mission entre partenaires particuliers [Brooklyn]

Brooklyn & Melvil

J’avançai dans la nuit complétement vêtu de noir, presque invisible. Cela serait une bonne soirée. On m’avait envoyé un message via Jacob cette après-midi pour me demander de me rendre au QG des rebelles afin de connaître tous les détails de la mission du soir. Nous devions simplement récupérer une lettre qui contenait des informations importantes sur certaines personnes du district 12 qui étaient susceptibles d’avoir donné des renseignements sur certains rebelles à des Pacificateurs. En somme, cette mission ne devait pas poser de problèmes … Qui plus est, on m’avait annoncé que Brooklyn serait ma partenaire. C’était un petit bonus. On était de plus en plus assignés à des travaux tous les deux, car on faisait de l’excellent travail ensemble. En pour ne rien gâcher, on s’entendait de mieux en mieux. Je me rappelle de notre toute première mission ensemble. Je ne la supportais pas, à ce moment-là. Elle me paraissait odieuse au possible, et j’étais un peu effrayé par son coté provocateur, persuadé que cela ne m’attirerait que des ennuis. Et ce fus le cas. Je me souviens encore de la manière dont elle a agressé ce pacificateur. Nous avons dû courir pour nous cacher, et quand je me suis tourné vers elle pour l’insulter, elle a éclaté de rire, et naturellement j’en ai fait autant. En temps normal il y avait souvent des frictions entre nous, quand elle essayait de m’allumer par exemple « en souvenir du bon vieux temps ». Mais en mission, je n’avais jamais eu de partenaire plus sérieuse et appliquée. Je savais qu’elle ne laisserait jamais tomber quoiqu’il advienne.

Elle était là, en plein milieu de la rue et je la contemplais avec un sourire. Ca me ferait du bien d’être un peu moi pour changer avec une personne qui savait qui j’étais vraiment. Au douze je ne me liais avec personne de peur d’en faire une cible. Au Capitole je jouais un tout autre personnage, séducteur pour servir les besoins des rebelles. Mais avec Brook je pouvais lâcher un peu prise. Elle était vraiment folle, de se mettre ainsi en évidence, ce que je lui fis vite remarquer, toujours avec humour ….

MELVIL ►
« Toujours aussi imprudente ?»

Je souriais malgré moi, d’avoir l’occasion de plaisanter un peu avec quelqu’un qui me comprenait. Mais on avait peu de temps. Il nous fallait cette liste, et mieux valait bouger rapidement, et en silence. Je désignai la route qu’il y avait devant elle et accompagnai cela d’un geste de la main en inclinant légèrement la tête. Les dames d’abord.

MELVIL ►
« Bien que je ne sois pas pressé de rentrer, on n’a pas vraiment le temps de papoter ma belle … Je dois déjà t’entraîner en mission. Le travail, toujours le travail … Mais bon, on ne voudrait pas rater notre rencard avec nos amis pacificateurs, mm ? »

Je la gratifiai d’un clin d’œil avant de prendre la direction de la mairie. Tout naturellement, nous avions cessé nos plaisanteries afin d’être totalement silencieux. Nous jetâmes des coups d’œil autour de nous avant de nous regarder, inquiets. Le traître était en retard, et c’était mauvais pour nos affaires : cela signifiait que cette mission serait moins simple que prévue. En effet, prendre une lettre dans une boîte aux lettres restait facile, mais si nous étions talonnés par des pacificateurs, il serait moins facile de récupérer le papier. Quelques personnes passèrent, mais aucune ne semblait être notre homme, lorsqu’un individu portant une longue veste marron et un chapeau noir passa prêt de la boîte. Sans même s’arrêter, il glissa la lettre dans la boîte et continua sa route. Un coup d’œil à la rue en parallèle m’indiqua que les pacificateurs arrivaient. Nous n’avions que quelques secondes pour démonter la boite aux lettres et prendre la poudre d’escampette. Je fis un signe à Brook indiquant qu’il fallait se presser, et rapidement nous arrivâmes à la boite. C’était à nous de jouer.

BROOKLYN & MELVIL

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J'étais impatiente. J'attendai debout, vêtue d'une chemise à carreaux et d'un blue jean, il me verrait vite. Ça faisait maintenant une dizaine de minutes que le l'attendait et je prenais déjà le risques de paraître étranges au yeux de quelques pacificateur mais au final, je m'en fichait royalement.

"Melvil ne devrait pas tarder maintenant..."

Je me trouvait ridicule à attendre un garçon avec autant de hâte, je ressemblait à ces collégiennes qui attendent pendant des heures à un rendez vous même si le garçon n'a aucun chance de se pointer. Mais je n'y pouvait rien, Melvil était le deuxième homme dans ma vie qu'y m'avait fais me sentir bien et qui avait fait battre mon cœur un peut trop fort. Je n'arrivais définitivement pas à le considérer comme un ami et j'espérais secrètement qu'aux bouts de quelques provocations subtiles le fasse, une nouvelle fois, tomber dans mes bras. Cependant bien qu'il ne sois pas toujours mon compagnon de nuit il restait celui avec qui j'était moi même, avec qui je me sentait en confiance.
Ha, le voilà.
Il avança et me fit un grand sourire enjôleur, je savait qu'il était heureux de me revoir.

"Toujours aussi imprudente ?"

Il me souriait toujours et dévoilais ses dents blanche, parfaite.

"Et alors monsieur..."

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupa et d'un geste de la mains, montra l'endroit ou nous devions nous rendre.

"Bien que je ne sois pas pressé de rentrer, on n’a pas vraiment le temps de papoter ma belle … Je dois déjà t’entraîner en mission. Le travail, toujours le travail … Mais bon, on ne voudrait pas rater notre rencard avec nos amis pacificateurs, mm ?"

Je lui sourie à mon tours et il me rendit un clin d'œil, il était terriblement sexy quand il faisait ça. Cet échange de mimiques suffit pour qu'il comprenne que non, je ne voulait effectivement pas rater ce rendez-vous.
Nous nous miment à avancer d'un pas décider vers la mairie en veillant à être le plus naturel possible.
Une fois arrivé devant notre point de rendez vous, l'absence du collaborateur inquiéta Melvil et il avait raison, si il était en retard ça ne ferait que nous compliquer la tâche. Même si je ne savais pas ce que contenait l'enveloppe que nous devions récupéré, fautes d'inattention lors du brief, je savais tout de même que je devais mener à bien cette missions.
Tout à coups notre homme sortit d'un coins sombre et passa devant la boîte aux lettres, il ne nous en fallut pas plus pour comprendre qu'il avait déposé le courriel. Cependant, un bref coup d'œil en arrière me fit comprendre que des pacificateur nous prenait en chasse ou du moins nous surveillaient. C'était maintenant qu'il fallait agir. Je me retournai et sorti de ma poche une cagoule plié avant de la lancer dans les mains de Melvil.

"Retient les un maximums de temps pour que j'ailles défoncer le cadenas de la boîte."

Il l'enfila et s'élança vers eux tandis que j'étudiais le mécanisme de la boîte, bien décidé à réussir mon coups. Une fois arrivé devant la caisse je donnai un coup de genoux violent aux cadenas mais il ne céda pas, je jetais un bref coup d'œil a Melvil et compris qu'il fallait me dépêcher. Quitte à se blesser un peut. Je pris donc mon élan et je donnai un coup de coudes bien placé avant de tirée sur le cadenas avec toute ma force. Un bruit sourd se fit entendre.

"Aie !"

Et le cadenas lâcha enfin, j'ouvris la porte avec empressement et après avoir saisie la lettre je siffla entre mes doigts pour faire comprendre à mon partenaire qu'il était tant de courir. Il me rejoignit et en me retournant je vis trois pacificateur par terre, sûrement complètement sonné et le troisième avec l'épaule déboité. Melvil avait, comme toujours, fait un travail remarquable. Maintenant il fallait courir, et vite.

Brooklyn & Melvil

L’attente fut longue mais finalement la lettre arriva. Je poussai un soupir de soulagement avant de remarquer les trois pacificateurs qui nous suivaient. Je ne voulais pas fuir et je savais que Brook serait du même avis. Elle me le confira assez rapidement …

BROOKLYN ►
« Retient les un maximums de temps pour que j'ailles défoncer le cadenas de la boîte. »

Elle pivota. Je levai les yeux au ciel. Parfois je ne savais pas si elle était l’une des meilleures rebelles que j’ai rencontrés ou bien si elle était pire qu’une débutante. J’avais envie de lui demander comment elle allait casser le cadenas. Ou comment j’étais censé venir à bout de trois pacificateurs armés à moi seul. Ou même si elle n’en avait rien à faire que je sois un « personnage public » et de ce que cela couterait aux rebelles si mon identité était affichée. Mais elle se retourna à son tour pour me lancer une cagoule, comme si elle avait entendu mes pensées et je me tournai pour affronter les pacificateurs. Alors que l’un d’eux leva son arme, je vis le second le forcer à la baisser avec son bras. Evidemment, ils ne voulaient pas rameuter tout le district avec des coups de feu en pleine nuit. C’était parfait, cela jouerait en ma faveur. L’un d’eux était très près de moi et les deux autres plus éloignés. J’en vis un sortir un couteau et le lancer dans ma direction avec une vitesse surprenante. J’eu à peine le temps de tirer celui qui était le plus proche de moi pour m’en servir de bouclier. Il prit l’objet en plein milieu du dos et s’effondra. Je ressorti le couteau de sa blessure et le lançai à mon tour sur le deuxième qui s’écroula. J’avais touché ma cible : l’artère de sa cuisse. A peine quelques secondes suffisaient à ce qu’il se vide de son sang. Lorsque le dernier s’approcha je lui fis une clé de bras et en forçant trop, je le lui déboitai. Il poussa un cri et d’une main, je plaçai deux doigts sur son cou pour l’endormir. Je poussai un soupir de soulagement avant de m’avancer vers Brook qui avait elle aussi crié. Merde, qu’est-ce qui se passait. Elle siffla et je me précipitai vers elle.

MELVIL ►
« Qu’est-ce qu’il se passe, tout va bien ? »

Je l’examinai une seconde avant de voir qu’elle était blessée au coude ; rien qui ne l’empêcherait d’avancer. Je me pinçai la lèvre avant de relever les yeux vers elle.

MELVIL ►
« T’es une grande malade toi. »

Je me relevai et observai la lettre. Je la lui pris, et l’ouvrit. Je pris connaissance des noms qui étaient écrits dessus avant de sortir un briquet remis par les rebelles, et de brûler le papier. Je vis le regard interrogateur de Brook et me justifiai rapidement.

MELVIL ►
« Au cas où on soit pris. »

Il n’y avait pas de raison, ce n’était après tout qu’une petite mission, mais les rebelles ne plaisantaient pas sur la sécurité. C’était sans doute l’une des raisons qui faisaient que c’était moi qui avait reçu l’ordre de le lire et de le brûler et pas Brook. Elle était indispensable, c’était une évidence … Mais elle n’était pas toujours digne de confiance. Elle était fière, bornée, et bien trop téméraire. Ses réactions étaient imprévisibles et elle aurait pu décider par exemple de ramener la lettre en main propre car elle était à 100% sûre de réussir la mission. Je jetai un œil dans l’allée avant de reporter mon regard sur elle.

MELVIL ►
« D’autres pourraient venir. Mieux vaut battre en retraite. »

Alors qu’on allait partir, je vis que son genou aussi saignait. Je la fixai un instant, exaspéré mais également un peu impressionné par sa ténacité et sa volonté.

MELVIL ►
« Le plus simple serait de rejoindre la forêt, ils ne penseront pas à nous suivre là-bas. Tu penses que tu peux courir ? »

BROOKLYN & MELVIL

Il fut devant moi en quelques secondes. Il avait l'air inquiet.

"Qu’est-ce qu’il se passe, tout va bien ?"

J'hésitais à lui répondre. J'avais peur quand lui avouant être trop pressé, je m'étais fait mal toute seule.
Alors après l'avoir inspecté rapidement et remarqué que le seul sang qui lui couvrait le corps était celui des pacificateurs
j'optais pour une réponse ironique.

"Je ne savais pas qu'un cadenas pouvait être plus dangereux que quelques pacificateurs."

Il ne réagit pas et se mit à m'examiner et ses yeux s'arrêtèrent sur mon coude endolori, il leva son visage vers moi, les lèvres serrées et le regard dur mais tout de même rieurs.

"Tu es une grande malade toi."

Je ne savais pas exactement réagir mais hors de question de montrer mon côté "victime"."

"Ce qui ne m’empêche pas de vous être indispensable."

Il ne me lança même pas un regard, saisi la lettre et commença le protocole habituel, il l'a lu, retint le contenue et la brula.
Je savais exactement ce qu'il faisait mais je lui lançais quand même un regard interrogateur, il fallait bien rassurer son ego de mâle dominant après tout.

"au cas où on soit pris."

J'avais envie de lui lançait un "sans blague" mais je me retins, il ne fallait pas, qu'en plus qu'il me prenne déjà pour une grande gamine, qu'il me considère aussi comme une fille insolente, fallait pas que je perde toute ma crédibilité quand même !
Je savais bien que ce n'était pas demain la veille qu'on allait me confier cette tâche, j'avais un caractère "trop fière".
Mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, je devais juste cassé des trucs, me battre contre des pacificateurs, regarder Melvil faire ses petites affaires et courir. Ça me suffisais

"D’autres pourraient venir. Mieux vaut battre en retraite."

Il avait raison, je lui souris et me préparai à courir, cependant Melvil passa une dernière fois ses yeux sur l’ensemble de mon corps et bloqua sur mon genou avant de me lancer un regard exaspéré, il avait vu ma plais. Pourtant, son exaspération était mêlée à une sorte de respect ou plutôt d'admiration. Je m’empêchais un sourire de fierté même si ce dernier me brulait les lèvres. Le grand Melvil avait été impressionné par "une gamine", ça s'invente pas !

"Le plus simple serait de rejoindre la forêt, ils ne penseront pas à nous suivre là-bas. Tu penses que tu peux courir ?"

"ce n'est pas une petite égratignure qui va prendre le dessus sur mon devoir, allez go !"

Nous nous mimes donc à courir. Mon genou blessé me gênait mais si je ne courais pas assez rapidement ce sera mon honneur qui prendrait un coup.

J'allais à une vitesse relativement convenable même plutôt rapide mais évidemment, je courais avec Melvil, le garçon le plus rapide de la terre ! Il me fallut quelques coups d'accélération subite pour ne pas le voir disparaître aux coins d'une rue ou entre quelques groupes de personnes. Aux bouts de dix minutes de course, mes jambes fatiguèrent et il me fallut m'arrêter. On allait dans la forêt, je la connaissais pas cœur ainsi que toutes ses entrées, je pourrais le rattraper en un rien de temps.
Mais à peine j'avais posé mes mains sur mes cuisses que Melvil s'arrêta, comme alerter par l'absence de bruit de courses derrière lui. Il me cria quelque chose que je ne compris pas, mais je savais qu'il fallait recommencer à courir si je ne voulais pas me faire crier dessus. Alors c'était repartie. On arrivait enfin devant la forêt, c'était à moi de prendre les commandes, alors je m'enfonçai d'un pas décidé vers un trou de fil de fer et de feuille.

"Tu suis chéri ?"

J'entendis des bruits se rapprocher de moi et un coup d'œil me confirma bien sa présence. Après une ou deux minutes par terre, nous arrivèrent au cœur de la forêt, là où personne, même s'il le voulait, ne pourrait nous trouver. Je saisis une feuille d'un arbre et d'un geste précis essuya mais plaît. Je connaissais quelques plantes médicinales grâce à ma mère et là, je devais m'en servir. Melvil me regarda faire et avant qu'il puisse dire quoi que se sois, je lui dit

"Je voulais te dire, je sais que tu me prends pour une gamine irresponsable et trop fière mais sache que chaque petite requête que je t'ai imposée lors d'une mission a toujours été réussi et utile alors arrêté de me croire totalement dénué d'intelligence ou de logique !"

Je ne savais pas pourquoi je lui avais sorti ça comme ça mais il le fallait. C'est alors qu'une pensée venue traversa mon esprit, L'expiation.
Je me retournai alors vers lui et avant qu'il puisse comprendre quoi que ce soit, je me jetai contre lui et étreignis son torse. La fille trop fière d'il y a quelques secondes venait de disparaître et les grosses larmes qui coulaient sur mes joues le prouvaient.
Je levais alors le visage et plantai mes yeux humides dans les siens d'un bleu azur.

"La moisson et bientôt là et à cause d'expiation tu retournas dans l'arène, la plupart des tributs de cette année comptent pour toi."

J'approchais doucement ma bouche de la sienne et après un bref

"Je ne veux pas que tu partes."

J'enroulai mes bras autour de son coup et posai mes lèvres sur les siennes. Je ne pouvais plus me retenir, je devais le faire, peut-être que ce serait la dernière fois après tout, et certes il me considérait comme une enfant mais il était tant qu'il comprenne que mes sentiments envers lui étaient sincères et dignes d'une femme.

Brooklyn & Melvil

J’allais y aller lorsque je remarquai une blessure à son genou également. Mais lorsque je lui demandai si elle pouvait courir, la réponse ne se fit pas attendre …

BROOKLYN ►
« Ce n'est pas une petite égratignure qui va prendre le dessus sur mon devoir, allez go ! »

Je lui souris. Brooklyn la petite combattante du district 12. Elle était forte, et j’avais rarement vu quelqu’un qui possède une telle volonté. Très bien, mais il faudrait aller doucement. Si elle s’écroulait sous l’effort, là on serait vraiment fini. Heureusement qu’il était tard : les gens étaient tous rentrés chez eux et ils n’assisteraient pas à notre fuite. Nous courrions depuis un moment lorsque je l’entendis s’arrêter. J’avais quelques mètres d’avance sur elle et je fis demi-tour pour m’assurer que tout allait bien. Lorsque je l’aperçu, je lui criais :

MELVIL ►
« On peut chercher un coin plus bas si tu veux. »

Pas de réponse, au lieu de cela je la vis se lever et venir vers moi. Après quelques pas nous étions dans la forêt. Elle la connaissait un peu mieux que moi-même si j’y chassais pas mal. Elle me passa devant avant de pivoter.

BROOKLYN ►
« Tu suis chéri ? »

Je levai un sourcil, amusé par ce petit jeu entre nous. Je la suivi pendant un temps avant d’arriver là où elle voulait nous amener, c’est-à-dire en pleine forêt. Lorsque j’arrivai à son niveau elle était en train de se soigner la jambe avec une plante. Décidemment, j’allais de surprise en surprise car j’ignorais que Brook connaissait la médecine des plantes. Elle du lire la surprise sur mon visage car elle ne me laissa pas l’occasion de parler.

BROOKLYN ►
« Je voulais te dire, je sais que tu me prends pour une gamine irresponsable et trop fière mais sache que chaque petite requête que je t'ai imposée lors d'une mission a toujours été réussie et utile alors arrête de me croire totalement dénuée d'intelligence ou de logique !»

J’écarquillai les yeux. Etait-elle en train de m’engueuler ? Parce que franchement, il n’y avait pas de quoi … Chaque requête utile ? J’allais lui rétorquer que oui, elle était irresponsable en mission et que si on avait simplement attaqué les pacificateurs à deux et qu’on avait attaqué le cadenas ensuite, elle ne serait pas blessée. Je voulais lui dire que si ils avaient été plus nombreux j’aurais surement du la laisser car blessée elle n’aurait pas été assez rapide. Mais alors que j’allais ouvrir la bouche pour parler elle … se jeta dans mes bras. Je crois bien qu’elle pleurait. Qu’est-ce qui s’était passé en une seconde dans sa tête pour qu’elle me fasse un revirement si radical ? Mais rapidement, elle m’expliqua ce qui venait de se passer dans sa tête.

BROOKLYN ►
« La moisson et bientôt là et à cause d'expiation tu retournas dans l'arène, la plupart des tributs de cette année comptent pour toi. Je ne veux pas que tu partes. »

C’était donc cela. J’avais envie de la serrer contre moi et de lui dire que tout irait bien et qu’elle n’avait rien à craindre mais ça aurait été un mensonge. Si elle était tirée, ou Jacob et Elena … Je devrais y aller. Et je n’étais même pas sûre de ne pas y aller s’ils n’étaient pas tirés. Après tout, c’était une chance de pouvoir vraiment aider mes tributs. Et je n’allais pas mentir à Brook.

Soudain sans crier gare, elle s’approcha de moi et m’embrassa. Sous le coup de la surprise, je lui rendis son baiser avant de me reculer rapidement. Je la fixai un instant sans vraiment comprendre son geste. Nous étions toujours très proches, et dire qu’il n’y avait pas un petit jeu de séduction entre nous aurait été un mensonge … Mais il n’y avait rien eu de concret depuis « cette » mission. Je voulais lui dire non, lui dire qu’il ne fallait pas. Pas qu’elle ne m’attirait pas au contraire, elle savait l’effet qu’elle avait sur moi … Brook était une jeune femme séduisante. Mais le problème était là : c’était une jeune femme. Une gamine presque, qui avait encore l’âge d’être moissonnée. C’est pour cette raison que je me reprochais ce qu’il s’était passé entre nous et que je savais que je ne laisserais plus rien arriver. Mais elle pleurait … Et je n’avais pas le cœur à faire autre chose que la prendre dans mes bras et tenter de l’apaiser. C’était étrange de la voir comme ça, si fragile tout à coup. Je caressais ses cheveux tout en la serrant.

MELVIL ►
« Hey, chut … Calme toi. Et puis ce tribut, ça pourrait bien être toi. Tu ne crois quand même pas que je te laisserais aller t’amuser là-bas sans moi ? »

C’était ironique bien entendu. Je ne pensais absolument pas que les jeux étaient amusants, j’en avais assez souffert pour mille vies … Mais s’il le fallait j’y retournerais. Je reculai un peu pour la regarder et de mon pouce j’effaçai la larme qui roulait sur sa joue.

MELVIL ►
« Si c’est ta question je ne sais pas encore si je vais y aller. Comme je suis sûr que tu le sais, les rebelles refusent que j’y aille, ils disent qu’un mentor dans la rébellion est trop … Important. Mais moi je ne sais pas si je serais capable de voir deux gosses aller seuls dans l’arène quand je saurais qu’il va y avoir des mentors dans celle-ci prêt à les tuer, et que j’aurais pu les protéger … »

Je la lâchai et allais m’assoir dans l’herbe encore humide, contre un arbre. Lorsque je levai la tête, je voyais à peine le ciel, caché par un énorme nuage de feuilles denses. Elle avait eu raison de nous amener ici, aucun matériel aérien ne pourrait nous détecter ainsi.

MELVIL ►
« D’un autre côté ici il y a ma sœur, qui bien qu’elle ne me parle plus a besoin de mes ressources pour vivre. Et puis il y a les rebelles … Je ne veux pas non plus les abandonner … Et puis soyons francs, si je meurs là-bas, clairement y’aura plus personne pour faire équipe avec une tête brûlée comme toi ! »

J’avais terminé sur une petite plaisanterie car la conversation devenait trop sérieuse et menaçait de me faire moi aussi perdre mes moyens. Je n’avais pas encore pris ma décision et quelque chose me disait que ça serait quelque chose que moi-même je ne saurais qu’à la toute dernière minute …

BROOKLYN & MELVIL

Ma tension était retombée, il me comprenait, je le savais. Je sentais sa main glissée dans mes cheveux et l'autre me serrer contre lui. J'aurais pu rester comme ça pendant des heures, blottis contre son torse, j'avais l'impression que pendant ces quelques secondes, le monde était à mes pieds.

« Hey, chut … Calme toi. Et puis ce tribut, ça pourrait bien être toi. Tu ne crois quand même pas que je te laisserais aller t’amuser là-bas sans moi . »

Je ne répondis pas, j'avais ouvert les yeux, le monde réel était des nouveaux là, cruel et froid mais au moins je le connaissais et ne comptais bien lui faire face.
Sa main avait glissée sur ma joue et essuyait une larme presque sèche.

« Si c’est ta question je ne sais pas encore si je vais y aller. Comme je suis sûr que tu le sais, les rebelles refusent que j’y aille, ils disent qu’un mentor dans la rébellion soit trop … Important. Mais moi je ne sais pas si je serais capable de voir deux gosses aller seuls dans l’arène quand je saurais qu’il va y avoir des mentors dans celle-ci prête à les tuer, et que j’aurais pu les protéger … »

"Je sais, je te connais mais je sais surtout que ta débilité sentimentale est sans limite."

Pour unique réponse, j'eu droit à un regard. Soudais, je sentir ses mains se décoller de mon corps, j'aurais voulu prendre ses poignets et le ramener contre moi, mais non, il était temps de reprendre contrôle, de re-rentrer dans la peau de mon personnage.

« D’un autre côté ici il y a ma sœur, qui bien qu’elle ne me parle plus a besoin de mes ressources pour vivre. Et puis il y a les rebelles … Je ne veux pas non plus les abandonner … Et puis soyons francs, si je meurs là-bas, clairement n'y n'aura plus personne pour faire équipe avec une tête brûlée comme toi ! »

Il venait de tenter une blague pour détendre l'atmosphère, il fallait jouer le jeu.

"Dis surtout que tu peux pas te passer de moi !"

Notre petit jeux venaient de recommencer et le moment de sentiments était fini, maintenant il fallait finir la mission.

"Ce n'est pas que je ne m'éclate pas avec toi mais il serait peut-être judicieux de rentrer au QG"

Je me retournais en direction du chemin emprunté auparavant mais une idée me traversa l'esprit, une dernière petite taquinerie pour la route, faisons-nous plaisir !

"Au fait mon beau, j'espère que cet interlude ne t'a pas fait oublier la contenue de la lettre !"

Ce n'était peut-être pas la plus drôle des blagues mais ça m'était égal.
Je me remis à ramper dans le trou de feuillage sans me retourner, je savais qu'il me suivait.
Arriver à l'extrémité, je jetais un coup d'œil aux alentours, non, aucune menace. Tant mieux, toutes ces émotions m'avaient épuisé.

"Aller on repart, essayons de ne pas attirer l'attention en courant"

Je ne me crut pas moi-même quand cette phrase me vint mais tant pis.
Nous nous mime a marché en silence. Je ne pensais à rien, je regardais mes pieds passer un après l'autre sur le sol. Il nous fallut une bonne trentaine de minutes pour arriver à notre destination.

"J'ai fait mon Job, maintenant c'est à toi d'assurer chéri"

Je lui emboîter le pas. La mission était enfin presque finie.

Brooklyn & Melvil

BROOKLYN ►
« Je sais, je te connais mais je sais surtout que ta débilité sentimentale est sans limite. »

J’éclatai de rire avant de lever les yeux au ciel. Je ne pensais pas être si sentimental que cela, et s’il fallait une preuve, j’avais laissé plusieurs fois des rebelles se faire tuer devant mes yeux par des pacificateurs sans broncher, me forçant parfois même à les féliciter pour leur prise pour garder ma couverture. Si j’avais fait dans le sentimentalisme, je ne serais plus là et cela depuis longtemps … Je la taquinais légèrement sur le fait que si disparaissait, plus personne ne voudrait faire équipe avec elle et elle me rétorqua que je ne pouvais en fait pas me passer d’elle. J’acquiesçais, amusé.

MELVIL ►
« Que veux-tu, ça doit encore être à cause de ma débilité sentimentale ».

Je la gratifiai d’un clin d’œil taquin avant de la laisser revenir aux « choses sérieuses » …

BROOKLYN ►
« Ce n'est pas que je ne m'éclate pas avec toi mais il serait peut-être judicieux de rentrer au QG. Au fait mon beau, j'espère que cet interlude ne t'a pas fait oublier la contenue de la lettre ! »

Je secouai la tête avant de la bousculer un peu pour la faire avancer.

MELVIL ►
« Ah le travail, toujours le travail … Quelle rabat-joie … Allez avances au lieu de dire des âneries ! »

Elle avança et repartit vers notre destination. Je savais où on allait mais la laissais prendre les devants ; elle savait se frayer un chemin bien plus vite et plus facilement que moi … Il fallait reconnaitre qu’elle était très agile. Nous avançâmes ensuite en silence jusqu’à notre destination. Là se trouvait le cabanon où nous devions rencontrer notre correspondant.

BROOKLYN ►
« J'ai fait mon Job, maintenant c'est à toi d'assurer chéri »

Je souris malgré moi et pénétrai dans la cabane alors que Brook m’emboitait le pas. Là nous étions attendus par deux de nos collègues qui avaient leurs armes braquées sur nous. Dès qu’ils nous aperçurent, ils baissèrent leurs armes.

LOYD-REBELLE ►
« Désolé Melvil, on n’est jamais trop prudent …
MELVIL ►
- Pas de soucis Loyd. Salut Jefferson. »

Je serais la main aux deux hommes avant de reculer d’un pas. J’avais vu Loyd récemment lors d’une mission de routine, mais je n’avais pas vu Jefferson depuis des lustres.

MELVIL ►
« Comment ça va dans le onze Jefferson ? Ta femme et tes enfants vont bien ?
LOYD-REBELLE ►
- Aussi bien qu’on le peut dans un district aussi pauvre Melvil, mais merci de demander. Enfin, on n’est pas là pour se raconter nos vies … T’as les infos ?
MELVIL ►
- Bien sûr bien sûr … »

Je me saisis d’un papier et d’un crayon et reproduisis exactement les onze noms de la fiche. Onze … traîtres au district douze, cela me paraissait énorme maintenant que j’y réfléchissais …

MELVIL ►
« Donne la liste au chef Brown, il saura quoi en faire … Cependant onze traitres au douze, j’ai du mal à y croire. Précise lui qu’on était attendu par des pacificateurs …Si ça se trouve cette mission était un piège , ils surveilleront surement les personnes de cette liste pour voir qui entre en contact avec eux … Ce n’est qu’une intuition mais comme tu le dis, on n’est jamais trop prudent. »

Je reculai d’un pas avant de jeter un œil à Brook.

MELVIL ►
« On devrait rentrer avant que notre absence ne soit remarquée au district. Bonne chance les gars ».

Je les saluai avant de sortir. Cette fois-ci je passais devant, suivi par Brook. Il était très tard, et si le village des vainqueurs était peu fréquenté à cette heure, des pacificateurs tournaient souvent du côté du quartier de Brook à cette heure à la recherche de personnes faisant du marché noir. Je pivotai vers elle.

MELVIL ►
« Tu veux prendre un verre chez moi pour fêter la « réussite » de cette mission avant de rentrer ? »

Je ne voulais pas lui demander de venir en attendant que ça soit sûr, car je la savais trop fière pour accepter. Elle connaissait la vraie raison cependant j’en étais certain, mais présenté comme ça elle accepterait peut-être de jouer la carte de la sécurité.
MELVIL ►

BROOKLYN & MELVIL

Mevil s'arrêta, je me mis sur la pointe des pieds et jetai un coup d'œil devant lui, les gardes de substitution du QG avaient pointé leurs armes sur nous mais les baissèrent dès qu'ils le reconnurent. L'un d'eux baisa les yeux et s'excusa.

"Désolé Melvil, on n’est jamais trop prudent."

Et en grand homme qu'il était, Melvil lui répondu sur un ton mêlant amitié et amusement.

"Pas de soucis Loyd. Salut Jefferson.""

Il sera la mains des deux hommes et leva légèrement la tête, c'était son tic quand il réfléchissait. Je pense que personne ne lui en avait jamais parlé, par peur de le vexer sans doute, mais moi aussi, malgré mon insolence, je me tus, j'avais un minimum de respect pour lui.
Il rabaissa la tête et reprit la conversation.

"Comment ça va dans le onze Jefferson ? Ta femme et tes enfants vont bien."

"Aussi bien qu’on le peut dans un district aussi pauvre Melvil, mais merci de demander. Enfin, on n’est pas là pour se raconter nos vies … T'as les infos."

"Evidemment qu'on en a !""

Il me semblait qu'il fallait préciser que j'existais tout de même, enfin personne ne me répondit et je pense même que personne ne m'avait prêté attention compte tenue de la réponse de mon partenaire.

"Bien sûre... "

Il saisit un crayon sortit de nulle part et griffonna sur un calepin qui venait de se matérialiser dans ses mains. Ha petit levage de tête, encore une réflexion mais plus court cependant, il reprit rapidement ses esprits.

"Donne la liste au chef Brown, il saura quoi en faire … Cependant onze traitres au douze, j’ai du mal à y croire. Précise lui qu’on était attendu par des pacificateurs …Si ça se trouve cette mission était un piège, ils surveilleront surement les personnes de cette liste pour voir qui entrent en contact avec eux … Ce n’est qu’une intuition mais comme tu le dis, on n’est jamais trop prudent."

Il se retourna et me regarda. J'existais enfin !

"On devrait rentrer avant que notre absence ne soit remarquée au district. Bonne chance les gars".

Enfin, je n'existais que moyennement ! Il me contourna et s'avança vers la sortie, toujours suivi par moi, son petit toutou !

Après quelques pas nous étions dehors, il pivota avant d'enfin m'adresser la parole.

"Tu veux prendre un verre chez moi pour fêter la « réussite » de cette mission avant de rentrer."

Je ne savais pas si je devais lui répondre ironiquement ou non, sachant qu'il disait ça avant tout pour ma sécurité, mon quartier n'est pas sur à cette heure. Mais qu'importe, allez, rigolons un peu !

"si c'est pour te rattraper, t'a intérêt à m'offrir la meilleure soirée de ma vie !"

Cette fois je lui emboîtais le pas, mais évidemment il me rattrapa aussi rapidement que j'étais parties, je lui saisis le bras.

"Excuse moi mais a la vitesse à laquelle tu vas, j'ai peur que tu t'envoles!"

Je lui souris.
Après avoir traversé la moitié de la ville, croisé quelques pacificateurs vite maîtrisés ou ignoré et emprunté divers petits chemins peu accueillants mais obligatoire pour nôtres sécurités, on s'arrêta enfin, on était devant une maison qui me semblais gigantesque et dont l'allée était couverte de fleurs comme je n'en avais jamais vu. On était donc arrivés chez lui, dans le lieu le plus riche de tout le district, le village des vainqueurs.

"Quelle coquette petite maison que voilà, tu as songer à la peindre en rose ?"

Il ouvrit la porte et s'engouffra dans sa demeure, j'hésitais un instant mais quand une bourrasque d'air chaud sortit de la maison et vint frapper mon visage, mon corps avança tout seule et je me retrouvais tout à coup dans le haul. La maison étais magnifique, le pièces étaient grandes, belles et bien décorée, tout respiraient le luxe, même moi, qui était sans doute l'une des moins riches du district et qui pouvais dormir sur une sorte de paillasse tout les jours sans me plaindre devenais une petite bourgeoise en entrant ici.

Tu en a de la chance tout de même ! Moi je vis dans une espèce de taudis sans forme et glacial même en été et toi tu vis ici, dans ce palace, remplis des merveilles plus belle les une que les autres.

Je m'avançais dans une pièces couverte de papier peint dorée et équipé d'une cheminé centrale. J'avançais timidement et après mettre retourner vers Melvil, j'imitais une révérence avant de m'assoir. Mon siège était une sorte de canapé, sofa...fauteuil. Enfin c'était quelque choses de beaux, de confortable, et sûrement, de formidablement cher.

"Ho !"

M'exclamais-je en me rendant compte que je m'enfonçais a moitié dans le fauteuil. Melvil me dévisagea.
Oups, j'avais pensée à voix haute et après avoir mis une mains devant ma bouche, je baissais les yeux et attendis, alors que je déteste ça, que Melvil me propose à boire. C'est ce qu'on fait quand on reçoit quelqu'un chez sois, et surtout, quand on en a les moyens.
Je comptais bien profitez de ma soirée, peut être était elle la dernière que je passais en compagnie de celui pour qui j'avais le plus d'amitié au monde.

"As-tu peur Melvil?"

Brooklyn & Melvil

Je venais de proposer à Brook de venir boire un verre chez moi, pour sa sécurité. Sa réponse ne se fit pas attendre …

BROOKLYN ►
« Si c'est pour te rattraper, t'a intérêt à m'offrir la meilleure soirée de ma vie ! »

Je commençai à partir en riant lorsqu’elle me rattrapa et me pris par le bras.

BROOKLYN ►
« Excuse-moi mais à la vitesse à laquelle tu vas, j'ai peur que tu t'envoles! »

Quelques minutes plus tard et ce après avoir emprunté des routes peu fréquentées, nous arrivions devant ma maison. Bien entendu, Brook ironisa rapidement …

BROOKLYN ►
« Quelle coquette petite maison que voilà, tu as songé à la peindre en rose ? »

Je levai les yeux au ciel avant de la regarder avec une pointe d’amusement.

MELVIL ►
« C’est ce que j’avais demandé mais le Capitole avait peur que ça ne casse mon image de macho. »

Lorsqu’on entra, Brook resta un instant silencieuse. C’était une première ! Je pivotai vers elle pour voir ce qui lui arrivait … Elle était en train de détailler la maison en détail.

BROOKLYN ►
« Tu en a de la chance tout de même ! Moi je vis dans une espèce de taudis sans forme et glacial même en été et toi tu vis ici, dans ce palace, remplis des merveilles plus belle les unes que les autres. »

Mon visage s’assombrit légèrement alors que je jetai un œil à cette maison qui me choquait de moins en moins car je m’y étais en quelque sorte habitué. Je me souviens de la fois où j’étais rentré dedans, j’avais eu cette impression étrange comme si … Je ne m’y sentirais jamais vraiment chez moi. C’était trop beau et trop spacieux pour un pauvre garçon du douze. Mais les années avaient passée et je l’appréciais aujourd’hui, cela avait remplacé mon ancien foyer. Seulement à part des rebelles, personne n’y venait jamais et je pouvais parfois oublier que cette maison était très belle …

MELVIL ►
« Je ne sais pas si j’appellerais « chance » le fait qu’on me fasse vivre ici pour me récompenser d’avoir tué des enfants … »

Je n’avais pas voulu que ce soit un pic au départ … C’était juste la vérité. Mais je m’étais rendu compte que j’étais un peu agacé d’un autre côté, de voir que Brook ne voyait pas cela. Vivre au village des vainqueurs était autant une chance que c’était une malédiction. C’était un petit avantage pour de gros inconvénients, surtout pour ceux qui comme elle et moi avaient un ideal très éloigné du système actuel … Mais elle n’y était pour rien, elle avait juste voulu plaisanter …

MELVIL ►
« Excuse-moi, je ne voulais pas paraitre si … Froid ».

Je posai mon manteau avant de me diriger vers le bar.

MELVIL ►
« Je peux t’offrir un verre Brooklyn ? Qu’est-ce que je te sers ? »

Lorsque je me retournai, elle était enfoncée dans le canapé. Je lui souris, et m’avançai avec nos boissons lorsqu’elle me fixa et me demanda :

BROOKLYN ►
« As-tu peur Melvil? »

Je ris.

MELVIL ►
« Peur de quoi ? De toi ? Est-ce que je devrais ? »

Je lui tendis son verre avant de m’assoir en face d’elle. J’avais très bien compris ce qu’elle voulait dire ou du moins je le pensais.

MELVIL ►
« Les pacificateurs sont sur les nerfs avec l’approche de la moisson, y’en a rarement autant qui patrouillent la nuit … Surtout dans le douze. »

Je jetai un coup d’œil autour de moi, j’observais cette belle pièce, ce beau canapé avant de reposer mon regard sur Brook.

MELVIL ►
« Tout ça, c’est bien … Mais ça a un prix … Je suis désolé si je t’ai paru froid toute la soirée … L’approche de la moisson, je suis un peu tendu moi aussi. Pas à cause de cette règle, mais la simple idée d’aller au Capitole, de devoir cirer les pompes de gens que je ne supporte pas, faire du charmes à des Capitoliennes que je méprise … C'est vraiment une période que je redoute de voir arriver chaque année ... »

Je descendis mon verre d’une traite avant de m’en resservir un autre.

MELVIL ►
« Je ne sais pas si je te l’ai déjà raconté, mais une fois, les rebelles m’ont même demandé de tuer l’un des nôtres devant les pacificateurs pour prouver ma fidélité au Capitole et à ses idéaux … Et ne pas perdre une place importante pour les rebelles aux jeux. Je les soupçonne même d’espérer chaque année que les tributs du douze ne gagnent pas, pour garder un mentor-rebelle dans leurs rangs …»

J’étais sûr de mes idéaux, j’étais sûr de détester le Capitole et ses jeux barbares, et de le voir tomber. Mais cela ne voulait absolument pas dire que les rebelles étaient parfaits, et même dans mon camps j’avais certains points de divergence, je voyais des failles … Mais il n’était pas bon de les mentionner … Il n’aurait pas fallu que quelqu’un parmi les rebelles ait des doutes sur ma « fidélité » car je n’approuvais pas toutes leurs méthodes …

MELVIL ►
« Franchement dans ces moment-là, j’en viens presque à regretter d’avoir rejoint les rebelles … »

Je relevai les yeux vers Brook avant de me rendre compte que peut-être, je n’aurais pas du dire cela. Après tout, elle était elle-même 100% pour la cause rebelle, corps et âme. Ses raisons d’adhésion étaient très proches des miennes, mais elle était plus jeune et plus sauvage. Tout comme moi à son âge. J’en venais parfois à oublier qu’on avait presque dix ans d’écart … Elle aurait fait tout ce que les rebelles demandaient car sa vision des choses était plus tranchée que la mienne. Mais elle n’avait jamais été au Capitole … Même là-bas, il y avait des gens biens. La styliste du douze était une femme adorable, qui se préoccupait des tributs. Hespéros, le haut-juge, était aussi un rebelle bien qu’il soit né là-bas. Et parmi les rebelles, il y avait de sacré imbéciles. Tout n’était pas blanc ou noir, mais il fallait avoir regardé des deux côtés de la barrière pour s’en apercevoir …

MELVIL ►
« Je suis désolé, ce n’est sûrement pas une chose que tu as envie d’entendre … »