je me prenais à vouloir le contraire, peut être pour être certain de ne pas avoir été le seul à me prendre au jeu des sentiments. Sauf que je ne devais pas laisser la facette de moi qui était trop attaché à elle prendre le dessus. Elle et sa famille avaient tué mon père. Ils avaient tué mon père.

« C'est à cause de ce qu'il s'est passé hier soir, c'est ça ? »

Je me fis violence pour ne montrer aucun signe de surprise. Se pouvait-il qu'elle sache déjà ce que j'avais trouvé hier ? Pour ça il aurait fallu qu'elle soit au courant de la présence de ce papier pour remarquer sa disparition, ce qui aurait clairement mis fin à tout mes doutes.

« Ecoute Zane, je suis désolée, je n'aurais pas du te demander de rester dormir, je sais que ce n'est pas comme ça qu'on avait décidé de faire mais ... Je t'assure que ça ne se reproduira pas. »

Je réprimais un soupir de soulagement. Elle ne savait pas, ou pas encore. Ou alors peut être simplement qu'elle ne trouvait pas judicieux de me le dire. Mais la fin de sa phrase me fit tressaillir. Elle me demandait implicitement de rester. Malgré ma colère et tout ce que j'imaginais sur elle, mon coeur se serra. Je ne voulais plus qu'elle pense un instant que cela allait s'arranger. Je n'en avais pas la force, pas avec ce qui se passait dans mon esprit, pas lorsque son nom rimait avec la torture de mon père.

« Non, tu as raison, ça ne se reproduira jamais, plus rien ne se reproduira.»

Je réprimai toute la culpabilité qui remplaçait à nouveau petit à petit la froideur en moi. Me retrouver en face faisait tout réapparaître. J'essayai de ne pas penser à ce que j'avais pu ou je ressentais peut être toujours au fond de moi pour elle. Puisque rien de tout ça ne comptait. Mes propres sentiments ne comptaient pas, pas lorsqu'ils devaient sans cesse combattre avec le doute que j'avai à propos d'elle. Ce n'était pas le genre de petit doute au- dessus du quel on passe avec un peu d'effort. C'était insurmontable, impossible à oublier ou à effacer. Elle était peut-être responsable ou complice de la mort de mon père. Et sûrement de celle d'autres personnes.

J'avais détourné le regard au moment où elle avait baissée les yeux, le posant sur le spectacle qu'offrait le feuillage des arbres au gré du vent, lorsque j'entendis qu'elle se rapprochait de moi. Je plongeais mon regard dans ses yeux et je vis tout de suite que tout venait de changer. Elle continuait  à se rapprocher de moi, petit sourire carnassier sur le visage. Ce n'était plus le regard de la Channelle pour qui mes sentiments se battaient contre mes doutes. C'était celui de la carrière manipulatrice et aguicheuse, celle que tout le monde connaissait dans le district.

« Tu sais quoi Zane ... Ok. Je pense que tu as raison. Il vaut mieux arrêter maintenant ... »

Elle se rapprocha encore un peu plus, trop pour que ce soit anodin. Je restais toujours figé, incapable de faire un seul pas en arrière ni de dire un seul mot.

« Détends-toi Hamilton. Devrions-nous sceller nos adieux par un baiser ? Parce que ... »

La vitesse à lequel tout venait de changer me faisait tourner la tête. J'avais l'impression de ne plus avoir la même personne en face de moi. Je savais qu'elle était retournée dans son ancien rôle et tout ce qu'elle faisait maintenant n'était plus qu'un petit jeu malsain. Elle n'avait en aucun cas l'intention d'être compréhensive, ça se voyait dans ses yeux.

« Tu ne me toucheras plus jamais ! »

Sans que je ne me rende compte de quoique ce soit, le coup venait frapper mon ventre avec force, coupant tout arrivée d'air possible. Par réflexe, je me baissais, les deux mains croisées autour de l'abdomen, cherchant en vain le souffle que j'avais perdu. Mais son genou me frappa à nouveau dans la mâchoire ce qui provoqua une décharge qui remonta jusque dans ma tête et je me laissais tomber là ou elle me poussait, plissant les yeux sous le choc. Elle pris mon visage et me forçait à la regarder. Je ne montrais aucune résistance, la fixant dans les yeux aussi bien que je le pouvais. Je voulais voir cette partie d'elle, cette partie que je venais de faire revenir et qui était peut-être vraiment mauvaise. En la voyant comme ça, je ne doutais plus, je ne doutais plus qu'elle était capable d'envoyer un homme comme mon père à la mort. Et pourtant je m'en voulais, je m'en voulais plus qu'à aucun autre moment. J'avais fait disparaître ce qui était doucement apparut sous mes yeux depuis le début, son bon côté, tout ce que le Capitole n'avait pas pus encore changer.

« Je ne sais pas ce que j’ai pu te trouver. Depuis le temps que je vis dans le district un, j’aurais du savoir que … On ne mélange pas les diamants et les cailloux. »

Malgré moi ses mots me firent quelque chose. Pourtant, ils n'auraient pas dû, je savais très bien que je n'étais pas un simple petit plombier inférieur aux carrières. Je haïssais les carrières. Mais savoir que désormais elle me voyait de cette manière me touchait plus que je ne voulais me l'avouer.

Quand elle se releva je tournais à nouveau ma tête sur le côté, m'attendant à ce qu'elle s'en aille après ses mots. Mais mon regard ce posa sur le petit papier qui était dans ma poche quelques minutes plus tôt. Il était sûrement tombé quand je m'étais affalé en arrière. Il était trop éloigné de moi pour que je le prenne sans qu'elle le remarque, mais pas assez non plus pour qu'elle ne le vois pas si son regard était amené à se poser dessus. C'était précisément la chose qu'il fallait le plus éviter. Alors, je relevais mon buste, résistant à l'envie de tenir ma tête qui résonnait encore de son coup de genou. Je tournais mon visage vers elle, constatant qu'elle ne partait pas, prenant bien soin de me mettre devant le petit papier si précieux. Il fallait que je fasse quelque chose, tout ce qui l'éloignerait de ce que j'avais volé chez elle et que j'avais eu la bonne idée d'amener. Je me relevais, lentement d'une part pour prendre toujours le soin de rester entre elle et ce qu'elle ne devait pas voir et d'autre par parce que ma tête me tournait toujours. Je m'appliquai à garder un ton froid et indifférent, comme si rien ne venait de se passer, alors que dans ma tête tout ce mélangeait entre colère et culpabilité.

« Alors qu'est-ce que tu fais encore là Featherstone ? Retourne voir tes diamants et dégage, je n'entrerais pas dans ton jeu de petite carrière impulsive et je crois qu'on a plus rien à se dire.»

C'était là la seule chose qui m'était venue, peut être légèrement idiot vu sa dernière réaction. Je n'étais pas à l'abri qu'elle recommence. Mais il valait mieux qu'elle me frappe à nouveau, quitte à me défendre cette fois, plutôt qu'elle voit ce malheureux bout de papier, ma seule preuve contre ses parents.

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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyLun 13 Oct - 22:21





Zane & Channelle





◄ ZANE ►
« Alors qu'est-ce que tu fais encore là Featherstone ? Retourne voir tes diamants et dégage, je n'entrerais pas dans ton jeu de petite carrière impulsive et je crois qu'on a plus rien à se dire.»

Il cherchait visiblement à m’énerver … Mais je ne le voyais pas vraiment, emportée dans ma rage. Ca marchait parfaitement … Immédiatement, ses paroles firent mouche. Et pourtant au fond de moi, il y avait une chose que je ne comprenais pas : il s’était lassé de moi, peut-être … Mais pourquoi avait-il du l’annoncé de cette façon, pourquoi avait-il fait les choses comme s’il … Comme s’il voulait me faire mal. Qu’est-ce que j’avais bien pu lui faire ? Mais cela ne comptait pas, pas maintenant. J’étais blessée et en colère, et cela ne faisait pas forcément ressurgir la meilleure partie de ma personnalité … Mais ça faisait ressortir la plus forte, celle qui était de taille pour me défendre contre n’importe quoi et n’importe qui. Celle que je ne contrôlais pas et qui, si je ne faisais pas un petit effort de retenue, pourrait bien le tuer dans les minutes qui venaient. Mais quelque part, on aurait dit que c’était ce qu’il voulait. Je pivotai vers lui.

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce que t’as Hamilton, t’en as pas eu assez, t’en redemande ? Parce que je pourrais faire ça toute la nuit. »

Je pris un air faussement amusé, parce que je n’avais pas particulièrement envie de rire mais je trouvais quand même la situation loquace au final. Je m’approchais à nouveau un peu de lui mais tout en gardant une distance « de sécurité ».

◄ CHANNELLE ►
« Mais c’est peut-être ça qui t’excites au fond, n’est-ce pas ? Tu te tapes une carrière et après tu te comportes comme un sale con parce que t’aime te prendre des raclées ? On a un petit côté sado maso refoulé peut-être … »

Je m’étais à nouveau approchée mais ça n’avait pas eu l’effet escompté. Etre proche de lui, même aussi peu, m’emplis d’une bouffée de rage à l’état pure. Je sentis mes poings se crisper terriblement. J’avais envie de le frapper, de le frapper très fort jusqu’à ce qu’il éclate comme un bouchon de champagne. J’avais envie de le détruire, de lui faire mal … C’est ce que ça me faisait. Je m’en voulais de l’avoir laissé me mettre dans cet état. Récemment j’avais tout perdu, et il était la seule chose à laquelle je me raccrochais pour ne pas sombrer … Et il le savait. Et il s’en était servi contre moi, au pire des moments. Est-ce que tout ça n’avait été qu’un jeu pour lui ? Détestait-il tellement les carrières qu’il avait voulu me séduire pour me faire souffrir après ? Peut-être. En tout cas, tout portait à le croire aujourd’hui. Mais il s’en était pris à la mauvaise carrière. Je me fis la promesse de ne plus jamais laisser personne se rapprocher de moi. C’était trop compliqué, et ça me rendait faible. Je l’étais ce soir, malgré ce que je voulais montrer, et je ne le serais plus jamais de la sorte, jamais.

◄ CHANNELLE ►
« Il n’y a qu’à demander chéri. »

Mais lorsque je levais le poing pour frapper, il arrêta ma main en plein vol avec la sienne. Son contact me fit l’effet d’un choc électrique. L’effet que provoqua sur mon sa main dans la mienne, bien qu’incontrôlable, me révulsa. J’étais si faible, si naïve. J’aurais du le voir venir. Je retirais immédiatement ma main et reculai d’un pas.

◄ CHANNELLE ►
« Mais quel genre de tordu es-tu ? C’est ça ton délire, tu détestes tellement les carrières que tu sors avec pour te fouttre de leur gueule ? »

J’aurais tellement aimé comprendre … J’aurais voulu qu’il m’explique. Qu’il y ait une bonne raison … S’il m’avait dit qu’il n’avait pas supporté que je ne lui parle pas pendant deux semaines, j’aurais compris. S’il avait dit qu’il n’avait pas aimé que je l’invite à rester chez moi, j’aurais compris. Mais là je ne comprenais rien du tout … Cela semblait si injuste, si aléatoire. Si cruel. Je savais que Zane avait une part d’ombre, rien qu’à la façon dont on s’était rencontrés … Je savais qu’il était mauvais garçon, un peu dangereux même, interdit … Mais j’étais loin de m’imaginer à quoi je m’étais frottée.

◄ CHANNELLE ►
« Rien ne me ferais plus plaisir que d’écraser ta tête comme un ballon de baudruche … Et le plus drôle, c’est que je suis peut-être bien la seule à qui tu aurais pu manquer. »

C’est vrai après tout, Zane n’avait jamais mentionné de famille, ou d’amis sérieux … Je le fixai une dernière fois, et finalement je décidai que ça n’en valait pas la peine. J’avais envie de le frapper, de le frapper fort, peut-être même de le tuer. Mais je n’irais pas jusque-là, et je ferais mieux de rentrer et de me défouler sur un sac de sable. Je pourrais même mettre son t-shirt dessus, ça pourrait avoir un effet cathartique. Je reculai d’un pas pour faire demi-tour et partir lorsque je remarquais quelque chose juste derrière son pied. Un petit papier qu’il semblait visiblement vouloir dissimulé. Piquée par la curiosité, je me baissais vive comme l’éclair avant de m’en emparer. Devant le mouvement qu’il esquissa pour m’en empêcher, je reculai assez vite pour ne pas qu’il puisse me faire basculer.

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce que c’est, mm ? La lettre d’adieu que je n’ai jamais eue ? »

Je reculai pour éviter qu’il ne me le prenne des mains et je dépliai le petit papier … J’écarquillai les yeux lorsque je fis mon nom de famille en haut du papier, ainsi que le sceau du Capitole …

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce que … »

Le cheminement se fit très vite dans ma tête. Je le revis la veille chez moi, dans le bureau de mon père … « Je cherchais le mode d’emploi du lavabo » … Et je l’avais cru, comme une idiote. Une manie quand j’étais à ses côtés il fallait croire. Il avait volé ça chez moi. C’était à partir de ce moment précis que tout avait changé, qu’il s’était montré froid et distant. Qu’est-ce que ce papier pouvait avoir de si important ? Rapidement, je le parcourus des yeux. Il s’agissait là d’un papier qui étalait la gratitude du Capitole envers mes parents pour avoir aidé à l’arrestation d’un rebelle. Je ne compris pas immédiatement, ce n’est qu’après un second regard que cela me frappa … « Le rebelle Hamilton » … Hamilton comme … Zane Hamilton ? Mes yeux étaient figés sur la feuille. Le père de Zane était un rebelle. Zane avait cherché le mode d’emploi hier, et il avait du tomber sur cela. Savait-il avant cela que son père était un rebelle ? En tout cas une chose était certaine : il était mort aujourd’hui, et c’était en partie parce que mes parents l’avaient dénoncé. Je n’arrivais pas à relever les yeux vers Zane, car mes sentiments étaient en pagaille. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Qu’est-ce que cela changeait ? Que comptait-il faire de cette information ? Avait-il cherché cette information ou était-il tombé dessus par hasard ? Il fallait que je me concentre. En tout cas ce papier révélait une chose : il devait détester ma famille et moi avec. C’était terminé. Je ne savais même pas si j’avais encore le droit de lui en vouloir, mais on n’avait définitivement plus rien à se dire. « Désolée pour toi » n’aurait pas pu couvrir ce que je venais de découvrir. « Il n’avait qu’à pas être rebelle » ne couvrirait pas du tout ce que je voulais communiquer. Au fond même si je comprenais ses sentiments, je ne pouvais pas être désolée que ma famille ait fait son devoir, même si j’aurais aimé que ça ne soit pas le cas. Je devais rentrer chez moi. La seule chose qui me bloquait c’était : « qu’est-ce que je vais faire de ce papier … » Mon instinct me disait de le prendre et de partir en courant, car quoiqu’il veuille faire avec, rien de bon n’en ressortirait pour ma famille. D’un autre côté, c’était tout ce qu’il avait comme preuve, comme « fermeture ». Qui étais-je pour lui enlever ?

Mais j’avais trop faibli. J’avais été trop tendre face à lui, trop … Facile. Je devais penser à moi et à ma famille. Alors je relevai les yeux vers lui une seconde à peine, et sans crier gare je partis en courant, le papier collé contre moi.
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Zane Hamilton
« Invité »


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MessageSujet: Re: Tout change si vite, on s'est menti ♫    Tout change si vite, on s'est menti ♫   EmptyDim 19 Oct - 19:09


Channelle & Zane

Tout change si vite, on s'est menti.



Après mes paroles le seul sentiment que je parvenais à dinstingué parmi la foule qui se bousculait dans ma tête était la peur. La simple peur qui me tordait le ventre et qui me brouillait les idées. La peur qu'elle voit ce que je cachais, qu'elle se rende compte de qui j'étais vraiment, que de tout ce qui s'était passé avant, plus rien ne réchappe et qu'il ne reste plus que ce papier et la découverte de mes nombreux mensonges dans son esprit. Je ne désirais plus qu'elle comprenne, je voulais simplement qu'elle parte pour que le poids qui pesait en moi cesse enfin de me torturer, de me faire me contredire sans arrêt. Parce que tout n'était plus que paradoxe dans mon esprit. J'avais voulu qu'elle ai mal, comme moi j'avais eu mal à la mort de mon père. Quelque chose en moi l'avait haït à la minute où j'avais compris que sa famille était responsable de mon orphelinat.
Et pourtant ce quelque chose ne cessait de se déchirer avec l'autre part de moi qui avait lentement développé des sentiments bien réel pour la jeune carrière. Celle s'en voulait de réagir ainsi, qui savait que c'était moi qui avait profiter d'elle alors qu'elle était peut être innocente. Qui s'en voulait de lui faire ça, tout en espérant que cela lui fasse tout de même quelque chose, comme un signe que l'attachement n'avait pas été à sens unique.
Planter mon regard dans le sien, croiser ces yeux qui brûlaient de colère ne m'aida guère. Mes paroles avaient été brutes, je le savait. Mais mon impulsivité me faisait souvent défaut avec elle, et je devais me faire violence pour que la première chose qui me venait dans mon esprit ne soit pas la première à traverser la barrière de mes lèvres. Pourtant cette fois ci encore la seule défense que j'avais trouvé pour qu'elle s'en aille avait été trop irréfléchie. Je n'avais pas pensé une seule seconde que cela allait la piquer au vif et qu'elle ne partirait pas là dessus en me laissant avoir le dernier mot.

« Qu’est-ce que t’as Hamilton, t’en as pas eu assez, t’en redemande ? Parce que je pourrais faire ça toute la nuit. »

Un air suffisant et amusé apparut sur son visage. Je ne savais plus vraiment quoi faire pour éviter ce qui me paraissait maintenant inévitable : qu'elle trouve ce foutu papier. Plus elle restait, plus elle se rapprochait, et plus je voyais mes minces espoirs qu'elle se retourne et s'en aille sans n'avoir rien aperçu de compromettant s'envolés.

« Mais c’est peut-être ça qui t’excites au fond, n’est-ce pas ? Tu te tapes une carrière et après tu te comportes comme un sale con parce que t’aime te prendre des raclées ? On a un petit côté sado maso refoulé peut-être … »

Elle se rapprochait à nouveau de moi, et je voyais déjà la scène qui s'était déroulée quelques minutes plus tôt se réitérer. Ses mots raisonnaient sans trop de sens dans ma tête tandis que je me concentrait à ne pas détourner les yeux des siens une seule seconde. Elle sembla prendre mon silence pour un acquiescement à ce qu'elle venait de supposer.

« Il n’y a qu’à demander chéri. »

Mais cette fois ci je l'avais venue venir. Et je n'étais pas faible, je ne comptais pas lui faire croire ça une fois de plus. Elle ne savait pas que j'était capable de la stopper, elle se douterait même peut être de quelque chose,  que savoir faire cela pour un plombier des quartiers modestes du district 1 n'avait rien de normal ou de commun. Mais je n'en avait plus rien à faire. Ma main se leva automatiquement, comme un réflexe naturel dût à tous ces entraînements avec mon père ou les rebelles, et attrapa la sienne en plein vol.
La surprise apparut dans ses yeux tandis que je tentais de me persuader que tenir sa main, rien qu'un instant, dans la mienne ne m'avait absolument rien fait ressentir. Que je n'avais pas eu une submersion de tout ce que je refoulais depuis le début de ce que nous ne pouvions même pas définir comme une « relation ». Ce fut d'ailleurs ce que je fis, le refouler une nouvelle fois, le cacher pour ne plus y être confronter. La seule manière de le faire était de reprendre le dessus, de laisser mon ego, mon impulsivité et ma colère parler. Mon ton me surpris, moitié ironique et moqueur, moitié teinté de douceur qu'il m'était impossible de retirer.

« Je crois que tu as ta réponse, il semblerait que je ne sois pas si sado maso que ça. »

Son regard était plein d'incompréhension, de questionnement sourd dont il m'était impossible de connaître la nature.

« Mais quel genre de tordu es-tu ? C’est ça ton délire, tu détestes tellement les carrières que tu sors avec pour te foutre de leur gueule ? »

Ma réponse à sa question n'aurait pas pu être plus sincère. Elle se limitait à la seule vérité que je pouvais décemment avouer et lui lancer à la figure. Bien que ce n'était même pas une pique, pas même une moquerie où de la colère. La simple vérité dont mon ego était responsable, calquée en paroles froides et distantes.

« Je n'aime juste pas trop quand on essait de me frapper plusieurs fois de suite. »

Le fait de refouler à nouveau tout mes sentiments personnels et intérieurs me rendaient plus fort. Pour peu de temps, certes, avant que tout cela ne me submerge à nouveau, mais je reprenais le contrôle. A nouveau je me retrouvais glaciale et indifférent à ce qu'elle pouvait bien éprouver.

« Rien ne me ferais plus plaisir que d’écraser ta tête comme un ballon de baudruche … Et le plus drôle, c’est que je suis peut-être bien la seule à qui tu aurais pu manquer. »

Ces paroles furent bien pires que tout les coups possibles et inimaginables. Elles me cognaient de façon inévitable, sans que je puisse l'en empêcher. Sans que je puisse fermer hermétiquement mon esprit pour qu'elles ne me blesse pas, et ne fasse pas un peu plus ressortir la colère et la haine que j'avais pour ceux qui m'avais fait tout perdre, ou plutôt fait perdre la seule personne à qui je tenais, et  aussi qui tenais à moi. Enfin, ça avant que Channelle vienne chambouler tout dans ma tête, avant que je m'attache à elle comme à personne d'autre.
Elle trouvait ça drôle ? Elle pensait que me rappeler que j'avais perdu mon père et que je n'avais plus personne à qui me raccrocher à présent était drôle ? Qui plus est pensait elle que le fait que sa famille en soit responsable soit drôle ? Elle était peut être au courant, ou peut être pas. Je n'en avais plus aucune idée et surtout plus rien à faire. Elle savait appuyer là où ça fait mal, touché mon point sensible sans aucun mal.

« Tu ferais mieux d'éviter, je ne voudrais pas que tu perdes ton précieux temps de petite carrière à t'occuper de moi, ce serait trop con vraiment. »

Je voulais définitivement qu'elle s'en aille. Je ne pensais même plus à ce papier derrière moi, je voulais simplement ne plus jamais la voir, ne plus rien ressentir, ne plus être perdu à chaque fois que je pensais à elle, je voulais redevenir fort et indifférent au sort de cette carrière que j'étais censé détester. Je voulais la haïr et pourtant j'avais l'impression que je n'en serais jamais capable tant qu'elle se tiendrait ainsi devant moi.
Si bien que tout ça me fit oublier un instant, rien qu'un instant ce pourquoi j'étais debout de cette manière devant elle. Fatal.
Alors qu'elle se reculai, je vit directement dans ses yeux que ceux ci fixaient ce que je dissimulai depuis que je m'étais rendus compte qu'il était là. Alors qu'elle se penchait rapidement pour le ramasser, je tentais de lui barrer la route, sans succès malheureusement.
Je restai comme pétrifier, ne réagissant pas à la petite allusion ironique qu'elle me lançait en le dépliant. Mes yeux restaient fixer sur ce malheureux bout de papier que j'avais eu l'immense idiotie d'amener.
Nous faisions un beau tableau, entre elle qui écarquillait les yeux de surprise et moi qui ne pouvait adopter autre attitude que le désespoir à la vue ce qui se passait. Je ne bougeais plus, l'observant relier uns à uns les éléments dans son esprit. Je me demandais simplement si son cheminement allait la faire réaliser qui j'étais. Un rebelle. Un résistant, comme mon père, comme ceux qu'elle avait vendus aux autorités avant. Le temps était comme suspendu à cette simple feuille qu'elle tenait. Au bout d'un moment dont je ne pouvais définir s'il avait été long ou court, elle releva les yeux vers moi. Seulement cela ne dura qu'une seconde, une petite seconde suivit de ce que je redoutais plus. Elle partie en courant. On pourrait dire « tout simplement ». Parce que oui c'était une réaction simple, une réaction à laquelle j'avais souvent eu recours. Sauf qu'elle emportait avec elle tout ce qui aurait pu clôturer enfin mes remords. Mes mensonges. Tout ce qui aurait pu donner un sens à ce que je faisais depuis maintenant plusieurs mois. Mais elle était partie, simplement ou pas, elle était partie et je n'avais même pas eu le réflexe de la retenir. Je restais fixé sur le feuillage qui remuait encore de son passage, sans réellement le voir, les yeux perdus dans le vide. Tout ce que j'avais envie maintenant c'était exploser. Laisser ma rage envers Channelle, moi même, et à peu près le monde entier sortir.

(c) crackle bones

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