Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Si un adjectif pouvait caractériser Aleysa sans qu'on ne pose d'autres questions plus poussées, ce serait la douceur. Aleysa a toujours été une enfant discrète, qui restait en silence, dans l'ombre, mais attentive à tout. Malgré cela elle est tout sauf timide : elle est capable d'aller aborder n'importe-qui, même si elle ne connaît pas cette personne. C'est un atout dans son métier et c'est cela qui l'a poussée à suivre l'homme qui lui a fait découvrir les caméras. Aleysa n'est pas non plus insensible, loin de là. En temps normal, elle essaye de masquer ses émotions autant qu'elle le peut pour ne faire souffrir personne. Elle a une grande soif de liberté, et si il y a une chose qu'elle ne supporte pas, c'est dépendre de quelqu'un sans pouvoir rien lui offrir en retour. Elle a toujours été très indépendante depuis son plus jeune âge. De loin, Aleysa peut paraître renfermée et froide, mais quand on la connaît bien, on découvre une personne qui croque la vie à pleine dents en vivant chaque seconde à cent à l'heure, une personne qui rit pour un rien et qui essaye de toujours prendre le bon côté des choses. Aleysa est très optimiste, et, à cause de cela, ne voit pas forcément le danger arriver : elle a trop confiance en elle. Elle a toujours eu beaucoup de chance et s'attache souvent à ce privilège en croyant qu'il ne lui arrivera jamais rien, de toute façon les Pacificateurs sont là pour régler ce genre de problèmes, non ?
Enfin, Aleysa aime faire de l'humour et rendre plus joyeuse la vie des gens autour d'elle, ne supportant pas de voir quelqu'un triste sans en connaître la raison. Elle est très maternelle quand elle sent que la personne en face d'elle ne se sent pas bien, et peut vite devenir insupportable car elle s'occuppe toujours de ce qui ne la regarde pas, à cause de sa curiosité insatiable.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Je suis née un 20 mai, il y a vingt-deux ans. C'était un matin ensoleillé, et l'astre, radieux, donnait un air assez ironique à la scène se déroulant au Centre de Soin le plus proche de chez moi. Evidemment, je serais bien incapable de raconter quoi que ce soit concernant ce jour. Tout ce que j'en sais, c'est que, à dix heures du matin, j'ouvrais les yeux sur le Capitole pour la première fois de ma vie.
Les années s'écoulèrent, bien rythmées, entre l'école, les jeux avec mes parents qui s'étaient vu octroyer quelques années de congé pour s'occuper de moi avant de me confier à une nourrice, les repas, et, au milieu de l'année, juste avant mon anniversaire, les grandes fêtes du Capitole. Chaque année, les rues étaient bondées à cette époque de l'année. Nous habitions tout prêt du Grand Cirque, mes parents et moi (et nous y habitons toujours), et chaque année, nous assistions à la parade des tributs depuis nos fenêtres. Imaginez un peu la vue exceptionnelle : au dixième étage de l'un des immeubles, celui avec le toit-terrasse, penché au-dessus de la barrière de sécurité, avec une vue imprenable sur la grande avenue en bas de chez nous où avancent vingt-quatre jeunes gens plus beaux les uns que les autres.
J'avais six ans la première fois que je suis montée sur le toit-terrasse.
Avant, c'était beaucoup trop haut pour une enfant, je n'avais tout simplement pas l'idée qu'un tel espace puisse exister.
Mais j'avais six ans la première fois que je suis montée sur le toit.
Et cette vision a accompagné ma vie. Pour toujours et à jamais.
Chaque année, après mes huit ans, on faisait la fête pendant le mois des Hunger Games. Au Capitole, les gens qui travaillaient avaient un mois de congé, sauf bien sur pour l'équipe des tributs et les Juges. Chez nous, cet événement était toujours un grand moment de convivialité. On se retrouve entre voisins, on se met sur son trente-et-un en rivalisant d'originalité, et on descend tous en bas, dans le hall de l'immeuble, si on n'a pas réussi à obtenir des tickets pour regarder les interviews en direct, mais vraiment en direct, dans la salle où les sponsors commencent leur boulot. On s'assoit sur les poufs, les canapés, les fauteuils moelleux qui sont installés dans le hall pendant toute la durée des Jeux. On regarde la télé, on se bat pour désigner le pauvre qui devra aller chercher à manger quand les Muets sont réquisitionnés dans l'immeuble des tributs. On rigole, on commente les images, on parie. Sur l'attitude des tributs lors de la Moisson, sur la couleur de cheveux des hôtesses, sur le gagnant. On s'amuse de tout, on rigole pour un rien, un peu pour oublier les trucs gore qu'on est forcé de regarder en direct.
L'année de mes douze ans, c'est la première fois que j'ai commencé à avoir peur devant la télé. Je n'ai rien dit, bien sûr, parce que j'avais suffisamment de jugeote pour comprendre que les adultes se moqueraient de moi toute la soirée.
Mais ce que j'avais compris, pas comme eux, pas comme tous les habitants du Capitole, c'est que les tributs mouraient vraiment dans l'arène. Pas comme dans les films, où les acteurs ont juste des poches de plastic cachées sous leur costume pour faire comme si ils saignaient pour de vrai. Là, sous mes yeux, j'avais compris que des gens de mon âge s'entretuaient.
Ensuite, j'ai toujours continué à regarder les Jeux. Parce que j'y étais obligée, comme tout le monde, mais aussi parce que je devais bien avouer que tout cela m'amusait. Que ça me plaisait, de voir des choses aussi révoltantes une fois par an, parce qu'autour de cela, on faisait la fête, on s'amusait, tous les jours. On ne travaillait pas, on passait son temps entre filles pour élire le tribut le plus beau de la récolte de l'année.
Puis quand j'ai eu seize ans, j'ai commencé à me poser des questions. Comment c'est, la vie, dans les Districts ? Est-ce donc aussi différent que notre vie à nous ? Et les gens, ils sont vraiment comme on les voit à l'écran ? Sans maquillage, sans greffes de queues de chat ?
J'avais envie, une envie folle d'en savoir plus. J'avais toujours été avide de connaissances, curieuse comme personne (j'avais d'ailleurs provoqué quelques scandales à cause de ma curiosité sans limites), et je voulais apprendre. Je m'ennuyais aussi, toute seule dans l'immense appartement de mes parents. Jamais je n'ai eu de petit frère ou de petite soeur, je n'ai jamais trop eu d'amies car je dois avouer que je n'ai jamais trop aimé la mode du Capitole. J'ai toujours exaspéré ma mère pour qu'elle m'achète des tenues plus classiques que la moyenne, des robes au couleurs vives, mais pas trop dégantées quand même, j'ai tempêté pour ne jamais avoir d'implants animaux ou de peau colorée.
Plus tard, comme j'en avais vraiment marre de ne rien faire de mes dix doigts, j'ai essayé d'étudier le métier d'hôtesse. Mais rien à faire, cette profession n'était pas faite pour moi. J'ai vite trouvé que ce métier était bien trop émotionnel pour moi : il faut avoir le coeur bien accroché, quand on tire les noms des tributs. On les voit mourir, et, la première année, on comprend que c'est de notre faute. Que c'est notre main qui les a tués. Qu'on aurait pu bouger cette main de quelques centimètres vers la gauche pour piocher un autre nom, mais que ça n'aurait rien changé.
Je voulais rester humaine. Je suis restée humaine, le Capitole ne m'a pas corrompue.
Donc, suite à ma soif de connaissances, je voulais devenir hôtesse pour l'un des Districts. Mais bon, quand je regardais les Moissons à la télé, j'avais toujours le même sentiment de culpabilité qui m'envahissait.
Non, décidément, le rôle d'hôtesse n'était pas fait pour moi. Mais ma curiosité n'était pas satisfaite.
C'est comme ça qu'un soir, j'ai rencontré un ami de mes parents, cameraman de son état, qui voyage dans tous les Districts de Panem pour filmer des reportages et interviewer les familles des tributs quand il n'en reste plus que huit.
Je l'ai suivi un an, et, le jour où j'ai fêté mon dix-septième anniversaire, j'ai trouvé ce que je voulais faire. Je serais cameraman. Camerawoman, plutôt. Mes voyages dans les Districts m'ont ouvert les yeux et, à chaque fois que je vais dans un District périphérique, je n'hésite pas à donner une pièce à un enfant maigre à faire peur. Vu que l'argent ne me manque pas et que c'est le dernier de mes soucis, je préfère en offrir à ceux qui sont dans le besoin.
Et aujourd'hui, je comprends que je n'aurais pas pu trouver mieux. Je voyage, je rencontre, je filme, je pose des questions et me renseigne sur les tributs. J'essaye de réconforter les parents ou les frères et soeurs entre deux prises, tout ça parce que c'est injuste, que ça soit toujours les mêmes Districts qui gagnent.
C'est peut-être injuste, mais moi, j'ai des principes. On ne contredit pas le gouvernement en place... Je ne tiens pas à perdre ma voix.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
La grande ambition d'Aleysa, c'est d'accéder un jour au poste de Juge pour les Hunger Games, afin de pouvoir créer les arènes, et filmer les tributs. Elle connaît la réalité des Jeux et pense que grâce à cela, elle pourrait faire partie de ce cercle très privé de la population du Capitole. Mais elle est jeune, encore jeune, et elle a du temps devant elle. Aleysa recherche le grand amour, aussi. Elle n'a pas forcément envie d'avoir des enfants ou de fonder une famille, car elle se sent trop proche des enfants des Districts et par conséquent, elle deviendrait parano pendant la durée des Hunger Games, mère poule envers sa progéniture alors que logiquement, ils ne risqueront jamais rien. Ce qu'Aleysa souhaite au fond d'elle, c'est de garder son statut, son confort, de pouvoir continuer à voyager parce qu'à force, le Capitole, le luxe et les excès, cela devient vraiment ennuyant. Jamais elle n'abandonnera son rève de faire un jour partie du staff des Hunger Games et est capable de tout pour y parvenir, dans n'importe-quel rôle, que ce soit hôtesse, styliste, ou Juge. Pour le moment, elle se contente de sponsoriser ses tributs favoris et cela lui convient, mais elle rêve d'accéder à un rôle mieux placé dans tout cet engrenage...