Caractère du personnage - Il parait que je suis obstinée. Sûrement, c’est vrai. J’étais bien décidée à me porter volontaire pour rentrer dans l’arène et accompagner mon petit frère. J’ai cédé à la pression de ma mère, ça a été une belle erreur que je ne commettrai plus jamais. Je sais ce que je veux, je suis une bosseuse, je veux que mon peuple puisse vivre, juste vivre. Alors oui, j’irai jusqu’au bout et ne renoncerai à rien, quitte à tuer. Je l’ai déjà fait et je n’hésiterai pas à recommencer, car en face de nous, ils n’ont aucune pitié.  Je sais que je suis surveillée, cela m’agace profondément, car cela bride ma spontanéité. Mais je suis et resterai quelqu’un de fidèle, de loyal et de franche. Ah, on ne peut pas dire que j’aie la langue dans ma poche. Certains pensent que je suis arrogante… Soit. Je sais ce que je vaux et ce dont je suis capable, c’est tout ce qui compte. Est-ce que je suis sentimentale ? Non, pas vraiment. Est-ce que je suis sociable ? C'est compliqué... J'ai peu d'amis, encore moins des amies filles. En revanche, je m'entends bien avec les hommes, sans pour autant avoir jamais eu de sentiments amoureux. Je ne peux pas me payer le luxe d'être amoureuse. Avoir des amis et passer du bon temps, oui, mais le reste attendra la Liberté, et ce n'est pas pour demain.

Histoire du personnage -

Elle était un membre courageux du district 12, son père, fidèle sujet de Panem, est mort en contribuant à l’effort nécessaire à la survie de tous. Son petit frère est mort lui aussi aux Jeux….

C’est ça que vous voulez entendre ? La belle version de mon histoire qu’on raconterait si je crevais dans les jeux ? Je suis sûre qu’ils ont un speech bien rôdé sur chacun des tributs dès la moisson. Le pire, c’est qu’ils arriveraient à tout tourner à leur avantage. Mon père mort à la mine dans la souffrance la plus totale, laissant une veuve et deux gosses derrière lui ? Seulement le Sacrifice volontaire d’un homme valeureux, assez généreux pour donner sa vie pour Panem. Mon petit frère mort dès la mêlée dans les jeux alors qu’il n’était qu’un enfant ? Un tribut pour le divertissement de tous. Le suicide de ma mère ? On n’en parlerait tout simplement pas. Je les connais… je ne les connais que trop bien.

Vous voulez connaitre mon histoire ? C’est malheureusement la même que des centaines d’autres du moins pour la plus grande partie, celle où le Capitole nous arrache tout. Comme vous l’aurez compris, mon père est mort alors que je n’étais qu’une gosse. On réclamait toujours plus aux mineurs, sans tenir compte des règles de sécurité. Je me rappelle les larmes que nous avons versées, avec ma mère et mon petit frère, je me souviens aussi de la faim et des difficultés qui ont suivi. On peinait vraiment à joindre les deux bouts, c’est d’ailleurs à cette période que j’ai commencé à chasser. Il n’y avait pas grand-chose pour moi dans la Veine. J’aurais pu moi aussi descendre sous terre, mais j’ai profité de la « générosité » du maire, qui avait tendance à ne pas toujours électrifier la grille nous séparant de la forêt. Bon, je me suis pris quelques décharges, c’est vrai, mais ça valait le coup quand je pouvais ramener de la viande à la maison.

Et puis il y a eu la moisson. Quand le nom de Blake a été prononcé, j’ai cru que mon cœur allait arrêter de battre. J’ai fait un pas en avant, voulant hurler que j’étais volontaire, juste pour être avec lui, pour ne pas le laisser seul. C’était un besoin viscéral. Mais ma mère m’a retenu par le bras, me regardant droit dans les yeux, elle a posé ses mains sur mes joues pour tenir mon visage rivé sur le sien. Elle m’a dit que Blake s’en sortirait mieux s’il me savait ici, qu’il n’angoisserait pas pour moi et ne penserait qu’à lui, alors qu’il serait distrait avec moi dans l’arène. Je l’ai cru. Il est vrai que mon frère et moi étions fusionnels et avions tendance à nous surprotéger. Il avait beau être plus jeune que moi de quatre ans, il était capable de jouer au grand-frère et de me veiller quand j’étais malade. J’ai échangé un long regard avec lui avant qu’il ne soit emporté vers le Capitole. J’ai suivi chaque diffusion, je ne quittais pas l’écran du regard à chaque fois qu’il apparaissait pour les présentations, priant pour que des sponsors le choisissent, et lui envoient un maximum de biens.

Mais il n’en a pas eu besoin. Je l’ai vu être poignardé à mort à peine quelques minutes après l’ouverture des jeux. Il n’aura même pas atteint son sac. J’ai hurlé, hurlé à m’en brûler la gorge. Je me suis effondrée et quand mes jambes m’ont de nouveau portée et que je suis rentrée à la maison… J’ai vomi. Cela a été ma dernière marque de faiblesse, mais voir ma mère pendue… le visage bleu… la marque de la corde autour de son cou… Mon frère et ma mère en quelques heures. Orpheline et seule en quelques heures. Je venais de tout perdre. Tout ce qui me forgeait, qui me donnait de la joie, me rassurer. A partir de cet instant, la haine et la colère m’ont envahie. J’ai attendu la fin des Jeux, observant chacun des tributs, pour les connaitre tous… mais surtout le vainqueur. Je voulais tout connaitre de celui qui a survécu au détriment de mon frère. Celui qui était applaudi, admiré et adulé, protégé par le Capitole, nourri, blanchi. Chacune de ses apparitions attisait le feu qui grondait en moi. J’ai pris mes armes de chasse et je suis sortie du district pour la première fois. Plus rien ne pouvait m’arrêter. J’ai traqué le vainqueur, je l’ai pisté et dès qu’il a été seul, je l’ai blessé, comme un animal cruel qui n’achève pas sa proie. Une plaie par une vie prise. Un coup pour tout ce que mon frère ne vivra jamais. Son sang sur mes mains, ses cris dans mes oreilles. Bientôt il y aura les jeux de l’Expiation, je vais lui en donner de l’expiation… Cela a duré longtemps. Ça n’a pas été très propre. Quand j’ai entendu le bruit, et que j’ai réalisé le charnier, j’ai cru que tout allait s’arrêter. Que les Patrouilles m’avaient trouvée et que je serai exécutée en place publique. Il n’en fut rien. La rébellion me trouva et ils maquillèrent mon crime en suicide. Ils ne m’ont pas jugée. Au lieu de cela, ils m’ont entrainée, m’offrant ainsi une possibilité d’obtenir une vengeance encore plus grande : participer au mouvement qui détruira le système. Seule, je ne peux pas grand-chose, mais avec eux…

Cela fait plus de deux ans maintenant que je suis membre de la Résistance. J’y ai rencontré Melvil et Zane d’ailleurs, dont je suis assez proche. Enfin proche… On passe du bon temps, on est efficace ensemble. Comme Elena, elle est étrangement une des seules femmes dont je supporte la présence, je ne sais pas pourquoi. Beaucoup parmi eux me connaissent puisque je suis de nombreuses missions. Mais j’ai d’autres ambitions… Une surtout. Et autant dire qu’elle ne plait pas à tout le monde… je veux participer aux Hunger Games. Oui, je sais, mais Brooklyn, tu es folle ?! Et ton frère ? Oui, justement, c’est pour mon frère que je veux faire cela. Pour être sur ses pas, pour comprendre… Et pour les avoir à leur propre jeu aussi. Mais cette idée ne plait pas du tout. Les rebelles m’interdisent de me porter volontaire. Ils doivent se douter que je ne rentrerai pas dans le jeu des organisateurs et que je me ferai remarquer. Et si jamais je gagnais, je n’aurais plus beaucoup de marges de manœuvre. Mais je croise les doigts et je saisirai ma chance si elle se présente.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Ce que je veux ? Renverser le système. Je veux obtenir vengeance pour mon père, pour mon frère, pour ma mère et pour tous ceux dont on arrache les enfants, les sœurs, les amis, pour tous ceux qui meurent de faim et de fatigue, pour tous les exploités. Je veux que les gens n’aient plus peur, je veux que les enflures du Capitole saignent à leur tour. Je veux que tous ceux qui soutiennent, collaborent ou encouragent les Jeux soient à leur tour balancés dans l’arène et qu’ils s’entretuent comme des chiens affamés et apeurés. Je veux qu’ils ressentent au moins une fois ce qu’ils nous imposent depuis si longtemps. je voudrais participer aux Jeux. Oh oui, rien qu’une fois. Pour moi aussi éprouver ce qu’a ressenti mon frère, pour lutter, pour qu’une minable du district 12 gagne, pour bousiller leur système de l’intérieur. Je voudrais tellement qu'ils aient honte... Qu'ils me baisent les pieds, à moins, une misérable du District 12, avant que je ne les brise. Et si je devais mourir dans l'arène, j'aimerais foutre un beau merdier, briser leurs règles, tuer le jeu. J'ignore encore comment je m'y prendrai... d'autant qu'il n'y a que peu de chance que je sois sélectionnée. Mais je sais ce que je veux. Une famille, de quoi vivre ? Non. Je veux la Vengeance. Je veux la Rébellion. Je veux la Liberté.