Caractère du personnage -  10 lignes minimum
  J’ai un caractère fort. Je suis têtue, impatiente, bornée, insubordonnée. Je suis également possessive, dure, exigeante et maladroite. J’aimerais bien ajouter à cela une liste de mes qualités mais la vérité c’est que je ne suis pas sûre d’en avoir. Ma mère dit que j’ai un bon fond, si ça peut servir de qualité. Mes connaissances de travail disent que je suis travailleuse et volontaire, et que j’aide souvent les autres … Voilà peut-être la seule qualité que je peux admettre : j’ai de la volonté. Et je suis douée dans mon job. Je suis capable de faire trois ou quatre choses en même temps si on ne me déconcentre pas. Je suis aussi protectrice envers ma mère, même si je refuse de le montrer. Elle est assez fragile, et bien que je n’ai que peu de force dans les bras je m’occupe toujours des tâches fatigantes pour ne pas trop tirer sur ses forces. Je lui cache toujours ce qui va mal, et j’essaye toujours de lui apporter la moindre petite bonne nouvelle comme si on venait de gagner dix années de nourriture. Je suppose que malgré moi, je suis une optimiste qui se cache derrière de l’ironie pour ne pas laisser voir que je peux encore être déçue et blessée par ce monde auquel je devrais avoir cessé de croire depuis longtemps.


   

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
   La vie au district 8 est une vie de misère. On y est pauvre et souvent malade tant la pollution y est présente en permanence. Mon père est mort lorsque j’avais cinq ans. Il était ouvrier d’usine est par conséquent, il était beaucoup exposé à toute sorte de produits toxiques … On a jamais vraiment su la cause de sa mort, ce n’est pas comme si quelqu’un en avait eu quelque chose à faire. Après ça, il n’y avait plus que ma mère et moi. Elle était couturière, et bien qu’elle m’a encouragée à suivre ses traces, il a bien fallu se rendre à l’évidence : j’avais deux mains gauches et aucun talent pour la couture. Alors inévitablement, j’ai fini ouvrière d’usine à quatorze ans. On n’avait pas d’argent, pas du tout, alors il fallait agir. Je n’ai que dix-sept ans, j’ai encore des risques d’être tirée aux jeux bien sûr, mais c’est déjà un miracle que ça ne se soit jamais produit. J’ai toujours pris des tonnes et des tonnes de Tessaeraes, et on n’a jamais pioché mon nom. Si je n’étais pas si pauvre et à moitié orpheline, on aurait pu croire que j’avais de la chance.

A mes quinze ans j’ai eu une lueur d’espoir. Une jeune fille de mon district a remporté les jeux pour la première fois, et j’avais l’impression d’avoir accompli quelque chose, une victoire personnelle. Ca me donnait de l’espoir. Pourtant la vie était toujours aussi misérable … Je n’avais jamais pu chasser, notre milieu était le plus urbain de tous les districts ce qui expliquait sûrement qu’en général, tous nos tributs mourraient dans le bain de sang au bout de trois minutes maximum. Je n’avais aucun talent pour le soin ou la pêche, et plus je voyais mon nombre de Tessaeraes augmenter plus je me disais que ma mort était imminente … Mais la victoire de cette jeune femme me faisait me dire « pourquoi elle et pas toi, qu’a-t-elle de plus ? ». Toutefois je continuais de m’accrocher à la bonne étoile qui avait tenu la main de Selena Blewstone éloignée de mon nom jusque maintenant. Je continuais ma petite vie de misère en attendant mes vingt-deux ans pour pouvoir commencer enfin ma vie.

Alors là c’est la partie où vous allez bien rire. Moi-même, bien que je sois accablée par le chagrin, je souris parfois en pensant à l’ironie du sort … J’ai dix-sept ans, environ cinquante Tessaeraes à mon actif, et je n’ai jamais été tirée pour être massacrée dans les Hunger Games. Mais je suis mourante. Amusant, n’est-ce pas ? Je l’ai appris il y a quelques jours. Cela fait des semaines que je me promène avec une vilaine toux, et parfois je crache du sang … Mais tant que ma mère ne l’avait pas vu je faisais comme si j’avais un petit rhume et que ça allait passer. Mais il y a deux jours, elle a trouvé mon mouchoir plein de sang et a voulu m’emmener chez le soigneur. Il lui a annoncé que si j’avais de la chance, j’avais encore quelques mois à vivre. Pas plus d’un an, c’était certain. Après, il a du aussi lui parler du pire scénario … Je pouvais être là dans six mois, mais je pourrais aussi bien mourir cette nuit. La bonne nouvelle était qu’il y avait un traitement. La mauvaise, c’est que même en travaillant toute notre vie sans manger, nous n’aurions toujours pas assez d’argent pour le payer.

C’est là, à ce moment-là que le cours de ma vie a basculé. J’ai pleuré bien sûr. Ma mère aussi. Et puis j’ai eu cette illumination … Et si je participais aux Hunger Games. Réfléchissez-y … Si je gagnais, j’aurais l’argent pour payer mon traitement. Si je mourrais, j’aurais gagné quelques semaines d’agonie. Bien sûr personne de devrait le savoir. Je ne pouvais pas parler à ma mère de cette idée qui trotait dans ma tête sans qu’elle ne m’attache à mon lit pour m’empêcher de faire cela. Je ne pouvais pas non plus le chanter sur les toits … Les jeux étaient là pour nous punir, et il y avait fort à parier que le Capitole ne serait pas ravi d’avoir une mourante dans les jeux. Ma décision n’était pas vraiment prise, mais je devais y réfléchir. Je n’avais rien à perdre, pas même ma vie. Plus maintenant.

   

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
 Ambitions … Je dirais que toute ma vie je n’ai eu qu’une seule ambition : survivre. Je sais, c’est maigre comme moteur pour avancer mais franchement … Se nourrir, ça prend déjà la majorité de mon temps. Changer le système me semble impossible, rien qu’y penser me couterait surement déjà trop d’énergie. Alors je me contente de tout faire pour survivre : travailler pour gagner à manger, faire de mon mieux pour rendre la vie de ma mère un peu plus facile et agréable. Et depuis quelques jours, cette ambition a pris tout son sens : je suis mourante. Alors chercher comment faire pour survivre  à ça … N’avoir fait que vouloir survivre à la vie, passer l’âge des jeux … C’est vraiment ironique quand on y pense. Je n’ai jamais rien voulu d’autre que vivre, et d’ici quelques mois je serais morte sans le moindre doute. Du coup niveau ambition, c’est le calme plat pour l’instant, mais j’ai bien une idée en tête qui pourrait peut-être me sortir (ou pas) de là …