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 Quand on n'a pas de problème, on en crée

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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
Quand on n'a pas de problème, on en crée Left_bar_bleue100 / 200100 / 200Quand on n'a pas de problème, on en crée Right_bar_bleue


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Quand on n'a pas de problème, on en crée Vide
MessageSujet: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptyDim 24 Aoû - 23:25





Zane & Channelle




Je me réveillai ce matin-là, avec un malaise, comme une boule au fond du ventre. Il me fallut un moment pour me rappeler à quoi il était dû : c’était vrai … Je ne m’étais pas portée volontaire.

Je n’arrivais toujours pas à croire que cela m’était arrivé. J’avais eu peur bien sûr, peur d’être rejetée par les carrières pour avoir laissé Pearl prendre ma place. J’aurais pu leur dire qu’elle m’avait doublée, mais je n’étais pas prête à la mettre dans cette situation alors que ce qu’elle avait fait, même si elle l’avait un peu fait pour elle, elle l’avait surtout fait parce que je le lui avais demandé. J’avais donc raconté à tout le monde que ma sœur n’était pas décidée à me laisser y aller seule- ce qui était totalement vrai- et que je refusais de nous montrer nous, carrières, participant aux jeux avec « une nounou ». Le mérite du un serait encore plus grand si on gagnait sans notre mentor. Ils avaient presque tous accepté cette explication car c’était leur façon de penser. Il était impensable que Channelle Featherstone, la froide et terrible carrière ait simplement voulu sauver sa sœur. Et c’était pourtant la seule chose qui avait motivé ma décision …

Nous n’avions pas entrainement aujourd’hui. Pendant la moisson, on nous laissait tranquille la plupart du temps pour nous laisser le temps de la regarder, la commenter, et éventuellement, parier. Même si au tout début il n’y avait rien à voir, ils nous savaient trop agités par cet événement pour nous faire travailler. Mia une des carrières avec qui je travaillais  m’avait proposé d’aller faire un tour cette après-midi. Elle retrouvait des carrières au bar pour discuter de Pearl et de ses chances de réussite. J’avais envie de tout sauf de ça mais je devais faire bonne figure, donc je l’accompagnais.

Sur le chemin, nous croisions une bande de jeunes du district qui prenaient la direction opposée. Mon cœur manqua un battement lorsque je reconnu Zane. Je ne l’avais pas vu depuis des jours, et ça me semblait bien plus long que cela. Je l’avais tenu éloigné avant la moisson de peur qu’il n’influe sur ma décision, et après, de peur qu’il ne se montre trop content pour moi. Je croisai son regard un instant avant qu’il ne le détourne, et je compris qu’il  m’en voulait de l’avoir ignoré de la sorte. Que devait-il penser ? En avait-il seulement quelque chose à faire ? C’était peut-être simplement de l’indifférence que j’avais lu dans ses yeux. Je me pinçais la lèvre. Il fallait que je lui parle. J’avais envie de le voir, et je ne m’en rendais compte que maintenant. J’étais malheureuse, honteuse et déçue à la fois pour la moisson et je ne m’étais pas sentie aussi vivante avant d’avoir croisé son regard. Il était peut-être le seul qui pouvait me faire du bien en ce moment, mais j’avais du chemin à faire. Tout ce temps je m’étais retournée et j’avais continué à le fixer, ignorant les appels de Mia.

◄ Mia ►
« Hey Featherstone, tu mattes les zeros du district ? »

C’était bizarrement assez dérangeant de l’entendre appeler Zane comme ça mais je laissai couler. Je passais mon masque d’idiote avant de le pointer du doigt.

◄ CHANNELLE ►
« Dis, le gars là-bas c’est pas Zane Hamilton, l’homme à tout faire du district ? »
◄ Mia ►
« Heu si je pense pourquoi t’as un souci ? Demande à James, c’est lui qui s’occupe de ta maison nan ? »
◄ CHANNELLE ►
« Oui, mais James rapporte tout à mes parents et j’ai du faire une fausse manip à la maison, je préférerais éviter de passer pour une cruche aux yeux de mon père. Ils sont partis vendre leur bijoux au Capitole ce week-end alors tu comprends … »

Je pris la moue idiote qui allait avec mon idiotie du moment avant de me retourner et de me précipiter vers eux qui s’éloignaient déjà.

◄ CHANNELLE ►
« Hey, Zane ! »

Merde. Rattrape ça. Ils se retournèrent vers moi avec un air interrogateur. Zane avait une expression assez indéchiffrable …

◄ CHANNELLE ►
« Zane Hamilton c’est bien ça ? Mon amie là-bas me dis que tu fais de la plomberie et j’ai un soucis … »

Ah bon ? Avais-je un souci ? Et re-merde. Il fallait que je fasse travailler mon imagination, et vite.

◄ CHANNELLE ►
« Je sais pas trop, y’a de l’eau partout il doit y avoir une fuite. Tu penses que tu pourrais passer disons ce soir pour voir si tu peux faire quelque chose ? C’est la maison près de la mairie … Enfin, tu verras si t’as le temps sinon je ferais appel à un professionnel. »

J’avais parlé très vite et ne l’avais même pas entendu répondre quoique ce soit que je tournai les talons. Quelle connerie … Il n’y avait même pas de fuite à la maison.

Quelques heures plus tard je rentrai chez moi pour faire face à un problème évident : Zane aller peut-être venir, ou peut-être pas d’ailleurs, mais s’il venait, il verrait directement que j’avais menti. Peut-être serait-il dans de bonnes dispositions, et qu’il accepterait de passer directement dans ma chambre. Ou alors il serait énervé, mon petit stratagème n’arrangerait rien et il repartirait sans que j’ai eu le temps de le travailler au corps.  Non, il fallait qu’un truc se défasse chez moi …

Je pris un couteau et ouvrit le placard sous le lavabo. J’entrepris de dévisser le gros boulon qui semblait retenir le tout … Sans succès. Je tapai dedans avec mon pied mais ce truc ne semblait pas prêt de lâcher prise … Lorsque j’aperçu une boite, contenant visiblement les outils que notre plombier utilisait pour faire la vidange. J’attrapai un marteau et, non sans avoir levé les yeux au ciel à l’idée de ce que j’étais en train de faire, je frappai un grand coup dans la plomberie. BANG ! Un bruit sourd retenti et je reçu une trombe d’eau sur moi qui se fit plus légère après quelques secondes. J’éclatai de rire nerveusement. Alléluia !

Je mis une bâche dans le lavabo et fit couler de l’eau dessus pour donner l’impression que j’avais déjà retiré de l’eau (après tout elle était censée être cassée depuis ce matin …) avant de baisser les yeux sur moi et de voir que j’étais non seulement trempée, mais aussi très sale. L’eau qui coulait était assez noire et j’étais tout sauf attirante à ce moment précis ; ça n’allait pas aider. Je levai les yeux vers l’heure avant de me lever rapidement et de foncer à la douche : si je me dépêchais, j’avais le temps.

Et bien sûr, lorsque j’entendis frapper à la porte, je sortais à peine de la douche. Merde. Le temps que je monte m’habiller il serait reparti. Je jetai un œil dans la glace et un sourire apparu sur mon visage. Après tout, aux grands maux les grands remèdes, non ? Je m’enroulai dans une serviette et criai « J’arrive ! ». J’allais à la porte et pris une grande inspiration avant de l’ouvrir et de trouver Zane. Il était venu. Je souris malgré moi avant de m’écarter pour le laisser passer.

◄ CHANNELLE ►
« Pardonne ma tenue, mais je n’étais pas sûre que tu allais venir et j’ai du nettoyer l’endroit, c’était une vraie piscine ici … Merci d’être venu, tu me sauves la vie. Mes parents ne sont pas là ce week-end et je préférerais éviter que ça soit comme ça quand ils rentreront. »

Voilà, l’information principale était placée : j’étais seule à la maison.
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Zane Hamilton
« Invité »


Quand on n'a pas de problème, on en crée Vide
MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptyMar 26 Aoû - 15:12


Tu ignores le monde devant toi, tu veux oublier... Tu mens, tu t'enfonces au bord du précipice. Tu te perds, au travers de la nuit, en te disant que tout va bien. En travers la douleur et les mensonges, tout ira bien.Channelle & Zane

Quand on a pas de problèmes on en crée.



Cette journée-là commençait de façon banale ou presque. J’évitais au maximum d’être seul chez moi pour ne pas être tenté d’allumer la télé et assister à l’expiation et surtout voir Pearl. Car oui c’était Pearl et non Channelle qui était au Capitole en ce moment même. Imaginez ma surprise et mon soulagement quand j’ai entendu une autre voie que la sienne pour ce porter volontaire le jour de la moisson. Mais j’ai très vite déchanté. Enfaite depuis la moisson, et même quelques temps avant je n’ai plus jamais entendu parler d’elle. Comme un idiot j’étais plusieurs fois allé à l’endroit où nous nous retrouvions d’habitude. Et bien sûr, elle n’était jamais venue.
Cet après-midi donc, je sortais de chez moi pour rejoindre quelques amis, tous faisant partit de la « petite » caste du district un. Après les avoir rejoint non décidâmes de nous rendre à un petit bar non loin de là où nous passions souvent nos journées.
Soudain alors que nous croisions deux carrières je reconnu l’une d’entre elle : Channelle. Elle me fixait, après m’avoir ignoré royalement pendant des jours, elle me fixait même trop longtemps pour que ce soit discret. Je me rendis compte que la voir m’avais manqué. Mais j’étais en colère. Pourquoi ne m’avoir laissé croire jusqu’au dernier moment qu’elle allait dans l’arène ? Et pourquoi ne pas m’avoir simplement dit qu’elle ne voulait plus qu’on se voit ? Elle n’en avait surement rien à faire, comme moi quand j’avais fait la même chose à Pearl. La voix d’Edern, mon ami de toujours, me fit détourner le regard. Il venait de terminer encore une de ses anecdotes sur son travail de serveur dont je me fichais éperdument maintenant. Tous rirent  et je me forçais à sourire aussi, malgré que je n’aie rien écouté. Histoire de faire bonne figure. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ce regard qu’elle m’avait lancé. Avant ça je m’étais résolu : je m’étais trop attaché, je ne découvrirai jamais la vérité sur la mort de mon père, elle avait décidé que c’était finit, c’était peut-être mieux comme ça. J’aurais préféré ne pas la croisé, parce que je m’étais fait à toutes ces idées. Mais alors que nous marchions, j’entendis une voie derrière moi, sa voie.

« Hey, Zane ! »

Je levais les yeux au ciel avant de me retourner, que faisait-elle ? On était censé pas ce connaître, ne jamais s’être parler. J’étais complètement perdu, elle rompait tout contact et le seul moment qu’elle trouvait pour enfin venir me parler c’était le moment où nous étions tous les deux en compagnie de gens qui se détestaient. Je me retrouvai face à elle. Le seul regard que je lui lançai fut glacial :

« Zane Hamilton c’est bien ça ? »

« C’est ça. »

Elle avait au moins la présence d’esprit de faire comme si elle ne me connaissait pas. Mais je me demandais bien ce qu’elle fabriquait.

« Mon amie là-bas me dis que tu fais de la plomberie et j’ai un soucis … »

Tient donc, un souci. Pourquoi s’adresser à moi quand je pensais que c’était terminer, quoique nous ayons commencé, alors qu’elle avait des tas de plombiers bien plus qualifiés que moi à son service.

«  Quel genre de souçis ? »

Je m’appliquai à garder un ton égal pour ne pas éveiller le moindre soupçon auprès de mes amis. Derrière moi, je les entendais rire et se moquer de la situation. Les carrières n’étaient pas très aimées, souvent comparés à des idiots finis qui ne voulait qu’une chose : être des stars au Capitole.

« Je sais pas trop, y’a de l’eau partout il doit y avoir une fuite. Tu penses que tu pourrais passer disons ce soir pour voir si tu peux faire quelque chose ? C’est la maison près de la mairie … Enfin, tu verras si t’as le temps sinon je ferais appel à un professionnel. »

Je savais très bien ou était sa maison, tout le monde savait ou ce trouvais sa maison d’ailleurs. Je me demandais simplement si c’était vrai, cette histoire de fuite. J’étais perdu, vraiment, et je détestais ça. Comme si un coup elle pouvait ne plus me parler et l’autre me demander un service.

« Je verrais alors. »

Mais je ne crois pas qu’elle entendit mes paroles, car elle se retourna et rejoignit son groupe au pas de course. Tandis qu’elle s’éloignait, je l’observais et je ne pus m’empêcher de sourire. Elle avait eu le culot de venir me parler, et en plus de m’inviter chez elle, prétexte ou pas. Edern me tapa sur l’épaule.

« Et bas mon vieux, ce soir, tu vas rentrer dans la maison d’une star, rapporte moi un autographe. »

Ils éclatèrent tous de rire, avant de reprendre notre chemin.
Ce fut jusqu’au dernier moment, le soir venu, alors que j’étais rentré chez moi depuis une heure au moins que je me décidais à y aller. Après tout, elle avait peut être réellement un problème, et puis je devais penser à mon père, et à ce que je pourrais trouver là-bas. Qu’elle ironie, quand elle ne m’ignorait pas encore, je faisais des pieds et des mains pour qu’elle me fasse assez confiance pour m’inviter chez elle, et voilà qu’après plusieurs semaines de mise à l’écart, alors même que j’avais mis fin dans ma tête à toute idée de lui reparler un jour, j’y étais convié. Mais je comptais bien être distant, ne pas la laisser avoir ce qu’elle voulait. Malgré ma mission, j’avais un ego, et me faire laisser tomber comme ça ne faisais pas partit des choses que j’adorais.

Je frappai à la porte. Porte qui soit disant passant devait faire au moins le double de la mienne. Elle cria quelque chose et m’ouvrit la porte quelques secondes plus tard. En serviette. En colère ou pas, je dois avouer que la voir comme ça n’allait pas aider concernant mon plan de distance entre nous.
Je secouai la tête en un petit rictus. Je me demandais bien si elle l’avait fait exprès ça, se montrer à demi nue devant moi. Au cas où quelqu’un soit là, et surtout par ironie, je disais :

« Mlle Featherstone. »

Elle ne sembla pas en faire cas, et me répondis :

« Pardonne ma tenue, mais je n’étais pas sûre que tu allais venir et j’ai dû nettoyer l’endroit, c’était une vraie piscine ici … Merci d’être venu, tu me sauves la vie. Mes parents ne sont pas là ce week-end et je préférerais éviter que ça soit comme ça quand ils rentreront. »

Ses parents n’étaient pas là, très bien. On n’allait pas être obligé de faire semblant de quoique ce soit, et ça serais plus facile pour moi de fouiller un peu. Elle me laissa passer et je jetais un coup d’œil vers son lavabo. En effet, c’était pas tellement beau à voir. Je m’approchais un peu, et je vis que le tuyau avait été totalement fracassé. Je me tournais vers elle et lui lançai un sourire rempli de sous-entendu.

« Super, on va s’éclater, j’adore aider les gens qui m’ignore comme ça pendant autant de jours sans aucunes explications.»

Franchement, sur le coup, je n’avais pas trouvé plus fin. Enfaîte j’avais laissé mon ego parler. Sans me l’avouer ça m’avais blessé qu’elle ne vienne pas me voir après la moisson. J’avais tellement cru qu’elle allait mourir dans cette arène, ou revenir gagnante mais totalement changée. Elle me l’avait laissé croire, et ensuite je ne l’avais plus jamais vue.
Sans un regard vers elle je pris un des outils dans la boite que j’avais apporté et m’accroupis pour observer l’étendue des dégâts. Juste un ou deux trucs déboîtés et un bout de tuyau totalement cassé. Je coupais l’arrivée d’eau, je n’avais pas prévu de prendre une douche boueuse ce soir-là. Mais mon esprit n’était pas concentré le moins du monde sur ce qu’il y avait en face de moi. Je voulais juste qu’elle m’explique à quoi elle jouait, que je sache à quoi m’en tenir. Parce que malgré mon ego, le fait qu’elle soit là, et non au Capitole, c’était une nouvelle ouverture pour ma mission. J’étais chez elle, et c’était le moment le plus propice que je n’avais jamais eu pour chercher des réponses. Je soupirai et me tournai vers elle.

« Tu crois pas que tu aurais pu me le dire ? Je sais pas… Me dire que tu voulais plus me voir. »

J’essayais de me radoucir. Pour ma mission, mais aussi parce que je ne l’avais pas vu depuis longtemps et que maintenant elle était là, devant moi, avec juste une serviette sur le corps. Alors avec une pointe d’humour dans la voie je rajoutai :

« Et puis, tu m’as volé un t-shirt. »
(c) crackle bones



Dernière édition par Zane Hamilton le Dim 21 Sep - 19:12, édité 1 fois
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptyVen 29 Aoû - 2:15





Zane & Channelle




Dans ma douche, j’avais longuement pensé à tout ça. A notre échange de cette après-midi, au regard si froid qu’il m’avait lancé et m’avait glacé le sang.  J’y avais surement un peu trop réfléchi d’ailleurs, car j’avais fini par rater l’heure et avais dû sortir de la douche en serviette. Enfin, j’aurais pu aller passer un truc en vitesse mais je me disais que peut-être, j’aurais plus de chance de faire passer sa colère si j’étais dans cette tenue. Après d’un autre côté si j’avais interprété et qu’en réalité ce n’était que de l’indifférence alors je serais juste ridicule. J’ouvris la porte.

« Mlle Featherstone. »

Voulait-il se montrer distant ou était-ce vraiment de l’indifférence ? Je me pinçai la lèvre avant de le saluer et de m’excuser pour ma tenue. J’ajoutai que mes parents n’étaient pas là afin qu’il n’ait pas à se « brider » en m’appelant Mademoiselle …  Qui aurait pu croire qu’il y a deux semaine, on couchait ensemble dans la forêt … Il ne répondit même pas et alla directement vers le lavabo. Woaw, ok, c’était bien de l’indifférence. J’étais soudain un peu mal à l’aise, et j’allais aller me changer lorsqu’il se retourna vers moi et me sourit ….

◄ ZANE ►
« Super, on va s’éclater, j’adore aider les gens qui m’ignore comme ça pendant autant de jours sans aucunes explications.»

Je retins un sourire de peur qu’il ne le prenne encore plus mal … Mais j’étais contente au fond. Parce qu’il n’en avait pas rien à faire contrairement à ce que j’avais pu croire, et parce qu’il était vexé.  

◄ CHANNELLE ►
« Je n’appellerais pas ça « aider » vu que tu seras payé. Mais si tu as peur de ne pas « t’éclater » fais juste ton travail et fais comme si je n’étais pas là, je ne te dérangerais pas. »

J’avais été plus piquante que je ne l’avais prévu. Pour une raison qui m’étais inconnue, j’avais l’impression d’être moi aussi énervée contre lui … Et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Au fond c’était mon égo qui parlait. J’avais trouvé le moyen de lui parler même en présence de nos amis, merde, j’avais même détruit moi-même la plomberie pour le faire venir. Je n’étais peut-être pas au mieux de ma forme mais j’avais encore une fierté et je n’allais pas non plus m’écraser et supplier.  Il observa un moment l’installation avant de se tourner vers moi.

◄ ZANE ►
« Tu crois pas que tu aurais pu me le dire ? Je sais pas… Me dire que tu voulais plus me voir. »

Je m’attendais à me faire attaquer à nouveau, mais non. Enfin, pas vraiment … Ce n’était pas exactement ce qu’il a dit, mais sa façon de le dire, le ton de sa voix … Il avait l’air blessé. Il n’en avait définitivement pas rien à faire.

◄ CHANNELLE ►
« Oh, Zane … »

J’allais lui répondre et j’avais d’ailleurs esquissé un pas vers lui lorsqu’il ajouta :

◄ ZANE ►
« Et puis, tu m’as volé un t-shirt. »

Je fronçai les sourcils un moment, ne comprenant pas et bien vite, je me rappelai. Je souris, d’abord un peu puis finalement je ris. D’un rire doux et franc comme je n’avais pas ri depuis deux semaines. Et je relevai les yeux vers lui. Son regard était perçant, intense … Mais je le soutenais, parce que malgré le fait qu’on n’ait jamais mis de nom sur notre relation, on avait une relation et je l’avais blessé, et je voulais qu’il sache pourquoi.

◄ CHANNELLE ►
« Je suis vraiment désolée Zane … Je ne l’ai pas fait pour te blesser, je n’avais pas … »

Perdu dans mes pensées j’en avais oublié ma serviette et lorsque j’avais bougé le bras, elle avait glissée, dévoilant une partie de ma nudité. Heureusement j’eus le reflexe assez rapide de la rattraper et cela ne dura qu’une seconde. J’eus un hoquet de surprise et lorsque je me relevai, j’eus un rire un peu nerveux.

◄ CHANNELLE ►
« Tu m’excuse un instant, je sais qu’il n’y a rien là-dessous que tu n’ait déjà vu mais, si on doit avoir cette discussion, il vaudrait mieux que j’enfile un truc. »

Je pivotai et ouvris la porte qui menait à ma chambre. Je la laissai entrouverte de peur qu’il ne parte sans que je ne l’entende. Bon, ça ne s’était pas exactement passé comme je l’avais prévu : dans mon plan il me voyait en serviette, il me l’arrachait, on faisait l’amour et on recommençait jusque l’année prochaine. Je devais avouer que ça semblait un peu trop simple pour marcher mais j’y avais cru. Je fis tomber ma serviette par terre et avançait jusque l’armoire pour y trouver quelque chose … Je voulais une tenue qui dise « enlève moi » mais pas non plus quelque chose de too much. Pas quelque chose qui dise que je voulais absolument qu’il me l’arrache parce que ça semblait quand même trop désespéré.  Et là, mes yeux se posèrent sur son t-shirt. Je me pinçai la lèvre et je souris. Ca ça enverrait le parfait message. Pire … S’il voulait vraiment le reprendre, il serait bien obligé de me l’enlever, non ?

Je passais un boxer noir et … Juste son t-shirt. La tenue n’était pas forcément très décente mais c’était moins révélateur que la serviette. Je reparu dans la cuisine et sortis deux bières. J’en gardai une en main et posai l’autre au dessus de là où il travaillait, sur le plan de travail. Comme il semblait ne pas m’avoir remarquée, je vins me hisser moi aussi sur le plan de travail pour m’y assoir. J’étais ainsi un peu à côté de lui mais j’étais au dessus et je pouvais le voir.

◄ CHANNELLE ►
« Je n’ai jamais voulu ne plus te voir Zane. Enfin, avant la moisson peut-être mais pas après … Si j’avais su que je n’irais pas, je te l’aurais dit … Mais je ne l’ai su que le jour même … Les coachs m’avaient choisi pour me porter volontaire et … Tout ce que tu m’avais dit, à propos de moi et ma sœur ensemble dans la même arène, ça m’a rattrapé. J’ai été trouvé Sélène, pour la supplier de ne pas me suivre dans cette arène … Elle y a déjà tant souffert … »

Je bus une gorgée de bière pour me donner une contenance, et je regrettai aussitôt que ça ne soit pas quelque chose de plus fort … Parce qu’une gorgée de bière ça donnait une contenance, mais surement pas du courage.

◄ CHANNELLE ►
« Mais elle était décidée à y aller avec moi, et à y mourir si ça devait se jouer entre nous deux.  Alors j’y ai réfléchis toute la semaine … Mais je ne voulais pas te voir, parce que je connaissais ton avis là-dessus et que je ne voulais pas que tu … Influence cette décision … »

Subtilement, je me glissai entre lui et le lavabo qui retenait trop son attention. Je voulais qu’il m’écoute, je voulais qu’il me regarde. J’attrapai sa main pour le faire se rapprocher de moi mais il la lâcha aussitôt.

◄ CHANNELLE ►
« Je sais que j’aurais du venir après, mais je n’en avais pas la force. J’ai dit à tout le monde que j’avais laissé Pearl prendre ma place parce que je ne voulais pas que ma sœur vienne et souille l’honneur des carrières … Que ça nous ferait passer pour des faibles. Mais la vraie raison c’est que je ne voulais juste pas perdre ma sœur. Et la vérité c’est que … J’en ai honte. »

Ma voix s’était brisée et je menaçais de pleurer. Je ne devrais pas lui dire tout cela. C’était la vérité, celle qui était enfouie en moi. Je la connaissais, mais le fait de le dire à haute voix … C’était une autre paire de manches. Je me repris un instant … Une grande inspiration et c’est reparti.

◄ CHANNELLE ►
« J’ai été égoïste, et j’ai laissé tomber mon district, j’ai abandonné Nathanaël, mon partenaire … On parlait d’y aller ensemble depuis qu’on avait 12 ans … Mon frère et mes parents m’en veulent terriblement parce que je leur ai retiré la gloire non pas d’une, mais de deux Featherstones … »

Je levai les yeux vers lui.

◄ CHANNELLE ►
« Mais toi, toi je savais que tu serais content pour moi. Et moi j’étais juste triste et honteuse, je n’aurais pas pu le supporter … Et je savais que te voir me ferais du bien et me remonterait le moral mais … Je n’avais pas l’impression de … De mériter d’aller mieux même un peu, tu vois ce que je veux dire ? »

Je me pinçai la lèvre et je laissai échapper un petit rire. Je me rapprochais de lui, tout doucement.

◄ CHANNELLE ►
« Mais quand je t’ai vu aujourd’hui j’ai réalisé que tu m’avais beaucoup manqué, et que j’avais envie de te voir … De te sentir … »

J’avais refait un pas vers lui, et délicatement, j’avais fait glissé ma main sur son torse. Et là, hypnotisée par ses grands yeux bleus, j’avais oublié mon mensonge … Je n’avais pas eu envie de le voir : j’avais eu besoin qu’il vienne parce que la plomberie était cassée. Je reculai d’un demi pas autant pour rattraper ma bourde que par peur d’être repoussée même si j’avais le sentiment que j’approchais de ses limites …

◄ CHANNELLE ►
« Enfin, ça tombait bien au final, vu que j’avais un problème de plomberie … J’ai fait d’une pierre deux coup. Mais si tu veux rentrer, je peux appeler Paul demain ne t’en fais pas, tu peux partir … Je comprendrais.»
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Zane Hamilton
« Invité »


Quand on n'a pas de problème, on en crée Vide
MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptySam 30 Aoû - 20:08


Tu ignores le monde devant toi, tu veux oublier... Tu mens, tu t'enfonces au bord du précipice. Tu te perds, au travers de la nuit, en te disant que tout va bien. En travers la douleur et les mensonges, tout ira bien.Channelle & Zane

Quand on a pas de problèmes on en crée.




« Je suis vraiment désolée Zane … Je ne l’ai pas fait pour te blesser, je n’avais pas … »

Je vis sa serviette descendre et elle un remonta en un hoquet de surprise. Elle ria nerveusement mais sa petite gaffe me permis de lui sourire, le premier sourire vraiment non-ironique de la soirée.

« Tu m’excuse un instant, je sais qu’il n’y a rien là-dessous que tu n’ait déjà vu mais, si on doit avoir cette discussion, il vaudrait mieux que j’enfile un truc. »

Dans une tout autre situation je lui aurais répondu qu’elle était bien mieux comme ça. Mais mon ego voulait une explication, et apparemment il semblait qu’il ne l’aurait que lorsque elle porterait quelque chose sur le corps.Elle disparut dans sa chambre et laissa la porte entrouverte. Je résistai à l’envie de fouiller pour peut-être trouver les informations que je cherchais, ça n’aurais pas été très malin sachant qu’elle pouvait me voir depuis sa chambre en un coup d’œil.
Je pivotai vers le lavabo, après tout j’étais là pour ça. Quelque chose me dérangeait dans son histoire, et en regardant l’aspect de sa plomberie je remarquais que ça ne ressemblait pas à une fuite ordinaire.
Pendant que je réfléchissais à ce qu’il y avait bien pus se passé, Channelle arriva avec deux bières dont une qu’elle posa sur la table. Puis elle s’assit à son tour sur le plan de travail.
Elle me certifia qu’elle n’avait jamais voulu plus me voir. Qu’elle avait abandonnée l’arène pour sa sœur. Chose qui ne me surprenait pas, c’était la seule raison qui m’était venue à l’esprit quand j’y avais pensé. Mon regard restait fixé sur ce lavabo. Tout ça je m’en étais douté, mais après ? J’étais presque sûr d’être un des seuls à comprendre sa décision, pourquoi ne pas m’en avoir parlé ? Tout en attendant qu’elle continue je continuai de détailler la plomberie devant moi. Et je commençais à penser que ça n’avait pas du tout l’air accidentel, cette fuite.
Elle m’apprit que sa sœur avait refusé de ne pas aller dans l’arène si Channelle s’y rendait. Et qu’elle ne m’en avait pas parlé avant la moisson parce qu’elle ne voulait pas que j’influence sa décision.
Elle dut remarquée que mon attention était distraite car elle se glissa juste devant moi. Je tournais donc mon regard vers elle et oubliait cette histoire de lavabo quand je la vis avec mon t-shirt. Je souriais intérieurement, parce que j’étais à peu près sûr que ça aussi comme la serviette un peu plus tôt, elle l’avait fait exprès. Mais mon intérêt se porta vite sur ce qu’elle venait de dire, comme si ses paroles avaient fait écho dans ma tête. Je savais qu’elle avait raison, si je l’avais vue avant j’aurais tenté de la dissuader, comme je l’avais déjà fait.

« Je sais que j’aurais du venir après, mais je n’en avais pas la force. J’ai dit à tout le monde que j’avais laissé Pearl prendre ma place parce que je ne voulais pas que ma sœur vienne et souille l’honneur des carrières … Que ça nous ferait passer pour des faibles. Mais la vraie raison c’est que je ne voulais juste pas perdre ma sœur. Et la vérité c’est que … J’en ai honte. »

Sa voie se brisa et je levai la tête pour la fixer dans les yeux. Honte… Comment pouvait-elle avoir honte d’essayer de préserver sa sœur ? Elle abandonnait son rêve pour elle et même si ce rêve était absurde à mes yeux, c’était le sien. Mais elle savait que je ne voyais pas les choses de la même façon que ses amis apparemment, vu qu’elle leur avait menti. La voir réellement touchée parce qu’elle me disait ne pouvait que me faire un peu plus oublier ma colère de ces dernières semaines.

« Honte ? Tu as honte d’aimer ta sœur et de vouloir la protéger ? »

« J’ai été égoïste, et j’ai laissé tomber mon district, j’ai abandonné Nathanaël, mon partenaire … On parlait d’y aller ensemble depuis qu’on avait 12 ans … Mon frère et mes parents m’en veulent terriblement parce que je leur ai retiré la gloire non pas d’une, mais de deux Featherstones … »

Je tentais de comprendre, sans réel succès. Je ne voyais pas tellement la gloire que deux Featherstone aillent dans l’arène puisqu’il n’y a qu’un seul gagnant. Au moins une d’entre elles ne seraient pas revenue. Et puis, pour ce qu’il en était de Nathanaël, cet idiot aurait finit par se retourner contre elle dans l’arène, et vice versa. Parce que les carrières restaient partenaire un temps, rien qu’un temps et elle aurait peut-être dû se battre contre lui un jour ou l’autre, alors bon. Mais je gardais ces réflexions pour moi, je n'étais pas certain qu'elle lui ferait très plaisir.

« Mais toi, toi je savais que tu serais content pour moi. Et moi j’étais juste triste et honteuse, je n’aurais pas pu le supporter … Et je savais que te voir me ferais du bien et me remonterait le moral mais … Je n’avais pas l’impression de … De mériter d’aller mieux même un peu, tu vois ce que je veux dire ? »

Alors la voilà la raison. Je ne m’attendais pas à ça. Je réalisai que être en colère pour ça c’était totalement con de ma pars. Parce que je faisais bien pire, je lui mentais sans cesse, et je n’avais pas le courage d’arrêter. Elle l’avait fait, bien que ce soit pour une autre raison, elle l’avait fait et je lui en avais voulu pour ça. Mais c’était clair, elle avait raison. Quand j’avais appris qu’elle n’irait pas dans l’arène cette année, quand je l’ai réalisé, ma réaction avait été le soulagement et la joie. Je ne savais pas si c’était pour ma mission ou de réels sentiments, parce que de ce côté-là j’étais de plus en plus perdu, mais  je n’aurais jamais pu être plus heureux pour elle qu’à ce moment-là. Alors je lui répondis le plus sincèrement que je pouvais.

« Je crois. »

« Mais quand je t’ai vu aujourd’hui j’ai réalisé que tu m’avais beaucoup manqué, et que j’avais envie de te voir … De te sentir … »

C’est là que je compris le mystère du lavabo. Elle ne m’avait vue que dans l’après-midi. Il n’avait surement pas été cassé depuis le matin, comme elle me l’avait raconté. J’esquissai un sourire. Elle avait vraiment tout prévu, et ça marchait. Sans que je ne m’en rende compte, elle s’était rapprochée de moi. Je plongeais mes yeux dans les siens un moment sans bouger. Mais à mon étonnement elle s’écarta vite.

« Enfin, ça tombait bien au final, vu que j’avais un problème de plomberie … J’ai fait d’une pierre deux coup. Mais si tu veux rentrer, je peux appeler Paul demain ne t’en fais pas, tu peux partir … Je comprendrais.»

Partir ? Si je partais je mettais fin au sentiment perdu dans lequel j’étais tellement en ce moment. Je mettais fin à ma mission mais aussi à mon affection pour elle. Mon regard se posa sur ses lèvres et ça suffit à trouver ma réponse entre partir ou rester. Je lui souris, d’un sourire taquin et joueur qui se voulait montrer que je ne lui en voulais pas, ou du moins plus pour ces deux semaines d’ignorance.

« Ça serait vraiment idiot que tu aies cassé ton pauvre lavabo pour rien »

Petite allusion, pas vraiment subtile, qui montrait que j’avais compris ce qu’elle avait fait sans lui en vouloir pour autant. Finalement je n’avais pas beaucoup résisté à son charme, d’ailleurs pourquoi résister ? D’une pars je ne devais pas oublier ma mission, et être chez elle était une occasion qui ne se représenterai peut être plus. De l’autre, j’avais réellement envie d’oublier mon orgueil de ces derniers jours en étant avec elle. Alors j’enchainais directement :

« D’ailleurs, si on laissait la plomberie de côté un moment ? »

Attrapant sa main et l’attirant vers moi, j’approchais mon visage du sien et embrassais doucement ses lèvres. J’avais l’impression de retrouver une sensation perdue depuis plusieurs semaines et c’était on ne peut plus agréable. Après quelques instants, je reculai mon visage avec un petit sourire et tournai la tête vers le lavabo avant de planter à nouveau mes yeux dans les siens en un regard interrogateur.

« Ah moins que tu préfères que je le répare maintenant ? Mais… »

Je baissais ma tête pour déposer quelques baisers dans son cou. Message assez clair sur ce que j’avais vraiment envie à ce moment-là je crois.
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Dernière édition par Zane Hamilton le Dim 21 Sep - 19:14, édité 1 fois
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Channelle Featherstone
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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptyLun 1 Sep - 16:24





Zane & Channelle




Après l’aveu que je venais de lui faire, Zane semblait sceptique. Bien sûr que j’avais honte … Et je me sentais faible d’avoir cédé ainsi à la pression que me faisait Sélène, d’autant plus après l’annonce de cette deuxième règle. On aurait pu y aller ensemble et revenir ensemble. Si j’avais su, l’aurais-je imposé à Sélène ? Nous ne le saurions jamais … Mais mes parents et mon frère ne risquaient pas de l’oublier …

◄ ZANE ►
« Honte ? Tu as honte d’aimer ta sœur et de vouloir la protéger ? »

J’aurais aimé que tout le monde pense comme lui. Je lui lançais un regard reconnaissant de dire cela même si je savais qu’il ne pouvait pas tout comprendre… Et pourtant, que je tentais de lui expliquer un peu les raisons de mon silence de ces derniers temps, toutes reliées à l’expiation, toutes difficiles pour lui à comprendre, il m’affirma qu’il croyait pourvoir comprendre. Cela pouvait être suffisant pour le moment. Il m’avait comprise, un peu au moins, et semblait avoir accepté mes excuses. J’étais proche de lui à ce moment, et lorsqu’il plongea son regard dans le mien j’avais une envie irrépressible de l’embrasser. Mais il ne fallait pas être trop gourmand, et je reculais afin de ne pas laisser mes envies avoir le meilleur de moi. Je lui dis qu’il était libre de s’en aller s’il le voulait. Et là, il me surpris avec une réplique à laquelle je ne m’attendais pas du tout …

◄ ZANE ►
« Ça serait vraiment idiot que tu aies cassé ton pauvre lavabo pour rien »

Il avait un grand sourire aux lèvres, signe que cela ne l’avait pas offensé et je répondis de la même manière … Toutefois je sentis le rouge me monter aux joues … Je répondis avec l’innocence d’un agneau qui vient de naître …

◄ CHANNELLE ►
« Je ne vois pas de quoi tu parles … »

Mais il savait, et j’étais grillée. Mon ego me donnait de grand coup, me disant que c’était mal et que cela lui donnait trop d’importance mais ça m’était égal. Je me sentais bien et j’étais heureuse qu’il soit là, et pour l’instant c’était le plus important. Le reste, je l’étudierais plus tard.

◄ ZANE ►
« D’ailleurs, si on laissait la plomberie de côté un moment ? »

J’haussai un sourcil avant de sourire, à la fois amusée et ravie par la tournure qu’avait pris cette soirée. Il m’avait pris la main doucement, et m’avait attiré contre lui. J’avais envie de me blottir dans ses bras et de rester là, hors du temps, comme l’était chaque moment avec lui. Personne mis à part lui et moi ne savait que nous nous fréquentions et cela me permettait d’oublier qu’il y avait un monde-là dehors, et d’oublier mes problèmes … Mes si nombreux conflits actuels. Mais il m’embrassa, doucement, tendrement, et je me laissai aller un instant avant qu’il ne me relâche pour désigner le lavabo.

◄ ZANE ►
« Ah moins que tu préfères que je le répare maintenant ? Mais… »

Il commença à déposer de petits baisers dans mon cou et je me détendis totalement, inclinant un peu ma tête pour lui faciliter l’accès. Je glissai une main dans ses cheveux, recherchant le contact au maximum. Je pris son visage entre mes mains et le forçai à me faire face pour m’emparer de ses lèvres. Ce n’était plus un petit baiser qui voulait dire qu’on était bien, qu’il ne m’en voulait pas. C’était un baiser brûlant et passionné, qui lui montrait combien il m’avait manqué, et à quel point j’avais espéré ce dénouement pour cette soirée. Dans notre élan, il me souleva légèrement et m’assis sur l’établi. J’enroulai mes jambes autour de lui et alors qu’il passait une main sous mon –enfin, son- T-shirt, je le repoussais doucement et descendis de mon perchoir.

◄ CHANNELLE ►
« Un vrai lit, tu te rappelles ? »

Je souris et pris ses mains dans les miennes, et à reculons je l’amenai dans ma chambre. Là, je le poussai sur le lit et me glissai sur lui pour l’embrasser tout en le débarrassant de son t-shirt. Il entreprit de faire de même avec le mien mais je le stoppai en attrapant sa main au vol. Je rapprochais ma bouche de son oreille pour lui murmurer :

◄ CHANNELLE ►
« Laisse-moi faire … »

Je retirai mon t-shirt avant de l’embrasser dans le cou, puis de descendre le long de son torse. Je ne lui avais pas parlé pendant des jours, et il avait répondu à mon appel. Il m’avait écouté, semblait m’avoir pardonnée …. Et m’avait comprise. La moindre des choses était, je pense, de lui montrer à quel point je lui étais reconnaissante … Non ?

***

J’étais allongée sur le lit, Zane entre mes bras. Je caressais son dos machinalement, un sourire aux lèvres … Je baissais les yeux vers lui avant de le taquiner …

◄ CHANNELLE ►
« Tu prends aussi bien soin de toutes tes clientes ? Parce que mon plombier actuel est loin d’être aussi satisfaisant … »

Je le bousculai gentiment avant de déposer un baiser sur son épaule … Quelques instants plus tard, il était debout et récupérait ses vêtements. Je grimaçai … Je n’avais pas envie qu’il parte. Je me penchai sur le lit.

◄ CHANNELLE ►
« Hey … »

J’attrapai sa main et la tirai doucement pour lui signaler que je voulais qu’il revienne avec moi dans le lit.

◄ CHANNELLE ►
« Reste dormir … »

Woaw. Dans ma tête, ça semblait beaucoup moins pathétique que cela. Et puis, ça ne faisait pas vraiment partie du « contrat ». Je le fixai un instant, et décidai qu’il fallait quand même rattraper ça.

◄ CHANNELLE ►
« Ca serait plus pratique. Il est tard, tu ne vas pas finir le boulot à cette heure, ça t’éviterais de faire l’aller-retour et de revenir demain … »

Je m’enroulai dans le drap pour avant de me relever. Je glissai une main autour de son cou et me rapprochai. Je sentais comme une hésitation, mais j’allais le faire céder … Je pris mon regard le plus aguicheur avant de rapprocher mes lèvres des siennes.

◄ CHANNELLE ►
« Sauf si bien sûr ça te pose des problèmes d’éthique … »

Je les frôlais sans l’embrasser avant de reculer un peu, joueuse.

◄ CHANNELLE ►
« J’ai une chambre d’ami très spacieuse si tu préfères. »

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Zane Hamilton
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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptySam 13 Sep - 15:19


Tu ignores le monde devant toi, tu veux oublier... Tu mens, tu t'enfonces au bord du précipice. Tu te perds, au travers de la nuit, en te disant que tout va bien. En travers la douleur et les mensonges, tout ira bien.Channelle & Zane

Quand on a pas de problèmes on en crée.



Quand je sentis sa main dans mes cheveux mes baisers devinrent plus insistant dans son cou. Lorsqu’elle prit mon visage et m’embrassa avec fougue je lui rendis son baiser tout aussi intensément tout en laissant mes mains glisser dans son dos jusque sur sa taille pour la soulevée et l’assoir en face de moi. Je sentis ses jambes se croisés autour de mon dos ce qui fit disparaître le peu de distance qu’il y avait entre nos deux corps. Mes doigts commençaient à passer sous son t-shirt et parcourir sa peau quand elle m’arrêta dans mon élan et me poussa gentiment en descendant de l’établi.  Sur le coup je fus surpris et frustré et je la regardais sans vraiment comprendre.

« Un vrai lit, tu te rappelles ? »

Elle me sourit et pris mes mains pour me diriger vers sa chambre. Je me contentais d’hocher la tête tout en lui rendant son sourire et me laissais faire tout en fixant son visage et surtout ses lèvres avec envie.
Arrivés dans sa chambre ma première réaction fut de retrouver à nouveau le contact de ses lèvres, mais elle me poussa sur le lit et se glissa sur moi avant de m’embrasser enfin. Je sentis ses mains glisser sur mon t-shirt et elle me l’enleva tout en gardant ses lèvres collées aux miennes. Sans hésitation je commençais à attraper son haut pour le lui enlevé à son tour comme j’en avais envie depuis le début, mais elle stoppa ma main et me susurra à l’oreille :

« Laisse-moi faire … »

Je l’observais donc en silence retirée son haut puis m’embrasser dans le cou en descendant le long de mon torse. Chacun de ses baisers rendait ma peau un peu plus brûlante et me faisait complètement oublier ce qui s’était passé avant et ce qui allait se passer ensuite. Elle me permettait de ne plus me poser aucunes questions ce qui était plutôt rare ces derniers temps, de ne penser à rien d’autre que mon désir d’elle à cet instant.

***

« Tu prends aussi bien soin de toutes tes clientes ? Parce que mon plombier actuel est loin d’être aussi satisfaisant … »

Je levai les yeux vers les siens pour la fixer et répondis d’un air rieur, sourire aux lèvres.

« Si tu savais, elles sont toutes folles de moi.»

Je lui lançai un regard taquin et elle me bouscula gentiment avant de me déposer un baiser sur l’épaule. J’en profitai pour me laisser tomber à côté d’elle avant de me lever du lit et rejoindre mes vêtements. Alors que je commençais déjà à me rhabiller et parcourais la chambre du regard pour ne rien oublier, elle se pencha vers moi.

« Hey … »

Je la sentie tirer ma main et m’attirer vers elle.

« Reste dormir … »

Je me tournais vers elle, l’air surpris. Il n’avait jamais été question de ça dans notre relation, même si je ne savais pas très bien de qu’elle nature elle était.

« Ca serait plus pratique. Il est tard, tu ne vas pas finir le boulot à cette heure, ça t’éviterais de faire l’aller-retour et de revenir demain … »

Pratique. Oui c’était le mot, mais pour ma mission, pas pour le lavabo. Il y a quelques temps, les rebelles étaient persuadés de la culpabilité des Featherstones. Puis ils m’avaient demandé d’abandonner cette mission. Mais moi je m’étais trouvé mille prétexte pour ne pas arrêter. Et si j’avais eu tort ? Si finalement j’avais faux sur toute la ligne, et que les parents de Channelle n’avaient rien fait qui aurait pu nuire à mon père. Alors je serais allé trop loin, j’aurais dépassé toutes les limites pour rien alors que j’étais réellement un peu trop attaché à elle. Et profité du fait qu’elle me propose de dormir chez elle pour fouiller chaque pièce et chaque tiroir me semblait être une ligne à ne pas franchir si je voulais garder un minimum de sincérité vis-à-vis d’elle.
Tout me poussait donc à refuser gentiment son offre. Pour ne pas être tenté, pour ne pas faire quelque chose que je regretterai ensuite. Mais la partie de mon esprit qui voulait accepter additionnée avec le grand talent de persuasion qu’avait la jeune carrière avec moi eurent vite fait d’évincer mes honorables pensées lorsqu’elle se leva pour me faire face seulement entourée de son drap. Elle approcha son visage du miens si près que je pouvais sentir son souffle caresser ma peau.

« Sauf si bien sûr ça te pose des problèmes d’éthique … »

Elle n’avait pas tort, tout ce qui me poussait à refuser c’était des questions d’éthique, mais pas vraiment dans le sens où elle l’entendait. Mentir encore et encore, fouiller à son insu, tout ça ne respectait pas vraiment la morale.
Ses lèvres frôlèrent les miennes mais alors que je m’attendais à un baiser elle recula ce qui ne fit qu’accentuer mon désir de l’embrasser.

« J’ai une chambre d’ami très spacieuse si tu préfères. »

Elle savait ce qu’elle faisait, puisqu’elle me fixa avec un sourire en coin comme si elle savait déjà que j’allais passer la nuit avec elle après ça. Je riais et la pris par la taille pour la faire tomber sur le lit et me penchais au-dessus d’elle.

« Je vais mettre mes problèmes d’éthique de côté pour cette nuit alors. »

Phrase à double sens puisqu’elle achevait mes questions sur ce que je devais faire. J’allais rechercher tout ce qui pouvait être en lien avec l’arrestation de rebelles cette nuit, que ce soit bien éthiquement ou pas. Tant pis pour la morale, les valeurs ou autre, après tout personne n’en avait eu assez pour  éviter d’envoyer mon père à la torture.

***

C’était le milieu de la nuit quand je me décidais à me lever pour enfin en finir avec la curiosité qui me rongeait depuis que j’avais passé cette porte ce soir-là. J’avais attendu tout ce temps pour être certain qu’elle dorme. Je tournais la tête une dernière fois vers son visage pour vérifier qu’elle ne se réveillait pas, et je ne pus m’empêcher de rester fixe un moment en me demandant si ce que j’allais faire maintenant allait changer quelque chose sur ma vision d’elle. Surement.
Je me levai en tentant de faire le moins de bruit possible et sorti de la chambre. Arrivé là je commençais à entrouvrir chaque porte que je trouvais pour tenter de trouver une pièce susceptible d’abriter des documents importants. À supposer que les rebelles ne m’avaient pas mentis et qu’il existait bien un document venant du Capitole remerciant et attestant chaque personne qui participait à l’arrestation d’un rebelle. À supposer aussi que ça faisait partie des documents que les gens gardaient précieusement chez eux comme un trophée morbide de leur soit disant héroïsme envers le Capitole et ses habitants. Beaucoup de suppositions pour quelques précieux papiers.

Tandis que je passais de porte en porte, une des pièces attira mon attention. De taille moyenne, elle comportait un grand bureau à l’intérieur. Endroit qui paraissait idéale pour entreposer des documents importants venant du Capitole. Je décidais donc de commencer par là. Je me faufilais à l’intérieur par l’entrebâillement de la porte et commençait à farfouiller dans les nombreuses feuilles qui parsemaient le bureau quand j’entendis un bruit venant de la porte. Par réflexe je relevait la tête vers celle ci. En voyant Channelle apparaître, je réfléchis à toute vitesse et inventais, ce qui commençait à devenir ma spécialité, un mensonge que j’espérai assez plausible pour qu’elle n’aille rien s’imaginer d’autre.

« Tiens, toi non plus tu ne dors pas ? Tu ne saurais pas ou serais les plans du lavabo par hasard ? Je comptais commencer à le réparer, autant faire un truc utile pendant mes insomnies. »
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MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptyMar 23 Sep - 7:15





Zane & Channelle




J’avais tout fait pour que Zane passe la nuit avec moi ici dans ma maison. Ça allait contre tout ce que nous avions défini pour notre « relation » mais j’en avais très envie –pire ; j’en avais besoin. La moisson, ma sœur, ma famille, les carrières … Tout cela avait rendu ces derniers jours vraiment difficiles à vivres et Zane était arrivé là-dessus comme une petite bouffée d’oxygène qui m’avait permis de respirer, d’oublier tous mes problèmes et de me détendre –dans tous les sens du terme. Je voulais qu’il reste, et j’obtenais presque toujours ce que je voulais … En tout cas je m’en donnais les moyens. J’avais joué de tous mes charmes pour m’assurer qu’il n’ait aucune envie de partir, et finalement, j’avais obtenu gain de cause …

◄ ZANE ►
« Je vais mettre mes problèmes d’éthique de côté pour cette nuit alors. »

Il m’avait enlacé avant de m’allonger sur le lit et de m’embrasser. J’affichais un sourire triomphant et ravi à l’idée de pouvoir encore profiter un peu de lui.


Je m’étais endormie d’un sommeil profond, sans rêves. Je ne savais pas depuis combien de temps je m’étais endormie lorsque mes yeux s’entrouvrirent légèrement dans l’obscurité de ma chambre. D’un bras, je recherchai la présente de Zane à mes côtés mais je ne trouvai qu’une place vide. J’ouvris grand les yeux pour le chercher mais il n’était pas là. Je senti une légère tristesse m’envahir à l’idée qu’il soit parti en pleine nuit sans rien dire mais au fond je ne pouvais pas le blâmer. Ça ne faisait pas partie de nos règles, et il avait sans doute attendu que je m’endorme pour ne pas me vexer. J’expirai avant de m’étaler sur la largeur du lit et de m’étirer. Mes yeux se refermaient déjà un peu, et j’avais envie de replonger dans le sommeil mais je décidai de me lever rapidement pour aller me prendre un verre d’eau.

Je sortis du lit et enfilai une nuisette car j’avais un peu froid. Baissant les yeux au sol, je vis qu’il avait encore laissé son T-shirt. Décidément, il ne devait pas beaucoup y tenir. Je me dirigeais vers la cuisine pour prendre un verre lorsque j’entendis un bruit derrière moi. Je fis immédiatement volte-face et constatai qu’une faible lumière passait dans l’entrebâillement de a porte du bureau de mon père. Ma première pensée fut que Zane avait du mal fermer la porte et que quelqu’un avait dû s’introduire chez nous. Rapidement, je saisi un couteau et m’avançai vers ladite pièce. Si c’était un voleur, il avait choisi la mauvaise maison à laquelle s’en prendre et il ne tarderait pas à le découvrir. Lorsque j’aperçu Zane, je haussais un sourcil.

◄ ZANE ►
« Tiens, toi non plus tu ne dors pas ? Tu ne saurais pas ou serais les plans du lavabo par hasard ? Je comptais commencer à le réparer, autant faire un truc utile pendant mes insomnies. »

Ma réponse ne se fit pas attendre.

◄ CHANNELLE ►
« Ah deux heures du matin ?! »

En réalité, je n’avais pas dit la première chose qui m’étais passée par la tête. Ce que j’avais pensé c’était « tu cherches quelque chose ? » mais je ne pouvais pas dire ça … Pas la première fois qu’il restait dormir, pas après nos retrouvailles … Mais j’avais le sentiment que quelque chose clochait. J’avais la drôle d’impression qu’il était en train de fouiller … Je répondis à sa question toutefois …

◄ CHANNELLE ►
« Il doit être à la cuisine. »

Comme si mon père allait garder le mode d’emploi de la cuisine dans ses papiers de bureau … Qu’est-ce que Zane pouvait bien vouloir ? De l’argent ? Je l’imaginais mal s’abaisser à cela. En même temps, qu’aurait-il bien pu vouloir d’autre ? Peut-être n’étais-ce que le mode d’emploi du lavabo … Et pourtant une petite voix dans ma tête me criait qu’un plombier n’avait pas besoin de mode d’emploi pour changer la pièce cassée d’un évier … Néanmoins, je décidai de me radoucir.

◄ CHANNELLE ►
« J’ai cru que tu étais parti comme un voleur … »

Notez l’ironie … Il était resté, mais peut-être bien comme un voleur quand même. C’était presque drôle. Je m’approchai de lui et me rendis compte que je tenais toujours mon couteau de cuisine. Je le posai sur le bureau et haussai les épaules.

◄ CHANNELLE ►
« D’ailleurs, j’ai bien cru que tu en étais un. »

Je lui accordais un très léger sourire avant de me rapprocher de lui et de glisser une main contre sa joue.

◄ CHANNELLE ►
« Qu’est-ce qui se passe dans ta petite tête pour t’empêcher de dormir, mmh ? »

Je me sentais assez mal à l’aise à l’idée d’avoir eu des pensées aussi suspicieuses à son égard, mais malgré tout, je n’arrivais pas à me convaincre qu’il ne cherchait que le mode d’emploi …  Mais je ne pouvais décemment pas lui dire. Même si ma vie avait fait que j’étais de nature suspicieuse, Zane n’y était pour rien. Il n’avait jamais rien fait qu’être là pour moi quand j’en avais besoin et il ne m’avait donné aucune raison de douter de lui. Il fallait que je prenne sur moi.

◄ CHANNELLE ►
« Tu sais, si c’est la fait de rester ici qui perturbe ton sommeil tu peux rentrer ça ne me vexera pas. »

Je voulais le rassurer, et je voulais savoir ce qui l’empêchait de dormir mais je ne pouvais pas l’interroger. Dormir ensemble était déjà à la limite de nos règles, le questionner sur ses soucis aurait été le geste de trop.

◄ CHANNELLE ►
« Mais tu peux voir que tu ne crains rien ici. Tu peux dormir tranquille, moi et mon couteau de cuisine on te protège. »

J’avais dit ça sur le ton de la plaisanterie, de la taquinerie .. Mais il y avait tout de même un fond de vérité. Pour le rassurer et lui témoigner que j’étais quand même là s’il avait besoin, je me hissais sur la pointe des pieds et entourait son cou de mes bras avant de lui déposer un petit baiser dans le cou.
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Zane Hamilton
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Quand on n'a pas de problème, on en crée Vide
MessageSujet: Re: Quand on n'a pas de problème, on en crée   Quand on n'a pas de problème, on en crée EmptySam 27 Sep - 15:23


Tu ignores le monde devant toi, tu veux oublier... Tu mens, tu t'enfonces au bord du précipice. Tu te perds, au travers de la nuit, en te disant que tout va bien. En travers la douleur et les mensonges, tout ira bien.Channelle & Zane

Quand on a pas de problèmes on en crée.






« Ah deux heures du matin ?! »

L’expression de Channelle était suspicieuse. Je voyais son regard passer du bureau à moi sans cesse. Quand j’aperçus le couteau qu’elle avait dans la main, j’ouvrais de grands yeux. Ce n’était pas le moment de faillir dans mes excuses.

« Il doit être à la cuisine. »

Sa voie était ferme, et je crus un moment qu’elle avait vue quelque chose, n’importe quoi qui pourrait lui mettre la puce à l’oreille. J’hochais la tête, aillant peur que ma voie défaille si je laissais un son sortir de ma bouche.

« J’ai cru que tu étais parti comme un voleur … »

Elle posa le couteau sur le bureau. Je retenais un petit soupir de soulagement. Pas que j’avais peur d’elle… Mais j’étais à peu près sûr qu’un couteau ça faisait très mal.

« D’ailleurs, j’ai bien cru que tu en étais un. »

Cette petite phrase eu le don de me frapper plus fort que n’importe quel coup qu’elle aurait pu me donner avec cette fichue lame. Parce qu’elle avait eu raison de le croire, j’étais rien d’autre qu’un voleur, peut-être pas de bijoux ou d'argent, mais je venais de fouiller, mentir, me cacher. Définition parfaite du voleur. Je ne réussis à articuler que quelques mots en fixant ce couteau que j’aurais finalement mérité de prendre dans n’importe qu’elle partit de mon corps.

«  C’est ce que je vois. »

J’aurais dû être soulagé quand elle se rapprocha de moi et posa sa main sur ma joue. Mais ce contact ne fit que renforcer ma culpabilité, je ne méritai pas d’être pardonné, ou simplement qu’on croit à mes mensonges. J’aurais mérité qu’elle me jette dehors, tout ça aurait été bien plus facile. Plus de Channelle, plus de mensonge, mais toujours autant de questions sans réponse.

« Qu’est-ce qui se passe dans ta petite tête pour t’empêcher de dormir, mmh ? »

Si elle savait, moi-même je n’avais plus aucune idée de ce qui se passait dans ma tête. Je ne savais plus quoi penser d’elle, de moi, de ce que je faisais. Je ne savais plus ce qui était bien ou mal, je me perdais entre mon désir d’achever cette mission et celui d’enfin arrêter de mentir à tout le monde, à elle.

« J’ai quelques trucs qui n’arrivent pas à sortir de ma tête, rien de grave. »

J’avais répondu le plus sincèrement possible, parce que j’essayais de limiter mes mensonges au minimum, ça me permettait de me dire que tout ce que je faisais et disais n’étais pas que pur invention. Ne pas résumer cette partie de ma vie à une illusion, une pièce de théâtre dont j’étais l’acteur principal et qui allait se terminer non pas sous les applaudissements de la foule mais sur la révélation de ma trahison.
Je savais que cette phrase voulait en même temps tout dire pour moi, parce que tout dans ma tête se mélangeais sans que je parvienne à les démêler. Et en même temps ça ne pouvait rien dire pour elle. Rien qu’elle ne pouvait comprendre, qu’elle pouvait deviner.

« Tu sais, si c’est la fait de rester ici qui perturbe ton sommeil tu peux rentrer ça ne me vexera pas. »

Je me dis un instant que ça serait une bonne idée de partir, de fuir. Mais je n’arrivais pas à m’y résoudre, je ne voulais pas être un lâche en plus d’un menteur et d’un voleur. J’avais vu certains papiers marqués du sceau du Capitole sur le bureau, et il fallait absolument que je reste pour les feuilletés. Et voilà mon sentiment de culpabilité qui revenait à ces quelques pensées. J’avais l’impression de n’être capable que de réfléchir au meilleur moyen de tromper les gens, et cette impression était encore plus forte avec elle. Peut-être que ce sentiment était partagé par les autres résistants, je n’en avais aucune idée puisque je n’en avais rencontré que très peu dans ma vie dans un cadre ou je pouvais leur poser la question, à pars mon père. Mon père qui était mort. Mort. Et je faisais tout ça pour lui.

« Mais tu peux voir que tu ne crains rien ici. Tu peux dormir tranquille, moi et mon couteau de cuisine on te protège. »

Je laissais échapper un rire. Parce son couteau ne ferait rien à la chose que je craignais. Moi. J’avais peur d’être capable de tout pour de simples preuves papiers qui ne ramèneraient de toute manière pas mon père. Le fait qu’elle ne m’est rien dit, qu’elle ne se rende compte de rien renforçait la culpabilité que j’éprouvais, qui me transperçait de toutes parts comme des lames d’acier.  Elle m’avait fait confiance en essayant de ne pas douter de moi, même quand elle m’avait vue fouiller chez elle, elle avait trouvé le moyen de me donner raison, de me faire confiance. Alors que sa confiance était la chose dont j’étais le moins digne au monde. J’en étais pleinement conscient, et pourtant je continuais, je continuais et je doutais d’elle et de sa famille en pensant toujours qu’ils avaient livrés mon père. Mais il m’était impossible d’arrêter, de penser à autre chose en la voyant. Finalement c’était surement moi le méchant, le mauvais de l’histoire incapable de dévier de son idée fixe. Je lui répondis, un petit sourire qui me dégoutait de moi-même sur le visage.
« Me voilà rassuré. »
***

Me revoilà allongé à côté d’elle, en me posant les mêmes questions que quelques petites heures auparavant. Sauf que cette fois ci, je n’aurais plus aucune issue si j’étais pris. Pas d’échappatoire, pas de papiers de lavabo, zéro excuse admissible. Elle n’était pas idiote, elle semblait déjà se douter que je tramais quelque chose, mais elle avait cru bon de me faire confiance. Sauf qu’on ne peut pas me faire confiance, la preuve, j’étais une nouvelle fois près à retourner chercher des preuves contre ses parents. Je basculais donc une nouvelle fois en dehors du lit, lentement, silencieusement, soucieux de ne pas la réveiller. J’entendais sa respiration, je scrutais son visage.
Je suis désolé.
Voilà ce que je lui répétais intérieurement, je voulais m’excuser pour ce que j’avais fait mais aussi ce que j’allais faire. Je voulais lui dire que ce n’était pas contre elle, que c’était la faute au Capitole si j’étais comme ça. Qu’il m’avait pris mon père, et que ses parents en étaient peut-être les acteurs principaux. Mais tout ça je ne lui dirais jamais, parce que soit elle me prenait la main dans le sac, et la qui sait comment elle réagirait, soit elle ne me prendrait jamais et ne saurait jamais.

Je me retrouvais une nouvelle fois dans ce bureau, mais au lieu de fouiller une nouvelle fois je fonçais vers le tiroir ou j’avais aperçu les papiers marqué du sceau du Capitole. La pile n’était pas très grande, deux ou trois dossiers. Mais quels dossiers. J’en ouvrais d’abord deux qui n’étaient remplis de quelques invitations à des soirées capitoliennes officielles. Aucun intérêt. Mais le dernier…Quand je l’ouvris je ne compris pas tout de suite. Il était remplit de plusieurs papiers semblables, commençant exactement par la même phrase qui les remerciait pour leur implication et leur soutiens envers le Capitole contre les individus néfastes à son bon fonctionnement. Néfaste, néfaste, néfaste. Ce mot résonna plusieurs fois dans ma tête avant que j’en comprenne le sens. Les rebelles. C’était le, ou plutôt les preuves que je cherchais. Et que j’avais tellement espérer ne jamais trouver.

Je feuilletais les pages, reconnaissant certains noms. Je ne pensais même plus à Channelle, qui pourrait débarquer d’un moment à l’autre. Je cherchais ce nom, je cherchais mon père. Quand je le vis, mes yeux se brouillèrent. Hamilton. Voilà ce qui restait de mon père, un nom écrit sur une feuille trophée du Capitole et une qualification de néfaste. Je prenais la feuille et pliais pour que je puisse la cacher dans ma main. Juste celle qui concernait mon père et ses coéquipiers. J’aurais peut-être dû tout prendre. Ils méritaient tous que je les prenne. Mais  la douleur de voir tous ces noms m’avait fait fermer ce dossier aussitôt après et je le fourrais dans ce tiroir ou je ne les reverrais plus jamais. De toute façon je ne voyais pas comment j’aurais pu tous les cacher.

Je sortais du bureau et me dirigeai vers la cuisine. Je ne pouvais pas retourner et affronter le visage de Channelle. C’était au-dessus de mes forces. Alors je m’accroupissais devant le lavabo et dépliait le papier. Les larmes voilaient mon regard sans que je puisse les en empêcher. Voir ce nom c’était presque comme apprendre la mort de mon père une nouvelle fois. Et pourtant je ne pouvais plus en détacher mes yeux. Comment avais-je pu croire une seconde à l’innocence de ces gens. A cause de mon début d’attachement pour Channelle. Je n’avais pas pu résoudre mon esprit à croire qu’elle ou sa famille aurait été capable d’envoyer un homme à une torture mortelle. Mais maintenant je commençais à me demander si elle était au courant de tout ça. Non. Impossible, je ne pouvais pas le croire. Et pourtant ce n’était pas un enfant de cœur, elle était manipulatrice, c’était une carrière. Elle aurait très bien pu savoir dès le début que sa famille était responsable de l’exécution de mon père. Mais je chassais cette idée de ma tête, voilà que je la traitais intérieurement de manipulatrice alors que je profitais d’elle depuis le début. Ironique.  

Je repliais le papier, le gardant précieusement en main. Pour ne pas retourner dans la chambre de Channelle, j’aurais pu tout simplement m’en aller. Mais je ne pouvais pas, quelque chose m’empêchais de partir. Je portais mon attention sur l’évier, et me débarrassais de chaque pensée sur ce que je venais de découvrir en commençant à le réparer. Ça allait me prendre tout le reste de la nuit, j’allais y mettre toute ma rage, et c’était exactement ce que je voulais.

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