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 Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]

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MessageSujet: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptySam 1 Nov - 21:28


Channelle & Zane

Un mensonge finit toujours par être dévoilé.







(c) crackle bones



Dernière édition par Zane Hamilton le Mer 5 Nov - 21:14, édité 3 fois
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyDim 2 Nov - 12:43





Zane & Channelle




J’étais installée dans le canapé du salon, en face de l’écran. Depuis la moisson, je n’avais encore pas pu regarder les rediffusions des différentes moissons … En effet il y a quelques jours, tout m’étais tombé dessus : ma non-participation aux jeux, la terrible déclaration de Zane … Cela avait été assez terrible. Le pire était que j’avais vraiment eu besoin de soutient, car mon père m’avait pratiquement chassé de chez moi. Heureusement, ma mère l’avait un tantinet raisonné, mais quand j’étais allée la trouver, elle m’avait clairement fait comprendre que tout se passerait mieux pendant un temps si je ne le croisais pas.

Depuis quelques jours donc, je partais tôt le matin avant que mes parents ne soient levés. Le centre des carrières n’étant pas encore ouvert, j’allais m’entraîner dans la forêt pour améliorer ma force en combat. Dans mon esprit tout était clair : je m’étais égarée, et il fallait se reconcentrer et utiliser les choses qui me tombaient dessus comme une force pour rebondir. Je n’avais pas participé aux jeux cette année, mais l’année prochaine serait la mienne et il ne fallait rien lâcher. Dès l’heure de l’ouverture, je fonçai au centre des carrières pour m’entrainer sur des ateliers plus spécifiques, et lorsqu’il fermait, j’étais généralement bien trop épuisée pour continuer dans la forêt donc j’allais boire un verre au bar ou m’allonger dans l’herbe dans la forêt quand vraiment mes pieds ne me portaient plus. Je ne pouvais pas rentrer chez moi le midi, donc je ne mangeais que le soir, tard, après que mes parents soient endormis ; le seul moment où je pouvais rentrer et fouiner dans les placards.

Mais aujourd’hui avait été une journée particulièrement bonne. Je sentais que je gagnais en agilité en entrainements, et mon acharnement forçait le respect de mes camarades, même de ceux qui n’avaient pas avalé l’histoire de « je n’y suis pas allée pour l’honneur des carrières ». La cerise sur le gâteau, c’était que mes parents étaient en déplacement pour deux jours et que j’avais la maison pour moi toute seule. J’avais donc pu rentrer tôt et contrairement à ce que j’avais pensé au départ, je n’avais aucune envie de dormir. J’avais envie de regarder la rediffusion des jeux, chose que j’attendais avec impatience. Je m’étais donc mise en short et débardeur, ma tenue confortable par excellence, et m’étais allongée sur le canapé avec un morceau de gâteau que ma mère avait caché dans le placard pour moi, et j’avais regardé les tributs être tirés. A part ceux du district deux, et bien sûr le nôtre, ça semblait être de la rigolade. J’arrivai au district onze lorsque j’entendis du bruit devant la maison. Immédiatement j’éteignis le téléviseur. Il y avait comme des cris dehors, et je voyais des lumières passer de temps à autre. Je fronçai les sourcils. Que se passait-il ?

Soudain j’entendis des pas courir vers la maison et on frappa violement à la porte. Je m’approchai de la porte. Qui cela pouvait-il bien être, à cette heure-ci ? Définitivement pas quelqu’un que je connaissais … Etait-ce un rebelle, venu chercher asile chez moi ? C’était déjà arrivé après tout … Discrètement, je jetai un coup d’œil à la fenêtre et je reconnu … Non, ce n’était pas possible … C’était Zane. Je me collais une seconde dos à la porte alors que les coups se faisaient plus insistants. Pourquoi était-il ici ? Je n’aurais jamais la réponse, à moins d’ouvrir cette porte. Je pivotai et ouvris la porte.

Je remarquai immédiatement que quelque chose n’allait pas. On entendait des courses et des cris qui se rapprochaient, Zane portait une capuche noire et semblait à bout de souffle … Je pris une grande inspiration et le fixai un instant. Mais c’était l’instant de trop … Je m’en étais bien sortie ces derniers jours, j’avais « remonté » la pente, en me plongeant corps et âme dans l’entraînement. Et il apparaissait, sur le pas de ma porte, et un regard vers lui me donnait à la fois l’envie de lui sauter au coup et de l’embrasser, mais aussi de le frapper un grand coup et de lui claquer la porte au nez. Bon, il fallait que je souffle … Nul besoin de réagir de façon excessive …

◄ ZANE ►
« Channelle... »

L’entendre prononcer mon prénom ainsi me donna un frisson et mon poing se raidit. Il n’avait pas le droit de débarquer comme ça chez moi, pas après ce qu’il m’avait fait. Pas après la façon dont il m’avait humilié et s’était servi de moi. Je ne savais déjà plus pourquoi j’avais ouvert cette porte ou comment j’avais même pu songer à avoir envie de l’embrasser. C’était pathétique. Quand je repensais à notre dernière rencontre, j’avais définitivement envie d’aller chercher un couteau de cuisine …

◄ ZANE ►
« J'ai besoin que tu m'aides Channelle, je suis désolé, je vais tout t'expliquer je te le promets, mais s'ils me trouvent je ne pourrais jamais le faire, je finirais exactement comme mon père. »

Quoi ? Comment ça s’ils te trouvent … Quand soudain cela me frappa. Le bruit, dans les rues, les cris et les pas … Les pacificateurs cherchaient Zane. Parce que Zane n’était pas seulement le fils d’un rebelle … Il en était un. Et ils allaient le tuer. Je le détestais, et j’avais eu très envie de le tuer moi-même ces derniers temps mais … L’idée qu’il lui arrive quelque chose m’était toujours insupportable. C’était encore de la faiblesse bien sûr, mais je n’avais pas le temps de penser à cela, le temps était compté, car j’entendais des pas approcher.

◄ CHANNELLE ►
« Et bien dépêche-toi, entre. »

Je m’écartai pour le laisser passer et refermai la porte à double tour derrière lui. D’un doigt, j’écartais le rideau pour vérifier qu’on ne l’ait pas vu entrer, et voyant un pacificateur passer, je m’écartai de la fenêtre pour me retourner rapidement vers Zane. Il était là, dévoilant son vrai visage. Je pensais à présent pouvoir reconstituer un peu son histoire … Il était un rebelle lui aussi. Un rebelle qui été sorti avec moi pour obtenir des documents pour la rébellion. Alors qui ne me regardait pas, j’attrapai rapidement un couteau sur le comptoir et le coinçait dans mon dos, derrière ma ceinture. On n’était jamais trop prudent et j’ignorais pourquoi il était pourchassé, ou même s’il l’était vraiment. Il était peut-être là pour m’éliminer, ou pour récupérer son papier …

J’avais eu le temps d’y penser. Toutes les informations s’étaient mélangées dans ma tête … Son père était un rebelle. Déjà ça, ça avait été dur à avaler, mais au final j’y trouvais un certain sens ; cela expliquait certaines opinions à la limite de l’anti-Capitole que Zane pouvait avoir parfois. Mes parents étaient ceux qui l’avaient dénoncé. Ca quelque part … Ca n’était pas du tout difficile à avaler. Je savais que mes parents l’avaient fait, dénoncer des rebelles j’entends. Moi-même, je l’avais fait une fois. Mais quel mal y avait-il à cela ? Je veux dire, nous sommes de bon patriote et Panem et le Capitole nous fournissent tout ce dont nous avons besoin. Les rebelles menacent cet équilibre … Alors bien sûr, j’étais triste –ou j’aurais pu l’être- pour Zane … Perdre son père, de n’importe quelle façon, était terrible. Mais ne blâmais pas mes parents pour avoir fait leur devoir de citoyen.

◄ CHANNELLE ►
« T’es gonflé de venir frapper à ma porte pour me demander de l’aide ! »

Je lui faisais face … Malgré tout, je prenais garde à ne pas parler trop fort, car une dispute aurait pu attirer l’attention.

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi ils te cherchent ? »

Et s’ils viennent frapper à la porte, qu’est-ce que moi je fais ? Est-ce que je te vends ? J’aurais toutes les raisons de le faire. Il s’était servi de moi, et même après que je l’ai appris, il continuait à le faire. Et je continuais à marcher les deux pieds dedans …

◄ CHANNELLE ►
« T’es quand même pas assez bête pour avoir rejoint les rebelles … »

Décidément, je m’étais trompée sur toute la ligne, et Zane était vraiment un inconnu total. Ca n’aurait pas du être une si grande surprise pourtant. J’avais eu d’innombrables indices qui auraient du me guider, comme le fait qu’il était aussi content que moi qu’on garde notre relation secrète, ou ses idées parfois tranchées sur le Capitole et les carrières alors qu’il vivait au district un … Je devais réfléchir vite, car lorsque les pacificateurs ne trouveraient pas ce qu’ils cherchaient, ils allaient commencer à venir frapper aux portes pour voir si on n’avait rien vu d’anormal. J’aurais alors une décision terrible à prendre …

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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyMer 5 Nov - 21:05


Channelle & Zane

Un mensonge finit toujours par être dévoilé.



Je ne croyais pas du tout au fait qu'elle allait me faire rentrer. À la seconde où j'avais fini mon petit speech je regrettais d'avoir frappé. Je préférais encore me faire prendre sans qu'elle y soit pour quelque chose, sans qu'elle est dû choisir entre m'apporter son aide ou pas. J'aurais préféré mille fois qu'elle ne me voit pas comme ça. Mais maintenant c'était trop tard, trop tard pour faire machine arrière, trop tard pour reculer de quelque manière que ce soit. J'étais pris au piège, cerné entre Channelle et des pacificateurs qui voulaient ma peau.

« Et bien dépêche-toi, entre. »

Je fus d'abord surpris. Plus que surpris même, comment m'attendre à ce qu'elle m'aide après ce qu'elle avait vu et découvert de moi, après ce que je lui avais fait. Oh bien sûr en venant ici j'avais un mince espoir, trop mince pour vraiment y croire.

Elle se décala pour me laisser passer et je dois dire que je rentrais sans me faire prier. Laissant tomber ma capuche qui n'avait plus rien d'utile à présent, je l'observais regarder par la fenêtre. Apparemment personne ne m'avait vu rentrer , j'entendais les pas de mes poursuivants qui passaient dans la rue, mais aucun coup à la porte ou à la fenêtre ne retentit. Puis elle se tourna vers moi en me fixant un instant. Je m'imaginais déjà le chemin que les évènements faisaient dans sa tête. Le papier, mon père, moi, les pacificateurs. Ce n'était pas difficile à comprendre. Je détournais la tête, me tournant presque dos à elle, fermant les yeux pour à nouveau essayer de reprendre le contrôle. Maintenant que l'adrénaline était redescendue, elle laissait place à la colère, la culpabilitée et tous ces sentiments qui avaient disparu ces derniers jours, que j'avais essayé d'oublier avec les rebelles. Je m'en voulais d'avoir été aussi idiot et de ne pas avoir vu ou j'allais. Que j'allais ici.

Puis juste au moment où je me retournais et lui faisait à nouveau face elle me dit, en prenant le soin de ne pas parler fort :

« T'es gonflé de venir frapper à ma porte pour me demander de l'aide ! »

Elle n'avait pas tort. Si on se mettait à sa place c'était même incroyablement suicidaire de ma part.

« Crois moi, si j'avais eu une autre solution je ne t'aurais pas mêlée à tous ça. Et puis tu me connais, gonflé c'est mon deuxième prénom. »

La note sarcastique était en trop, je suis d'accord. Mais si c'était mes derniers instants, autant en profiter pour être ironique une dernière fois.

En l'observant je me demandais bien à quoi elle pensait. Ce qui se passait dans sa tête. Peut-être imaginait elle la meilleure manière d'appeler les pacificateurs, ou encore celle de me tuer elle-même. Ou alors elle se posait autant de questions que moi. J'aurais voulu qu'elle s'arrête là, que ça suffise. Que je n'ai rien à lui expliquer. Sauf que bien sûr ça n'allait pas se passer comme ça, c'était bien trop facile et je ne méritais pas la facilité.

« Qu'est-ce que tu as fait ? Pourquoi ils te cherchent ? »

Voilà quelque chose qui n'allait pas être facile à expliquer. Fallait-il que je continue à mentir ou que j'arrête définitivement. Je lui devais au moins d'être honnête, après qu'elle m'ait laissé rentré. De toute manière je n'avais plus le choix, elle ne me laisserait pas lui mentir encore maintenant qu'elle savait. Mais il y avait aussi mon côté appartenant à la résistance qui parlait. Et lui dévoiler ce à quoi je passais mon temps n'était pas, j'en étais à peu près certain, une très bonne idée.

« J'ai eu le temps de rien faire, mais tu sais déjà pourquoi ils me cherchent. »

Mon ton n'était pas froid à mon grand étonnement. J'étais perdu, impuissant face à elle et je ne voyais pas de solution. Pas d'échappatoire à ses questions, juste des maigres efforts pour en dire le moins possible. Je sursautais à chaque fois qu'un bruit retentissait derrière la porte. J'avais comme l'impression que tout allait s'arrêter d'un instant à l'autre, que ma vie serait condamnée d'un instant à l'autre.

« T'es quand même pas assez bête pour avoir rejoint les rebelles ... »

Je fronçais les sourcils. Elle disait ça comme ci c'était une absurdité. Ça l'était sûrement pour elle. Comme si je défiais le grand Capitole pour des broutilles sans importance, comme si je risquais ma vie à chaque fois pour presque rien.

« Il n'y a rien de bête là dedans. J'ai simplement fait le choix de ne pas rester les bras croisés à attendre que les autres fassent les choses pour moi. Il faut bien se battre pour ce qu'on croit. Moi c'est à ça que je crois, tu le sais. »

J'étais presque en train de murmurer, comme si les murs pouvaient nous entendre. À croire que je devenais parano, comme si un pacificateur allait surgir de nulle part pour m'emmener après ces révélations dans je ne sais quel endroit sordide pour me torturer et me tuer.

Soudain une question vient tarauder mon esprit. Je n'avais pas pris le temps d'y penser avant, sans doute trop occupé à me demander si Channelle allait me vendre ou non. Je jetais des regards inquiets derrière moi. J'avais peur de ne pas avoir vérifié avant que sa famille était là ou non. Je ne pensais pas qu'elle m'aurait ouvert si c'était le cas, mais on n'était jamais trop prudent.

« Tu es toute seule, n'est-ce pas ? »

Je savais que j'allais lui devoir plus d'explication que je lui avais donné. Plus que de vagues -tu le sais déjà-, ou -c'est mon choix-. Je ne faisais que retarder l'inévitable en quelque sorte en me posant des questions aussi idiotes. Pour une des seules fois de ma vie je n'avais pas envie d'être loquace. Adieu les habitudes de beau parleur, les manies d'arranger la situation avec une tirade. J'avais peur de sa réaction quand j'allais tout lui avouer. J'avais peur qu'elle me haïsse plus qu'elle ne me haïssait déjà, et pas que parce qu'elle pourrait me balancer, ou me tuer elle-même. Je n'avais pas envie qu'elle me déteste. Je ne pensais même plus au fait qu'elle puisse être responsable de la mort de mon père, elle ou sa famille. J'avais le plus grand mal à penser correctement, méthodiquement, tant les choses me paraissaient compliqués.



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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyJeu 6 Nov - 21:57





Zane & Channelle





◄ ZANE ►
« Crois-moi, si j'avais eu une autre solution je ne t'aurais pas mêlée à tout ça. Et puis tu me connais, gonflé c'est mon deuxième prénom. »

Ma bouche s’ouvrit, comme pour proférer une insulte ou je ne sais quoi avant qu’elle ne se referme. Alors quoi, il était fier de lui ? Il trouvait ça … Drôle ? J’avais envie de lui dire que comme deuxième prénom, connard aurait été plus saillant. Qu’il n’était pas gonflé mais complétement fou d’avoir cru que j’allais le cacher. Mais ça je ne pouvais pas vraiment le dire, étant donné que je l’avais quand même fait. Je préférais l’interroger sur ce qu’il avait fait … Je n’étais pas bien sûr de savoir pourquoi ça m’intéressait. Peut-être parce que je voulais savoir que ce n’était rien de grave. Ou que c’était une erreur … Parce que le schéma qui prenait place dans ma tête était trop effrayant pour lui faire face.

◄ ZANE ►
« J'ai eu le temps de rien faire, mais tu sais déjà pourquoi ils me cherchent. »

J’avais frissonné. Il avait raison, je le savais. Même si j’avais préféré ne pas trop y penser, je crois que je le savais depuis le moment où j’avais trouvé ce papier. Et si je ne m’étais pas menti à moi-même pendant tout ce temps, j’aurais pu le découvrir bien plus tôt. Dans un espoir vain, je posais quand même la question, sans oublier de souligner à quel point c’était stupide. Sa réponse ne se fit pas attendre.

◄ ZANE ►
« Il n'y a rien de bête là-dedans. J'ai simplement fait le choix de ne pas rester les bras croisés à attendre que les autres fassent les choses pour moi. Il faut bien se battre pour ce qu'on croit. Moi c'est à ça que je crois, tu le sais. »

Je soupirais d’exaspération.

◄ CHANNELLE ►
« Faire quelles choses Zane ? C’est stupide. Stupide et ridicule … Tu dis te battre pour ce en quoi tu crois, mais c’est faux. Tu ne te bats pour rien du tout. Tu te bats contre le Capitole, et tout ça pour quoi ? Tu penses que quelqu’un à mieux à offrir ? Tu as une idée de ce qui pourrait le remplacer ? Bien sûr que non. Tu n’es qu’un enfant capricieux qui veut se débarrasser de son parent pour l’avoir puni quand il a mal agit. A moins que tu ne fasses ça que par vengeance … »

Ma voix était posée et calme, de façon très surprenante. Je n’avais pas besoin de monter le ton, ni de m’énerver. Je le voyais pour ce qu’il était, et je savais que j’avais raison.

◄ ZANE ►
« Tu es toute seule, n'est-ce pas ? »

Je fronçais les sourcils. Ca me semblait évident. Nous ne serions pas en plein milieu du salon si ça n’avait pas été le cas. Et si j’avais des désaccords avec mon père en ce moment, sur de nombreux points, je ne l’aurais pas laissé en présence de Zane sachant ce qu’il savait.

◄ CHANNELLE ►
« Bien sûr. Mais ne pense même pas à faire quoique ce soit de stupide. Zane … Je … Je suis désolée pour ton père, vraiment. Sincèrement … J’imagine que ça a du être très difficile … Mais si tu es venu ici en comptant récupérer ton papier, je t’arrête tout de suite … Je l’ai détruit. Je suis désolée pour toi, que tu ais perdu un parent … Mais sachant ce que tu voulais faire de ce papier j’ai du faire le nécessaire. Je ne verrais pas mes parents souffrir par les rebelles pour avoir fait leur devoir de citoyen. »

Quand soudain, après avoir dit cela à voix haute, une chose terrible me frappa. Jusque-là j’avais pensé que Zane avait trouvé le papier par hasard chez moi, et que c’était pour ça qu’il était parti. Mais je venais d’avoir une cruelle élimination.

◄ CHANNELLE ►
« Notre rencontre, dans ce bar … Ce n’était pas une coïncidence, n’est-ce pas ? La nuit qu’on a passé, et toutes les autres … Tout ça, c’était juste pour trouver ce maudit papier … »

Et voilà, je me sentais à nouveau prise d’une haine intolérable. C’était répugnant, révoltant. J’avais été prise pour une idiote, et j’en étais une.

◄ CHANNELLE ►
« Ca va, la mission ne t’as pas parue trop désagréable ? Tu as du bien rire de moi avec tes petits copains rebelles … Et dire que je t’ai demandé de passer la nuit ici … Ah, tu as du bien t’amuser … Avoue-le, en dehors de ce que tu venais chercher, ça t’as bien amusé te jouer avec les sentiments d’une sale carrière, de te payer la tête d’une tueuse d’enfant, comme tu les appelles ! »

J’avais haussé la voix. J’avais presque crié en réalité … Et la réponse ne s’était pas fait attendre. Déjà j’entendais les pas d’un pacificateur à ma porte, et la seconde d’après on frappait à la porte. Je fixais Zane un instant. Il méritait que j’ouvre cette porte et que je les laisse l’emmener. Ca m’aurait fait tellement de bien en ce moment précis … Mais la vérité était que si lui s’était moqué de moi, m’avait manipulé froidement, tout cela … Ca avait été réel pour moi. Et même si je savais la vérité et que ma tête était très claire sur ce qu’elle devait faire, mes sentiments eux étaient plus flous. Ils n’avaient pas encore eu le temps de disparaitre complétement même si je savais –et éspérais- les voir disparaitre au plus vite. Je pris à peine une seconde de réflexion avant de jeter ma tête en arrière pour décoiffer mes cheveux. Je m’approchai un peu de Zane et murmurai :

◄ CHANNELLE ►
« Enlève ton pull et dégrafe ton pantalon. »

Rapidement, j’enlevai mon T-shirt pour le remettre à l’envers. Comme je ne le voyais pas réagir, j’insistai.

◄ CHANNELLE ►
« Allez ! »

Je m’approchai rapidement pour lui enlever moi-même avant qu’il ne s’exécute, et je récupérai le pull pour le fourrer dans un placard. Si on l’avait vu de dos, cela constituerait une preuve que je ne voulais pas laisser trainer. On frappa à nouveau avec plus d’insistance et je me dirigeais vers la porte.

◄ CHANNELLE ►
« J’arrive ! »

Je pris une profonde inspiration avant d’ouvrir la porte. Un pacificateur que je connaissais se tenait devant moi, et un autre était un peu plus en bas de la rue, inspectant visiblement la route.

◄ PACIFICATEUR ►
« Bonsoir mademoiselle Featherstone. Nous avons fait face à une petit pertubation ce soir, et nous avons entendu des cris chez vous. Est-ce que tout va ….. Bien ? »

Ses yeux avaient bloqué sur mon T-shirt retourné, ce qui était totalement l’effet espéré. Il releva les yeux et aperçu Zane du coin de l’œil, avant de reporter son regard sur moi avec un air interrogateur.

◄ CHANNELLE ►
« Je vais très bien monsieur Porter. Des perturbations vous dites ? Qu’est-ce qu’il se passe ? »
◄ PACIFICATEUR ►
« Rien de grave ne vous inquiétez pas mademoiselle, nous avons la situation bien en main. Vous n’avez rien vu ou entendu de suspect ? Vous n’avez pas vu passer quelqu’un ? »

Je souris, feignant l’amusement et un peu la honte également.

◄ CHANNELLE ►
« Non, je suis vraiment désolée de ne pouvoir vous aider mais j’étais comment dire … Occupée. C’est probablement pour ça que vous m’avez entendu … Crier … »

Je baissai la tête, comme gênée avant de relever doucement les yeux vers lui.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis désolée d’avoir perturbé votre travail … Pardonnez-moi mais j’apprécierais votre discrétion sur ce que vous avez vu ce soir … Je ne suis pas vraiment fière de la compagnie que j’ai choisie, mais avec les jeux, et Nathanaël parti … J’ai trouvé consolation dans ce que j’ai pu … »
◄ PACIFICATEUR ►
« Il n’y a pas de problème mademoiselle, vous savez que votre famille peut compter sur notre soutient. Bonne soirée mademoiselle. »

Il se retourna et parti rejoindre son collègue. Je repoussais la porte avant de pousser un soupir de soulagement lorsque je me rendis compte d’un détail … J’étais dos à Zane. Ce qui signifiait qu’il devait avoir vu ce que j’avais dissimulé dans mon dos. Persuadée qu’il allait être derrière moi dans les secondes à venir pour me l’enlever, je me saisis du couteau et pivotai en un quart de seconde. Mon couteau se retrouve juste au niveau de son cou, sous sa tête.

◄ CHANNELLE ►
« Tu mériterais que je tue maintenant … »
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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyDim 16 Nov - 17:39


Channelle & Zane

Un mensonge finit toujours par être dévoilé.




« Faire quelles choses Zane ? C'est stupide. Stupide et ridicule ... Tu dis te battre pour ce en quoi tu crois, mais c'est faux. Tu ne te bats pour rien du tout. Tu te bats contre le Capitole, et tout ça pour quoi ? Tu penses que quelqu'un à mieux à offrir ? Tu as une idée de ce qui pourrait le remplacer ? Bien sûr que non. Tu n'es qu'un enfant capricieux qui veut se débarrasser de son parent pour l'avoir puni quand il a mal agit. A moins que tu ne fasses ça que par vengeance ... »

Le ton qu'elle prenait, comme si elle évoquait simplement la vérité, donnait presque envie de lui donner raison. Seulement j'avais vu trop de choses horrible de la part du Capitole, je ne savais que trop de quoi il était capable pour faire cela.

« Parce que toi tu crois qu'il n'y a rien d'autre que ça ? Rien de mieux ? Alors, parce que j'ai toujours connu ça je devrais l'accepter ? Tu sais quoi si je voulais simplement me venger je n'aurais qu'à tuer tes parents, qu'à tuer tous ceux qui sont responsables de sa mort. Je ne suis pas seul Channelle loin de là, ça ne concerne pas que moi tout ça, ce n'est pas qu'une histoire de vengeance idiote. »

J'étais allé un peu loin en parlant de tuer des membres de sa famille. Mais la colère menaçait de refaire surface, pas contre elle, juste contre ce que le Capitole avait réussi à lui faire croire. Qu'il n'y avait rien d'autre de possible que ce régime-là. Que nous méritions, tous autant que nous étions, de vivre les jeux et de nous soumettre à leurs règles injustes.

Soudain, peut être à cause de la peur à la limite du paranoïaque qui ne me quittait pas, je lui demandais si elle était bien seule.

« Bien sûr. Mais ne pense même pas à faire quoique ce soit de stupide. Zane ... Je ... Je suis désolée pour ton père, vraiment. Sincèrement ... J'imagine que ça a du être très difficile ... Mais si tu es venu ici en comptant récupérer ton papier, je t'arrête tout de suite ... Je l'ai détruit. Je suis désolée pour toi, que tu ais perdu un parent ... Mais sachant ce que tu voulais faire de ce papier j'ai du faire le nécessaire. Je ne verrais pas mes parents souffrir par les rebelles pour avoir fait leur devoir de citoyen. »

Alors comme ça elle pensait que j'avais monté cette petite mise en scène, ou quelque chose comme ça, simplement pour récupérer ce stupide papier. Pour être honnête l'idée n'était pas encore venue m'effleurer l'esprit. De toute façon, il semblait que c'étais trop tard. Malgré tout mon coeur se serra en entendant que la seule et unique preuve, celle après laquelle j'avais si longtemps courut n'existait plus. Ma machoire se crispait en l'entendant dire que ses parents avaient fait leur devoir sans pour autant le relever. Elle avait le droit de penser ça, oui rien n'était plus légitime venant de sa part que de penser ça.

« Tu crois vraiment que j'aurais risqué ma vie, que j'aurais tout monter juste pour récupérer ce stupide papier ? D'ailleurs comment tu peux savoir ce que je voulais faire de celui-ci alors que je n'en avais moi-même aucune idée ? »

J'essayais de ne pas crier, de rester calme tout en voulant qu'elle comprenne et qu'elle me croit. Même si en effet, je n'avais jamais vraiment su, je n'avais jamais vraiment eu le temps de penser si j'allais le donner ou non aux rebelles. Ca avait toujours été quelque chose que j'avais repoussé, refusé d'affronter. Et maintenant c'était trop tard.

« Notre rencontre, dans ce bar … Ce n’était pas une coïncidence, n’est-ce pas ? La nuit qu’on a passé, et toutes les autres … Tout ça, c’était juste pour trouver ce maudit papier … »

Et voilà, la question que je redoutais. La question à laquelle je n'avais pas l'exact réponse. Parce que rien à propos de ce qui s'était passé entre nous n'était clair dans ma tête. Je ne savais pas quoi répondre, si bien qu'elle continua, la haine se reflétant dans ses yeux.

« Ca va, la mission ne t’as pas parue trop désagréable ? Tu as du bien rire de moi avec tes petits copains rebelles … Et dire que je t’ai demandé de passer la nuit ici … Ah, tu as du bien t’amuser … Avoue-le, en dehors de ce que tu venais chercher, ça t’as bien amusé te jouer avec les sentiments d’une sale carrière, de te payer la tête d’une tueuse d’enfant, comme tu les appelles ! »

Elle criait. Je cherchais la vérité, le bon moyen de tout lui dire. De lui dire que quelque part tous n'avaient pas été qu'un mensonge. Mais le temps sembla me manquer. Un coup, puis deux à la porte. Tous mes muscles se tendirent immédiatement et mon regard allait et venait entre Channelle et l'entrée. Après ce qu'elle venait de découvrir il ne me restait plus beaucoup d'espoir sur le fait qu'elle n'ouvre pas cette porte et qu'elle ne me dénonce pas. Je restais donc figé, attendant qu'elle réagisse. Channelle s'avança vers moi, se décoiffant les cheveux sans que je comprenne. A quoi jouait elle ? Qu'est-ce qu'elle attendait pour ouvrir cette porte.

« Enlève ton pull et dégrafe ton pantalon. »

J'ouvrais de grands yeux sans comprendre. C'était bien le moment. Sans bouger d'un cil j'observais son étrange manège, elle mettait son t-shirt à l'envers. Quand elle s'approcha vers moi comme pour enlever le mien elle-même, je décidais de réagir. L'esprit embrumé par la peur je n'arrivais pas à comprendre ou elle voulait en venir jusqu'à ce qu'elle cache mon pull dans un placard. Et peu à peu, j'envisageais la possibilité qu'elle fasse ça pour m'aider. Mais après tout ce qu'elle venait de découvrir je ne comprenais pas. Je n'y comprenais rien.

Quand elle alla ouvrir la porte, je découvrais ce qu'elle avait caché dans son dos. Un couteau qui à mon avis m'était réservé depuis le début. Lorsque le pacificateur apparut à la porte, j'essayais tant bien que mal de ne pas fixer mon regard sur la lame. Comprenant enfin où elle voulait en venir, je rentrais dans son jeu quand le pacificateur releva les yeux vers moi, adaptant l'air gêné d'un type qu'on avait pris en plein ébat. Pour une fois je ne disais rien, je la laissais faire en écoutant attentivement. Elle se débrouillait bien mieux que moi pour parler à ces pacificateurs.

Je retenais un tressaillement lorsqu'elle parla de moi en disant qu'elle n'était pas très fière de sa compagnie. C'était totalement idiot de laisser mon ego réagir à ça, parce que je savais depuis le début que nos deux mondes étaient différents, chacun se méprisant. Et puis en incluant le fait qu'elle avait découvert que je m'étais servis d'elle pendant autant de temps et qu'elle m'aidait quand même, je n'avais pas le droit de me plaindre.

Quand il partit, je restais bouche bée devant ce qui venait de se passer. Elle avait réussi, la petite mascarade qu'elle avait inventé en quelques secondes avait fonctionné et le pacificateur avait plongé dedans la tête la première. Malgré tout, un léger détail restait à régler. Elle avait un couteau dans son dos et je ne pense pas qu'il était destiné à me préparer à manger. J'esquissai un geste pour m'approcher d'elle, sans vraiment d'idée précise en tête sur ce qu'il fallait faire. Mais à vrai dire je n'eus pas le temps de faire grand-chose puisque dans les quelques secondes qui suivirent le couteau se retrouva sous ma gorge et si ses yeux avaient pus me tuer je serais mort avant que la lame fasse couler la moindre goutte de sang.

« Tu mériterais que je tue maintenant ... »

Effectivement, je n'avais pas envisagé le fait qu'elle voudrait faire le travaille elle-même.

« Si tu avais vraiment voulu me tuer, je suppose que je serais déjà mort, ou en route pour le Capitole. Mais tu attends de savoir la vérité non ?»

Je levais doucement ma main pour la poser sur la sienne, qui tenait le couteau prêt à me trancher la gorge. Geste inutile si elle décidait vraiment de me tuer, mais néanmoins rassurant intérieurement. Le contact, bien qu'insignifiant réveilla un peu plus le sentiment que j'avais eu en la revoyant ce soir.

« La vérité c'est que oui notre rencontre dans ce bar n'avait rien d'une coïncidence. On m'a demandé de découvrir si ta famille était bel et bien pour quelque chose dans l'arrestation de mon père. Et honnêtement j'ai pas hésité une seule seconde. Sans te connaître je te détestais, toi et tout ce que tu représentais. »

Après avoir menti durant tant de temps, être honnête envers elle était très étrange. Comme si rien de tout ça n'avait existé, comme si mes mensonges étaient devenus la réalité et que j'avais oublié le reste. Comme si j'avais oublié qu'un jour je l'avais réellement méprisé.

« J'aurais dû continuer à te détester, j'aurais dû rester objectif, j'aurais dû respecter le deal entre nous, la règle que je m'étais dicté avant même de te parler. Ça aurait été plus facile, tout ça serait déjà terminé depuis longtemps parce que je ne me serais pas sentit le moins du monde coupable de te faire ça. »

J'appuyais sur le couteau pour le repousser et ainsi éviter qu'il reste une menace pour ma gorge, sans pour autant les lâcher, lui et sa main.

« La vérité c'est que oui si tout c'était passé comme prévu, je me serais amusé de toi, je me serais même félicité d'avoir réussi à te faire un coup pareil et j'aurais peut-être même fêté ça. Sauf qu'au lieu de ça, malgré moi et malgré tout ce que je m'étais promis, je me suis réellement attaché à toi. »

Mon regard restait ancré dans le sien, comme si j'avais besoin de ça pour continuer, pour moi-même réaliser ce que j'étais en train de lui avouer. J'effleurais sa joue avec ma deuxième main.

« Je ne peux pas l'expliquer, je n'ai pas pu m'empêcher de te voir différemment des autres, je n'ai pas pu m'empêcher de m'inquiéter pour toi, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir sans arrêt coupable. Tout n'était pas faux Channelle, c'était même bien plus que notre petit deal. Mais il y avait toujours cette mission que j'étais obligé de continuer, je devais le faire. Je sais que j'aurais du tout stopper, mais je ne savais plus quels sentiments étaient vrais entre ma haine et mon attachement. »  

Et puis si je n'avais pas accepté cette mission je n'aurais plus jamais pu me regarder en face. Encore moins que maintenant.

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyMar 18 Nov - 21:09





Zane & Channelle





◄ ZANE ►
« Si tu avais vraiment voulu me tuer, je suppose que je serais déjà mort, ou en route pour le Capitole. Mais tu attends de savoir la vérité non ? »

Franchement je m’en fouettais de la vérité. J’en avais eu plus qu’il ne m’en fallait. Cependant il avait raison sur un point : je n’allais pas le tuer … Je l’avais prouvé à deux reprises. Mais ce n’était pas l’envie qui m’en manquait … Lorsqu’il posa sa main sur la mienne, elle se crispa sur le manche. Je le fixai, les yeux pleins de haine, ou du moins c’est ce que j’essayais de faire passer. Je n’étais pas assez stupide pour le laisser m’avoir comme ça.

◄ ZANE ►
« La vérité c'est que oui notre rencontre dans ce bar n'avait rien d'une coïncidence. On m'a demandé de découvrir si ta famille était bel et bien pour quelque chose dans l'arrestation de mon père. Et honnêtement j'ai pas hésité une seule seconde. Sans te connaître je te détestais, toi et tout ce que tu représentais. »

Je me tendis complétement. C’était peut-être ce qu’il m’avait dit de plus honnête depuis notre rencontre, mais ce n’en était pas moins douloureux à entendre. D’autant plus que j’avais vraiment cru à son petit numéro dans ce bar. Si j’avais laissé mes amis carrières s’occuper de son cas ce soir-là, tout aurait été bien différent. Mais j’avais été immédiatement attirée par son côté tête brûlée, et je l’avais rejoint à l’extérieur et … Cette partie n’était pas douloureuse. J’avais été attirée par lui, j’avais couché avec lui, dans ce sens, il n’avait pas joué avec moi plus que j’avais joué avec lui. C’était la suite qui était pénible … La façon dont j’avais laissé notre « deal » se transformer en quelque chose de plus.

◄ ZANE ►
« J'aurais dû continuer à te détester, j'aurais dû rester objectif, j'aurais dû respecter le deal entre nous, la règle que je m'étais dicté avant même de te parler. Ça aurait été plus facile, tout ça serait déjà terminé depuis longtemps parce que je ne me serais pas sentit le moins du monde coupable de te faire ça. »

Il se mit à repousser ma main, tout en la tenant et … Je le laissai faire. Parce que j’étais sous le choc de cette dernière annonce.  Il se sentait coupable ? Ce me faisait une belle jambe … Il n’était pas resté objectif ? En quoi ? Il avait fait exactement ce qu’il avait prévu : il s’était rapproché de moi, avait obtenu ce pour quoi il était venu et m’avait laissé. Si je n’avais pas trouvé ce papier, on ne serait pas en train d’avoir cette conversation …

◄ ZANE ►
« La vérité c'est que oui si tout c'était passé comme prévu, je me serais amusé de toi, je me serais même félicité d'avoir réussi à te faire un coup pareil et j'aurais peut-être même fêté ça. Sauf qu'au lieu de ça, malgré moi et malgré tout ce que je m'étais promis, je me suis réellement attaché à toi. Je ne peux pas l'expliquer, je n'ai pas pu m'empêcher de te voir différemment des autres, je n'ai pas pu m'empêcher de m'inquiéter pour toi, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir sans arrêt coupable. Tout n'était pas faux Channelle, c'était même bien plus que notre petit deal. Mais il y avait toujours cette mission que j'étais obligé de continuer, je devais le faire. Je sais que j'aurais du tout stopper, mais je ne savais plus quels sentiments étaient vrais entre ma haine et mon attachement. »  

Il me fixait avec une telle intensité que j’étais incapable de ne pas soutenir son regard. Sa main s’était portée à ma joue, et un frisson m’avait parcouru. J’avais fermé les yeux une seconde, essayant de me rappeler ce que j’aurais ressenti … Lorsque je les avais réouverts, à ma grande surprise, ils étaient embués … Une larme roula sur ma joue … J’avais immédiatement reculé d’un pas  et je m’étais retournée, rompant tout contact avec lui. Ma main tremblait lorsque je lâchais le couteau sur l’établi.

◄ CHANNELLE ►
« Des paroles faciles à prononcer lorsqu’on a un couteau sous la gorge. »

Je n’étais pas si naïve … Je ne pouvais pas l’être. Sa survie dépendait actuellement de ma bonne volonté, alors bien sûr il avait ressorti le numero de la sensiblerie. Il devait être tellement sûr de lui, tellement fier … Même après ce qu’il avait fait, son petit jeu marchait toujours. Toujours dos à lui, je lui lançais :

◄ CHANNELLE ►
« Je ne pense pas pouvoir un jour croire un seul mot qui sortira de ta bouche. Tu as raison, je ne vais pas te tuer, ni te dénoncer. Pas parce que je n’en ai pas envie, tu peux me croire, mais parce que je n’arrive pas à supporter l’idée que tu disparaisses. Parce que tout était vrai pour moi, qu’il n’y avait rien de confus dans ma tête. »

Je me retournai vers lui. J’avais laissé tomber ma carapace de haine et d’indifférence, comme je le faisais rarement. Alors puisqu’on en était à vider nos sac, autant le faire jusqu’au bout.

◄ CHANNELLE ►
« Le pire, c’est que je ne t’en veux même pas autant que je ne m’en veux à moi. Je t’ai laissé t’immiscer dans ma vie sans jamais me douter de rien … Bon sang Zane, je … Je t’ai invité chez moi, dans ma maison. Et quand je t’ai trouvé en train de fouiller, je t’ai trouvé milles excuses, je m’inquiétais même pour toi. Je te faisais confiance … En fait je devrais te remercier. Tu m’as appris une leçon que je ne suis pas prête d’oublier … Que ce soit en combat ou ailleurs, il ne faut jamais baisser sa garde. »

Sans que je n’en ai conscience, plusieurs larmes avaient coulées sur mes joues. Mais j’avais terminé. J’avais dit ce que j’avais à dire, et ça faisait un bien fou. J’avais pleuré, j’avais vidé mon sac. Entre nous tout était dit … Et j’avais un sentiment de vide en moi, mais je savais que je saurais le combler avec de l’ambition et de l’entraînement. Je relevais les yeux vers lui une dernière fois.

◄ CHANNELLE ►
« Et bien, il semblerait qu’on se soit tout dit. »

Je me retournai pour ouvrir le placard et en sortir son pull. Je m’approchai de lui et le lui remis entre les mains.

◄ CHANNELLE ►
« Il doit y avoir un T-shirt à toi dans ma chambre si tu veux aller le récupérer. Tu peux rester ici le temps que ce soit sûr dehors, après ça je ne veux plus jamais te revoir. »

Je me retournai et sorti une bouteille de vodka d’un placard, avant d’aller m’installer sur le canapé. Je n’arriverais pas à mon concentrer sur les moissons tant qu’il était là, aussi je décidai simplement de trouver un peu de force dans ma bouteille et de faire comme s’il n’était plus là.
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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyDim 23 Nov - 21:05


Channelle & Zane

Un mensonge finit toujours par être dévoilé.




Je remarquai que ses yeux s'étaient embués lorsqu'elle les rouvrit. Elle se recula tandis qu'une larme coulait sur sa joue. Et je me détestais immédiatement d'en être la cause, sans pour autant pouvoir y faire grand-chose. Le mal était déjà fait. C'était la deuxième fois que je la voyais pleurer, et encore une fois c'était de ma faute. Elle s'était retournée, si bien que je ne pouvais plus voir son visage. Elle lâcha le couteau fébrilement sur l'établi.

« Des paroles faciles à prononcer lorsqu’on a un couteau sous la gorge. »

Il est vrai que j'avais eu besoin d'une menace pour tout lui dire. Mais ça m'avais fait réaliser que je n'avais plus l'envie de m'échapper, de ne penser qu'à moi. J'avais voulu tout lui dire parce que je m'étais rendus compte que je la lui devais, je lui devais cette vérité qu'il y avait eu parmi autant de mensonge.

« Je ne pense pas pouvoir un jour croire un seul mot qui sortira de ta bouche. Tu as raison, je ne vais pas te tuer, ni te dénoncer. Pas parce que je n’en ai pas envie, tu peux me croire, mais parce que je n’arrive pas à supporter l’idée que tu disparaisses. Parce que tout était vrai pour moi, qu’il n’y avait rien de confus dans ma tête. »

J'étais un menteur. Et elle pensait à nouveau que c'était une de mes petites manipulations. Ca aurait dû être évident, j'aurais dû y penser. Elle ne me croirait plus. Mais autre chose dans sa phrase me pris de surprise. Elle ne supportait pas l'idée que je disparaisse. Depuis le début, je me demandais pourquoi elle continuait de me protéger. Mais il fallait croire que ma mission était un franc succès, puisque j'avais réussi à ce qu'elle s'attache assez à moi pour ne pas me dénoncer. Ça aurait dû me réjouir d'avoir réussit à la manipuler ainsi. Ce n'était pas le cas.

Je restais abasourdi. Elle n'essayait même plus de cacher ses sentiments, comme elle le faisait si bien habituellement. Elle me déballait son ressentiment à l'état brut, et ça me touchais bien plus de cette manière que si elle avait reprit son masque de carrière qui se fichait éperdument de tout, qui m'aurais cacher que j'avais pus l'atteindre.

« Le pire, c’est que je ne t’en veux même pas autant que je ne m’en veux à moi. Je t’ai laissé t’immiscer dans ma vie sans jamais me douter de rien … Bon sang Zane, je … Je t’ai invité chez moi, dans ma maison. Et quand je t’ai trouvé en train de fouiller, je t’ai trouvé milles excuses, je m’inquiétais même pour toi. Je te faisais confiance … En fait je devrais te remercier. Tu m’as appris une leçon que je ne suis pas prête d’oublier … Que ce soit en combat ou ailleurs, il ne faut jamais baisser sa garde. »

Ca n'était pas censé se passer comme ça. Il y avait ce petit deal, comme quoi nous n'étions rien l'un pour l'autre. Si nous l'avions respecté, rien de tout ça ne se serait produit. Si je l'avais respecté. Je me détestais de m'être laisser avoir comme ça, parce que si je n'avais pas été aussi proche d'elle, si j'avais tout stoppé au moment propice, au moment ou c'était encore possible sans que ça ne fasse aucun dégâts elle n'aurait jamais eu le temps de s'inquiéter pour moi, de m'accorder sa confiance. Elle aurait continué à me voir comme un jouet certes, mais au moins je n'aurais jamais eu assez d'emprise sur elle pour pouvoir lui faire du mal, pas assez pour un jour voir des larmes couler sur ses joues par ma faute.

Mais elle avait raison parce que je ne voyais rien à répondre qui aurait pu affirmer le contraire. Baisser sa garde, c'était laissé les choses déraper. Et aujourd'hui elles étaient sacrément partie en l'air. Je n'avais rien pour me justifier, rien qui pourrait effacer ce que j'avais fait. Juste des excuses, ou ma culpabilité qui n'était absolument rien à côté de tout ça.
Elle conclut, et mon silence ne faisait que confirmer ses dires.

« Et bien, il semblerait qu’on se soit tout dit. »

Elle me rendit mon t-shirt. Je restais toujours muet, incapable de trouver les mots. De toute façon il n'y avait rien à dire. Elle ne me croyait pas, elle ne me croirait plus. C'était peine perdue.

« Il doit y avoir un T-shirt à toi dans ma chambre si tu veux aller le récupérer. Tu peux rester ici le temps que ce soit sûr dehors, après ça je ne veux plus jamais te revoir. » 

Elle avait donc décidée de faire comme si je n'étais pas là. Je l'observais prendre une bouteille et aller s'asseoir sur le canapé et mes lèvres restaient implacablement scellés. Je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire. Essayer de la convaincre que je ne lui avais pas toujours menti, qu'aujourd'hui je lui avais dit la vérité. Ou simplement abandonner, la plus simple et peut-être la meilleure chose à faire. Je m'étais convaincu que je lui devais la vérité, mais finalement la seule chose que je lui devais peut-être c'était de ne plus jamais intervenir dans sa vie. J'avais surement fais assez de dégâts comme ça.

S'il était question de disparaître, il fallait déjà commencer par ne laisser aucune trace. Aussi je me dirigeais vers sa chambre et récupérai le fameux t-shirt.

De retour dans la pièce principale, mon regard se dirigea vers la fenêtre. Tout semblait s'être calmé dans la rue. Un silence pesant, comme si rien ne s'était jamais passé. C'était exactement ce que je m'apprêtais à faire d'ailleurs, faire comme si rien n'avais jamais existé. La meilleure chose à faire oui voilà. La main sur la poignée, je m'apprêtais à partir.

Je ne sais pas si c'est le fait que je sois têtu. Ou égoïste. Ou peut-être les deux. Mais ma main refusait irrémédiablement d'appuyer dessus. Je ne voulais pas qu'elle garde cette idée de moi. Clairement égoïste, j'en arrivais à me préoccuper de la façon dont elle allait me voir, du souvenir que je laisserais. Il valait mieux pour elle qu'elle me voit comme un menteur, un voleur, et je ne sais quel autre qualificatif négatif. Au moins je n'aurais plus d'incidence sur elle, plus rien en moi ne pourrais la toucher et c'était ce qu'il fallait. Mais pourtant c'était plus fort que moi, mon cerveau ne cessait de se demander : Pourquoi dire la vérité si l'on accepte aussi facilement qu'elle soit prise pour un mensonge ? Il fallait que j'essaye une dernière fois. Je soupirai, lâchant la poignée.

Je m'approchais du canapé. Je devais trouver quelque chose pour qu'elle commence par m'écouter. Je décidais donc d'aller m'asseoir à côté d'elle et de lui prendre la bouteille des mains. Elle allait surement me trouver gonflé ou un autre truc du genre, mais je commençais à accumuler les adjectifs péjoratifs alors un de plus n'allait pas me tuer.

« On ne s'est pas tout dis non. Bien au contraire, tu n'as pas voulu entendre. Je t'ai menti d'accord... beaucoup. Trop pour que tu me pardonnes un jour. Mais ce que je t'ai dis aujourd'hui, c'est le truc le plus honnête et le plus vrai que j'ai pu dire depuis bien longtemps. Je ne peux pas revenir en arrière d'accord, je ne peux pas effacer ce que j'ai fait et je sais que ça ne change rien, que tu n'en as d'ailleurs surement rien à faire que ce soit la vérité ou pas mais il fallait que tu saches que tout n'était pas faux pour moi. »

Mon regard se tourna vers elle, essayant de capter son attention. Je n'avais pas l'intention qu'elle continue de m'ignorer. Le but était en partie de lui faire comprendre la vérité, pour une fois je ne mentais plus, je laissais ma sincérité parler avec toute l'incertitude qui restait quant à sa réaction face à ce que je lui avouais et continuais d'affirmer.

« Je ne dis pas ça pour que tu ne me dénonces pas... Parce que tu m'as clairement dit que tu ne le ferais pas de toute façon n'est-ce pas ? Je pourrais partir maintenant, te laisser croire que ce n'était qu'un mensonge de plus pour me sortir d'affaire et profiter du fait que tu me laisses m'en aller sans rien risquer. Mais je n'y arrive pas, pas si en partant comme ça je te laisse croire qu'une nouvelle fois j'ai voulu te manipuler et que tout ne c'est toujours que résumé à ça. »

J'aurais pu. J'aurais surement dû. Qu'est ce qui n'allait pas chez moi ? J'avais l'occasion de m'en sortir sain et sauf, de mettre un terme à cette « mission » pour de bon et pourtant je restais là, à tenter de me justifier surement en vain sur les quelques vérités sentimentales qu'il y avait eu durant tout ce temps.

« En plus tu devrais le savoir. Pas par rapport à moi, mais Channelle Featherstone à l'habitude que les hommes tombent sous son charme. Je ne suis qu'un de plus qui n'a pas su résister. »

Ayant gardé la bouteille tout le temps je la lui déposais entre les mains. J'avais définitivement fini. Plus rien ne pouvais être ajouté qui ne serait de trop. Je ne pouvais pas me justifier éternellement, je ne pouvais pas effacer mes actes non plus. Je lui avais parlé sincèrement, mais à présent je ne pouvais plus rien faire d'autre pour qu'elle me croit. J'avais surement perdu la moindre confiance qu'elle pouvait avoir envers moi, et je ne voyais rien qui pourrait la faire réapparaître à nouveau autre que ce que je venais de lui dire. Je me levais, après avoir fait ce qui m'empêchait d'ouvrir cette porte, il était temps de faire ce qu'elle m'avait demandée, de disparaître définitivement de sa vie.


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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyMer 26 Nov - 17:51





Zane & Channelle





J’étais sur le canapé, essayant d’ignorer Zane. Je l’avais entendu aller dans ma chambre, récupérer son T-shirt. Bien sûr il aurait pu en profiter pour refaire le tour du propriétaire à la recherche de je ne sais quel papier, mais je doutais qu’il ose. Quelques secondes plus tard, il s’approchait du canapé et venait s’assoir à côté de moi, me prenant la bouteille des mains. J’haussais un sourcil.

◄ CHANNELLE ►
« Et bien au moins une chose sur laquelle tu n’as pas menti … Gonflé est vraiment ton deuxième prénom. »

Je lui avais dit qu’il pouvait rester en attendant que cela se calme, mais il ne fallait peut-être pas abuser de ma courtoisie. Qu’est-ce qu’il voulait, que je lui paye un verre ?

◄ ZANE ►
« On ne s'est pas tout dis non. Bien au contraire, tu n'as pas voulu entendre. Je t'ai menti d'accord... beaucoup. Trop pour que tu me pardonnes un jour. Mais ce que je t'ai dit aujourd'hui, c'est le truc le plus honnête et le plus vrai que j'ai pu dire depuis bien longtemps. Je ne peux pas revenir en arrière d'accord, je ne peux pas effacer ce que j'ai fait et je sais que ça ne change rien, que tu n'en as d'ailleurs surement rien à faire que ce soit la vérité ou pas mais il fallait que tu saches que tout n'était pas faux pour moi. »

Alors quoi, il voulait être pardonné ? Un petit rire nerveux s’était échappé de mes lèvres.

◄ CHANNELLE ►
« S’il te faut encore un papier ou une preuve de je ne sais quoi, ne te donne pas toute cette peine, va juste le chercher et qu’on en finisse. »

Je tournais ma tête vers lui et vis qu’il me fixait. Mon regard croisa le sien, qui semblait déterminé. Je restais comme ça un instant, et comme s’il avait compris qu’il avait capté mon attention, il continua.

◄ ZANE ►
« Je ne dis pas ça pour que tu ne me dénonces pas... Parce que tu m'as clairement dit que tu ne le ferais pas de toute façon n'est-ce pas ? Je pourrais partir maintenant, te laisser croire que ce n'était qu'un mensonge de plus pour me sortir d'affaire et profiter du fait que tu me laisses m'en aller sans rien risquer. Mais je n'y arrive pas, pas si en partant comme ça je te laisse croire qu'une nouvelle fois j'ai voulu te manipuler et que tout ne s'est toujours que résumé à ça. »

Sur ce point, il n’avait pas tort. Mais dans ce cas, pourquoi avoir agi comme il l’avait fait ? Au début, je pouvais comprendre, mais à la fin ? S’il était sincère, pourquoi m’avoir laissée de la façon dont il l’avait fait ?… Son père, bien sûr. S’il disait la vérité, trouver ce papier avait dû être un choc … Il avait dû me haïr, moi et tout le clan Featherstone. Ce devait encore être le cas même si sa culpabilité le poussait visiblement à s’en vouloir à lui-même …

◄ ZANE ►
« En plus tu devrais le savoir. Pas par rapport à moi, mais Channelle Featherstone a l'habitude que les hommes tombent sous son charme. Je ne suis qu'un de plus qui n'a pas su résister. »

La flatterie. Il me connaissait bien … Car cela parvint malgré la folie du moment à m’arracher un léger sourire. Puis il me remit la bouteille entre les mains avant de se diriger vers la porte. Mes yeux restèrent un instant fixés sur la bouteille alors que j’entendais ses pas s’éloigner et la porte s’ouvrir. Mon dieu, qu’est-ce qui n’allait pas chez moi … Brusquement je me levai et posais la bouteille sur la table avant de me précipiter vers la porte. Là, je me plaçais entre elle et lui, et en reculant à peine elle se referma. Je tendais réellement le bâton pour me faire battre, à croire que je ne recevais pas assez de coup au centre des carrières … Mais je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. Après ce soir, je savais qu’on ne se reverrait probablement plus, où alors dans la rue, entourés de personnes qui ne sauraient même pas qu’on se connaissait et devant lesquelles on ne pourrait même pas se saluer. Après ce soir, nous n’aurions plus ni l’un ni l’autre de raison de se voir. Je ne savais pas si je le croyais, je ne savais pas ce que je ressentais … Mais je savais que je n’avais pas envie qu’il parte. Je l’avais fixé tout le long, mon regard dans le sien, dans lequel je lisais …. De la surprise, et de l’incompréhension. Mon non plus je ne comprenais pas vraiment. J’avais du mal à respirer. Je pris une profonde inspiration, et je réduisis les quelques centimètres qui nous séparaient. Là, contre tout ce que ma tête me disait, je l’embrassai. Ce fut rapide, car si je dois être honnête, je ne pensais pas pouvoir supporter le fait qu’il me repousse. Mais c’était aussi brûlant. J’en avais eu un frisson … Je me reculai à peine, en plongeant mon regard dans le sien, même si je ne savais pas bien ce que j’allais y trouver …

◄ CHANNELLE ►
« Je te l’ai dit, je ne croirais jamais plus rien de ce que tu me diras … Alors prouve-le moi. »

Je reculai un peu plus pour pouvoir le voir correctement, et retrouver mes esprits. J’avais perdu l’esprit c’était clair. Mais Zane avait toujours été ma chose à moi, la chose que j’avais uniquement pour moi et personne d’autre. Mon vilain secret … Je ne pouvais pas le laisser passer cette porte sans finir ça de la bonne manière.

◄ CHANNELLE ►
« Après ce soir, toi et moi on ne se croisera certainement plus, et même si c’est le cas on ne s’adressera plus la parole. Et ce sera surement mieux ainsi … Mais tu es là maintenant. »

Je me mordis la lèvre. J’avais honte de demander. Je sentais ma dignité et mon ego se terrer au plus profond de moi tellement ils ne pouvaient pas supporter de me voir ainsi. En y repensant plus tard c’est surement ce que je ressentirais aussi.

◄ CHANNELLE ►
« Ne pars pas. Reste ici, avec moi, juste ce soir … »

J’attrapai doucement sa main.

◄ CHANNELLE ►
« Reste ici cette nuit. Pas pour récupérer un papier, pas pour une mission, pas parce que je te le demande … Mais parce que tu en as envie. »

Mes yeux étaient plongés dans les siens, mais j’étais pendue à ses lèvres. Il était différent du garçon que j’avais fréquenté, et j’aurais été bien incapable de dire ce qu’il pensait à ce moment-là.

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MessageSujet: Re: Un mensonge finit toujours par être dévoilé. [Channelle]   Un mensonge finit toujours par être dévoilé.  [Channelle] EmptyDim 30 Nov - 23:26


Channelle & Zane

Un mensonge finit toujours par être dévoilé.



J'ouvre la porte. Je me dis que j'ai fait, dans la mesure du possible, ce qu'il fallait aujourd'hui.
Mais en à peine une seconde, tout change.
Elle apparaît devant moi, en faisant barrière de son corps tout en refermant la porte derrière elle. C'est incompréhensible. D'ailleurs, c'est exactement ce qui passe, je ne comprends rien. Elle me fixe d'abord sans un mot, son regard plongé dans le mien. Le mien qui à cet instant doit mettre en évidence toute ma surprise. Puis brusquement elle pose ses lèvres sur les miennes. C'est impensable, c'est rapide, c'est complètement hors du temps, hors de tout ce qui vient de se passer avant. Comme si ça excluait tout. Je ne sais définitivement plus quoi penser. Je ne sais plus ce que je dois dire ou faire. Ca bouleverse tout, toutes les résolutions sur le fait de disparaître de sa vie. Parce que je ne peux pas le nier, je ne peux pas nier qu'après ça je n'ai plus aucune envie de partir.

Elle se détache à peine, si bien que je peux encore sentir son souffle sur ma peau. Son regard s'ancre dans le mien. Je reste muet de surprise.

« Je te l’ai dit, je ne croirais jamais plus rien de ce que tu me diras … Alors prouve-le moi. »

Prouve-le moi. Ca ne m'avance pas plus. Je ne sais même pas ce que ça veut dire pour elle. Comment prouver des sentiments que je ne sais moi-même pas expliquer. Je pensais justement que la meilleure manière de lui montrer était d'obéir à ce qu'elle m'avait demandé. Ne plus jamais intervenir dans sa vie. Je pensais faire ce qu'il fallait en quittant cette maison, en la laissant vivre sa vie sans se préoccuper de devoir me faire confiance ou non. Mais là je ne sais plus.

« Après ce soir, toi et moi on ne se croisera certainement plus, et même si c’est le cas on ne s’adressera plus la parole. Et ce sera surement mieux ainsi … Mais tu es là maintenant. »

Oui, définitivement tout devient de plus en plus confus. Au moment où tout était à peu près clair dans ma tête, où j'étais presque certain du final de cette soirée. Je sais que je ne lui ai pas tout avoué pour ça, pour que ça se termine comme ça. En fait je ne l'avais même pas envisagé, persuadé que ça n'arriverait plus jamais. Mais il faut croire que je me suis trompé, elle me l'a prouvé en m'embrassant, en me barrant la route.

« Ne pars pas. Reste ici, avec moi, juste ce soir … »

Je sens ses doigts prendre les miens. Mon regard vient fixer son geste avant de replonger à nouveau dans ses yeux.

« Reste ici cette nuit. Pas pour récupérer un papier, pas pour une mission, pas parce que je te le demande … Mais parce que tu en as envie. »

Elle me retient. Elle le fait malgré tout.

Mes yeux se baissent jusqu'à ses lèvres. Je ne devrais pas. Ma raison me hurle d'ouvrir cette porte, parce que c'est la meilleure chose à faire depuis le début. Parce qu'il faut que ça se termine maintenant, il faut qu'elle me déteste, il faudrait que je la déteste, une nuit de plus ne fera que rendre plus difficile le fait de ne plus jamais la voir, ne plus jamais lui adresser la parole. Et pourtant je me rapproche d'elle, irrésistiblement, parce que j'en ai envie.

C'est une envie folle, une folie qu'elle me pousse à commettre. Ce n'est pas dans les règles. Je ne devrais pas. Ma mission est terminée. Je n'ai pas le droit de continuer, pas même une nuit de plus, pas quand ce n'est que par envie, pas quand ce n'est plus pour une preuve ou un papier et surtout pas quand ça m'embrouille les idées de cette manière. Je ne cesse de la fixer. Mon esprit lutte contre mon désir. Je ne devrais pas ressentir de telles choses, pas pour elle. C'est une carrière, une chouchoute du capitole. Ce n'était qu'une mission, et maintenant elle est terminée. Malgré tout ce qui a bien pu se passer, c'est fini et il ne faut pas que ça recommence. Mon regard ne cesse de fixer tour à tour ses lèvres et ses yeux. Elle sait tout, et pourtant c'est comme si pour le moment ça n'avait pas d'importance.

Après tout c'est ridicule, ridicule de me poser autant de questions sur ce que je fais est bien ou mal, que ce soit pour elle ou pour moi. Parce que ce n'est pas ça qui changera la donne. Je ne sais pas si c'est la bonne chose à faire, je ne sais pas si tout ça aura une quelconque incidence, je ne sais pas si je la reverrai un jour, je ne sais pas si j'arriverais à oublier. Je m'en fou de ne pas savoir.

Mes lèvres viennent rejoindre les siennes avec une force que je n'avais pas pressenti. Comme si mon désir venait de prendre le dessus en une fraction de seconde. C'est un baiser qui a quelque chose de nouveau pour moi. Il n'est plus associé à une mission, à une multitude de mensonge. Ce n'est que moi, pour une fois je n'ai pas l'impression d'être quelqu'un d'autre.

Si elle me demande de lui prouver je ne vois pas d'autre manière. Elle veut que je n'écoute que mes envies, alors c'est exactement ça que je vais faire. Une dernière fois.

Je lâche sa main pour poser la mienne avec l'autre sur ses reins, afin de la rapprocher de moi. Je profite de la sentir ainsi contre moi, de ne plus savoir lequel de nos deux cœurs bat le plus vite comme si c'était la dernière fois. Parce qu'au vu des événements je sais que c'est réellement la dernière fois.

Mes doigts remontent sous son haut, prêts à lui retirer quand je me remémore que nous sommes chez elle, et qu'elle à une chambre. Souvenir de ma dernière visite.
Alors, je la soulève, sentant ses jambes se croiser dans mon dos sans jamais cesser de la couvrir de baisers brûlants. Je ne pense plus que quelques minutes plus tôt elle se tenait devant moi avec un couteau rivé sur ma gorge. Je ne pense plus qu'à rejoindre sa chambre et quand c'est chose faite je la dépose doucement sur le lit avant de me pencher au-dessus d'elle. Je contemple un instant son visage, mon souffle saccadé se mêle au sien tandis que je détaille ses traits rien qu'un instant avant de réaliser que ce n'est vraiment pas une bonne idée. Parce que ça fait tout resurgir, et que c'est tout ce que je voulais éviter en passant un nuit de plus avec elle. Alors, j'assaille à nouveau ses lèvres de baisers intenses et lui retire son haut rapidement pour n'avoir à les lâcher que quelques secondes, comme si chacune d'elles comptait à présent. La vitesse à laquelle les événements ont changé ne me tourne plus la tête. Je n'y pense plus. Je ne pense plus à rien si ce n'est qu'à profiter de cette dernière fois qui est aussi une première, la première fois que je fais ça que par mon propre chef, qu'en écoutant que mes propres désirs sans qu'une mission y soit pour quelque chose.

***


Je me réveille dans son lit, à peu près certain que le soleil commence déjà à se lever. Je n'en reviens pas de la manière dont la soirée d'hier à tourner, pas plus que d'être ici. Mais je sais que je dois faire ce qu'il faut. Cette nuit était la dernière, parce que cette relation si étrange n'est ni bien pour elle, ni pour moi. Je ne peux pas donner autant d'importance à une fille comme elle, parce que nous sommes trop différents, j'ai fait trop de choses impardonnables. Parce que cette nuit ne change rien, elle ne change rien à ce que j'ai pu faire ou même à qu'elle famille elle appartient.

Je me lève, attrapant mes affaires avant de les remettre rapidement. Je sais que je devrais attendre qu'elle se réveille, ou du moins le faire moi même, la réveiller, lui parler. Je devrais lui dire quelque chose. Mais je n'ai vraiment aucune idée de ce que ça pourrait être. Nous savions tous les deux que c'était la dernière fois.

Alors je m'en vais. Sans savoir qu'elle sera sa réaction quand elle verra que je suis parti comme un voleur. Mais c'est bien mieux comme ça. Encore une fois, je choisis la facilité, celle de refouler tout ce que je peux ressentir, celle de partir directement pour être certain de ne pas douter. C'est terminé, ce petit jeu est terminé. Il n'y a plus de deal à respecter, plus de doutes, plus de questions.
(c) crackle bones

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