Caractère du personnage -  10 lignes minimum
D’un point de vue extérieur, Oliver est un homme que toutes les femmes désirent et que tous les hommes jalousent.  Couvert de gloire par les spectateurs et de fierté par les habitants du district 4 pour avoir remporté les Hunger Games de 2222, la réputation de ce beau brun bien musclé n’est plus à faire.  Drageur et charmeur à souhait sans tomber dans la vulgarité, Oliver sait très se comporter devant les projecteurs comme devant quiconque croisant son chemin dans le quatre.  Politesse, yeux doux et sourire en coin constituent ses principaux arsenaux pour se cacher, mais surtout pour oublier.  Mais qu’y a-t-il de si grave à effacer?  La peine, la douleur et le désespoir.

Dès la mort de son frère aîné, cette triade destructrice a germé dans le garçon d’à peine sept jeunes années, innocent et fragile.  Mais comment ses parents, peu éduqués et pauvres, auraient-ils pu préparer leurs fils à un tel destin?  Comment préparer des enfants à la mort?  Comment eux-mêmes pouvaient-ils accepter la possibilité de voir leurs propres enfants se faire massacrer sous leurs yeux?  Personne ne peut être prêt à vivre toute cette souffrance, encore moins Oliver.  Depuis ce temps, la joie de vivre, l’optimisme ainsi que le sourire d’Oliver disparurent.  Une seule chose comptait maintenant à ses yeux : la vengeance.  Or, lorsque son nom sortit lors de la Moisson, il comprit que ce plat amer qu’il convoitait ne le faisait que davantage embarquer dans l’engrenage mis en place par le Capitole, ses bêtises ne faisant qu’accroître le nombre de papiers à son nom à la Moisson.  

Ce sont les Jeux qui firent du jeune Wingston ce qu’il est devenu aujourd’hui.  N’ayant à un certain point pas le choix de tuer pour assurer sa survie, Oliver ne se pardonna jamais, ni à lui-même ni au Capitole, les vies qu’il a dû voler.  Le deuil et la guérison des nombreux traumatismes vécus en ces quelques jours seulement ne se fit également jamais puisque le vainqueur de l’an 2222 se plongea dans un profond déni.  Inconsciemment, il s’attacha à cette image que la presse lui donna pour tenter d’oublier que sa vie ne lui appartenait pas et ne lui avait d’ailleurs jamais appartenu.  Personne ne sembla vouloir s’intéresser à lui plus qu’à sa façade, ce qui amplifia le profond sentiment de solitude qui l’enchaîna vivant dès sa sortie de l’arène.  Il repoussa ceux qu’il connaissait, mais il conserva tout de même une légère présence parmi les rebelles, refusant toutefois de croire que leurs plans les mèneraient très loin.  Aujourd’hui, Oliver se contente de s’effacer en poursuivant le commerce quotidien qui le fait vivre ainsi que son rôle obligatoire de mentor qu’il effectue de façon très passive et désintéressée, refusant de participer à l’engrenage du Capitole.
   

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
« Vivre la naissance d'un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. »

   Les Wingston sont, depuis plusieurs générations, une famille de pêcheurs du district 4.  Les parents de notre protagoniste ne font pas exception à la règle.  M. Wingston, l'unique pourvoyeur de la maisonnée, a appris les ficelles de ce dur métier de son propre père, comme le dictait la tradition.  Sa conjointe quant à elle décida de demeurer au foyer afin de s'occuper de leur logis peu enviable afin de le rendre habitable.  De plus, Mme Wingston tomba rapidement enceinte après les premières nuits passées dans les bras de l'honnête homme avec qui elle souhaita passer le reste de ses jours.  De cette union naquit d'abord Jaison, un garçon dont le sourire fut contagieux dès ses premiers jours de vie.  Le couple était si heureux par l'arrivée du bambin qu'il fut évident pour eux que leur famille n'allait pas s'arrêter à un seul enfant.  Or, le couple vécu une période financièrement difficile suite à la contamination de plusieurs réserves de poisson par la compagnie de pêche de M. Wingston.  Ils décidèrent donc d'attendre d'avoir les moyens d'assurer une qualité de vie raisonnable à leur second enfant avant de recommencer à tenter de concevoir.  Ce n'est que trois ans plus tard que notre jeune protagoniste prénommé Oliver prit son premier souffle de l'air de son district.  Attendu par tous les membres de sa famille, il fut aimé et très bien accueilli par Jaison qui jamais ne fut jaloux de l'attention que ses parents donnèrent au nouveau-né.

En grandissant, les deux frères développèrent une complicité dont tout parent rêve au sein de leur famille.  Jaison et Oliver suivaient ensemble et avec brio les traces de leur père, partageant tous cette même passion pour le poisson, unique passe-temps et richesse du district.  Que ce soit au bord du quai ou sur une embarcation pitoresque, Oliver ne se sentait jamais aussi bien et en sécurité que près de l'eau.  Malgré son estomac qui criait famine un jour sur deux, il arrivait à tout oublier lors de ces séances de tranquillité.  Le jeune garçon d'à peine six ans ainsi que son grand frère pré-adolescent s'étaient promis que jamais ils n'arrêteraient de pêcher, que tout allait bien se passer tant qu'ils seraient dans l'industrie du poisson.  Si seulement cette promesse avait été vraie...

À peine deux ans plus tard, le garçonnet qu'était Oliver vit sa naïveté enfantine se dissiper d'un claquement de doigt.  Du jour au lendemain, alors que son frère s'était habillé de son plus bel habit pour ce qu'il disait être une cérémonie importante, le voilà condamné à se battre à mort contre d'autres jeunes de son âge pour le bon plaisir des richards de la métropole.  C'est à peine ce que le père d'Oliver réussit à lui expliquer tant la rage qui l'envahissait le fit perdre le contrôle de lui-même.  Sa mère était quant à elle sans voix, la rivière de larmes parlant d'elles-mêmes.  Au départ, Oliver ne crut pas qu'une telle chose soit possible.  Eux qui travaillaient si dur, pourquoi les punir ainsi?  Pourquoi?  Ce n'est que lorsqu'Oliver parla à son frère pour la dernière fois, dans une petite pièce encadrée de pacificateur qu'il réalisa l'ampleur de ce qui allait se dérouler lors des prochains jours.  Jamais Oliver n'avait connu Jaison aussi sérieux et aussi serein à la fois.   Son frère aîné le serra dans ses bras avant de lui remettre son pendentif chétif, celui qu'il avait trouvé dans le sable alors qu'ils pêchaient tous les deux.  Une aile d'oiseau.  La moitié de la source de la liberté des oiseaux.  Oliver vit son frère se faire arracher de ses bras alors qu'un pacificateur le balança sur le sol.  La dernière chose qu'il vit de Jaison fut à peine quelques jours plus tard, lorsque sa dépouille s'écroula devant des millions de téléspectateurs en délire, peu après le signal de départ des jeux.


« Ton sourire me manque, mais le mien encore plus. »

Après la mort de Jaison, plus rien n'était pareil pour cette famille démunie.  Certes, la vie reprit tranquillement son cours, mais les âmes qui habitaient le logis familial étaient désormais vides.  Mme Wingston tomba en dépression, repoussant son mari qui n'avait rien fait pour protéger Jaison et son fils cadet qui lui rappelait trop l'aîné.  M. Wingston, accablé par le remord, passait le plus de son temps possible au travail afin d'occuper ses mains et d'oublier ses tourments.  Oliver, laissé plus que jamais à lui-même, s'occupa d'abord à livrer les poissons à la place de sa mère puis, lorsqu'il fut plus grand, il se chargea de les troquer ou de les vendre lui-même.  Tout comme ses parents, Oliver n'était plus le même.  Malgré son jeune âge, il avait compris très rapidement dans quel genre de monde son avenir se dessinait... ou plutôt se décomposait.  Comme Jaison, deux enfants par année mourrait à de purs fins de divertissement.  Le Capitole lui avait enlever son grand frère et des frères et autres de nombreux autres familles du district.  Sous l'intensité de la douleur, Oliver eut comme réaction de se refermer sur lui-même et de chercher un moyen de mettre fin aux Jeux, un moyen de rendre chaque enfant libre.  C'est sous ces grandes ambitions qu'il n'hésita pas un seul instant à rejoindre la faction rebelle dès qu'il en entendit parler, vers ses 10 ans.  Après avoir travaillé le poisson, il filait directement voir son supérieur rebelle afin de se rendre utile du mieux qu'il le pouvait.  Il ne se plaignit jamais des jobines qu'on lui donna et les exécuta sans rechigner, en portant fièrement au coup cette plus d'oiseau forgée avec l'espoir que Jaison soit fier de lui.

Oliver travailla dur, se servant de ses connaissances sur la pêche pour contribuer au maximum à ses nouveaux alliés.  Tout comme les autres jeunes de son district, le cadet Wingston participa à sa première moisson lorsqu'il atteignit l'âge de 12 ans puis à chaque année par la suite.  À chaque fois, les douloureux et pénibles souvenirs de la pige de Jaison lui revenaient en mémoire.  Qu'arriverait-il si c'était lui qui était pigé?  Ses parents n'arriveraient jamais à le supporter.  Perdre un fils était déjà assez difficile alors un deuxième...  Car il était évident pour Oliver que jamais il n'arriverait à survivre face aux jeunes entraînés des autres districts.  Il n'avait absolument aucune chance, lui, simple fils de pêcheur.  C'est donc auprès des rebelles qu'Oliver alla chercher de l'aide.  Il n'avait pas encore été pigé, certes, mais si jamais il l'était un jour, il refusait de se laisser abattre par des amateurs.  Il n'arrivait pas à concevoir de tuer quelqu'un, mais il comptait survivre au moins la première journée.  Il demanda donc à ses collègues plus âgés de lui enseigner la base de la survie.  Faire un feu, se choisir un abri, prodiguer les premiers soins de base, ce genre de choses qui pourraient lui être utiles si jamais le pire se produisait.  Et comme si cette pauvre famille n'en avait pas suffisamment vécu, le pire arriva.


« Notre tribut masculin pour les Hunger Games de 2222 sera....  Oliver Wingston!  Oliver, ou es-tu, mon grand? »

La seconde suivant la prononciation de cette phrase par la représentante excentrique du Capitole, Oliver devint un homme.  Maintenant âgé de dix-huit ans, il venait d'être sélectionné lors de la moisson.  Son cœur rata un battement et son souffle se coupa alors que sa mère perdit connaissance dans la foule.  Marchant, blême comme un cadavre, vers la scène montée pour l'occasion, Oliver réalisait déjà sa mort imminente.  Il n'y avait aucune chance qu'il survive.  Lors des courtes minutes d'adieu envers ses proches, ses parents ne se présentèrent pas ayant trop peur de décourager leur seul fils tant ils étaient démolis de l'intérieur.  Ce fut dans le train que la tribut féminine de son district s'adressa à lui qu'Oliver retrouva espoir.  D'ailleurs, Espérance semblait résolue à ne tuer aucun autre tribut.  Elle croyait que si tous les tributs pensaient comme elle, que les jeux ne pourraient plus avoir lieu et que le Capitole serait ainsi renversé.  Charmé par l'idée, Oliver jura, tout comme elle, de n'éliminer aucun de leurs adversaires.  Les jeux débutèrent relativement bien, Oliver ayant réussi à attirer plusieurs sponsors sans le vouloir par son look de beau garçon.  C'est d'ailleurs l'image que les médias lui attribuèrent trop rapidement à son goût et contre son gré.  Pourtant, s''il y avait quelqu'un qui avait quelque chose à envier, c'était bien les nombreux carrières des autres districts!  Dès le signal de départ donné, Espérance et Oliver s'isolèrent des autres tributs à l'aide du talent de camouflage de la première et se nourrirent des poissons facilement harponnés par Oliver.  Ils restèrent ainsi une bonne journée et demie, mais de nombreuses catastrophes « naturelles » les obligèrent à se rapprocher des derniers tributs restant.  Ce fut sous ses yeux larmoyants et son cœur broyé qu'Oliver assista impuissant au meurtre de sa partenaire.  Dans la pire misère qu'il ait connu jusqu'à présent, elle avait été la seule qui avait pu lui amener espoir et réconfort.  Il avait même cru qu'ils pourraient déroger des règles et remporter les jeux tous les deux.  Avec l'âme du tribut féminin du district 4 s'envola tout l'espoir d'Oliver.  C'est dans une rage noire qu'il s'empara de son harpon de pêche et empala les deux tributs se dressant contre lui.  C'est ainsi qu'il fut élu vainqueur des Hunger Games de l'an 2222.


« Il est difficile d’accepter la vérité lorsque les mensonges étaient exactement ce que tu voulais entendre. »

Les jeux ainsi que la tournée du vainqueur se déroulèrent sans pépin et Oliver put finalement retourner dans son district, amenant la gloire et la nourriture abondante avec lui.  Mais Oliver Wingston n'était plus le même homme désormais.  D'une allure beaucoup plus égocentrique, il se concentrait d'abord sur la drague et seulement ensuite sur son rôle auprès du Capitole.  Et en tout dernier lieu, il écoutait son cœur.  Et ce dernier point sur sa liste ne s'était laissé manifesté qu'une ou deux fois depuis sa victoire.  S'interdisant de revenir sur le passé et encore moins son avenir, Oliver est plus renfermé que jamais, malgré son apparence très extravertie auprès de la gente féminine.  Jamais auparavant il n'avait été comme cela.  Mais à sa sortie de l'arène, il fut beaucoup plus facile pour le jeune homme d'accepter sa personnalité prédéfinie par le Capitole que de vivre avec le poids de ce qu'il avait vu et des gestes irréparables qu'il avait commis.  C'est pourquoi Oliver ne se permit plus de penser à quoique ce soit d'autres que son image.  Les souvenirs d'Espérance, de sa mort et du sang qui avait taché ses mains et son pendentif par la suite étaient beaucoup trop violents pour sa jeune âme.

La victoire d'un tribut du district 4 attira toutefois bien des regards de la part des rebelles du D4.  Ils avaient beaucoup d'espoir pour Oliver, croyant que sa colère s'était trouvée ravivée par les jeux.  Or, le spectacle livré aux riches avaient eu l'effet contraire.  Plus découragé par le monde que jamais auparavant, Oliver avait perdu espoir de voir un jour le monde devenir meilleur.  Son implication chez les rebelles fut réduite au minimum alors qu'il se contentait de poursuivre sa vie quotidienne d'autrefois.  Enfin, un semblant de sa vie d'autrefois.  Durant les jeux, son père était décédé d'un arrêt cardiaque et sa mère avait vu ses forces considérablement diminuées par la perte de son amant et de l'espoir.  C'est lorsqu'elle fut sur son lit de mort, Oliver à son chevet, qu'elle lui murmura ses derniers mots à l'oreille : « Ne laisse pas tes blessures te changer en une personne que tu n’es pas, Oli'. »   C'est en gravant ces mots sages dans sa mémoire qu'Oliver versa quelques larmes pour sa défunte mère, celle qui lui avait, toute sa vie durant, donné la vie et tout ce dont il avait eu besoin.  Les humbles obsèques réalisés, la vie repris son cours et les années passèrent, une nouvelle Moisson sacrifiant deux jeunes gens par an.  

Embrassant son rôle de mentor avec peu d'intérêt, Oliver vit ses tributs massacrés les uns après les autres, demeurant le seul vainqueur de son district depuis l'année 2222.   À un certain moment, il fit la connaissance d'une styliste d'un autre district qui lui plut particulièrement.  Il lui fit de nombreuses avances, mais n'eut qu'une réponse positive l'année dernière alors que leurs tributs attitrés lutaient pour leur vie dans l'arène.   Andromeïa était différente des autres habitants du Capitole qu'il avait rencontrés jusqu'à présent.  Il ne savait dire en quoi, mais elle lui faisait étrangement penser à Espérance.  Sa douceur et la lumière qu'elle dégageait probablement.  Aujourd'hui, une édition spéciale des jeux est sur le point de prendre place.  Étant sur le point de retourner au Capitole à nouveau, Oliver prépare ses maigres affaires en espérant qu'un jour, les choses seront différentes.

« Les grandes douleurs amènent les grands changements.  Si tu n’es pas prêt à changer, c’est que tu n’as pas assez souffert »
   

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
   Au moment présent, Oliver n’a que très peu d’ambition.  Bien sûr, il rêve d’un monde meilleur, un monde où tous ont des chances égales d’accéder à une qualité de vie digne de ce nom.  Or, suite à tous les malheurs ayant croisés sa route, il ne partage que peu d’espoir que son idéal devienne un jour réalité.  Il a vu trop de massacres dans l’arène pour participer activement au mouvement rebelle de son district, mais il contribue toutefois de temps à autres.  Oliver est conscient que plusieurs, dont Nikolay, lui reprochent son manque d’assiduité, mais cela lui importe peu.  En tant que mentor, Oliver refuse de se donner en spectacle au Capitole et ne s’applique donc que peu dans son rôle auprès des tributs de son district.  Dans la même ligne de pensée, il ne s’attache que peu aux tributs pour éviter de souffrir de leur perte.  Son seul réconfort, la seul lumière qu’il voit au bout de ce tunnel sans fond est Andromeïa qu’il revoit en l’occasion des Jeux annuels.